• Coop ou pas coop de trouver une alternative à la grande distribution ?

    Un #magasin sans client, sans salarié, sans marge, sans contrôle, sans espace de pouvoir où la confiance règne vous y croyez ? Difficile, tant le modèle et les valeurs de la grande distribution, et plus largement capitalistes et bourgeoises ont façonnés nos habitus. Néanmoins, parmi nous certains cherchent l’alternative : supermarchés coopératifs, collaboratifs, épiceries participatives, citoyennes, etc. Des alternatives qui pourtant reprennent nombre des promesses de la grande distribution et de ses valeurs. Les épiceries “autogérées”, “libres” ou encore en “gestion directe” tranchent dans ce paysage. Lieux d’apprentissage de nouvelles habitudes, de remise en cause frontale du pouvoir pyramidal et pseudo-horizontal. Ce modèle sera évidemment à dépasser après la révolution, mais d’ici-là il fait figure de favori pour une #émancipation collective et individuelle.

    Le supermarché : une #utopie_capitaliste désirable pour les tenants de la croyance au mérite

    Le supermarché est le modèle hégémonique de #distribution_alimentaire. #Modèle apparu seulement en 1961 en région parisienne il s’est imposé en quelques décennies en colonisant nos vies, nos corps, nos désirs et nos paysages. Cette utopie capitaliste est devenue réalité à coup de #propagande mais également d’adhésion résonnant toujours avec les promesses de l’époque : travaille, obéis, consomme ; triptyque infernal où le 3e pilier permet l’acceptation voire l’adhésion aux deux autres à la mesure du mérite individuel fantasmé.

    Malgré le succès et l’hégémonie de ce modèle, il a parallèlement toujours suscité du rejet : son ambiance aseptisée et criarde, industrielle et déshumanisante, la relation de prédation sur les fournisseurs et les délocalisations qui en découlent, sa privatisation par les bourgeois, la volonté de manipuler pour faire acheter plus ou plus différenciant et cher, le greenwashing (le fait de servir de l’écologie de manière opportuniste pour des raisons commerciales), etc., tout ceci alimente les critiques et le rejet chez une frange de la population pour qui la recherche d’alternative devient motrice.

    C’est donc contre ce modèle que se (re)créent des #alternatives se réclamant d’une démarche plus démocratique, plus inclusive, ou de réappropriation par le citoyen… Or, ces alternatives se réalisent en partant du #modèle_dominant, jouent sur son terrain selon ses règles et finalement tendent à reproduire souvent coûte que coûte, parfois inconsciemment, les promesses et les côtés désirables du supermarché.
    Comme le dit Alain Accardo dans De Notre Servitude Involontaire “ce qu’il faut se résoudre à remettre en question – et c’est sans doute la pire difficulté dans la lutte contre le système capitaliste -, c’est l’#art_de_vivre qu’il a rendu possible et désirable aux yeux du plus grand nombre.”
    Le supermarché “coopératif”, l’épicerie participative : des pseudo alternatives au discours trompeur

    Un supermarché dit “coopératif” est… un supermarché ! Le projet est de reproduire la promesse mais en supprimant la part dévolue habituellement aux bourgeois : l’appellation “coopératif” fait référence à la structure juridique où les #salariés ont le #pouvoir et ne reversent pas de dividende à des actionnaires. Mais les salariés ont tendance à se comporter collectivement comme un bourgeois propriétaire d’un “moyen de production” et le recrutement est souvent affinitaire : un bourgeois à plusieurs. La valeur captée sur le #travail_bénévole est redistribuée essentiellement à quelques salariés. Dans ce type de supermarché, les consommateurs doivent être sociétaires et “donner” du temps pour faire tourner la boutique, en plus du travail salarié qui y a lieu. Cette “#coopération” ou “#participation” ou “#collaboration” c’est 3h de travail obligatoire tous les mois sous peine de sanctions (contrôles à l’entrée du magasin pour éventuellement vous en interdire l’accès). Ces heures obligatoires sont cyniquement là pour créer un attachement des #bénévoles au supermarché, comme l’explique aux futurs lanceurs de projet le fondateur de Park Slope Food le supermarché New-Yorkais qui a inspiré tous les autres. Dans le documentaire FoodCoop réalisé par le fondateur de la Louve pour promouvoir ce modèle :”Si vous demandez à quelqu’un l’une des choses les plus précieuses de sa vie, c’est-à-dire un peu de son temps sur terre (…), la connexion est établie.”

