AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • ALGERIE : PERSISTANCE ET PRESENCE LIBERTAIRE

    De nouveau le peuple en Algérie reprend le flambeau de la lutte contre le despotisme et pour la liberté. Des échos qui nous parviennent, notamment par le net, on devine au moins partiellement des mots d’ordre ("le peuple refuse l’ingérence de tout parti politique dans son projet") et des modes d’actions (assemblées de discussions ouvertes dans la rue, refus des signes de partis politiques) que l’on peut qualifier de libertaires.

    Pourtant en janvier 2018, le journal « Le Matin d’Algérie » titrait « l’anarchisme ce quasi inconnu en Algérie ». Il est vrai que le mouvement anarchiste, organisé et labellisé comme tel a joué un rôle marginal de ce côté ci de la méditerranée, même si on peut citer la « section des indigènes algériens » de la CGT-SR (la section française de l’AIT à cette époque, dont la CNT-AIT est la continuation directe) dans les années 20-30, ou encore le MLNA (Mouvement Libertaire Nord Africain) actif pendant la Guerre d’indépendance.

    Mais plus importants que les logos ou les drapeaux, il existe dans la culture et les traditions des différentes peuples qui ont peuplé cette partie du monde un anarchisme culturel (pour reprendre une expression de Mohammed Sail), fait de résistance à l’oppression et de lutte pour la liberté, qui se manifeste constamment depuis la mythique reine berbère Kahina / Dihya au VII siècle jusqu’à la grève générale d’avril 1980 ou encore le Printemps noir de Kabylie et le mouvement des Arouch (Aarchs) de 2001.

    Pour éclairer ce qui se passe en ce moment en Algérie, nous republions dans un dossier spécifique « #Algérie » plusieurs articles que nous avions publié / relayés dans les années 90/2000 relativement à l’Algérie, son histoire militante anarchiste et ses luttes libertaires.

    http://blog.cnt-ait.info/post/2019/03/16/ALGERIE-%3A-PRESENCE-LIBERTAIRE