• Des citoyens « enquêteurs » révèlent au grand jour un trafic illicite de bois vers la Chine

    La gendarmerie a corroboré la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’#Euro_Bois. Au cours de la perquisition, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros.

    Grâce à leur persévérance, des habitants du département francilien des #Yvelines ont contribué à mettre à jour une filière d’#exportation illégale de bois vers le continent asiatique. Plus de 350 arbres, en majorité des #chênes issus d’espaces boisés classés, auraient été coupés pour être envoyés en Chine.

    Des arbres rasés dans des « Espaces boisés classés »

    Difficile d’y croire tant l’histoire paraît rocambolesque, et pourtant : grâce à la vigilance de citoyens, inquiets de voir les forêts des Yvelines « massacrées », une filière d’exportation illégale de bois entre les Yvelines et la Chine a été révélée au grand jour en mars dernier.

    Retour à l’automne 2022. A cette époque, dans la forêt de #Septeuil (Yvelines), des habitants remarquent des #coupes_d’arbres « anormales » sur des parcelles privées où la société d’exploitation forestière Euro Bois intervient.

    Sur certaines parcelles, d’ailleurs classées « #Espaces_boisés_classés » (#EBC), « les coupes, qui visaient essentiellement des chênes, étaient autorisées, puisque des demandes d’autorisation de coupe avaient été déposées en mairie et que les propriétaires des parcelles avaient donné leur accord, rembobine Virginie Meurisse pour La Relève et La Peste.

    Mais alors que la société disait effectuer des coupes sanitaires, elle ne coupait que des arbres sains, continue la présidente de #Sauvons_La_Tournelle, une association dédiée notamment à la défense des sites naturels des Yvelines. Il y avait également des irrégularités dans les demandes d’autorisation ».

    Des citoyens devenus « enquêteurs en herbe »

    Rapidement, les associations Sauvons la Tournelle, #Jade et #Sauvons_les_Yvelines portent plainte face à ce que toutes trois qualifient alors de « #massacre_à_la_tronçonneuse », comme Virginie Meurisse l’expliquait déjà pour La Relève et La Peste à l’hiver 2022.

    « On a également écrit à la mairie de Septeuil pour qu’elle prenne un Arrêté interruptif de travaux (AIT) qui permette l’arrêt des coupes le temps d’instruire notre plainte, mais le maire a refusé », développe la militante, amère.

    Si sur place, l’#abattage des chênes continue, une enquête est néanmoins ouverte, dont sont saisis les gendarmes de la Communauté de brigades (CoB) de Septeuil.

    « On a eu de la chance parce qu’on a été reçu par un gendarme qui a pris la question très au sérieux », insiste Virginie Meurisse.

    Surtout, quelques mois plus tard, en avril 2023, un habitant remarque en forêt des Yvelines de nouveaux troncs abattus, prêts à être chargés dans un conteneur maritime. Par réflexe, l’habitant prend une photo et à partir de là, tout s’accélère. En possession de l’immatriculation du conteneur, et grâce à des sites de pistage en open source, les militants écologistes réussissent à pister le conteneur jusqu’au port de Yantian, au sud de la Chine.

    « Si ce n’était pas si grave, ça en en serait presque drôle, lâche Virginie Meurisse. On s’est vraiment transformés en enquêteurs en herbe. »

    Les gérants attendus devant le tribunal correctionnel de Versailles

    En parallèle, la gendarmerie corrobore la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’Euro Bois le 6 mars dernier. Au cours de la perquisition, conduite par les enquêteurs dans les locaux de l’entreprise, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros, détaille la gendarmerie.

    « Sur les déclarations préalables, les motifs de coupe sont erronés, apprend-on également. Les taux de prélèvement sont dépassés, et des arbres sont abattus et volés sur des parcelles non-déclarées, sans l’autorisation des propriétaires. »

    Poursuivis pour coupe illicite d’arbres et vols de bois depuis janvier 2021, les gérants de la société d’exploitation forestière, une mère et son fils, sont attendus devant le Tribunal correctionnel de Versailles le 21 mai prochain. Une audience que les associations de préservation de l’environnement des Yvelines attendent avec impatience, d’autant que l’entreprise avait déjà été condamnée en 2022 pour des faits similaires dans la commune de Grosrouvre (Yvelines).

    « Avec cette audience, on espère comprendre comment ces coupes ont pu avoir lieu alors qu’elles seraient illégales », détaille Virginie Meurisse, qui estime qu’au moins 350 arbres auraient été coupés illégalement sur environ 10 hectares de forêt.

    Des coupes qui visaient essentiellement des gros chênes valorisables sur le marché mondial, et notamment en Chine où la coupe de chênes est interdite depuis 2017.

    Répertorier toutes les coupes de bois des Yvelines

    Heureuse de voir les efforts des militants associatifs payer, Virginie Meurisse garde cependant un goût amer de ces longs mois de combat.

    « On va certainement taper sur cette entreprise, à juste titre, mais je regrette qu’on ne soit pas allé plus vite, dit-elle. Dès le départ, on a alerté la mairie de Septeuil, qui n’a rien fait. Dans des situations similaires, d’autres maires ont pris des AIT et ont pu empêcher des massacres. Nous, ça n’a pas été le cas », insiste-t-elle, alors que d’après l’Office national des forêts (ONF), le montant du préjudice s’élève à 160 000 euros.

    Loin de baisser les bras pour autant, Virginie Meurisse et les associations écologistes du territoire disent vouloir rester attentifs aux coupes de bois « suspectes » dans les Yvelines, où « c’est l’hécatombe ».

    Ces derniers travaillent d’ailleurs à créer une carte interactive qui permettrait de répertorier l’ensemble des coupes d’arbres des Yvelines, en forêt privée comme dans les forêts gérées par l’ONF. Un travail titanesque qui nécessiterait la contribution de cartographes, de naturalistes ou encore d’écologues.

    L’objectif : « connaître le volume réel de bois abattu dans le département, explique Virginie Meurisse. On cherche à alerter sur les trafics de bois, comme ça a été le cas dans la forêt de Septeuil, mais aussi plus largement sur la quantité de coupes de bois autorisées.

    Pour nous, il est urgent de revoir les plans de gestion des forêts qui, bien que légaux, sont parfois obsolètes face au dérèglement climatique et au dépérissement de la forêt. »

    Contactée, la mairie de Septeuil n’a pas répondu à notre demande d’interview.

    https://lareleveetlapeste.fr/des-citoyens-enqueteurs-revelent-au-grand-jour-un-trafic-illicite-

    #France #Chine #bois #Franchine (?) #bois #trafic_de_bois

  • L’aménagement forestier, un fiasco franco-camerounais
    https://afriquexxi.info/L-amenagement-forestier-un-fiasco-franco-camerounais
    par #Fanny_Pigeaud

    Le #Cameroun, recouvert à 40 % de forêts tropicales qui fournissent aujourd’hui des produits de base traditionnels à environ 8 millions de personnes selon la Banque mondiale, devient au milieu des années 1990 le pays-pilote de ce modèle. Il n’a pas vraiment le choix : sous ajustement structurel, il y est contraint par ses bailleurs de fonds occidentaux, dont la France et la Banque mondiale. En 1994, le Cameroun est le premier État d’#Afrique_centrale à faire entrer dans sa législation le modèle d’#aménagement_forestier conçu par Paris.

    Le dispositif mis en place prévoit que l’État confie aux #entreprises_forestières, sous le régime de #concession et en général pour trente ans, de vastes superficies de forêts appelées « unités forestières d’#aménagement » (UFA). Chaque UFA couvre jusqu’à 200 000 hectares et est divisée en blocs qui sont exploités les uns après les autres, au fil des ans, sur la base d’un inventaire des #essences. L’objectif final : alimenter le marché mondial du bois. Quasiment tout ce qui sera extrait des UFA, bien souvent par des multinationales, quittera le pays.

    [...]

    Le temps a fini par faire tomber certaines croyances. « Quand la #sylviculture_tropicale moderne est née [au lendemain de la Seconde Guerre mondiale], on pensait que les forêts tropicales étaient beaucoup plus productives, que des cycles de coupe sur 30 ou 40 ans étaient suffisants pour une reconstitution durable sur le long terme du stock de #bois prélevé. Les données scientifiques dont on dispose aujourd’hui montrent que ce n’est pas le cas », explique Plinio Sist, écologue des #forêts_tropicales spécialisé sur l’Amazonie et chercheur du #Cirad.

  • #Ikea, le seigneur des forêts

    Derrière son image familiale et écolo, le géant du meuble suédois, plus gros consommateur de bois au monde, révèle des pratiques bien peu scrupuleuses. Une investigation édifiante sur cette firme à l’appétit démesuré.

    C’est une des enseignes préférées des consommateurs, qui équipe depuis des générations cuisines, salons et chambres d’enfants du monde entier. Depuis sa création en 1943 par le visionnaire mais controversé Ingvar Kamprad, et au fil des innovations – meubles en kit, vente par correspondance, magasins en self-service… –, la petite entreprise a connu une croissance fulgurante, et a accompagné l’entrée de la Suède dans l’ère de la consommation de masse. Aujourd’hui, ce fleuron commercial, qui participe pleinement au rayonnement du pays à l’international, est devenu un mastodonte en expansion continue. Les chiffres donnent le tournis : 422 magasins dans cinquante pays ; près d’un milliard de clients ; 2 000 nouveaux articles au catalogue par an… et un exemplaire de son produit phare, la bibliothèque Billy, vendu toutes les cinq secondes. Mais le modèle Ikea a un coût. Pour poursuivre son développement exponentiel et vendre toujours plus de meubles à bas prix, le géant suédois dévore chaque année 20 millions de mètres cubes de bois, soit 1 % des réserves mondiales de ce matériau… Et si la firme vante un approvisionnement responsable et une gestion durable des forêts, la réalité derrière le discours se révèle autrement plus trouble.

