• Misère de notre addiction numérique
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/01/02/misere-de-notre-addiction-numerique_4342308_3232.html
    Un tribune du groupe Marcuse, parue dans Le Monde du 03/01, sur l’après #Snowden et ses révélations sur la #NSA. Peut-être l’un des textes les plus cohérents que j’aie lu sur la question. via @s_surveillance.

    L’affaire Snowden, du nom de l’ex-consultant pour l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) à l’origine des fuites sur le programme de surveillance électronique, a révélé l’ampleur du contrôle des citoyens du monde entier. Que faire face à ce phénomène ?

    La cascade de « révélations » sur les programmes de surveillance électronique, déclenchée par Edward Snowden au mois de juillet, continue. Après les classes politiques européennes et la presse, ce sont maintenant des écrivains du monde entier qui s’indignent et réclament l’édiction par l’ONU d’une déclaration des droits de l’homme numérique (« Refusons la société de surveillance ! », Le Monde daté 11 décembre). (…)

    Pour tous ceux qui défendent le projet de « société de la connaissance », il n’y a là que des dérives. Les nouvelles technologies restent à leurs yeux un vecteur de libération sans précédent, une panacée économique, politique, sanitaire.

    Les nations démocratiques doivent simplement ériger des garde-fous légaux contre les possibilités de surveillance qui s’offrent aux services de renseignement policier (version pirate : des communautés d’internautes libres doivent s’organiser contre les géants du Net).

    Et surtout :

    Les Etats et les grandes entreprises devraient vraiment faire preuve d’une vertu surnaturelle pour ne pas être tentés de tirer profit du fait que nous vivons dans une société où tout est enregistré, mémorisé.

    #peur #Finkielkraut ;-) mais surtout #big_data

    • Les copains d’Oblomoff et de Marcuse m’indiquent qu’il préfère que l’on relaye l’ancienne version de l’article dans laquelle tous les noms apparaissait clairement. Je vous relais leur préférence :

      Misère de notre addiction numérique
      LE MONDE | 02.01.2014 à 17h21 • Mis à jour le 03.01.2014 à 18h35 | Groupe Marcuse

      Comment combattre la tyrannie de la surveillance ? L’affaire Snowden, du nom de l’ex-consultant pour l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) à l’origine des fuites sur le programme de surveillance électronique, a révélé l’ampleur du contrôle
      des citoyens du monde entier. Que faire face à ce phénomène ?

      La cascade de « révélations » sur les programmes de surveillance électronique, déclenchée par Edward Snowden au mois de juillet, continue. Après les classes politiques européennes et la presse, ce sont maintenant des écrivains du monde entier qui s’indignent et réclament l’édiction par l’ONU d’une déclaration des droits de l’homme numérique (« Refusons la société de surveillance ! », Le Monde daté 11 décembre).
      Les opinions publiques, qu’ils appellent à se soulever en défense de ces droits, semblent, elles, largement indifférentes.

      Dans cette affaire, ceux qui ne s’émeuvent point font preuve de plus de cohérence et de mémoire que ceux qui se montrent surpris et choqués. Car pour qui s’intéresse quelque peu au cours suivi par notre société-monde ces dernières décennies, l’ampleur des données aujourd’hui automatiquement à disposition des officines de surveillance politique et d’intelligence économique n’a rien d’étonnant.

      PAS DES RÉVÉLATIONS : UNE MISE À JOUR

      Face à l’ampleur des transformations de la vie quotidienne et du travail, face à la puissance du mouvement d’interconnexion de tous les réseaux de communication, des milliers d’articles de journaux, des dizaines d’ouvrages ont annoncé au fil des ans la situation où nous nous trouvons désormais.

      Pour ne citer que quelques livres très parlants : Tous fichés ! (Louisette Gouverne et Claude-Marie Vadrot, First, 1994), Surveillance électronique planétaire (Duncan Campbell, Allia, 2001), Sous l’oeil des puces (Michel Alberganti, Actes Sud, 2007),
      RFID : la police totale (collectif Pièces et main-d’oeuvre, L’Echappée, 2008), Surveillance globale (Eric Sadin, Climats, 2009).

      C’est dire à quel point les informations qui font régulièrement la « une » des journaux depuis cet été ne sont pas des révélations. Elles sont tout au plus une mise à jour : ça y est, ce n’est plus une projection ou une menace, nous sommes pour de bon dans ce monde-là.

      Un monde où toute une partie des libertés civiles conquises aux siècles passés s’évanouissent de facto dans les réseaux de fibre optique, les ondes émises par les antennes-relais et les serveurs des immenses datacenters. Où le souci de sa vie privée devient, selon le mot du journaliste Jean-Marc Manach, un « problème de vieux con ».

      Où le travail de renseignement de la police et le marketing des entreprises n’ont la plupart du temps pas besoin de se faire à l’insu des gens : avec les réseaux sociaux, on peut savoir sans violer l’intimité de personne qui préfère telle marchandise et pourquoi, qui professe telle opinion, etc.

