• #Allemagne : l’extrême droite prévoit des expulsions massives

    Il est ressorti de recherches menées par le média d’investigation Correctiv que des politiques AfD, des personnalités de l’extrême-droite allemande et des entrepreneurs triés sur le volet, entre autres individus, se sont retrouvés dans un hôtel près de Potsdam en novembre 2023. A l’ordre du jour : des projets d’expulsion de millions de citoyens allemands issus de l’immigration. Bronca dans la presse européenne, toutefois rassurée par l’importante mobilisation contre l’extrême droite.

    https://www.eurotopics.net/fr/313676/allemagne-l-extrme-droite-prevoit-des-expulsions-massives

    #renvois #expulsions #machine_à_expulser #asile #migrations #réfugiés #expulsions #extrême_droite

    voir aussi :


    https://seenthis.net/messages/1022396

    ping @karine4 @_kg_

    • German government urged to tighten asylum policy as #AfD grows in popularity

      Germany’s main opposition party, the CDU, is urging the country’s three-way coalition government to work with the states to tighten asylum policy, fearing that the issue could be left to the far-right AfD party, which is currently performing well in the polls.

      Under pressure from the opposition and the German states, Chancellor Olaf Scholz met with the heads of the German states in November to discuss ways of tightening the country’s asylum policy. Now, there are growing calls for the results to be discussed.

      “The power of populists and extremists is always fuelled by the democrats’ inability to act. This is especially true when it comes to one of the major problems of our time: the migration question,” Minister-President of the state of North Rhine-Westphalia, Hendrik Wüst (CDU/EPP), told Tagesspiegel.

      Wüst called for another meeting between the heads of state and government and Scholz to assess the asylum measures taken so far.

      His demand follows the rising popularity of AfD, which is currently polling above any of the governing parties at 22%, which sets them only behind the CDU, a recent poll has shown.

      However, the matter has become especially sensitive after independent and investigative not-for-profit newsroom Correctiv revealed that AfD members met with influential businessmen and extremist businesses in November at a hotel in secret and discussed plans to expel unwanted residents, questioning the fundamental rights of German citizens who do not fit into their viewpoint.

      Berlin Mayor Kai Wegner (also CDU) joined the call for the government to work with the states, calling for “another migration summit between the federal and state governments”.

      “We need a joint effort by the democratic parties to overcome the challenges of our time,” Wegner told Tagesspiegel. “We must finally change course in migration policy, for example,” he added.

      But Kevin Kühnert, the General Secretary of Scholz’s ruling SPD, rejected the proposal and called “Wüst’s demand tactless, especially in these times”, referring to the recent revelations.

      MEP Dennis Radtke (CDU/EPP) commented on X, saying, “A cross-party solution to the refugee issue is not a concession to the AfD, but would be an important contribution to the fight against migration.”

      Germany, which saw almost one in three asylum seekers applying to EU countries, Switzerland and Norway in 2023, apply there, according to unpublished figures from the EU’s Asylum Agency (EUAA) seen by Die Welt, may well see a drop in numbers as a result of stricter asylum rules.

      Although Germany’s status as an economic powerhouse in the European Union may continue to attract many, if a more restrictive asylum policy has the same effect as Denmark’s, it could end up not only making it more difficult to enter the country but also as Die Welt reports, potentially deter future attempts to enter in the first place.

      https://www.euractiv.com/section/politics/news/german-government-urged-to-tighten-asylum-policy-as-afd-grows-in-popularit

    • En Allemagne, l’extrême droite planifie secrètement la « #remigration » de millions de citoyens

      Personne ne devait être au courant de cette réunion. Des personnalités politiques du parti AfD, des néonazis et de riches entrepreneurs se sont rencontrés dans un hôtel près de Potsdam en novembre. Ils n’ont planifié rien de moins que l’expulsion de millions de personnes d’Allemagne.

      UneUne bonne vingtaine de personnes pénètrent dans la salle à manger d’un hôtel de campagne, près de la ville de Potsdam, à l’ouest de Berlin. Certaines sont des figures d’Alternative pour l’Allemagne (AfD, le principal parti d’extrême droite outre-Rhin). D’autres sont membres de corporations étudiantes ; il y a des bourgeois, des avocats, des hommes politiques, des entrepreneurs, des médecins. Il y a une tête d’affiche de la mouvance identitaire. Sont également présents deux représentants de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), issus de la Werteunion (« Union des valeurs »), un courant qui se positionne à l’aile droite du grand parti conservateur.

      Un article récemment publié dans l’hebdomadaire Die Zeit soulignait la proximité des tenanciers de l’hôtel avec les milieux d’extrême droite.

      Deux hommes sont à l’initiative de ce rendez-vous : Gernot Mörig, la soixantaine, ancien dentiste à Düsseldorf (Ouest), et Hans-Christian Limmer, un homme d’affaires bien connu dans le secteur de la restauration, qui a notamment été associé dans l’enseigne de boulangerie industrielle Backwerk, la chaîne de hamburgers Hans im Glück et le service de livraison de produits alimentaires Pottsalat. Contrairement à Gernot Mörig, Hans-Christian Limmer n’est pas présent. Interrogé par Correctiv (voir la Boîte noire), il a expliqué avoir pris ses distances avec l’ordre du jour de la réunion et n’avoir « joué aucun rôle » dans sa préparation.
      Prologue. Dans les coulisses

      Nous sommes le samedi 25 novembre 2023, peu avant 9 heures. La neige s’accumule sur les voitures garées dans la cour. Ce qui se passe ce jour-là dans la maison d’hôtes Adlon ressemble à une pièce de théâtre de chambre, mais tout est vrai. Cela montre ce qui peut arriver lorsque des promoteurs d’idées d’extrême droite, des représentants de l’AfD et des partisans fortunés de l’extrême droite se mélangent. Leur objectif commun : que des personnes puissent être expulsées d’Allemagne sur la base de critères racistes, qu’elles possèdent ou non un passeport allemand.

      La réunion était censée rester secrète. La communication entre les organisateurs et les invités ne s’est faite que par courrier postal. Des copies de ces correspondances ont néanmoins été remises à Correctiv. Nous avons pris des photos, à l’avant et à l’arrière du bâtiment, et avons également pu filmer en caméra discrète dans le bâtiment. Un de nos journalistes s’est enregistré à l’hôtel sous une fausse identité. Il a suivi la réunion de près et a pu observer qui y assistait. L’ONG écologiste Greenpeace a par ailleurs effectué ses propres recherches et a fourni à Correctiv des photos et des documents. Nos journalistes se sont entretenus avec des membres de l’AfD. Plusieurs sources ont confirmé les déclarations des participants à Correctiv.

      Nous avons donc pu reconstituer la rencontre.

      Il s’agit de bien plus qu’une simple réunion d’adeptes de l’extrême droite. Parmi les participants figurent des personnalités influentes au sein de l’AfD. L’un d’eux jouera un rôle clé dans cette histoire. Il se vante de parler ce jour-là au nom du comité exécutif du parti fédéral de l’AfD. Il est le conseiller personnel d’Alice Weidel, cheffe de cette organisation politique anti-immigration fondée en 2013, partenaire du Rassemblement national au niveau européen.

      Organisée dix mois avant les élections régionales dans les Länder de Thuringe, de Saxe et de Brandebourg, prévues en septembre 2024, cette réunion montre que l’idéologie raciste imprègne le parti jusqu’à l’échelon fédéral. Et cela ne devrait pas s’arrêter aux intentions : certains responsables politiques souhaitent également agir en conséquence, même si l’AfD affirme ne pas être un parti d’extrême droite.

      C’est un sujet juridiquement sensible pour l’AfD, en plein débat sur une éventuelle procédure d’interdiction dirigée contre le parti. En même temps, c’est un avant-goût de ce qui pourrait arriver si l’AfD arrivait au pouvoir en Allemagne. Ce qui se mijote ce week-end-là n’est rien de moins qu’une attaque contre la Constitution de la République fédérale.

      Acte 1, scène 1. Un hôtel de campagne au bord du lac

      La villa est située sur le lac Lehnitz, non loin de Potsdam. C’est un bâtiment des années 1920 avec un toit de tuiles et une vue sur l’eau. Les premiers invités arrivent la veille. Un SUV blanc immatriculé à Stade (Basse-Saxe) se gare dans la cour, la musique du groupe italien de rock allemand Frei.Wild résonne à travers ses fenêtres : « Nous, nous, nous, nous créons l’Allemagne. »

      De nombreux invités arrivent le samedi matin, se dirigeant vers une table où sont dressées une trentaine d’assiettes, chacune avec une serviette pliée.

      Beaucoup ont reçu des invitations personnelles où l’on évoque un « réseau exclusif » et un « don minimum » de 5 000 euros recommandé pour participer. Objectif du « Forum de Düsseldorf », ainsi que s’est nommé le groupe : collecter les dons de personnalités fortunées et d’entrepreneurs qui souhaitent secrètement soutenir des alliances d’extrême droite. « Nous avons besoin de patriotes qui font activement quelque chose et de personnalités qui soutiennent financièrement ces activités », indique l’invitation.

      Mais quelle est la finalité de ces dons ?

      La première indication est l’invitation signée par les organisateurs Gernot Mörig, le dentiste, et Hans-Christian Limmer, l’homme d’affaires. Dans une autre lettre d’invitation consultée par Correctiv, Gernot Mörig écrit : il existe un « concept global, au sens d’un plan stratégique », qui sera introduit par un orateur, Martin Sellner, cofondateur du Mouvement identitaire d’Autriche, branche de l’organisation française – dissoute en 2021 – Génération identitaire. Tous ceux qui ont participé au week-end savaient donc où ils mettaient les pieds.
      Acte 1, scène 2. Une « feuille de route » pour se débarrasser des immigrés

      Martin Sellner, auteur et figure de proue de la Nouvelle Droite, est le premier intervenant de la réunion. Gernot Mörig arrive rapidement au point dont il est censé être question aujourd’hui : la « remigration ».

      Dans l’introduction, l’organisateur accorde un poids particulier à la thèse de Martin Sellner : tout le reste – les mesures liées au coronavirus et à la vaccination, la situation en Ukraine et au Proche-Orient – sont autant de points de discorde à droite. La seule question qui les rassemble est de savoir « si nous, en tant que peuple, allons survivre en Occident ou non ».

      Martin Sellner explique le concept de « remigration » comme suit : il existe trois groupes cibles de migrants qui doivent quitter l’Allemagne pour, dit-il, « inverser l’installation des étrangers ». Il précise de qui il s’agit : les demandeurs d’asile, les étrangers ayant le droit de rester et les « citoyens non assimilés ». Selon lui, ces derniers constituent le plus gros « problème ». En d’autres termes : Martin Sellner divise la population entre ceux qui devraient vivre sans être inquiétés en Allemagne et ceux auxquels ce droit fondamental ne devrait pas s’appliquer.

      Les réflexions du jour se résument finalement à une chose : les gens devraient pouvoir être expulsés d’Allemagne s’ils ont la mauvaise couleur de peau, la mauvaise origine ou s’ils ne sont pas suffisamment « assimilés ». Même s’ils sont citoyens allemands. Ce serait une attaque contre la Loi fondamentale, contre la citoyenneté et contre le principe d’égalité.
      Acte 1, scène 3. Aucune objection de la part de l’AfD

      Sur le fond, aucune critique de l’idée du « plan stratégique » n’émerge dans l’assemblée. La plupart des participants émettent des avis favorables, n’exprimant des doutes que sur sa faisabilité.

      Silke Schröder, entrepreneuse dans l’immobilier et membre du conseil d’administration de l’Association de langue allemande, proche de la CDU, se demande comment cela devrait fonctionner dans la pratique. Car dès qu’une personne possède un passeport « approprié », c’est « une impossibilité ».

      Pour Martin Sellner, ce n’est pas un obstacle. Selon lui, il faut mettre une « forte pression » sur les gens pour qu’ils s’adaptent, au travers par exemple de « lois sur mesure ». La remigration ne peut pas se faire rapidement, c’est « un projet qui s’étend sur dix ans ».

      Les membres de l’AfD présents n’énoncent également aucune objection, bien au contraire. Gerrit Huy, députée de l’AfD au Bundestag, souligne qu’elle poursuit depuis longtemps l’objectif fixé.

      Lorsqu’elle a rejoint le parti il ​​y a sept ans, elle « portait déjà le concept de remigration ». C’est pour cette raison que l’AfD ne s’oppose plus à la double nationalité. « Parce qu’on peut alors leur retirer le passeport allemand, ils en ont toujours un. » Comme le dit Gerrit Huy, les immigrés possédant un passeport allemand sont censés être attirés dans un piège.

      Le chef du groupe parlementaire AfD en Saxe-Anhalt (Est), Ulrich Siegmund, est également présent dans la salle. Il est influent au sein de son parti, notamment parce que sa fédération régionale bénéficie d’une belle cote de popularité. Il estime qu’il faudrait transformer le paysage urbain et mettre la pression sur les restaurants étrangers. Il devrait être « le moins attrayant possible pour cette clientèle de vivre en Saxe-Anhalt ». Et cela pourrait être fait très facilement. Ses propos pourraient avoir des conséquences lors des élections à venir.

      Correctiv a envoyé aux participants des questions sur la réunion, demandant, entre autres, ce qu’ils pensaient des principales déclarations qui y avaient été faites. Au moment de la publication de l’article, Gerrit Huy, députée de l’AfD au Bundestag, n’a pas répondu à nos questions, pas plus que le cadre de l’AfD Roland Hartwig ou le comité exécutif fédéral du parti.

      Ulrich Siegmund, le parlementaire de Saxe-Anhalt, a demandé à un cabinet d’avocats d’écrire qu’il n’était pas là en tant que député de l’AfD mais à titre « privé ». Dans sa réponse, le cabinet d’avocats laisse ouverte la manière dont Siegmund perçoit le concept de « remigration ». Il déclare simplement qu’il ne veut pas « expulser illégalement » des personnes.

      Gernot Mörig, lui, prend ses distances. Il « se souvient » différemment des déclarations de Martin Sellner. S’il avait entendu de telles déclarations, écrit-il, elles « n’auraient pas été sans objection de [sa] part » – notamment en ce qui concerne le traitement inégal des citoyens allemands.

      L’AfD a récemment engrangé plusieurs succès électoraux et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Selon de récents sondages, il cumulerait plus de 30 % des intentions de vote dans les Länder de Saxe et de Thuringe, devant la CDU, les sociaux-démocrates ou les Verts. Mais dans le même temps, le parti est sous pression. L’Office fédéral de protection de la Constitution, le service de renseignement intérieur allemand, qualifie les fédérations de l’AfD en Thuringe, en Saxe-Anhalt et en Saxe d’extrême droite.

      L’interdiction du parti est de plus en plus discutée ces temps-ci. Plus de 660 000 personnes ont signé une pétition en faveur de cette mesure et le député CDU Marco Wanderwitz envisage de déposer une motion d’interdiction au Bundestag.

      L’AfD se présente pourtant comme une force politique démocratique. « En tant que parti fondé sur l’État de droit, l’AfD s’engage sans réserve envers le peuple allemand en tant que somme de tous les citoyens allemands », indique-t-il sur son site internet. Les immigrés titulaires d’un passeport allemand sont « tout aussi Allemands que les descendants d’une famille qui vit en Allemagne depuis des siècles » et, « pour [le parti], il n’y a pas de citoyens de première ou de deuxième classe ».

      Les propos tenus au cours de la réunion tranchent avec ce discours de façade : les femmes et hommes politiques de l’AfD y ont professé librement leurs idéaux nationalistes, sans se distinguer des positions des idéologues d’extrême droite présents à leurs côtés.
      Acte 1, scène 4. L’utopie des nazis

      Dehors, la neige fond. L’organisateur Gernot Mörig se dit généralement pessimiste. Mais ce jour-là, il a de l’espoir. Et cela a notamment à voir avec le « plan stratégique » du militant d’extrême droite Martin Sellner.

      L’idée d’instaurer un « État modèle » en Afrique du Nord surgit. Martin Sellner explique que jusqu’à deux millions de personnes « déplacées » pourraient vivre dans une telle zone. Tous ceux qui soutiennent les réfugiés pourraient y aller aussi.

      Ce que conçoit Martin Sellner n’est pas sans rappeler le projet des nationaux-socialistes de déporter quatre millions de juifs vers l’île de Madagascar en 1940. On ne sait pas si Martin Sellner a en tête ce parallèle historique. Autre coïncidence : pour leur réunion conspiratrice, les organisateurs ont choisi un hôtel situé à huit kilomètres de la villa de la conférence de Wannsee, où les nazis ont mis au point la « solution finale de la question juive ».

      Martin Sellner évoque ensuite le « vote ethnique », un autre terme issu du vocable de l’extrême droite. « Ce n’est pas seulement que les étrangers vivent ici. Ici aussi, ils votent », explique-t-il. « Vote ethnique » signifie pour lui que les personnes issues de l’immigration voteraient principalement pour des partis « favorables aux migrants ».

      Non seulement Martin Sellner délégitime ainsi les élections en elles-mêmes, mais il transforme également les Allemands en étrangers dans leur propre pays. Selon les données de l’Office fédéral de la statistique, 20,2 millions de personnes ont en Allemagne un « passé d’immigration », c’est-à-dire qu’elles ont elles-mêmes immigré depuis 1950 ou qu’elles descendent de ces immigrant·es.