    Greenwashing
    Pendant plus d’un an, les journalistes d’investigation Xavier Deleu (Épidémies, l’empreinte de l’homme) et Marianne Kerfriden ont remonté la chaîne de production d’Ikea aux quatre coins du globe. Des dernières forêts boréales suédoises aux plantations brésiliennes en passant par la campagne néo-zélandaise et les grands espaces de Pologne ou de Roumanie, le documentaire dévoile les liens entre la multinationale de l’ameublement et l’exploitation intensive et incontrôlée du bois. Il révèle comment la marque au logo jaune et bleu, souvent via des fournisseurs ou sous-traitants peu scrupuleux, contribue à la destruction de la biodiversité à travers la planète et alimente le trafic de bois. Comme en Roumanie, où Ikea possède 50 000 hectares de forêts, et où des activistes se mobilisent au péril de leur vie contre une mafia du bois endémique. Derrière la réussite de l’une des firmes les plus populaires au monde, cette enquête inédite éclaire l’incroyable expansion d’un prédateur discret devenu un champion du greenwashing.

    https://www.arte.tv/fr/videos/112297-000-A/ikea-le-seigneur-des-forets
    #film #film_documentaire #documentaire #enquête
    #greenwashing #green-washing #bois #multinationale #meubles #Pologne #Mazovie #Mardom_House #pins #Ingvar_Kamprad #délocalisation #société_de_consommation #consumérisme #résistance #justice #Fondation_Forêt_et_citoyens #Marta_Jagusztyn #Basses-Carpates #Carpates #coupes_abusives #exploitation #exploitation_forestière #consommation_de_masse #collection #fast-furniture #catalogue #mode #marketing #neuro-marketing #manipulation #sous-traitance #chaîne_d'approvisionnement #Sibérie #Russie #Ukraine #Roumanie #accaparement_de_terres #Agent_Green #trafic_de_bois #privatisation #Gabriel_Paun #pillage #érosion_du_sol #image #prix #impact_environnemental #FSC #certification #norme #identité_suédoise #modèle_suédois #nation_branding #Estonie #Lettonie #Lituanie #lobby #mafia_forestière #coupes_rases #Suède #monoculture #sylviculture #Sami #peuples_autochtones #plantation #extrême_droite #Brésil #Parcel_Reflorestadora #Artemobili #code_de_conduite #justice #responsabilité #abattage #Nouvelle-Zélande #neutralité_carbone #compensation_carbone #maori #crédits-carbone #colonisation

    • #fsc_watch

      This site has been developed by a group of people, FSC supporters and members among them, who are very concerned about the constant and serious erosion of the FSC’s reliability and thus credibility. The group includes Simon Counsell, one of the Founder Members of the FSC; Hermann Edelmann, working for a long term FSC member organisation; and Chris Lang, who has looked critically at several FSC certifications in Thailand, Laos, Brazil, USA, New Zealand, South Africa and Uganda – finding serious problems in each case.

      As with many other activists working on forests worldwide, we share the frustration that whilst the structural problems within the FSC system have been known for many years, the formal mechanisms of governance and control, including the elected Board, the General Assembly, and the Complaints Procedures have been highly ineffective in addressing these problems. The possibility of reforming – and thus ‘saving’ – the FSC through these mechanisms is, we feel, declining, as power within the FSC is increasingly captured by vested commercial interest.

      We feel that unless drastic action is taken, the FSC is doomed to failure. Part of the problem, in our analysis, is that too few FSC members are aware of the many profound problems within the organisation. The FSC Secretariat continues to pour out ‘good news stories’ about its ‘successes’, without acknowledging, for example, the numerous complaints against certificates and certifiers, the cancellation of certificates that should never have been awarded in the first place, the calls for FSC to cease certifying where there is no local agreement to do so, the walk-outs of FSC members from national processes because of their disillusionment with the role of the economic chamber, etc. etc. etc.

      There has been no honest evaluation of what is working and what is not what working in the FSC, and no open forum for discussing these issues. This website is an attempt to redress this imbalance. The site will also help people who are normally excluded from the FSC’s processes to express their views and concerns about the FSC’s activities.

      Please share your thoughts or information. Feel free to comment on our postings or send us any information that you consider valuable for the site.

      UPDATE (25 March 2010): A couple of people have requested that we explain why we are focussing on FSC rather than PEFC. Shortly after starting FSC-Watch we posted an article titled: FSC vs PEFC: Holy cows vs the Emperor’s new clothes. As this is somewhat buried in the archives, it’s reproduced in full here (if you want to discuss this, please click on the link to go to the original post):
      FSC vs PEFC: Holy cows vs the Emperor’s new clothes

      One of the reasons I am involved in this website is that I believe that many people are aware of serious problems with FSC, but don’t discuss them publicly because the alternative to FSC is even worse. The alternative, in this case is PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes) and all the other certification schemes (Cerflor, Certflor, the Australian Forestry Standard, the Malaysian Timber Certification Council and so on). One person has suggested that we should set up PEFC-Watch, in order “to be even-handed”.

      The trouble with this argument is that PEFC et al have no credibility. No NGOs, people’s organisations or indigenous peoples’ organisations were involved in setting them up. Why bother spending our time monitoring something that amounts to little more than a rubber stamp? I can just see the headlines: “Rubber stamp PEFC scheme rubber stamps another controversial logging operation!” Shock, horror. The Emperor is stark bollock naked, and it’s not just some little boy pointing this out – it’s plain for all to see, isn’t it?

      One way of countering all these other schemes would be to point out that FSC is better. But, if there are serious problems with FSC – which there are, and if we can see them, so can anyone else who cares to look – then the argument starts to look very shaky.

      FSC standards aren’t bad (apart from Principle 10, which really isn’t much use to anyone except the pulp and paper industry). They say lots of things we’d probably want forest management standards to say. The trouble is that the standards are not being applied in practice. Sure, campaign against PEFC, but if FSC becomes a Holy Cow which is immune to criticism (not least because all the criticism takes place behind closed doors), then we can hardly present it as an alternative, can we?…”

      By the way, anyone who thinks that PEFC and FSC are in opposition should read this interview with Heiko Liedeker (FSC’s Executive Director) and Ben Gunneberg (PEFC’s General Secretary). In particular this bit (I thought at first it must be a mix up between FSC and PEFC, or Liedeker and Gunneberg):

      Question: As a follow-up question, Heiko Liedeker, from your perspective, is there room ultimately for programs like the Australian Forestry Standard, Certfor and others to operate under the FSC umbrella?

      Heiko Liedeker: Absolutely. FSC was a scheme that was set-up to provide mutual recognition between national standard-setting initiatives. Every national initiative sets its standard. Some of them are called FSC working groups, some of them are called something else. In the UK they are called UKWAS. We’ve been in dialogue with Edwardo Morales at Certfor Chile. They are some of the FSC requirements listed for endorsement, we certainly entered into discussion. We’ve been in discussion with the Australian Forestry Standard and other standard-setting initiatives. What FSC does not do is, it has one global scheme for recognizing certification. So we do not, and that’s one of the many differences between FSC and PEFC, we do not require the development of a certification program as such. A standard-setting program is sufficient to participate in the network.

      https://fsc-watch.com

    • Complicit in destruction: new investigation reveals IKEA’s role in the decimation of Romania’s forests

      IKEA claims to be people and planet positive, yet it is complicit in the degradation and destruction of Romania’s forests. A new report by Agent Green and Bruno Manser Fonds documents this destruction and presents clear requests to the furniture giant.

      A new investigative report (https://www.bmf.ch/upload/Kampagnen/Ikea/AG_BMF_report_IKEA_web_EN.pdf) by Agent Green and Bruno Manser Fonds shows a consistent pattern of destructive logging in IKEA-linked forests in Romania, with massive consequences for nature and climate. The findings are based on an analysis of official documents and field investigations of nine forest areas in Romania. Seven of them are owned by the IKEA-related company Ingka Investments and two are public forests supplying factories that produce for IKEA. The analysis uncovers over 50 suspected law violations and bad forest management practices. Biodiversity rich forest areas cut to the ground, intensive commercial logging conducted in ecologically sensitive or even old-growth forests without environmental assessments, dozens of meters deep tractor roads cutting through the forest are just a few of the issues documented.

      Most of the visited forests are fully or partially overlapping with EU protected areas. Some of these forests were strictly protected or under low-intensity logging before Ingka took over. Now they are all managed to maximize wood extraction, with no regard to forest habitats and their vital role for species. Only 1.04% of the total Ingka property in Romania are under a strict protection regime and 8.24% under partial protection. This is totally insufficient to meet EU goals. The EU biodiversity strategy requires the protection of a minimum of 30% of EU land area, from which 10% need to be strictly protected. One key goal is to strictly protect all remaining primary and old-growth forests in the EU.

      At the press conference in Bucharest Gabriel Păun, President of Agent Green, stated: “IKEA/Ingka seem to manage their forests like agricultural crops. Letting trees grow old is not in their culture. Removing entire forests in a short period of time is a matter of urgency for IKEA, the tree hunter. The entity disregards both the written laws and the unwritten ways of nature. IKEA does not practice what they preach regardless of whether it is the European Union nature directives, Romanian national legislation, or the FSC forest certification standard. But as a company with revenues of billions of Euros and Romania’s largest private forest owner, IKEA / Ingka should be an example of best practice.”

      Ines Gavrilut, Eastern Europe Campaigner at the Bruno Manser Fonds, added: “It is high time that IKEA started to apply its declared sustainability goals. IKEA could do so much good if it really wanted to set a good example as a forest owner, administrator, and large wood consumer in Romania and beyond. Needs could also be covered without resorting to destructive logging, without converting natural forests into plantations – but this requires tackling difficult issues such as the core of IKEA’s business model of “fast furniture”. Wood products should not be for fast consumption but should be made to last for decades.”

      Agent Green and Bruno Manser Fonds urge IKEA and the Ingka Group to get a grip on their forest operations in Romania to better control logging companies, not to source wood from national or natural parks, to effectively increase protection and apply forestry close to nature in own forests, to ensure full traceability and transparency of the IKEA supply chain, and allow independent forest oversight by civil society and investigative journalists.

      In August 2021, Agent Green published its first report documenting destruction in IKEA-linked forests in Romania. In May 2023, Agent Green and Bruno Manser Fonds sent an open letter of concern to the Ingka Group and IKEA Switzerland. BMF also started a petition demanding IKEA to stop deforestation in Romania’s protected forest areas and other high conservation value forests.

      The ARTE documentary IKEA, the tree hunter brilliantly tells the story of the real cost of IKEA furniture, the uncontrolled exploitation of wood and human labour.

      https://bmf.ch/en/news/neue-untersuchung-belegt-ikeas-beteiligung-an-der-waldzerstorung-in-rumanien-256

      #rapport

  • #Ikea, le seigneur des forêts - Regarder le #documentaire complet | #ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/112297-000-A/ikea-le-seigneur-des-forets
    #disclose

    Derrière son image familiale et écolo, le #géant_du_meuble #suédois, plus gros consommateur de bois au monde, révèle des pratiques bien peu scrupuleuses. Une investigation édifiante sur cette firme à l’appétit démesuré.

    C’est une des #enseignes préférées des consommateurs, qui équipe depuis des générations cuisines, salons et chambres d’enfants du monde entier. Depuis sa création en 1943 par le visionnaire mais controversé Ingvar #Kamprad, et au fil des innovations – #meubles en #kit, vente par correspondance, magasins en self-service… –, la petite entreprise a connu une croissance fulgurante, et a accompagné l’entrée de la Suède dans l’ère de la consommation de masse. Aujourd’hui, ce fleuron commercial, qui participe pleinement au rayonnement du pays à l’international, est devenu un mastodonte en expansion continue. Les chiffres donnent le tournis : 422 magasins dans cinquante pays ; près d’un milliard de clients ; 2 000 nouveaux articles au catalogue par an… et un exemplaire de son produit phare, la bibliothèque Billy, vendu toutes les cinq secondes. Mais le modèle Ikea a un coût. Pour poursuivre son développement exponentiel et vendre toujours plus de meubles à bas prix, le géant suédois dévore chaque année 20 millions de mètres cubes de bois, soit 1 % des réserves mondiales de ce matériau… Et si la firme vante un approvisionnement responsable et une gestion durable des forêts, la réalité derrière le discours se révèle autrement plus trouble.
     