      IL N’Y A LÀ QUE DES DÉRIVES

      Pour tous ceux qui défendent le projet de « société de la connaissance », il n’y a là que des dérives. Les nouvelles technologies restent à leurs yeux un vecteur de libération sans précédent, une panacée économique, politique, sanitaire.

      Les nations démocratiques doivent simplement ériger des garde-fous légaux contre les possibilités de surveillance qui s’offrent aux services de renseignement policier (version pirate : des communautés d’internautes libres doivent s’organiser contre
      les géants du Net).

      Or, considérer la surveillance comme un aspect négatif mais contingent est absurde.
      Il n’est pas possible, par exemple, d’opposer les avantages des cartes à puce RFID aux possibilités de contrôle à distance qu’elles recèlent, car la technologie de radio-identification repose sur la transmission automatisée de données d’une machine à une autre (de la puce au lecteur, du lecteur à l’ordinateur, etc.). La possibilité
      d’un contrôle instantané en découle directement.

      Plus globalement, à partir du moment où l’ensemble de nos activités sont informatisées, il y a beaucoup plus d’informations sur nous et elles ne peuvent jamais dans leur totalité être effacées, rendues anonymes ou inutilisables – que les logiciels soient libres ou pas.

      De même qu’il est impossible de bâtir une maison en amiante où personne ne serait jamais en contact avec de l’amiante, il est illusoire de penser que l’informatisation de toute la vie sociale pourrait ne pas générer des torrents d’informations sur toutes choses, à toutes fins utiles.

      Les Etats et les grandes entreprises devraient vraiment faire preuve d’une vertu surnaturelle pour ne pas être tentés de tirer profit du fait que nous vivons dans une société où tout est enregistré, mémorisé.

      UNE DES FORMES DE DOMINATION POLITIQUE

      Il est temps d’admettre que notre addiction aux écrans et aux réseaux est une des formes de domination politique qui s’exerce sur nous. L’affaire Snowden n’appelle pas des mises au point diplomatiques, des aménagements techniques ou juridiques –
      surtout pas une énième rénovation de la mal nommée Commission informatique et libertés.

      Elle est une mise en cause de notre mode de vie ultra-branché. Plutôt que de nous pousser à interpeller les puissants pour les supplier de ne pas abuser de leur pouvoir, elle devrait nous interpeller sur ce que notre époque entend par culture, amitié, amour ou gratuité.

      L’audace d’Edward Snowden restera vaine si elle ne répand pas l’idée que la nuit politique où nous sommes plongés est vouée à s’épaissir, tant que des aspirations à se détacher de nos machines intelligentes ne souffleront pas sur la société.

      Groupe Marcuse

      Signataires
      Cette tribune a été signée Matthieu Amiech, Aurélien Berlan, Julien Mattern et Nicolas Eyguesier qui sont des auteurs de La Liberté dans le coma. Essai sur l’identification électronique et les moyens de s’y opposer, paru en 2013 sous la signature du groupe Marcuse (Mouvement autonome de réflexion critique à l’usage des
      survivants de l’économie).

    • @bug_in : le mieux serait de publier leur tribune dans un média alternatif sur lequel ils garderaient un minimum de contrôle sur leur texte (d’ailleurs quand tu vois l’article à côté duquel ils ont été publiés, ça fait un peu mal : http://seenthis.net/messages/213141 ).

      Est-ce que tu pourrais leur demander si on peut publier leur texte sur paris-luttes.info ? Ou même s’ils peuvent l’envoyer eux-mêmes c’est encore mieux :)

    • Pas d’accord avec leur argumentaire technique que toute utilisation de l’informatique générant plein de données, l’ultra-surveillance est inévitable. On peut techniquement diminuer la quantité d’informations distribuée et les chercheurs ont plein d’idées pour cela, dont quelques unes sont mises en œuvre (Tor). On ne peut pas arriver au « zéro donnée » mais on peut diminuer le problème. C’est par exemple les travaux au sein du groupe perpass à l’IETF http://www.bortzmeyer.org/ietf-securite-espionnage-bis.html

    • Voila :

      Salut Florian,

      l interet de publier dans Le Monde, c est que ce soit lu par des personnes qui ne pensent pas ca, que ce genre de propos sorte des milieux ou ils sont couramment tenus, que des personnes improbables puissent avoir envie d acheter le livre. Bon, ça cest dans l ideal... Le fait qu ils mettent a cote un texte qui dise l inverse n est pas etonnant et a mon sens, pas grave, ca met meme en valeur ce qu’on dit dans ce cas, je trouve.

      C est une tentative, on n avait jamais fait ca, et on ne va pas se mettre le faire tous les jours quoi qu il arrive.

