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Chaque matin, par email, une sélection de seenthis

  • A Paris, quand des immeubles entiers sont convertis en apparthôtels de luxe
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/20/a-paris-quand-des-immeubles-entiers-sont-convertis-en-apparthotels-de-luxe_6

    .... le modèle tourne avec des coûts bien moindres que dans l’hôtellerie. « Par rapport à un hôtel classique, on a des besoins en personnel divisés par trois. On peut être rentable avec moins de mètres carrés », explique Xavier O’Quin, cofondateur d’Edgar Suites, l’une des entreprises les plus en vue de ce petit monde des #apparthôtels, avec plus de 600 unités réparties dans une vingtaine d’immeubles. Pas d’espaces communs, pas de salle de petit déjeuner, un accueil réduit, des procédures qui profitent à fond de la digitalisation, un ménage seulement à la demande…
    Ce jour-là, Xavier O’Quin nous fait visiter un hôtel particulier du XVIIe siècle, près des Halles, qui appartenait jusqu’en 2020 au barreau de Paris, et qu’il a découpé, en 2022, en onze appartements mansardés. Certains offrent une belle vue sur l’église Saint-Eustache. « Vous voyez, il y a des plantes, des livres dans la bibliothèque, du mobilier vintage. L’idée, c’est de se sentir dans un vrai appartement parisien », explique ce diplômé d’un master of business administration à HEC. En 2021, sa société a levé 100 millions d’euros auprès de BC Partners, ce qui lui a permis de racheter plusieurs immeubles. Parmi eux, un bureau de 2 500 mètres carrés dans le 15e arrondissement – l’ex-siège de la marque de vêtements Caroll –, qui ouvrira bientôt avec une cinquantaine d’appartements hôteliers. D’autres projets sont en cours à Levallois-Perret, Clichy, Châtillon (Hauts-de-Seine)…

    https://justpaste.it/fd069

    #Paris #tourisme #rente_foncière #luxe #industrie_du_luxe #Ville_de_Paris

  • Le premier tribunal devait être gangréné par le wokisme. Heureusement la cour d’appel reconnaît un « droit de correction », parce que hein, si on ne peut plus cogner ses gamins quand c’est pour leur bien…
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/relaxe-dun-policier-accuse-de-violences-sur-ses-enfants-rehabiliter-un-dr

    Yves M., un ancien major de la police aux frontières poursuivi pour des violences sur son ex-femme et ses enfants, a été relaxé jeudi 18 avril lors de son procès en appel à Metz. En juillet 2023, en première instance, le policier avait été condamné par le tribunal correctionnel de Thionville (Moselle) à dix-huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans ainsi que le retrait de l’autorité parentale.

    Dans l’arrêt prononcé jeudi par la cour d’appel de Metz, consulté par Libération, il est précisé, qu’un « droit de correction est reconnu aux parents et autorise actuellement le juge pénal à renoncer à sanctionner les auteurs de violence dès lors que celles-ci n’ont pas causé un dommage à l’enfant, qu’elles restent proportionnées au manquement commis et qu’elles ne présentent pas de caractère humiliant ». Aussi, les juges imputent les gestes dénoncés à « la personnalité décrite comme entière et forte » de Yves M.. Des formulations que conteste Me Jérôme Tiberi, avocat des deux enfants du policier, âgés aujourd’hui de 10 et 13 ans. Il annonce ce vendredi se pourvoir en cassation.

  • Rima Hassan, candidate LFI aux européennes, convoquée par la police pour apologie du terrorisme
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/19/rima-hassan-candidate-lfi-aux-europeennes-convoquee-par-la-police-pour-apolo

    Ca vient de sortir...

    Après les annulations en série des conférences de Jean-Luc Mélenchon, l’interdiction d’une conférence sur la Palestine de La France insoumise à Lille, jeudi 18 avril, voilà Rima Hassan, candidate en septième position sur la liste aux européennes du mouvement, convoquée par la police pour apologie du terrorisme.

    Dans un courrier reçu vendredi 19 avril, la juriste franco-palestinienne se trouve convoquée le 30 avril « afin d’être entendue librement sur des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commise au moyen d’un service de communication au public en ligne ». Des faits survenus, selon la police, entre le 5 novembre et le 1er décembre 2023, soit avant qu’elle ne soit candidate sur la liste de LFI.

    Pour son avocat, Vincent Brengarth, cette convocation, que Le Monde a pu consulter, « est proprement ahurissante. Elle criminalise les expressions de Rima Hassan alertant sur l’urgence de la situation à Gaza. Chacun voit bien qu’elle intervient en pleine campagne électorale et qu’elle vise à affaiblir Rima Hassan, dans un contexte de pressions multiples ». Contacté, le parquet n’a pas répondu à nos questions.

    « Confiante et prête à coopérer »

    Dans un texte transmis au Monde, Rima Hassan se dit « sereine, confiante et prête à coopérer pleinement avec les agents de la police judiciaire, en laquelle [elle a] pleinement confiance ».

    « Je saisis cette opportunité pour dire mon inquiétude du climat ambiant qui pèse sur les voix militantes et politiques sur le sujet palestinien », poursuit la candidate LFI, condamnant « les pressions politiques visant à compromettre [sa] liberté d’expression. Ces pressions menacent nos libertés et l’état de notre démocratie et interviennent surtout dans le cadre des élections européennes, un moment politique crucial pour l’avenir des Français ».

    En novembre, la militante des droits des Palestiniens avait notamment qualifié l’armée israélienne d’armée « la plus immorale du monde », au-dessus d’une photo de missiles israéliens lui étant apparemment dédicacés, sur X.

    Le 5 novembre, celle qui a longtemps été partisane d’un Etat binational écrivait aussi : « From the river to the sea. On veut libérer TOUS les Palestiniens. Ceux des camps, ceux de Gaza, ceux de Jérusalem, ceux de la Cisjordanie, ceux d’Israël et tous ceux de la diaspora. Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra parler d’Etat palestinien, de peuple palestinien. Prétendre offrir un Etat palestinien sur une enclave qui de fait empêchera tous les Palestiniens de s’unir et de déterminer leur destin commun, c’est, je vous le dis d’avance, faire Gaza 2. » Tout en ayant reconnu le « mode opératoire terroriste » du Hamas et sa qualification comme groupe terroriste par l’Union européenne, la candidate aux européennes, cible de menaces de mort, concentre les critiques des adversaires politiques de LFI, qui lui reprochent d’attiser la haine d’Israël.

  • « Apologie du terrorisme » : un syndicaliste du Nord écope d’un an de prison avec sursis | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/180424/apologie-du-terrorisme-un-syndicaliste-du-nord-ecope-d-un-de-prison-avec-s

    Le secrétaire général de la CGT du Nord a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Lille à une peine de prison avec sursis. En cause, la publication d’un tract de soutien à la Palestine en octobre 2023. La CGT fait appel.

  • La marche du 21 avril contre le racisme interdite par la préfecture de police de Paris – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/la-marche-du-21-avril-contre-le-racisme-interdite-par-la-prefecture-de-po

    Craignant des troubles à l’ordre public et des slogans antisémites, Laurent Nuñez a interdit une marche « contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection des enfants », soutenue par des militants antiracistes, des mouvements de gauche et des familles de victimes de violences policières.

    Lutte contre le racisme ? « Antisémitisme !!! » qu’ils s’exclament tous en chœur, à l’extrême-droite !

    • Dictature : après les conférences pro-palestiniennes, l’interdiction de la marche contre le racisme à Paris
      https://contre-attaque.net/2024/04/19/dictature-apres-les-conferences-pro-palestiniennes-linterdiction-de-

      En 2020, Macron avait déclaré de façon provocante dans les médias : « essayez la dictature, et vous verrez », pour tourner en ridicule les personnes, de plus en plus nombreuses, qui dénoncent l’autoritarisme et les violences policières en France. Sous entendu, il y a pire ailleurs, alors taisez vous.

    • Le trib administratif a fait péter l’interdiction ; la manif devrait avoir lieu, heureusement.

      C’est un petit jeu qui amuse la préfecture ces histoires d’interdictions préventives ; faut dire que c’est toujours ça de pris question bâtons dans les roues.