    #Greenwashing
    Pendant plus d’un an, les journalistes d’investigation Xavier Deleu (Épidémies, l’empreinte de l’homme) et Marianne Kerfriden ont remonté la chaîne de production d’Ikea aux quatre coins du globe. Des dernières forêts boréales suédoises aux plantations brésiliennes en passant par la campagne néo-zélandaise et les grands espaces de Pologne ou de Roumanie, le documentaire dévoile les liens entre la multinationale de l’ameublement et l’exploitation intensive et incontrôlée du bois. Il révèle comment la marque au logo jaune et bleu, souvent via des fournisseurs ou sous-traitants peu scrupuleux, contribue à la destruction de la biodiversité à travers la planète et alimente le trafic de bois. Comme en Roumanie, où Ikea possède 50 000 hectares de forêts, et où des activistes se mobilisent au péril de leur vie contre une mafia du bois endémique. Derrière la réussite de l’une des firmes les plus populaires au monde, cette enquête inédite éclaire l’incroyable expansion d’un prédateur discret devenu un champion du greenwashing.

    #FSC #certification #labels

  • Le barche dei migranti diventano un’orchestra. Alla Scala il primo concerto

    Dal legno delle imbarcazioni arrivate a Lampedusa violini, viole, violoncelli e contrabbassi. Il 12 febbraio suoneranno Bach e Vivaldi a Milano, in uno teatri più prestigiosi del mondo

    E alla fine approdano alla Scala di Milano. Sono violini, viole, violoncelli e contrabbassi costruiti con i legni delle barche dei migranti, arrivate a Lampedusa cariche di vite e di speranze, ma anche di morte e di lamenti. È l’Orchestra del Mare, quella che lunedì 12 febbraio suonerà per la prima volta, e lo farà nel teatro più famoso al mondo, con i suoi strumenti ancora verdi e azzurri e gialli come le assi dei gozzi che erano pochi mesi fa. Legni ben diversi dai pregiati abeti e aceri utilizzati nella liuteria, legni crepati, intrisi di gasolio e di salsedine, eppure casse armoniche in grado di suonare Bach e Vivaldi…

    Così come crepate sono le mani che hanno saputo trasformare le barche in orchestra, mani di uomini detenuti nel penitenziario milanese di Opera – i loro nomi sono Claudio, Nicolae, Andrea, Zurab –, diventati liutai sotto la guida di maestri esperti.

    Non poteva allora che chiamarsi Metamorfosi il progetto che ha dato vita a tutto questo, ideato dalla “Casa dello spirito e delle arti”, la fondazione creata nel 2012 per offrire all’umanità scartata un’opportunità di riscatto attraverso la forza inesauribile della bellezza e i talenti che ciascuno ha, anche in un carcere. «L’idea è nata come nella parabola della moltiplicazione dei pani e dei pesci – sorride Arnoldo Mosca Mondadori, presidente della Fondazione –: nel carcere di Opera da dieci anni funzionava la liuteria, dove il maestro liutaio Enrico Allorto e le persone detenute realizzavano i violini da donare ai ragazzini rom che al Conservatorio di musica non potevano permettersi uno strumento. Ma nel dicembre del 2021 portai nel laboratorio quattro legni delle barche di Lampedusa per fare un presepe e loro invece ne fecero un violino. Rimasi stupefatto, la loro idea si poteva moltiplicare, già mi immaginavo un’intera orchestra, poi – dissi loro – suonerà alla Scala».

    L’unico a credere subito a quella follia è stato Andrea, anni di carcere pesante in Tunisia e poi in Italia, nome d’arte Spaccabarche, perché lui e Claudio smontano i gozzi, Nicolae e Zurab li “rimontano” in violini e violoncelli. «Fu Andrea a darmi l’idea di rivolgermi all’allora ministro dell’Interno Luciana Lamorgese e chiedere che quegli scafi, fino a quel momento sotto sequestro per essere polverizzati e poi bruciati, venissero invece dati a noi e da “rifiuti speciali” diventassero memoria viva – continua Mosca Mondadori –. I Tir ne hanno trasportate in carcere un centinaio, così com’erano…».

    «Con all’interno scarpe, biberon, vestiti, salvagenti, tutine da neonato – racconta Andrea “Spaccabarche” –, allora ti chiedi chi era quella gente, se si sono salvati, da quale disperazione dovevano scappare, e rifletti su te stesso: c’è qualcuno che sta molto peggio di me e questo ti dà quel po’ di umiltà che nella vita non fa mai male, anche perché è quella che ti consente di continuare a imparare, quindi di cambiare».

    Metamorfosi, appunto. «Si tratta soprattutto di legni di conifere, che usiamo per il fasciame degli strumenti», spiega Enrico Allorto, che con Carlo Chiesa è il maestro liutaio, «mentre per lo scheletro utilizziamo un altro legno più duro di cui non conosco il nome. Sono alberi africani oppure, chissà, di importazione, non sappiamo quelle barche da dove arrivassero. Ovviamente non hanno la resa dei veri legni di liuteria, ma cerco i pezzi più adatti: i più leggeri per simulare l’abete rosso e i più pesanti per imitare l’acero di cui è fatto il fondo. È chiaro che sono legni difficili, hanno addosso la vernice delle barche, le crepe, i buchi: mentre costruiamo gli strumenti ripariamo i danni, ma c’è una sofferenza in questi difetti e il fatto che riescano comunque a suonare scuote emotivamente. Da quei violini esce un Sos, “non lasciateci morire”, anche i musicisti suonando si commuovono».

    E a suonarli alla Scala saranno alcuni tra i più grandi al mondo: i violoncellisti Mario Brunello e Giovanni Sollima e il violinista francese Gills Apap “dialogheranno” con i tredici strumentisti dell’Accademia dell’Annunciata diretti da Riccardo Doni, mentre l’installazione scenografica sarà un dono di Mimmo Paladino, artista di fama internazionale. «Il suono di questi strumenti viene da lontano: lontano al di là del Mediterraneo, e lontano nel tempo, forse di secoli», commenta Mario Brunello, solista abituato ad esibirsi con le orchestre più prestigiose con il suo prezioso violoncello “Maggini” dei primi del ‘600. «Quel legno che ha attraversato il mare ora suona il Terzo Concerto Brandeburghese di Bach e L’Inverno di Vivaldi, poi una pagina di virtuosismo violinistico come il celebre Preludio di Kreisler o l’affascinante White Man Sleeps di Kevin Volans, compositore sudafricano. Chiude il programma Violoncellos Vibrez di Giovanni Sollima», violoncellista che nei teatri si esibisce con il suo “Francesco Ruggeri” del XVII secolo ed è il compositore italiano contemporaneo più eseguito nel mondo.

    In ouverture lo scrittore Paolo Rumiz, triestino che ha nel sangue la poetica della frontiera e del viaggio, leggerà “La memoria del legno”, testo crudo e tagliente in cui l’albero racconta in prima persona le sue metamorfosi, dalla crescita in Africa come patriarca venerabile abitato dalle anime dei trapassati, a quando viene abbattuto da una scure senz’anima e attraverso il deserto arriva al mare. Lì trova mani delicate che lo trasformano in barca per pescatori. Dimenticato sulla spiaggia, è poi violentato da mani di trafficanti e in mare aperto ode le voci del suo carico umano. All’approdo finale è marchiato a fuoco come corpo del reato e verrebbe bruciato se altre mani delicate non lo trasformassero invece in violini. «L’ho scritto in metrica rigorosamente dispari, endecasillabi e settenari – spiega Rumiz – perché il ritmo pari è quello usato per far marciare gli eserciti». “Voi non mi riconoscerete – comincia l’albero – perché quando sono arrivato puzzavo di vomito e salsedine, ma ora vi racconto la mia storia…”.

    Tutti gli artisti prestano gratuitamente i loro talenti per il progetto Metamorfosi: «L’articolo 27 porta il Vangelo nella Costituzione, dice che la pena deve tendere alla rieducazione del condannato – ricorda Mosca Mondadori – e niente come un lavoro ricostruisce la dignità delle persone». Tra le carceri di Opera a Milano), Secondigliano a Napoli, Monza e Rebibbia a Roma «diamo lavoro a venti persone con contratti a tempo indeterminato. Le persone cambiano per davvero, ne ho viste passare tante e tutte ce l’hanno fatta grazie al lavoro, sia in carcere che dopo: la misericordia supera i tempi della giustizia». Sembrano sogni, ma sono realtà imprenditoriali che richiedono grande concretezza, «i conti a fine anno devono tornare e ogni mese abbiamo stipendi da pagare, ci sostengono Intesa Sanpaolo e Confcommercio insieme a generose Fondazioni (Cariplo, Peppino Vismara, Santo Versace, Alberto e Franca Riva, Comunità di Monza e Brianza): non sono idee astratte, sono persone, e tu le vedi rinascere».

    Ne sa qualcosa Nicolae, il liutaio che “rimonta” le barche in viole e contrabbassi: «In liuteria mi dimentico di essere in carcere e mi sento utile, se sono in grado di costruire, allora non sono così scarso da non poter fare niente, solo che non ho avuto fortuna né ho trovato i riferimenti giusti nella vita. Non cerco giustificazioni per ciò che ho fatto, dico solo che ho capito che il mondo non è soldi e bella vita, ci sono tante cose piccole che possiamo dare l’uno all’altro – dice accarezzando il pezzo colorato del futuro violino che sta lavorando –. Io do il mio contributo qui dentro, in silenzio, ma poi quando qualcuno suonerà questo violino io spero che muoverà qualcosa nel mondo», assicura commosso. «A rovinarci è la sete di potere, invece la terra è di tutti e alla fine di nessuno: siamo solo di passaggio».

    L’Orchestra del Mare non si ferma qui, presto si aggiungeranno un clavicembalo, percussioni, chitarre, il liuto arabo, vari strumenti del mondo mediterraneo, «tutto ciò che si può costruire con le barche», e magari dopo la Scala arriveranno altri grandi teatri. Dal carcere di Secondigliano escono già mandolini e chitarre, la prima è stata suonata da Sting in persona l’aprile scorso nel carcere napoletano. «Il mio tormento d’amore è sempre stato la necessità di comunicare il mistero dell’Eucarestia, cioè la presenza del Crocefisso e Risorto nell’Ostia – riprende Mosca Mondadori – e questi sono strumenti eucaristici, perché hanno dentro la morte ma anche la speranza, e il loro suono arriva a tutti i cuori, anche se non credenti». Arriverà certamente ai 1.850 spettatori che hanno già fatto il “tutto esaurito” per il 12 febbraio e ai detenuti delle quattro carceri, gli unici che potranno vedere lo spettacolo in streaming nei loro auditorium.

