city:lisbonne

  • Une vidéo dévoile le faste d’une fête donnée à Versailles par Carlos Ghosn en 2014
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/09/une-video-devoile-le-faste-d-une-fete-donnee-a-versailles-par-carlos-ghosn-e
    https://www.youtube.com/watch?v=DYhWZ0IYFSg

    Une vidéo dévoile le faste d’une fête donnée à Versailles par Carlos Ghosn en 2014
    Cet événement, qui a eu lieu le jour du 60e anniversaire du chef d’entreprise, visait officiellement à célébrer les 15 ans de l’Alliance Renault-Nissan.
    […]
    Officiellement, il s’agissait d’un événement pour les 15 ans de l’Alliance Renault-Nissan mais selon les deux médias, l’assistance était davantage composée d’amis de M. Ghosn que de représentants des deux constructeurs. La date, le 9 mars, interroge également, puisqu’elle correspond exactement aux 60 ans du chef d’entreprise et non à celle de l’anniversaire de l’Alliance. Le montant de la facture réglée par le constructeur s’élève à 600 000 euros.

  • #ADP, Le Monde, 19/04/2019, 3 tribunes


    BENOIT TESSIER / REUTERS

    • Groupe ADP : un calcul « étonnamment incomplet »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/19/groupe-adp-un-calcul-etonnamment-incomplet_5452514_3232.html

    L’économiste Jean-Christian Tisserand observe, dans une tribune au « Monde », que les revenus de l’Etat seraient sensiblement identiques que Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris) soit privatisée ou pas.
    […]
    Les détracteurs de la privatisation déclarent qu’une si légère différence à l’avantage de la vente ne suffit pas à justifier sa cession, puisque sa valeur sera certainement amenée à augmenter dans les années à venir, et donc les dividendes également.

    Malgré le nombre d’articles sur le sujet, ce calcul reste étonnamment incomplet.

    et le #paywall ici, laisse le pourquoi du comment… incomplet .

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    • « Pourquoi ne pas créer une concession autour de chacun des aéroports parisiens d’ADP ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/19/pourquoi-ne-pas-creer-trois-concessions-autour-de-chacun-des-aeroports-de-la

    Dans une tribune au « Monde », l’économiste Paul-Adrien Hyppolite explique qu’ADP ne constitue pas un monopole et que sa privatisation sera de fait favorable aux passagers et aux compagnies aériennes.
    […]
    Beaucoup de contrevérités circulent dans le débat public et alimentent en particulier deux mythes. Le premier voudrait que la privatisation des aéroports parisiens fasse courir un risque pour la sécurité et la souveraineté du pays. Or le gouvernement n’abandonne en aucun cas le contrôle de la frontière aéroportuaire à une société privée. Quelle que soit la structure actionnariale d’ADP, toutes les activités relevant du contrôle aérien, des douanes et des migrations restent aux mains de l’Etat.

    Le second mythe voudrait que le transfert au secteur privé du contrôle d’aéroports internationaux soit rarissime. Pourtant, si l’on s’en tient aux faits, plus de deux capitales européennes sur cinq sont dans ce cas de figure, par exemple Londres, Rome, Bruxelles, Vienne, Lisbonne, Copenhague, Budapest. À l’échelle nationale, plus de la moitié des cinquante principaux aéroports de France métropolitaine sont contrôlés par le secteur privé. Aujourd’hui, les aéroports contrôlés exclusivement par la puissance publique accueillent moins d’un quart du trafic passagers en Europe.

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    • Privatisation d’ADP : « En France, pour les grandes infrastructures de réseaux, la concession a longtemps été la forme juridique dominante »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/19/privatisation-d-adp-en-france-pour-les-grandes-infrastructures-de-reseaux-la

    L’historienne Claire Lemercier décrypte, dans une tribune au « Monde », les évolutions du compromis entre politiques publiques et intérêts privés.

    S’il y a une leçon de l’histoire en matière de répartition des tâches entre Etat et entreprises privées, c’est qu’il n’existe pas de solution unique. Pendant plus de la moitié de son existence, la Banque de France a été une société privée, tandis que des manufactures d’Etat produisaient tabac et allumettes. A la Belle Epoque, il y a eu des boulangeries municipales ; au milieu du XIXe siècle, des entreprises concurrentes posaient des conduites de gaz dans les mêmes rues. Décider qui doit gérer un aéroport est donc un choix politique, et non une évidence économique.

    • Donc d’ici moins d’un an la #propagande aura fait son chemin et le gâteau public ADP sera mangé entre riches.
      Le dernier bouquin de Denis Robert, Les Prédateurs (avec Catherine Le Gall), Cherche Midi, 2018 montre le même genre de mise en scène.
      #mafia

  • Pourquoi Vinci veut acheter Groupe ADP, Grégoire Allix
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/08/pourquoi-vinci-et-son-pdg-veulent-s-offrir-adp_5447099_3234.html

    L’Etat s’est résolu à vendre sa participation de 50,63 % dans les ex-Aéroports de Paris. Avaler ADP ferait de Vinci non seulement le numéro un mondial du BTP mais aussi le premier groupe aéroportuaire.

    Y pense-t-il tous les matins en se rasant ? Pour le PDG de Vinci, Xavier Huillard, la prise de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris) n’a jamais été si proche et si lointaine à la fois. Si proche parce que le gouvernement semble enfin résolu à céder la participation de l’Etat dans Groupe ADP, dont il détient 50,63 %, pour une concession de soixante-dix ans. La mesure figure au menu de la loi Pacte, qui revient au Sénat les 9 et 10 avril. En première lecture, le 5 février, les sénateurs avaient rejeté la cession. Si lointaine car le mouvement des « gilets jaunes » a rendu le climat inflammable.

    Les actions contre les péages ont relancé la polémique sur la privatisation des autoroutes. Une opération dont Vinci fut le premier bénéficiaire, à tel point que le groupe est devenu un symbole du transfert des richesses publiques aux multinationales… Résultat : la perspective de voir M. Huillard prendre le contrôle d’ADP a largement contribué à envenimer le débat. Pour se sortir de ce piège politique, l’exécutif pourrait être tenté d’écarter le groupe français.

    Le 14 mars, les députés ont donné leur feu vert à cette privatisation, mais les élus du Parti communiste et de La France insoumise ont demandé s’il s’agissait d’un « cadeau à Vinci », tandis qu’à droite Robin Reda (Les Républicains) évoquait « un capitalisme de connivence ».
    Leur soupçon : une privatisation cousue sur mesure pour le groupe français, en compensation de l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Face aux mises en cause, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait dû garantir au micro de l’Assemblée nationale ce qui pourrait sembler aller de soi : la procédure de cession serait « transparente », et Vinci « ne bénéficierait évidemment d’aucun privilège ».

    « Vinci bashing »
    Marin aguerri, M. Huillard n’est pas homme à s’alarmer au premier coup de vent. Mais face à ce risque du « tout sauf Vinci », le PDG est sorti de sa réserve le 19 mars dans une tribune publiée dans Le Monde, fustigeant le « Vinci bashing » des opposants à la privatisation. L’entreprise joue gros.
    Absorber Groupe ADP ferait de la société non seulement le numéro un mondial du BTP mais aussi, et de loin, le premier groupe aéroportuaire. Vinci Airports s’est déjà hissé en quelques années à la quatrième place, au gré d’une politique d’acquisitions à marche forcée. Derniers faits d’armes : l’achat de l’aéroport londonien de Gatwick pour 3,2 milliards d’euros, le 27 décembre 2018, et l’accord du gouvernement portugais, ratifié le 8 janvier, pour construire un second aéroport à Lisbonne et agrandir le premier.

    Pour le groupe de construction et de concessions, le secteur aéroportuaire a l’avantage d’accélérer son internationalisation, la France lui offrant des perspectives de croissance limitées. Et de tirer à l’occasion l’activité de la branche construction : à l’aéroport de Santiago-du-Chili, géré en duo par Vinci et ADP, Vinci Construction va réaliser pour 1 milliard d’euros de travaux en vue de doubler la capacité.
    Les aéroports sont surtout une mine d’or d’une exceptionnelle rentabilité ( la marge opérationnelle de Vinci Airports a atteint 43 % en 2018 ). « Les leviers de création de valeur y sont plus riches et plus variés. Quand il n’y a pas de trafic sur une autoroute, on ne peut pas l’inventer, alors qu’on peut être proactif et convaincre les compagnies aériennes d’ouvrir de nouvelles liaisons », expliquait Xavier Huillard à Lisbonne au mois de janvier.

    La reprise d’aéroports régionaux en France dans les années 2000 puis celle de plates-formes plus importantes comme les dix aéroports du Portugal en 2013 ont convaincu Vinci que le groupe pouvait, avec un peu d’efforts et d’investissements, obtenir des résultats rapides.

    Effet multiplicateur spectaculaire

    « Les concessions, ce n’est pas une vache à lait, c’est du travail tous les jours », aime à dire M. Huillard. Démarcher les compagnies pour multiplier les destinations, optimiser tous les maillons de la chaîne pour accroître les mouvements d’avions et les flux de passagers, développer massivement la surface de boutiques… la recette est connue. Dans un contexte de croissance rapide du trafic aérien mondial – qui devrait encore doubler d’ici à 2030 –, l’effet multiplicateur est spectaculaire. A Lisbonne, Vinci a triplé le rythme de croissance des passagers, doublant le trafic en six ans seulement.
    Roissy et Orly ne sont certes pas des aéroports de province endormis. Mais Xavier Huillard, qui siège au conseil d’administration de Groupe ADP, dont Vinci détient déjà 8 % du capital, est convaincu qu’il peut, là aussi, bousculer la stratégie industrielle et actionner d’importants leviers de développement.

    Les dirigeants de Vinci soulignent discrètement la faible dynamique de croissance des aéroports parisiens comparé à leurs propres plates-formes, une qualité de service qui laisse à désirer et une politique irréfléchie de grands travaux qui pèse sur les tarifs aéroportuaires et décourage les compagnies, limitant le trafic sur les pistes et dans les galeries de duty free. Le premier ministre Edouard Philippe semble leur donner raison, lorsqu’il affirme devant les députés que « la façon dont fonctionne aujourd’hui [ex-]Aéroports de Paris est largement perfectible ».

