« c’est le plus gros corpus d’expression citoyenne qu’on ait analysé en France et peut-être dans le monde », que sont devenus les cahiers de doléances ?

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  • Gilets Jaunes : « c’est le plus gros corpus d’expression citoyenne qu’on ait analysé en France et peut-être dans le monde », que sont devenus les cahiers de doléances ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/gilets-jaunes-c-est-le-plus-gros-corpus-d-expression-ci

    (...)

    La mission du grand débat national a par la suite disparu et le gouvernement a demandé à l’entreprise chargée de traiter les cahiers de doléances de supprimer purement et simplement toutes les données récupérées jusqu’alors sur les ordinateurs. Des centaines de milliers de doléances perdues à jamais.

    • Marie Ranquet
      https://mastodon.zaclys.com/@Marie_Ranquet/112019267160958568

      Ce que je vois passer sur la soit-disant « destruction » des « cahiers de #doléance » (leur vrai petit nom est « cahiers citoyens ») de 2019 me rend furieuse à un point qu’on ne peut pas imaginer. 🤬

      Je suppose qu’il faut tout reprendre dans l’ordre. Je vais essayer 🧵

      1) Des données perdues à jamais ? c’est ce que certains articles alarmistes claironnent. Déjà rappelons que les cahiers papier sont archivés aux Archives départementales ; et que leur version numérisée est conservée aux Archives nationales.

      Ce qui déjà devrait rassurer un peu. Ce qui a « disparu à jamais », si je comprends bien, c’est la version qui avait été confiée à des prestataires informatiques.

      Et je ne sais pas, mais moi ça me rassure plutôt de savoir que les prestataires qui traitent des données à caractère personnel confiées par le secteur public aient l’obligation de les effacer une fois la prestation terminée 🙄 (à moins qu’on préfère qu’elles aillent nourrir l’IA ou soient vendues au plus offrant, ou stockées sur du cloud quelque part ?) #RGPD
      #CahiersCitoyens

      2) Des données inaccessibles ? on entend tout et n’importe quoi sur ça. Les informations sont accessibles dans les services publics d’archives qui les conservent : Archives départementales pour les cahiers originaux, Archives nationales pour la version numérisée.

      (...)

    • Marie Ranquet, le simple fait qu’un travail ait été commandé, réalisé, payé (avec nos impôts) mais jamais restitué par le prestataire, ni utilisé par le gouvernement (ou alors faut m’expliquer au regard des decisions prises depuis) ni rendu public est en soi un énorme problème.
      Que la matière brute existe encore, disséminée dans des dizaines d’endroits, soit, mais qui va la récupérer et l’analyser maintenant ? Est-ce à la portée d’un citoyen ? Faut-il attendre un thésard ou un Piquety de 2050 ?
      Comme la convention climat, tout cela est le vent que le gouvernement met dans sa comm pour donner l’illusion que le peuple a son mot à dire

  • #Gilets_Jaunes : « c’est le plus gros corpus d’#expression_citoyenne qu’on ait analysé en France et peut-être dans le monde », que sont devenus les cahiers de #doléances ?

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/gilets-jaunes-c-est-le-plus-gros-corpus-d-expression-ci

    Un consortium est mis en place et Gilles Proriol fait partie des forces vives mises à contribution. Une aventure unique pour l’expert en analyse : « C’est le plus gros corpus d’expression citoyenne qu’on ait analysé en France, probablement en Europe et peut-être dans le monde ». Un double challenge puisque l’équipe a dû analyser tous les cahiers « en un temps record ». Trois semaines ont été nécessaires pour numériser et étudier les textes des citoyens avant le grand débat national : « Le gouvernement voulait des premiers résultats très rapidement pour pouvoir communiquer dessus ».

    Ce condensé du regard français a même surpris Gilles Proriol de par sa richesse d’expression et sa diversité d’opinions : « Je pense que la plupart des médias, des élus, pensent que la population n’a pas grand-chose à dire, nous, on a démontré que c’était faux. C’est scientifiquement faux ». De ce corpus, l’équipe a réussi à sortir plus de 700 propositions différentes, en notant que « les gens parlent assez peu d’immigration quand on ne leur pose pas directement la question ».