    L’autre spécificité de ce modèle est l’#assemblée_générale annuelle pour la #démocratie, guère mobilisatrice et non propice à la délibération collective. Pour information, La Louve en 2021 obtient, par voie électronique 449 participations à son AG pour plus de 4000 membres, soit 11%. Presque trois fois moins avant la mise en place de cette solution, en 2019 : 188 présents et représentés soit 4,7%. À Scopeli l’AG se tiendra en 2022 avec 208 sur 2600 membres, soit 8% et enfin à la Cagette sur 3200 membres actifs il y aura 143 présents et 119 représentés soit 8,2%

    Pour le reste, vous ne serez pas dépaysés, votre parcours ressemblera à celui dans un supermarché traditionnel. Bien loin des promesses de solidarité, de convivialité, de résistance qui n’ont su aboutir. Les militants voient de plus en plus clairement les impasses de ce modèle mais il fleurit néanmoins dans de nouvelles grandes villes, souvent récupéré comme plan de carrière par des entrepreneurs de l’#ESS qui y voient l’occasion de se créer un poste à terme ou de développer un business model autour de la vente de logiciel de gestion d’épicerie en utilisant ce souhait de milliers de gens de trouver une alternative à la grande distribution.

    #La_Louve, le premier supermarché de ce genre, a ouvert à Paris en 2016. Plus de 4000 membres, pour plus d’1,5 million d’euros d’investissement au départ, 3 années de lancement et 7,7 millions de chiffre d’affaires en 2021. À la création il revendiquait des produits moins chers, de fonctionner ensemble autrement, ne pas verser de dividende et de choisir ses produits. Cette dernière est toujours mise en avant sur la page d’accueil de leur site web : “Nous n’étions pas satisfaits de l’offre alimentaire qui nous était proposée, alors nous avons décidé de créer notre propre supermarché.” L’ambition est faible et le bilan moins flatteur encore : vous retrouverez la plupart des produits présents dans les grandes enseignes (loin derrière la spécificité d’une Biocoop, c’est pour dire…), à des #prix toujours relativement élevés (application d’un taux de 20% de marge).

    À plus petite échelle existent les épiceries “participatives”. La filiation avec le #supermarché_collaboratif est directe, avec d’une cinquantaine à quelques centaines de personnes. Elles ne peuvent généralement pas soutenir de #salariat et amènent des relations moins impersonnelles grâce à leur taille “plus humaine”. Pour autant, certaines épiceries sont des tremplins vers le modèle de supermarché et de création d’emploi pour les initiateurs. Il en existe donc avec salariés. Les marges, selon la motivation à la croissance varient entre 0 et 30%.

    #MonEpi, startup et marque leader sur un segment de marché qu’ils s’efforcent de créer, souhaite faire tourner son “modèle économique” en margeant sur les producteurs (marges arrières de 3% sur les producteurs qui font annuellement plus de 10 000 euros via la plateforme). Ce modèle très conforme aux idées du moment est largement subventionné et soutenu par des collectivités rurales ou d’autres acteurs de l’ESS et de la start-up nation comme Bouge ton Coq qui propose de partager vos données avec Airbnb lorsque vous souhaitez en savoir plus sur les épiceries, surfant sur la “transition” ou la “résilience”.

    Pour attirer le citoyen dynamique, on utilise un discours confus voire trompeur. Le fondateur de MonEpi vante volontiers un modèle “autogéré”, sans #hiérarchie, sans chef : “On a enlevé le pouvoir et le profit” . L’informatique serait, en plus d’être incontournable (“pour faire ce que l’on ne saurait pas faire autrement”), salvatrice car elle réduit les espaces de pouvoir en prenant les décisions complexes à la place des humains. Pourtant cette gestion informatisée met toutes les fonctions dans les mains de quelques sachant, le tout centralisé par la SAS MonEpi. De surcroit, ces épiceries se dotent généralement (et sont incitées à le faire via les modèles de statut fournis par MonEpi) d’une #organisation pyramidale où le simple membre “participe” obligatoirement à 2-3h de travail par mois tandis que la plupart des décisions sont prises par un bureau ou autre “comité de pilotage”, secondé par des commissions permanentes sur des sujets précis (hygiène, choix des produits, accès au local, etc.). Dans certains collectifs, le fait de participer à ces prises de décision dispense du travail obligatoire d’intendance qui incombe aux simples membres…