    La stratégie de Vinci est assumée : les aéroports doivent pouvoir remplacer les autoroutes pour porter l’activité « concessions » du groupe, dont les revenus réguliers et les marges importantes sont indispensables pour équilibrer les faibles profits et les variations conjoncturelles de la branche construction. « L’idéal serait que Vinci Airports atteigne la taille de notre secteur autoroutier », note M. Huillard. Soit un objectif de chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros, plus du triple de ce qu’il réalise aujourd’hui.

    Xavier Huillard, un homme pressé

    Avec ses 4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires consolidé en 2018, ADP ferait entrer Vinci dans une autre dimension. Et pourrait propulser le groupe plus loin encore. « Une des faiblesses de Vinci, c’est de ne pas avoir de très gros aéroports, observe Virginie Rousseau, analyste chez Oddo Securities. Gérer Roissy et Orly l’aiderait à poursuivre son développement : c’est plus compliqué pour Vinci d’être candidat pour des aéroports au Brésil ou en Inde si la France ne leur a pas confié ses propres plates-formes. »
    Pour autant, si Groupe ADP devait lui échapper, Vinci s’en remettrait, estime Mme Rousseau : « D’un point de vue boursier, cette opération est moins vitale pour eux qu’il y a quelques mois : à l’époque, le marché leur reprochait de manquer de grosses opérations. Depuis, l’acquisition de Gatwick a montré qu’il y avait d’autres opportunités qu’ADP. »
    M. Huillard ne dit pas autre chose, rappelant que les concessions autoroutières n’arrivent pas à échéance avant une quinzaine d’années. « S’il ne se passe rien sur Vinci Airports pendant quelques années, ce n’est pas grave, assure-t-il. Le groupe n’est pas sous la pression de devoir remplir une liste de courses. » Le PDG en est persuadé, il y aura d’autres Gatwick. Mais quand ?

    Or, si Vinci a encore du temps, Xavier Huillard, lui, est un homme pressé. A bientôt 65 ans, le PDG mène son troisième et dernier mandat. Alors que tout le monde s’attendait à le voir passer la main, il a finalement décidé de rester à la barre et s’est fait réélire, en avril 2018, à la tête du groupe. Le voilà PDG jusqu’en 2021, l’année où 4 000 salariés de Vinci déménageront dans un siège social flambant neuf, en cours de construction à Nanterre. Certains observateurs anticipent même que M. Huillard pourrait se retirer avant l’échéance, ou dissocier les fonctions de président et de directeur général pour préparer la succession.

    Laisser sa marque

    Dans ce calendrier serré, prendre le contrôle d’ADP serait pour M. Huillard le couronnement d’une stratégie qui aura vu le PDG transformer profondément le groupe. Une manière de laisser sa marque et, peut-être, d’effacer définitivement le parfum de scandale qui a accompagné sa prise de pouvoir.

    L’épisode a marqué durablement le milieu des affaires : au printemps 2006, M. Huillard, alors directeur général de Vinci depuis quelques mois, est en conflit avec le président du groupe, Antoine Zacharias, dont il était le successeur désigné. M. Zacharias s’apprête à évincer son dauphin. M. Huillard contre-attaque, et dénonce dans un courrier aux administrateurs, publié par Le Parisien, l’appétit dévorant de son mentor, qui cumule salaire stratosphérique, primes exorbitantes, stock-options et retraite chapeau. « Je réalise avoir été le paravent honnête d’un homme qui a progressivement entrepris de s’enrichir au-delà de toute raison sur le dos de Vinci », écrit le directeur général.

    L’opération stupéfie la place de Paris, mais réussit au-delà de toute espérance : lors du conseil d’administration du 1er juin 2006, qui devait entériner le départ de M. Huillard, c’est finalement M. Zacharias qui se voit congédié, remplacé par Yves-Thibault de Silguy…

    En 2010, le directeur général devient enfin PDG. Mais il le sait : le groupe dont il a hérité est celui façonné par Antoine Zacharias. C’est ce dernier qui a construit le numéro un mondial du BTP en fusionnant, en 2000, les anciens pôles de construction de la Générale des eaux et de la Lyonnaise des eaux. Lui aussi qui a donné à la branche concessions une tout autre envergure en prenant le contrôle des Autoroutes du Sud de la France en 2005. Sous ses dix années de présidence, le résultat net et la capitalisation boursière du groupe ont été multipliés par vingt…

    Mauvaise réputation

    Pour M. Huillard, l’essor dans les aéroports est aussi une manière de prouver qu’il n’est pas seulement le gestionnaire rigoureux de l’héritage Zacharias, mais qu’il a bel et bien la stature d’un stratège industriel.
    Le PDG aime raconter que la diversification dans les aéroports est une « herbe folle » cultivée au départ par Nicolas Notebaert, le directeur général de Vinci Concessions, à partir de trois aéroports du Cambodge tombés par hasard dans l’escarcelle du groupe. Xavier Huillard a même fait de l’histoire un emblème de sa politique managériale. Depuis, le PDG a transformé l’« herbe folle » en culture intensive, au point de vendre pour 2 milliards d’euros en 2014 sa fort rentable activité dans les parkings pour dégager des marges de manœuvre.
    M. Huillard l’a toujours dit : « cela fait sens » pour Vinci de monter au capital d’ADP si c’est pour en prendre le contrôle. Au vu de la valorisation boursière de Groupe ADP, le prix à payer est estimé aux alentours de 10 milliards d’euros. Mais plus que le coût de l’opération, c’est sa mauvaise réputation qui pourrait faire rater cette affaire à Vinci : chaque nouvelle attaque sur les profits des autoroutes est un obstacle sur la route d’ADP.
    Face aux critiques, Vinci Airports plaide ses bonnes relations avec de nombreuses collectivités et souligne qu’il est un partenaire de longue durée, contrairement aux fonds d’investissement court-termistes, qui sont sur les rangs pour prendre ADP. Le groupe met aussi de l’eau dans son vin. Il laisse aujourd’hui entendre qu’il est prêt à laisser une place aux collectivités locales et n’exigera pas forcément la majorité du capital. Tout en avertissant : céder Groupe ADP par petits morceaux fera baisser son prix, et c’est d’abord l’Etat qui y perdra.
    Grégoire Allix

    #Vinci #privatisation #aéroports

  • La réaction de l’hebdo néerlandais De groene Amsterdammer à la lettre ouverte d’Emmanuel Macron sur l’Europe. Une lettre qui pousse à une dérive sécuritaire et autoritaire inquiétante du projet européen. Via Richard Bennahmias.

    Traduction de Ewald Engelen 4 mars 2019
    De Groene Amsterdamer

    Le président français Macron publie cette semaine dans 28 quotidiens européens une lettre ouverte aux citoyens européens, dont NRC. Dans sa lettre, il s’en prend vigoureusement à la mystification politique qui, au moyen de fallacieux subterfuges, à conduit l’électorat anglais au choix stupide de la sortie de l’Union Européenne.
    D’après Macron, le projet européen n’est pas seulement menacé par les populistes nationalistes qui, selon ses propres mots, promettent l’autodestruction sans alternative, mais aussi par l’arrogance de l’establishment lui-même. Les citoyens se sentent abandonnés par une élite qui assimile l’Europe à un marché intérieur devant lequel tous les droits et les protections nationaux doivent s’effacer. Et ils demandent une Europe qui fassent plus pour garantir les valeurs sur lesquelles elle est fondée : la liberté, la protection sociale et progrès ; l’Europe est plus qu’un marché intérieur.
    Puis Macron continue en résumant brièvement la liste de ses propositions pour un approfondissement de l’Europe qu’il avait déjà lancée lors de sa conférence à la Sorbonne le 29 septembre 2017 : une armée européenne, un renforcement des accords de Schengen, un salaire minimum européen, un panel de citoyens pour approfondir la démocratie européenne et plus d’efforts en vue de rendre l’économie européenne climatologiquement neutre.
    Je ne cacherai pas que cela me séduit assez peu. L’Europe des accords de Lisbonne est une Europe néolibérale taillée à la mesure du grand capital et aussi antidémocratique que possible. En conséquence de quoi tout élargissement des compétences européennes conduit par définition à moins de souveraineté nationale et donc à moins de contrôle démocratique et moins de surveillance. Puisqu’on les trouve uniquement au niveau national - combien insuffisants, avec les élections périodiques d’une nouvelle élite politique.
    Je trouve la proposition d’une agence européenne pour la protection de la démocratie franchement inquiétante. Les professionnels de cette agence devraient aider les états membres dans leur lutte contre les ciber-attaques et la diffusion de fausses nouvelles subversives. Cela relève des catégories « La guerre c’est la paix », « La liberté c’est l’esclavage », « L’ignorance c’est la force ». Défendre la démocratie en restreignant la pluralité des opinions à celles qui bénéficieront de l’approbation d’une agence européenne, il fallait oser ! Ça vous a des relents de police européenne de la pensée qui va déterminer les points de vue qui sont acceptables et ceux qui ne le sont pas. Ça relève plus d’une dictature domestique que d’une démocratie.
    Et un alinéa plus loin, on lit que Macron (exactement comme Juncker ou Draghi) n’en est pas à un petit mensonge près. Au milieu de sa lettre, il affirme que l’Euro a protégé les états membres contre la crise financière. C’est un non sens. L’Euro a juste anesthésié la conscience du risque des banquiers et des investisseurs, facilité le déplacement de colossaux flux financiers du nord vers le sud et des secteurs productifs vers les secteurs spéculatifs (immobilier et actions) et contribué ainsi à la crise financière.
    De plus, l’Euro interdit de mener des politiques budgétaires proactives de sorte que les prestations économiques de l’Eurozone restent en arrière de celles des États Unis ou de la Grande Bretagne, sans parler des états européens qui ont eu la sagesse de ne pas rentrer dans l’Euro. Avec des conséquences dramatiques sur le bien-être et la prospérité des citoyens.
    Le 22 novembre de l’an dernier, trois jours après le commencement des manifestations des gilets jaunes, alors que plus d’une centaine de millier de français en colère occupaient les places et les ronds-points, Macron accueillait deux journalistes du Monde da son logement de service, dont la rénovation de la salle à manger, sous la direction de son épouse, était évaluée à environ un demi-millions d’Euros. Avec fierté, Macron racontait à propos d’un revêtement de sol tricolore que sa femme l’avait commandé à une entreprise française, sur le thème : « C’est le moment d’investir dans l’économie française ».
    Savez vous aussi d’où proviennent ces surenchères condescendantes : du Président Soleil.

