• La vision de l’École de G Attal est particulièrement rétrograde. Pour lui l’Ecole vise à « empêcher l’explosion de la violence » et à « civiliser des individus » et non à les émanciper. Sa vision des enseignants est de la même eau. Avec un recrutement au niveau bac, ce qui ne s’est pas vu depuis plus d’un demi-siècle, et une formation par l’administration, il coupe les ailes des enseignants et prépare des techniciens appliquant à la lettre la méthode unique jugée bonne par le ministère.

      « Le projet qui est le nôtre depuis 2017 est le bon », dit G Attal. Il assume la filiation avec JM Blanquer. Il veut juste aller au bout du projet.

      On retrouve dans cette nouvelle étape ce qui réunit le CSEN, le CSP, l’Institut Montaigne, la Cour des Comptes et également la droite. On a vu ces derniers mois les rapports s’additionner, tous convergents vers cette nouvelle étape.

      Mais ce n’est pas vraiment un retour en arrière que propose G Attal, même si certains cotés sont parfaitement rétrogrades, comme le retour des écoles normales. Contrairement à ce qu’il dit il ne défend pas « l’école à la française ». Il rompt avec elle. Il veut construire une nouvelle Ecole. Il introduit en France la vision anglo-saxonne du métier enseignant. Il la lie avec une conception bonapartiste de l’École, hiérarchisée socialement, excluante et invitant à la soumission. Citant les « pères fondateurs » de l’École , Gabriel Attal évoque Condorcet, Ferry, Zay. Il y ajoute Napoléon. Ce n’est pas par hasard.