« A quoi nous sert les horizons » |

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  • Allez raconter que la maladie sociale la plus dangereuse, c’est la #soumission, quand le thème de la #servitude_volontaire est devenu un pont-aux-ânes si fréquenté que des esprits un peu oisifs peuvent s’amuser à en nier la pertinence ! Ringard, coco ! Et pourtant, parfois, quand vous vous rhabillez avant de lui signer son chèque, le généraliste en profite pour vous glisser, en douce, une info qui vous fera réfléchir. Moi, ce serait celle-ci. Les mécanismes de la servitude volontaire étaient surtout perceptibles, il y a une trentaine d’années, dans des institutions comme les #entreprises qui disposaient de moyens de #contrainte et de moyens de séduction parfaitement identifiables. Aujourd’hui, c’est la #société tout entière qui est touchée et ses moyens de séduction et de contrainte, désormais indissociables et confondus, sont, en outre, totalement intégrés à son fonctionnement. « Ce n’est pas nouveau », glisse le généraliste, comme pour s’excuser de la modicité de ses honoraires. Eh bien ! si, Docteur ! C’est nouveau. C’est même cela qu’ils appellent la modernité : ce qui est partout et qu’on n’a plus le droit de voir.
    [...]
    Ce matin, une fois de plus, avec la voix de celui qui découvre l’Amérique, exactement comme on l’a fait hier et exactement comme on le fera demain, un prophète explique qu’il faut parler aux Français des vrais problèmes : le #travail, le niveau de vie, la #santé, le #chômage, l’#éducation. Dans ce laïus, dans cet urinoir d’indifférence, je n’entends pas qu’il faut s’occuper du travail, du chômage, etc. J’entends qu’il ne faut pas s’occuper d’autre chose. J’entends que travail + chômage + niveau de vie + santé + éducation = #réalité = dossier bouclé. J’entends qu’il ne faut pas s’évader de cette prison de mots. Et je sais que cette équation est fausse, absolument fausse, horriblement fausse, salement fausse. Et je sais qu’au fond de soi il n’est personne qui ne le sache. Mais alors, pourquoi ne pas le crier ? ?

    http://resurgences.net/a-quoi-nous-sert-les-horizons
    #air_du_temps #psychologie_sociale #totalitarisme
    lien avec http://seenthis.net/messages/358405

  • Disponible online pendant 3 mois gratuitement sur ARTE

    Face aux salafistes

    Le Salafisme, branche la plus radicale de l’islam connait une expansion considérable en #Europe. Prônant des préceptes pourtant archaïques, il parvient à séduire de plus en plus de jeunes à la dérive qui s’engagent dans une guerre sainte contre les « infidèles ». Comment s’organisent ces réseaux et quels sont les principaux acteurs ? En quoi #internet a-t-il contribué à leur essor ?

    http://www.arte.tv/guide/fr/049281-000/face-aux-salafistes
    #djihadisme #salafisme #islam #radicalisation #film #documentaire #djihad #djihadisme

    • A propos des termes #radicalisation et #fondamentalisme dont les médias français nous bombardent régulièrement ; on dit les jeunes qui se « radicalisent » en parlant de ceux qui vont faire la guerre religieuse en Syrie. « Imams radicaux » pour ceux qui diffusent la haine.
      Le terme « radical » vient de racine, et l’employer au sujet de de ces dérives violentes diffuse l’idée que la haine aveugle est à la racine de cette religion.
      De même le terme « fondamentalistes », « fondamentalisme », donne à croire que la haine aveugle en est le fondement.
      Je crois que ça participe à renforcer l’#islamophobie ambiante.
      http://resurgences.net/a-quoi-nous-sert-les-horizons

      Jacques Maritain voulait un humanisme intégral. Jacques Berque insistait sur la dimension du fondamental. Le premier disait intégral, non pas intégriste. Le second fondamental, non pas fondamentaliste. Aucune tentation, c’est le moins qu’on puisse dire, ni chez l’un ni chez l’autre, de céder à quoi que ce soit qui viendrait s’imposer de force à l’intelligence et à la liberté. Mais l’un et l’autre sentaient notre vision du monde effroyablement étroite. L’un et l’autre comprenaient que la réduction que nous imposons à la réalité fait du réalisme auquel elle conduit un outil inutile, dangereux, aberrant. Que ce prétendu réalisme est un monstre d’irréalisme. Que cette pitoyable caricature conduit plus sûrement la jeunesse au désespoir que l’alcool, que la drogue, que les pires aberrations. Que rien ne peut lui couper plus efficacement les ailes.