  • Les murs de la ville

    Les murs parlent, paraît-il. Et comme Lisbonne est une ville internationale, ici ils parlent en plusieurs langues. Portugais, bien sûr, mais aussi anglais, espagnol et (un peu) français. Histoire d’être sûr d’être compris de tous. Histoire d’être sûr de ne laisser personne indifférent. De temps en temps, ils utilisent un autre langage, le dessin, pour parler art et poésie.


    https://blog.courrierinternational.com/traiter-de-lisbonne/2018/11/23/les-murs-de-la-ville
    #Lisbonne #graffiti #graffitis #art_de_rue #street-art #gentrification

  • Vidéo. Des violences policières rouvrent le débat sur le racisme au Portugal

    Sur les images, captées dimanche, des policiers molestent les résidents angolais d’un quartier délabré non loin de Lisbonne. Des heurts et des actes de vandalisme sont survenus depuis. Dans la presse, le débat sur le racisme au Portugal est relancé.


    https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/video-des-violences-policieres-rouvrent-le-debat-sur-le-racis

    #violences_policières #migrations #xénophobie #racisme #Portugal #police

  • Focolitus + Duas semi colcheias invertidas
    https://www.nova-cinema.org/prog/2019/170-a-fabrica-de-nada/a-fabrica-de-nada-l-usine-de-rien/article/focolitus-duas-semi-colcheias-invertidas

    Amis de l’ethno-folko-punk, voici la version portugaise de cette internationale ! Dans « L’usine de rien », Focolitus est le groupe dans lequel chante Zé, jeune ouvrier de banlieue et personnage principal de ce film qui passe de la fiction néoréaliste au documentaire, et de la comédie musicale… au punk, musique de révolte de la génération du réalisateur Pedro Pinho. « Focolitos » désigne en un seul terme : politique, histoire et idéologie, c’est-à-dire quelque chose qui se situe entre l’individu et la procédure politique. Dans la vraie vie, Focolitus, c’est un groupe qui fait de l’insoumission un art de vie. Formé à la fin des années 1990 à Lisbonne, il est aujourd’hui le groupe punk du proletarock le plus éclectique et le plus bizarre du Portugal (au moins). "L’amour a fait de moi un (...)

  • Les jolis coups de Vinci dans les aéroports confortent son statut de favori pour ADP
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/les-jolis-coups-de-vinci-dans-les-aeroports-conforte-son-statut-de-favori-

    Moins de 15 jours après avoir raflé la concession à vie de l’aéroport londonien de Gatwick, Vinci a signé un accord avec le gouvernement portugais pour doubler les capacités aéroportuaires de Lisbonne. De quoi renforcer son statut de favori pour la privatisation d’ADP. Et faire oublier les actes de vandalisme sur les autoroutes en France.

    A l’heure où, un peu partout dans le monde sauf en Chine, l’extension des capacités aéroportuaires est extrêmement difficile et la création d’un nouvel aéroport quasiment impossible pour des raisons environnementales, le Portugal fait exception. Face à la saturation de l’aéroport de Lisbonne du fait du doublement du trafic au cours des six dernières années, le gouvernement portugais a décidé de lancer un projet permettant d’accueillir à Lisbonne deux fois plus d’avions. En accord avec le groupe français Vinci, le propriétaire du gestionnaire des aéroports portugais ANA depuis fin 2012, le gouvernement a acté l’extension de la capacité de l’aéroport actuel Humberto Delgado, situé au bord du Tage, et de construire d’ici à la fin 2022 un deuxième aéroport sur l’autre rive du fleuve, sur une base militaire de Montijo, déjà équipée d’une piste. Ce faisant, le gouvernement portugais met fin à 50 ans de débats sur l’opportunité de créer un nouvel aéroport dans la région de la capitale portugaise au cours duquel pas moins de 17 projets ont été débattus.

  • Yves Cochet : pour sauver la planète, il faut « limiter nos naissances » et « mieux accueillir les migrants »
    https://www.ouest-france.fr/environnement/yves-cochet-pour-sauver-la-planete-il-faut-limiter-nos-naissances-et-mi

    Dans un entretien accordé à L’Obs, l’ancien ministre de l’Environnement Yves Cochet propose des mesures pour inciter à faire moins d’enfants afin de limiter le coût écologique de la population et pouvoir accueillir davantage de migrants. Une solution choc pour ce défenseur de la décroissance, qui fait réagir.

    « Renversons notre politique d’incitation à la natalité ! » Dans un entretien remarqué au magazine L’Obs daté du 3 janvier, Yves Cochet dévoile des solutions radicales pour sauver la planète face au dérèglement climatique. Il propose des mesures pour « faire moins d’enfants » et « mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes » afin de limiter l’impact écologique d’une population mondiale toujours plus nombreuse.

    Concrètement, l’ancien ministre de l’Environnement sous Lionel Jospin, propose « d’inverser la logique des allocations familiales » : « Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance. » Et d’ajouter : « Ne pas faire d’enfant supplémentaire, c’est le premier geste écologique. »

    Quant à la réaction (!), il s’agit d’Éric Ciotti …

    • wikipédia : yves cochet
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Cochet

      Après plusieurs candidatures sans succès aux législatives en Bretagne et dans le Nord où il théorise le « nomadisme électoral », il est élu député du Val-d’Oise en 1997 6 ; il fait alors partie des sept premiers élus écologistes au Parlement français. Il devient vice-président de l’Assemblée nationale.

      En 2001, il signe la mise en accusation de Jacques Chirac initiée par Arnaud Montebourg puis retire sa signature en expliquant qu’elle pourrait empêcher sa nomination comme ministre par le président de la République.
      . . . . .
      Considérant que sa circonscription du Val-d’Oise rendait sa réélection aléatoire, il se parachute dans la 11e circonscription de Paris (une partie du 14e arrondissement). Le 16 juin 2002, il y est élu député pour la XIIe législature (2002-2007).

      . . . . .
      En 2005, il a fait campagne pour le « oui » lors du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l’Europe.

      . . . . .
      Il a déclaré être pour la « grève du troisième ventre », c’est-à-dire pour la diminution des aides financières au troisième enfant10. En 2019 il ajoute que cela pourrait « permettre aux occidentaux de mieux accueillir les migrants »11.
      . . . . .
      Le 6 décembre 2011, il est élu député européen, de même que l’UMP Jean Roatta, par l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une procédure exceptionnelle visant à faire désigner les deux eurodéputés supplémentaires prévus par le traité de Lisbonne par l’Assemblée nationale et non par le suffrage universel. À l’approche des élections législatives de juin 2012, son siège reste vacant.
      . . . .

    • Il n’est pas toujours à la traîne Cochet. Durant les années 90, imaginant possible une intersection entre les exigences des chômeurs et précaires alors mobilisés et le gouvernement il avait voulu se faire l’inventeur de la réforme à venir. Il défendait alors la parfaite faisabilité économique d’un #revenu minimum dont le budget... absorberait ceux des APL et des allocations chômage.

      #crapule

  • « le #tourisme, une industrie qui tue ce dont elle vit » | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/article-sans-titre-665333

    Que fait le tourisme aux territoires qu’il investit ? Du mal ! Le touriste ne cherche plus la diversité, mais le divertissement. Dans « Manuel de l’anti-tourisme », le sociologue Rodolphe Christin montre comment cette industrie mondiale met en productivité la planète entière.

    Touristes partout ? Le 4e arrondissement de Paris perd des habitants, mais gagne des touristes ! À Barcelone, sur les Ramblas, des affiches les appellent « à rentrer chez eux ». À Lisbonne, les autochtones se rebiffent contre le tourisme de masse qui les chasse du centre-ville. Partout, le secteur transforme « la vie quotidienne des habitants en cirque », comme l’écrit le sociologue et voyageur Rodolphe Christin dans « Manuel de l’anti-tourisme ». Le chercheur indépendant poursuit sa critique de cette industrie, la première de la planète, qui a bénéficié pendant longtemps de l’assentiment général, une évidence. La « face heureuse » de la mondialisation qui devait permettre « paix et développement » se fracasse contre un tourisme qui uniformise la planète.

    et...

    –------

    Du voyage rêvé au tourisme de masse - CNRS Editions
    http://www.cnrseditions.fr/sociologie/7625-du-voyage-reve-au-tourisme-de-masse.html

    Du delta du Mékong aux chutes d’Iguaçu, de la côte néo-zélandaise à la mystérieuse Persépolis, ils avancent, sac au dos, ticket à la main et téléphone portable en guise d’appareil photo : ils sont les nouveaux explorateurs de l’espace mondial, occidentaux depuis longtemps, maintenant chinois ou russes, demain nigérians, un jour peut-être nord-coréens…Ils sont les touristes internationaux : 800 millions chaque année à parcourir le monde après l’avoir rêvé. Confrontés à la monotonie des artefacts que l’industrie touristique répète à l’infini sur des circuits toujours plus balisés, beaucoup d’entre eux rêvent d’espaces à l’écart, d’« authenticité », de rencontres avec des sociétés « préservées ». Mais comment échapper à la canalisation des flux et au marketing des agences de voyage qui adaptent sans cesse leur stratégie à cette soif de dépaysement ? C’est cette tension, à la fois humaine, culturelle et spatiale, qu’interrogent Thomas Daum et Eudes Girard. Écolodges, écotourisme, cabanes « tout confort », gîte à la ferme, tourisme « citoyen » ou « humanitaire », mise en scène de soi à travers les blogs de voyage… Autant de nouvelles pratiques révélant l’« illusion du local », la soif inextinguible de décentrement qui tenaille l’imaginaire et les fantasmes du touriste mondialisé.