      Pour le site paris-luttes, je propose de leur envoyer un texte plus long dans quelques jours (je ne l ai pas sous la main, suis en voyage famille ces jours ci), le texte qu on avait ecrit au depart pour cette tribune ; on l a ensuite taille pour donner une chance a son pssage dans un gros quotidien, et par ailleurs ces rigolos en ont chnge le titre sans nous le dire ; donc je te fais passer tres prochainement un texte un peu plus long intitule « informatique ou liberte ? » dont ils pourront dire (ou pas) sur leur ste que c est une version longue de la tribune « Misere de nos addicitions... »

      Ca irait ?

      Merci pour les relais, passages de messages, etc. et a bientot.

      Matthieu

      J’ai répondu qu’évidemment, il n’y avait aucun problème :)

    • Bon. Voici le copier coller du texte librement diffusable. C’est la version longue de la tribune publiée le 3 janvier par le journal Le
      Monde, sous le titre « Misère de notre addiction numérique » (titre qu’ils n’avaient pas choisi). Les signatures individuelles exigées par le quotidien du soir sont supprimées, puisque qu’elles ne leur apparaissaient pas nécessaires de leur point de vue.

      J’ai hébergé le fichier word original (pouah) et un fichier pdf que j’ai crée a partir de lui, ici : https://www.mediafire.com/folder/dz8jwl744ta3t/Marcuse

