• ❝ Le marché de la devise sous pression : Faux euros et blanchiment

    le 13.04.15 | El Watan, Salima Tlemçani


    Plusieurs descentes de police ont été effectuées à Hussein Dey au square Port-Saïd dans le cadre d’une enquête sur un réseau de trafiquants de faux euros. Jusque-là, les policiers auraient récupéré 30 000 euros en faux billets. L’affaire a provoqué la panique chez les revendeurs informels de la devise…

    Les éléments de la Sûreté nationale sont sur le qui-vive à Alger. Plusieurs descentes ont été effectuées dans les marchés informels de la devise. Les raisons n’ont aucun lien avec l’activité, jusque-là tolérée par les autorités. Les policiers ont ouvert une enquête sur le trafic de monnaie, après la découverte de liasses d’euros en faux billets, apprend-on de sources bien informées.

    Les marchés informels de la devise à Alger sont depuis quelques jours sous la loupe des services de police. Plusieurs descentes ont été effectuées dernièrement à Hussein Dey et hier au square Port-Saïd dans le cadre d’une enquête sur un réseau de trafiquants de monnaie, qui a réussi à introduire de nombreuses fausses coupures d’euros. Nos sources précisent qu’à ce jour, la somme récupérée aurait atteint les 30 000 euros en petites coupures, notamment à Hussein Dey et au square Port-Saïd, les plus importantes places de la devise. L’opération a créé une véritable panique chez les revendeurs.

    Confrontés aux plus folles rumeurs sur l’interdiction de cette activité illégale mais tolérée, de nombreux « cambistes » auraient préféré se mettre en mode veille en attendant de voir plus clair. Nos sources affirment que les investigations de la sûreté de la wilaya d’Alger n’ont toujours pas abouti, elles ne savent pas comment ces billets ont alimenté ces marchés parallèles, qui, depuis toujours, ont été à l’abri des trafiquants. « Jusqu’à présent, les policiers ont pu récupérer une importante quantité de faux billets. Cependant, leur origine, les circonstances de leur introduction dans le marché informel et l’identité des trafiquants ne sont toujours pas élucidées jusqu’à présent. A ce stade de l’enquête, rien n’est encore établi. Il se pourrait qu’il y ait d’autres billets encore en circulation et qui n’ont pas été récupérés, comme il se peut qu’il ne s’agisse uniquement que de la somme saisie.
    Tout comme il est très tôt pour savoir si cette fausse monnaie a été importée ou fabriquée localement. L’enquête a démarré, il y a quelques jours seulement. Elle a déjà porté ses fruits. Il faut du temps pour avoir tous les résultats. D’importants moyens humains et matériels sont déployés dans le cadre de cette enquête, suivie non seulement par le premier responsable de la Sûreté nationale, mais aussi par les plus hautes autorités du pays ».-