    Solo i detenuti liutai saranno alla Scala ad ascoltare i “loro” strumenti, come fossero figli loro, due addirittura saranno in palco reale assieme al sindaco Beppe Sala, al cardinale Josè Tolentino de Mendonça, prefetto del Dicastero vaticano per la Cultura e l’Educazione, alla vicepresidente del Senato Maria Domenica Castellone, al capo del Dap (Dipartimento Amministrazione Penitenziaria) Giovanni Russo, al direttore del carcere di Opera Silvio Di Gregorio, tutti lì alla pari. Il perché lo ha spiegato papa Francesco, per il quale nel 2022 ha suonato il primo violino costruito con le barche, quello del presepe mancato: «Quando entro in carcere mi faccio sempre una domanda: perché loro e non io? Avrei potuto agire peggio di loro», che forse sono stati sfortunati, o deboli, o hanno avuto una famiglia difficile. Aiutare i carcerati, ha ricordato Francesco ai volontari della Casa dello Spirito e delle Arti, «è una delle cose che Gesù dice che ci farà entrare in Cielo, ero carcerato e siete venuti a trovarmi. Ma resta quella domanda: perché loro e non io?».

    È la stessa domanda che vale per chi partì su quelle barche diventate orchestra, fossi nato nella loro guerra, piegato dalla loro miseria, non sarei partito anch’io?, conclude Arnoldo Mosca Mondadori. «Se ci fosse mio figlio su quel gozzo, vorrei che fosse rimpatriato in Libia in un campo di concentramento o pregherei perché venisse accolto con umanità nel Paese in cui è arrivato? Questa è la domanda dirimente che, chiunque noi siamo, dobbiamo onestamente farci. Tutta Metamorfosi si riassume in questo unico interrogativo».

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/se-le-barche-diventano-un-orchestraalla-scala-lo-s
    #mémoire #embarcations #Méditerranée #migrations #réfugiés #naufrages #musique #instruments_de_musique #concert #Lampedusa #Orchestra_del_Mare #bois

    • #Metamorfosi

      Un progetto di progetti per trasformare il dolore in nuova speranza.

      «Metamorfosi» è un progetto della Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti in collaborazione con il Dipartimento di Amministrazione Penitenziaria e l’Agenzia delle Accise, Dogane e Monopoli.

      Il progetto è reso possibile grazie a Fondazione Cariplo, Intesa Sanpaolo, Fondazione Peppino Vismara, Fondazione della Comunità di Monza e Brianza Onlus.

      Il progetto “Metamorfosi” è stato insignito della Medaglia del Presidente della Repubblica Sergio Mattarella in occasione del 79° Festival del Cinema di Venezia durante il quale è stato proiettato il cortometraggio che racconta il progetto.

      Di fronte alla tragedia contemporanea che vede il Mar Mediterraneo come il più grande cimitero d’Europa e di fronte al dramma a cui stiamo assistendo quotidianamente di milioni di persone in fuga dalla guerra, la Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti ha voluto pensare a un progetto culturale e di conoscenza a cui ha dato il nome di «Metamorfosi».

      “Metamorfosi” è innanzitutto un concetto che vuole richiamare l’attenzione verso ogni persona costretta a fuggire dal proprio Paese a causa di guerre, persecuzioni e fame.

      “Metamorfosi” perché la proposta di porre lo sguardo su questi temi avviene attraverso non solo una metafora, ma una vera e propria metamorfosi: quella del legno dei barconi, trasportati dal molo Favarolo di Lampedusa in alcune carceri italiane, che viene trasformato in strumenti musicali e oggetti di testimonianza di carattere sacro.

      «Metamorfosi» affinché le persone e soprattutto i giovani possano conoscere una realtà, quella dei migranti, che viene spesso rimossa, guardata con indifferenza o affrontata e raccontata in modo ideologico.

      “Metamorfosi” perché a trasformare il legno dei barconi provenienti da Lampedusa in oggetti di speranza sono le persone detenute che vengono coinvolte nel progetto.

      Come nasce l’idea

      L’idea del progetto “Metamorfosi” è nata nel dicembre 2021 quando, all’interno del Laboratorio di Liuteria e Falegnameria nella Casa di Reclusione Milano-Opera, progetto istituito dal 2012, la Fondazione ha chiesto al falegname di Lampedusa Francesco Tuccio, di portare dei legni per costruire dei presepi che, nel tempo della pandemia, potessero essere un segnale di speranza per tutti, credenti e non credenti.

      Presepi dunque realizzati, sotto la guida di Francesco Tuccio, dalle persone detenute con il legno di una tragedia contemporanea.

      Nell’ambito di questa iniziativa, con alcuni dei legni è stato costruito un violino, utilizzando una tecnica risalente al 1500, con la quale in Inghilterra venivano costruite le viole da gamba.

      Il violino realizzato produce un suono che ha stupito musicisti e esecutori per la sua limpidezza.

      Il musicista e compositore Nicola Piovani, quando per primo lo ha ascoltato, ha deciso di scrivere una composizione dal titolo “Canto del legno”, che è stata eseguita davanti al Santo Padre dal primo violino dell’Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia, Carlo Parazzoli.

      Questo primo violino tratto dal legno dei barconi è stato chiamato “Violino del Mare”.

      La collaborazione con il Ministero dell’Interno e con l’Agenzia delle Accise, Dogane e Monopoli

      Da qui prende spunto la Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti per chiedere all’ex Ministro degli Interni Luciana Lamorgese 60 imbarcazioni provenienti dal molo Favarolo di Lampedusa, affinché potessero essere creati, all’interno della Liuteria del carcere di Opera e di altre liuterie presenti in diverse carceri italiane, strumenti musicali: violini, viole e violoncelli per la nascita di una vera e propria “Orchestra del Mare”.

      Le imbarcazioni, grazie alla collaborazione con ADM, sono state trasportate da Lampedusa all’interno del carcere di Opera.

      Il progetto prevede di far suonare questi strumenti musicali ad orchestre italiane e straniere, portando con essi una cultura della conoscenza, dell’accoglienza e dell’integrazione, attraverso la bellezza e le armonie.

      Nello specifico, nel corso del 2022 sono stati costruiti, dalle persone detenute nelle diverse Case di Reclusione, un secondo violino, una viola e un violoncello; nel corso del 2023 saranno costruiti altri 6 violini e nel corso del 2024 saranno costruiti altri 8 strumenti ad arco.

      A coordinare la formazione e il lavoro delle persone detenute sono esperti liutai, come

      il liutaio Enrico Allorto che sta coordinando la Liuteria nel carcere di Opera.

      Strumenti musicali, Croci e Rosari

      Gli strumenti ricavati dai barconi trasportati nel 2022 da Lampedusa nelle diverse carceri, verranno dunque suonati dalle orchestre che aderiranno al progetto e viaggeranno, come segno di testimonianza, in Italia e all’estero. «L’Orchestra del Mare» è perciò un progetto di adesione e prenderà vita nel momento in cui gli strumenti ricavati dai barconi verranno di volta in volta suonati dalle orchestre che aderiranno al progetto. Un viaggio per testimoniare in Italia e all’estero, attraverso l’armonia, il dramma che vivono quotidianamente migliaia di persone migranti in tutto il mondo. Nel triennio 2022- 2024, insieme agli strumenti musicali che comporranno l’"Orchestra del Mare", nei Laboratori di Liuteria e Falegnameria all’interno delle carceri, verranno costruite migliaia di croci da donare alle scuole italiane. Inoltre, con lo stesso legno dei barconi, nel carcere di Monza e in quello di Rebibbia a Roma e con il coinvolgimento della Casa di Accoglienza Profughi Centro Astalli e l’Opera Cardinal Ferrari di Milano che accoglie persone senzatetto, saranno realizzati rosari che verranno donati al Santo Padre.

      La Rete delle Liuterie e Falegnamerie nelle carceri italiane

      Con l’Agenzia delle Accise, Dogane e Monopoli e il Dap, la Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti nell’agosto 2022 ha firmato un Protocollo per la creazione di una Rete di Liuterie e Falegnamerie nelle carceri italiane al fine di dare al Paese un forte segnale di testimonianza che ponga al centro la cultura e la dignità della persona.

      Ad oggi, le Case di Reclusione coinvolte sono quelle di: Milano- Opera, Monza, Rebibbia e Secondigliano.

      In ogni laboratorio, attraverso la Cooperativa Casa dello Spirito e delle Arti, sono assunte dalle tre alle cinque persone detenute.

      L’obiettivo comune delle diverse Liuterie e Falegnamerie è, dunque, la creazione di strumenti musicali che andranno a comporre l’”Orchestra del Mare” e di oggetti dal forte significato simbolico e sacro come, appunto, croci e rosari.

      I liutai e i falegnami coinvolti nelle diverse carceri restano in comunicazione tra di loro per coordinare il lavoro delle persone detenute in coerenza con gli obiettivi del comune progetto “Metamorfosi”.

      Il percorso immersivo per gli studenti

      “Metamorfosi” è un progetto anche di conoscenza.

      Il percorso proposto alle scuole e alle Università si svolgerà, a partire dal 2023, nella Casa di Reclusione Milano-Opera, dove tre barconi sono stati posti all’interno del carcere formando quella che è stata chiamata la «Piazza del Silenzio». All’interno di questa piazza situata al centro del Carcere, i giovani potranno partecipare ad una visita guidata, con la testimonianza di persone migranti che hanno vissuto personalmente il viaggio sui barconi.
      Questa esperienza potrà essere replicata, a partire dal 2024, anche nelle altre quattro carceri in collaborazione con le scuole e le Università locali.

      I momenti del percorso

      Ciascuna uscita didattico - formativa è suddivisa in diversi momenti.

      Il primo momento è nella “Piazza del Silenzio”: un narratore introdurrà il tema partendo dall’immigrazione del passato, in particolare dal racconto dell’emigrazione italiana e di come la storia si ripeta con i suoi pregiudizi e i suoi luoghi comuni.

      Dopo questo momento introduttivo, è prevista la testimonianza diretta di una persona migrante.
      I ragazzi sono invitati poi a meditare, ognuno in silenzio su un testo diverso, sulle testimonianze scritte da persone migranti tratte dal libro “Bibbia e Corano a Lampedusa” (La Scuola editore).

      I musicisti della Piccola Orchestra dei Popoli (progetto della Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti) accompagnano questo momento suonando gli strumenti realizzati nel Laboratorio, primo tra i quali il “Violino del Mare”.

      Nella seconda parte del percorso, i ragazzi vengono accompagnati nella Liuteria dove possono conoscere le persone detenute mentre lavorano nella costruzione degli strumenti musicali.

      Un ultimo momento del percorso è di carattere teorico e accademico sui temi cardine del progetto a cura del RiRes - Unità di ricerca sulla Resilienza del Dipartimento di psicologia dell’Università Cattolica del Sacro Cuore di Milano.

      Ai ragazzi infine, è richiesto di restituire le loro emozioni, impressioni e riflessioni attraverso uno scritto personale.

      La Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti curerà una pubblicazione che racconterà l’esperienza, i pensieri e le emozioni degli studenti in collaborazione con l’Associazione Francesco Realmonte e il RiRes.