      Il apparaît clairement que les stratégies de ces différents acteurs d’extrême droite s’entrelacent : Martin Sellner fournit les idées, l’AfD les reprend et les porte dans le parti. En arrière-plan, des personnes fortunées s’occupent du réseautage. Les débats tournent toujours autour d’une seule question : comment parvenir à une communauté ethnique unifiée ?

      Acte 2, scène 1. L’influenceur au service du plan d’expulsions

      Il s’agit maintenant d’évoquer les détails pratiques, les prochaines étapes. Gernot Mörig, qui se décrit plus tard comme « l’unique organisateur » en réponse aux questions de Correctiv, parle d’un comité d’experts qui élaborera ce plan – l’expulsion des personnes d’origine immigrée, y compris de citoyens allemands – d’un « point de vue éthique, juridique et logistique ». Gernot Mörig a déjà une idée de qui pourrait prendre la tête de ce comité : Hans-Georg Maaßen, ancien chef de l’Office pour la protection de la Constitution et grand promoteur de l’union des droites.

      Le nom de Maaßen revient fréquemment ce jour-là. Selon plusieurs médias, l’ancien haut fonctionnaire et membre de la CDU envisage d’annoncer la création de son propre parti en janvier. Les gens présents dans la salle le savent déjà, ils évoquent cette future formation à plusieurs reprises lors de la conférence.

      Mais les participants ne semblent pas prendre ce nouveau parti très au sérieux. Ils sont davantage préoccupés par leurs propres projets et se donnent pour but d’être prêts lorsqu’« une force patriotique dans ce pays aura pris ses responsabilités », expose Gernot Mörig.

      La discussion porte sur la manière dont l’idée de « remigration » devrait devenir une stratégie politique. Martin Sellner indique que pour y parvenir, il faut construire un « pouvoir métapolitique et prépolitique » afin de « changer le climat de l’opinion ».

      Si l’on suit le contenu des conférences, cela signifie en pratique que l’argent doit aussi couler dans des projets d’influence, de propagande, dans des mouvements d’action et des projets universitaires. D’un côté, pour construire une opinion publique d’extrême droite ; de l’autre, pour affaiblir la démocratie, ce qui signifie mettre en doute les élections, discréditer la Cour constitutionnelle, dénigrer les opinions divergentes et combattre les médias publics.
      Acte 2, scène 2. Comme si le rapport de force avait déjà basculé

      Les intervenants se succèdent et chaque conférence dure environ une heure. Entre-temps, le déjeuner est apporté et une employée de l’hôtel semble agacée par le nombre de convives qu’elle doit servir.

      Dans l’après-midi, Ulrich Vosgerau s’avance. Il est avocat et membre du conseil d’administration de la Fondation Desiderius-Erasmus, affiliée à l’AfD, et a représenté le parti devant la Cour constitutionnelle fédérale dans le litige concernant le financement de la fondation.

      Le constitutionnaliste parle du vote par correspondance : il s’interroge sur le processus, le secret du vote, partage ses inquiétudes concernant ces jeunes électeurs d’origine turque qui seraient incapables de se forger une opinion indépendante. En réponse aux questions de Correctiv, il confirme avoir tenu ces propos mais affirme ne pas se souvenir de l’idée d’expulser des citoyens, pourtant abordée dans la conférence de Martin Sellner.

      Ulrich Vosgerau considère comme envisageable la suggestion selon laquelle un modèle de lettre-type pourrait être élaboré avant les prochaines élections afin de contester leur légalité : plus il y aurait de participants à envoyer ces lettres aux autorités, expose-t-il, plus les chances que leurs revendications soient prises en compte seraient élevées. Des applaudissements ponctuent la fin de son intervention.

      D’autres estiment que le rapport de force entre les partis traditionnels et l’extrême droite a déjà basculé. Mario Müller, identitaire condamné à plusieurs reprises pour violences, actuellement assistant du député de l’AfD au Bundestag Jan Wenzel Schmidt, s’est exprimé en ce sens lors de sa conférence.
      Acte 3, scène 1. Le clan Mörig

      À travers les fenêtres à croisillons de la maison de campagne, une vue s’ouvre sur l’assemblée présente. La salle respire la splendeur d’antan : une épinette dans le coin, une horloge ancestrale au mur ; de nombreux invités portent des chemises et des vestes.

      Les plans sont définis, du moins dans leurs grandes lignes. Mais tout dépend de l’argent. Gernot Mörig le sait bien : dans les années 1970, il était le dirigeant fédéral de la Bundes Heimattreuer Jugend (« Association des jeunes fidèles à la patrie »), un groupuscule d’extrême droite promouvant l’idéologie « Blut und Boden » (« sang et sol »). L’association qui lui a succédé, Heimattreu deutsche Jugend, a été interdite en 2009 en raison de son idéologie néonazie. Andreas Kalbitz, ancien chef de l’AfD dans le Land de Brandebourg, a été exclu du parti car il avait été invité à un camp d’été du groupe.

      C’est Gernot Mörig qui a sélectionné les invités et établi le programme. C’est lui qui a parlé du « plan stratégique » dans sa lettre et a demandé des dons aux invités. L’argent qu’il collecte sera utilisé pour soutenir des organisations comme celles de Martin Sellner, explique-t-il plus tard.

      Il montre une liste de soutiens qui ont fait des promesses de dons ou ont déjà versé de l’argent. Il cite aussi ceux qui ne sont pas présents. Comme Christian Goldschagg, fondateur de la chaîne de fitness Fit-Plus et ancien associé de l’éditeur de presse Süddeutscher Verlag. À Correctiv, celui-ci explique qu’il n’a « transféré aucune somme pour cet événement ou le projet décrit » et qu’il n’avait rien à voir avec l’AfD. Ou comme Klaus Nordmann, homme d’affaires de Rhénanie du Nord-Westphalie et grand donateur de l’AfD. En réponse aux questions de la rédaction, il assure qu’il n’a pas fait don de 5 000 euros et qu’il ne s’est pas senti obligé de le faire.

      Gernot Mörig donne d’autres noms. Alexander von Bismarck, qui a attiré l’attention par son action de soutien à l’invasion russe de l’Ukraine, est également dans la salle. Gernot Mörig se vante de cette autre personne qui a transféré une « somme élevée à quatre chiffres en guise de don » ou qui compte encore le faire.

      Jusqu’à présent, les dons ont été effectués via le compte privé de son beau-frère banquier. Gernot Mörig annonce que « la prochaine fois, ils auront probablement une association non enregistrée » à travers laquelle les versements pourront être effectués.
      Acte 3, scène 2. Un homme politique de l’AfD réclame plus d’un million d’euros

      Ulrich Siegmund, chef du groupe parlementaire de l’AfD en Saxe-Anhalt, a apparemment lui aussi besoin d’argent. Le politicien sollicite ouvertement des dons lors de la réunion : il pense déjà aux élections et à la propagande électorale qu’il aimerait envoyer, de préférence directement dans les boîtes aux lettres des électeurs et électrices.

      Ulrich Siegmund dit qu’il aimerait que tout le monde reçoive une lettre au moins une fois. Une campagne de publicité traditionnelle à la radio et à la télévision est nécessaire. Mais il veut plus : il lui faut 1,37 million d’euros, « en plus de ce qui est fourni par le parti ». Les dons aux partis sont « bien sûr, et de loin, la chose la plus propre », déclare Ulrich Siegmund. « Néanmoins », selon lui, il existe « des moyens tout à fait légaux de faire des dons directs » en contournant les caisses du parti – ce qui n’est pas nécessairement illégal.
      Acte 3, scène 3. Le bras droit d’Alice Weidel

      Le fait qu’une partie de l’AfD entretient des liens étroits avec les néonazis et la Nouvelle Droite n’a rien de nouveau. Jusqu’à présent, cependant, le parti a imputé le problème à certaines de ses fédérations locales ou à des cas individuels isolés.

      Un représentant de la direction du parti est également présent à la réunion secrète à l’hôtel : Roland Hartwig, ancien député de l’AfD, assistant personnel de la dirigeante de l’AfD Alice Weidel et, selon plusieurs sources, « secrétaire général non officiel du parti politique ». En somme, quelqu’un qui exerce une influence en coulisses sur les plus hauts niveaux décisionnels du parti.

      Devant les invités, Roland Hartwig avoue être un fan du militant Martin Sellner, dont il a lu le livre « avec grand plaisir ». Il fait également référence au « plan stratégique » discuté précédemment et évoqué par Gernot Mörig. Roland Hartwig poursuit en affirmant que l’AfD envisage actuellement un procès contre l’audiovisuel public et une campagne qui montrera à quel point ses antennes sont luxueusement équipées.

      Le projet présenté par le fils de Gernot Mörig lors de la réunion doit également être replacé dans le contexte de la conférence de Martin Sellner : Arne Friedrich Mörig souhaite créer une agence regroupant des influenceurs de droite. Roland Hartwig évoque la possibilité que l’AfD cofinance cette structure. L’objectif, selon Roland Hartwig, est d’influer sur les élections, en particulier à travers les jeunes : « La génération qui doit inverser la tendance est là. » Ce projet vise à attirer les jeunes sur des plateformes comme TikTok ou YouTube pour consulter des contenus politiques qui seraient produits par ces influenceurs.

      Selon Roland Hartwig, la prochaine étape consistera désormais à présenter le projet au conseil exécutif fédéral et à convaincre le parti qu’il en bénéficiera également.

      Roland Hartwig prononce une phrase cruciale : « Le nouveau directoire fédéral, en fonction depuis un an et demi, est ouvert à cette question. Nous sommes donc prêts à dépenser de l’argent et à nous emparer de sujets qui ne profitent pas directement au seul parti. »

      On a l’impression que Roland Hartwig, bras droit d’Alice Weidel, joue le rôle d’intermédiaire auprès du comité exécutif fédéral de l’AfD, afin de transmettre au parti les projets qui naîtraient de cette réunion. Roland Hartwig n’a pas répondu à nos questions au moment de la publication de cet article.
      Épilogue

      Le soir d’après, tout est calme. L’hôtel a l’air désert. Ce qu’il reste c’est :

      - un dentiste d’extrême droite qui a dévoilé son réseau conspirateur ;
      - une réunion d’extrémistes de droite radicaux avec des représentants fédéraux de l’AfD ;
      - un « plan stratégique » visant à expulser massivement des citoyens allemands, sapant les articles 3, 16 et 21 de la Loi fondamentale ;
      - la révélation de plusieurs donateurs potentiels d’extrême droite issus de la bourgeoise allemande ;
      – un constitutionnaliste qui décrit les méthodes juridiques pour mettre systématiquement en doute les élections démocratiques ;
      - un chef de groupe parlementaire de l’AfD qui sollicite des dons électoraux en contournant son parti ;
      - un propriétaire d’hôtel qui a pu gagner un peu d’argent pour couvrir ses frais.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/150124/en-allemagne-l-extreme-droite-planifie-secretement-la-remigration-de-milli

    • 15.01.2024
      +++ Demokratie schützen, AFD bekämpfen +++
      Aufruf zur Kundgebung auf dem Alter Markt Köln, Sonntag, 21.01.2024, 12 Uhr

      Mit großer Besorgnis haben wir die Recherchen von „Correctiv“ zum Treffen von AFD Politikern und Mitgliedern der Werteunion mit der identitären Bewegung zur Kenntnis genommen.

      Wir danken Correctiv und den Medien für die Berichterstattung zum „Geheimplan gegen Deutschland“, einem Masterplan zur „Remigration“, der die Vertreibung von Millionen von Menschen aus Deutschland beinhaltet, einem Plan, um die Artikel 3, 16 und Artikel 21 des Grundgesetzes zu unterlaufen. Asylbewerber:innen, Ausländer:innen mit Bleiberecht und „nicht assimilierte dt. Staatsbürger“ aber auch Menschen mit deutschem Pass die eine Migrationsgeschichte haben, sollen mit „maßgeschneiderten Gesetzen“ aus Deutschland ausgewiesen werden. Dazu wird ein „afrikanischer Musterstaat“ für bis zu zwei Mio. Vertriebene anvisiert. Dieser Vorschlag erinnert fatal an eine Idee der Nationalsozialisten von 1940, alle europäischen Jüdinnen und Juden auf die Insel Madagaskar umzusiedeln.

      Die Recherchen von „Correctiv“ haben einmal mehr offengelegt, wie weit wichtige Mitglieder und Funktionäre der AFD offen für rechtsextremistische, verfassungswidrige Ideen und Pläne sind.

      Sie haben offengelegt, wie systematisch Finanziers für solche verfassungswidrige Ideen angeworben werden. Und sie haben gefährliche Netzwerke gleichermaßen zu Mitgliedern und Funktionären der Werte Union offengelegt, die gleichzeitig Mitglieder der CDU sind.

      Alles das erinnert fatal an die schlimmsten rassistischen Traditionen des deutschen Faschismus von Ausgrenzung und Diskriminierung. Es ist höchste Zeit zu handeln!

      Wir warnen alle demokratischen Parteien vor einem Wettbewerb um eine möglichst repressive Flüchtlingspolitik. Dabei gewinnt nur die AFD.

      Wir fordern angesichts der bevorstehenden Europawahl und der Landtagswahlen in diesem Jahr, dass die Brandmauern der demokratischen Parteien gegen die AFD erhöht werden.

      Für die großen ökologischen, wirtschaftlichen und sozialen Herausforderungen bietet die AFD keine Lösungen. Im Gegenteil: Sie leugnet den menschengemachten Klimawandel, sie ist für Sozialabbau und gegen Mindestlöhne sowie gegen Steuererhöhungen für Wohlhabende und will die EU abschaffen.

      Es ist höchste Zeit, das Verbindende der demokratischen Kräfte in den Vordergrund zu stellen im Einsatz für ein demokratisches, soziales Europa ohne Rassismus, Antisemitismus und Nationalismus.

      Wer die AFD unterstützt und wählt, gibt Personen ein Mandat, die menschenverachtende Verfassungsfeinde sind, die die Demokratie missbrauchen, um sie abzuschaffen, und die selbst vor Deportationen nicht zurückschrecken.

      KSSQ setzt sich ein für ein breites Kölner Bündnis für den Schutz der Demokratie und zur Bekämpfung aller Rechtsextremisten und der AFD als ihrem parlamentarischen Arm.

      Wir rufen auf zur Kundgebung „Demokratie schützen, AFD bekämpfen“
      Auf dem Alter Markt , Sonntag, 21.01.2024, 12 Uhr

      https://koeln-bonn.dgb.de/++co++d40cdb26-b392-11ee-aad6-001a4a160123/scaled/size/2048

      https://koeln-bonn.dgb.de/themen/++co++eb8ca2c8-b391-11ee-8318-001a4a160123

      #ver.di #demonstration

    • En Allemagne, des responsables du parti d’extrême droite AfD envisagent l’expulsion en masse d’Allemands d’origine étrangère
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/10/en-allemagne-des-responsables-du-parti-d-extreme-droite-afd-envisagent-l-exp

      Le site d’investigation « Correctiv » a révélé que des cadres d’Alternative pour l’Allemagne se sont réunis avec des représentants de la mouvance néonazie pour envisager des « lois sur mesure » poussant les « citoyens allemands non assimilés » à partir vers l’Afrique du Nord.
      Par Thomas Wieder (Berlin, correspondant), 10 janvier 2024

      Depuis sa création en 2013, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) n’a cessé de se radicaliser, alors qu’il n’a jamais atteint de tels niveaux dans les intentions de vote : de 21 %-23 % à l’échelle nationale, autour de 30 % dans les six Länder d’ex-Allemagne de l’Est, et même 35 % dans deux d’entre eux, la Saxe et la Thuringe, où auront lieu des élections régionales le 1er septembre.

      Mais que ferait l’AfD en cas d’arrivée au pouvoir ? Selon une enquête publiée mercredi 10 janvier par le site d’investigation Correctiv, plusieurs de ses responsables se sont retrouvés, en présence de donateurs du parti et de membres de la mouvance néonazie, dans un hôtel de Potsdam, le 25 novembre 2023, pour discuter d’un projet d’expulsion à grande échelle visant des Allemands d’origine étrangère.
      Présenté par Martin Sellner, fondateur du Mouvement des identitaires d’Autriche et figure influente des droites radicales germanophones, ce plan de « remigration » nécessiterait des « lois sur mesure » afin de « mettre sous forte pression » les « citoyens allemands non assimilés ». Pour être mis en œuvre, il aurait besoin d’un « Etat modèle » en Afrique du Nord, où seraient « déplacées » jusqu’à deux millions de personnes, parmi lesquelles « des individus qui aident les réfugiés en #Allemagne ».

      « Remigration »

      Selon Correctiv, les responsables de l’AfD qui ont assisté à cette rencontre tenue secrète et pour laquelle une contribution de 5 000 euros était exigée à chaque participant – une trentaine au total – n’ont pas exprimé la moindre réserve.
      Parmi eux figuraient Roland Hartwig, ancien député et proche conseiller d’Alice Weidel, la présidente du parti d’extrême droite ; Ulrich Siegmund, chef de file des députés AfD au Parlement de Saxe-Anhalt, un Land de l’est du pays, où les services de renseignement ont récemment publié un rapport alarmiste sur la menace que constitue le parti pour « l’ordre démocratique et constitutionnel » ; et la députée fédérale Gerrit Huy, qui s’est vantée, lors de la réunion, d’avoir déjà « mis sur la table le concept de remigration au moment de [son] entrée à l’AfD il y a sept ans ».