    • Marche contre le racisme et l’islamophobie : « Nos enfants ne sont pas du gibier à flic ».
      par Dounia Dimou 22/04 BondyBlog
      https://www.bondyblog.fr/reportages/marche-contre-le-racisme-et-lislamophobie-nos-enfants-ne-sont-pas-du-gibie

      La marche annuelle contre le racisme et l’islamophobie s’est tenue dans le calme dimanche 21 avril à Paris. Et ce en dépit de l’interdiction qui a menacé ce rassemblement. La manifestation a réuni plus de 3 000 personnes, dont des parents inquiets, mais portés par l’espoir. Reportage de Dounia Dimou 22/04 BondyBlog

      Cette date du 21 avril est d’autant plus symbolique qu’il y a 22 ans jour pour jour, plus d’un million de personnes manifestaient contre la présence du Front National au second tour de la présidentielle. Et il y a 12 ans, jour pour jour, Amine Bentounsi, petit frère d’Amal Bentounsi, co-organisatrice de la marche, était tué par l’une des cinq balles tirées dans son dos par un policier, à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis. Après la mort de son frère, Amal Bentounsi crée le collectif “Urgence la police assassine”. Elle-même mère, la militante confie qu’elle est remplie d’espoir pour ses enfants et leur avenir grâce à la lutte collective. « Il y a quelques années, le fait de dire que la police assassine était inaudible pour les gens, maintenant ce n’est plus le cas. On est venus ici pour que nos enfants sachent qu’on les aime et qu’on ne va rien lâcher : il est inadmissible que le pays des droits de l’homme méprise autant sa jeunesse. »

  • Voitures électriques : une association alerte sur la difficulté à les réparer
    https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/voitures-electriques-une-association-alerte-sur-la-difficulte-a-les-rep

    Dans un rapport, l’association « Halte à l’obsolescence programmée » affirme que la plupart des véhicules électriques seraient difficiles voire impossibles à réparer.

    #mobilité (plus ou moins) douce : qui a dit que l’électrification ne pourrait pas vous surprendre ?

    • L’obsolescence accélérée des voitures thermiques et électriques
      https://www.halteobsolescence.org/wp-content/uploads/2024/04/Rapport-HOP-obsolescence-dans-lautomobile-vers-des-voitures-jetab

      Il est possible de faire des voitures électriques légères et durables, comme c’était le cas avec les voitures thermiques dont on a diminué la durabilité. On choisit le lourd, gavé d’accessoire, d’électronique irréparable sans faire appel aux concessionnaires, et aussi jetable que les smartphones et la fast fashion.
      #voiture_electrique #obsolescence_programmée

    • « Vers des voitures jetables en 2044 » : l’association HOP met en garde contre la non-réparabilité des voitures électriques
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/17/vers-des-voitures-jetables-en-2044-l-association-hop-met-en-garde-contre-la-

      Pour réduire ses émissions, le parc automobile doit s’électrifier, mais l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) s’inquiète du manque de réparabilité des Tesla et des « wattures » chinoises [et des Tesla,ndc]
      Par Sophie Fay

      Laetitia Vasseur en a des sueurs froides. Après les téléphones portables et des appareils électroniques, la cofondatrice de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) publie, avec Julie Caillard et Flavie Vonderscher, un rapport intitulé « L’obsolescence accélérée et planifiée des voitures thermiques et électriques ». Pour que les enjeux soient clairs, les autrices se projettent dans vingt ans et nous décrivent les routes, les garages et les cimetières de voitures à cette date. « Si rien ne change, nous allons tout droit vers des voitures jetables en 2044 », prévient cette militante de 35 ans qui a réussi à imposer l’indice de réparabilité, devenu au 1er janvier indice de durabilité, pour les appareils électroménagers.

      Dans le monde dystopique de 2044 que trace HOP, « les véhicules électriques ont une durée de vie assez limitée, car les batteries ne sont globalement ni réparables, ni remplaçables. En 2044, malgré une relative fiabilité, quand la batterie fatigue ou dysfonctionne, il faut jeter la voiture ! De ce fait, le secteur de l’occasion n’est pas attractif. D’autant plus que les efforts des constructeurs pour baisser les prix de production payent : les voitures électriques neuves sont moins chères qu’avant ».

      Aujourd’hui, la filière automobile version motorisation thermique est « à l’avant-garde des bonnes pratiques de réemploi, de réparation, de pièces d’occasion, riche d’un écosystème économique divers et dynamique », salue HOP. D’ici vingt ans, tout cela peut avoir disparu. « En 2044, l’économie circulaire repose essentiellement sur un nouveau modèle de “fast fashion” » de l’automobile, peut-on lire dans le rapport. « On cherche prioritairement à intégrer des matières recyclées à la fabrication plutôt que de favoriser le réemploi ou la réparation. »

      Aucune norme

      Comment en arriverait-on à ce point ? La première raison, ce sont les #batteries. Constructeurs et utilisateurs ont eu une bonne surprise avec celles de la Zoe, sortie en 2012, « qui affichaient encore une valeur moyenne de 80 % de leur capacité initiale après dix ans d’utilisation », note Louis-Pierre Geffray, expert pour l’Institut mobilités en transition. Tesla annonce aussi une bonne performance : 10 % de perte sur la capacité initiale après 200 000 miles (321 800 kilomètres).

      Mais ces résultats ne sont pas inscrits dans le marbre : ils ne correspondent à aucune norme. Ils pourraient se dégrader, notamment si les automobilistes utilisent davantage la #charge_rapide. Les composants électroniques des systèmes de gestion des batteries − dits BMS (Battery Management System) − ou la connectique entraînent aussi des « pannes aléatoires », selon HOP. La chimie des batteries peut aussi faire apparaître des défauts en vieillissant. Les réparer est alors une opération complexe pour laquelle peu de techniciens sont formés.

      Se pose surtout un deuxième problème : il n’est pas toujours possible d’accéder au pack batterie ou aux cellules qui le composent. HOP a fait appel aux techniciens du garage Revolte à Nantes, spécialisés dans la réparation de véhicules électriques, pour comprendre les différents cas de figure. Pour réduire les coûts, certaines marques scellent les couvercles des batteries avec du silicone plutôt que de les visser, d’autres appliquent une résine ou une mousse entre le boîtier et les modules de batterie, ce qui les rend pratiquement irréparables.

      « C’est la loterie »

      Mobivia, l’actionnaire de Norauto, confirme que ces pratiques − que l’on retrouve dans les Tesla ou les voitures des deux marques chinoises les plus vendues en Europe, MG et BYD − conduisent_ « vers quelque chose qui ressemble de plus en plus à des batteries jetables ». Combien de temps les constructeurs européens résisteront-ils à ces pratiques moins coûteuses ? Le mode d’intégration de la batterie ferait baisser le coût de fabrication de la Seal de BYD de 10 % par rapport à la Mégane E-Tech de Renault.
      « C’est la loterie pour l’automobiliste lors de l’achat puisqu’il n’a pas de moyens de savoir facilement quel modèle dispose d’une batterie réparable ou non, alors que celle-ci coûte 30 % à 40 % de la valeur du véhicule », note HOP. Le plus étonnant pour HOP, c’est le flou juridique : la batterie n’est pas considérée comme une pièce détachée comme une autre et rien n’impose, à ce stade, qu’elle soit réparable et remplaçable et que le constructeur garantisse cette possibilité pendant sept ans comme pour un téléphone.

      Une troisième tendance, popularisée par Tesla ou les constructeurs chinois, menace aussi la réparabilité des véhicules : le gigacasting. Cette pratique industrielle consiste à produire en un seul bloc les parties avant et arrière du véhicule. L’assemblage va plus vite et coûte beaucoup moins cher (jusqu’à 40 %). Mais « au moindre choc, il faut remplacer une partie si importante de la voiture qu’il sera probablement plus rentable de la mettre à la casse », prévient HOP.

      Quatrième risque, avec ces voitures conçues comme des smartphones : l’obsolescence de certains composants électroniques, du logiciel, ou encore la « sérialisation des pièces », équipées d’un verrou électronique qui ne leur permet d’être utilisées que sur le véhicule auquel elles sont appariées. Enfin, les voitures sont de plus en plus connectées et « les constructeurs renforcent progressivement leur monopole de détention des données »_, note HOP, ce qui leur permettra de contrôler les opérations de maintenance.

      Bonnes pratiques

      HOP n’est pas la seule organisation à s’inquiéter. Ce rapport va dans le sens des mises en garde renouvelées des assureurs. « Un automobiliste, en pensant à ses enfants, à l’environnement, aux ZFE [zones à faibles émissions], peut passer à l’électrique et, s’il tombe en panne après deux ans, lorsque la garantie constructeur ne joue plus, se retrouver avec un véhicule qui subit un choc, tombe en panne et ne vaut plus rien », regrette Yann Arnaud, chargé des relations avec les sociétaires et de l’innovation à la Macif.