    A réécouter :

    https://www.franceinter.fr/emissions/la-bande-originale/la-bande-originale-31-decembre-2018
    #tourisme_de_masse

  • UN PETIT RIC ET PUIS S’EN VONT !

    Lettre jaune #14

    Le Référendum d’Initiative Citoyenne permettra-t-il au pouvoir politique et citoyen de prendre le dessus sur le pouvoir économique ? Les rédacteurs des lettres jaunes exposent ici leurs quelques doutes en s’appuyant sur l’histoire récente, tant française qu’européenne.

    Depuis quelques jours, une partie des gilets jaunes semble avoir enfin trouvé le Graal : le RIC. Un acronyme en trois lettres digne des fameux OMS, ONU, OMC, OGM, FMI, BCE. Des sigles qui nous rappellent toute la technique des professionnels de la politique pour coller un slogan publicitaire sur le front des contestataires. Un nom de code aux accents réformistes ; un nom de code pour dire tout bonnement Référendum d’Initiative Citoyenne.

    Dans les rangs des gilets jaunes, certains affichent leur engouement pour cette trouvaille. Et leurs arguments ne manquent pas de séduire : ceux d’en bas pourront s’exprimer ! Ceux d’en bas pourront destituer le Président ! Ceux d’en bas seront écoutés ! Ceux d’en bas ne seront plus bâillonnés ! Ceux d’en bas influenceront les destinées politiques d’en haut ! Bref, ceux d’en bas pourront enfin décider à la place de ceux d’en haut...

    Malheureusement, ces gilets jaunes ont la mémoire courte. En 2005, il y a déjà eu un référendum populaire, à l’échelle européenne. Dix pays sur 27 organisèrent une consultation pour demander l’avis du peuple sur l’établissement d’une nouvelle constitution pour l’Europe. Mais les Français ont dit Non ! Les Hollandais aussi ont dit Non ! Le Traité est alors enterré. Deux ans plus tard, il renaît sous un autre nom : le Traité de Lisbonne. Plus question cette fois de demander au peuple européen son accord. Un seul pays sur 27 sera consulté sous forme d’initiative populaire : l’Irlande. Mais les Irlandais sont têtus : l’Irlande dit Non ! Alors, l’année d’après, les Irlandais revotent. Et enfin, l’Irlande dit Oui. Qu’importe les Non dans le royaume d’en haut ! Un Non devient toujours un Oui ! En 2008, le nouveau Traité européen est adopté. Voilà un exemple concret de toutes les entourloupes d’en haut pour confisquer la parole d’en bas.

    Aujourd’hui, pendant que le feu couve et se répand dans les chaumières d’en haut, un extincteur RIC est lancé ! Alors Edouard Philippe, le visage plein de suie et suffocant, ouvre grand sa porte, jusqu’alors fermée à double tour : « Je ne vois pas comment on peut être contre le principe du RIC ! ». Les gilets jaunes voulaient destituer le système de ceux d’en haut ! Les gilets jaunes voulaient renverser Macron ! Le RIC est en train de sauver et l’un et l’autre !

    Le « RIC en toutes matières » fait croire qu’il peut modifier une Constitution, un Traité, congédier un élu ou un président pour changer les règles du système ! Or cela fait bien longtemps que le système politique est soumis au système économique ; cela fait bien longtemps que les décisions nationales ignorent ceux d’en bas ; cela fait bien longtemps aussi que les décisions nationales sont soumises au système globalisé d’en haut. Il suffit simplement d’écouter Laurent Fabius, l’actuel gardien de la Constitution française, pour comprendre comment tout référendum d’en bas sera toujours balayé juridiquement par les élites mondialisées d’en haut : « D’une façon générale, nous devons inscrire nos décisions dans le contexte international et notamment européen. »

    Concrètement, si les Gilets jaunes proposent un RIC pour mettre fin aux concessions privées des autoroutes octroyées à Vinci, il sera refusé au nom de la croissance, de la concurrence libre et non faussée, des traités internationaux… Alors ceux d’en haut nous expliqueront dans leur jargon habituel que cette proposition d’initiative citoyenne n’est pas constitutionnelle. N’est pas conforme à la Constitution tout ce qui est contraire à la loi du marché ! Est conforme à la Constitution tout ce qui est conforme à la loi du marché ! Un « RIC en toutes matières » est donc par principe impossible.

    Pour ceux qui en doutent encore, les Croates, membres de l’Union européenne depuis 2013, ont déjà la possibilité de proposer des RIC. En 2014, 530.000 citoyens, soit 25 % de la population, avaient soumis un référendum d’initiative citoyenne contre la privatisation des autoroutes de leur pays. Verdict ? « La Cour constitutionnelle croate a confirmé que la question posée par les citoyens n’était pas en conformité avec la Constitution, et qu’il n’y aurait donc pas de référendum. » CQFD.

    Mes chers amis, ce gouvernement n’a pas été sage, et ne le sera jamais. Ne leur offrons pas un si joli cadeau de Noël !

    À Nous.
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    https://lundi.am/Lettre-jaune-14-Un-petit-RIC-et-puis-s-en-vont

  • Um fim do Mundo
    https://www.nova-cinema.org/prog/2019/170-a-fabrica-de-nada/pedro-pinho-terratreme/article/un-film-do-mundo

    Pedro Pinho, 2013, PT, DCP, VO ST ANG, 64’

    Portrait de la vie quotidienne des jeunes vivant dans un nouvel immeuble en périphérie de Lisbonne. Un paysage marqué par l’école, l’ennui, les petits boulots, la plage, la fête foraine et les concerts. Les chariots de supermarché transforment les rues en terrain de course, l’étrange fille noire intrigue, la tranquille virée à la mer se transforme en bagarre, jeux de séduction et rapports de force… Créé collectivement avec l’aide de Pedro Pinho, dont l’image en noir et blanc très soignée magnifie les personnages, « Um fim do mundo » laisse aux jeunes une grande part d’improvisation où la spontanéité des situations sonne juste. Comme un morceau de cinéma vérité moderne. •+ Estaçao [Season] Luis Miguel Correia, 2007, PT, 35mm > video, (...)

  • A Fábrica de Nada
    https://www.nova-cinema.org/prog/2019/170-a-fabrica-de-nada/a-fabrica-de-nada-l-usine-de-rien/article/a-fabrica-de-nada

    Pedro Pinho, 2017, PT, DCP, VO ST FR ANG, 178’

    Une nuit, un groupe de travailleurs se rend compte que la direction de l’entreprise a organisé le vol de machines dans l’atelier de leur fabrique d’ascenseurs, située dans la banlieue industrielle de Lisbonne. C’est le premier signal d’un licenciement massif. La plupart des ouvriers refusent de participer à l’hypocrisie des négociations individuelles, et tentent d’empêcher la délocalisation de la production. Ils ont à peine le temps de passer de la perplexité à la révolte, que leur direction s’est volatilisée, laissant derrière elle une usine à moitié vide. Dans ces conditions, à quoi bon faire grève et contre qui se battre ? Si « L’usine de rien » démarre sur ce constat d’impuissance, c’est pour mieux nous inviter à le dépasser. Issu d’un (...)

  • De Pompidou à Macron, le système Rothschild tire toujours profit de la dette publique… – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/09/de-pompidou-a-macron-le-systeme-rothschild-tire-toujours-pro

    Depuis la loi de 1973, dite « loi Rothschild », du nom de la banque dont était issu l’ancien président de la République, Georges Pompidou, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement.

    Aujourd’hui, Emmanuel Macron, issu lui aussi de la banque Rothschild, ne compte pas bien sûr remettre en cause cette loi, préférant faire des coupes sombres dans les budgets sociaux pour réduire le déficit de l’Etat… 

    Depuis 1973, le Trésor public ne peut plus présenter ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. En clair, l’État est condamné à se financer par des emprunts, contre intérêts, auprès de banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la Banque de France.

    Comment en est-on arrivé là ? En 1973, après de 30 années de création monétaire, l’économie française était remise à flot. Dans l’esprit de l’ancien président de la République, Georges Pompidou, et des hauts fonctionnaires qui l’entouraient à l’époque, la France était désormais reconstruite suite aux destructions de la deuxième guerre mondiale. 

    Il semblait donc plus aussi nécessaire de laisser persister des mécanismes qui s’étaient avérés bénéfiques pour le financement de dépenses d’investissements structurels, d’autant plus que ces mécanismes de création monétaire avaient été souvent utilisés pour financer le fonctionnement courant de l’Etat. 

    Il s’agissait avant tout d’instituer un garde-fou afin de préserver le pays de l’inflation et des dévaluations de la monnaie en s’imposant une discipline budgétaire. Il apparut souhaitable à la fois d’encadrer les dérives potentielles de l’Etat et de sortir d’une ère d’économie administrée en établissant un autre système de financement.

    Mais le problème, c’est que ces bonnes intentions finirent par faire le jeu du monde de la finance qui a vite vu l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un système par lequel l’État devait obligatoirement passer pour emprunter. De ce point de vue, la loi de 1973 fut également le fruit d’un habile lobbying bancaire visant à neutraliser tous ceux qui étaient favorables au système en vigueur jusqu’ici.

    Cette loi a été abrogée en 1994 mais après avoir été étendue et confortée au niveau de l’Union européenne par les traités de Maastricht (à compter du 1er novembre 1993, article 104) et Lisbonne (à compter du 1er décembre 2009, article 123) que la France appliquer à la lettre depuis cette date.

    Les critiques de la loi de 1973

    Contrairement à ce qu’escomptaient les initiateurs de la loi de 1973, l’endettement public non seulement s’est poursuivi mais a augmenté considérablement, l’État étant progressivement devenu l’otage d’un système financier privé. 

    On le voit aujourd’hui en France mais aussi en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Italie, ce ne sont plus les états qui gouvernent mais la « troïka » (Union européenne, Fond monétaire international et Banque centrale européenne) qui resserre toujours davantage son emprise financière sur les pays, notamment du Sud de l’Europe.

    La critique de cette loi a notamment été porté par Étienne Chouard qui a préfacé le livre de l’essayiste altermondialiste André-Jacques Holbecq « La dette publique, une affaire rentable », publié en 2008.

