Exploration de la France de la fragilité sociale

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  • Revoir en replay et en streaming « La France en face » - Documentaires - France 3
    http://www.france3.fr/emissions/documentaires/videos/91073271

    Résultat de trente ans de changements, la France a aujourd’hui deux visages. Dans les 25 métropoles qui totalisent 40% de la population sont concentrés les cadres, les techniciens spécialisés et l’essentiel des immigrés. C’est là que 80% du PIB du pays est produit. Hors de ces villes, dans le reste de la France, (...)

    #France
    #population

    • Christophe Guilluy, géographe dont les travaux ont nourri le reportage : « La mondialisation c’est formidable, mais dans les métropoles. L’intégration de l’économie française dans l’économie monde, elle marche du feu de dieu, mais dans les métropoles. »
      Le reportage s’intéresse à ce ce qui se passe « au-delà des métropoles, dans ces territoires où vivent 60 % des Français ».

      http://www.humanite.fr/medias/exploration-de-la-france-de-la-fragilite-sociale-551992

      Le documentaire de Jean-Robert Viallet et Hugues Nancy dresse un constat effarant de la situation sociale de 60% des Français qui ne font plus partie du projet économique.
      En 2010, Jean-Robert Viallet avait décrypté les notions de travail, d’embauche, de management, dans une économie mondialisée, avec la Mise à mort du travail qui avait remporté le prestigieux prix Albert- Londres. Il récidive dans sa réflexion sur l’économie, dans un documentaire choc, la France en face, diffusé sur France 3. Le documentariste et son complice Hugues Nancy sont partis d’une étude du géographe Christophe Guilluy qui a abouti à la mise en place d’un indicateur de fragilité sociale. Selon Christophe Guilluy, 75 à 80% du PIB seraient produits dans les vingt-cinq métropoles régionales. Or, ne vivent dans ces grandes villes et leurs banlieues que 40% des habitants du pays. Ce qui signifie, selon Jean-Robert Viallet, que 60% des Français, soit « une majorité de gens, ne font plus partie du projet économique ».
      [...]
      Le constat est dur : désindustrialisation, ruralité transformée, casse des services publics dans des zones déjà naufragées, augmentation du travail précaire créent une situation inédite dans l’histoire. « Les classes populaires ont toujours été le moteur de l’économie, y compris exploitées, y compris corvéables à merci », constate Jean-Robert Viallet. Il poursuit : « Aujourd’hui, la production de richesses est concentrée sur les boulots à forte valeur ajoutée : les consultants, les banquiers, les médias, la communication... Ceux qui ont toujours fait tourner l’économie depuis le début du siècle sont hors cadre. Et il le sentent et le savent. C’est dément et choquant. »

      #mondialisation
      #désindustrialisation