      Pour l’instant, les tarifs de la Macif avantagent le passage à l’électrique : « Nous construisons ainsi notre expérience et nos données », explique l’expert, en reconnaissant que cela pourrait évoluer. Laetitia Vasseur note que les primes d’assurance ont déjà augmenté pour les véhicules électriques au Royaume-Uni, créant un coût caché pour l’automobiliste.

      La dystopie décrite par HOP n’a toutefois rien d’une fatalité. Les fondateurs du garage Revolte ont lancé le réseau des « garages branchés » pour former plus de techniciens à la réparation des véhicules électriques. « Volkswagen, Stellantis et Porsche ont créé des “cliniques” de batteries en France », note le rapport, qui salue aussi le travail de Renault à Flins. « Nos enfants sont plus intéressés par l’extension de vie de nos produits que par leur remplacement. C’est une tendance sociétale, un changement qu’il faut capter », a d’ailleurs confirmé Carlos Tavares, le patron de Stellantis, en visitant l’usine de moteurs électriques de Trémery (Moselle).

      L’adoption de bonnes pratiques et de normes est d’autant plus indispensable que l’association HOP rappelle, dès le début de son rapport, qu’il n’y a guère d’autre choix que la bascule vers l’électrique pour réduire les émissions. A quelques semaines des élections européennes, elle demande donc aux candidats de prendre l’engagement d’ouvrir vite une réflexion « multipartite » sur ces sujets, et de préparer un indice de réparabilité ainsi qu’une extension de la garantie légale.

      #irréparable #écologie_capitaliste

    • Le coût est le principal inconvénient de la pile à combustible. Comme expliqué plus haut, l’usage de matériaux chers et les volumes de production encore limités ne permettent pas de diminuer les prix de façon suffisante.
      A cela s’ajoutent la problématique de la durée de vie, jugée encore insuffisante pour des applications larges.

      Sur le volet environnemental, la question de la source énergétique doit aussi être posée. Si une pile à combustible affiche un fonctionnement « zéro émission », la source d’énergie en amont doit être évidemment prise en compte. Gris, bleu, vert… selon sa couleur, l’hydrogène est plus ou moins émetteur en CO2.

      https://www.h2-mobile.fr/dossiers/pile-combustible-fonctionnement-avantages-inconvenients

    • Y a hertz (le loueur) qui se débarrasse de 20 000 voitures électriques (essentiellement des Tesla) à cause du coût de maintenance et du manque de réparabilité (les Tesla sont très peu fiables, comme son PDG), en plus d’un marché de l’occasion moribond.
      Sixt, un loueur aussi, pour les mêmes raisons, se débarrasse aussi de ses Tesla (mais pas des autres électriques, pour le moment).
      Il y a également eu l’affaire (pas mal étouffée) de pipeautage des émissions des SUV hybrides qui en fait sont quasi autant émetteurs que les thermiques purs.
      Le vent semble tourner dans la mauvaise direction pour les bagnoles électriques, surmarketées, ultra subventionnées (et dès qu’une aide disparaît les ventes dégringolent) et parfois produites n’importe comment.

      https://www.geo.fr/environnement/automobile-hertz-apprete-a-se-debarrasser-20000-tesla-voitures-electriques-pour-

      https://www.automobile-propre.com/pourquoi-le-loueur-sixt-veut-se-separer-de-ses-tesla

  • Grande-Bretagne : vers l’interdiction à vie de la vente de tabac aux personnes nées après le 1er janvier 2009 – Libération
    https://www.liberation.fr/international/europe/tabac-la-vente-des-cigarettes-interdite-en-grande-bretagne-a-toute-person

    Les députés de la Chambre des communes ont voté, en première lecture, ce mardi 16 avril un projet de loi qui rendrait illégale à vie la vente de tabac à ceux qui ont moins de 15 ans aujourd’hui. Avec comme objectif de créer une première génération sans tabac.

    #prohibition

    • woo, quelle créativité ! demain ils interdiront les bus pour ta santé, c’est mieux d’aller à pied à l’usine d’armement.

    • je sais pas si on peut assimiler le tabac et les transports en commun… :p

      avec la prohibition ça oui, qui risque de faire monter des mafias supplémentaires…, en même temps c’est quoi le mieux, 1/3 de la population qui fume et moins de mafia, ou 10% de la population de qui fume et plus de mafia ? tu préfères des dents en bois ou un jambe en mousse ? c’est toujours compliqué le problème des drogues, surtout les plus addictives…

      les enquêtes quelque soit les pays montrent effectivement que « la majorité des fumeurs aimerait ne jamais avoir commencé », donc ça ne suffit pas de faire du suivi bienveillant des gens déjà drogués et addicts, faut effectivement arriver à bloquer à la racine

  • Mairav Zonszein מרב זונשיין sur X : "Israeli journalist ronenbergman has a remarkable quote from a source with knowledge of Israeli discussions on Iran : "If the talks were broadcast live on Youtube, you’d have 4 million people clamoring at Ben Gurion airport trying to get out of here." https://t.co/zGH37WGMCp" / X
    https://twitter.com/MairavZ/status/1779486938870780208

    Wikipedia :
    Ronen Bergman (hébreu : רונן ברגמן), né en 1972 à Tel-Aviv, est un journaliste d’enquête et écrivain israélien. Il est analyste senior en politique et dans le domaine militaire pour le périodique Yediot Aharonot1, le quotidien au plus grand tirage en Israël. Depuis mars 2018, il est reporter au Moyen-Orient pour le New York Times.

    Il est considéré en Israël et aux Etats-Unis comme un spécialiste du renseignement, de la sécurité, du terrorisme et du Moyen-Orient.

    • Plus de détails :
      https://www.raialyoum.com/%d9%85%d8%b5%d8%af%d8%b1%d9%8c-%d8%b1%d9%81%d9%8a%d8%b9%d9%8c-%d8%a8%d9%8

      وفي مقال بصحيفة (يديعوت أحرونوت)، قال بيرغمان، المعروف بقربه من مصادر القرار العسكريّ والأمنيّ والاستخباراتيّ بالكيان، إنّ اسرائيل فشلت في التنبّؤ بنتائج عملية الاغتيال في دمشق، وفي عدم الفهم والاستعداد لحقيقة أنّ إيران تشكّل خطرًا كبيرًا عليها ليس فقط في المجال النوويّ، بلْ في صراع مثل ذلك الذي بداياته وإمكاناته الضرر الذي رأيناه الليلة الماضية (ليل السبت- الأحد)”.
      ونقل بيرغمان، عن مصدر مطلع على المناقشات داخل مجلس الحرب الاسرائيلي بشأن إيران، أنه: “إذا بُثّت المحادثات مباشرة على موقع (يوتيوب)، سيكون لديك 4 ملايين شخص من الإسرائيليين يهتفون في مطار بن غوريون ويحاولون الهرب من هنا”.
      وأشار بيرغمان الى أنّه: “يمكن إغلاق هذه الجولة والمضيّ قدمًا، ولكن من المهمّ أنْ نتذكّر أنّ هذه ليست سوى جولة واحدة في حربٍ طويلةٍ بين اسرائيل وإيران، والتي خرجت من الظلّ منذ مدة طويلة وتحتدم في جميع أنحاء الشرق الأوسط”.
      وخلُص إلى القول إنّ “الرئيس الأمريكي جو بايدن مثل الرجل البليد. رئيس وزراء اسرائيل بنيامين نتنياهو يُهينه، ويخالفه علنًا، ويرفض أنْ يفعل ما يطلبه، وهو العمّ الطيّب من أمريكا، يواصل بكلّ بساطةٍ تقديم قوته وقدرته وحمايته”، على حدّ تعبيره.

