Auteur des “Contes de la rue Broca” et des “Contes de la Folie-Méricourt”, l’écrivain Pierre Gripari (1925-1990) avait de l’humour, le goût du merveilleux et le don de captiver les enfants. Il était aussi xénophobe… L’émission “Une vie, une œuvre”, sur France Culture, retrace son parcours.
« Il n’avait pas son pareil pour ajouter aux situations les plus ordinaires une pincée d’absurdité, une larme d’ironie, et une bonne dose de merveilleux », dit de Pierre Gripari (1925-1990) Aude-Emilie Judaïque, qui signe avec la réalisatrice Annabelle Brouard cet épisode d’Une vie, une œuvre pour France Culture. Mais qui était Pierre Gripari, auteur des Contes de la rue Broca et des Contes de la Folie-Méricourt ? « Un magicien pour l’enfant que je fus », répond la productrice. Un romancier « bonhomme et rond », selon l’illustrateur Claude Lapointe. Un enfant solitaire devenu un adulte très réservé, à la dégaine improbable et à « la tête de Tintin ».
-Les intervenants usent de qualificatifs affectueux, louant l’anticonformisme de l’auteur. Avant d’exhaler une certaine gêne... Car le « martien impossible à cerner », partisan déçu du communisme, s’est rapproché de l’extrême droite. De facétieux, il devient xénophobe, prônant la création d’un « parti néofasciste antijuif mais pas antisémite ». En une heure, l’émission trace le portrait nuancé d’un homme trouble, au parcours sinueux et difficilement défendable.