Geofeedia, Dataminr... quand espionner les tweets rapporte gros

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  • Geofeedia, Dataminr... quand espionner les tweets rapporte gros
    http://www.latribune.fr/economie/international/geofeedia-dataminr-quand-espionner-les-tweets-rapporte-gros-607488.html

    Des entreprises spécialisées dans le traitement des données massives (big data) scrutent et analysent les réseaux sociaux pour le compte des autorités américaines. Un business controversé, mais lucratif.
    Elles s’appellent Geofeedia, Beware, ou encore Dataminr. Ces entreprises ont choisi un créneau bien particulier sur le marché du Big Data. Plutôt que d’exploiter les données des internautes pour le compte des publicitaires, celles-ci les traitent pour les autorités américaines.
    […]
    Dataminr est connue pour avoir alerté en avance ses clients sur les attentats de novembre à Paris. En mars dernier, l’entreprise a même déclaré avoir signalé l’attaque de Bruxelles à ses clients 10 minutes avant les première publications dans les médias. De quoi satisfaire ses clients, notamment le département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis (United States Department of Homeland Security) qui a signé un contrat de 255.000 dollars avec l’entreprise selon le Wall Street Journal.
    […]
    Les pratiques de ces sociétés sont parfois controversées. D’ailleurs, elles ont récemment déplu à Twitter et Facebook. Les deux grands réseaux sociaux ont coupé, mardi, l’accès à leurs plateformes à Geofeedia. En cause, la société surveillait des manifestants pour le compte de la police, notamment lors des rassemblements motivés par la mort de Freddie Gray à Baltimore, selon les révélations de l’ACLU (American Civil Liberties Union). Voulant éviter les polémiques sur la surveillance des données personnelles comme celles sur les violences contre la communauté noire, Facebook et Twitter se sont empressés de se désolidariser de Geofeedia.

    Ce n’est pas la première fois que les géants de l’Internet s’opposent à ces pratiques. En mai dernier, la société Dataminr a dû informer ses clients qu’elle ne pourrait plus assurer ses prestations. Twitter, qui détient 5% du capital de l’entreprise, refusait que celle-ci continue de fournir des informations sur ses utilisateurs aux autorités, selon le Wall Street Journal. Au grand dam des agences de renseignement pour lesquelles elle travaillait.