    • merci !
      j’aime beaucoup ce genre de choses, tu t’en doutes.

      quant aux deux familles, j’aurais tendance à persister et à y voir l’assimilation entre ruralité (ancrage local) et lourdeur.

      on l’a en breton avec le plouc issu de son bled ; pardon de son plou (là aussi, étymologie discutée)
      en français avec le doublet pays / paysan / païen, tout ce petit monde venant du latin pagus

      je ne voudrais pas faire preuve d’occidentalocentrisme en transformant nos assimilations en vérités universelles, mais je ne serais pas autrement étonné que les lettrés arabes (urbains) aient ce même genre de biais que les lettrés européens

      OK : on va dire deux familles pour BLD :- )

      (j’avais jamais fait gaffe pour baladí)

    • merci de vos enrichissantes contributions !

      on n’est jamais déçu quand on gratte un peu l’étymologie… source inépuisable de délices et de délires. Je tombe ainsi sur cette fort érudite étude :

      L’idiot du village, une étude de la racine √bld
      https://www.selefa.asso.fr/wp-content/uploads/2024/03/AcLETTRE_05_D1_LIDIOT.pdf

      – on y retrouve nos deux familles de signification, mais aussi
      – que des sommités voient le mot latin palatium comme possible origine de la racine
      – que sous le même trilitère, on trouve l’idée de séparer et, plus particulièrement, d’avoir les sourcils séparés
      – que, quand on explore le champ sémantique d’un trilitère, on a aussi le droit de regarder ce que ça donne avec deux des trois consonnes (employer alors le mot d’étymon), dans l’ordre qu’on veut
      – bilitère qu’on peut aussi compléter par une troisième consonne (et l’on retrouve palatium, sous l’entrée √blṭ)
      – pour terminer par une hypothèse vertigineuse sur les (vraies ;-) origines de Rome et de son mont Palatin (celle là, je ne l’avais encore jamais vue !)

  • La phototoxicité des éclairages domestiques sous-estimée · Inserm, La science pour la santé
    https://www.inserm.fr/actualite/la-phototoxicite-des-eclairages-domestiques-sous-estimee


    C’est ballot.

    Les travaux d’Alicia Torriglia suggèrent que la lumière verte serait également nocive, favorisant la survenue d’une réponse inflammatoire délétère. La teneur en vert de la lumière blanche induit une invasion de la rétine par des cellules pro-inflammatoires (des macrophages) huit fois plus importante que la lumière bleue. Résultat : le seuil de toxicité de la lumière blanche complète actuellement accepté chez le rat est surestimé d’un facteur 550. En outre, il est apparu dans cette étude que la lumière rouge, présente dans l’éclairage émis par les ampoules à incandescence mais largement absente dans les LED, est au contraire favorable : elle réduit la perte de photorécepteurs, les cellules sensitives de la rétine. C’est donc l’ensemble de la composition de la lumière blanche qu’il faut prendre en compte pour évaluer sa toxicité.

  • Peines contre les parents, internats : Attal s’en prend encore aux jeunes de quartiers populaires
    https://www.revolutionpermanente.fr/Peines-contre-les-parents-internats-Attal-s-en-prend-encore-aux


    Mais EDM, il n’a pas justement un gamin qui fait le con ? C’est ballot de se tirer ainsi une balle dans le pied. Ou alors, il faut lire en tout petit en bas : seulement pour les gens racisés ?

    Prétextant vouloir « restaurer la parentalité », le texte de loi cible dans un premier temps les parents de mineurs ayant commis des infractions à la loi. Éric Dupond-Moretti s’appuie notamment sur l’article 227-17 du Code pénal, qui punit les parents lorsqu’un mineur commet « plusieurs crimes ou délits ». Après avoir exhorté les parquets à utiliser ce dispositif, le garde des Sceaux se félicitait le 9 avril d’une hausse de condamnation des parents. « Plus de 310 condamnations ont été prononcées en un an. Cela fait une augmentation de 40%, depuis le premier trimestre 2023 », a-t-il ainsi proclamé à l’Assemblée nationale. L’article en question prévoit actuellement des peines allant jusqu’à deux ans de prison et 30 000€ d’amende, qui seraient alourdies par le projet de loi, allant jusqu’à « trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende ».

  • Leaked NYT Gaza Memo Tells Journalists to Avoid Words “Genocide,” “Ethnic Cleansing,” and “Occupied Territory”
    https://theintercept.com/2024/04/15/nyt-israel-gaza-genocide-palestine-coverage

    THE NEW YORK TIMES instructed journalists covering Israel’s war on the Gaza Strip to restrict the use of the terms “genocide” and “ethnic cleansing” and to “avoid” using the phrase “occupied territory” when describing Palestinian land, according to a copy of an internal memo obtained by The Intercept.

    The memo also instructs reporters not to use the word Palestine “except in very rare cases” and to steer clear of the term “refugee camps” to describe areas of Gaza historically settled by displaced Palestinians expelled from other parts of Palestine during previous Israeli–Arab wars. The areas are recognized by the United Nations as refugee camps and house hundreds of thousands of registered refugees.

    The memo — written by Times standards editor Susan Wessling, international editor Philip Pan, and their deputies — “offers guidance about some terms and other issues we have grappled with since the start of the conflict in October.”

  • Le livre d’occasion en France : la grande étude
    https://actualitte.com/article/116682/economie/le-livre-d-occasion-en-france-la-grande-etude

    Pour rendre compte et comprendre les transformations du marché des livres d’occasion en France au cours de la dernière décennie, une vaste étude a été menée en 2022-2023 par le ministère de la Culture et la Sofia, sous la supervision du spécialiste du monde de l’édition, Bertrand Legendre. L’objectif : quantifier et comprendre ce secteur de la seconde main, en plein essor.

    #Livre #Edition #Occasion

    • Je ne lis pas beaucoup ces jours-ci, où l’on parle neuf et occasion, à quel point nous pourrions nous passer sans trop de dommages pour l’humanité de 90% de la production de livres...

    •  ??@roinu Si on commençait par se passer de l’armement avant les livres, ce serait nettement mieux.
      La grande baïne de l’ignorance et de la bêtise nous noie déjà avec surfant au premier rang nos dirigeantes, sur le dos de la survivance des intellectuelles et des artistes désormais inutiles, on la connait et on va pas se laisser faire.

  • Les inégalités de revenus augmentent dans les pays aidés par le FMI et la Banque mondiale
    https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/les-inegalites-de-revenus-augmentent-dans-les-pays-aides-par-le-fmi-et-la-ban

    Les inégalités de revenus ont progressé dans plus de 60% des pays actuellement sous programme d’aide du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), atteignant parfois les seuils d’alerte des Nations unies, selon un rapport publié lundi par l’ONG Oxfam.

    Sans rire.

    20 ans qu’on le sait (au bas mot), qu’on le dénonce.

    C’est un petit peu comme les scandales chimiques. Les études existent depuis 50 ans, et voilà, tous les 5 ans, on fait comme si on le redécouvrait.

  • Russia raises stakes with moves along Israel’s borders
    https://www.ynetnews.com/article/ryw21svya

    Analysis: While relations have experienced strain since October 7, they have not reached a breaking point, leaving room for potential diplomatic maneuvering in the near future

    As Russian warships from the Pacific Fleet enter the Red Sea amid heightened tensions, and with Russian forces establishing new observation posts along the Israel-Syria border, questions arise about Russia’s intentions in the Middle East.

    The Russian Ministry of Defense announced that a missile cruiser and a frigate have crossed the Bab-el-Mandeb Strait and reached the Red Sea amid ongoing Houthi attacks, though the purpose of their mission remains unclear.

    This move follows the Kremlin’s denial of receiving security assurances from the Houthis to prevent attacks on their ships, raising concerns about Russia’s strategic goals.
    Simultaneously, Russian forces continue to expand their presence in the Syrian Golan Heights, with plans to inaugurate an 11th observation post soon.

    The recent surge in Russian involvement in the region, particularly concerning Israel, since October 7, prompts two main interpretations.

    Firstly, Russia appears to be asserting itself in the Red Sea, aligning its actions with its rhetoric. By deploying ships to the Red Sea amidst escalating tensions, Russia is signaling its willingness to engage in the volatile maritime arena, potentially altering the dynamics of the region significantly.

    Moreover, Russia’s increased presence along the Israel-Syria border could serve to bolster its position in the event of a broader conflict, positioning itself as a key player in regional affairs.

    The second interpretation suggests that Moscow is sending a clear message to Jerusalem. Recent tensions between the two nations, particularly regarding Russia’s support for Hamas and Israel’s statements in support of Ukraine, may have prompted Russia to increase its military presence along Israel’s borders as a form of diplomatic pressure.

    • l’entrée du croiseur et de la frégate en mer Rouge
      https://seenthis.net/messages/1047919

      les Russes sur le Golan (chez i24, la première partie de l’article traitait des navires en mer Rouge)

      Russia Raises Stakes With Moves Along Israel’s Borders - Analysis - I24NEWS
      https://www.i24news.tv/en/news/analysis-opinion/artc-russia-raises-stakes-with-moves-along-israel-s-borders-analysis

      Simultaneously, Russian forces continue to expand their presence in the Syrian Golan Heights, with plans to inaugurate an 11th observation post soon.

