Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Comment le #vélo est redevenu un sujet #politique | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/91051/velo-en-ville-luxe-distinction
    Un article étonnamment bon sur le sujet

    D’abord, les #pauvres travaillent plus loin de leur domicile, ce qui rend les trajets quotidiens en vélo plus éprouvants (surtout s’ils exercent un métier physiquement pénible). Une étude montre par ailleurs que posséder une voiture reste pour les populations pauvres américaines des grandes agglomérations le prérequis pour trouver un travail.

    Deuxièmement, la voiture conserve son attrait statutaire : elle reste un signe de #distinction sociale important pour certaines populations, tout comme le vélo a pu le (re)devenir pour d’autres –la hiérarchie des modes de #transports est donc inversée. Cet élément est à rapprocher des aspirations des populations des cités dans les pays européens, plus attirées par les deux-roues motorisées et les voitures que les vélos, comme le note l’auteur du Pouvoir de la pédale.

    Enfin, on dit aujourd’hui le vélo élitiste parce qu’#urbain. C’est en quelque sorte une #tautologie, dans la mesure où ce sont, en France, les centre-villes qui ont le plus bénéficié des aménagements cyclables et de politiques de réduction de la circulation automobile : zones de vitesse limitée (zones 30), doubles sens cyclables, services de vélos en libre-service, etc. Et que c’est dans ces espaces qu’on trouve le plus de populations aisées et diplômées, de sorte que le cercle vertueux du vélo en ville s’alimente de lui-même, tout comme son caractère socialement marqué.

    • Il me semble qu’il y a un aspect qu’on aborde assez rarement : pour avoir un vélo, il faut pouvoir le ranger sans risque de se le faire piquer. Or, pour des pauvres qui vivent dans un apart grand comme un placard à balais, avoir un vélo c’est tout simplement impossible.