      Protocollo d’intesa tra la Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti e il Museo del Violino di Cremona

      È stato condiviso tra la Fondazione Casa dello Spirito e delle Arti e il Museo del Violino di Cremona, un protocollo di intesa nel quale uno dei violini prodotti nel carcere di Opera, è entrato nella collezione permanente del Museo del Violino e viene utilizzato presso l’Auditorium del Museo, soprattutto per momenti di natura didattica rivolti alle scuole. In queste occasioni, non solo “il Violino del Mare” viene suonato ma viene anche raccontata la sua storia attraverso il racconto delle guide e le immagini che ne testimoniano la storia.

      https://casaspiritoarti.it/it/progetti/metamorfosi

      #douleur #espoir

  • « Du Traubi ! Nomi et moi nous écrions en chœur, nos mains lavées, installées à la table de Mamika sur laquelle les bouteilles nous attendent sur un plateau en plastique, du Traubi ! C’est le nom de cette boisson magique de notre pays, mince flacon vert sans étiquette sur lequel resplendissent les lettres blanches, Mamika qui a acheté toute une réserve de limonade Traubi, c’est rien que pour vous ! dit-elle, et bien sûr, nous sommes Nomi et moi, des gosses de l’Ouest, pourries gâtées et nous moquons des gens de l’Est qui s’échinent à imiter le Coca-Cola sans réussir à concocter autre chose qu’une espèce de breuvage d’un vilain marron appelé Apa Cola (Apa Cola, quel nom débile ! ), mais le Traubi, nous aimons, nous l’aimons tant que nous aurions envie d’en rapporter quelques bouteilles à la maison, en Suisse, pour montrer à nos copines que chez nous, dans notre pays, il y a quelque chose qui est vraiment incroyablement bon – jusqu’à présent nous ne l’avons pas encore fait. »
    #traubi #nourriture #boisson #yougoslavie #voïvodine #souvenir #enfance #nostalgie

    Pigeon vole p. 133

  • Japan’s thirst for biomass is having a harmful impact on Canada’s forests

    When you walk through a fresh clearcut in British Columbia, you are surrounded by a “one-dimensional, dead landscape,” says Michelle Connolly of Conservation North, a volunteer conservation group based in the Canadian province.

    The forest’s soft, mossy ground, the birdcalls and the cool moisture in the air are gone. In their place, twigs and debris lay everywhere, occasionally interspersed with pieces of garbage. Sound and movement from plants or animals have almost ceased, except for the buzzing of insects. The smell of burned piles of slash — wood debris not profitable enough to bring to a mill — hangs in the air.

    “That’s the story of conventional forestry in BC,” Connolly says.

    Last month, Connolly visited Japan to share how such scenes are linked to the nation’s “green” energy: A portion of BC’s razed forests are being used to make wood pellets, a type of biofuel that Japan is importing and burning in increasing quantities as an alternative to fossil fuels.

    The Japanese government claims wood pellets are “carbon neutral” because trees absorb carbon dioxide throughout their lives and, therefore, do not result in a net increase of atmospheric carbon dioxide when burned. The Agency for Natural Resources and Energy, which is in charge of Japan’s biomass policy, did not respond to a request for comment.

    Experts in the field, however, warn that this kind of carbon accounting is dangerously misguided.

    Research by British think tank Chatham House details how woody biomass fuels like wood pellets release a large amount of carbon dioxide during combustion — even more than coal — due to having lower energy density. Burning trees for electricity increases atmospheric carbon dioxide in the near term, precisely when the world most needs to reduce greenhouse gas emissions. And when forests are cut, their ability to absorb and sequester carbon is halted for decades.

    The Japanese government plans to have biomass contribute 5% of Japan’s power needs by 2030, putting it on par with wind. Hydrogen and ammonia, the government and industry’s controversial long-term bet to decarbonize the power sector, are expected to only contribute 1% by that year.

    Japan began seriously investing in woody biomass after the 2011 Fukushima nuclear disaster triggered a sudden shortage of zero-emission energy, as the nation took all of its reactors offline. Beginning in 2012, generous government support for renewable energy projects led to 434 approvals for power plants designed to run either partially or fully on woody biomass, although only 191 had come online as of June 2022 and many don’t use imported pellets.

    Still, the country’s wood pellet imports from Canada shot up accordingly, from 76,000 metric tons in 2013 to 1.4 million in 2022, representing 31% of Japan’s total pellet imports that year (other top sources of pellets include Vietnam, the U.S. and Malaysia).

    Japan received 40% of all Canadian wood pellet exports in 2022, according to Canadian government statistics. Over the first 10 months of 2023, that figure rose to 55%, with practically all of that coming from BC.

    However, Connolly and other experts warn that BC’s overstretched and declining forestry sector may not be able to provide Japan with a steady supply of wood pellets for long — and, for the present, it is leaving a trail of environmental destruction in its wake.

    Unknown exploitation

    Wood pellets are enmeshed in BC’s forestry industry, and proponents claim that pellets help utilize waste generated from producing other products, such as lumber. The catch, according to Connolly, is that “BC’s forestry system is fundamentally unsustainable.”

    The province has experienced roughly a century “of forest exploitation, and the last 60 years of that has been ultra-aggressive,” she adds.

    Forest land accounts for roughly two-thirds of BC’s total area, and that’s a large area — the province is three times the size of all of Japan. It’s unknown exactly how much of the province’s 600,000 square kilometers of forest remain untouched by logging, but experts and activists warn that such “primary forests” are dwindling. Although BC does release figures for “old growth” logging, primary forests represent a wider category of ecosystems that don’t contain signs of human disturbance but whose trees might not fit the definition of “old growth.”

    The results of a government-initiated strategic review of old-growth forests in BC noted in 2020 that the province’s “economy is heavily dependent on trees harvested from primary forests of old trees.” This is especially true of logging in the province’s interior, where “large-scale commercial cutting of primary forests” began 50 or fewer years ago and where it can take “several decades” for replanted trees to be ready for a second harvest.

    BC’s pellet industry is located in the interior. As a result, wood pellet feedstock likely comes from clearcut primary forest, whether a pellet mill uses byproducts such as sawmill waste or whole trees sourced directly from a logging site.

    Connolly’s home city, Prince George, lies in an area of the BC interior where forests are currently being harvested — in part, for pellets.

    From 2017, 9% of the output of the 80,000-square-kilometer Prince George timber supply area has been set aside for “bioenergy stands” — trees fit for logging for pellets — defined as “mature, damaged pine-leading stands” with relatively low marketability as saw logs.

    However, Andrew Weaver, a professor at the University of Victoria’s School of Earth & Ocean Sciences and a former member of the province’s Legislative Assembly, told The Japan Times that even harvesting such “damaged” stands could set a dangerous precedent. After being cut, replanted trees will take decades to grow, during which time the wood pellet industry will need more raw materials. The impacts of climate change also make a future second harvest less predictable, Weaver added.

    Connolly argues that BC’s remaining primary forest would be better left as-is.

    Primary forests are the best habitat for much of BC’s wildlife, especially large-bodied mammals, including critically endangered caribou, as well as bears that make dens in large tree trunks. They also keep watersheds clean, an essential ecosystem service that benefits both animals and people (Vancouver, the province’s economic capital, has banned logging in its watersheds since the 1990s).

    In addition, primary forests contribute significant carbon sinks, with much carbon dioxide stored in large, old trees and undisturbed soil and peat. Scientists note that primary forests are more effective at storing carbon than single-species plantation forests; it can take centuries for a replanted forest to store as much carbon as the primary forest it replaced.

    Currently, U.K.-headquartered Drax — a utility at home and a pellet producer in Canada and the U.S. — controls eight of 12 BC pellet mills, roughly 80% of the province’s total wood pellet production capacity.

    At its mills, huge piles of trees await processing. Although the company previously claimed to only use “sawdust and waste wood,” a 2022 investigation by BBC Panorama found evidence that Drax was also sourcing directly from primary forests. Drax responded to the BBC investigation by saying that 80% of its source material is “sawmill residues” and the rest is “waste material” from forests at risk of fire or disease.

    “In Canada, good forest management includes managed removals, which create less dense stands of trees and reduce what’s left lying on the forest floor, helping to protect from fires, pests and diseases, and preserving biodiversity,” a Drax spokesperson told The Japan Times in an email. “We support good forest management by providing a market for this material and turning it into something useful — sustainable biomass — which can be used as fuel for renewable, low carbon power.”

    During her trip to Japan, Connolly felt that Japanese audiences — including wood pellet stakeholders, media and members of the general public — were puzzled and disappointed to learn how BC’s primary forests are being turned into wood pellets.

    “It was actually really emotional for me to see people’s faces fall,” Connolly says.
    A finite amount of wood

    Although wood pellets are often billed as a “sustainable” resource, there may be a limit on the amount of pellets BC can provide Japan, warned Ben Parfitt, a resource policy analyst for the Canadian Center for Policy Alternatives who also covered forestry in BC for many years as a journalist. Parfitt traveled to Japan with Connolly to speak about wood pellets.

    BC’s logging industry, which pellet manufacturers rely on, is shrinking. Roughly 51.3 million cubic meters of timber were logged in 2022, down from 76.6 million in 2013, according to data Parfitt compiled from government statistics. Many companies are moving their operations to the southern U.S., where trees grow faster in a milder climate on already extensive forest plantations. The number of sawmills in BC is also decreasing, down from 111 in 2005 to 64 in 2023.

    In Parfitt’s view, the logging industry is contracting primarily because it logged too much, too quickly. “They have run out of the easiest-to-access and cheapest fiber,” he said.

    With logging in decline, Parfitt predicted increasing competition for resources going forward.

    “That’s pretty much where, I think, the rubber hits the road,” he concludes. “There’s a finite amount (of wood) out there.”

    In a public event during his visit to Japan, Parfitt highlighted both Drax’s overwhelming control of BC’s wood pellet industry and the fact that the company itself consumes vast quantities of wood pellets at its own power plant in the U.K. As competition for resources intensifies, the decisions Drax makes going forward could potentially have a big impact on Japan’s wood pellet supply, Parfitt warned.

    The company itself brushed off such concerns, saying in its statement to The Japan Times that it responsibly manages its commercial agreements and closely analyzes market issues affecting itself and its suppliers.

    “The majority of the sustainable biomass we supply to Japan is sourced from British Columbia in Canada where the forests are sustainably managed and subject to environmental regulation, careful management and third-party certification,” the Drax representative wrote.

    Still, Parfitt is not alone in his concern over the future of Japan’s supply of BC wood pellets. Weaver too sees BC’s relatively slow-growing forest resources as “mismatched” with the wood pellet industry and its eager customers in Japan. Wood pellets aren’t anything more than a “short-term fix” for the country’s energy needs, he said.

    Going forward, Weaver suggested that Japan, known abroad as a nation of innovators, could show more international leadership in renewable energy.