      The recent surge in Russian involvement in the region, particularly concerning Israel, since October 7, prompts two main interpretations.

      Firstly, Russia appears to be asserting itself in the Red Sea, aligning its actions with its rhetoric. By deploying ships to the Red Sea amidst escalating tensions, Russia is signaling its willingness to engage in the volatile maritime arena, potentially altering the dynamics of the region significantly.


      View of the snow-covered peaks of the Israeli and Syrian Hermon mountain range, Golan Heights on February 8, 2024.
      Michael Giladi/Flash90

      Moreover, Russia’s increased presence along the Israel-Syria border could serve to bolster its position in the event of a broader conflict, positioning itself as a key player in regional affairs.

      The second interpretation suggests that Moscow is sending a clear message to Jerusalem. Recent tensions between the two nations, particularly regarding Russia’s support for Hamas and Israel’s statements in support of Ukraine, may have prompted Russia to increase its military presence along Israel’s borders as a form of diplomatic pressure.

      avec une carcasse de ce qui semble bien être un Panzer IV, ce qui nous ramène à 1967

    • je me perds un peu dans le décompte des postes militaires russes : dans le commentaire précédent, il est question du projet d’un onzième poste, ci-dessous, il y a 15 jours, c’est un troisième poste (de police militaire)

      Russia Installs 3rd Military Post At Israel-Syria Border While Iranian Embassy Was Being Attacked - YouTube
      https://www.youtube.com/watch?v=Uh3W5p4TMAA

      Russia has installed a third military post near the Golan Heights at the Israel-Syria border. The post was installed on the same day as the missile strike on Iran embassy in Damascus, which has been blamed on Israel. Watch this video to find out the significance of Russia Army presence in Syria

    • quant à la future base navale russe au Soudan, elle est reportée indéfiniment du fait de la crise politique du pays

      Russian Navy Base in Sudan Postponed Indefinitely - Militarnyi
      https://mil.in.ua/en/news/russian-navy-base-in-sudan-postponed-indefinitely
      https://mil.in.ua/wp-content/uploads/2024/02/Znimok-ekrana-2024-02-13-222351.png
      Port Sudan. Image : Google Map

      The creation of the long-awaited base of the Russian Navy in Sudan is postponed indefinitely due to the political crisis in the country.

      This was announced by Andrei Chernovol, Russian Ambassador to Sudan.

      The construction of the base of the Russian Navy in Sudan, which has been discussed for more than four years, is postponed due to the inability of the local government to ratify the agreement on the base of the Russian Navy.

      “Due to the dissolution of parliament, the Sudanese side has not yet been able to complete the necessary internal ratification procedures,” Chernovol said.

      Plans for the creation of Russian military infrastructure on the shores of the African continent in Port Sudan date back to 2017.

  • Israël – Iran : “agression” ou “riposte” ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/iran-israel

    Le 1er avril 2024, Israël, cherchant une stratégie pour ressouder le soutien occidental à son massacre à Gaza, a attaqué frontalement l’Iran en détruisant son consulat à Damas, tuant seize personnes. Le 13 avril 2024, l’Iran a lancé en riposte une attaque de drones contre Israël qui a fait un blessé. Depuis, une large partie […]

  • C’est pas le gros drame, mais ça me semble la suite du psycho-drame de Carnon qui veut faire payer le parking du Grand Travers, mais qui est (était ?) bloqué parce que le terrain ne lui appartient pas (ça appartient au Littoral)… : hier donc il faisait 28°, alors évidemment entre les vacances, le week-end et la chaleur, tout #Montpellier s’était donné rendez-vous à la plage. Et la plage familiale de Montpellier, c’est le Grand Travers, entre Carnon et la Grande Motte.

    Arrivé là, le parking du Grand Travers (le grand parking gratuit de 1000 places que la municipalité rêve de rendre payant) est fermé, depuis des mois, pour cause de « travaux ». Et l’autre parking (le payant, un peu plus petit), hé ben il est fermé aussi (pourquoi ? on ne sait pas).

    Donc hier, toutes les familles de Montpellier en train d’errer pour réussir tenter de trouver une place pour se garer. (Mission impossible : j’ai déposé la familia à la plage et je suis allé dessiner à La Grande Motte.)

    (Et pour les ceusses qui ne suivraient pas : Carnon, c’est aussi un de ces bleds qui ne veulent surtout pas faire partie de la Métropole de Montpellier et qui refusent absolument que le tram aille jusqu’à la mer. J’y ai habité pendant mes études : c’est même pas vraiment une ville qui existe avec des habitants : c’est une station balnéaire vide la plupart de l’année, avec des studios à louer l’été. Le reste du temps, c’était la même ambiance que dans 28 Jours plus tard. La seule raison d’être de ce truc, c’est de maximiser le pognon soutiré aux touristes, mais en ne vivant surtout pas là. Et donc, autant que possible, éviter que les habitants de Montpellier et la région viennent profiter de la plage, parce que ce ne sont pas les consommateurs captifs dont on veut.)

  • Burn-out : les uns profitent, les autres payent - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Burn-out-les-uns-profitent-les-autres-payent

    La déresponsabilisation des entreprises en matière de santé est au diapason de cette iniquité : ceux qui nous rendent malades ne paient pas et laissent l’ardoise à d’autres. Les assurances privées, la Sécurité sociale assurent petitement et au final ce sont les travailleuses et travailleurs qui paient. Touché·es dans leur corps, il leur faut encore subir la pauvreté. La responsabilité de ces patrons pathogènes serait difficile à établir, qu’il s’agisse de cancers sans rapport (aucun !) avec les substances cancérogènes auxquelles les personnes sont exposées sur le lieu de travail ou de maladies psychiques qui tiennent aussi (n’est-ce pas ?) à la personnalité des travailleuses et travailleurs subissant des surcharges de travail. À ce compte-là, nous rendre malades peut en effet être pour eux un calcul très rationnel et on comprend bien que les arrêts-maladie aient explosé de 30 % entre 2021 et 2022 : l’intensification, jusqu’à l’épuisement, du travail, c’est tout bénéfice pour leurs gueules. D’autres en assumeront les conséquences. La « difficulté » à faire le lien entre des conditions de travail dégueulasses et les maladies des personnes qui les subissent ne tient pourtant qu’aux arbitrages faits par la puissance publique au profit du capital et à nos dépens. Il nous appartient de les dénoncer et de les combattre.

    La prochaine fois que vous vous sentez à deux doigts de craquer, ne rentrez pas chez vous sur les bons conseils de votre n+1 qui craint plus que tout que vous ne vous effondriez sur son tapis à elle. Acceptez de reconnaître que vous êtes à bout et exigez que des pompiers viennent constater votre effondrement et vous emmener en lieu sûr. C’est un accident du travail comme un autre.

    • Aujourd’hui on la trouve encore très répandue auprès de travailleuses et travailleuses du soin, au sens large, qui ont des scrupules à ne faire que leurs heures ou à ne travailler qu’à 100 % de leurs ressources si cela signifie que des personnes vulnérables seront privées d’aide, qu’il s’agisse du public d’une association de solidarité ou des patient·es d’une institution de santé. L’étendue des missions et la médiocrité des financements font le grand écart et c’est les employé·es qui le comblent au milieu d’injonctions contradictoires (prends soin de toi mais ne laisse pas tomber les personnes qui dépendent de toi). Le management contemporain et la recherche de taux de profit élevés ont répandu cette pathologie jusque chez des employé·es dont le travail n’a pas plus de sens que ça et qui n’y sont pas particulièrement dévouées, par des injonctions qui ne sont plus intériorisées et morales mais externes et franchement crapuleuses.

      Au vu de l’hécatombe que provoque le #burn_out chez de nombreux enseignants, on peut raisonnablement penser que cette catégorie professionnelle fait partie des « travailleurs du soin ».

      Mais sinon, oui, c’est un très bon billet qui fait mal à tout le monde, du petit cheffaillon toxique aux institutions toutes catégories non moins toxiques ... Merci Aude !

  • La Belgique confrontée à une flambée de l’absentéisme au travail en 2023

    D’après une enquête de la société spécialisée Securex, les défections d’un jour ont crû de plus de 44 % à la suite d’une réforme prévoyant une dispense de certificat médical pour une première journée d’absence.
    Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)

    Ils ne sont sans doute pas tous paresseux ou en mauvaise santé, mais ils sont peut-être finauds : les travailleurs belges savent apparemment profiter de tous les avantages que leur octroie la loi. Leurs patrons, eux, sont un peu moins satisfaits ; c’est ce que vient de révéler une étude de Securex, une société spécialisée dans les ressources humaines.