    Le webdocumentaire « L’Argent Dette » (documentaire sur la création monétaire, 2008) de de Paul Grignon, fustige le fait que les États empruntent de l’argent et payent des intérêts, alors qu’ils pourraient créer l’argent. Diffusé en streaming sur le web et en DVD, il nous montre à l’aide d’animations et d’explications claires la façon dont est créé l’argent. Et contrairement à ce que l’on peut croire, la monnaie créée par l’État ne représente que 5% de l’argent en circulation contre 95% créée par quelqu’un signant une reconnaissance de dette à une banque. 

    Gabriel Galand et Alain Grandjean, membres de l’association « Chômage et Monnaie », créée en 1992, ont dénoncé eux aussi cette loi dans un livre de 1996, » La monnaie dévoilée « , aux Editions L’Harmattan. 

    Dans le documentaire franco-allemand d’Arte, « La dette, une spirale infernale ? », le pouvoir des banques de créer de l’argent à partir de rien, contre une promesse de remboursement y est critiqué également par le regretté Bernard Maris qui expliquait notamment : « L’argent, qui était devenu un bien public – c’est-à-dire que l’État gérait la création monétaire – est redevenu un bien privé, créé par les banques, de grandes puissances autonomes, dans les années 1970, et après ça n’a fait que s’amplifier ».

    C’était aussi l’avis de Michel Rocard qui estimait que cette loi a « interdit à l’État de se financer sans intérêt auprès de la banque de France » et l’a obligé à « aller se financer sur le marché financier privé à 4 ou 5 % ».

    Dans son livre « L’Arnaque du siècle » de 2012, Nicolas Dupont-Aignan écrit « Comment pouvons-nous accepter d’avoir transféré la création monétaire au secteur privé, c’est-à-dire aux banques privées ? […] Est-il normal, pour construire une autoroute, pour financer le haut débit, d’emprunter à 3 % à des banques ou par des obligations alors que la banque centrale publique prête à 1 % ? […] Alors même que l’on pourrait, comme la France l’a fait jusqu’en 73 […] financer à un taux abordable nos équipements publics ? ».

    Des critiques, comme Emmanuel Todd, vont jusqu’à considérer que la dette est illégitime et ne doit pas être remboursée.

    Des chiffres méprisés par Emmanuel Macron

    Si les taux d’intérêt ont fortement diminué ces dernières années, s’établissant à moins de 1% en moyenne ou même négatifs à certaines périodes de l’année depuis 2012, ils ont été très élevés par le passé.

    Dans les années 80, le taux d’intérêt moyen à 10 ans était de 11,9%, dans les années 90 de 6,3%, dans les années 2000 de 3,9%. En 2011, les taux d’intérêt à dix ans notamment sur les emprunts d’Etat de la Grèce ont atteint des niveaux record, jusqu’à 17,68 % ! La tension sur la Grèce a poussé à la hausse les taux des autres pays fragiles de la zone euro : les rendements à dix ans de l’Irlande ont atteint jusqu’à 11,31 % et ceux du Portugal 10,46 %.

    En 1978, la dette publique de la France représentait 72,8 milliards € et 21,2% du PIB.

    En 1988 : 302,8 milliards € et 33,3% du PIB.

    En 1998 : 787,4 milliards € et 59,6% du PIB.

    En 2005 : 1147,6 milliards € et 66,8% du PIB. La charge de la dette (paiement des intérêts seuls) se montait à 47,4 milliards d’euros, soit la presque totalité de l’impôt sur le revenu payé par les Français. Cette charge était le deuxième poste budgétaire de l’État français, après celui de l’Éducation nationale et avant celui de la Défense. 

    En 2007 : 1211,6 milliards € et 64,2 % du PIB. La charge des intérêts se montait à plus de 50 milliards d’euros, soit l’équivalent du déficit public. 

    Fin 2013 : 1 925,3 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB. 

    A la fin du 1er semestre 2014, la dette a dépassé officiellement les 2 000 milliards €. 

    Fin 2015, lorsque Emmanuel Macron était encore ministre de l’Economie, de l’industrie et du Numérique, la dette est montée à 2 098 milliards € !

    Fin juillet 2017, la dette s’élevait à 2 226 milliards € (soir 35 441 € par habitant et 70 882 € par ménage)

    Un calcul précis révèle en outre que de 1980 à 2008, la dette a augmenté de 1 088 milliards €, les intérêts payés se montant à 1306 milliards d’euros ! Sans les intérêts encaissés par les financiers privés, la dette publique française se serait élevée, fin 2008, à 21,4 milliards d’euros au lieu de 1 327 milliards € ! 

    Une situation dramatique qui s’est encore aggravée depuis la crise de 2008 où, en volant au secours des institutions financières, l’État est également devenu le fournisseur en premier ressort de ces mêmes institutions qui lui reprochent son endettement et lui appliquent en conséquence des taux usuraires. 

    Aujourd’hui, Emmanuel Macron occulte systématiquement le problème du financement de la dette publique par des organismes bancaires privés à l’image des « éminents journalistes » que sont les Apathie, Barbier, Calvi, Demorand, Joffrin, Lechypre, Lenglet, Pernaut, Pujadas qui préfèrent parler de « l’insupportable fardeau de la dette », « la France en faillite », « les nécessaires sacrifices à faire », « la nécessité de ne pas vivre au-dessus de nos moyens » etc.

    C’est ainsi que s’imposent dans l’opinion françaises et européenne des vérités apparentes qui confortent l’inéluctabilité de l’austérité et la remise en cause le système des créanciers privés pour financer l’endettement des états…
    – Source : Les Moutons Rebelles                                                  Auteur : Lerebelle | Editeur : Walt | Dimanche, 09 Déc. 2018                        http://www.zejournal.mobi/index.php/news/show_detail/16467

  • « Affirmer que l’Europe c’est la paix est une fadaise doublée d’une mystification » Olivier Delorme
    - 27 Novembre 2018 - Le Comptoir

    https://comptoir.org/2018/11/27/olivier-delorme-affirmer-que-leurope-cest-la-paix-est-une-fadaise-doublee-

    Le Comptoir : Vous vous moquez du lieu commun européiste disant que l’Europe c’est la paix… La formation de l’Union européenne n’a-t-elle pas aidé à pacifier une Europe qui a connu deux guerres mondiales et bien d’autres encore ?


    Olivier Delorme : Nullement. En réalité, la guerre est impossible en Europe dès lors que les États-Unis d’Amérique en 1945, puis l’Union soviétique en août 1949, ont acquis l’arme atomique. En effet, au mois d’avril de cette même année 1949, dix États européens de l’Ouest se sont liés au Canada et aux États-Unis par le pacte d’assistance mutuelle qu’on appelle l’Alliance atlantique, tandis que des troupes soviétiques stationnent dans la plupart des États d’Europe de l’Est qui formeront le Pacte de Varsovie en 1955. Dès lors, les deux Grands peuvent, en Europe, se jauger, se gêner, mais pas provoquer une remise en cause de l’équilibre qui dégénérerait en conflit nucléaire, puisque chacun considère son “glacis européen” comme faisant partie de ses intérêts vitaux. C’est l’équilibre de la terreur, et rien d’autre, qui assure la paix en Europe après 1945.

    Quant à la possibilité d’une guerre franco-allemande dans ce contexte géopolitique, elle relève simplement du burlesque. Les États-Unis exerçant sur l’Europe de l’Ouest une hégémonie sans partage jusqu’en 1958, il est en effet extravagant d’imaginer que des États qui dépendent entièrement d’eux pour leur sécurité et beaucoup pour leur approvisionnement et leur reconstruction (plan Marshall), qui abritent en outre sur leur territoire des bases américaines, puissent entrer en guerre les uns contre les autres. Enfin, lorsque la France quitte l’organisation militaire intégrée de l’Alliance atlantique (1966), c’est que sa force de dissuasion nucléaire est devenue opérationnelle : aucune agression directe contre elle de la part d’une puissance non nucléaire n’est donc plus envisageable. Dans ces conditions, affirmer que “l’Europe c’est la paix” est une fadaise doublée d’une mystification.

    La réalité, c’est que ce qu’on appelle la “construction européenne” et c’est une construction américaine de guerre froide : il ne s’est jamais agi que d’organiser économiquement la partie de l’Europe sous hégémonie américaine. On sait aujourd’hui que les services spéciaux américains ont abondamment financé les mouvements paneuropéens, et que la plupart des “Pères de l’Europe” ont été ce que les archives de la CIA désignent comme des hired hands ou mains louées, ce que je propose, dans ces 30 bonnes raisons pour sortir de l’Europe, de traduire par mercenaires ou domestiques appointés. D’ailleurs, nombre de ces Pères ont aussi eu une carrière à l’OTAN et/ou une retraite dorée dans des multinationales américaines.

    Quant à la pacification des relations entre les deux blocs de la guerre froide, elle n’a elle non plus strictement rien eu à voir avec la “construction européenne”. Elle s’est faite d’abord à l’initiative du général de Gaulle, qui parlait volontiers d’Europe de l’Atlantique à l’Oural, c’est-à-dire sans aucun rapport avec l’Europe américaine de Monnet et de ses compères, et pour partie en réaction à l’échec du seul plan européen qui n’a pas été inspiré ou patronné par les Américains (Plan Fouchet, 1961-1962) et que, pour cette raison, les partenaires d’alors de la Communauté économique européenne (CEE) ont fait capoter. De même, l’autre politique de détente européenne a été initiée par un autre État-nation du continent, et de nouveau hors du cadre de la CEE. C’est l’Ostpolitik de l’Allemand Willy Brandt, qui répond d’abord à des impératifs nationaux allemands. Les États-nations ont donc joué, dans la pacification de l’Europe, un rôle bien plus actif que la “construction européenne”.