      Officiellement, l’AfD ne prône pas la « remigration », notion chère à la droite identitaire. Sur son site, le parti assure qu’il considère « le peuple allemand comme la somme de toutes les personnes ayant la nationalité allemande, et s’inscrit en faux contre l’idée qu’il y aurait “des citoyens de première et de deuxième classe” ».

      Il n’empêche. A son dernier congrès, qui s’est tenu à Magdebourg (Saxe-Anhalt) en juillet 2023, le mot a été prononcé à la tribune par Irmhild Bossdorf, qui figure en neuvième place sur la liste de l’AfD pour les européennes du 9 juin. Cette dernière a notamment réclamé une « #remigration se chiffrant en millions [de personnes] », estimant que les Allemands devraient se préoccuper du « changement démographique » plutôt que du « changement climatique ».

      Après le congrès, Thomas Haldenwang, président de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), le renseignement intérieur allemand, s’était inquiété des « théories conspirationnistes d’extrême droite » entendues à Magdebourg. « Il est clair que des personnes qui se sont fait remarquer dans le passé par des positions incompatibles avec notre ordre fondamental libéral et démocratique feront partie de la délégation de l’AfD au prochain Parlement européen », avait-il déclaré.

      « Interdire un parti est très compliqué »

      « Nous voyons combien il est nécessaire que le BfV observe très attentivement les contacts qui se nouent à l’#extrême_droite, comment les ennemis de la Constitution tissent des liens avec les représentants de l’AfD et quelles idéees abjectes sont propagées », a déclaré au magazine Stern la ministre fédérale de l’intérieur, Nancy Faeser, en réaction à l’article de Correctiv.
      En #Autriche, le parti d’extrême droite FPÖ, qui est en tête dans les intentions de vote (autour de 30 %) et a des liens étroits avec le mouvement identitaire de Martin Sellner, s’est étonné de l’indignation suscitée par les révélations du site d’investigation allemand. « Que des responsables politiques patriotes tentent de réparer les dégâts causés pendant des décennies par la gauche en matière migratoire n’est pas un secret mais un devoir dans l’intérêt de notre population », a réagi le secrétaire général du FPÖ, Christian Hafenecker, pour qui « la remigration est le mot d’ordre du moment ».
      Les révélations de Correctiv pourraient donner des arguments à ceux qui estiment que l’AfD devrait être interdit. C’est le cas du député chrétien-démocrate Marco Wanderwitz, élu de Saxe et ex-délégué du gouvernement fédéral pour les Länder de l’Est (2020-2021). « L’AfD devient ce qu’était le [parti néonazi] NPD. On ne peut pas faire plus radicalement d’extrême droite », a-t-il déclaré, dimanche, à la DPA.

      Si une pétition, lancée en août 2023 par des personnalités de la culture et des médias pour réclamer une interdiction, a déjà recueilli plus 400 000 signatures, l’idée – à laquelle l’hebdomadaire Der Spiegel a récemment consacré sa « une » – est loin de faire l’unanimité dans les grands partis de gouvernement.
      Membre du Parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz, l’actuel délégué du gouvernement fédéral pour les Länder de l’Est, Carsten Schneider, est ainsi en désaccord avec son prédécesseur, pour des raisons juridiques et politiques. « Interdire un parti est très compliqué. Sur le plan du droit, les chances sont minces, a-t-il affirmé à la Süddeutsche Zeitung, le 3 janvier. Vouloir interdire un parti qui ne nous convient pas, mais est durablement installé à un niveau élevé dans les sondages, ne peut que créer un réflexe de solidarité à son égard, et ce, même de personnes qui ne sont ni des électeurs ni des sympathisants de l’#AfD. A ce titre, les dommages collatéraux pourraient être considérables. »

      (pas pigé si ils envisageait de déchoir de leur nationalité les étrangers naturalisés ou si ils considéraient ces derniers comme suffisamment assimilés au vu des obstacles à l’acquisition de la nationalité allemande)

      #néonazis #citoyens_non_assimilés #fascisation

      @_kg_, en publiant les citations de textes en allemand
      entre

      nous pourrions utiliser la traduction automatique...

    • –> as theater play; livestream (free access) below

      Livestream: „Geheimplan gegen Deutschland“ im Berliner Ensemble

      Neue investigative Recherche zum Geheimtreffen von einflussreichen AfD-Politikern, Geldgebern und Neonazis als szenische Lesung im Berliner Ensemble.
      12. Januar 2024
      Hartwig

      Die szenische Lesung haben wir als kostenloser Stream zusammen mit dem Berliner Ensemble, dem Volkstheater Wien und nachtkritik.de auf www.berliner-ensemble.de und www.volkstheater.at bereitgestellt.

      Die investigative Redaktion von CORRECTIV veröffentlichte am 10. Januar eine Recherche rund um ein Treffen, von dem niemand erfahren sollte: AfD-Politiker, Neonazis und finanzstarke Unternehmer kamen im November 2023 in einem Hotel bei Potsdam zusammen. Sie planten nichts Geringeres als die Vertreibung von Millionen von Menschen aus Deutschland. CORRECTIV war auch im Hotel – und hat das Treffen dokumentiert.

      Regisseur und Intendant des Volkstheaters Wien Kay Voges bringt die Recherche als Koproduktion des Berliner Ensembles und des Volkstheaters Wien in Form einer szenischen Lesung auf die Bühne des Berliner Ensembles. Während der szenischen Lesung enthüllen wir gemeinsam weitere Details, die parallel auf unserer Webseite veröffentlicht werden.

      Das Stück kann hier frei herunter geladen werden. Jeder der will, kann es tantiemenfrei aufführen. So wollen wir ermöglichen, dass mehr Theater die Debatte weitertragen können. Es wäre toll, wenn die Vorstellungen genutzt werden, um die politische Auseinandersetzung mit den menschenfeindlichen Gedankengut der AfD zu ermöglichen. Wir sehen in Theatern einen zentralen Ort der Kommunikation in unserer Gesellschaft.

      Besetzung:

      Andreas Beck
      Constanze Becker
      Max Gindorff
      Oliver Kraushaar
      Veit Schubert
      Laura Talenti

      Regieteam:

      Lolita Lax (Text)
      Jean Peters (Co-Autor)
      Kay Voges (Szenische Einrichtung)
      Max Hammel (Video)
      Mona Ulrich (Kostüme)

      Link (starts min 19):
      https://youtu.be/kJMQODymCsQ

      https://correctiv.org/events/2024/01/12/correctiv-recherche-geheimplan-gegen-deutschland-im-berliner-ensemble

      #theater_play #Berliner_Ensemble

    • En Autriche, l’extrême droite (en tête des sondages...) envisage bien des déchéance de nationalité

      Qui est vraiment… Martin Sellner, l’identitaire qui inspire les extrêmes droites européennes
      https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/01/18/qui-est-vraiment-martin-sellner-l-identitaire-qui-inspire-les-extremes-droit
      L’Autrichien a suscité une vive polémique outre-Rhin avec son projet de « remigration » d’Allemands d’origine étrangère, présenté aux cadres du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD). Une radicalité dont se nourrissent plusieurs mouvements d’extrême droite européens.
      Par Jean-Baptiste Chastand


      Martin Sellner, à Vienne, le 13 avril 2019. MICHAEL GRUBER/GETTY IMAGES VIA AFP

      Martin Sellner a suscité la polémique en Allemagne avec un projet, présenté aux cadres du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), de « remigration » d’étrangers et d’Allemands d’origine étrangère vers un « Etat modèle » en Afrique du Nord.

      Un idéologue qui scandalise l’Allemagne
      Grandes lunettes et look sportif, Martin Sellner était au cœur du rendez-vous d’extrême droite organisé à Potsdam en novembre 2023 qui fait scandale dans toute l’Allemagne.
      Mercredi 10 janvier, le site d’investigation Correctiv a révélé que des cadres du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) s’étaient discrètement réunis dans un hôtel de cette ville proche de Berlin pour écouter l’idéologue d’ultradroite autrichien prôner « la remigration » vers un « Etat modèle » en Afrique du Nord de « millions » d’étrangers et d’Allemands d’origine étrangère jugés indésirables.
      Martin Sellner a pu leur expliquer en détail le « système d’#incitation_au_départ_volontaire » qu’il rêve d’établir pour débarrasser l’Allemagne et l’Autriche de « ceux qui sont un fardeau ­économique, criminel et culturel ».

      Un des inspirateurs du tueur de Christchurch
      A 35 ans, la renommée de Martin Sellner n’est plus à faire. Après avoir participé à la fondation de la branche autrichienne du Mouvement identitaire en 2012, sur le modèle du groupe Génération identitaire français (dissous en 2021), son nom est apparu dans les médias du monde entier après la tuerie islamophobe de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, en 2019. Avant d’assassiner cinquante et une personnes dans deux mosquées différentes, le tueur, Brenton Tarrant, avait entretenu une correspondance avec Martin Sellner et fait un don de 1 500 euros à son mouvement.
      Ces liens avaient valu à l’Autrichien de faire l’objet d’une enquête pour « participation à une organisation terroriste » finalement ­classée sans suite par la justice autrichienne en 2021. En 2018, Martin Sellner avait déjà échappé à une condamnation pour ­appartenance à une « organisation criminelle ».

      Un nostalgique du régime nazi
      Martin Sellner s’est fait remarquer par les forces de l’ordre dès 2006, lorsque, à 17 ans, il collait des autocollants avec des croix gammées sur le mur de la synagogue de sa ville d’origine, Baden, dans les environs de Vienne. S’il assure depuis qu’il s’agissait d’« une provocation » de jeunesse « effectivement raciste, xénophobe et antisémite », il joue ­toujours avec les symboles ambigus. L’homme apprécie, par exemple, organiser des retraites aux flambeaux à l’occasion des célébrations du 8 mai 1945.
      L’hôtel où s’est tenue la ­rencontre en novembre 2023 se situe par ailleurs à une dizaine de kilomètres seulement de la tristement célèbre villa des bords du lac de Wannsee où les nazis prirent, en 1942, la décision d’exterminer les juifs. « Un rapprochement qui défie l’entendement », s’est défendu Martin Sellner, qui affirme avoir quitté le mouvement identitaire en 2023.

      Un modèle pour les extrêmes droites germaniques
      Bien loin d’une Marine Le Pen qui fait tout pour policer son image, l’AfD allemande et le Parti pour la liberté d’Autriche (FPÖ) – deux formations avec qui le Rassemblemant national siège au Parlement européen – basculent sur une ligne toujours plus radicale en multipliant les contacts avec les identitaires.
      Après les révélations de Correctiv, les deux partis ont repris à leur compte le concept de « remigration » défendu par Martin Sellner. En débattant de ses modalités, Herbert Kickl, le chef du FPÖ, a confirmé qu’il envisageait jusqu’à la #déchéance_de_nationalité et à l’expulsion de citoyens ­autrichiens d’origine étrangère qui « méprisent notre société ».
      A la faveur des sondages historiquement élevés pour l’AfD et le FPÖ, Martin Sellner espère bien que l’heure de la concrétisation de son grand plan approche.

      #expulsion_de_citoyens

    • Geheimtreffen in Potsdam: AfD-Mitarbeiter brüstet sich mit Gewalt

      Gewalt und Medienarbeit – Mario Müller, langjähriger führender Kopf der Identitären, vorbestraft wegen Körperverletzung, gab in einem Vortrag in Potsdam verstörende Einblicke in seine Strategie im Kampf gegen Linke. Für die AfD könnte sich dies in Bezug auf ein Verbotsverfahren als brisant erweisen. Denn Müller ist Mitarbeiter im Büro eines AfD-Abgeordneten. Auf Anfrage bestreitet er, die Aussagen getroffen zu haben.

      von Jean Peters , Gabriela Keller , Till Eckert , Anette Dowideit , Marcus Bensmann
      17. Januar 2024

      Mario Müller, ein mehrfach wegen Körperverletzung verurteilter Rechtsextremer und Mitarbeiter eines AfD-Bundestagsabgeordneten, am 25. November 2023 im Landhaus Adlon in Potsdam. (Fotos und Collage: CORRECTIV)

      Mario Müller schämt sich nicht für seine Vorstrafen, im Gegenteil: Er gibt damit an.

      „Mein Name ist Mario Müller“, so stellt er sich bei dem Geheimtreffen vor, „ich bin gewaltbereiter Neonazi.“ Im ironischen Ton sagt er das laut Quellen, zieht es gleich ins Lächerliche: Das gelte nur, wenn man linken „Denunziationsportalen“ glaube. Und das tut natürlich niemand hier, bei dieser Zusammenkunft nahe Potsdam, die CORRECTIV in der vergangenen Woche aufgedeckt hat.

      Knapp 30 Leute, Rechtsextreme, AfD-Funktionäre, private Unterstützer kamen am 25. November 2023 in dem Hotel „Landhaus Adlon“ zusammen. Sie berieten über Vertreibungen von Menschen mit Migrationshintergrund, und er, Mario Müller, war mittendrin.

      Sein Fokus: Der Kampf gegen die Linke. Dafür setzt er auf zwei Waffen: Gewalt und Medienarbeit. Beides greift bei ihm offenbar ineinander. In seinem Vortrag macht er dies mit einem Beispiel anschaulich: Er habe 2021 den Aufenthaltsort eines deutschen Antifa-Aktivisten in Polen verbreitet und einen Schlägertrupp auf ihn angesetzt.
      Der AfD-Mitarbeiter und die Gewalt: Erst Bekenntnis, dann Dementi

      Als CORRECTIV Müller mit seinen Aussagen konfrontiert, streitet er dies kategorisch ab: „Ich habe niemals einen „Schlägertrupp“ auf irgendjemanden angesetzt“, teilt er mit. Er habe sich nur „mit polnischen Journalisten“ über den Aufenthaltsort des Mannes „ausgetauscht“ und später „aus dem Internet“ von dem Angriff erfahren.

      Dagegen steht Müllers Vortrag. Im Landhaus Adlon brüstete er sich nicht nur mit der Attacke, sondern auch damit, den reichweitenstarken Kanal „Dokumentation Linksextremismus“ auf der Plattform X zu betreiben, der geleakte Details über linke Akteure verbreitet und sie dort wie auf dem Präsentierteller preisgibt – mit Foto, Klarnamen und anderen Angaben. Wer hinter dem Kanal steht, war bisher nicht bekannt. Einige Medien scheinen ihn als Informationsquelle zu nutzen. Auf Anfrage von CORRECTIV leugnet Müller seine Rolle als Betreiber des Kanals pauschal, ohne dazu Details zu nennen.

      Sollte es zu einem Verbotsverfahren gegen die AfD kommen, könnte sich die Personalie Müller als relevant erweisen: Denn bei Verbotsverfahren kommt es nicht nur darauf an, ob eine Partei eine verfassungsfeindliche Haltung vertritt. Sondern auch darauf, ob sie versucht, diese Haltung in aggressiver, kämpferischer Weise umzusetzen.

      Müller steht beispielhaft für die enge Verstrickung der AfD mit gewaltbereiten Rechtsextremen: Der Aktivist, mehrfach vorbestraft, unter anderem wegen gefährlicher Körperverletzung, ist Mitarbeiter des Bundestagsabgeordneten Jan Wenzel Schmidt, wie seit Ende 2022 bekannt ist.

      Allein die Anwesenheit Müllers auf dem Treffen bei Potsdam wirft Fragen auf. Gegenüber CORRECTIV teilt er mit, er sei dazu eingeladen worden. Die AfD-Fraktion habe von seiner Teilnahme dort keine Kenntnis gehabt. Wie sein Arbeitgeber dies bewertet? Der AfD-Politiker Schmidt schreibt dazu auf CORRECTIV-Anfrage: „Die Freizeitaktivitäten von Mitarbeitern überwache ich nicht.“

      Beobachter und Rechtsextremismus-Expertinnen sehen die Tätigkeit Müllers im Büro des Bundestagsabgeordneten kritisch: „Mario Müller ist ein gefährlicher Neonazi, mit Verbindungen, die das ganze extrem rechte Spektrum abdecken“, sagt die Thüringer Landtagsabgeordnete Katharina König-Preuss (Linke).

      Das sei nicht das einzige Problem: „Zudem hat er Zugriff auf Informationen, an die nicht jeder kommt“, sagt sie. Er könne über parlamentarische Informationssysteme verfügen, Flurgespräche oder Inhalte aus Ausschüssen mitbekommen, Kontakte aufbauen: „Ein extrem rechter Gewalttäter bekommt darüber die Zeit, die Infrastruktur und Möglichkeiten, um seine politische Agenda zu betreiben.“

      Mit anderen Worten: Es sei gut möglich, dass er an sensible Informationen komme – und diese nutzen könne, um politische Widersacher einzuschüchtern oder anzugreifen. Dazu teilt Müller auf Nachfrage von CORRECTIV mit: Bei seiner Tätigkeit als wissenschaftlicher Mitarbeiter für Schmidt beschäftige er sich ausschließlich mit mandatsbezogener Sach- und Öffentlichkeitsarbeit.
      Ein Foto zeigt Müller mit geballter Faust auf Lesbos

      Rechtsextremismus-Fachleuten war Müller bereits lange vor dem Treffen nahe Potsdam ein Begriff: Er spielte laut Verfassungsschutz, Fachleuten und Beobachtern innerhalb der sogenannten Identitären Bewegung lange eine zentrale Rolle und schrieb als Reporter des stramm rechten Magazins Compact. Als im März 2020 mehrere Dutzend Neonazis nach Lesbos reisten, war auch Müller mit vor Ort, angeblich als Reporter. Laut Berichten sollen einige versucht haben, Boote von Geflüchteten zu behindern. Offenbar wurde die Gruppe von Antifaschisten angegriffen: Ein Foto zeigt Müller mit geballter Faust, neben einem Mann mit blutverschmierter Glatze.