    La grande enquête, menée auprès d’environ 24 000 employeurs et 198 000 travailleurs, confirme une flambée de l’#absentéisme en 2023, à la suite d’une réforme adoptée l’année précédente. Elle prévoyait une dispense de certificat médical pour une première journée d’absence. Résultat : une augmentation spectaculaire (+ 44,2 %) de ces défections d’un jour. Et une hausse importante aussi (+ 16 %) du nombre de ceux qui se sont déclarés malades pendant un jour trois fois dans l’année, en conformité avec les nouvelles dispositions.

    « Certains semblent considérer tout cela comme une nouvelle forme de congé », déplore le Voka, la principale organisation d’employeurs flamande. « Les entreprises nous indiquent que des employés estiment avoir droit à ces #arrêts_de_travail et les planifient, parfois des semaines à l’avance. C’était le risque. Aujourd’hui, il est démontré », explique Matthieu Dewèvre, conseiller à l’Union des classes moyennes.

    Réorganisation des tâches

    Les syndicats, en revanche, refusent d’évoquer un quelconque abus. « Un jour d’absence, c’est un signal d’alarme. [Le patron] qui investit dans son personnel et assure un bon équilibre entre travail et vie privée sera, lui, récompensé », affirme, dans le quotidien De Morgen, Raf De Weerdt, secrétaire général du syndicat socialiste ABVV.
    Du côté de Securex, on préfère parler de « proactivité » et de prévention. Détecter un malaise au #travail, la fatigue ou les erreurs éventuelles commises par un employé permet souvent d’éviter les absences, commente la société. Qui souligne aussi qu’impliquer les collègues d’un absent dans la recherche de solutions est une démarche à privilégier.

    Les spécialistes observent par ailleurs que les absences d’un jour, même répétées et forçant à une réorganisation des tâches, sont, en définitive, moins pénalisantes pour les #entreprises que celles, souvent plus longues, prescrites par un certificat médical.

    Il est à noter que, dans les sociétés de moins de 50 personnes, pour lesquelles la loi ne s’applique pas, donc où les travailleurs doivent justifier toute absence, les défections d’un jour ont progressé trois fois moins vite (+ 15 %). Et le pourcentage des employés se disant malades trois fois par an, ou plus, a, lui, baissé de 3,9 %.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/13/la-belgique-confrontee-a-une-flambee-de-l-absenteisme-au-travail-en-2023_622

    • Donc en Belgique, ils vont à rebours de ce qui se propose en France, c’est a dire rallonger les jours de carence, empêcher toute exception et taxer l’absence.
      Ça m’étonne toujours que de droit européen se porte si peu sur le code du travail ou sur l’économie de marché. Y’a pas de destination commune. Ou alors pas assez dite donc pas assez politisée.

    • Les absences d’un jour dans les grandes entreprises (+50 travailleurs) en Belgique ont augmenté de près de moitié (44,2%) l’année dernière après la suppression du certificat médical pour un jour d’absence en raison de maladie.

      – Je n’arrive pas à savoir si on parle de gens qui ne prennent qu’un seul jour dans l’année, ou de gens qui à chaque fois s’arrêtent juste un jour. Dans tous les cas, j’imagine que cette augmentation s’explique par le fait que des gens qui ne s’arrêtaient jamais s’arrêtent désormais juste un jour (1 ou plusieurs fois).
      – Cette augmentation spectaculaire de 44%, c’est en fait le passage de 2.56% de travailleur.euses à 3.7%... Wow, quelle folie !

      la suppression du certificat médical a entrainé une augmentation significative de l’absentéisme fréquent dans les entreprises de plus de 50 travailleurs. Le pourcentage de travailleurs se signalant malades trois fois ou plus au cours d’une année y a augmenté de 5,74% (passant de 20,91% en 2022 à 22,11% en 2023). Dans les entreprises de moins de 50 travailleurs, on observe le mouvement inverse. Il y a eu une baisse significative de 3,88% (passant de 11,61% en 2022 à 11,16% en 2023).

      Ici, plus que l’augmentation de 21 à 22%, ce qui me semble marquant (même si c’est sûrement déjà connu), c’est la différence de ~10 points entre les grosses et petites entreprises.


      Résultat non commenté dans le post, mais cette augmentation quasi continue depuis 20 ans du « taux de maladie » (je sais pas bien ce que ça veut dire cela dit) de plus d’un an, ça me semble assez inquiétant.

      https://press.securex.be/absenteisme--jamais-autant-de-travailleurs-nont-ete-aussi-frequemment-

  • La crise écologique et la montée du post-fascisme | Antithesi
    https://cabrioles.substack.com/p/la-crise-ecologique-et-la-montee

    Pour dissimuler l’inadéquation et l’incompétence totales des infrastructures et des services de l’État face aux catastrophes causées par les chaleurs et les sécheresses sans précédent et les inondations extrêmes qui reviennent avec une fréquence inédite en raison du changement climatique, les autorités de l’État n’hésiteront pas à utiliser tous les moyens, y compris les méthodes et le langage de l’extrême-droite fasciste. Une approche autoritaire de ce type peut permettre au pillage de la nature de se poursuivre sans entrave, en répercutant les coûts et les risques de la crise climatique sur les segments les plus affaiblis du prolétariat mondial.

  • « Nous implorons les gouvernements, les organisations internationales et toutes les bonnes volontés à se mobiliser pour garantir l’évacuation sûre des journalistes palestiniens de Gaza »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/13/nous-implorons-les-gouvernements-les-organisations-internationales-et-toutes

    Comme on dit en arabe, "ils sont cons ou bien ils jouent aux cons ?" Quelle haute idée du devoir d’informer anime RSF pour qu’ils suggèrent de vider Gaza des derniers témoins gênants ! Pourquoi n’ont-ils JAMAIS demandé que l’accès aux lieux du conflit soit ouvert à la presse internationale ? Quel foutage de gueule !

    Thibaut Bruttin, adjoint au directeur général de Reporters sans frontières, estime dans une tribune au « Monde » que la communauté internationale doit permettre aux journalistes de franchir la frontière et de gagner des endroits sûrs, en Egypte ou en Europe, pour trouver un répit temporaire ou un exil durable.

  • Technoféodalisme : pour Yanis Varoufakis, Apple, Facebook et Amazon ont tellement modifié l’économie qu’elle ressemble désormais au système féodal médiéval de l’Europe
    https://www.developpez.com/actu/356335/Technofeodalisme-pour-Yanis-Varoufakis-Apple-Facebook-et-Amazon-ont-tell

    Dans une interview exclusive dans laquelle il a discuté de son livre Technofeudalism : What Killed Capitalism, l’économiste et ancien ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, nous plonge dans une réflexion profonde sur la nouvelle phase économique à laquelle nous sommes confrontés. Il décrit cette ère comme celle du « technoféodalisme », un concept qui remet en question les fondements mêmes du capitalisme. Mais qu’est-ce que le technoféodalisme et comment impacte-t-il notre société moderne ? Analysons les points clés de cette vision audacieuse.

    On en parle depuis longtemps, ici, par exemple :
    https://seenthis.net/messages/99512

  • Zionism Killed the Jewish-Muslim World -An interview with Ariella Aïsha Azoulay
    https://jacobin.com/2024/04/zionism-palestinian-jews-imperialism-history


    Jews in the town of Buqei’a, Palestine, circa 1930. (Keren Kayemet Leyisrael via Wikimedia Commons)

    11.4.2024 interview by Linda Xheza - In an interview with Jacobin, filmmaker and academic Ariella Aïsha Azoulay traces how Western powers’ exploitation of Zionism led not just to the ethnic cleansing of Palestine but to the demise of Jewish communities across the Middle East.

    Born in Israel, Ariella Aïsha Azoulay, a filmmaker, curator, and academic, rejects the identity of Israeli. Before becoming an Israeli at age nineteen, her mother was simply a Palestinian Jew. For much of history, there was nothing unusual in this combination of words. In Palestine, a Jewish minority lived peacefully alongside the Muslim majority for centuries.

    This changed with the Zionist movement and the foundation of Israel. The ethnic cleansing of Jews from Europe would lead, thanks to European Zionists, not only to that of Muslims from Palestine but of Jews from the rest of the Middle East, with nearly a million fleeing as a result of the 1948 Arab-Israeli War, many to Israel.