    Ajoutons encore que, à Chypre, l’Union européenne (UE) n’a fait qu’entériner l’occupation et la colonisation illégale (depuis 1974) de 37 % d’un État qui en est devenu membre en 2004 (la République de Chypre) par un État candidat à l’Union (la Turquie) : situation parfaitement ubuesque ! Et l’UE n’a jamais sérieusement tenté quoi que ce soit, ni exercé la moindre pression significative sur la Turquie, afin de dégager une solution politique à ce conflit. Elle n’a pas davantage manifesté la moindre solidarité aux Chypriotes qui, depuis plusieurs mois, doivent faire face à des intimidations de la marine de guerre turque destinées à empêcher la mise en valeur de gisements gaziers situés dans la zone économique exclusive de la République de Chypre.


    De même l’UE n’a-t-elle jamais rien tenté de sérieux pour obtenir de la Turquie – qu’elle finance pourtant largement au titre de la pré-adhésion et, plus récemment, à celui du chantage aux migrants – qu’elle mette fin à ses innombrables violations des espaces maritime et aérien grecs, c’est-à-dire à la violation des frontières de l’Union ! Et lorsque, en 1996, la Turquie occupe les îlots grecs d’Imia (de nouveau menacés le printemps dernier), conduisant les deux pays au bord du conflit (trois morts dans le crash d’un hélicoptère grec), la Commission et le Conseil se taisent. Seul le Parlement vote une résolution, sans la moindre conséquence pratique, réaffirmant les droits souverains de la Grèce et invitant le Conseil à « prendre les mesures qui s’imposent pour améliorer les relations entre la Grèce et la Turquie ». Ce qu’il ne fera pas. C’est finalement une médiation américaine qui rétablira le statu quo.

    Or, la permanence de la menace turque, qui a connu un regain ces derniers temps sans plus de réaction de l’UE, contraint la Grèce à soutenir un effort militaire disproportionné : elle est le pays de l’OTAN qui consacre, après les États-Unis, la part la plus importante de son PIB aux dépenses militaires. Et cet effort a largement contribué à la “construction” de la fameuse dette grecque, tout en enrichissant les industries de défense allemande et française, dont la Grèce figure régulièrement parmi les clients les plus importants.

    Enfin, ce qu’on appelait alors les “Communautés européennes” a joué un rôle singulièrement toxique dans le déclenchement des guerres de sécession yougoslaves, et fait la démonstration que la prétendue solidarité européenne ne pèse rien dès que des intérêts nationaux puissants sont en jeu. En effet, si le 16 décembre 1991 le Conseil européen fixait à l’unanimité les critères de reconnaissance des indépendances slovène et croate et chargeait une commission d’arbitrage de les apprécier, l’Allemagne puis l’Autriche, soucieuses de se reconstituer un espace d’influence plus ou moins exclusive sur d’anciennes terres austro-hongroises devenues yougoslaves en 1918, violaient la décision du Conseil dès le 23 décembre, mettant ainsi le feu aux poudres. De même, les décisions européennes, comme je l’explique dans le troisième tome de La Grèce et les Balkans (Gallimard, 2013) contribuèrent-elles largement au déclenchement des hostilités intercommunautaires en Bosnie-Herzégovine. Donc non seulement la “construction européenne” n’a pas créé les conditions de la paix en Europe, mais elle s’est montrée incapable de contribuer à la maintenir.

    On parle beaucoup de “faire l’Europe”, et les euro-libéraux mettent en avant qu’il s’agit de la seule façon de s’opposer aux grandes nations comme les USA, la Chine ou la Russie. Mais n’est-ce pas contradictoire avec l’implication grandissante de l’OTAN au sein de l’UE ? Quels sont d’ailleurs ces liens avec cette organisation issue de la Guerre froide ?
    OTAN et UE ont une même origine – la Guerre froide – et un même but : l’intégration entre les deux rives de l’Atlantique. Comme l’ont de nouveau montré la rage de la Commission européenne à négocier le TAFTA dans la plus totale opacité, de manière à cacher la réalité à des opinions européennes largement hostiles à cet accord, et sa volonté de contourner les parlements nationaux dans la ratification du CETA.

    Si l’on examine la chronologie, la création en 1952 de la première Communauté européenne, celle du charbon et de l’acier (CECA), conçue par Monnet, agent d’influence américain – stipendié ou non peu importe – est suivie de peu par la substitution1, dans les importations des pays de cette CECA, du charbon américain en surproduction au charbon polonais, de bien meilleure qualité mais se trouvant dans une Europe avec laquelle les États-Unis veulent que les échanges commerciaux cessent. Puis les États-Unis accordent à la CECA, dès 1953, un prêt dont la contrepartie est l’augmentation des achats de leur charbon au coût minoré par des subventions au fret. Au final, la CECA a permis aux États-Unis d’exporter en Europe leur surproduction, ce qui conduit, à terme, à la fermeture des mines des États membres de la CECA eux-mêmes.

    Ajoutons que le premier ambassadeur américain près la CECA, nommé à la demande pressante de Monnet, est David Bruce, qui fut chef de la branche européenne de l’OSS (l’ancêtre de la CIA) puis un très interventionniste ambassadeur en France (1949–1952) ; il le sera ensuite en Allemagne (1957-1959) et au Royaume-Uni (1961-1969). Bruce sera également chargé de pousser à la constitution de la Communauté européenne de défense (CED), destinée à répondre aux exigences américaines d’un réarmement allemand après le début de la guerre de Corée (juin 1950). Car les États-Unis devant envoyer des troupes en Corée, ils demandent aux Européens de participer davantage à leur propre défense (ça ne date pas de Trump !). La CED est imaginée de nouveau par Monnet (ou par ceux qui lui soufflent ses idées) pour neutraliser les oppositions en Europe à la renaissance d’une armée allemande cinq ans après la fin du second conflit mondial, et le gouvernement français de René Pleven la fait sienne (octobre 1950). Le traité est signé en mai 1952, mais l’opposition des gaullistes et des communistes fera échouer sa ratification au Parlement français en août 1954.
    Parallèlement, en février 1952, la conférence de Lisbonne des États membres de l’Alliance atlantique adopte le rapport d’un comité de sages – dont Monnet, l’indispensable bonne à tout faire des Américains, est bien sûr l’un des membres – qui crée une organisation militaire intégrée, l’OTAN, destinée à placer sous commandement américain l’armée dite européenne (CED) qui n’a d’autre fonction que d’être une troupe de supplétifs. Enfin, on confie aussi à Bruce la tâche de promouvoir la création d’un organe politique européen unique. Moins d’un an après la mort de la CED, se réunit la conférence de Messine (juin 1955) qui lance la négociation sur les traités de Rome signés le 25 mars 1957. Et le 16 mai suivant, le Belge Paul-Henri Spaak, qui a été le principal artisan de ces traités, devient le 2e secrétaire général de l’OTAN, poste dans lequel un autre des “pères-signataires” de Rome en 1957, le Néerlandais Joseph Luns, sera le recordman de durée (1971-1984). OTAN et “construction européenne” sont intimement liées : elles ont toujours été les deux faces d’une même monnaie !
    Et la “défense européenne”, aujourd’hui comme au temps de la CED, n’a jamais été qu’un leurre. Lors de la négociation du traité de Maastricht, il s’est rapidement avéré que la plupart des États ne pouvaient concevoir que le “pilier” de défense et de sécurité commune fût autre chose que l’OTAN. On y a mis les formes parce que la France n’avait pas encore liquidé l’héritage gaullien, mais la réintégration de celle-ci dans cette organisation militaire sous commandement américain, ébauchée par Chirac, conclue par Sarkozy et ratifiée (malgré des engagements contraires) par Hollande, rend inutiles les circonlocutions d’autrefois. Ce n’est pas tant qu’il y ait une “implication grandissante” de l’OTAN dans l’UE, c’est juste qu’on dissimule moins une réalité consubstantielle à la “construction européenne”.
    Par ailleurs, pour les États de l’Europe anciennement sous hégémonie soviétique, l’intégration à l’UE a été l’antichambre de l’intégration à l’OTAN (raison pour laquelle Moscou a réagi si vigoureusement lors de l’association de l’Ukraine à l’UE). Et j’oserais dire que, pour eux, l’appartenance à l’OTAN est beaucoup plus importante que leur appartenance à l’UE.


    Mais ce qui est aujourd’hui le plus drôle, c’est que les orientations de la nouvelle administration américaine viennent troubler ce très vieux jeu. Parce que la monnaie européenne, largement sous-évaluée pour les fondamentaux de l’économie allemande (et largement surévaluée pour la plupart des économies de la zone que cette monnaie étouffe), est devenue un redoutable instrument de dumping au service des exportations allemandes, Trump range désormais l’UE parmi les ennemis des États-Unis et remet en cause le libre-échange avec cet espace. Alors qu’on sait que, par le passé, les États-Unis ont été à la fois les moteurs du libre-échange (qui est toujours la loi du plus fort… mais les États-Unis n’étant plus aujourd’hui les plus forts, ils n’y ont plus intérêt) comme de la monnaie unique. L’ouverture des archives américaines a ainsi révélé un mémorandum de la section Europe du département d’État américain, en date du 11 juin 1965, dans lequel Robert Marjolin, l’ombre de Monnet et vice-président de la Commission (1958-1967), se voyait prescrire « de poursuivre l’union monétaire à la dérobée (ou en rusant), jusqu’au moment où ‘l’adoption de ces propositions serait devenue pratiquement inéluctable »²… Ceci est à mettre en parallèle avec la décision du sommet européen de La Haye, en décembre 1969, de confier à une commission présidée par le Luxembourgeois Pierre Werner l’élaboration du premier projet (rapport remis en octobre 1970) d’union économique et monétaire.

    Par ailleurs, le même Trump n’a plus de mots assez durs pour l’OTAN qui, à ses yeux, coûte trop cher aux Américains. D’autant que ses relations avec Poutine semblent indiquer qu’il souhaite sortir de l’actuel remake de Guerre froide. On oublie souvent, en Europe, que le principe fondamental de la diplomatie américaine, depuis l’indépendance jusqu’en 1948, a été le refus des alliances permanentes. Ce n’est que le contexte de la Guerre froide qui a justifié le vote au Congrès de la résolution Vandenberg autorisant le président des États-Unis à conclure des alliances en temps de paix. Trump entend-il refermer ce qui pourrait n’avoir été qu’une parenthèse de soixante-dix ans ?