      Er schätze die Identitäre Bewegung zwar nach wie vor, antwortet er auf die Frage von CORRECTIV nach seiner heutigen Funktion. An deren Aktionen beteilige er sich seit Jahren nicht mehr.

      Das Treffen im Landhaus Adlon eröffnet seltene Einblicke in das Selbstbild der Rechtsextremen. In Müllers Vortrag dreht sich den Quellen zufolge alles um den Kampf gegen den politischen Gegner: Die Antifa sei das größte Hindernis für die Rechten. Sie stehe „der patriotischen Wende“ und damit auch „dem Aufstieg der AfD“ im Weg, sagte Müller, wie es die Quellen bestätigen. Und nur deswegen könnten sich die Rechten nicht offen zum Rechtssein bekennen.

      Müller spricht von der Antifa. Aber in seinem Vortrag wird deutlich: Er hat offenbar ein sehr weit gefasstes Verständnis davon, wer seine Gegner sind. Er nennt auch Politiker, Journalisten, linke Zivilgesellschaft, Gerhard Schröders „Aufstand der Anständigen“. Antifa, so versteigt er sich Quellen zufolge, sei sogar die „Staatsdoktrin“ in Deutschland, und zudem „Handlanger der Ampelregierung”.

      Auf CORRECTIV-Anfrage schreibt er, diese Bewertung sei „substanzlos und falsch“. Er engagiere sich gegen die „linksextreme, gewalttätige Antifa.”

      In seinem Vortrag bezeichnete er die linke Szene als das „Grundproblem“ und erklärte auch, was man dagegen tun kann. Er erwähnt zum Beispiel den Angriff auf den Autonomen in Warschau namens Johannes D. im November 2021. Die Geschichte dahinter ist verworren: Gut einen Monat zuvor verbreiteten linke Websites Vergewaltigungsvorwürfe gegen D.; er wurde deswegen von mehreren deutschen Antifa-Gruppen geoutet und ausgeschlossen. Der Aktivist wollte offenbar neu anfangen und arbeitete zu der Zeit als Erzieher in einer Kita in Polen.

      „Wir haben das rausgefunden“, sagt Müller und diese Informationen „polnischen erlebnisorientierten Fußballkreisen“ übergeben. Also Hooligans. Wie Quellen bestätigen, sagte er, D. sei daraufhin auf der Straße „sehr handfest und sportlich” konfrontiert worden und habe in der Folge einen Nervenzusammenbruch erlitten.

      Mehrere AfD-Politiker sind bei dem Treffen in der Nähe von Potsdam dabei, darunter die Bundestagsabgeordnete Gerrit Huy und Roland Hartwig, der inzwischen entlassene Referent von Parteichefin Alice Weidel. Aber niemand äußert Kritik oder Unwohlsein. Im Gegenteil: Laut Quellen wird während des Vortrags gelacht – gerade während der Schilderung von Gewalt.

      Auf Anfrage will Müller davon jetzt nichts wissen. Er wirft CORRECTIV vor, „falsch informiert“ zu sein oder bewusst zu verzerren: In seinem Vortrag habe er ausgeführt, dass D. nach eigener Aussage vor Gericht zum Kronzeugen wurde, „nachdem seine Anwesenheit in Polen bekannt geworden war.“ Dazu habe die Berichterstattung polnischer Journalisten beigetragen, mit denen er in Verbindung stand. Dass er den Angriff auf D. organisiert oder herbeigeführt habe, weist er vehement zurück.
      Der Kronzeuge wurde nach eigener Aussage in Polen von Neonazis drangsaliert

      Es steht dieser Tage vieles auf dem Spiel für die AfD. Was Müller laut Quellen in dem Vortrag sagte, war brisant, und zwar nicht nur wegen des Bekenntnisses zur Gewalt, das er nun bestreitet. Denn Johannes D. ist nicht irgendwer: Als Kronzeuge sollte er einige Monate nach dem Angriff auf ihn im Verfahren gegen die linksextreme Gruppe um Lina E. eine Schlüsselrolle spielen – den Angeklagten werden die Bildung einer kriminellen Vereinigung und Angriffe auf Rechtsextreme vorgeworfen.

      Auf dem Treffen nahe Potsdam stellte Müller es so dar, als hätten er und seine Mitstreiter dafür gesorgt, dass D. aussagt. Ohne seine „Outing-Aktivitäten“ wäre der Kronzeuge „natürlich immer noch Kindergärtner in Warschau”, behauptete er laut Quellen vor den Zuhörern. Allerdings wirkt es so, als habe er dabei seine Rolle übertrieben: Nach Johannes D.s eigenen Aussagen im Thüringer Untersuchungsausschuss gaben eher persönliche Gründe und seine Ächtung in der linken Szene den Ausschlag.

      Prüfen lassen sich die Vorfälle nur teilweise: Auf einem rechten Profil auf der Plattform X gibt es ein Video, datiert auf den 13. November 2021. Angeblich dokumentiert es den Angriff auf Johannes D. Zu sehen ist, wie eine Person wegrennt, gejagt von mehreren Männern. Das Material lässt nach Videoanalyse von CORRECTIV keine eindeutigen Rückschlüsse zu: Die Bildqualität ist zu schlecht, um D. eindeutig identifizieren zu können.

      Nur der Aufnahmeort lässt sich ermitteln: Das Video entstand vor einem Supermarkt in Warschau, an der Straßenecke Jerozolimskie und Krucza. Ringsum sind mehrere Menschen zu sehen, offenbar bei einer Demonstration. Nach Recherchen von CORRECTIV handelt es sich um den Nationalfeiertag in Polen. Das passt zur Berichterstattung über einen Protest von Rechtsextremen am 11.November 2021 in Warschau, also zwei Tage, bevor das Video hochgeladen wurde. Johannes D. soll an dem Tag an einer Gegendemonstration teilgenommen haben. Er selbst hat selbst mehrfach ausgesagt, dass er in Warschau von Neonazis drangsaliert wurde, vor Gericht und im Untersuchungsausschuss im Thüringer Landtag. Nachfragen kann man bei D. nicht; er ist in einem Zeugenschutzprogramm. Belege für seine Aussagen liegen CORRECTIV aber vor.

      Ob Müller den Angriff herbeigeführt hat, ist damit aber nicht gesagt: Er selbst behauptete das in seinem Vortrag und dementiert später per Mail auf CORRECTIV-Anfrage. Fest steht nur: Der Rechtsextreme hatte Informationen über den Linksautonomen. Und er ist international vernetzt.
      Vom niedersächsischen Neonazi-Milieu in die Identitäre Bewegung

      Müller ist 35 Jahre alt, stammt aus dem niedersächsischen Neonazi-Milieu und war unter anderem bei den „Jungen Nationaldemokraten“ aktiv, der damaligen NPD- Jugendorganisation. 2013 wurde er in Delmenhorst wegen gefährlicher Körperverletzung verurteilt. Laut Lokalpresse soll er einen Jugendlichen mit einem Totschläger angegriffen und schwer verletzt haben – einem 200 Gramm schweren Stück Metall in einer Socke.

      Aus Behörden in Niedersachsen heißt es, damals seien in der Gegend häufiger rechte und linke Aktivisten aneinandergeraten, es gab Schlägereien und Sachbeschädigungen. Müller sei mehrfach auffällig geworden, dann aber weggezogen; die Scharmützel in den Straßen seien in derselben Zeit abgeklungen.

      Einige Jahre später tauchte Müller in Halle wieder auf, studierte Politik und Geschichte – und galt als führender Kopf der identitären Gruppe „Kontrakultur“ und Mitorganisator eines Hausprojekt der Identitären, das zwischen 2017 und 2019 als örtlicher Dreh- und Angelpunkt der rechtsextremen Bewegung diente.

      Müller sei damals in der Stadt sehr präsent gewesen, sagt Torsten Hahnel, Mitarbeiter der Arbeitsstelle Rechtsextremismus beim Verein „Miteinander.“ in Halle: „Es war klar, dass er einer der Hauptakteure war und in der Strukturentwicklung der Neuen Rechten eine wichtige Rolle spielte.“

      Seit Jahren agiert Müller auch international, kreuzte bei einer Kampagne der Identitären gegen Seenotretter auf einem Schiff im Mittelmeer, reiste nach Syrien und posierte mit dem rechtsextremen ukrainische Asow-Bataillon, all das ist mit Fotos dokumentiert. „Müller ist wie ein Handlungsreisender für die extreme Rechte“, so Hahnels Einschätzung, „er scheint sich als wichtigen Akteur der internationalen Vernetzung zu sehen.“
      Müller hält beim Geheimtreffen einen Vortrag über den Kampf gegen die linke Szene

      Bei seinem Vortrag Ende November, zwischen AfD-Politikern, Mitgliedern der Werteunion und privaten Unterstützern, spricht Müller offen von seiner Strategie; er glaubt sich unter Gleichgesinnten: Die linke Szene soll ausgeschaltet werden – vor allem mit Recherchen und gezielt verbreiteten Informationen.

      Es ist unklar, ob Müller tatsächlich den X-Kanal „Dokumentation Linksextremismus“ verantwortet, wie er in dem Vortrag behauptete. Der Account kommt dem, was er in seinem Vortrag beschreibt, jedenfalls recht nahe: Dort tauchen nicht nur mutmaßliche Gewalttäter aus dem Antifa-Milieu auf, sondern auch Journalisten, ein Mitarbeiter der Amadeu-Antonio-Stiftung oder Politiker der SPD oder Grünen.

      Die Thüringer Linken-Abgeordnete König-Preuss kennt den Kanal; sie war dort schon Thema. In Bezug auf Müllers angebliche Rolle als Betreiber sagt sie: „Damit ließe sich erklären, wofür er seine Arbeitszeit nutzt.“ Auf dem Account werde Stimmung gemacht, um Personen in den Fokus der rechten Szene zu rücken, so ihr Eindruck. Das Profil diene als „eine Kampagnenplattform um Leute zu diffamieren, die sich gegen Rechtsextremismus stark machen.“

      Müller gibt bei diesem Treffen preis, er betreibe den Kanal gemeinsam mit dem IT-Marketing-Fachmann Dorian Schubert – der ist ebenfalls langjähriger Neonazi, war mit Müller beteiligt an Hausprojekt in Halle und stand auch mit ihm gemeinsam vor Gericht: Nach dem Angriffs auf einen Zivilpolizisten im November 2017 waren beiden wegen gefährlicher Körperverletzung angeklagt.: Müller hatte sich offenbar mit Schutzhelm, Stock und Pfefferspray gewappnet, Schubert soll Sturmmaske und Baseballschläger getragen haben. Schubert wurde freigesprochen, Müller zu sechs Monaten auf Bewährung verurteilt; das Urteil liegt CORRECTIV vor.

      CORRECTIV hat eine Bitte um Stellungnahme an Schuberts Anwalt geschickt. Die Anfrage blieb bis Redaktionsschluss unbeantwortet.

      Müller teilt dazu auf Anfrage mit, er empfinde die Verurteilungen „als Unrecht.“ Er habe „in Notwehr“ gegen „Angriffe von Linksextremisten“ gehandelt, die ihn und sein Wohnhaus zuvor attackiert hätten. Tatsächlich seien er und sein Mitbewohner dann mit Zivilpolizisten zusammengestoßen, die sich nicht zu erkennen gegeben hätten.

      Die Identitäre Bewegung steht auf der Unvereinbarkeitsliste der AfD. Das wäre bei Müller eigentlich ein Ausschlusskriterium für Tätigkeiten innerhalb der Partei. Der Abgeordnete Jan Wenzel Schmidt stört sich daran offenbar nicht. Wie er CORRECTIV mitteilt, sei er sehr zufrieden mit seinem Mitarbeiters: „Herr Müller hat ein abgeschlossenes Studium und wäre somit vermutlich bei den Grünen überqualifiziert“, schreibt er: „Deshalb habe ich ihm eine Chance gegeben.“

      Für Schmidt dürfte die Personalie durchaus politische Vorteile bringen, meint ein Insider aus der AfD-Fraktion: „Ein Großteil der Gelder, die Abgeordnete für Mitarbeiter haben, werden nicht ausschließlich dafür ausgegeben, damit die Leute Bundestagsarbeit machen.“

      Vielmehr kauften sich manche Parlamentarier über ihre Mitarbeiter quasi Rückhalt in bestimmten für ihre Partei relevanten Kreisen oder Organisationen. „Dann beschäftigen Sie Leute, die Ihnen Stimmen organisieren oder medial oder im Vorfeld Unterstützung sichern.“ Er vermutet, dass Müller in diese Kategorie falle.

      Müller weist diesen Eindruck auf Anfrage zurück.
      Sorgen im Bundestag: „Man guckt schon, mit wem man im Aufzug steht“

      Als Rechtsextremer im Dienst für einen AfD-Politiker stellt Müller keine Ausnahme dar: Im Juli 2023 wurde bekannt, dass der ehemalige Neonazi Benedikt Kaiser beim AfD-Abgeordneten Jürgen Pohl als wissenschaftlicher Mitarbeiter beschäftigt ist.

      Aus Sicht von Politikern und Politikerinnen anderer Parteien ist das ein Sicherheitsproblem: „Wir finden das schwierig, weil die Mitarbeiter hier bis vor Kurzem ohne Sicherheitscheck rein und raus konnten und jetzt nur sporadisch kontrolliert werden“, sagt die Linke Bundestagsabgeordnete Martina Renner. Bei 7.000 Mitarbeitern der Abgeordneten und Fraktionen könne sie bei Weitem nicht jeden auf Anhieb zuordnen. Aber generell empfinde sie die Situation als unangenehm, sagt sie: „Man guckt schon, mit wem man im Fahrstuhl steht.“

      Aus Sicht Renners teilten sich die Teilnehmenden bei dem Geheimtreffen in Potsdam in drei Gruppen: „Strategen, Finanziers, Vollstrecker.“ Müller, sagt sie, würde sie zu den Vollstreckern zählen.

      Müller teilt dazu mit, von ihm gehe für niemanden im Bundestag oder anderswo ein Risiko aus: „Die Gewalt lehne ich aus Überzeugung ab.“

      Zurück ins „Landhaus Adlon“. Die Gespräche kreisten auf der Tagung um einen zentralen Punkt: Die Vertreibung von Menschen mit aus völkischer Sicht falscher Hautfarbe, falscher Herkunft, falscher politischer Einstellung. Das ist es, was Rechtsradikale mit dem Begriff „Remigration“ meinen – sie wollen entscheiden, wer sich in Deutschland wohl und sicher fühlen darf.

      Müller spricht nicht direkt über dieses Thema. Bei ihm geht es um die Frage, wie die extreme Rechte zur tonangebenden Macht in Deutschland werden kann. Er behauptete, mit dem X-Kanal „Dokumentation Linksextremismus“ füttere er Medien mit Informationen, setze „Narrative“ und arbeite zum Teil eng mit Journalisten, wie er sagt: „Die Antifa muss mit „Gewalt und Terror in Verbindung gebracht werden.“

      An diesem Ziel arbeite er – und dafür möchte er Geld, zunächst gleich, als Spende von den Teilnehmern. Und künftig auch offiziell: Er sehe vor allem „die Politik“ in der Pflicht, in den Parlamenten auf Landes- und Bundesebene „Recherchestellen“ zu schaffen. Mit „finanzieller Unterstützung könne er noch mehr Kraft in seine „wichtige Arbeit“ stecken, sagte er laut Quellen, und „das Projekt weiter professionalisieren.“

      Bei dem Treffen inszeniert er sich als umtriebiger Antifa-Jäger. Im Nachgang, auf Anfrage von CORRECTIV, weist er all das schriftlich zurück. Nach Angaben von Quellen sprach er dagegen in seinem Vortrag lange und stolz über seine Recherchen, die er und sein Mitstreiter auf dem Kanal präsentierten.

      Knapp 14.000 Nutzer folgen dem X-Account. Nach Einschätzung von Fachleuten sticht der Kanal durchaus hervor: „Immer wieder scheint der Account exklusive Informationen zu haben, beispielsweise Namen, Fotos, Tatvorwürfe“, sagt der Rechtsextremismus-Experte Sebastian Wehrhahn. Ob diese von der Polizei, der Staatsanwaltschaft oder Verfahrensbeteiligten stammen, lasse sich nicht sagen. „Mein Eindruck ist, dass die Betreiber einigermaßen gut vernetzt sind und in der Lage, Informationen zu verknüpfen und zuzuspitzen.“ Für solche Recherchen brauche es Kontakte und vor allem viel Zeit. Er fragt sich: „Wenn Müller dahinter steckt, wurde er als Mitarbeiter von Schmidt vielleicht genau dafür angestellt?“

      Müller behauptete, Behörden zählten zu seinen Informationsquellen. Auch pflege er enge Beziehungen zu einigen Journalisten; mehrere Medien „schrieben“ bei ihm „ab“.