    In an interview with Jacobin, Azoulay contextualizes Israel’s genocide in Gaza in the long history of European and US imperialism. Azoulay is a professor of comparative literature at Brown and the author of Potential History: Unlearning Imperialism (Verso, 2019).

    Linda Xheza

    You identify as a Palestinian Jew. Could you tell us more about this? To many people these words stand in opposition.

    Ariella Aïsha Azoulay

    That these terms are understood as mutually exclusive, or in opposition, as you suggest, is a symptom of two centuries of violence. In a lapse of a few generations, diverse Jews who lived all over the world have been deprived of their various attachments to land, languages, communities, occupations, and forms of sharing the world.

    The question that should preoccupy us is not how to make sense of the supposed impossibility of Palestinian-Jewish identity but rather the reverse: How it is that the fabricated identity known as Israeli became recognized by many across the globe after the creation of the state in 1948 as an ordinary one? Not only does this identity obscure the history and memory of diverse communities and forms of Jewish life, but it also obscures the history and memory of what Europe did to the Jews in Europe and in Africa and Asia in its colonial projects.

    Israel has a shared interest with those imperial powers to obscure the fact that “the state of Israel was not created for the salvation of the Jews; it was created for the salvation of the Western interests,” as James Baldwin wrote in 1979 in his “Open Letter to the Born Again.” In his letter, Baldwin lucidly compares the Euro-American colonial project for the Jews with the US project for blacks in Liberia: “The white Americans responsible for sending black slaves to Liberia (where they are still slaving for the Firestone Rubber Plantation) did not do this to set them free. They despised them, and they wanted to get rid of them.”

    Prior to the proclamation of the State of Israel and its immediate recognition by the imperial powers, Palestinian-Jewish identity was one of many that existed in Palestine. The term “Palestinian” was not yet connotated with racialized meaning. My maternal ancestors, who were expelled from Spain in the late fifteenth century, ended up in Palestine before the Euro-Zionist movement began its actions there and before the movement gradually began conflating assisting Jews in response to antisemitic attacks in Europe with the imposition of a European-modeled project of colonization for Jews to partake in — a project not only construed as one of Jewish liberation but predicated upon European crusade against Arabs. Decolonization requires recovering the plural identities that once existed in Palestine and other places in the Ottoman Empire, notably ones whereby Jews and Muslims coexisted.

    Linda Xheza

    In your most recent film, The World Like a Jewel in the Hand, you discuss the destruction of a shared Muslim-Jewish world. You foreground a call by Jews who, in the late 1940s, rejected the European Zionist campaign and urged their fellow Jews to resist the destruction of Palestine. Given the recent destruction of lives, infrastructure, and monuments in Gaza, do you think it is still possible for Jews and Muslims to reclaim their shared world?

    Ariella Aïsha Azoulay

    First, the historical part. Zionists have sought to forever erase this call by anti-Zionist Jews from our memories. These Jewish elders were part of a Jewish-Muslim world, and they didn’t want to depart from it. They warned against the danger Zionism posed to Jews like them across this world that existed between North Africa and the Middle East, including in Palestine.

    We must recall that until the end of World War II, Zionism was a marginal and unimportant movement among Jewish peoples around the world. Hence, until that time, our elders didn’t even have to oppose Zionism; they could simply ignore it. It was only after World War II, when the surviving Jews in Europe — who were mostly not Zionists prior to the war — had almost nowhere to go, that Euro-American imperial powers seized the opportunity to support the Zionist project. For them, it was a viable alternative to having Jews remain in Europe or migrate to the United States, and they used the international organs they created to accelerate its realization.

    In so doing, they propagated the lie that their actions constituted a Jewish liberation project, while, in actuality, this project perpetuated the eradication of diverse Jewish communities far beyond Europe. And even worse, Jewish liberation was leveraged as a license and reason to destroy Palestine. This could not have been pursued without a growing number of Jews becoming Europe’s mercenaries: Jews who had migrated to Palestine while fleeing from or after surviving genocide in Europe, the Palestinian Jews who predated the arrival of the Zionists, and those Jews who were lured to come to Palestine or left with no other choice but to depart from the Muslim-Jewish world since Israel was established, with a clear agenda, to be an anti-Muslim and anti-Arab state — all were encouraged by Europe and European Zionists to see Arabs and Muslims as their enemies.

    We should not forget that Muslims and Arabs were never the enemies of the Jews and, moreover, that many of these Jews living in the majority-Muslim world were themselves Arabs. It is only with the creation of the State of Israel that these two categories — Jews and Arabs — became mutually exclusive.

    The destruction of this Jewish-Muslim world following World War II enabled the invention of a Judeo-Christian tradition, which would become, from that moment on, a reality, since Jews no longer lived outside of the Christian Western world. The survival of a Jewish regime in Israel required more settlers, and thus Jews of the Muslim-Jewish world were forced to leave to become part of this ethnostate. Detached and deprived of their rich and diverse histories, they could be socialized to this role assigned to them by Europe — mercenaries of this settler-colonial regime to restore Western power in the Middle East.

    Understanding this historical context doesn’t reduce the Zionist perpetrators’ responsibility for the crimes they committed against Palestinians over the decades; rather, it reminds one of Europe’s role in the destruction and extermination of Jewish communities mainly, but not only, in Europe, and its role in handing over Palestine to the Zionists, the alleged representatives of the survivors of this genocide who formed a Western post for these same European actors in the Middle East.

    Paradoxically, the only place in the world where Jews and Arabs — most of whom are Muslims — share the same piece of land today is between the river and the sea. But since 1948, this place has been defined by genocidal violence. The urgent questions now are how to stop the genocide and how to halt the introduction of more arms to this area.

    In Eichmann in Jerusalem, Hannah Arendt describes the contradictory sentiments felt by Jewish survivors of the Holocaust during the years they spent in camps for displaced persons in Europe. On the one hand, she said, the last thing they could imagine was to live once again with the perpetrators; on the other hand, she said, the thing they wanted most was to return to their places. It should not surprise us that after this genocide in Gaza, Palestinians may not be able to imagine sharing a world with their perpetrators, the Israelis. However, is that a proof that this world, where Arabs and Zionist Jews found themselves together, should also be destroyed to rebuild Palestine out of the ashes? It is only under the Euro-American imperial political imagination that a tragedy on the scale of World War II and the Holocaust could have ended with such brutal solutions as partitions, population transfers, ethno-independence, and the destruction of worlds.

    We, on a global scale, have an obligation to claim what I’ve called the right not to be a perpetrator and exercise it in any possible way. Dockworkers who refuse to ship arms to Israel, students who commit themselves to hunger strikes to pressure their universities to divest, Jews who disrupt with their communities and families and reclaim their ancestral rights to be and speak as anti-Zionists, protesters who occupy state buildings and train stations and risk being arrested — they are all motivated by this right even if they do not articulate it in these terms. They understand the role their governments, and more broadly the regimes under which they are governed as citizens, play in the perpetuation of this genocide, and they understand, as the common slogan says, that it is done in their name.

    Linda Xheza

    Those calling for a cease-fire are also Jewish. But even Jewish voices are being silenced. In Germany, for example, the work of well-established Jewish artists has been canceled. Do you think there is an interest in reinforcing a dominant narrative that has been in place since 1948 by the West and the State of Israel while suppressing Jewish voices that oppose the violence perpetrated in their name?

    Ariella Aïsha Azoulay

    It is true that Jewish voices are being silenced, but this is hardly anything new. Jewish voices were silenced immediately after World War II, when the survivors were left with no choice but to stay for years in deracinated camps. During that time, properties looted from their communities, rather than being either restituted to the places in Europe from where they were spoiled, were split by the National Library in Jerusalem and the Library of Congress in Washington like trophies. And not only was the collective trauma of the survivors — and us, their descendants — not attended to, we were silenced through this lie of a liberation project premised on a Zionist narrative of liberation through the colonization of Palestine, which would in turn provide Euro-American powers with another colony to service their imperial interests.

    The exceptionalization of the suffering of the Jews was not a Jewish discursive project but a Western one, part of the exceptionalization of the genocidal violence of the Nazis. In the grand narrative of Western triumph over this ultimate force of evil, the State of Israel became an emblem of Western fortitude and marked the endurance of the Euro-American imperial project. Within this grand narrative, Jews were forced to transform from traumatized survivors into perpetrators. Jews from all over the world were sent to win a demographic battle, without which the Israeli regime could not last. The second and third generations born to this project were born with no histories or memories of their anti-Zionist or non-Zionist ancestors, let alone memories of the other worlds of which their ancestors were part. What’s more, they were totally dissociated from the history of what Palestine used to be and from its destruction. Thus, they were easy prey for a nation-state marketed by the Zionists and Euro-American powers as the culmination of Jewish liberation.

