• « Gauche blanche », « #racisés », « non concernés » : ces clivages qui agitent la lutte et les mouvements #antiracistes - Basta !
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    Malgré les lois et les constats, sans cesse renouvelés, rien n’y fait : les discriminations racistes continuent à peser sur la vie de millions de personnes en France, que ce soit ​
    dans l’éducation, l’accès aux soins médicaux, le monde du travail ou les relations avec la police. Trois études récentes illustrent leur persistance. En décembre dernier, le ministère du Travail publie les résultats d’une enquête sur « les discriminations à l’embauche » : ils confirment que des entreprises françaises, malgré leurs engagements en faveur de la « diversité », pratiquent une politique discriminatoire à l’égard des personnes aux noms perçus comme « maghrébin » ou « non hexagonal » (sic). Mi-mars, la ministre du Travail Myriam El Khomri pointait publiquement les entreprises Accor et Courtepaille – une chaîne de restaurants propriété d’un fonds spéculatif britannique – pour leurs mauvais résultats en matière de lutte contre les discriminations [1].

    Logement, emploi, contrôle au faciès : des discriminations fortes

    Début mars, les résultats d’un testing mené par des chercheurs du CNRS ont été publiés par le ministère du Logement. Des identités fictives ont répondu à 504 annonces immobilières dans Paris au cours de l’année 2016. Les résultats montrent des discriminations « très fortes » pour les personnes d’origine nord-africaines dans l’accès au logement, encore plus lorsque l’annonce immobilière émane d’un particulier plutôt que d’une agence. Un fonctionnaire avec un nom évoquant une origine maghrébine aura ainsi trois fois moins de chance d’obtenir une réponse positive comparé à un fonctionnaire « d’origine française » avec un revenu similaire [2].

    En janvier, un travail mené par le Défenseur des droits auprès d’un échantillon représentatif de plus de 5 000 personnes (une première à l’échelle nationale) pointait cette fois que « 80% des personnes correspondant au profil de “jeune homme perçu comme noir ou arabe” déclarent avoir été contrôlées dans les cinq dernières années (contre 16% pour le reste des enquêtés) ». Ces profils ont donc vingt fois plus de risques d’être contrôlés. Les violences policières concernent aussi particulièrement les jeunes hommes d’origine immigrés [3].

    Pourquoi ces #discriminations se perpétuent-elles aussi fortement alors que le droit est censé pénaliser toute discrimination à raison de la race, la religion, l’ethnie ou la nation ? « Les pratiques de testing et les études sur les discriminations font exister une réalité invisible dans l’espace public d’un point de vue statistique. Mais pour passer du constat à la lutte contre les causes du problème, il y a une grande difficulté », constate le politologue Abdellali Hajjat, maître de conférences à l’université de Nanterre.

    #gauche_blanche

  • Non, « #Charlie_Hebdo » n’est pas raciste !
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/20/non-charlie-hebdo-n-est-pas-raciste_3516646_3232.html

    Où seraient cachés les supposés racistes ? Nous n’avons pas peur d’avouer que nous sommes des militants #antiracistes de toujours. Sans nécessairement avoir une carte, nous avons choisi dans ce domaine notre camp, et n’en changerons évidemment jamais.

    Il y a quarante ans, conspuer, exécrer, conchier même les #religions était un parcours obligé. Qui entendait critiquer la marche du monde ne pouvait manquer de mettre en cause les si grands pouvoirs des principaux clergés. Mais à suivre certains, il est vrai de plus en plus nombreux, il faudrait aujourd’hui se taire.

    Passe encore que Charlie consacre tant de ses dessins de couverture aux papistes. Mais la religion #musulmane, drapeau imposé à d’innombrables peuples de la planète, jusqu’en Indonésie, devrait, elle, être épargnée. Pourquoi diable ? Quel est le rapport, autre qu’idéologique, essentialiste au fond, entre le fait d’être #arabe par exemple et l’appartenance à l’islam ?