    Pour finir, nous pouvons nous demander si ces initiatives ne produisent pas des effets plus insidieux encore, comme la possibilité pour la sous-bourgeoisie qui se pense de gauche de se différencier à bon compte : un lieu d’entre-soi privilégié où on te vend, en plus de tes produits, de l’engagement citoyen bas de gamme, une sorte d’ubérisation de la BA citoyenne, où beaucoup semblent se satisfaire d’un énième avatar de la consom’action en se persuadant de lutter contre la grande distribution. De plus, bien que cela soit inconscient ou de bonne foi chez certains, nous observons dans les discours de nombre de ces initiatives ce que l’on pourrait appeler de l’#autogestion-washing, où les #inégalités_de_pouvoir sont masqués derrière des mots-clés et des slogans (Cf. “Le test de l’Autogestion” en fin d’article).

    L’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Et on pourrait s’en contenter et même y adhérer faute de mieux. Mais ne peut-on pas s’interroger sur les raisons de poursuivre dans des voies qui ont clairement démontré leurs limites alors même qu’un modèle semble apporter des réponses ?

    L’épicerie autogérée et autogouvernée / libre : une #utopie_libertaire qui a fait ses preuves

    Parfois nommé épicerie autogérée, #coopérative_alimentaire_autogérée, #épicerie_libre ou encore #épicerie_en_gestion_directe, ce modèle de #commun rompt nettement avec nombre des logiques décrites précédemment. Il est hélas largement invisibilisé par la communication des modèles sus-nommés et paradoxalement par son caractère incroyable au sens premier du terme : ça n’est pas croyable, ça remet en question trop de pratiques culturelles, il est difficile d’en tirer un bénéfice personnel, c’est trop beau pour être vrai…Car de loin, cela ressemble à une épicerie, il y a bien des produits en rayon mais ce n’est pas un commerce, c’est un commun basé sur l’#égalité et la #confiance. L’autogestion dont il est question ici se rapproche de sa définition : la suppression de toute distinction entre dirigeants et dirigés.

    Mais commençons par du concret ? À #Cocoricoop , épicerie autogérée à Villers-Cotterêts (02), toute personne qui le souhaite peut devenir membre, moyennant une participation libre aux frais annuels (en moyenne 45€ par foyer couvrant loyer, assurance, banque, électricité) et le pré-paiement de ses futures courses (le 1er versement est en général compris entre 50€ et 150€, montant qui est reporté au crédit d’une fiche individuelle de compte). À partir de là, chacun.e a accès aux clés, au local 24h/24 et 7 jours/7, à la trésorerie et peut passer commande seul ou à plusieurs. Les 120 foyers membres actuels peuvent venir faire leurs courses pendant et hors des permanences. Ces permanences sont tenues par d’autres membres, bénévolement, sans obligation. Sur place, des étagères de diverses formes et tailles, de récup ou construites sur place sont alignées contre les murs et plus ou moins généreusement remplies de produits. On y fait ses courses, pèse ses aliments si besoin puis on se dirige vers la caisse… Pour constater qu’il n’y en a pas. Il faut sortir une calculatrice et calculer soi-même le montant de ses courses. Puis, ouvrir le classeur contenant sa fiche personnelle de suivi et déduire ce montant de son solde (somme des pré-paiements moins somme des achats). Personne ne surveille par dessus son épaule, la confiance règne.

    Côté “courses”, c’est aussi simple que cela, mais on peut y ajouter tout un tas d’étapes, comme discuter, accueillir un nouveau membre, récupérer une débroussailleuse, participer à un atelier banderoles pour la prochaine manif (etc.). Qu’en est-il de l’organisation et l’approvisionnement ?