      In einem Fall scheint es, als ließe sich ein Informationsfluss nachzeichnen: Am 18. Oktober 2023 verbreitete der Account ein Dokument der Staatsanwaltschaft Dessau. Daraus geht hervor, dass gegen die Linksextremistin Lina E. auch wegen versuchten Mordes ermittelt wird. Zwei Tage später berichteten Bild, Leipziger Volkszeitung und MDR über die Vorwürfe – unter Berufung auf dieses Dokument. Die Leipziger Volkszeitung nennt den Account „Dokumentation Linksextremismus“ ausdrücklich als Quelle. Im Bericht des MDR ist die Rede von einem Brief, der „im sozialen Netzwerk X, vormals Twitter“ kursiere. Ein Scoop für Müller, mit dem er sich auch auf dem Treffen der Rechtsextremen Ende November brüstete – für ihn zeigt der Fall, dass seine Strategie aufgeht.

      https://correctiv.org/aktuelles/neue-rechte/2024/01/17/geheimtreffen-in-potsdam-afd-mitarbeiter-bruestet-sich-mit-gewalt

      #Mario_Müller

    • Einblick hinter die Recherche | CORRECTIV

      Von diesem Treffen sollte niemand erfahren: Hochrangige AfD-Politiker, Neonazis und finanzstarke Unternehmer kamen im November in einem Hotel bei Potsdam zusammen. Sie planten nichts Geringeres als die Vertreibung von Millionen von Menschen aus Deutschland.

      Seit der Veröffentlichung der Geheimplan-Recherche ist vieles in Bewegung gekommen. Dieser Film erzählt, wie es überhaupt zur Recherche kam und wie die Reporter vorgegangen sind.

      https://www.youtube.com/watch?v=c9gNQOFZHSI

  • Les universités sommées de faire le #tri dans leurs #formations

    Fermer les #formations_universitaires qui ne collent pas assez aux #besoins_économiques du pays, développer des #indicateurs à cet effet, couper dans les budgets : la feuille de route de rentrée de la ministre de l’Enseignement supérieur, #Sylvie_Retailleau, a des allures de douche froide.

    Après les annonces de #coupes_budgétaires et le discours sur « l’argent qui dort » dans les universités, l’exécutif explique, en cette rentrée, qu’il faut « réfléchir au #modèle_économique des universités ».

    « On souhaite lancer un travail » sur ce sujet, a indiqué ce vendredi la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, lors de sa conférence de rentrée. L’ancienne présidente de l’université Paris-Saclay, qui avait pris des gants pour annoncer les ponctions à venir sur les fonds de roulement à ses anciens collègues, en fin de semaine dernière, a cette fois été beaucoup plus radicale. « C’est notre responsabilité d’utiliser l’argent qui dort, si on veut des solutions pour le pouvoir d’achat des agents. Avec 1 milliard d’euros non utilisés, il faut réfléchir au modèle économique des universités », a-t-elle lancé.

    « Les universités doivent faire beaucoup mieux »

    Ses propos arrivent après ceux d’Emmanuel Macron, lundi soir, dans son interview au youtubeur Hugo Travers. « Il faut avoir le #courage de revoir nos formations à l’université et de se demander : sont-elles diplômantes ? Sont-elles qualifiantes ? » « Les universités, avec leur budget, doivent #faire_beaucoup_mieux », avait répondu le chef de l’Etat.

    « Elles doivent avoir le courage de dire : ’On ne laisse pas ouvertes ces formations parce qu’on a des profs sur ces formations’, ce qui est un peu le cas parfois. Mais plutôt : ’Est-ce que cette formation permet de former des jeunes et de leur fournir un #emploi ?’ » Trop de formations « se passent dans de mauvaises conditions », poursuivait le chef de l’Etat. « Donc on doit réallouer les choses. » L’exécutif veut clairement faire le #ménage dans les formations, à l’université comme dans la voie professionnelle.

    « Plus de #formations_courtes »

    Emmanuel Macron veut « développer plus de formations courtes, entre un et trois ans, au plus près du terrain, dans des #villes_périphériques où le coût de la vie est moins important ». Les universités sont concernées, mais aussi les écoles d’ingénieurs et de commerce. « Avec les moyens qu’on met, on doit faire beaucoup mieux », soulignait-il lundi dernier en brandissant le chiffre de « 50 % de jeunes inscrits en licence [qui] ne vont pas se présenter à l’examen ». Et en pointant « un énorme problème d’#orientation et une forme de #gâchis_collectif ».

    C’est l’un des axes de la feuille de route de Sylvie Retailleau en cette rentrée. La ministre dit vouloir « une accélération de la transformation de l’#offre_de_formation pour mieux former aux savoirs et aux métiers ». « Nous devons offrir à nos étudiants des parcours qui leur permettent de devenir des #citoyens_éclairés, mais aussi d’intégrer le #monde_professionnel, souligne-t-elle. Nous n’avons pas encore gagné la bataille d’une #orientation_réussie pour le premier cycle universitaire en particulier, nous n’avons pas assez avancé sur la formation tout au long de la vie. »

    Des indicateurs pour toutes les #licences, d’ici juin

    Pour « réindustrialiser le pays, le décarboner et adapter les formations aux besoins de la société », cela passe par l’orientation dès le collège et des filières courtes ou des licences « synonymes d’un #parcours_fluide et d’une #insertion_professionnelle_réussie », complète Sylvie Retailleau.

    Des indicateurs sur les #taux_d'insertion de toutes les licences générales vont se mettre en place d’ici à juin 2024. Ils concerneront ensuite, fin 2024, les écoles d’ingénieurs, de commerce et les doctorats, pour couvrir l’ensemble du champ de l’enseignement supérieur.

    Pour investir dans les filières dites porteuses (alimentation durable, numérique…), l’exécutif mise sur les #appels_à_projet du plan #France_2030, avec « près de 20.000 places de formation [qui] seront proposées sur ces enjeux ». Et aussi sur les nouveaux contrats d’objectifs, de moyens et de performance, qui conditionnent l’argent versé aux établissements à la politique menée. Le gouvernement vient d’annoncer deux nouvelles vagues de #contractualisation.

    Dans l’enseignement supérieur, où le vocable d’« insertion professionnelle » faisait encore bondir il y a dix ans, celui de « #performance » interroge. Certains présidents d’université s’étranglent à l’idée qu’on leur ponctionne leurs fonds de roulement et que l’on sanctionne, disent-ils, leur bonne gestion. L’un d’eux, pourtant favorable à cette logique de « performance », pointe aussi « la schizophrénie d’un Etat centralisateur qui veut tout gérer, tout en tenant un discours sur l’autonomie des universités ».

    https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/les-universites-sommees-de-faire-le-tri-dans-leurs-formations-1976647

    #université #facs #ESR #enseignement_supérieur #filières_porteuses #conditionnalité #employabilité

    • La guerre aux universités est déclarée

      Après le cri d’alarme de France Universités au sujet des mesures de pouvoir d’achat et des augmentations du prix de l’énergie non compensées par l’État alors que l’inflation galope, les démissions collectives des fonctions administratives empêchant toute rentrée dans de nombreux départements universitaires (Rouen, Nantes, Paris Cité, Brest, Créteil, Tarbes, etc.), l’alerte santé et sécurité à Université Grenoble-Alpes, la sonnette d’alarme tirée par l’Assocation des directions de laboratoires (ADL) au sujet du Hcéres ou par des responsables de Départements sur la part majoritaire de l’emploi non-titulaire pour assurer les enseignements, les expulsions locatives brutales des étudiant·es logé·es par le CROUS, récemment dénoncées par la Fondation Abbé Pierre, la mise à l’arrêt administrative du CNRS avec la mise en oeuvre dysfonctionnelle de Notilus, après les multiples attaques contre les sciences humaines et sociales, qualifiés d’ “islamogauchiste” ou de “wokistes” y compris par la Ministre Vidal elle-même, et les attaques perlées de l’extrême-droite depuis plusieurs années, on ne peut comprendre la dernière déclaration de Sylvie Retailleau sur le ponctionnement des fonds de roulement universitaire que pour ce qu’elle est : une nouvelle déclaration de guerre.

      Soyez assis quand vous lirez les extraits que nous publions ci-dessous.

      S’agit-il de mettre en œuvre le programme néolibéral de privatisation du secteur de l’enseignement supérieur dévoilé dans les MacronLeaks ? De fermer des départements entiers de sciences critiques (sciences humaines et sociales, études environnementales ou climatiques), sous le feu de procès-baillons ou du courroux du président de la République lui-même ? D’achever une politique de darwinisme social consistant à affamer les plus modestes ? Sans doute tout cela et plus encore. Comment allons-nous résister ?

      https://academia.hypotheses.org/51758

    • Retailleau et le fonds de roulement des universités dans la farine.

      C’est la petite bombe qui occupe donc cette rentrée universitaire. La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, #Sylvie_Retailleau, vient d’annoncer toute honte bue, ce que même ses prédécesseurs les plus cyniquement et authentiquement libéraux n’avaient pas osé formuler : elle va aller taper dans le fonds de roulement des universités (pour contribuer à l’effort pour réduire la dette de l’état, hahaha, nous y reviendrons).

      Alors pour bien comprendre à quel point cette annonce est mortifère, et cynique, en plus d’être simplement conne, et super conne même, il faut déjà savoir ce qu’est un fonds de roulement. C’est donc, une fois recettes escomptées et dépenses décomptées, le solde de l’argent disponible pour assurer et couvrir les dépenses courantes liées à l’activité d’une entreprise : payer le salaire des employé.e.s, les frais généraux (loyers, assurances), les factures mais aussi les charges fiscales et sociales.

      [mise à jour du soir] Ils avaient déjà fait le coup en 2015 en ponctionnant le fonds de roulement de plus d’une quarantaine d’universités : https://www.letudiant.fr/educpros/actualite/budget-la-repartition-des-dotations-2015-des-universites.html [/mise à jour]

      Paradoxe de voir qu’alors que depuis le passage à la LRU il y a plus de 10 ans chaque gouvernement somme les universités de fonctionner et d’être gérées comme autant d’entreprises où chaque formation doit être rentable, et que le même gouvernement vient aujourd’hui annoncer qu’il va venir pépouze faire ce que jamais il ne ferait à aucune une entreprise : taper dans la caisse.

      Ce fonds de roulement des universités est estimé par Retailleau à un milliard d’euros. Un milliard forcément c’est un chiffre qui claque. Mais qui doit être divisé par le fait qu’il y a 72 universités en France (parmi au total environ 120 établissements d’enseignement supérieur public). Je vous laisse faire la division (en médiane cela fait 13 millions par université). Ça claque déjà un peu moins. Et ça claque encore moins quand on sait que le budget global d’une université comme celle de Nantes et d’un peu plus de 350 millions d’euros par an, et que dans ce budget, l’état “oublie” de verser environ 290 millions d’euros c’est à dire l’équivalent, pour Nantes, d’environ 400 euros par an et par étudiant.e. Que sur la base de ce constat (largement partagé par l’essentiel des 52 universités françaises), l’actuelle ministre vienne nous expliquer qu’elle va taper dans la caisse du fonds de roulement des universités au motif qu’elles en seraient mauvaises gestionnaires et devraient participer à l’effort national donne quand même envie de lui infliger des trucs que la morale et les émissions pour enfant réprouvent à l’unisson.

      Parce que face à la diminution constante du financement par l’état (voir plus bas), ce fonds de roulement est souvent la dernière poche de survie des universités pour financer les postes “sur ressources propres”, postes qui explosent pour venir compenser ceux que l’état ne crée plus, postes sans lesquels plus aucune université n’est en mesure de fonctionner.

      Ce fonds de roulement c’est également la dernière poche de survie permettant aux universités de financer les mesures bâtimentaires de campus qui souvent tombent en ruine ou sont totalement inadaptés au changement climatique, problématiques dont l’état se contrecogne au motif de “l’autonomie”.

      Voilà donc pour la première salve de celle que l’on imaginait, par contraste avec la précédente, en Oui-Oui Retailleau partageant à chaque Tweet sa vie d’influenceuse campus, et que l’on découvre – sans trop de surprise – en Terminator Retailleau avec un plan de route clair : faire en sorte qu’à la fin du deuxième et dernier mandat d’Emmanuel Macron il ne reste plus que les cendres de ce que fut l’université publique ouverte à toutes et tous. Et c’est là qu’intervient la deuxième lame, balancée dans l’interview que Macron a donné à Hugo Décrypte, interview dans laquelle il annonçait qu’il allait falloir que les universités se concentrent sur les filières rentables et ferment les autres. Et c’est vrai après tout, qu’est-ce que la construction de l’intelligence et du regard critique au regard de l’exercice de la performance et de la rentabilité ?

      Macron veut donc achever l’université publique, la grand remplacer par des formations privées, et limiter le champ des connaissances publiques à quelques cénacles et universités qu’il dit “d’excellence” là où toutes les autres composantes de l’université publique ne tendraient qu’à former cette main d’oeuvre intermédiaire si nécessaire et légitime, mais qu’on ne comprend pas bien de quel droit et au nom de quel projet de société on voudrait priver de la possiblité de s’instruire autrement que dans des compétences purement opérationnelles et définies par les besoins immédiats du Medef. Si Ricoeur était encore vivant et s’il croisait Macron aujourd’hui, il n’en ferait pas son (très provisoire) assistant éditorial mais il le démarrerait illico.

      Le résultat de cette rentrée en mode “défonce-les Sylvie” c’est donc, premier temps : “bon bah on va terminer le travail consistant à vous étrangler financièrement” (ça c’est la ponction dans les fonds de roulement), et le deuxième temps c’est, “bon bah puisque vous n’aviez déjà plus les thunes de l’état permettant de créer des postes, de financer le GVT (Glissement Vieillesse Technicité), et tout un tas d’autres choses initialement “régaliennes”, vous n’aurez pas non plus le peu de liquidités qui vous permettaient de colmater l’immensité des brèches RH, bâtimentaires, stratégiques, et qui achèveront de conduire à votre effondrement.”

      Il y a déjà bien longtemps que l’idée est là, depuis Pécresse et Sarkozy exactement, mais jamais elle n’avait été posée et affirmée publiquement avec autant de cynisme et de mépris.

      Pour Le Monde, cela donne ceci :

      “Mieux gérer leurs fonds et contribuer à réduire la dette publique“. Hahaha, difficile d’être contre. Imaginez : non seulement nous serions forcément mauvais gestionnaires et en plus de cela nous refuserions de contribuer à réduire la dette publique.

      Les Echos font oeuvre journalistique plus sincère en posant le seul et réel enjeu visé par Macron et Retailleau : faire le tri dans les formations.

      Fini de jouer. On garde juste le rentable, le Medefiable, le corvéable et selon des critères définis par … ? Le marché, les intérêts privés, les politiques libérales. Pourquoi pas hein, après tout on ne va pas demander aux libéraux de faire des plans quinquennaux, ni aux étourneaux d’avoir l’acuité des aigles. Nous y voilà, les rentiers et les banquiers sont à table et ne bouffent que du rentable. Et on aura “‘des indicateurs” pour le mesurer. Alors soyons francs, cela fait plus de 25 ans que je suis à l’université, j’ai créé et piloté des formations, j’ai vu et échangé et collaboré avec des collègues pour en créer et en piloter d’autres, il y a toujours eu des indicateurs, et il y en a toujours eu à la pelle. Des études longitudinales sur le taux d’insertion des étudiant.e.s, des indicateurs de “performance” demandés par le ministère ou les conseils d’administration et conseils académiques des universités et concernant, tout à trac, l’adéquation avec le bassin d’emploi, les sources de “flux entrants” d’étudiant.e.s, la redondance avec des formations sur le même sujet, etc. Sans parler des évaluations régulières qui arrivent en moyenne tous les 3 ou 4 ans pour affiner et ajuster la pertinence et l’intérêt des formations publiques. Des indicateurs il y en a donc toujours eu partout à l’université publique surtout depuis la LRU (et même avant), et il faut répondre de ces indicateurs pour ouvrir des formations comme pour les maintenir ouvertes. Là où, rappelons-le aussi, les formations privées à 10 000 euros l’année pour des promotions de 15 étudiant.e.s client.e.s se torchent le cul avec les critères qualité et les constants processus d’audit et d’évaluation auxquels sont soumises les formations publiques. Non franchement, présenter le fait de développer des indicateurs à l’université comme une nouveauté ou comme une solution pour mesurer la pertinence, la légitimité et même l’adéquation au marché de nos formations, c’est déjà être diplômé d’un post-doctorat en foutage de gueule.

      Le problème de cette énième et peut-être ultime attaque frontale contre l’université c’est qu’elle s’aligne avec les différents effondrements déjà vécus par l’université publique depuis l’invention de leur assignation à l’autonomie.

      Effondrement du financement de l’état par étudiant, en baisse de 14% entre 2008 & 2022 (et de 7% rient qu’entre 2017 & 2022).

      Effondrement de la condition étudiante sur le plan du logement, chaque rentrée universitaire désormais des étudiant.e.s dorment à la rue faute de pouvoir se loger.