    “Burning wood is literally what our ancestors and Neanderthals did many hundred thousands of years ago,” he says. “Surely we’re better than that.”

    https://www.japantimes.co.jp/environment/2024/01/14/resources/biomass-canada-japan-imports
    #Canada #forêts #déforestation #Japon #transition_énergétique #green-washing #bois #pellets #extractivisme #énergie #bioénergie

  • EN COMMUN ! La propriété collective à l’épreuve de la modernité

    Ce film documentaire est issu d’une recherche pluridisciplinaire menée pendant quatre années, sur différents sites en France, par le Centre de recherche en droit Antoine Favre de l’Université Savoie Mont Blanc. A partir d’une pluralité de points de vue, recueillis lors d’entretiens et témoignages, il rend compte de l’évolution et du fonctionnement de propriétés collectives foncières ancestrales, également connues sous le nom de « #communaux » ou « #biens_communaux ». Il s’intéresse en particulier à deux de ces systèmes singuliers et méconnus présents en zone rurale, notamment en région de #montagne : les #sections_de_commune et les #bourgeoisies. Quels rôles ces #communs_fonciers en mutation jouent-ils aujourd’hui à l’échelle des territoires en matière de gestion des ressources naturelles, de cohésion sociale ou de dynamiques patrimoniales ? En quoi ces systèmes peuvent-ils participer à une revivification originale et pertinente de la démocratie locale ? A rebours de l’idée reçue selon laquelle ils seraient condamnés dans la société moderne, le changement de perception dont ils font l’objet à présent les place-t-ils à l’avant-garde de la résolution de certains problèmes territoriaux ou climatiques du XXIème siècle ? Plus largement, à l’intersection de nombreux enjeux de société, ce film alimente une réflexion sur la redéfinition d’un cadre de vie conciliant progrès, #justice_sociale et préservation de l’environnement.

    https://www.youtube.com/watch?v=BclZKvhpww4

    #propriété_collective #terres #foncier #modernité #communs #commons #communs #documentaire #film_documentaire #film #forêt #bois #droits_d'usage #France #Alpes #montagne #élevage #sol #usage_du_sol #biens_communs #biens_de_section #Etat #Etat_moderne #municipalisation #droit_public #agriculture #tradition #terres #patrimoine #communalisation #spoliation #pâturage #loi_2013 #loi #commissions_syndicales #accaparement_de_terres #privatisation #corvées #éoliennes #2013 #préfecture #avant-garde #anachronisme #ignorance #chasse #legs #responsabilité #devoirs #bourgeoisie #droit_collectif #mécénat #communs_fonciers #valeurs

  • #José_Vieira : « La #mémoire des résistances face à l’accaparement des terres a été peu transmise »

    Dans « #Territórios_ocupados », José Vieira revient sur l’#expropriation en #1941 des paysans portugais de leurs #terres_communales pour y planter des #forêts. Cet épisode explique les #mégafeux qui ravagent le pays et résonne avec les #luttes pour la défense des #biens_communs.

    Né au Portugal en 1957 et arrivé enfant en France à l’âge de 7 ans, José Vieira réalise depuis plus de trente ans des documentaires qui racontent une histoire populaire de l’immigration portugaise.

    Bien loin du mythe des Portugais·es qui se seraient « intégré·es » sans le moindre problème en France a contrario d’autres populations, José Vieira s’est attaché à démontrer comment l’#immigration_portugaise a été un #exode violent – voir notamment La Photo déchirée (2001) ou Souvenirs d’un futur radieux (2014) –, synonyme d’un impossible retour.

    Dans son nouveau documentaire, Territórios ocupados, diffusé sur Mediapart, José Vieira a posé sa caméra dans les #montagnes du #Caramulo, au centre du #Portugal, afin de déterrer une histoire oubliée de la #mémoire_collective rurale du pays. Celle de l’expropriation en 1941, par l’État salazariste, de milliers de paysans et de paysannes de leurs terres communales – #baldios en portugais.

    Cette #violence étatique a été opérée au nom d’un vaste #projet_industriel : planter des forêts pour développer économiquement ces #territoires_ruraux et, par le même geste, « civiliser » les villageois et villageoises des #montagnes, encore rétifs au #salariat et à l’ordre social réactionnaire de #Salazar. Un épisode qui résonne aujourd’hui avec les politiques libérales des États qui aident les intérêts privés à accaparer les biens communs.

    Mediapart : Comment avez-vous découvert cette histoire oubliée de l’expropriation des terres communales ou « baldios » au Portugal ?

    José Vieira : Complètement par hasard. J’étais en train de filmer Le pain que le diable a pétri (2012, Zeugma Films) sur les habitants des montagnes au Portugal qui sont partis après-guerre travailler dans les usines à Lisbonne.

    Je demandais à un vieux qui est resté au village, António, quelle était la définition d’un baldio – on voit cet extrait dans le documentaire, où il parle d’un lieu où tout le monde peut aller pour récolter du bois, faire pâturer ses bêtes, etc. Puis il me sort soudain : « Sauf que l’État a occupé tous les baldios, c’était juste avant que je parte au service militaire. »

    J’étais estomaqué, je voulais en savoir plus mais impossible, car dans la foulée, il m’a envoyé baladé en râlant : « De toute façon, je ne te supporte pas aujourd’hui. »

    Qu’avez-vous fait alors ?

    J’ai commencé à fouiller sur Internet et j’ai eu la chance de tomber sur une étude parue dans la revue de sociologie portugaise Análise Social, qui raconte comment dans les années 1940 l’État salazariste avait pour projet initial de boiser 500 000 hectares de biens communaux en expropriant les usagers de ces terres.

    Je devais ensuite trouver des éléments d’histoire locale, dans la Serra do Caramulo, dont je suis originaire. J’ai passé un temps fou le nez dans les archives du journal local, qui était bien sûr à l’époque entièrement dévoué au régime.

    Après la publication de l’avis à la population que les baldios seront expropriés au profit de la plantation de forêts, plus aucune mention des communaux n’apparaît dans la presse. Mais rapidement, des correspondants locaux et des éditorialistes vont s’apercevoir qu’il existe dans ce territoire un malaise, qu’Untel abandonne sa ferme faute de pâturage ou que d’autres partent en ville. En somme, que sans les baldios, les gens ne s’en sortent plus.

    Comment sont perçus les communaux par les tenants du salazarisme ?

    Les ingénieurs forestiers décrivent les paysans de ces territoires comme des « primitifs » qu’il faut « civiliser ». Ils se voient comme des missionnaires du progrès et dénoncent l’oisiveté de ces montagnards peu enclins au salariat.

    À Lisbonne, j’ai trouvé aussi une archive qui parle des baldios comme étant une source de perversion, de mœurs légères qui conduisent à des enfants illégitimes dans des coins où « les familles vivent presque sans travailler ». Un crime dans un régime où le travail est élevé au rang de valeur suprême.

    On retrouve tous ces différents motifs dans le fameux Portrait du colonisé d’Albert Memmi (1957). Car il y a de la part du régime un vrai discours de colonisateur vis-à-vis de ces régions montagneuses où l’État et la religion ont encore peu de prise sur les habitants.

    En somme, l’État salazariste veut faire entrer ces Portugais reculés dans la modernité.

    Il y a eu des résistances face à ces expropriations ?

    Les villageois vont être embauchés pour boiser les baldios. Sauf qu’après avoir semé les pins, il faut attendre vingt ans pour que la forêt pousse.

    Il y a eu alors quelques histoires d’arrachage clandestin d’arbres. Et je raconte dans le film comment une incartade avec un garde forestier a failli virer au drame à cause d’une balle perdue – je rappelle qu’on est alors sous la chape de plomb du salazarisme. D’autres habitants ont aussi tabassé deux gardes forestiers à la sortie d’un bar et leur ont piqué leurs flingues.

    Mais la mémoire de ces résistances a peu été transmise. Aujourd’hui, avec l’émigration, il ne reste plus rien de cette mémoire collective, la plupart des vieux et vieilles que j’ai filmés dans ce documentaire sont déjà morts.

    Comment justement avez-vous travaillé pour ce documentaire ?

    Quand António me raconte cette histoire d’expropriation des baldios par l’État, c’était en 2010 et je tournais un documentaire, Souvenirs d’un futur radieux. Puis lorsqu’en 2014 un premier incendie a calciné le paysage forestier, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette.

    J’ai travaillé doucement, pendant trois ans, sans savoir où j’allais réellement. J’ai filmé un village situé à 15 kilomètres de là où je suis né. J’ai fait le choix d’y suivre des gens qui subsistent encore en pratiquant une agriculture traditionnelle, avec des outils de travail séculaires, comme la roue celte. Ils ont les mêmes pratiques que dans les années 1940, et qui sont respectueuses de l’écosystème, de la ressource en eau, de la terre.

    Vous vous êtes aussi attaché à retracer tel un historien cet épisode de boisement à marche forcée...

    Cette utopie industrialiste date du XIXe siècle, des ingénieurs forestiers parlant déjà de vouloir récupérer ces « terres de personne ». Puis sous Salazar, dans les années 1930, il y a eu un débat intense au sein du régime entre agrairistes et industrialistes. Pour les premiers, boiser ne va pas être rentable et les baldios sont vitaux aux paysans. Pour les seconds, le pays a besoin de l’industrie du bois pour décoller économiquement, et il manque de bras dans les villes pour travailler dans les usines.

    Le pouvoir central a alors même créé un organisme étatique, la Junte de colonisation interne, qui va recenser les baldios et proposer d’installer des personnes en leur donnant à cultiver des terres communales – des colonies de repeuplement pour résumer.

    Finalement, l’industrie du bois et de la cellulose l’a emporté. La loi de boisement des baldios est votée en 1938 et c’est en novembre 1941 que ça va commencer à se mettre en place sur le terrain.

    Une enquête publique a été réalisée, où tout le monde localement s’est prononcé contre. Et comme pour les enquêtes aujourd’hui en France, ils se sont arrangés pour dire que les habitants étaient d’accord.

    Qu’en est-il aujourd’hui de ces forêts ? Subsiste-t-il encore des « baldios » ?

    Les pinèdes sont exploitées par des boîtes privées qui font travailler des prolos qui galèrent en bossant dur. Mais beaucoup de ces forêts ont brûlé ces dernière décennies, notamment lors de la grande vague d’incendies au Portugal de 2017, où des gens du village où je filmais ont failli périr.

    Les feux ont dévoilé les paysages de pierre qu’on voyait auparavant sur les photos d’archives du territoire, avant que des pins de 30 mètres de haut ne bouchent le paysage.

    Quant aux baldios restants, ils sont loués à des entreprises de cellulose qui y plantent de l’eucalyptus. D’autres servent à faire des parcs d’éoliennes. Toutes les lois promues par les différents gouvernements à travers l’histoire du Portugal vont dans le même sens : privatiser les baldios alors que ces gens ont géré pendant des siècles ces espaces de façon collective et très intelligente.