    Ce modèle de #commun dont la forme épicerie est le prétexte, cherche avant tout, à instituer fondamentalement et structurellement au sein d’un collectif les règles établissant une égalité politique réelle. Toutes les personnes ont le droit de décider et prendre toutes les initiatives qu’elles souhaitent. “#Chez_Louise” dans le Périgord (Les Salles-Lavauguyon, 87) ou encore à #Dionycoop (St-Denis, 93), comme dans toutes les épiceries libres, tout le monde peut, sans consultation ou délibération, décider d’une permanence, réorganiser le local, organiser une soirée, etc. Mieux encore, toute personne est de la même manière légitime pour passer commande au nom du collectif en engageant les fonds disponibles dans la trésorerie commune auprès de tout fournisseur ou distributeur de son choix. La trésorerie est constituée de la somme des dépôts de chaque membre. Les membres sont incités à laisser immobilisé sur leur fiche individuelle une partie de leurs dépôts. Au #Champ_Libre (Preuilly-Sur-Claise, 37), 85 membres disposent de dépôts moyens de 40-50€ permettant de remplir les étagères de 3500€ selon l’adage, “les dépôts font les stocks”. La personne qui passe la commande s’assure que les produits arrivent à bon port et peut faire appel pour cela au collectif.

    D’une manière générale, les décisions n’ont pas à être prises collectivement mais chacun.e peut solliciter des avis.

    Côté finances, à #Haricocoop (Soissons, 02), quelques règles de bonne gestion ont été instituées. Une #créditomancienne (personne qui lit dans les comptes bancaires) vérifie que le compte est toujours en positif et un “arroseur” paye les factures. La “crédito” n’a aucun droit de regard sur les prises de décision individuelle, elle peut seulement mettre en attente une commande si la trésorerie est insuffisante. Il n’y a pas de bon ou de mauvais arroseur : il voit une facture, il paye. Une autre personne enfin vérifie que chacun a payé une participation annuelle aux frais, sans juger du montant. Ces rôles et d’une manière générale, toute tâche, tournent, par tirage au sort, tous les ans afin d’éviter l’effet “fonction” et impliquer de nouvelles personnes.

    Tout repose donc sur les libres initiatives des membres, sans obligations : “ce qui sera fait sera fait, ce qui ne sera pas fait ne sera pas fait”. Ainsi, si des besoins apparaissent, toute personne peut se saisir de la chose et tenter d’y apporter une réponse. Le corolaire étant que si personne ne décide d’agir alors rien ne sera fait et les rayons pourraient être vides, le local fermé, les produits dans les cartons, (etc.). Il devient naturel d’accepter ces ‘manques’ s’il se produisent, comme conséquence de notre inaction collective et individuelle ou l’émanation de notre niveau d’exigence du moment.

    Toute personne peut décider et faire, mais… osera-t-elle ? L’épicerie libre ne cherche pas à proposer de beaux rayons, tous les produits, un maximum de membres et de chiffre d’affaires, contrairement à ce qui peut être mis en avant par d’autres initiatives. Certes cela peut se produire mais comme une simple conséquence, si la gestion directe et le commun sont bien institués ou que cela correspond au niveau d’exigence du groupe. C’est à l’aune du sentiment de #légitimité, que chacun s’empare du pouvoir de décider, de faire, d’expérimenter ou non, que se mesure selon nous, le succès d’une épicerie de ce type. La pierre angulaire de ces initiatives d’épiceries libres et autogouvernées repose sur la conscience et la volonté d’instituer un commun en le soulageant de tous les espaces de pouvoir que l’on rencontre habituellement, sans lequel l’émancipation s’avèrera mensongère ou élitiste. Une méfiance vis-à-vis de certains de nos réflexes culturels est de mise afin de “s’affranchir de deux fléaux également abominables : l’habitude d’obéir et le désir de commander.” (Manuel Gonzáles Prada) .

    L’autogestion, l’#autogouvernement, la gestion directe, est une pratique humaine qui a l’air utopique parce que marginalisée ou réprimée dans notre société : nous apprenons pendant toute notre vie à fonctionner de manière autoritaire, individualiste et capitaliste. Aussi, l’autogestion de l’épicerie ne pourra que bénéficier d’une vigilance de chaque instant de chacun et chacune et d’une modestie vis-à-vis de cette pratique collective et individuelle. Autrement, parce que les habitudes culturelles de domination/soumission reviennent au galop, le modèle risque de basculer vers l’épicerie participative par exemple. Il convient donc de se poser la question de “qu’est-ce qui en moi/nous a déjà été “acheté”, approprié par le système, et fait de moi/nous un complice qui s’ignore ?” ^9 (ACCARDO) et qui pourrait mettre à mal ce bien commun.