      Informatique ou liberté ?
      par le groupe MARCUSE

      La cascade de « révélations » sur les programmes de surveillance électronique, déclenchée par Edward Snowden au mois de juillet dernier, continue ces jours-ci. Après les classes politiques européennes et la presse, ce sont maintenant des écrivains du monde entier qui s’indignent et réclament l’édiction par l’ONU d’une déclaration des droits de l’homme numérique (cf. la tribune « Refusons la société de surveillance ! » dans Le Monde du 11 décembre). Les opinions publiques, qu’ils appellent à se soulever en défense de ces droits, semblent, elles, largement indifférentes.
      Dans cette affaire, ceux qui ne s’émeuvent point font sans doute preuve de plus de sagesse et de mémoire que ceux qui se montrent surpris et choqués. Car pour qui s’intéresse quelque peu au cours suivi par notre société-monde ces dernières décennies, l’ampleur des données aujourd’hui automatiquement à disposition des officines de surveillance politique et d’intelligence économique n’a rien d’étonnant. Face à l’ampleur des transformations de la vie quotidienne et du travail, face à la puissance du mouvement d’interconnexion de tous les réseaux de communication modernes, des milliers d’articles de journaux, des dizaines d’ouvrages sont parus au fil des ans pour annoncer la situation où nous nous trouvons désormais. Pour ne citer que quelques titres de livres très parlants : Tous fichés ! (Louisette Gouverne et Claude-Marie Vadrot, journaliste à Politis, 1994), Surveillance électronique planétaire (Duncan Campbell, 2001, à propos du projet Échelon), Sous l’œil des puces. Les RFID et la démocratie (Michel Alberganti, journaliste au Monde, 2007), RFID : la police totale (collectif Pièces et Main d’œuvre, 2008), Surveillance globale (Éric Sadin, 2009), L’œil absolu (Gérard Wajcman, psychanalyste, 2010), La Vie privée en péril. Des citoyens sous contrôle (Alex Türk, sénateur UMP longtemps président de la CNIL, 2011).
      C’est dire à quel point les informations qui font régulièrement la une des journaux depuis cet été ne sont pas des révélations. Elles sont au plus une mise à jour : ça y est, ce n’est plus une projection ou une menace, nous sommes pour de bon dans ce monde-là. Un monde où toute une partie des libertés civiles conquises aux siècles passés s’évanouissent de facto dans les réseaux de fibre optique, les ondes émises par les antennes-relais et les serveurs des immenses datacenters. Un monde où le souci de sa vie privée devient, selon le mot du cyber-journaliste Jean-Marc Manach, un « problème de vieux con ». Un monde où le travail de renseignement de la police et le marketing des entreprises n’ont la plupart du temps pas besoin de se faire à l’insu des gens : avec les « réseaux sociaux », on peut savoir sans violer l’intimité de millions de personnes qui préfère telle marchandise et pourquoi ; voire, quels actes seront commis au nom de telle conviction politique ou religieuse.
      Dans ce monde-là, qui menace le plus notre liberté, de la NSA ou de Facebook ? D’Obama ou d’Amazon ? De François Hollande le chef d’État, qui se porte garant des programmes de surveillance menés par la Direction du Renseignement Intérieur, ou de François Hollande le président du Conseil Général de Corrèze, qui distribuait gratuitement en 2010 des ordinateurs portables à tous les collégiens de son département pour les rendre addicts à la vie.com dès l’âge de 12 ans ? Bien sûr, tout cela va de pair : il n’y a pas de sens à opposer les aspects commerciaux et culturels de l’emprise numérique à ses aspects directement policiers.
      Pourtant, seul le versant policier pose problème de temps à autres, et encore est-ce apparemment aux yeux d’une minorité. A tous les étages de la société, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication sont célébrées depuis leur émergence comme un vecteur de libération sans précédent, une panacée économique, sociale, culturelle et sanitaire : les écrans sont censés éveiller les enfants en soulageant les parents des soins à leur prodiguer ; la numérisation de tous les textes met à disposition de chacun une bibliothèque universitaire (voire universelle) sans sortir de son salon ; les technologies médicales rendent possible d’opérer un malade du cœur à 5 000 kilomètres de l’endroit où il se trouve ; les sites de rencontre permettent de trouver l’amour même quand on est timide, puis de tromper son conjoint dès qu’on s’en est lassé ; la robotique est en passe de créer des automates pour tenir compagnie aux vieux, etc. Il se trouve que dans ce merveilleux monde connecté de toutes parts, à peu près tout va mal mais il serait indélicat de se demander si cela n’a pas directement à voir – si l’informatisation n’est pas d’abord vecteur de chômage, d’abus de pouvoir managérial, de solitude, d’impuissance politique, de perte de mémoire... Et en prime, on s’aperçoit maintenant que les libertés fondamentales qui rendaient l’air des démocraties libérales malgré tout respirable, ces libertés sont en partie liquidées par les traces que nous laissons constamment sur internet, dans les bases de données des opérateurs téléphoniques, dans les lecteurs de puces RFID qui se multiplient dans l’espace public ou encore dans les bornes biométriques (au travail ou à l’aéroport).
      Pour tous ceux qui défendent avec ardeur le projet de « société de la connaissance », il n’y a là que des dérives, un mauvais côté des Nouvelles Technologies contre lequel les nations démocratiques doivent absolument ériger des garde-fous légaux et éthiques (version pirate : contre lequel des communautés d’internautes libres doivent s’auto-organiser). Or, considérer la surveillance comme un aspect négatif mais contingent des NTIC est absurde. Il n’est pas possible, par exemple, d’opposer les prétendus avantages des cartes à puce RFID aux possibilités de contrôle à distance qu’elles recèlent, car la technologie RFID repose sur la transmission automatisée de données d’une machine à une autre (de la puce au lecteur, du lecteur à l’ordinateur, etc.). La possibilité d’un contrôle instantané en découle donc directement. Plus globalement, à partir du moment où l’ensemble de nos activités sont informatisées, il y a beaucoup plus d’informations sur nous et elles ne peuvent jamais dans leur totalité être effacées, rendues anonymes ou inutilisables – que les logiciels soient libres ou pas. De même qu’il est impossible de bâtir une maison en amiante où personne ne serait jamais en contact avec de l’amiante, il est illusoire de penser que l’informatisation de toute la vie sociale pourrait ne pas générer des torrents d’informations sur toutes choses, à toutes fins utiles.
      Les États et les grandes entreprises dont nous sommes étroitement dépendants, matériellement et moralement, devraient vraiment faire preuve d’une vertu surnaturelle pour ne pas être tentés de tirer profit du fait que nous vivons actuellement dans une société où tout est enregistré, tracé, mémorisé. De cette vertu surnaturelle il n’est question dans aucun traité de philosophie politique, dans aucun manuel d’économie-gestion. Il est donc temps d’admettre que notre addiction aux écrans et aux réseaux est la forme que prend à notre époque la domination qui s’exerce sur nous. L’affaire Snowden n’appelle pas à notre sens des mises au point diplomatiques, des aménagements techniques ou juridiques – surtout pas une énième rénovation de la mal nommée Commission Informatique et Libertés. Elle est une mise en cause de notre mode de vie ultra branché. Plutôt que de nous pousser à interpeller les puissants pour les supplier de ne pas abuser de leur pouvoir, elle devrait nous interpeller sur ce que notre époque entend par « culture », « amitié », « amour » ou « gratuité ». L’audace d’Edward Snowden restera vaine si elle ne répand pas l’idée que la nuit politique où nous sommes plongés est vouée à s’épaissir, tant que des aspirations à se détacher de nos machines intelligentes ne souffleront pas sur la société.

      Après un premier livre contre la publicité en 2004, le groupe MARCUSE a publié en 2013 La Liberté dans le coma. Essai sur l’identification électronique et les motifs de s’y opposer (éditions La Lenteur).