      Effondrement de la condition étudiante sur le plan alimentaire : les distributions et épiceries solidaires explosent et transforment chaque campus en succursale des restos du coeur. Et l’on voit bien ce qu’il advient aujourd’hui aux restos du coeur. Mais si Terminator Retailleau trouve le temps d’aller prendre la pose en train de bouffer des coquillettes au Resto U, on ne l’a toujours pas aperçue dans une file de distribution alimentaire. L’invitation est lancée : la première de cette année à l’IUT de La Roche-sur-Yon aura lieu le 21 septembre. Pour un petit campus d’une petite ville universitaire on attend encore 250 étudiant.e.s. Comme à chaque fois et comme deux fois par mois, depuis déjà 3 ans. Que la ministre n’hésite pas à y passer nous rencontrer.

      Et que dire de l’effondrement de la santé mentale de nos étudiant.e.s, largement corrélé aux deux effondrement précédents.

      Effondrement aussi de la condition des doctorant.e.s et post-doctorant.e.s, bac +8, bac +12, des CV académiques en face desquels celui de Sylvie Retailleau ressemble à la bibliographie d’un rapport de stage d’étudiant de première année, des années à faire des cours avec un salaire indigne, et à la fin … juste rien. Rien d’autre qu’une précarité toujours plus forte, rien d’autre qu’un mépris toujours plus affirmé.

      Effondrement, même, de ce qui devrait pourtant cocher toutes les cases de ces formations courtes et professionnalisantes et rentables tant mises en avant par ce gouvernement de putains de pénibles pitres. Les IUT sont en train de massivement s’effondrer. Ils ne tiennent pour l’immensité d’entre eux que par les financements liés à l’alternance qui représentent parfois plus de 80% du budget global de ces composantes. La moindre variation dans les aides de l’état à l’alternance (qui sont en réalité des aides directes aux entreprises) et c’est la moitié des IUT de France qui ferment au moins la moitié de leurs formations et des dizaines de milliers d’étudiant.e.s qui se trouvent, du jour au lendemain, sur le carreau. En plus de ce modèle si puissamment fragile, vous n’en avez jusqu’ici pas entendu parler dans les journaux mais un nombre tout à fait inédit d’IUT sont cette rentrée “en mode dégradé” comme la sabir libéral managérial nous a appris à nommer les situations de souffrance, de révolte et de mobilisation. En IUT mais aussi en STAPS, dans un nombre inédit de campus, des milliers d’étudiants ont effectué leur rentrée “en mode dégradé”. Comprenez : ils et elles n’ont pas de cours, et/ou pas d’emplois du temps, et/ou plus de directeur des études, et/ou plus de responsables de formation, et/ou plus de responsables de département.

      Les démissions administratives atteignent un volume tout à fait stupéfiant et inédit qui colle à la fois à l’épuisement de l’ensemble des personnels et à l’inéquité mortifère des “primes” ou des revalorisations salariales auxquels ils et elles peuvent prétendre. Angers, Nantes, Niort, Caen, Toulouse, Lorient, mais aussi Marseille, Lyon, Strasbourg, Lille … Presqu’aucune ville universitaire n’est épargnée par ces rentrées “en mode dégradé”. Demain Lundi 11 septembre a lieu la grande journée de mobilisation de ce qu’on appelle les ESAS (les Enseignant.e.s du Secondaire Affecté.e.s dans le Supérieur). Celle et ceux qui font, avec les vacataires toujours méprisés, tourner tant de filières de formation à l’université. A part quelques articles dans quelques médias locaux, aucun article dans aucun journal national sur cette rentrée universitaire totalement inédite aussi bien dans l’effondrement que dans la mobilisation. A tel point que Terminator Retailleau, pour éteindre un incendie qu’elle sent devenir incontrôlable, se met déjà à balancer des promesses d’aider à hauteur de 14 millions d’euros une quarantaine d’IUT choisis pour être ceux disposant des taux d’encadrement les plus bas. C’est Bernard Arnault et son chèque de 10 millions d’euros aux Restos du coeur. Non seulement cet argent versé (peut-être …) aux IUT leur était dû dans le cadre du passage, “à moyens constants”, d’un diplôme à Bac+2 à un diplôme à Bac+3, non seulement il est largement insuffisant, mais il aurait dû, et de droit, être adressé à l’ensemble des IUT. D’autant que dans le même temps, les universités asséchées sur leurs fonds de roulement annoncent déjà leur intention de venir piquer dans la caisse de l’alternance des IUT non pas “rentables” mais simplement moins misérablement sous-encadrés que les filières non-professionnalisantes. Et c’est là tout le génie libéral d’organiser à tel point ces concurrences délétères au sein d’organismes dont on a construit la fragilité et programmé le délabrement.

      Même les président.e.s d’université. Oui. Même elles et eux, qui sont pourtant à la radicalité ce que Mickey Mouse est aux Snuff Movies, écrivent dans un communiqué que ces annonces se situent entre le rackett et l’escroquerie et appellent l’ensemble des universitaires et des étudiant.e.s à se mobiliser contre cette attaque sans précédent qui pourrait être le coup de grâce, le Big Crunch qui achèvera d’atomiser l’enseignement supérieur public en France. Alors ils le disent certes avec leurs demi-mots de demi-mous adeptes de conversations de salon plus que de Saloon, mais je vous promets que c’est l’idée. Et pour que France Universités (anciennement la CPU, Conférence des Président.e.s d’Université) se fende d’un communiqué de presse critiquant la politique du gouvernement, il faut que celui-ci ait repoussé tous les seuils de la maltraitance et du mépris. Si France Université avait été à bord du Titanic, ils auraient commencé à s’alarmer de la montée du niveau de l’eau le lendemain du naufrage et auraient demandé poliment la création d’un colloque sur l’habitat partagé entre les icebergs et les navires. Qu’ils commencent à gueuler aujourd’hui est peut-être ce qui dit le mieux l’urgence de la mobilisation contre cet effondrement.

      https://affordance.framasoft.org/2023/09/retailleau-et-le-fonds-de-roulement-des-universites-dans-la-fa

  • Émeutes après la mort de Nahel : 2 700 signalements ont été reçus sur la plateforme Pharos
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/info-franceinfo-emeutes-apres-la-mort-de-nahel-2-700-signalements-ont-e
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/UnpxZQ38LooIwT-EbP8yO17qhKc/1500x843/2023/08/26/64e9fb2867e75_emeut.jpg

    À partir du 27 juin, date de la mort de Nahel lors d’un contrôle policier à Nanterre, et pendant les #émeutes des jours suivants, la plateforme Pharos a reçu quelque 2 700 #signalements : des #vidéos de pillages, d’incendies ou de dégradations, repérés et dénoncés par des internautes sur cette plateforme du ministère de l’Intérieur, a appris lundi 28 août franceinfo de sources concordantes.

    Ces signalements ont permis l’interpellation de possibles émeutiers : 32 personnes ont été arrêtées ces dernières semaines, dont certaines ont déjà été condamnées à des peines de prison ou placées sous bracelet électronique. Elles ont été repérées et identifiées grâce à des signalements de #citoyens qui ont fait remonter au ministère de l’Intérieur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, montrant des images de magasins pillés, d’écoles ou de commissariats incendiés. Au total, une centaine d’enquêtes ont été ouvertes, notamment pour les faits les plus graves.

    Près de 2 000 condamnations déjà prononcées

    En parallèle, la #police nationale déclare avoir interpellé, depuis la fin des émeutes, 350 personnes partout en France, et ce chiffre doit encore augmenter dans les prochaines semaines puisque de nombreuses enquêtes sont encore en cours.

    Ce chiffre s’ajoute aux quelque 4 000 personnes interpellées en flagrant délit pendant les émeutes. Parmi elles, près de la moitié ont déjà été jugées et condamnées à des peines lourdes : presque neuf mois de prison en moyenne.

  • [Les Promesses de l’Aube] #arbres - Bruxelles en mouvement
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/arbres-bruxelles-en-mouvement

    Pour la dernière mercredinale de la saison, nous parlerons de ceux qui ont un rôle écologique de prime importance : les arbres. Neutralisateurs de climat, apportant la fraîcheur, hôtes de biodiversité, apaisant les esprits et les corps, et bien d’autres apports encore.

    les arbres, c’est la thématique du dernier numéro de Bruxelles en Mouvement et pour en parler j’aurai le plaisir d’accueillir Stéphanie D’Haenens, Chloé Deligne et Amandine Tiberghien

    Playlist :

    All the world is green, Camille O’Sullivan La princesse arabe, Claire Diterzi Que Son Aüros, Cocanha A Child’s Question, August, PJ Harvey Valsa, Dom La Nena So We Won’t Forget, Khruangbin Par ta petite tête, Signal Faible T’es donné, Lifestolz Clémence en vacances, Anne (...)

    #lutte #biodiversité #défense #citoyens #combat #lutte,biodiversité,défense,arbres,citoyens,combat
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/arbres-bruxelles-en-mouvement_16230__1.mp3

  • « Interdit aux #nomades et aux chiens » : le quotidien de l’#antitsiganisme : épisode 1/4 du podcast Dans l’ombre de l’antitsiganisme
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/interdit-aux-nomades-et-aux-chiens-1889485

    #podcast #serie
    #gitans #bohémiens #manouches

    Pour commencer, il faut peut-être prendre conscience de ce qu’est l’antitsiganisme et surtout de ce que ça signifie de le vivre au quotidien. Des #Voyageurs, souvent militants associatifs, nous mettent à plat ce concept et l’impact direct qu’il a sur leur vie.

    Cet épisode propose des récits croisés de la façon dont ils et elles sont confrontés au quotidien à cet antitsiganisme, qui est aussi souvent administratif, ainsi que des préjugés auxquels ils et elles font face. Dylan Schutt, témoigne ainsi, comment dès son premier jour d’école, il a pris conscience des préjugés existants envers les Voyageurs : “Les autres enfants étaient un peu distants avec moi, j’ai eu des remarques comme quoi je sentais mauvais, les enfants disaient qu’ils ne voulaient pas me toucher parce que j’étais sale, ça m’a suivi toute ma scolarité”. Et puis il raconte un drame marquant : “Une personne a tué mon grand-oncle parce qu’il était nomade, elle a pris huit ans de prison. Sauf qu’avec les remises de peine, elle a fait à peine trois ans, alors que mon grand-oncle a été tué devant ses deux enfants. À l’époque, on avait fait des manifestations, c’était en 2009, mais n’a pas changé grand-chose en fait”.

    En parallèle, en remontant le cours du temps avec des historiennes et des historiens on tente de comprendre la façon dont les clichés se sont ancrés dans les têtes et dans le paysage.

    L’historien Ilsen About revient, par exemple, sur ce cliché qui veut qu’un Voyageur soit forcément un voleur et qui, malheureusement, persiste encore aujourd’hui : “L’itinérance est vue comme étant forcément coupable, car elle serait guidée par des objectifs irréguliers, illégaux de dépossession par le vol, par le brigandage. On a un glissement entre la mobilité, la criminalité itinérante et la question du vol. Et puis, de l’autre côté, il y a la mythologie de la mendicité. Les occurrences qui associent les Roms à la mendicité sont extrêmement nombreuses et la mendicité est souvent associée dans les esprits à la question du vol, à la ruse, à une dépossession déguisée.”

    Alors, en fabriquant cette série, en écoutant les récits des unes et des autres, la violence du rejet auxquels ils et elles font face et les embuches inventées par l’administration, plusieurs fois on s’est dit que c’était trop, que les gens n’allaient pas nous croire.

    Saimir Mile, militant et fondateur de la Vois des Roms, évoque ce racisme séculaire et dresse un constat qui est lui aussi terrible quant à ce racisme particulier : “Il faut combattre les préjugés et se faire connaître ne sert pas à grand-chose. Il faut aller au-delà de ça, il faut vraiment dénoncer ce racisme qui est omniprésent, qui est très ancien, très populaire. C’est la dernière forme de racisme acceptable en fait”.

    Et pourtant, paradoxalement, on a beaucoup ri pendant les enregistrements, ri des blagues corrosives de ceux et celles à qui on tendait le micro, emportés par l’humour noir et féroce ou l’ironie constante de nos interlocuteurs et puis, au bout d’un moment ça ne nous a plus fait rire du tout.

    Un documentaire de Perrine Kervran, réalisé par Gaël Gillon.
    Avec :

    Ilsen About, historien,
    #William_Acker, délégué général de l’association nationale des gens du voyage citoyens,
    Henriette Asseo, historienne,
    Saimir Mile, militant et fondateur de la Voix des Rroms,
    Emile Scheitz, fondateur de l’association familiale des gens du voyage d’ile de France,
    Dylan Schutt, militant pour la Voix des #Rroms.

    Merci à Lény Mauduit de la médiathèque Mateo Maximoff.

    Prise de son et mixage Florent Layani .
    Bibliographie :

    Lise Foisneau, Les Nomades face à la guerre (1939-1946), Klincksieck, 2022
    Lise Foisneau , Kumpania vivre et resister en pays #gadjo , éditions Wildproject, 2023
    Henriette Asseo , Les #Tsiganes, une destinée européenne , coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 218), Gallimard, 1994, réédition en 2006
    Henriette Asseo, De la « science raciale » aux camps. Les Tsiganes en Europe sous le régime nazi, Éditions du Centre régional de documentation pédagogique de Paris (CRDP Paris), université Paris-Descartes, 1996
    William Acker , Où sont les gens du voyage , éditions du commun, 2021
    Ilsen About , Présence tsigane , éditions du cavalier bleu, 2018
    Theophile Leroy , L’internement des nomades une histoire française , Mémorial de la Shoah, 2019
    Raymond Gurème , Isabelle Ligner , Interdit aux nomades , Calmann Levy, 20&1
    Françoise Dallemagne , Julia Ferloni , Alina Maggiore , Anna Mirga-Kruszelnicka et Jonah Steinberg , BARVALO / Roms, Sinti, Gitans, Manouches, Voyageurs... , Muceum, 2023

    Liens :

    Plate-forme européenne en ligne contre l’antitsiganisme.
    A persisting concern : anti-Gypsyism as a barrier to Roma inclusion. Rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, 2018.
    Antitsiganisme, texte de référence, publié sous les auspices de l’Alliance contre l’antitsiganisme en août 2019.
    Pourquoi les Roms subissent exclusion et discrimination : article d’Aidan McGarry paru dans Slate en mars 2019.
    Un racisme méconnu : l’antitsiganisme, par Leonardo Piasere, in Dadarivista, n°2, décembre 2013.
    Grégoire Cousin, Julie Lacaze : L’éternel retour ; l’antitsiganisme politique. In Communications, n°107, 2020.
    Film - Les Rochers de la Honte, 2023
    Exposition Barvalo, Roms, Sinti, Manouches, Gitans, Voyageurs... Mucem, J4— Niveau 2 | Du mercredi 10 mai 2023 au lundi 4 septembre 2023
    Médiathèque Matéo Maximoff
    ANGVC - Association nationale des #gens_du_voyage #citoyens ...
    Association - La voix des Rroms

    #Sciences et #Savoirs
    #Histoire
    #Documentaire_radiophonique
    #Documentaires de #société

    L’équipe

    Perrine Kervran
    Perrine Kervran
    Production
    Maryvonne Abolivier
    Collaboration
    Anahi Morales
    Collaboration
    Annelise Signoret
    Collaboration
    Gaël Gillon
    Réalisation

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    #LSD, la série documentaire
    "Interdit aux nomades et aux chiens" : le quotidien de l’antitsiganisme

  • Citizen4Science sur Twitter :

    “⏭️WEAR & REUSE A MASK 😷

    Lavez, réutilisez les #masques chirurgicaux, c’est efficace et écologique, jusqu’à 10 passages machine

    Bravo CHU_Grenoble pour cette étude !

    Des économies pour les #citoyens, et sur les 400 000 tonnes de déchets/an

    cc @AFNOR” / Twitter
    https://twitter.com/Citizen4Sci/status/1450053062400303106

    Reuse of medical face masks in domestic and community settings without sacrificing safety: Ecological and economical lessons from the Covid-19 pandemic - PubMed
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34600007

    The type IIR polypropylene medical masks can be washed up to 10 times, washed 5 times and autoclaved 5 times, or washed then sterilized with radiations or ethylene oxide, without any degradation of their filtration or breathability properties.

    • Cool… plus d’un an après :
      https://seenthis.net/messages/879404

      C’est quand même dommage de confirmer cela un an et demi plus tard, après des milliards de jetage et, j’en ai bien peur, après une éducation, une habitude désormais tenace de considérer comme devant absolument être à jeter ensuite les masques chirurgicaux (à peu près personne au monde ne jette les masques « en tissu » qui ne protègent de rien et ne suivent aucune vraie norme de filtrage, alors que des masques chirurgicaux yen a partout dans les poubelles + directement par terre en ville comme les mégots). Mais le temps de la science, des études, etc, ok (mais quand même).

      Le seul moyen désormais serait d’avoir une campagne massive, télé + radio + affichage public, disant qu’il faut laver les masques et ne pas les jeter direct. Mais ça m’étonnerait qu’il y aura ça. Et donc ça continuera comme actuellement maintenant que l’habitude est prise.

