• La #CFDT double la #CGT dans le privé
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/310317/la-cfdt-double-la-cgt-dans-le-prive

    Le gouvernement vient de publier les résultats de la représentativité syndicale nationale pour les quatre prochaines années. La CFDT a récolté 26,37 % des voix des salariés du privé, contre 24,85 % pour la CGT. Un changement historique, quoique attendu.

    #Economie #CFE-CGC #élections_professionnelles #représentativité #Solidaires #syndicats #Unsa

  • La #réforme du code du #travail
    http://www.laviedesidees.fr/La-reforme-du-code-du-travail.html

    Le gouvernement souhaite simplifier le code du travail, au profit de la négociation d’entreprise. Mais en éludant les dysfonctionnements de cette négociation, la réforme envisagée ne s’attaque pas aux causes institutionnelles profondes qui entravent le dialogue social en France.

    Essais & débats

    / travail, #marché_du_travail, #droit, réforme

    #Essais_&_débats

    • Un très bon article à lire absolument, en particulier pour la partie sur le problème de la #négociation ; de la répression del’#engagement_syndical ; de l’incompétence de certains syndiqués (#syndicalisme) :

      Les représentants élus lors des #élections_professionnelles (ayant lieu en général tous les quatre ans) siègent au sein des #instances_consultatives telles que le Comité d’Entreprise (CE), la Délégation du Personnel (DP), ou le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT). Ces instances peuvent parfois être fusionnées, par exemple au sein d’une Délégation Unique du Personnel. Elles peuvent comporter des représentants syndiqués et non syndiqués, et elles n’ont, sauf cas dérogatoires, pas vocation à négocier.La négociation est en principe le monopole des #Délégués_Syndicaux (DS). Ceux-ci sont désignés par les syndicats représentatifs, c’est-à-dire ceux ayant obtenus au moins 10% des votes aux élections professionnelles.

      [...]

      Selon la loi, les employeurs doivent négocier avec les délégués syndicaux de leur entreprise ou de leur établissement d’entreprise au moins une fois par an lors des #Négociations_Annuelles_Obligatoires (NAO) qui doivent obligatoirement inclure les thèmes des salaires et des conditions de travail. Ces négociations doivent en théorie avoir lieu dans tous les établissements d’entreprise de plus de 10 salariés dès lors que des délégués syndicaux sont présents.
      Premier problème : dans deux tiers de ces établissements, il n’y a tout simplement pas de délégués syndicaux L’absence de DS est quasiment la règle dans les établissements de 10 à 20 salariés. Ce qui est peut-être moins connu, c’est qu’elle reste encore le cas majoritaire dans les établissements plus gros, de 50 à 100 salariés Second problème : dans un établissement sur trois disposant de DS, les négociations n’ont pas lieu, alors même que ces négociations sont obligatoires, et que les DS sont principalement mandatés pour y participer. .

      [...]

      Troisième problème : lorsqu’il y a des négociations, elles n’aboutissent à un accord que dans deux tiers des cas.

      Mises bout à bout, ces statistiques impliquent que seuls 10% des établissements d’entreprise qui pourraient le faire signent des accords.

      [...]

      Dans ce contexte, vouloir étendre les prérogatives de la négociation d’entreprise apparaît comme largement prématuré.

      [...]

      De la discrimination syndicale, ou à tout le moins, de l’absence de perspective de carrière pour les représentants, découle une série de conséquences bien ordonnées qui engendrent un cercle vicieux :
      1. L’impossibilité même de tenir des élections professionnelles du fait de l’absence de candidats ou de demande de la part des salariés. Rares sont en effet les salariés prêts à prendre un mandat par crainte d’une stigmatisation.
      2. Dans les entreprises qui peuvent néanmoins tenir des élections, des candidats qui ne sont pas toujours représentatifs de la majorité des salariés, soit de par leur fort militantisme, soit parce qu’ils candidatent pour des raisons personnelles incompatibles avec l’intérêt général (éviter un travail pénible, bénéficier de la protection contre le licenciement, etc.)
      3. Des salariés qui de ce fait ne se reconnaissent que rarement dans l’action de leurs représentants, et qui considèrent dans 25 % des cas que les syndicats gênent le fonctionnement de leur entreprise.
      4. Des employeurs qui en conséquence ne reconnaissent pas la légitimité des représentants, qu’ils considèrent trop peu représentatifs, et dont ils tentent de contourner l’action, soit par des tentatives de corruption (acheter la « paix sociale »), soit par de la discrimination facilitée par le désintérêt des autres salariés.