  • L’horloge universelle - La résistance de Peter Watkins

    Le documentaire d’auteur est désormais soumis aux impératifs des marchés télévisuels. Au banc des accusés, L’horloge universelle, machine infernale imposant durées et thématiques. Geoff Bowie rencontre le grand documentariste britannique Peter Watkins sur le plateau de tournage du film La Commune, un documentaire de six heures sur l’insurrection française de 1871. Réflexion sur l’intégrité, la mondialisation et la résistance artistique.

    http://www.youtube.com/watch?v=Cic8eJPSu80

    À voir en entier sur l’Office National du Canada
    http://www.onf.ca/film/horloge_universelle_resistance_de_peter_watkins

  • Anarchie sur linoléum : entretien avec Tanxxx et petit précis de linogravure
    http://atelier.mediaslibres.lautre.net/Anarchie-sur-linoleum-entretien.html

    Les belles affiches qui parlent de lutte, c’est comme la musique : on ne fera pas de révolution en s’en passant ! Tanxxx, illustratrice bordelaise, a réalisé une linogravure de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Beaucoup d’entre nous ont découvert à cette occasion cette alternative à la sérigraphie à la portée de tous et toutes. Tanxxx la détaille dans la brochure Cut or Die disponible à la suite de l’entretien.

  • Voyages en résistances, un web-documentaire historique

    http://www.voyagesenresistances.com

    Voyages en Résistances, disponible gratuitement sur smartphones (AppStore et Google Play) et via le site Internet, nous plonge dans la période d’occupation de Lyon par les nazis entre le 11 novembre 1942 et le 4 septembre 1944. Il donne accès à de nombreux documents, une revue de presse et des flashs d’information qui permettent de ressentir le quotidien des lyonnais sur l’ensemble de cette période.

    Il s’intéresse tout particulièrement aux notions de résistance : actions, risques, réseaux, etc.

    Les nouvelles technologies au service de l’Histoire

    Voyages en Résistances est un outil multimédia et multisupports qui exploite les fonctionnalités offertes par les nouvelles technologies.

    L’application sur smartphones, outil massivement présent, permet une diffusion interactive Le moyen, la durée de diffusion et l’interaction avec les utilisateurs permettent d’appréhender cette période complexe tout en l’intégrant dans le quotidien des participants.
    Une implication des utilisateurs : revivre l’Histoire

    Un ensemble de mécanismes de « jeu » issu du « serious game » est développé afin de fidéliser les utilisateurs et leur permettre d’obtenir le maximum d’information tout en conservant une expérience utilisateur agréable.

    Les utilisateurs de l’application smartphone créent ainsi un personnage à qui sera proposé des missions que les résistants effectuaient. Il devra se positionner, accepter ou refuser, se rendre dans des lieux historiques, aller à la rencontre d’autres utilisateurs. Il pourra faire comprendre les privations, les angoisses et les dangers encourus par les hommes et femmes de l’époque.

    Entre le 11 novembre 2012 et les 4 septembre 2014

    Voyages en Résistances fait revivre, au jour le jour, à 70 ans d’écart, la période d’occupation de Lyon du 11 novembre 1942 au 4 septembre 1944

    #résistance #webdoc #participatif #lyon #occupation #application #voyagesenresistances

  • Notre Dame des Landes : l’inacceptable interdiction de la presse
    http://www.rennestv.fr/catalogue/info-1/notre-dame-des-landes-l-inaceptable-interdiction-de-la-presse.html
    L’"édito" d’un micro site de presse, RennesTV.fr fait état de tensions entre militant-e-s à NDDL et journalistes. Il est intéressant parce qu’il reprend un certain nombre des paradoxes de ces relations : à la fois le besoin de « couverture » médiatique pour un mouvement social, la difficulté à cadrer les journalistes (ce qu’ils peuvent faire ou voir sur un lieu militant), la capacité très rapide de cette profession à s’indigner et à faire corps, etc. (dans le même temps, aucun édito indigné n’a été publié face à l’interdiction faite à la presse hier de se rendre sur les lieux d’affrontements).

    Stratégiquement, c’est une erreur fondamentale parce que les médias répandent bien mieux la parole et les actions des militants que les auto-médias, car ils s’ouvrent à une audience plus importante et diversifiée que ne le font les structures spécialisées comme indymedia, le juralibertaire ou bellaciao. Sur le plan humain, c’est dégueulasse. Il y a parmi ces journalistes des gens qui s’intéressent vraiment à ce qu’il se passe à NDDL, et répondre à leur intérêt par un bracelet jaune, c’est dégradant et humiliant. Historiquement c’est une honte, parce que le marquage jaune, les insultes et les crachats, c’est une méthode de fascistes qui a justement été combattue par les résistants et les partisans dont voudraient s’inspirer les maquisards du bocage, aujourd’hui.

    #journalisme #presse #medias_alternatifs

    • Le plus intéressant dans l’article se trouve pour une fois dans la trentaine de commentaires (impossibles à afficher chez moi sans mettre le « style de la page » sur « Aucun »).

      Deux points rapides parmi d’autres qui mériteraient plus de discussions :
      – Faire un point Godwin direct en évoquant un bracelet jaune, c’est très limite :

      le marquage jaune (…) c’est une méthode de fascistes qui a justement été combattue par les résistants et les partisans

      Le journaliste de RennesTV s’est retrouvé face à un problème récurrent dans tous les mouvements sociaux : la tentative de répondre collectivement à la question de la médiatisation d’un mouvement et d’arriver à contrôler un minimum l’image qui en est donnée. Les règles ou interdictions sont, de toute façon, toujours très mal vécues par les reporters, même quand ils sont « sympathisants ». Cette tension ne peut pas se résoudre : la volonté de savoir d’un côté comme le besoin de contrôler son image de l’autre seront toujours là ; mais on peut espérer de la part des journalistes sympathisants (comme se présente l’auteur de cet article) qu’ils la comprennent et acceptent les limites posées par les gens sur lesquels ils viennent faire un reportage.