      #jetable #écologie

    • J’exagère un peu : l’afnor a normalisé par le bas et promu ces masques pour les raisons que l’on sait : 1) il n’y avait plus assez de masques chirurgicaux au départ pour la population entière et donc ça a été priorisé pour les personnels de santé (ce qui prouve donc que c’est bien plus protecteur) et 2) ils n’avaient jamais testé le pouvoir filtrant des masques chirurgicaux après lavage. Et donc promouvoir des masques moins bien a été leur méthode pour que les gens trouvent et portent plus souvent des masques.

      Les masques grand public (et attention seulement ceux clairement marqué de « catégorie 1 ») filtrent maximum à 90% les petites particules < 10µ, alors que les masques chirurgicaux c’est 98% et en plus sont majoritairement bien mieux collés au visage (et 100% avec pince nez), ce qui fait une très grosse différence. Ces masques ont été promu, non pas parce qu’ils protégeaient bien, mais parce que pénurie de masques chirurgicaux qui suivaient vraiment une norme plus drastique (ce pourquoi ils sont utilisés par les soignants). Mais maintenant qu’on peut aussi les laver…

      En revanche quand on reste vraiment longtemps dans un lieu fermé (donc forte accumulation d’aérosols dans l’air), ou qu’il s’agit d’un lieu mal aéré, alors seuls les FFP2/N95 filtrent vraiment les encore plus petites particules < 1µ.

  • Loi SRU : quand l’implication citoyenne permet une loi audacieuse
    https://metropolitiques.eu/Loi-SRU-quand-l-implication-citoyenne-permet-une-loi-audacieuse.html

    La loi SRU de 2000 a fêté ses 20 ans il y a peu. Francis Rol-Tanguy et Laurent Sablic reviennent sur l’élaboration de ce texte emblématique du gouvernement de Lionel Jospin né d’une #concertation inédite associant habitants, élus et hauts fonctionnaires. Entretien avec Francis Rol-Tanguy et Laurent Sablic, réalisé par Fabien Desage, avec l’aide de Frédéric Gilli, le 10 février 2021 par visioconférence. Francis Rol-Tanguy, alors directeur de cabinet de Jean-Claude Gayssot, ministre qui fut le porteur de la #Entretiens

    / loi SRU (solidarité et renouvellement urbains), #débat, #participation, concertation, #citoyens, #consultation, #aménagement, (...)

    #loi_SRU_solidarité_et_renouvellement_urbains_ #urbanisme
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-roltanguy-sablic.pdf

  • Libérez l’« Ocean Viking » et les autres navires humanitaires

    Les maires de #Montpellier et de #Palerme lancent un #appel pour que le navire de #SOS_Méditerranée détenu en Sicile soit libéré, et que les opérations en Méditerranée centrale puissent reprendre.

    Nous, maires des #villes_méditerranéennes jumelées de Montpellier et Palerme, confrontés à la #crise_humanitaire majeure qui a transformé la #mer_Méditerranée en cimetière ces dernières années, sommes indignés par la #détention_administrative du navire humanitaire #Ocean Viking de SOS Méditerranée depuis le 22 juillet en Sicile.

    Cette détention vient s’ajouter à celle de trois autres #navires_humanitaires depuis le mois d’avril. A chaque fois les autorités maritimes italiennes invoquent des « #irrégularités_techniques_et_opérationnelles » et de prétendus motifs de #sécurité à bord des navires. Pourtant, malgré le harcèlement exercé à l’encontre de leurs navires, ces #ONG de sauvetage en mer opèrent depuis plusieurs années en toute transparence et en coordination avec les autorités maritimes compétentes qui les soumettent très régulièrement au contrôle des autorités portuaires.

    Ces dernières années, les ONG civiles de sauvetage en mer ont secouru des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants en danger de mort imminente, comblant un #vide mortel laissé par les Etats européens en Méditerranée.

    Alors que les sauveteurs sont empêchés de mener leur mission vitale de sauvetage, de nouveaux naufrages, de nouveaux morts sont à prévoir aux portes de l’Europe.

    Est-ce là le prix à payer pour l’#irresponsabilité et la #défaillance des Etats européens ? En tant que #maires, #citoyens méditerranéens et européens, nous le refusons et dénonçons ces politiques délétères !

    Nous demandons la levée immédiate des mesures de détention qui touchent l’Ocean Viking et tous les navires de sauvetage, pour une reprise immédiate des opérations en Méditerranée centrale !

    Nous appelons tous les citoyens à signer la pétition demandant aux autorités maritimes italiennes la libération du navire.

    https://www.liberation.fr/debats/2020/08/28/liberez-l-ocean-viking-et-les-autres-navires-humanitaires_1797888

    #asile #migrations #réfugiés #villes-refuge #Méditerranée #sauvetage #indignation #Michael_Delafosse #Leoluca_Orlando #géographie_du_vide #géographie_du_plein

    –—

    Ajouté à la métaliste sur les villes-refuge :
    https://seenthis.net/messages/759145

  • Dominique Rousseau : « Pour déconfiner la France politiquement, il faut reconnaître la #compétence des #citoyens »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/06/23/dominique-rousseau-pour-deconfiner-la-france-politiquement-il-faut-reconnait

    Pour « abolir la monarchie sous sa forme républicaine », le juriste propose, dans une tribune au « Monde », de supprimer le Conseil d’Etat, de créer, à côté des deux chambres, une assemblée des citoyens dotée d’un pouvoir délibératif, d’avoir un président qui préside et un premier ministre qui gouverne.

  • L’érosion du littoral a des causes humaines et non humaines. Mais comment sensibiliser les citoyens et les politiques à ce phénomène ? Diffusé avec CNRS Images #environnement #écologie #océans #littoral #citoyens

    https://sms.hypotheses.org/20242

    Les chercheurs le répètent depuis longtemps : le littoral s’érode inexorablement sous l’effet conjugué de causes diverses, « humaines » et « non-humaines ». Avec ses 5850 km de côtes, la France métropolitaine est malheureusement « très » concernée, puisque 27% de ses côtes sont en érosion. En outre, la vulnérabilité de ces zones, qui s’accroît au fil du temps, est devenue particulièrement inquiétante ces dernières années.

    Avec une partie croissante de la population française – mais aussi mondiale – qui vit sur le littoral ou à moins de 25 km, les interrogations se multiplient, bien au-delà des seuls problèmes – au demeurant bien réels – d’érosion et de recul des côtes. En fait, ce sont des questions sociétales majeures qui sont désormais posées.

    Le film Entre mer et terre se propose de sensibiliser des publics larges à ces interrogations complexes, notamment à travers les paroles de chercheurs relevant de plusieurs disciplines, mais aussi d’experts, d’élus, de citoyens (...)

  • US citizens in Lebanon decline repatriation offer, saying it’s ’safer’ in Beirut- CNN

    After Lebanon closed its borders on March 19 to stem the spread of the global pandemic, she began furnishing her rooftop terrace. Her time in Beirut, she realized, would be indefinite. “I made that decision for a combination of personal reasons and calculations about the virus that we’re all making,” says Fuglei. “I think that I am probably safer here.”

    #Covid19#Liban#CitoyensAmericains#Expatriés#migrant#santé#migration

    https://edition.cnn.com/2020/04/09/middleeast/us-citizens-lebanon-coronavirus-intl/index.html

  • EU net migration continues to decline as UK heads towards the general election, but impact of manifesto promises on migration can’t be predicted

    Today’s data from the Office for National Statistics (ONS) (https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/populationandmigration/internationalmigration/bulletins/migrationstatisticsquarterlyreport/november2019) show that EU net migration had continued to decline, reaching the lowest level since before EU enlargement, as the UK heads towards the general election, the Migration Observatory at the University of Oxford said today.

    Today’s data suggest that net migration of EU citizens in the year ending June 2019 was 48,000, 78% below the pre-referendum peak of 218,000 in 2015. In separate population estimates also published today, Poland lost its place as the top country of birth for migrants living in the UK (although the difference between Poland, at 827,000 residents in YE June 2019, was not statistically different for figures from India, at 837,000).

    Non-EU net migration was broadly stable at 229,000 in the year ending June 2019, after steady increases since 2013. This makes non-EU considerably higher than EU net migration, although the precise contribution of EU vs. non-EU to the total remains uncertain due to problems identified in the data (see editor’s notes, below).

    Madeleine Sumption, Director of the Migration Observatory at the University of Oxford said: “EU net migration has fallen dramatically since before the referendum, and is now at its lowest level since before EU enlargement. The reasons for this will include things like the lower value of the pound making the UK less attractive, improving economic prospects in EU countries of origin, and potentially the political uncertainty of the prolonged Brexit process.”

    There has been much discussion of migration policies outlined by the main political parties as the general election approaches. The Conservatives and the Brexit party have committed to ending free movement and introducing an “Australian style” points based system, the features of which are yet to be announced; Labour has signalled that it would consider free movement as part of a negotiations on the future UK-EU relationship, while the Liberal Democrats have promised to end the Brexit process and maintain free movement.

    Sumption added: “What will happen to migration in the coming years is highly uncertain, regardless of which party is power. It’s easy to imagine that migration policies are the only things that affect migration, but in reality, policies act more like a filter than a tap. The state of the economy, demand for workers by UK employers, conditions in countries of origin can have a big impact on migration, in some cases even more than changes in policy. That’s one reason why we’ve seen such a big drop in EU migration since 2016, despite the fact that policy has not yet changed at all.”

    Currently, the relatively low levels of EU net migration mean that restricting free movement now would be expected to have a much smaller impact on overall migration levels than it would have done in the past. However, this will not always be the case. EU migration has fluctuated up and down over time, and there is no reason to assume this would not continue to happen if the UK were to maintain free movement in the future. Recently revised ONS figures suggest that EU net migration made up a majority of the total from YE June 2013 to YE June 2016.

    https://migrationobservatory.ox.ac.uk/press/eu-net-migration-continues-to-decline-as-uk-heads-towards
    #migrations #Brexit #UK #Angleterre #statistiques #chiffres #citoyens_européens #migrants_européens

  • The Conversation | Contrairement aux idées reçues, l’accueil des réfugiés a suscité un élan citoyen en Europe
    https://asile.ch/2019/10/14/the-conversation

    Dans cet article, The Conversation, démontre que l’accueil des réfugiés a suscité un élan citoyen en Europe, et ce, contrairement aux idées reçues et que des actions collectives spontanées initiées par des volontaires non-politisés peuvent aboutir à des actions ayant un impact sur les structures politiques et les opinions publiques. Dans son ouvrage à paraitre, […]

  • ’Where do I go ?’ EU citizens face legal limbo after decades in Britain

    Anna Amato was just two when she moved to Britain from Italy with her parents 55 years ago.

    She has lived in Britain ever since, attending school and university, working in a variety of jobs, and paying taxes. She has always lived in the city of Bristol in the west of England, marrying a British husband and raising two British children.

    Like thousands of European Union nationals who have made Britain their home after living in the country for decades, Amato always assumed she had earned the legal right to settle permanently.

    But the government didn’t agree. The interior ministry rejected her request for permanent residency last year, saying she did not have enough evidence to document her status.

    She was devastated.

    “You are in your country, it is a democracy, all of a sudden you are told after this time no one knows what is going to happen to you,” Amato, 57, told Reuters. “Where do I go? It is really, really scary.”

    Amato is one of a growing number of EU nationals denied the right to live indefinitely in Britain ahead of the country’s departure from the bloc, currently scheduled for October 31.

    For decades, Britain’s membership of the EU has guaranteed the bloc’s citizens the right to live and work in the country. But as Britain prepares to sever ties with Brussels after 46 years, EU citizens must apply for a new legal lifeline to remain, known as settled status.

    Under the government’s plans, EU citizens who can prove they have lived continuously in Britain for five years will be granted settled status, giving them the same rights to work, study and benefits they currently hold.

    But Reuters has spoken to six EU nationals, including a top French chef, who have been refused settled status, even though they should automatically qualify through continuous residency.

    Many EU nationals are concerned they could lose the right to free healthcare or employment. Others are worried about how they will prove they have the right to return if they travel abroad.

    The fate of EU migrants has been thrown further into confusion by the government’s announcement this month that their automatic right to live and work in Britain will end abruptly - and sooner than expected - in the event of a no-deal Brexit.
    ‘SO INSULTING’

    The problems facing EU nationals asked to suddenly prove their status mirrors the Windrush scandal, in which British citizens of Caribbean origin were denied rights despite living lawfully in the country for decades. Some lost jobs, others were wrongly deported.

    Virendra Sharma, a lawmaker in the opposition Labour Party and a supporter of the pro-EU Best for Britain campaign group, said Amato’s case was a sign the government is ill-prepared for such a drastic overhaul of the immigration system.

    “Anna’s story is a tragic one,” he said. “How can somebody who has given so much of their life to the UK, who went to school here and got married here, have their existence in this country wiped? I think most people would say that can’t be right.”

    Amato, who speaks with a soft Bristol accent, began trying to unravel her immigration status in 2017. It was a year after Britain voted to leave the EU and the government was promising to tighten immigration rules for the bloc’s citizens. She spent about three months compiling documents to apply for settled status. They included tax returns, bank statements, her qualifications and social security number, known in Britain as a national insurance number.

    In a career spanning almost 40 years, Amato ran a pizza takeaway for almost 20 years and also worked as a personal assistant and counsellor. Amato, who says she’s apolitical, estimates she has paid more than half a million pounds ($615,000) in taxes.

    By the time she had finished collecting documents she filled a box, which was so heavy it cost her 35 pounds to post.

    But the interior ministry refused her application saying she had “failed to show you have a permanent right of residence in the UK,” according to a letter seen by Reuters.

    Amato then made a series of frantic calls to the ministry and sent almost a dozen emails complaining there had been a mistake. The government so far refused to change its decision.

    In one email which particularly riles Amato, a government official told her she had failed to prove herself as, “a qualified person either as a worker, a self-employed person, a student, a jobseeker, or a self-sufficient person”. “It is so insulting,” she said, wiping away tears. “You know we all need a basic need to feel a sense of belonging, wherever we are.”

    “All of a sudden, they snatch it away from you. You become unstable. It gives you anxiety, stress, you know it affects every aspect of your life. It is so upsetting,” she said.

    The interior ministry said Amato had not reapplied under its EU Settlement Scheme and that it had told her where to get assistance with the process.

    The government launched its EU Settlement Scheme for registering EU citizens in January this year.
    ‘PAINFUL AND EMBARRASSING’

    The status of British and EU nationals living in each other’s territories has been one of the most important issues in Brexit talks, which have dragged on for the past three years.

    Both sides have promised to ensure settled citizens do not lose any rights.

    In his first statement to parliament after becoming prime minister in July, Boris Johnson said he wanted to thank EU citizens living in Britain for their contribution and promised to ensure they could remain after Brexit.

    But Daniel Hannan, a prominent Brexit supporter and Conservative lawmaker in the European Parliament, has called on the government to do more, saying he had been contacted by EU nationals in his constituency denied long-term residency.

    “This is a breach of the assurances I and other Leavers gave during the referendum,” he said. “Please help sort this out.”

    Until recently, the government had been advising the estimated 3.5 million EU citizens living in Britain that they had until December 2020 to register to retain their rights. So far, only about 1 million people have applied.

    Richard Bertinet, a renowned French chef who has lived in Britain for the past 31 years, was denied settled status after applying earlier this month with the help of his British wife, a former lawyer.

    Bertinet, who has written two award-winning cookbooks, appeared on cookery television programmes and set up a bakery that supplies upmarket supermarket chain Waitrose, said he had only been granted pre-settled status.

    The ministry gave him the right to stay until 2024, when he will need to reapply for settled status.

    “It is painful and embarrassing,” he told Reuters. “I have spent more time in my life in this country than in France.”

    Bertinet said he fears more for vulnerable people, such as those who speak poor English or the elderly.

    “There are going to be a lot of tears for a lot of people.”

    The interior ministry said in response to a request for comment that it has been in touch with Bertinet to help him provide evidence to be granted settled status.But others may not be so fortunate. It can be particularly difficult to prove residency for stay-at-home parents or carers even if they have lived in Britain for years.

    Amato says she is not sure she will apply again to confirm her residency status - and will just deal with the consequences.

    She could apply for citizenship through her British husband. But she’s offended by the idea of having to sit an English and history test and paying more than a thousand pounds to get citizenship after living in Britain for over half a century.

    “I resent the fact I have to apply for settlement in my own country. If I apply again, I am enabling the system,” she said. “What is next? A badge, branding?”

    Amato says her Italian father, who had dementia in later life and died in March, would be upset at how EU migrants are being treated. He moved his family to Britain to work in a factory making washing machines in 1964, a time when Britain was looking abroad for workers.

    “He loved the UK because he thought it was a fair and decent nation. He was proud to be here,” she said. “I feel betrayed.”

    https://uk.reuters.com/article/uk-britain-eu-immigration-insight/where-do-i-go-eu-citizens-face-legal-limbo-after-decades-in-britain-idUK
    #citoyens_européens #UK #Angleterre #limbe #limbe_législatif #brexit

    Ajouté à la métaliste sur les conséquences du Brexit sur les citoyens européens vivant en UK :
    https://seenthis.net/messages/784126

    • How EU families in Britain are coping with Brexit uncertainty

      Mirela left Croatia in 1991 because of the civil war in Yugoslavia. Her husband Frank grew up in the Republic of Ireland. Both are worried Brexit has left a deep scar through British society, one that it will take years to heal. They also worry about the impact of Brexit on their mixed-nationality families and how to mitigate it.