      [...]

      Concluons par une dernière observation sur le code du travail : sur les quelque 1200 pages qu’il contient, la partie consacrée aux relations collectives au travail est la plus importante (environ 280 pages). Cette partie est notamment plus longue que celle dédiée aux relations individuelles au travail (environ 230 pages), qui est souvent considérée comme relativement courte en comparaison des Codes du Travail étrangers. C’est cette partie consacrée aux relations collectives qui doit d’abord être repensée et clarifiée, afin de faire en sorte qu’elle soit un peu plus respectée, et que les négociations collectives puissent se faire de façon effective dans le respect de l’ensemble des partenaires sociaux. Ensuite seulement, on pourra envisager d’étendre les prérogatives de ces négociations. Sans pour autant oublier que seule la loi reste à même d’offrir des protections garanties à l’ensemble des salariés. Si la négociation est utile pour s’adapter aux contingences locales, elle reste d’abord et avant tout à leur merci.

  • Les #élections_professionnelles contre le #syndicalisme
    http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=426

    Présentées encore actuellement par certains militants comme une « conquête » du mouvement ouvrier, les institutions dites représentatives du personnel (Délégués du personnel, Comité d’entreprise dans le secteur privé ; Commissions paritaires dans la fonction publique ...) constituent un des outils les plus puissants pour intégrer le syndicalisme et démobiliser les travailleurs. L’histoire sociale des cinquante dernières années ne peut laisser aucun doute à ce sujet.

    Ceux qui, sous des prétextes aussi fallacieux que variés, choisissent encore de se présenter à des élections ne font qu’huiler les rouages d’un système qu’il convient de détruire.

    La #CNT-AIT, organisation anarcho-syndicaliste, refuse toute participation aux élections professionnelles. Cette brochure en explique le pourquoi et pose les jalons d’une action réellement concrète et révolutionnaire sur les lieux de travail.

    #Représentativité et #visibilité
    http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=830

    Etre représentatifs, être visibles ... Il est fréquent de voir une organisation se battre pour sa représentativité ou des militants libertaires se confier aux journalistes. Certes, l’anarchosyndicaliste n’est pas un clandestin. Nous ne cherchons pas à nous infiltrer en cachant nos idées ... mais est-ce que cela passe par la représentativité et la visibilité médiatique ? C’est ce que nous allons tenter d’analyser ici.

    #Anarchosyndicalisme et #représentatibité
    http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1012

    La pratique de la représentativité, tout comme celle de la visibilité médiatique est largement utilisée par le capitalisme et l’État pour maintenir la domination de classe. Un précédent article de notre journal-. [1] soulignait qu’il ne s’agit pas là de simples « outils » dénués de contenu mais au contraire des notions idéologiques, porteuses en elles-mêmes d’aliénation. De là leur incompatibilité de fond avec l’ensemble de la pensée libertaire.

    Cet article a provoqué de nombreuses discutions et des réponses. Ce n’est pas étonnant, puisqu’une des organisations qui utilise le sigle CNT (en l’occurrence la CNT-Vignoles http://cnt-f.org), a fait le choix stratégique de rechercher à labelliser sa représentativité institutionnelle dans les entreprises. Comment des libertaires peuvent-ils justifier une telle contradiction ? Leur justification repose in fine sur deux grands arguments que nous allons commenter tour à tour. Le débat, et nous nous en félicitons, se poursuit donc. A chacun de chercher à l’approfondir. Les enjeux sont en effet bien plus importants qu’une analyse superficielle peut le laisser croire.