      – Il est difficile dans le contexte actuel de la presse de demander aux gens de ne pas généraliser :

      tous les journalistes ne font pas le même métier, et tous les médias ne sont pas à mettre dans le même panier

      alors qu’il n’existe pas – ou très peu – de dénonciation par des journalistes des pratiques des autres médias ou de leurs confrères, que les critiques sont maintenues hors champ, et que la solidarité de la corporation est l’une des choses les mieux partagées par les journalistes. Où sont les articles dénonçant la fabrication d’une grosse intox (qui rappelait la série télé « Engrenages » d’ailleurs) de prétendus barbares qui auraient hésité à cramer un vigile dans sa voiture ?

      On peut demander aux militants de se questionner sur leurs pratiques, ou même sur leur stratégie sur le front de l’information, le boulot ne manque pas.

      Mais il serait temps que les journalistes fassent aussi le ménage dans une corporation dont ils ne cessent de se réclamer, ou imaginent un moyen clair de se distinguer de pratiques intolérables. Il faudra sinon qu’ils acceptent de continuer à payer les pots cassés d’un système de production de l’information dont ils vivent (et leur faisant bénéficier de nombreux avantages symboliques), qui est loin de produire l’information dont nous avons besoin collectivement.

      Bienveillance et compréhension intime des mouvements sociaux, réflexion sur l’information dont nous avons besoin pour changer le monde : deux axes qui permettraient d’engager un dialogue entre celles et ceux qui – journalistes ou pas – sont critiques du monde tel qu’il est et du système médiatique qui le soutient. Un travail à mener parallèlement à la conquête d’une véritable autonomie des acteurs des mouvements sociaux dans l’expression large et massive de leurs paroles et de leurs informations.

    • Sur cette question de l’hostilité : « Brouillard lacrymogène en forêt profonde » par un photographe de l’AFP.
      http://blogs.afp.com/makingof/?post/2012/11/25/Brouillard-lacrymogène-en-forêt-profonde

      les gendarmes se replient vers leurs fourgons (…). On s’efforce de ne pas traîner sur place après leur départ.
      On parle beaucoup de l’hostilité des opposants à Notre-Dame-des-Landes envers la presse. Il est vrai que le mouvement s’est beaucoup durci. On passe la journée à se faire insulter. On se fait traiter de presse bourgeoise, de complices du pouvoir… On nous jette parfois des pierres. C’est très tendu. Il devient de plus en plus difficile de couvrir les manifestations à la fois du côté des opposants et de celui des forces de l’ordre.

    • Toujours dans le même style
      Notre-Dame-des-Landes : des opposants veulent limiter l’accès de la presse à 30 mn par jour
      http://www.lexpress.fr/actualite/societe/notre-dame-des-landes-des-opposants-veulent-limiter-l-acces-de-la-presse-a-

      Un groupe d’opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique installés dans les « nouvelles cabanes », devenues le lieu symbolique de leur lutte, ont indiqué mardi à l’AFP que la presse ne serait dorénavant autorisée à y accéder que trente minutes par jour.

    • Et aussi
      Journaliste, dégage !
      http://xaviermalafosse.wordpress.com/2012/11/27/journaliste-degage/#more-428

      Les jours se suivent et se ressemblent à Notre-Dame-des-Landes : les gardes mobiles harcèlent les « Occupants » de la ZAD, et une minorité de zadistes harcèle les journalistes. Cette minorité, certes minoritaire, n’en est pas moins résolument pénible et menaçante à l’égard de la presse. Ou d’autres, d’ailleurs. Un camarade me racontait comment son organisation libertaire s’était faite sortir manu militari d’un cortège, car aucune récupération ne serait tolérée ! J’ai pourtant le sentiment que l’opposition au projet d’aéroport est discrètement récupérée par quelques illuminés. Ou des provocateurs infiltrés. Mais passons…

    • Notre-Dame-des-Landes : l’hostilité envers les journalistes prospère dans le bocage http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/notre-dame-des-landes-l-hostilite-envers-les-journalistes-prospere-dans-le-
      Dépêche AFP sur le sujet.

      Latente chez certains des premiers opposants au projet d’aéroport nantais, l’hostilité envers les journalistes, exposés à des insultes, agressions ou dégradations de matériel, jusqu’ici limitées, a explosé ces dernières semaines à Notre-Dame-des-Landes.