    Hostilité à l’UE et désintérêt pour l’OTAN – deux créations états-uniennes –, c’est en tout cas ce qui cause aujourd’hui une forme d’affolement chez beaucoup de dirigeants européens et dans la nomenklatura de l’UE : comment des marionnettes pourront-elles vivre sans leur marionnettiste ?

    Vous plaidez pour l’indépendance de la France, mais la France n’est-elle pas trop petite pour s’imposer sur la scène internationale ?
    Non. Hier comme aujourd’hui, la question de la taille est une fausse question. Je ne vais pas vous faire la liste de tous les Empires, colosses aux pieds d’argile – jusqu’à l’URSS –, qui ont péri non en dépit mais, en tout ou partie, à cause de leur taille et de leur hétérogénéité. Ni la liste des petits États qui ont profondément marqué l’histoire de l’humanité – les cités grecques plus que l’immense Empire perse – ou le monde contemporain, quoi qu’on pense par ailleurs de leur action – Israël, par exemple. Le petit Uruguay est aujourd’hui un laboratoire politique, économique et social qui a engrangé bien plus de réussites que ses deux voisins géants, l’Argentine et le Brésil.

    Un État n’est pas fort parce que son territoire est étendu ou sa population nombreuse. Il est fort parce que s’y exprime une volonté d’exister et de se projeter dans l’avenir en tant que peuple, une conscience d’avoir des intérêts communs, de former une communauté qui se traduit en volonté politique.

    L’UE n’est pas une volonté – parce les Européens ne forment pas et ne formeront pas un peuple, en tout cas pas avant très longtemps. Elle n’est pas davantage une addition de volontés. Parce que ses États membres, et les peuples dont ils sont l’expression, n’ont ni les mêmes intérêts, ni la même vision du monde, ni la même conception de leur rôle dans ce monde, ni le même mode de vie, etc. L’UE n’est jamais que la soustraction de vingt-huit ou vingt-sept objections à chaque décision qu’elle doit prendre, et chaque décision n’est, au final, que le plus petit commun dénominateur entre vingt-sept ou vingt-huit intérêts divergents. Un plus petit commun dénominateur qu’il faut à chaque fois négocier âprement pendant que passent les trains de l’histoire. On ne joue aucun rôle, on ne pèse rien quand on est un plus petit commun dénominateur : on ne fait que subir la volonté de ceux qui ont le courage de l’exprimer.


    En réalité, l’UE n’est que l’expression de vingt-sept lâchetés, de vingt-sept renoncements à exister par soi-même ; l’UE ne peut-être qu’un monstre mou, un géant aboulique et privé d’agilité. Aujourd’hui comme hier, et peut-être plus qu’hier, mieux vaut être une puissance moyenne, agile, qui sait ce qu’elle veut et coopère tous azimuts avec d’autres, sur la base de l’égalité et des avantages mutuels, plutôt qu’une partie impuissante d’un Empire impotent – plutôt le roseau que le chêne, pour paraphraser La Fontaine.

    Par ailleurs, que dire d’un pays comme la Belgique, morcelée de l’intérieur et de faible envergure tant du point de vue géographique et militaire que du point de vue démographique ? Pablo Iglesias pour les mêmes raisons refuse d’envisager une sortie de l’UE. La sortie n’est-elle pas l’apanage des nations privilégiées ?
    Comme je l’ai dit plus haut, la question n’est pas la taille mais la volonté de faire communauté politique. Il y a, je crois, 193 États membres de l’ONU, c’est-à-dire qu’il n’y a jamais eu autant d’États sur notre planète, et des États de toutes tailles. Prétendre donc que le temps des États nationaux serait révolu est une baliverne : nous vivons précisément le triomphe des États nationaux, indépendamment de leur taille, du niveau de leur PIB ou de l’importance de leur population.

    En revanche, plus vous éloignez le citoyen des centres réels de décision, plus vous soustrayez le pouvoir réel à tout contrôle démocratique réel, plus vous décrédibilisez à la fois la démocratie et l’État national. Mais, contrairement au plan des eurolâtres, cette décrédibilisation ne se traduit pas par une demande de “plus d’Europe”, elle produit un repli vers l’infranational. Puisqu’on sait que l’État national ne protège plus et que l’Europe ne protège pas, on se replie vers des identités – réelles ou fantasmées – culturelles, linguistiques, religieuses… dont on attend une autre forme de protection. Et ce phénomène est particulièrement sensible dans certains États de formation récente ou fragiles du fait de régionalismes forts comme la Belgique, l’Espagne ou l’Italie.

    Quant aux responsables politiques de gauche dite radicale ou populiste, leur pusillanimité à l’égard de la question européenne tient à mon avis à deux méprises qui risquent d’être mortelles pour eux. Ils pensent qu’on ne peut pas gagner une élection en expliquant pourquoi la sortie de l’UE est indispensable à la reconstruction de la démocratie et de l’État social. Mais lors du référendum grec de 2015, on a pilonné les Grecs, du soir au matin et du matin au soir, avec une propagande extravagante professant que s’ils votaient “non”, la Grèce serait expulsée de l’euro et de l’Union. Et les Grecs ont pourtant voté “non” à 61,31 %, avec une participation de 62,5 %. Ils n’étaient certes pas tous pour la sortie, mais ils en ont tous pris le risque. Puis il y a eu le Brexit. De même, les calamiteux taux de participation aux élections européennes (on a atteint 13 % en Slovaquie en 2014, et péniblement 43 % dans l’ensemble des pays, seulement parce que certains pratiquent le vote obligatoire) sont un excellent indicateur de l’absence totale d’adhésion populaire à ce projet. Et on va probablement voir, au printemps prochain, un affaissement supplémentaire de la participation conjugué à des gains substantiels pour les partis plus ou moins hostiles à l’UE – avec à la clé un parlement probablement très différent de l’actuel et une Commission où siégeront sans doute un nombre non négligeable d’eurosceptiques plus ou moins déterminés.

    La deuxième raison, c’est qu’à gauche on continue à s’aveugler sur la nature intrinsèque, c’est-à-dire non réformable, de l’UE. Autrement dit à prendre les vessies ordolibérales et libre-échangistes de l’UE pour les lanternes de l’internationalisme.


    La France forme-t-elle vraiment un couple avec l’Allemagne ? De l’extérieur, on a plutôt l’impression d’un maître et son valet suivant à la lettre ses demandes…
    Cette histoire de “couple franco-allemand” relève de la mystification. Comme toute relation bilatérale, celle de la France et de l’Allemagne est fondée sur un rapport de force et connaît des hauts et des bas – plus de bas que de hauts si on fait le compte avec un minimum de bonne foi.
    La fable du couple commencerait avec le tant célébré traité franco-allemand de 1963. Initiative française prise en réponse à l’échec du Plan Fouchet dont j’ai parlé plus haut, ce traité est signé par le chancelier Adenauer. Mais il déchaîne, au sein de son gouvernement comme au Bundestag, une telle opposition haineuse qu’Adenauer fut obligé de s’engager à démissionner pour obtenir sa ratification et que le Bundestag lui ajouta – cas unique dans l’histoire diplomatique –, un préambule interprétatif unilatéral – en partie rédigé par l’inévitable Monnet ! – qui… vidait le texte de son contenu politique en précisant que les liens de la RFA avec les États-Unis primeraient toujours ses engagements envers la France. Là-dessus, Ludwig Erhard remplaça Adenauer à la chancellerie : il était l’homme des Anglo-Américains depuis 1947, et sans doute le politique allemand le plus francophobe de son temps. Sacré mariage !

    Le seul véritable couple fut celui d’Helmut Schmidt et Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981). On sait combien Mitterrand vécut mal la réunification à marche forcée imposée par Kohl et sa politique yougoslave à l’opposé de ce que voulait la France. Puis vint le temps – bientôt un quart de siècle – où la France, prisonnière du piège mortel de l’euro, se trouve confrontée aux perpétuelles injonctions allemandes à faire les “réformes nécessaires” pour satisfaire à des règles toujours plus imbéciles et contraignantes d’une monnaie unique absurde. Vingt-cinq ans durant lesquels les gouvernements français – pour préserver le “couple” et par délire eurolâtre – ont renoncé à défendre les intérêts de la France face au gouvernement d’un pays, l’Allemagne, qui mène une politique économique et monétaire dictée par ses seuls intérêts : si couple il y a, il n’est plus que celui du patron et de son larbin.

    Vous parlez de l’influence ordolibérale sur la volonté de soustraire des décisions politiques (liées à des élections) les enjeux économiques. Antonin Cohen qui retrace les liens entre Vichy et la communauté européenne rappelle que la déclaration de Schuman de 1950 visait précisément à promouvoir l’avènement d’une technocratie économique – une déclaration qui rappelle les théories d’inspiration technocratique des années 1930. D’où vient cette méfiance profonde pour la politique et la démocratie sous toutes ses formes ?


    Si on lit Monnet, que de Gaulle définit comme l’inspirateur de toute cette “construction”, ce qui frappe c’est la méfiance qu’il a pour les peuples. En la résumant avec à peine d’exagération pédagogique, la doctrine Monnet c’est : les peuples sont bêtes et donc inclinés à faire des bêtises ; notre rôle, à nous gens raisonnables et sachants, est de les empêcher d’en faire. En conséquence et dès l’origine, le principe central de la “construction européenne” consiste à dessaisir les instances démocratiques des leviers essentiels pour remettre ceux-ci entre les mains de sages qui savent mieux que les peuples ce qui est bon pour eux.

    C’est aussi vieux que la politique ! Lorsque Hérodote, au Ve siècle avant notre ère, fait dialoguer trois hiérarques perses sur le meilleur régime politique, il met les mots suivants dans la bouche de celui qui défend l’oligarchie : « choisissons un groupe d’hommes parmi les meilleurs, et investissons-les du pouvoir ; car, certes, nous serons nous-mêmes de leur nombre, et il est dans l’ordre de la vraisemblance que les hommes les meilleurs prennent les meilleures décisions ». Monnet ET la “construction européenne” sont tout entiers là-dedans.