    The Nakba, in this sense, was not only a genocidal campaign against Palestinians but also, at the same time, one against Jews, upon whom Europe forced another “solution” after the final one. Without the massive imperial powers’ funding and arms, the mass killing in Gaza would have ceased after a short while, and the Israelis would have to ask themselves what they were doing, how they arrived to this point, and would be forced to reckon with October 7 and ask themselves why it happened and how to achieve a sustainable life for everyone between the river and the sea.

    Jewish voices in places like Germany or France continue to be the first to be silenced in order to maintain both the Zionist colony and the fabricated cohesiveness of one Jewish people who could be represented by forces that sustain the Euro-American project of white supremacy. No more. The genocidal nature of the Israeli regime is exposed and can no longer be hidden from anyone.

    Linda Xheza

    Do you think there is still a possibility of hope for the Palestinians, and for the rest of us who want to claim a world to share with others?

    Ariella Aïsha Azoulay

    If there is no hope for Palestinians, there is no hope for any of us. The battle of Palestine exceeds Palestine, and the many who protest all around the world know it.

    • Je suis preneur pour des précisions sur les erreurs dans le texte.

      Cette histoire est un processus qu’on ne peut comprendre qu’en remontant jusqu’à la reconquista.

      cf. JUIFS D’AFRIQUE DU NORD ET EXPULSÉS D’ESPAGNE APRÈS 1492 on JSTOR
      https://www.jstor.org/stable/23671572

      Je ne suis pas spécialiste de la question alors j’ai noté l’article comme plein d’autres texte intéressants. D’ailleurs ce qui peut paraître comme situation insupportable aux uns peut bien se rapprocher d’un contexte justifiable ou idéal aux autres. Dans la cas présent on peut sans doute retenir qu’il y eu cohabitation entre juifs et musulmans en Afrique du nord et quelle était souvent plus supportable pour les juifs que la situation en Europe où on chassait les sorcières et pendait les prêteurs juifs quand on n’avait pas envie de les rembourser.

    • Je ne dis pas qu’il y a des erreurs dans ce texte -que j’avais également retenu pour son intérêt- mais qu’il élude la position minoritaire et dominée des Juifs dans les états musulmans, et les humiliations et conflits subis, qui ne découlent pas, compris indirectement des méfaits, bien plus terribles en effet, des états catholiques européens (il y a décidément plusieurs manières d’être occidentalo-centré)

      Que tu conclues en renvoyant les Juifs d’Europe au maniement et à la possessions de l’argent est éloquent. (il serait temps de situer avec précision_La question juive_ (1843) de Marx dans son parcours intellectuel et politique ; voir Rubel, Bensaïd).

      Les Juifs d’Europe ont dès le VIeme siècle interdiction de travailler la terre (chrétienne), tandis que les dhimmis juifs subissent celle, moins lourde, de monter à cheval et se voient eux-aussi, à l’occasion, imposer des vêtements distinctifs, comme ce fut le cas, à l’occasion là-aussi, en Europe.
      L’interdiction de travailler la terre c’est l’interdiction d’assurer sa subsistance sans en passer par l’argent comme moyen d’échange, de vendre le fruit d’un autre travail qu’agricole.

      Minoritaire, les Juifs ne l’étaient pas assez pour être tous impliqués dans des activités financière, bien loin de là ! On en trouve en Europe au fil des siècles, des floppées, une grande majorité, dans des métiers artisanaux et de petit commerce, sans lien avec « la finance », et bien souvent pauvres, voire très pauvres.

      La naissance d’une légende : Juifs et finance dans l’imaginaire bordelais du XVIIe siècle
      https://laviedesidees.fr/Les-Juifs-du-Moyen-Age-une

      Les juifs dans le Paris du vêtement et de la mode (avec une longue liste de métiers pratiqués, y compris hors textile)
      https://www.cairn.info/revue-archives-juives1-2006-2-page-4.htm

      #Juifs #Juifs-arabes

  • Le chamboule-tout des métiers de la grande distribution, percutés par l’IA, la location-gérance et l’essor des caisses automatiques
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/11/grande-distribution-le-big-bang-dans-l-emploi_6227113_3234.html

    Jusque-là, les manageurs construisaient les plannings des 450 salariés de cette grande surface, située dans le centre commercial Aushopping Porte D’Espagne, et ils les affichaient quinze jours à l’avance. Désormais, pour les quatre-vingts personnes du « secteur des caisses » en phase de test, c’est « le logiciel qui, avec ses paramètres, va répartir la charge de travail à couvrir ».

    Difficile de discuter avec « la machine » autour d’un café dans l’espoir d’adapter son planning. « Elle ne regarde pas si une employée, âgée de 57 ans et opérée des épaules, est en bout de course, fatiguée, pour lui aménager ses plages horaires », souligne Mme Prieur. L’un de ses collègues qui avait l’habitude de travailler six heures par jour pendant trois jours s’est ainsi retrouvé subitement avec un emploi du temps de sept heures et trente minutes pendant deux jours, complété d’une journée de trois heures.

    Ça te parle d’intelligence artificielle, quand il ne s’agit que d’un algorithme de rangement multi-critère.

    • Faut bien bien comprendre qu’en réalité, la machine continue de faire ce pour quoi elle a été programmée. Il y a tout a fait de la place pour indiquer que telle « ressource humaine » est empêchée sur certaines tâches ou horaires, c’est juste le paravent derrière lequel on planque l’intensification de la dégueulasserie.

      Et pendant ce temps-là, on parle moins des autres pratiques 🤮 :

      A commencer par le développement de la location-gérance et de la franchise, deux modes de gestion des grandes surfaces moins coûteux en capital pour les grands groupes, mais moins protecteur sur le plan social pour les salariés.

      Carrefour s’en est fait une spécialité. Depuis 2018, 305 magasins, dont 80 hypermarchés, sont passés en location-gérance par vagues successives. Plus d’un tiers de ses hypers et les trois quarts de ses supermarchés sont aujourd’hui en franchise, contre respectivement moins de 10 % et moins de 60 %, il y a cinq ans.

      Conséquence, 23 000 salariés sortis des effectifs du groupe, dont « 4 000 en 2024 », selon Sylvain Macé, délégué syndical de groupe pour la CFDT chez Carrefour et secrétaire national de la Fédération des services. D’environ 115 000 salariés, en France, en 2018, l’entreprise n’en compte plus que 80 000 aujourd’hui, selon les syndicats. « Nous ne communiquons pas de chiffre des effectifs en France hors franchise », répond de son côté la direction.

      J’ai vu ça au Carrefour Market de mon ex-bled : racheté en gérance par un comptable qui spécule sur plusieurs super du coin, ça a juste été un carnage social, avec plus aucun avantage pour les salariés et la suppression de l’ancienneté sur le gâteau : les gens sont revenus au salaire de départ et en plus il ont perdu les syndicats, les CE, etc.
      Dégueulasserie.

    • Faut bien bien comprendre qu’en réalité, la machine continue de faire ce pour quoi elle a été programmée

      Rah, merci ! 🙏 le truc que je répète à longueur d’année, à mes proches, mes moins proches, mes étudiants… (ça me rappelle le fil « j’aime seenthis » sur lequel j’ai rien mis, mais voilà, des petites bulles comme ça que je ne lis qu’ici…)

      Et bravo pour la trouvaille de l’article.

    • @biggrizzly Algorithme de planification. Toujours la même histoire, derrière il y a une fonction objectif, et le bidule est la pour maximiser (ou minimiser, pareil) la fonction en question. L’humain n’a aucune place là dedans, quels que soient les arguments (foireux dans 100% des cas).

    • Faut bien bien comprendre qu’en réalité, la machine continue de faire ce pour quoi elle a été programmée

      Comme les nazis qui ne faisaient qu’obéir aux ordres, et comment cette déresponsabilisation perdure puisqu’on continue d’obéir aux ordres d’un monde productiviste logiquement eugéniste.
      L’ordre est donné à la machine de fabriquer du profit, dans cet optique il est normal que la femme de 57 ans qui a mal aux épaules soit soumise aux mêmes horaires que les jeunes vigoureux, elle sera éjectée plus tôt du circuit.
      Si elle se plaint, elle peut aller voir l’autre machine, celle à soigner, qui lui ponctionnera 5€ si elle est en retard et la remettra au travail illico.