  • #NDDL : communiqué de l’équipe médic 24 novembre 2012
    http://zad.nadir.org/spip.php?article681

    Depuis des semaines d’occupation et de harcèlement policier et militaire, alors que nous continuons à défendre la zone du bétonnage programmé, nous avons atteint aujourd’hui, samedi 24 novembre, un pic de violence avec une centaine de blessé.e.s, dont une trentaine graves pris en charge à l’infirmerie de l’équipe medic établie à la Vache rit, l’une des nombreuses équipes de soins sur la zone.

  • Le bocage nantais entre en guérilla à Notre-Dame-des-Landes
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/08/le-bocage-nantais-entre-en-guerilla-a-notre-dame-des-landes_1787742_3244.htm

    Loin de réussir à diviser le front, l’opération d’expulsion débutée le 15 octobre – nom de code César qui a, du coup, inspiré des slogans tels que « Veni, vidi, Vinci » ou « Veni, vidi, reparti » – a au contraire soudé les rangs, suscitant émotion et solidarité. Et offre aux anti-Notre-Dame-des-Landes un nouvel élan pour réussir la manifestation du samedi 17 novembre, dont l’objectif sera de « réoccuper » et de reconstruire ce qui a été détruit. Pioches, fourches, poutres, clous, et « grands miroirs » pour empêcher les hélicoptères de la gendarmerie de filmer, font partie de la liste du matériel à apporter. Le rassemblement, qui pourrait accueillir des milliers de personnes, veut réunir familles, militants politiques, syndicaux et associatifs hostiles au projet jugé « pharaonique » de l’"Ayraultport", inutile économiquement et dangereux pour l’environnement, selon les militants.

    Mercredi en fin de matinée, sous un soleil hivernal, les opposants font face à plusieurs dizaines de militaires, lourdement équipés. Ils sont pris en tenaille. Un jeune homme est plaqué au sol. « Enlevez-moi sa cagoule, je veux voir sa gueule », hurle un gradé. La plupart des manifestants qui portent cagoule et foulard parviennent à s’enfuir, sautant par-dessus les haies et les fossés qui bordent la D281.

  • Le rapport des RG sur Tarnac
    http://fr.scribd.com/doc/86586359/Rapport-RG-2008-Tarnac-Magasin-General

    Extraits d’un paragraphe d’introduction plutôt comique :

    Ces faits et comportements observés sur notre territoire sont similaires à ceux recensés à la fin des années 1970 et qui avaient été précurseurs de la constitution du groupe Action directe, lui-même pour partie issue de la mouvance autonome.

    (...)

    Les membres de ce groupe adoptent un mode de vie semi-clandestin : ils changent très fréquemment de lieux de résidence, se montrent d’une grande prudence, prennent d’importantes précautions afin d’offrir le moins de prises possibles aux surveillances.

    Intégrant les « Black Blocs » de toutes les grandes contestations altermondialistes européennes, ces militants participent à des réunions internationales parfois clandestines, au cours desquelles les activistes présents auraient décidé de mettre en place « une force organisée transnationale de subversion », destinée à commettre des actions violentes dans une grande métropole européenne au cours des prochains mois.

    (...)

    Récemment encore, en réaction aux interpellations d’activistes en France, des actions de rétorsion ont été organisées à l’étranger.

    La principale s’est déroulée le 13 juin 2008 devant le consulat de France en Thessalonique, sous la forme d’un rassemblement d’une cinquantaine de jeunes activistes, certains porteurs de gourdins de bois. Des inscriptions ont été tracées sur le bâtiment et un véhicule a été vandalisé.

    #Tarnac #Rapport_RG

  • Un blog d’analyses géopolitiques avec des liens vers de nombreux documentaires à voir et à revoir !
    http://mecanoblog.wordpress.com

    La ligne éditoriale de ce blog se résume facilement à des articles et des vidéos traitant principalement de relations internationales, géoéconomie, géohistoire, géopolitique et géostratégie ainsi que de l’investigation sur les thèmes de l’impérialisme, le transatlantisme, le mondialisme, l’armement, le cyberespace, les biotechnologies et la nanotechnologie.

    #mecanoblog

  • Notre-Dame-des-Landes : un futur « Larzac » pour le gouvernement Ayrault ? | Rédaction (Basta !)
    http://www.bastamag.net/article2741.html

    Dix jours après la massive intervention policière à Notre-Dame-des-Landes, critiques et protestations se multiplient. Onze organisations du mouvement social ont interpellé le Premier ministre. Des élus écologistes tentent de saisir le Parlement européen. Le Parti de gauche critique des expulsions menées « à la veille de la trêve hivernale ». Le gouvernement, lui, reste droit dans ses bottes. La guérilla bocagère devrait s’intensifier ce week-end avec la réoccupation de plusieurs lieux. (...) Source : Basta !