    J’ai fait ce film avec en tête les forêts au Brésil gérées par les peuples autochtones depuis des siècles, TotalEnergies en Ouganda qui déplace 100 000 personnes de leurs terres pour du pétrole ou encore Sainte-Soline, où l’État aide les intérêts privés à accaparer un autre bien commun : l’eau.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/021223/jose-vieira-la-memoire-des-resistances-face-l-accaparement-des-terres-ete-

    #accaparement_de_terres #terre #terres #dictature #histoire #paysannerie #Serra_do_Caramulo #communaux #salazarisme #progrès #colonisation #colonialisme #rural #modernité #résistance #incendie #boisement #utopie_industrialiste #ingénieurs #ingénieurs_forestiers #propriété #industrie_du_bois #Junte_de_colonisation_interne #colonies_de_repeuplement #cellulose #pinèdes #feux #paysage #privatisation #eucalyptus #éoliennes #loi #foncier

  • Simon&Capucine, Grand Huit | ZV Vorarlberg
    https://topophile.net/rendez-vous/simoncapucine-grand-huit-zv-vorarlberg

    Ce jeudi, à l’invitation du syndicat des architectes du Vorarlberg, j’ai le plaisir de proposer à deux agences françaises pionnières de présenter leurs démarches singulières : écologie, frugalité, savoirfaire, #artisanat, #insertion, culture du bâtir (#Baukultur), #bois, #terre, #paille, #réemploi, #réhabilitation, entre #ruralité et #métropole, autant de sujets sur lesquels croiser les regards français et autrichiens.... Voir l’article

  • Architecture à Bordeaux : Michel Pétuaud-Létang relance les maisons Boulon en bois pour petits budgets
    https://www.sudouest.fr/societe/logement/architecture-a-bordeaux-michel-petuaud-letang-relance-les-maisons-boulon-en

    Mais sa cible prioritaire reste donc les bailleurs sociaux qu’il est allé démarcher en leur présentant les avantages de ce logement accessible et autonome. « La maison de base coûte aux alentours de 90 000 euros, le modèle à étage, d’une superficie de 89 mètres carrés, environ 130 000 euros. Elle est rapide à construire et elle ne dépense rien en énergie puisqu’elle est autonome. »

    Seule mauvaise surprise pour Pétuaud, le permis de construire n’est délivré que si la maison est raccordée au tout-à-l’égout, ce qui rétrécit son autonomie. Il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que l’architecte se mobilise pour une énième campagne, visant à lever cette contrainte.

    Anciennement (années 60) :
    https://www.4a-architectes.fr/projet/maison-boulon

    #architecture #bois #logement #local #maison_boulons

  • Au Chili, les millionnaires accaparent les terres du peuple mapuche
    https://reporterre.net/Au-Chili-les-millionnaires-accaparent-les-terres-du-peuple-Mapuche

    « Ici, il s’est passé des choses très graves et il s’en passe encore. » En passant sa main calleuse sur une carte jaunie par le temps, Cristian Chiguay s’emploie à narrer la longue histoire des Williches. Installé aux portes de la #Patagonie, dans le sud du #Chili, ce peuple fait partie de la grande famille des #Mapuches, principale ethnie autochtone du pays à laquelle s’identifient près de deux millions d’habitants — sur 20 millions de Chiliennes et Chiliens. Ces « choses très graves », c’est l’#accaparement de leur territoire par l’État et sa vente par petits bouts à des millionnaires. Le phénomène prend de l’ampleur : des îles entières sont même proposées à la vente...

    D’une voix tranquille, ce paysan vivant en quasi-autarcie dans le sud de la Grande île de Chiloé énumère les toponymes locaux. Dans sa langue, en mapudungún, il décrit bosquets, îles et rivières. En tant que « lonko » — représentant élu à vie — des soixante-dix familles de la communauté de Yaldad, il conserve chez lui toutes les archives des conflits territoriaux qui ont violemment émaillé l’histoire de son peuple. « Dans les années 1960, toutes ces forêts ont été vendues à un entrepreneur français qui voulait en exploiter le #bois, raconte-t-il en pointant du doigt les collines environnantes. Aujourd’hui, elles font partie du parc naturel de Tantauco. Elles sont la propriété personnelle du milliardaire et ancien président Sebastián Piñera » — au pouvoir jusqu’en mars 2022.

    #terres

  • Infiltration au cœur du trafic illégal de bois entre la France et la Chine
    https://disclose.ngo/fr/article/infiltration-au-coeur-du-trafic-illegal-de-bois-entre-france-et-chine

    Pour assouvir l’appétit de la Chine en chêne français, des négociants asiatiques ont mis en place un système de blanchiment du bois reposant sur une myriade de sociétés écrans et la complicité de revendeurs peu scrupuleux, comme le révèle une infiltration de Disclose au cœur d’un réseau de trafiquants franco-chinois. Lire l’article

  • Trafic de bois : l’Etat ferme les yeux sur le pillage des forêts publiques françaises
    https://disclose.ngo/fr/article/trafic-de-bois-etat-ferme-les-yeux-sur-le-pillage-des-forets-publiques-fra

    Le bois de chêne coupé puis vendu par l’Office national des forêts (ONF) est au cœur d’un vaste commerce illégal entre la France et la Chine. Disclose dévoile comment des traders asiatiques et des scieries françaises profitent du manque de contrôle de l’administration pour contourner l’interdiction d’exporter le bois brut hors de l’Union européenne. Lire l’article

  • Les États membres de l’UE utilisent le bois de chauffage pour gonfler leurs statistiques sur les énergies renouvelables
    https://www.euractiv.fr/section/energie/news/les-etats-membres-de-lue-utilisent-le-bois-de-chauffage-pour-gonfler-leurs-

    Selon M. Rosenow, environ 30 % de l’énergie contenue dans une bûche de bois est réellement transformée en chaleur utilisable lorsqu’elle est brûlée dans un foyer, tandis que les 70 % restants sont simplement perdus et « partent dans votre cheminée ». Toutefois, cela ne se reflète pas dans les statistiques officielles de l’UE, qui considèrent que 100 % de la biomasse est brûlée de manière efficace.

    Les autres technologies de chauffage renouvelables, comme les pompes à chaleur, qui fonctionnent à l’électricité, sont quant à elles évaluées selon un critère différent : la quantité de chaleur délivrée, ou énergie utile.

    Selon M. Rosenow, il en résulte que le chauffage à base de biomasse semble disproportionnellement plus important dans les rapports statistiques officiels de l’UE qu’il ne l’est réellement.

    [...] Pire encore, cette faille statistique incite les États membres de l’UE à encourager le chauffage au bois comme source d’énergie pour atteindre leurs objectifs en matière d’énergies renouvelables, affirme M. Rosenow.

    « Selon la directive sur les énergies renouvelables, plus vous brûlez de biomasse, plus vous atteignez vos objectifs », explique-t-il.

    [...] La consommation d’énergie de la biomasse a plus que doublé dans l’UE depuis 1990, et les chercheurs ont remarqué que la plus forte hausse a eu lieu à partir de 2002, lorsque l’UE a publié sa première directive incluant la biomasse dans les énergies renouvelables.

    Pour les auteurs de l’étude, les politiques de l’UE en matière de biomasse doivent être modifiées de toute urgence afin d’arrêter la disparition des puits de carbone que représentent les forêts européennes et de contenir le réchauffement de la planète.

    [...] Jan Rosenow estime que les réticences au changement sont également dues à la résistance des pays nordiques et de l’Autriche, qui sont parvenus à une part élevée d’énergie renouvelable grâce à la biomasse.

    Un changement de méthodologie « les ferait paraître beaucoup moins performants », a-t-il déclaré. « Et cela constitue une pierre d’achoppement importante dans cette discussion. »

    #biomasse #bois #chauffage #énergie #union_européenne

  • « Bébés Coca » : dans les Hauts-de-France, les ravages méconnus du soda sur les très jeunes enfants
    https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2022/06/10/bebes-coca-dans-les-hauts-de-france-les-ravages-meconnus-du-soda-sur-les-

    Des bébés aux dents de lait tachées, noircies, dont il ne reste que les racines. Des bambins de trois ou quatre ans exhibant déjà des prothèses dentaires ou des dents de travers, qui poussent trouées comme du gruyère… Ces enfants, les professionnels de santé et de la petite enfance qui les reçoivent ou les côtoient au quotidien les surnomment parfois « les bébés Coca ». Les descriptions qu’ils en font semblent sorties d’un livre de Dickens. Cela ne se passe pas à l’autre bout de la planète mais bien ici, dans la métropole lilloise et toute la région.

    #santé_publique #santé_bucco-dentaire #ARS #pauvreté #coca_cola

    https://justpaste.it/c55rf

  • Australia rejects forest biomass in first blow to wood pellet industry
    https://news.mongabay.com/2022/12/australia-rejects-forest-biomass-in-first-blow-to-wood-pellet-industr

    On December 15, Australia became the first major economy worldwide to reverse itself on its renewable classification for woody biomass burned to make energy. Under the nation’s new policy, wood harvested from native forests and burned to produce energy cannot be classified as a renewable energy source.
    That decision comes as the U.S., Canada, Eastern Europe, Vietnam and other forest nations continue gearing up to harvest their woodlands to make massive amounts of wood pellets, in order to supply biomass-fired power plants in the UK, EU, Japan, South Korea and elsewhere.
    In the EU, forest advocates continue with last-ditch lobbying efforts to have woody biomass stripped of its renewable energy designation, and end the ongoing practice of providing large subsidies to the biomass industry for wood pellets.
    Science has found that biomass burning releases more carbon dioxide emissions per unit of energy produced than coal. Australia’s decision, and the EU’s continued commitment to biomass, creates a conundrum for policymakers: How can major economies have different definitions of renewable energy when it comes to biomass?

    #bois #bois_énergie #pellets #énergie

  • As EU finalizes renewable energy plan, forest advocates condemn biomass
    https://news.mongabay.com/2022/12/as-eu-finalizes-renewable-energy-plan-forest-advocates-condemn-biomas

    The EU hopes to finalize its revised Renewable Energy Directive (RED) soon, even as forest advocates urge last minute changes to significantly cut the use of woody biomass for energy and make deep reductions in EU subsidies to the wood pellet industry.
    Forest advocates are citing a new commentary published in Nature that argues that the EU’s continued expansive commitment to burning forest biomass for energy will endanger forests in the EU, the U.S. and elsewhere — resulting in a major loss in global carbon storage and biodiversity.
    Changing RED to meet forest advocate recommendations seems unlikely at this point, with some policymakers arguing that woody biomass use is the only way the EU can achieve its 2030 coal reduction target. The woody biomass industry is pressing for sustained biomass use and for continued subsidies.
    Russia’s threat of reducing or cutting off its supply of natural gas to the EU this winter is also at issue. In the EU today, 60% of energy classified as renewable comes from burning biomass. If RED is approved as drafted, bioenergy use is projected to double between 2015 and 2050, according to the just published Nature commentary.

    #pellet #granulé #biomasse #énergie #forêt #déforestation #bois

  • « Comme au Moyen Âge, les Européens font des réserves de bois pour cet hiver »  L’essentiel - afp
    À Moscou, le président russe a répété que la balle était dans le camp de l’UE concernant la reprise des livraisons de gaz. Il a aussi qualifié les fuites de Nord Stream de « terrorisme international ». 

    Vladimir Poutine a accusé mercredi le G7 et l’UE de « détruire » le marché mondial de l’énergie en voulant plafonner le prix du pétrole russe, assurant que Moscou était prêt à reprendre ses livraisons vers l’Europe via les gazoducs Nord Stream.


    Vladimir Poutine a souligné qu’une partie du gazoduc Nord Stream 2 fonctionnait toujours. AFP

    S’exprimant lors d’un forum de l’énergie à Moscou, le président russe a affirmé que « certains hommes politiques occidentaux détruisent en réalité l’économie mondiale de marché » et « menacent le bien-être de milliards de personnes » avec ce projet de plafonnement. Il a par ailleurs affirmé que les graves fuites ayant touché en septembre les gazoducs Nord Stream, qui relient la Russie à l’Allemagne, étaient le résultat d’un acte de « terrorisme international ».