    S’affranchir de nos habitus capitalistes ne vient pas sans effort. Ce modèle-là ne fait pas mine de les ignorer, ni d’ignorer le pouvoir qu’ont les structures et les institutions pour conditionner nos comportements. C’est ainsi qu’il institue des “règles du jeu” particulières pour nous soutenir dans notre quête de #confiance_mutuelle et d’#égalité_politique. Elles se résument ainsi :

    Ce modèle d’épicerie libre diffère ainsi très largement des modèles que nous avons pu voir plus tôt. Là où la Louve cherche l’attachement via la contrainte, les épiceries autogérées cherchent l’#appropriation et l’émancipation par ses membres en leur donnant toutes les cartes. Nous soulignons ci-dessous quelques unes de ces différences majeures :

    Peut-on trouver une alternative vraiment anticapitaliste de distribution alimentaire ?

    Reste que quelque soit le modèle, il s’insère parfaitement dans la #société_de_consommation, parlementant avec les distributeurs et fournisseurs. Il ne remet pas en cause frontalement la logique de l’#économie_libérale qui a crée une séparation entre #consommateur et #producteur, qui donne une valeur comptable aux personnes et justifie les inégalités d’accès aux ressources sur l’échelle de la croyance au mérite. Il ne règle pas non plus par magie les oppressions systémiques.

    Ainsi, tout libertaire qu’il soit, ce modèle d’épicerie libre pourrait quand même n’être qu’un énième moyen de distinction sociale petit-bourgeois et ce, même si une épicerie de ce type a ouvert dans un des quartiers les plus défavorisés du département de l’Aisne (réservée aux personnes du quartier qui s’autogouvernent) et que ce modèle génère très peu de barrière à l’entrée (peu d’administratif, peu d’informatique,…).

    On pourrait aussi légitimement se poser la question de la priorité à créer ce type d’épicerie par rapport à toutes les choses militantes que l’on a besoin de mettre en place ou des luttes quotidiennes à mener. Mais nous avons besoin de lieux d’émancipation qui ne recréent pas sans cesse notre soumission aux logiques bourgeoises et à leurs intérêts et institutions. Une telle épicerie permet d’apprendre à mieux s’organiser collectivement en diminuant notre dépendance aux magasins capitalistes pour s’approvisionner (y compris sur le non alimentaire). C’est d’autant plus valable en période de grève puisqu’on a tendance à enrichir le supermarché à chaque barbecue ou pour approvisionner nos cantines et nos moyens de lutte.

    Au-delà de l’intérêt organisationnel, c’est un modèle de commun qui remet en question concrètement et quotidiennement les promesses et les croyances liées à la grande distribution. C’est très simple et très rapide à monter. Aucune raison de s’en priver d’ici la révolution !
    Le Test de l’Autogestion : un outil rapide et puissant pour tester les organisations qui s’en réclament

    À la manière du test de Bechdel qui permet en trois critères de mettre en lumière la sous-représentation des femmes et la sur-représentation des hommes dans des films, nous vous proposons un nouvel outil pour dénicher les embuscades tendues par l’autogestion-washing, en toute simplicité : “le test de l’Autogestion” :

    Les critères sont :

    - Pas d’AGs ;

    - Pas de salarié ;

    - Pas de gestion informatisée.

    Ces 3 critères ne sont pas respectés ? Le collectif ou l’organisme n’est pas autogéré.

    Il les coche tous ? C’est prometteur, vous tenez peut être là une initiative sans donneur d’ordre individuel ni collectif, humain comme machine ! Attention, le test de l’autogestion permet d’éliminer la plupart des faux prétendants au titre, mais il n’est pas une garantie à 100% d’un modèle autogéré, il faudra pousser l’analyse plus loin. Comme le test de Bechdel ne vous garantit pas un film respectant l’égalité femme-homme.

    Il faut parfois adapter les termes, peut être le collectif testé n’a pas d’Assemblée Générale mais est doté de Réunions de pilotage, n’a pas de salarié mais des services civiques, n’a pas de bureau mais des commissions/groupe de travail permanents, n’a pas de logiciel informatique de gestion mais les documents de gestion ne sont pas accessibles sur place ?
    Pour aller plus loin :

    Le collectif Cooplib fait un travail de documentation de ce modèle de commun et d’autogestion. Ses membres accompagnent de manière militante les personnes ou collectifs qui veulent se lancer (= gratuit).