    • avec un petit bémol sur Maritain
      http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/enracinement/weil_Enracinement.pdf

      Quelques mesures faciles de salubrité publique protégeraient la population contre les atteintes à la vérité.
      La première serait l’institution, pour cette protection, de tribunaux spéciaux, hautement honorés, composés de magistrats spécialement choisis et formés. Ils seraient tenus de punir de réprobation publique toute erreur évitable, et pourraient infliger la prison et le bagne en cas de récidive fréquente, aggravée par une mauvaise foi démontrée.
      Par exemple un amant de la Grèce antique, lisant dans le dernier livre de Maritain : « les plus grands penseurs de l’antiquité n’avaient pas songé à condamner l’esclavage », traduirait Maritain devant un de ces tribunaux. Il y apporterait le seul texte important qui nous soit parvenu sur l’esclavage, celui d’Aristote. Il y ferait lire aux magistrats la phrase : « quelques-uns affirment que l’esclavage est absolument contraire à la nature et à la raison ». Il ferait observer que rien ne permet de supposer que ces quelques-uns n’aient pas été au nombre des plus grands penseurs de l’antiquité. Le tribunal blâmerait Maritain pour avoir imprimé, alors qu’il lui était si facile d’éviter l’erreur, une affirmation fausse et constituant, bien qu’involontairement, une calomnie atroce contre une civilisation tout entière. Tous les journaux quotidiens, hebdomadaires et autres, toutes les revues et la radio seraient dans l’obligation de porter à la connaissance du public le blâme du tribunal, et, le cas échéant, la réponse de Maritain. Dans ce cas précis, il pourrait difficilement y en avoir une.

  • Le « musulman modéré », une version actualisée du « bon nègre »

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/16/le-musulman-modere-une-version-actualisee-du-bon-negre_4557616_3212.html#r2I

    Dès que la nouvelle du massacre tragique de Charlie Hebdo s’est répandue, la condamnation de l’horreur a été accompagnée, comme d’une sœur jumelle, par la mise en garde contre « l’amalgame ». François Hollande comme Nicolas Sarkozy ont utilisé ce mot. Sans oublier les cohortes d’invités des plateaux télé qui, la main sur le cœur, ont juré que les terroristes « ne représentent pas les 5 millions de musulmans de France ». Oui, l’islam de ces derniers est « modéré », ont opiné à l’unisson les animateurs vedettes.

    Ce discours n’est pas nouveau. C’est même un classique de la bien-pensance politico-médiatique, qu’on rejoue sans ciller après chaque attentat terroriste. Son objectif : contrer la stigmatisation des Français issus de l’immigration. Son message : ne faisons pas le jeu du Front national. Son mot d’ordre : nous sommes tous des enfants de la République. Son exhortation : ne singularisons pas les musulmans de France.

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/16/le-musulman-modere-une-version-actualisee-du-bon-negre_4557616_3212.html#r2I

    • D’ailleurs à propos des termes #radicalisation et #fondamentalisme dont les médias français nous bombardent régulièrement ; on dit les jeunes qui se « radicalisent » en parlant de ceux qui vont faire la guerre religieuse en Syrie. « Imams radicaux » pour ceux qui diffusent la haine.
      Le terme « radical » vient de racine, et l’employer au sujet de de ces dérives violentes diffuse l’idée que la haine aveugle est à la racine de cette religion.
      De même le terme « fondamentalistes », « fondamentalisme », donne à croire que la haine aveugle en est le fondement.
      Je crois que ça participe à renforcer l’#islamophobie ambiante.
      http://resurgences.net/a-quoi-nous-sert-les-horizons

      Jacques Maritain voulait un humanisme intégral. Jacques Berque insistait sur la dimension du fondamental. Le premier disait intégral, non pas intégriste. Le second fondamental, non pas fondamentaliste. Aucune tentation, c’est le moins qu’on puisse dire, ni chez l’un ni chez l’autre, de céder à quoi que ce soit qui viendrait s’imposer de force à l’intelligence et à la liberté. Mais l’un et l’autre sentaient notre vision du monde effroyablement étroite. L’un et l’autre comprenaient que la réduction que nous imposons à la réalité fait du réalisme auquel elle conduit un outil inutile, dangereux, aberrant. Que ce prétendu réalisme est un monstre d’irréalisme. Que cette pitoyable caricature conduit plus sûrement la jeunesse au désespoir que l’alcool, que la drogue, que les pires aberrations. Que rien ne peut lui couper plus efficacement les ailes.