    Car en dépit de ce que serinent certains, l’Europe n’est pas une “belle idée” détournée de ses fins initiales. Le projet européen vise, dès l’origine et intrinsèquement, à placer en surplomb des démocraties nationales une oligarchie qui vide ces dernières de tout contenu, qui les réduit à des formes creuses, à un rite électoral sans signification puisque ce qui est en jeu n’est plus que de désigner celui qui conduira, dans son pays, la politique unique déterminée dans le sein de l’oligarchie européenne à partir des principes qu’elle a fait graver dans le marbre des traités.

    En outre, l’échec de la CED convainc Monnet que, pour parvenir au but, il faut que les peuples l’ignorent. Il convient donc, plutôt que de présenter un projet fédéral condamné à l’échec, d’empiler les faits accomplis d’apparence technique qui, à terme, rendront inéluctable la réalisation de l’objectif politique. La “méthode européenne” n’a jamais consisté qu’à accumuler les micro coups d’État technocratiques, invisibles sur le moment, qui dessèchent les démocraties nationales de l’intérieur, les privant d’efficacité et de crédibilité. Si l’on refuse de voir ces réalités, on se réduit à l’impuissance face au Moloch européen.


    Alors oui, l’illusion technocratique est au cœur de l’histoire du XXe siècle : les tyrannies totalitaires comme les démocraties nationales d’après-guerre qui ont cherché à concilier démocratie, efficacité et justice partagent ce goût des “experts”. Mais, dans le cas européen, la technocratie est un instrument au service d’un projet oligarchique.

    Ainsi voit-on en Grèce et en Italie, en novembre 2011, à moins d’une semaine d’intervalle, l’UE combiner, et en réalité imposer, le remplacement de deux chefs de gouvernement issus d’élections, un social-démocrate et un conservateur (Papandréou et Berlusconi), par deux technocrates sans la moindre légitimité démocratique : Papadimos, ex-banquier central grec et ex-vice-président de la Banque centrale européenne, et Monti, ex-professeur en économie et management et ex-commissaire européen, tous deux membres de haut niveau de la nomenklatura technocratique européenne. Et l’on voit aujourd’hui en France un gouvernement qui est à la fois le plus technocratique, le plus autoritaire et le plus méprisant pour les droits du Parlement qu’il entend réduire, en même temps qu’il est le plus européen. Exemple qui, pas plus que les deux autres, ne doit rien au hasard mais doit tout à la réalité du projet européen.

    Notes :
    1 Voir Régine Perron, Le Marché du charbon, en enjeu entre l’Europe et les États-Unis de 1945 à 1958 (Publications de la Sorbonne, 2014).
    2 « The State Department also played a role. A memo from the European section, dated June 11, 1965, advises the vice-president of the European Economic Community, Robert Marjolin, to pursue monetary union by stealth. It recommends suppressing debate until the point at which “adoption of such proposals would become virtually inescapable“. » Ambrose Evans-Pritchard, « Euro-federalists financed by US spy chiefs », The Telegraph (19 septembre 2000).

    #UE #Union_européenne #Communautés_européennes #nomenklatura #guerre #Paix #Allemagne #Belgique #Chypre #France #Italie #Turquie #Yougoslavie #construction_européenne #OTAN #TAFTA #CETA #CECA #BREXIT

  • Journée du 17 novembre 2018 : L’UPR approuve la révolte des Français mais les met en garde contre un mouvement opaque…. (Moutons Enragés)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15267-journee-du-17-novembre-2018-l-upr-approuve-la-revolte-des-francais-

    Entre les menaces et sanctions promises par le ministre Castaner, pour le cas où il y aurait velléité de « blocage total » du pays, beaucoup de citoyens s’interrogent et certains reculent comme à Tarbes, des « gilets jaunes » jettent l’éponge pour éviter les poursuites (et les critiques) (du moins officiellement). Si cette révolte est légitime, il ne faut pas oublier la cause de tout ce qui nous tombe dessus. Le locataire de l’Élysée, européiste convaincu et ses collaborateurs, ne sont que des exécutants qui suivent à la lettre les « directives européennes » (GOPE), que nous avons refusées et qui nous ont été imposées avec le traité de Lisbonne. Une trahison parmi tant d’autres. Et ça continuera. François Asselineau s’évertue depuis des années, a mettre en exergue la nocivité de cette Europe, qui détruit les pays (...)

  • « Tourists, go home ! »

    On a coutume de se réjouir, en France, d’attirer chaque année un nombre impressionnant de #touristes venus du monde entier. Quelle fierté ! Quelle masse d’argent, également ! Et voilà qu’à #Lisbonne, #Barcelone ou #Venise, nos voisins se plaignent de ces mêmes visiteurs. Des #actions_citoyennes s’organisent et des #politiques_publiques se mettent en place afin d’endiguer cette marée de touristes, vécue par les habitants comme une calamité. Ont-ils un train d’avance et devrions-nous, à notre tour, nous inquiéter davantage de ce « grand remplacement » que des réfugiés de l’Aquarius ?

    https://www.youtube.com/watch?v=BdpuYeG9_ZY&feature=youtu.be


    #barcelone #vidéo #réduction #tourisme #tourisme_de_masse
    via @albertocampiphoto

  • EN DIRECT - Aquarius : la France accueillera 18 des 58 migrants présents à bord du navire humanitaire - LCI
    https://www.lci.fr/international/en-direct-aquarius-la-france-accueillera-18-des-58-migrants-presents-a-bord-du-b

    La France accueillera 18 des migrants, l’Allemagne et l’Espagne 15 chacune et le Portugal 10 comme déjà annoncé par Lisbonne, a précisé une source gouvernementale française à l’AFP.

    Quand l’Europe trouve des solutions... ambitieuses !

    • Lors du prochain sauvetage de l’Aquarius, il a été décidé que les « migrants » seront répartis de la façon suivante : 6,8% au Portugal, 8,2 en Espagne, 8,4 en France, 7,4% en Italie, 4,8% en Pologne, 1,2% au Luxembourg. Les « migrants » seront priés de se conformer aux décimales résultantes.

  • #Street-art

    Pauline Guinard, Sébastien Jacquot et Clotilde Kullmann
    Les valorisations territoriales et touristiques du street art
    #tourisme #valorisation_territoriale

    Julie Vaslin
    Les espaces du #graffiti dans les capitales touristiques : l’exemple de #Paris et #Berlin

    Clotilde Kulmann
    Temporalités du street art et image des territoires en mutation
    Production et valorisation du street art dans la Zone d’Aménagement Concerté Paris Rive Gauche

    #territorialité

    Christine Salomone
    Le street art à #Naples.
    Entre pratiques informelles et instrumentalisation de l’#art_urbain : discours et stratégies d’acteurs

    Alexandre Grondeau et Florence Pondaven
    Le street art, outil de valorisation territoriale et touristique : l’exemple de la #Galeria_de_Arte_Urbana de #Lisbonne

    Aude Le Gallou
    Le street art entre valorisation informelle du territoire et logiques d’#institutionnalisation. Le cas du projet des #Oides à #Saint-Nazaire

    Sophie Blanchard et Romain Talamoni
    Street art et mise en tourisme de la métropole parisienne, des festivals aux #street-art_tours

    Léa Sallenave
    Déjouer la #Ville_Créative ? Façonnements urbains autour du #Grenoble Street art Fest’ et du graffiti grenoblois

    Constance Ananos
    Les #Magasins_généraux : de spot à vandales à spot publicitaire ?

    Damien Darcis
    Des images qui dénoncent ? [Texte intégral]
    Dans la Jungle de #Calais, #Banksy et les cœurs en carton

    #dénonciation

    https://journals.openedition.org/echogeo/15306
    #art_de_rue #graffitis #revue #géographie #géographie_culturelle #urban_matter
    cc @reka @franz42 @isskein

  • Comment le Portugal se dirige vers le plein emploi... en faisant l’inverse de ce qu’exige Bruxelles — RT en français
    https://francais.rt.com/economie/53308-comment-portugal-se-dirige-vers-plein-emploi-faisant-inverse-exig

    Y aurait-il, face au fameux modèle allemand, un contre-modèle portugais ? A en juger par les chiffres excellents dont Lisbonne peut s’enorgueillir, il semblerait que le dogme de l’austérité, vanté par l’Union européenne (UE) comme l’unique option économique viable, se voie sérieusement remis en question.

  • Portugal. Le Bloc de Gauche empêtré dans un scandale de spéculation immobilière
    http://www.revolutionpermanente.fr/Portugal-Le-Bloc-de-Gauche-empetre-dans-un-scandale-de-speculat

    Le 27 Juillet dernier, le Jornal Económico révélait que Ricardo Robles, élu du Bloc de Gauche à la mairie de Lisbonne avait acquis en 2014 un immeuble à 347 000 euros dans le quartier de l’Alfama, avant de le mettre à la vente après rénovation pour 5,7 millions d’euros. La nouvelle s’est rapidement transformée en un scandale politique, le Bloc de Gauche ayant fait de la lutte contre la spéculation immobilière et la gentrification de Lisbonne leur cheval de bataille lors des élections municipales de 2017.

  • La planète a observé la plus longue éclipse du XXIème siècle de Carrie Fisher, la princesse Leia
    La lune apparaîtra dans l’épisode IX de Star Wars

    Donald Trump tente d’éteindre la polémique, après avoir collaboré avec le Pentagone
    Google triomphe avec une croissance du PIB de 4,1%

    Après Facebook, Google chute de plus de 20% à Wall Street
    Twitter tente d’éteindre la polémique après avoir collaboré avec le Pentagone

    Un cardinal chilien accusé d’avoir collaboré avec le Pentagone
    Google tente d’éteindre la polémique après avoir dissimulé un scandale de pédophilie

    Parcoursup : un quart des détenus n’est pas encore fixé
    La mise en place d’un bureau de vote pour les candidats à l’étude

    A Lisbonne : une réforme équilibrée
    Infractions fiscales, Emmanuel Macron expose sa vision d’une Europe à trois vitesses

    Les arrestations de Ouïgours, avant une baisse des températures
    Orages et fortes chaleurs se généralisent en Chine

    #de_la_dyslexie_creative