    Nous refusons de nous cacher derrière notre petit doigt, et nous continuerons, bien sûr. Même si c’est moins facile qu’en 1970, nous continuerons à rire des curés, des rabbins et des imams, que cela plaise ou non. Nous sommes minoritaires ? Peut-être, mais fiers de nos traditions en tout cas. Et que ceux qui prétendent et prétendront demain que Charlie est raciste aient au moins le courage de le dire à voix haute, et sous leur nom. Nous saurons quoi leur répondre.

    #Charb #Nicolino

    • Raciste ou non, en suivant les débats je commence à comprendre pourquoi depuis au moins dix ans Charlie Hebdo me fait de moins en moins rire.

      A l’époque de #Reiser et #Choron on fabriquait de l’humour gratuit. Hara Kiri et de Charlie faisaient rire en dépassant les limites imposées par le « bon goût ». Son équipe et ses lecteurs partageaient le dégoût des militaires et du clergé, c’était tellement naturel que personne n’en fît son cheval de bataille. Au fond ses caricatures n’agressaient personne, on riait en quelque sorte « entre nous ». C’était le rire de ceux qui avaient laissé le vieux monde derrière eux et qui se reconnaissaient mutuellement à travers les pointes d’humour. Tout le monde savait que les mots et dessins n’allaient pas faire disparaître les armées et les églises, alors la possibilité d’en rire était le minimum de liberté qu’on était en droit d’exiger face à ces forces immuables.

      Bref, c’était une bande d’insolents qui faisait rire les individualistes.

      Il semble que la motivation de la dernière rédaction avait complètement changé au point d’inverser la raison d’être du canard. Il se situait désormais au sein d’un combat politique, il avait une mission et il cherchait des alliés pour assurer sa survie.

      Les papys gauchistes qu’on admirait tant étaient dépassés par les événements . Il continuaient leur dessins comme avant, ces variations sur les thèmes qu’ils avaient traité depuis toujours. A l’execption de Siné ils ne dépassaient plus les limites, ils respectaient les tabous de la gauche après Mittérant, ils étaient ni sexistes ni pornographiques ni révoltés, ils acceptaient un chef qui exigeait des preuves de loyauté. Par son accession au pouvoir ils s’étaient transformés en bouffons.

      Sous ce potentat la revue satirique mettait le cap sur les contrées où on ne rigole pas, vers un monde où on n’éparge pas les bouffons. Puis, aveuglement, après le départ du timonier l’équipe a maintenu le cap. C’était triste mais on ne se rendait pas compte. On croyait qu’on avait toujours droit à la rigolade.

    • @monolecte OK, alors sexistes en plus mais plus drôles du tout. C’est encore plus triste. Pourtant je ne suis pas sûr si on doit classer cette couverture dans la catégorie sexisme ou dans le casier extrémisme de droite . Sans doute ca dépend du contexte.

      Juste pour donner un exemple voici une affiche de nos néonazis. Le titre signifie Bon retour !

      J’ai effectivement choisi la mauvaise expression - peut-être j’aurais mieux fait de parler des blagues graveleuses sur les relations entre les sexes. Dans le vieux Hara Kiri je découvrait davantage de caricatures du sexisme que de caricatures sexistes. J’ai l’impression qu’ils se donnaient un air (bête et) méchant sans vraiment l’être alors que j’ai de plus en plus l’impression que c’était le contraire pour certains aspects de Charlie Hebdo après 2001.

  • Le #racisme a changé de visage, les #militants #antiracistes aussi

    Les divers événements organisés ces jours-ci pour dénoncer le racisme et commémorer la Marche pour l’égalité sèment le doute sur le combat antiraciste. Est-il moribond ou déjà mort ? N’a-t-il pas oublié de se réactualiser ? Grosses structures et partis politiques patinent, mais sur le terrain des milliers de militants, anonymes, s’activent.

    http://www.mediapart.fr/journal/france/031213/le-racisme-change-de-visage-les-militants-antiracistes-aussi?onglet=full