    • Le piratage ne cesse de défrayer la chronique, mais curieusement, on parle beaucoup moins du phénomène inverse : le « copyfraud » ou fraude de copyright. Il ne s’agit pas de diffuser indéfiniment une œuvre protégée, mais au contraire d’effectuer une fausse déclaration de droit d’auteur entraînant la protection frauduleuse d’un contenu librement accessible.

      Le copyfraud est sans doute aussi répandu que le piratage. Cependant, les contrevenants sont rarement, voire jamais condamnés. Il faut dire que certains d’entre eux ont pignon sur rue : le Times britannique, la Réunion des #musées nationaux, la Bibliothèque nationale de France, un département français…

  • L’alliance de Google avec les éditeurs (1) : les enjeux, les accords | Jean Pérès (Acrimed)
    http://www.acrimed.org/article3915.html

    Le 11 juillet 2012, le Syndicat national de l’édition (SNE), après cinq ans de négociations, signait avec Google un accord-cadre dont les termes sont tenus secrets. Tout laisse à penser qu’il est très avantageux pour les deux signataires, mais qu’il l’est beaucoup moins pour les auteurs et les bibliothèques (c’est-à-dire, entre autres, les lecteurs les moins fortunés). Le 4 octobre 2012, cinq membres éminents de l’Association of American Publishers (AAP) signaient à leur tour, après sept ans de négociations, un accord avec Google, également secret, mais dont le peu que nous en savons indique qu’il s’inspire largement de l’accord passé en France. Avec les mêmes probables effets. (...) Source : Acrimed

    • L’enjeu culturel du projet dont Google a pris l’initiative - la réalisation d’une base de données contenant la majeure partie du patrimoine livresque mondial ‘- se double d’un enjeu juridique de taille, celui portant sur les droits d’auteur, c’est-à-dire la propriété intellectuelle, et d’un enjeu démocratique : qui aura accès à ce patrimoine et dans quelles conditions ? Lequel se confond largement avec un enjeu économique portant sur la gratuité ou la commercialisation de l’accès à ce patrimoine, et à l’intérieur de cette commercialisation, sur la place des divers prétendants aux prévisibles profits d’un tel commerce.

  • #failles des caméras IP

    http://www.shodanhq.com/search?q=netcam
    http://copytaste.com/h815

    On savait déjà que toutes ces petites caméras que l’on installe bien sagement autour de nous n’étaient pas vraiment invulnérables : la preuve ;)

    Pour tester la caméra qui surveille votre babysitter, rajoutez
    /anony/mjpg.cgi après l’adresse IP de la caméra à tester ou après le nom de domaine. :D

    source : http://korben.info/camera-ip-le-risque-existe.html

    #videosurveillance #IP #hacking #liberté #vie_privée

  • #UnBonJuif : un concours de blagues antisémites sur Twitter

    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/10/14/unbonjuif-un-concours-de-blagues-antisemites-derape-sur-twitter_1775233_6518

    Un simple coup d’œil sur les sujets les plus en vogue sur Twitter révèle parfois de désagréables surprises. Mercredi 10 octobre, le site Jewpop.com a ainsi constaté que le hashtag (mot-clé) #UnBonJuif était le troisième sujet le plus tweeté en France.

    #antisémitisme #racisme #twitter

    • La copie d’écran de l’article présente les TT (Trending Topics) qui sont, d’après Twitter :

      Les tendances offrent un moyen unique de vous rapprocher de ce qui vous intéresse. Elles sont personnalisées pour vous en fonction de votre localisation et de vos abonnements.

      donc je ne sais pas si le quantitatif est objectif.

      Les autres « concours » nauséabonds et débiles dont je parle, je les ai aussi constatés via les Trending Topics (celui sur les Roms était en 2e position, si mes souvenirs sont bons, donc 2e sujet le plus tweeté en France, ce jour là).

      Après, loin de moi d’essayer de relativiser quoi que ce soit ou de faire de l’arithmétique de la connerie humaine ou de tweets gerbatoires, c’était juste pour signaler que ce phénomène ne concerne pas que l’antisémitisme, et est peut être un peu plus général.

      edit :
      Tout ça m’a fait penser à cet article : http://seenthis.net/messages/89593

      @sammyfisherjr a d’ailleurs bien raison de taguer son propre seen #éducation (http://seenthis.net/messages/91917)

  • « il est courant et il semble légitime de se demander si un étudiant en arts plastiques ou en philosophie sert à quelque chose, mais je remarque que personne ne se demande jamais si une cravate ou un costume servent à quelque chose. »(...)
    « On m’a déjà dit qu’il était déraisonnable de donner des rêves d’art, de littérature et de philosophie à des gens qui finiront par trier des papiers dans une administration. Je trouve cette réflexion assez terrifiante : il faudrait limiter ses rêves pour les accorder à une existence frustrante ? Qu’est-ce qu’il reste ? »

    Mais que faire des ces cravates et de ces étudiants qui ne servent à rien ?!

    http://hyperbate.fr/dernier/?p=21363

    #éducation #culture #art #emploi #cynisme