    « Elle n’a qu’à ouvrir le robinet »
    « Les bénéficiaires sont clairs (...) Car (cet incident) renforce l’importance géopolitique des systèmes gaziers restants, ceux qui passent par le territoire de la Pologne (...) et de l’Ukraine, et que la Russie a construit à ses frais. Mais aussi aux Etats-Unis qui peuvent désormais livrer leur énergie à des prix élevés », a-t-il estimé.

    Néanmoins, il a souligné qu’une partie du gazoduc Nord Stream 2, un tube sous-marin qui n’a jamais été mis en service à cause de l’offensive contre l’Ukraine, fonctionnait toujours et a assuré que Moscou pouvait livrer du gaz via ce segment. « La Russie est prête à reprendre les livraisons », a-t-il indiqué. « La balle est dans le camp de l’UE, si elle le veut, elle n’a qu’à ouvrir le robinet », a-t-il jugé, ajoutant que les autres gazoducs du système Nord Stream ne seraient réparés que si leur exploitation était garantie.

    « Des Européens ordinaires souffrent »
    Il a aussi proposé, sans donner de détails concrets, de faire désormais transiter l’essentiel du gaz russe par la mer Noire. « Nous pourrions (...) faire passer les principales voies de livraison de notre carburant et de notre gaz via la Turquie, en créant en Turquie le plus important hub de gaz ».

    Vladimir Poutine a aussi déclaré que la situation actuelle faisait revenir certains Européens au « Moyen Âge ». « Des Européens ordinaires souffrent. En un an, leurs factures d’électricité et de gaz ont plus que triplé. La population, comme au Moyen Âge, a commencé à faire des réserves de bois pour se chauffer cet hiver », a-t-il assuré.

    #bois #forêts #déforestation #énergie #gaz #électricité #charbon #nucléaire #bûches #pellets #NOx #SOX #soufre #benzène #goudron #particules_fines #fumées #ue #union_européenne #ursula_von_der_leyen

    Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/comme-au-moyen-age-les-europeens-font-des-reserves-de-bois-pour-cet-hiver

  • La critique des espaces publics : quels projets de #paysage ?
    https://metropolitiques.eu/La-critique-des-espaces-publics-quels-projets-de-paysage.html

    Comment se transforme un #espace_public, au-delà des intentions de ses concepteurs ? Un ouvrage du paysagiste Denis Delbaere propose des outils critiques afin d’interroger, de manière concrète et située, la fabrique des espaces publics. Dans Altérations paysagères, Denis Delbaere élabore un cadre critique propre aux projets d’espaces publics qui repose sur la mécanique altérative (l’évolution d’un projet dans le temps). À ce titre, il puise dans ses 20 années d’expérience de paysagiste maître d’œuvre et #Commentaires

    / espace public, paysage, #projet_de_paysage, #altération, #démarche_réflexive, #processus_circulaire, archives de (...)

    #archives_de_projet

  • « La #forêt des #Landes a joué le rôle exactement inverse d’un #puits_de_carbone »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/31/la-foret-des-landes-a-joue-le-role-exactement-inverse-d-un-puits-de-carbone_

    « La forêt des Landes a joué le rôle exactement inverse d’un #puits de #carbone »
    L’historien Jean-Baptiste Fressoz s’interroge, dans sa chronique, sur la croyance dans une forêt forcément vertueuse parce que « verte ».

    Les statistiques ont un effet réducteur. Elles aplatissent une réalité complexe sur un chiffre, une courbe, une dimension. Les incendies de forêt de cet été en fournissent un bon exemple. Jour après jour, les médias ont fait l’angoissant décompte des milliers d’hectares de forêt partis en fumée à travers la France. Mais de quelle forêt parle-t-on ? Qu’ont en commun la forêt de Brocéliande, en Bretagne, berceau de la légende arthurienne, et la « forêt » des Landes, une plantation industrielle remontant au Second Empire ? La première abrite des milieux humides et une riche biodiversité, la seconde n’a de forêt que le nom.

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, après une loi privatisant des terres communales, l’immense zone humide située entre la Gironde et l’Adour se transforme en une plantation de pins maritimes. Certains font fortune dans les pignadas (« pinèdes ») ; les bergers doivent se reconvertir au gemmage des arbres exploités pour leur résine. En 1911, l’écrivain Joseph-Honoré Ricard, pourtant admiratif du succès commercial, reconnaissait, dans son livre Au pays landais, que les Landes n’avaient rien à voir avec une forêt : « L’oreille ne perçoit aucun son, nul chant d’oiseau, nul frémissement d’allégresse, le vent ne soulève qu’un long vagissement plaintif et lugubre. Parfois, une lande rase : le vestige d’un incendie. »

    Maintenant victimes du #changement_climatique, les Landes ont aussi joué un rôle important et méconnu dans l’histoire de ce dernier. Au début du XXe siècle, c’est grâce à leur #bois que l’Angleterre a pu extraire des quantités record de #charbon. Les mines, comptant des centaines de kilomètres de galerie, étaient en effet d’énormes consommatrices de bois. Soumis à la pression des roches environnantes, les étais devaient être régulièrement remplacés. La Grande-Bretagne, presque dépourvue de forêt, importait la quasi-totalité de son #bois_d’œuvre. Les navires britanniques déchargeaient le charbon à Bordeaux et repartaient de Bayonne les cales remplies d’étais. Ce commerce était suffisamment stratégique pour que le Royaume-Uni cherche à le sécuriser en signant un accord de troc « poteaux contre charbon » avec la France en 1934.

    Du bois au charbon
    Cet exemple historique illustre deux points importants. Premièrement, le passage à une « nouvelle » énergie, dans le cas d’espèce le charbon, a nécessité d’énormes quantités d’une #matière_première, le bois, qui était censée être substituée. Paradoxalement, au début du XXe siècle, les mines britanniques engloutissaient davantage de bois que l’Angleterre n’en brûlait cent cinquante ans auparavant, et il faudra attendre les années 1960 pour que les #mines de charbon s’affranchissent de cette dépendance complète vis-à-vis du bois. Il nous reste à espérer que les #énergies #renouvelables s’autonomiseront bien plus vite de l’#économie_fossile qui les a vu naître.

    Deuxièmement, dans la crise climatique, les forêts ont en général le beau rôle en tant que puits de carbone. Pourtant, celle des Landes a joué un rôle exactement inverse : chaque tonne de bois permettait en effet d’extraire de vingt à trente fois son poids de charbon. De même, actuellement, la moitié du bois des Landes est destinée à être transformée en #cartons_d’emballage dans des papeteries polluantes, cartons dont la production accompagne celle de marchandises transportées par des énergies fossiles. Grâce aux Landes et à d’autres plantations industrielles du même type, le #carton règne en maître sur nos poubelles et Amazon sur les chaînes de distribution.

    Après les incendies, Emmanuel Macron a immédiatement lancé l’idée d’un « grand plan de reboisement national ». Si l’argent public devait subventionner des forêts privées – 90 % des Landes sont privées –, il faudra s’interroger au préalable sur la valeur écologique des forêts et sur les usages réels du bois dans la « transition écologique ».

  • Les terrils, une histoire de la mine à l’air libre

    Dans le #Pas-de-Calais, à côté de la ville d’#Oignies, d’un paysage plat, à l’horizon infini, surgit une étrange excroissance : c’est un des nombreux #terrils qui parsèment la région.

    En savoir plus

    A côté de la ville de Oignies, dans un #paysage plat, à l’horizon infini, surgit une étrange excroissance de la terre, une colline massive, imposante, noire. Le regard s’habitue et on repère alors à l’horizon d’autres monticules, disséminés sans logique apparente, sans implication dans la géographie du lieu, des monticules dont la couleur noire indiquerait, de loin, qu’ils sont arides, sans végétation. Mais on s’approche et on constate alors que sur ces monticules, malgré tout, quelques plantes ont réussi à pousser...

    Ces monticules, ce sont les terrils : ils marquent le paysage et rappellent l’histoire de la région, une histoire minière, une #histoire sociale, une histoire industrielle.

    Emblèmes de cette histoire, les terrils se sont formés en écho aux mines ; ce sont les #résidus, les #déchets_miniers, qu’on laissait sur place, à côté des fosses et qui au cours des années ont fini par devenir ces immenses #collines.

    Autour d’Oignies s’étend le #bois_des_Hautois. En 1842, la forêt était le parc du château d’Henriette de Clercq et un ingénieur y trouve la première trace prometteuse de #charbon ! Rappelons que jusqu’en 1713, le charbon était extrait sur le territoire belge. On cherchait donc à en trouver en #France. On en trouve dès 1720 près de Valenciennes, mais la veine se révèlera trop faible, et c’est donc à Oignies qu’on trouvera la manne …

    Dans une des fosses creusées aux environs de la ville descend la première berline de charbon. Symboliquement, ce sera de cette même fosse que remontera la dernière berline, le 20 décembre 1990, mettant ainsi fin à des années d’exploitation minière dans la région.

    Quand on pense à la mine, on pense à la vie sous terre, aux coups de grisou, à une vie d’ombre et de souterrains, aux visages noircis des mineurs, à l’histoire sociale qui l’accompagne - pourtant c’est du haut des terrils, à l’air libre et en surplomb, qu’on embrassera peut-être le mieux, aujourd’hui, le paysage minier et son histoire.

    Les terrils forment des circuits de randonnées d’où on peut contempler tout le bassin minier … Pour quelques-uns ils deviennent même des lieux d’observation privilégiés de certaines plantes. Figurez-vous que des arbres sont nés des trognons de pommes, de poires, de fruits que les mineurs jetaient dans les wagons de charbon ! Enfouis dans les terrils, avec le temps, les pépins ont recréé un paysage végétal, un paysage du souvenir …

    Du haut des 70 mètres du terril 110, le plus proche d’Oignies, on contemplera un panorama qui ouvre sur l’intégralité du bassin minier. Il assemble en un regard les autres terrils au loin, et le 9-9 bis, centre minier emblématique à l’architecture reconnaissable, aujourd’hui reconverti en centre culturel.

    Plus au loin encore, on apercevra les silhouettes imposantes de deux autres terrils, les terrils 116 et 117. Surnommés les colosses d’Oignies ils protègent aujourd’hui la ville du bruit intempestif des axes routiers ! Des terrils non seulement intégrés au paysage, mais intégrés aussi, désormais, au quotidien des habitants.

    Et sur les flancs de ces terrils, 110, 116 ou 117, des fleurs jaunes se sont développées. Elles forment comme une constellation de points lumineux dans les masses noires, comme un éclatant rappel de l’histoire propre à la région …

    Archives diffusées : témoignages de mineurs lors de la fermeture du dernier puit à Oignies le 20 décembre 1990 et chanson chantée par des mineurs des Cévennes, avril 1980

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-esprit-des-lieux-la-chronique-de-l-ete/les-terrils-une-histoire-de-la-mine-6923159

    #mines #mine #France