#Covid-19 : la chasse aux #super-propagateurs pour réussir le #déconfinement - Science & Vie
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« Les pays occidentaux ont été obnubilés par le modèle de la grippe pandémique, alors que les démocraties asiatiques se sont appuyées dès le début de la #pandémie sur leur expérience du Sras, une analogie beaucoup plus pertinente », relève Antoine Flahault, directeur de l’institut de santé globale (université de Genève). Cette grande hétérogénéité de contagion du Covid-19 ne peut plus être ignorée. Tout comme il n’est plus possible de se fier aveuglément au fameux facteur R, ce taux moyen de reproduction du virus scruté par tous les décideurs, qui ne dit rien du rôle démesuré des super-infecteurs ; Même avec un R inférieur à 1, « un évènement de super-propagation peut à tout moment relancer brutalement la contagion », prévient Akira Endo, chercheur à l’école d’hygiène et médecine tropicale de Londres.
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Aucun besoin de tousser, éternuer ou cracher pour infecter un grand nombre de personnes. Ni même de produire de gros postillons, qui retombent presque immédiatement au sol et ne franchissent pas plus de deux mètres de distance. L’étude détaillée de plusieurs #clusters montre que le « patient zéro » n’avait eu bien souvent aucun contact direct ou rapproché avec les nouveaux contaminés. « Tout indique que les #aérosols émis par les malades, lorsqu’ils respirent, parlent ou chantent, sont responsables de l’ensemble des superpropagations de Covid-19… », estime José-Luis Jimenez, biochimiste à l’université du Colorado.
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« D’après nos calculs, une bonne #ventilation permettrait de diviser le taux d’infection par 5, contre un facteur 3 pour l’usage des #masques, lance Bruno Andreotti, physicien à l’université Paris-Diderot. Et pourtant, le gouvernement français a jusqu’ici très peu insisté sur ce point, contrairement à l’#Allemagne ». Ventilation mécanique poussée et systèmes d’épuration de l’air (filtres HEPA, UV…) pourraient avoir un grand impact. Mais, faute d’investissements et de directives claires, c’est la débrouille qui règne ; des scientifiques préconisent, par exemple, d’ouvrir les fenêtres des classes 3 minutes toutes les 30 minutes.
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Et la situation redevenir vite incontrôlable, au vu des techniques de #traçage mises en place jusqu’à présent en Europe et aux Etats-Unis. Techniques qui consistent à retrouver les personnes ayant été en contact avec un malade… sachant que 70 % des gens ne contaminent personne, et que 10 ou 20 % en infectent un seul. « L’immense majorité des cas #contacts recherchés ne participe pas à la croissance exponentielle de l’#épidémie ! », cingle Antoine Flahault.
Pour retrouver et étouffer les superpropagations, il faudrait entreprendre un « #traçage_inversé » visant à retrouver la personne – ou plus largement l’évènement- qui a contaminé notre malade quelques jours plus tôt. « Si une personne a réussi à me contaminer, la probabilité qu’elle ait contaminé d’autres personnes est élevée, continue le professeur de santé publique.
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Une autre stratégie s’impose
Cibler certains lieux stratégiques
Miser sur un traçage inversé
Former des bulles sociales