      “It is a smart option to get as many passports as you can,” Mirela, who holds a passport from the newest EU member state, Croatia, told our team. For Frank, an Irish national, his Republic of Ireland passport is the best to have under current circumstances due to the additional arrangements between the Republic of Ireland and the UK regarding the status of their citizens.

      Mirela, who has seen how quickly a country can implode and how rapidly the value of a passport can change, is not persuaded. “Things can change quickly,” She says.

      These comments are a snapshot of the many, often animated and tense, conversations EU families have had since June 2016.

      Boris Johnson, the British prime minister, recently said the chances of a Brexit deal are now “touch and go”, having previously said the odds of a no-deal Brexit were “a million to one”. This has reopened the debate around the protections provided by the “EU settled status” arrangement, further igniting EU citizens’ anxieties and moving more people towards applying for a British passport via naturalisation.

      The latest Home Office immigration statistics released in August show that since March 2019, when the scheme was officially launched after a pilot phase, more than a million EU nationals have applied for “EU settled status” which allows them to continue living in the UK after Brexit.

      Data also reveal that the share of British citizenship applications by EU nationals has increased from 4% in 2007 to 30% in June 2019. At the time of the 2016 EU referendum, applications by EU citizens accounted for 12% of the total.

      Our study – EU families and Eurochildren in Brexiting Britain – shows that for some EU citizens, the result of the EU referendum has meant a sudden and even shocking realisation of the fragility of their legal position in the UK. Others, instead, had already encountered the UK government’s “hostile environment” and experienced being at the receiving end of the virulent anti-immigration rhetoric of some British newspapers.

      Indeed, research shows that Polish and other Central and Eastern EU nationals in the UK have felt negatively targeted by British populist media since much before the June 2016 EU referendum. This might explain why, similarly to Romanian citizens, they began to apply in sizeable numbers for British citizenship even before the referendum and are currently the two main countries of origin of citizenship applicants, followed by Italians, Germans and French.

      Given the above, it’s unsurprising, therefore, that while the increase in applications for British citizenship from citizens of so-called “old member states” (EU14) (Austria, Belgium, Denmark, Finland, France, Germany, Greece, Republic of Ireland, Italy, Luxembourg, the Netherlands, Portugal, Spain and Sweden) has been steeper since June 2016, the increase among citizens of “new member states” – divided into EU8 (Czech Republic, Estonia, Hungary, Latvia, Lithuania, Poland, Slovakia, Slovenia) and EU2 (Romania, Bulgaria), according to their date of accession to the EU – began earlier.

      In 2013, 47% of all British citizenship applications by EU citizens came from EU8 nationals, 27% from EU2 nationals, and 25% from EU14 nationals. By contrast, in 2019, EU14 citizens accounted for 51% of all EU applications, with the EU8 accounting for 30%, and the EU2 18%.

      Newspaper reports often take this as evidence of EU nationals racing to secure their status in the UK. But there are an estimated 3.7m EU nationals in the UK, and only one third has so far applied for settled status and 130,000 for citizenship since the EU referendum.

      Our findings have highlighted how some EU citizens, particularly children, risk falling through the cracks of the settled status registration process and, as a consequence, may encounter insurmountable obstacles to later accessing citizenship.
      A hard decision

      There are a range of economic, social and legal considerations, including fees, eligibility restrictions, and the right to dual nationality that may preclude EU nationals from applying for citizenship. We also found that for those in the position to do it, it is rarely a decision that is taken lightly. Many going through the process feel like the decision has been forced upon them by circumstances, and ultimately decided to apply with family and the future of their children at the forefront of their minds.

      Family composition, in terms of the countries of birth of both parents and children, also plays a role in the decision-making process. We found that in mixed nationality families, including those with a UK-born partner, leaving the UK and “going home” is a rarely a realistic option and that naturalisation becomes the only viable way of keeping the family safe and together.

      We also found that attitudes towards naturalisation vary significantly among EU nationals. Better off and more educated EU nationals, for example, are more reluctant to apply to become British, on ideological and political grounds. Among EU14 nationals this response to naturalisation was more frequent.

      Others, like Mirela, take a more pragmatic approach to acquiring a British passport, particularly those who have previously experienced the constraints and difficulties of visa restrictions and come from countries with lower trust in state institutions and the rule of law (for example, Romania and Bulgaria).

      The outcome of the EU referendum is tearing some EU families apart, uprooting children and parents, spreading them across borders, and forcing families to reconsider their future in the UK. Under these circumstances, becoming a British citizen is often a defensive move – for those who can afford the £1,349 per person application fee – and a way for them to “take back control” over their lives after years of uncertainty.

      https://theconversation.com/how-eu-families-in-britain-are-coping-with-brexit-uncertainty-12265

  • #Grève dans les #92 - Le #facteur n’est pas passé | FUMIGENE MAG
    http://www.fumigene.org/2018/06/06/greve-dans-les-92-le-facteur-nest-pas-passe
    #PTT #postes #poste #la_poste

    texte partagé par collectif oeil sur FB :

    Ce dimanche 16 juin 2019 à 6h, 7 policiers ont sonné à la porte de chez Leo Ks, #photographe et #vidéaste, membre du Collectif OEIL, pour l’interpeller.

    Il a été menotté et emmené en garde à vue au commissariat du XVe arrondissement de Paris. Lors de son interrogatoire, la police lui a reproché des faits de « dégradations au siège de la Poste ». il a été libéré le jour même, un peu avant 20h.

    Vendredi 14 juin, les grévistes de la Poste, en grève depuis 15 mois dans les Hauts-de-Seine, ont occupé le siège de leur entreprise. Par cette action, les postier.es en grève voulaient une nouvelle fois interpeller les cadres de l’entreprise afin de mettre en place de vraies négociations et faire signer le protocole de fin de conflit.

    Leo Ks et NnoMan ont suivi l’action, pour la documenter de l’intérieur, afin de réaliser un reportage photo et vidéo.

    Ils n’ont commis et n’ont été témoins d’aucune dégradation de la part des grévistes.

    Lors de cette action, la police a tenté à plusieurs reprises d’empêcher Leo Ks et NnoMan de filmer ; avant de les retenir plus d’une heure à l’écart, surveillés par deux agents de la #BAC.

    Pendant ce temps, une unité d’intervention procédait à l’évacuation des grévistes, en fracassant la porte à coups de bélier et de masse.

    Ce dimanche matin, le syndicaliste Gaël Quirante, a été lui aussi réveillé par la police puis placé en garde à vue, à la sûreté territoriale.

    La police s’est également rendue chez deux autres postiers (qui n’étaient pas chez eux) et ont placé une sympathisante en garde à vue, elle aussi dans le commissariat du XVe.

    Ces #arrestations, au petit matin, avec de nombreux effectifs de police, chez des grévistes, chez une citoyenne, chez un photographe qui donne la parole à cette lutte, est une nouvelle attaque contre le #mouvement_social, contre celles et ceux qui se révoltent pour leurs droits, et contre la presse indépendante.

    Par ces attaques, ce sont non seulement les #journalistes qui sont visés ; c’est l’ensemble du mouvement qui est pris pour cible avec une volonté claire de criminaliser les luttes sociales et syndicales.

    Nous condamnons ces arrestations, que ce soit à l’encontre de notre collègue et ami, ou à l’encontre de tous les autres, de ceux qui luttent pour leurs droits et pour le maintien de #services_publics pour tous les #citoyens de ce pays.

    Nous espérons la libération immédiate de #Gaël_Quirante ainsi que l’arrêt des #poursuites contre les #grévistes.

    Nous ne baisserons ni les yeux, ni les objectifs de nos appareils photo !

    #Collectif_OEIL.
    #fumigene_le_mag
    #criminalisation_mouvements_sociaux
    #liberté_de_la_presse

    Pitinome
    NnoMan
    Leo Ks
    Maxwell Aurélien James

  • Des « gilets jaunes » s’essayent à la démocratie délibérative, pour sortir de la nasse
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160619/des-gilets-jaunes-s-essayent-la-democratie-deliberative-pour-sortir-de-la-

    Depuis la mi-juin, des assemblées délibératives rassemblent « gilets jaunes » et sympathisants du mouvement, de manière simultanée, dans plusieurs villes de France. Ils réfléchissent ensemble à la rédaction de « propositions de loi citoyennes ». Une manière d’entretenir « un petit bouillonnement » démocratique et de réunir les multiples groupes locaux encore vaillants, isolés par la décrue des manifestations.

    #INSTITUTIONS #citoyens,_gilets_jaunes,_démocratie,_assemblées

  • Écoutons encore une fois Servan* :

    “(...) Quand vous aurez ainsi formé la chaîne des #idées dans la tête de vos #citoyens, vous pourrez alors vous vanter de les conduire et d’être leurs #maîtres. Un #despote #imbécile peut contraindre des #esclaves avec des #chaînes de fer ; mais un vrai #politique les lie bien plus fortement par la chaîne de leurs propres idées ; c’est au plan fixe de la #raison qu’il en attache le premier bout ; lien d’autant plus fort que nous en ignorons la texture et que nous le croyons notre ouvrage ; le désespoir et le temps rongent les liens de fer et d’acier, mais il ne peut rien contre l’union habituelle des idées, il ne fait que la resserrer davantage ; et sur les molles fibres du cerveau est fondée la base inébranlable des plus fermes #Empires”.

    * JM Servan, Discours sur l’administration et la justice criminelle 1767, p. 35.

    #MICHEL_FOUCAULT (Surveiller et punir, p. 105, collection Bibliothèque des histoires, Gallimard, 1975)

    • J’aime bien comment la ville de Lyon, premier pollueur lumineux, qui a cru bon de « décorer » son centre ville avec de la lumière et d’en faire en fête, retourne sa veste en se hissant lanceur d’alerte anti pollution lumineuse.

      La règle du "juste ce dont tu as besoin" n’est pas encore dans tous les esprits.
      Alors de là à passer en dessous des besoins, on est loin.

      Et je signe des permis de construire le long des voies vertes et bleues.
      Et je m’installe un projecteur ou un globe d’éclairage public…
      Franchement, portez des lunettes de vision nocturne, vous tuerez moins d’oiseaux.

  • En finir avec « l’autre #Europe »
    https://lemediapresse.fr/europe/en-finir-avec-lautre-europe

    Dans cette tribune publiée par Le Média Presse, Ramzi Kebaïli, membre du collectif « Citoyens Souverains » et auteur de l’ouvrage « Quittons l’Europe ! Pour une souveraineté populaire et inclusive », pointe les failles de l’idéal européen et se fait l’avocat d’une démarche véritablement internationaliste.

    #Citoyens_Souverains #Frexit #UE #Union_Européenne

  • Débat : « L’emmurement du monde disloque de l’intérieur les #sociétés »
    http://theconversation.com/debat-lemmurement-du-monde-disloque-de-linterieur-les-societes-1103

    ... la #murophilie actuelle revêt trois #dangers inédits. Elle introduit une disjonction potentiellement explosive entre, d’une part, une intégration forcenée de la planète dans les domaines de la #finance, du commerce, de la technologie, du sport, des loisirs, de la culture matérielle ou spirituelle, et, d’autre part, le #cloisonnement de plus en plus coercitif, voire militarisé, du marché international de la force de #travail et de la circulation des personnes.

    S’imaginer que la majorité de l’humanité va rester sur le seuil du magasin de la #globalisation, qu’on lui interdit de franchir, sans défoncer sa porte et faire voler en éclat sa vitrine relève de l’irénisme.

    En deuxième lieu, l’#endiguement des #barbares corrompt de l’intérieur la #cité qu’il prétend protéger. Il implique des régimes juridiques dérogatoires au détriment des étrangers, assimilés à des #ennemis. Ces législations progressivement s’étendent aux #citoyens eux-mêmes, instaurent des états d’exception qui deviennent des États d’exception, et banalisent une abjection d’État, laquelle s’institutionnalise en États d’#abjection.

    Au nom de la lutte contre le #terrorisme et l’#immigration clandestine, les #libertés publiques sont de plus en plus menacées dans les pays occidentaux ; le #droit d’asile et le droit de la mer sont bafoués ; la #politique de refoulement de l’#Union_européenne provoque chaque année plus de morts en #Méditerranée et dans le #Sahara que trois décennies de guerre civile en Irlande du Nord ; les #États-Unis séparent les enfants de leurs parents en attendant la construction de la barrière anti-latinos sur leur frontière avec le #Mexique ; #Israël a perdu toute mesure dans le containment des Palestiniens ou l’expulsion des Africains. Or, cet État d’abjection reçoit l’onction du suffrage universel et peut se réclamer d’une #légitimité démocratique. Avec et derrière les #murs prospère la « #servitude_volontaire ».

    Enfin, l’emmurement du monde disloque de l’intérieur les sociétés. Il privatise l’espace public et la ville elle-même. Il externalise les frontières des États les plus puissants au sein d’autres États dépendants, à l’instar de l’Union européenne au Sahel, et éventre leur #souveraineté.

    Il recourt à la #biométrie qui le rend invisible, et son immatérialité segmente à l’infini la cité. Dans la Chine orwellienne d’aujourd’hui, par rapport à laquelle le totalitarisme maoïste prend des airs de passoire, chaque escalier mécanique, chaque carrefour, chaque place, surveillé électroniquement, est un mur qui reconnaît en vous le bon ou le mauvais citoyen, et peut vous empêcher de monter dans l’avion ou le train. Il est à craindre que les marchands de #peur et de biométrie n’appliquent vite la recette aux #démocraties libérales. Murs de tous les pays, unissez-vous !

  • Indignés par les conditions d’expulsion de sans-papiers, des passagers d’Air France devant la justice - Bondy Blog
    https://www.bondyblog.fr/reportages/bobigny-des-passagers-juges-pour-avoir-proteste-contre-lexpulsion-de-sans-

    Les procès s’enchaînent. Celui de Caroline est directement suivi par le procès de Jean-Luc* et Armand* qui s’avancent à leur tour à la barre. Ils ne se connaissaient pas avant d’embarquer dans le même avion Air France à destination de Dakar, le 31 décembre 2017. Pour leur avocat, Maître Teffo, ces affaires sont liées, il décrit un « mécanisme » : « La personne reconduite à la frontière apparaît, un tissu dans la bouche, un casque sur la tête, les pieds et mains liés, elle est bâillonnée, hurle et se débat, les gens vont réagir et l’administration va choisir des personnes au hasard dans le but de frapper les esprits, et de leur dire : vous ne pouvez plus vous indigner dans ce pays. ».

    Les similitudes entre les deux affaires sont effectivement déroutantes. Tous les trois ont été expulsés de leur vol à cause de leurs protestations. A bord du Paris-Erevan, Caroline interroge les policiers sur l’homme, bâillonné et casqué, qui se débat dans l’avion, un policier affirme qu’il a violé une mineure. Cette affirmation sera par la suite contredite par le dossier de l’homme en question, auquel Me Marcus a eu accès. Comme Caroline l’imaginait dès lors, il est reconduit en Arménie pour sa « situation irrégulière » mais n’a jamais été condamné.

    De la même façon, dans le vol Paris-Dakar, l’homme, maintenu de force sur son siège, est présenté comme « un dangereux criminel » aux passagers, qui ont pour consigne de rester silencieux. La consigne n’a visiblement pas été respectée. Un témoin, qui s’avère être la compagne de Jean-Luc, est appelée à la barre : « Les gens n’ont pas trouvé ça normal, tous les passagers de la cabine se sont levés. » Jean-Luc s’indigne, la tension monte. Sa compagne affirme avoir ensuite été violemment giflée par une policière. Elle perd connaissance et ne peut pas assister à la suite de la scène.

    Ému, Armand se lance face à la juge dans un récit poignant : « Il y avait un homme derrière moi, en chemise molletonnée à carreaux avec un casque, il se débattait, il criait et quand, parfois, il ne faisait plus aucun bruit, il fallait deux neurones pour comprendre qu’il était en train d’être étouffé ! ». En colère, il s’indigne contre un « traitement inhumain », se plaint d’Air France et refuse de prendre cet avion. La même policière de l’escorte lui rétorque : « Eh bien pourquoi vous n’avez pas pris la compagnie de votre pays ? ». C’est la voix chargée d’émotions qu’Armand reprend son récit. « Ça fait mal, affirme-t-il. Est-ce qu’elle savait ce qu’était mon pays ? » Me Teffo, son avocat, souligne devant le tribunal que le dossier comporte également un rapport d’Air France dans lequel une cheffe de cabine dit avoir l’habitude de ce type de vols et conseille aux hôtesses de « ne pas se laisser impressionner par des Sénégalais qui ont la manie de parler fort. »

  • #Decreto_salvini, liste de villes dans lesquelles les #associations et les #citoyens descendent en masse pour dire NON au decrét. Mais aussi résistance des institutions ecclésiastiques et judiciaires, etc. :

    #Lecce
    #Oulx
    – Lucca (les paroisses)

    #résistance #associations #citoyens #asile #migrations #réfugiés #Italie

    Et une #carte, que je vais essayer de mettre à jour régulièrement :


    http://u.osmfr.org/m/279671
    En rouge : les maires qui disent NON
    En orange : des oppositions citoyennes et de la société civile
    #cartographie #visualisation

    A voir aussi, la métaliste :
    https://seenthis.net/messages/739545