    Sur Cooplib.fr, vous trouverez des informations et des documents plus détaillés :

    – La brochure Cocoricoop

    – Un modèle de Statuts associatif adapté à l’autogestion

    – La carte des épiceries autogérées

    – Le Référentiel (règles du jeu détaillées)

    – Le manuel d’autogestion appliqué aux épiceries est en cours d’édition et en précommande sur Hello Asso

    Ces outils sont adaptés à la situation particulière des épiceries mais ils sont transposables au moins en partie à la plupart de nos autres projets militants qui se voudraient vraiment autogérés (bar, librairie, laverie, cantine, camping,…). Pour des expérimentations plus techniques (ex : garage, ferme, festival,…), une montée en compétence des membres semble nécessaire.

    D’autres ressources :

    – Quelques capsules vidéos : http://fede-coop.org/faq-en-videos

    – “Les consommateurs ouvrent leur épiceries, quel modèle choisir pour votre ville ou votre village ?”, les éditions libertaires.

    https://www.frustrationmagazine.fr/coop-grande-distribution
    #alternative #grande_distribution #supermarchés #capitalisme #épiceries #auto-gestion #autogestion #gestion_directe #distribution_alimentaire

    sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/1014023

  • [Les Promesses de l’Aube] Rana Plaza -Never again !!!
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/rana-plaza-never-again

    Ce mercredi 19 avril, nous discuterons du Rana Plaza avec Sanna Abdessalem, coordinatrice d’AchAct, plateforme d’ONG et de syndicats qui vise l’amélioration des conditions de travail dans l’industrie de l’habillement. Nous évoquerons également l’action de commémoration des dix ans de la catastrophe qui a coûté la vie à plusieurs milliers de personnes au #bangladesh.

    Dix ans, jour pour jour, après la catastrophe la plus meurtrière de l’industrie de la mode, ONG, syndicats, associations de consommateur·trices, artistes, jeunes, exhortent la Belgique à mettre fin à l’impunité des entreprises.

    𝗖𝗲 𝗹𝘂𝗻𝗱𝗶 𝟮𝟰 𝗮𝘃𝗿𝗶𝗹, 𝗿𝗲𝗻𝗱𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 à 𝟭𝟭𝗵𝟯𝟬 𝗣𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗠𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘂𝗻 𝗿𝗮𝘀𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺é𝗺𝗼𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝘃𝗶𝗰𝘁𝗶𝗺𝗲𝘀 𝗱𝘂 𝗥𝗮𝗻𝗮 𝗣𝗹𝗮𝘇𝗮. Des prises de parole rappellerons l’urgence d’agir, à tous les niveaux.

    Il y a dix ans, le Rana (...)

    #achact #fast_fashion #consommateurs #travail_décent #droits_du_travail #devoir_de_vigilance #achact,fast_fashion,consommateurs,travail_décent,bangladesh,droits_du_travail,devoir_de_vigilance
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/rana-plaza-never-again_15723__1.mp3

  • https://www.arte.tv/fr/videos/093805-001-A/histoire-bruyante-de-la-jeunesse-1949-2020
    Rétrospective en archives des mouvements culturels portés par la #jeunesse depuis l’après-guerre. De Saint-Germain-des-Prés à « La fureur de vivre », des Rolling Stones à la Nouvelle vague, des hippies aux punks : une histoire de #désobéissance entre idéalisme et esprit de révolte.

    https://www.arte.tv/fr/videos/093805-002-A/histoire-bruyante-de-la-jeunesse-1949-2020
    Rétrospective en archives des mouvements culturels portés par la jeunesse depuis l’après-guerre. Second volet de cette histoire de la désobéissance entre #idéalisme et esprit de #révolte : des Clash à la marche contre le racisme, du hip-hop au printemps arabe, du mouvement #MeToo à Black Lives Matter et aux #manifestations pour le climat.
    #arte #docu

  • Des terrasses partout, une fausse bonne idée ?
    https://ieb.be/Des-terrasses-partout-une-fausse-bonne-idee?suivi=2020-07-02&noix=45229

    Ces dernières semaines, une idée a circulé dans les médias, puis a été lentement mise en œuvre. Face à la crise sanitaire et économique, pourquoi ne pas étendre les terrasses pour permettre aux établissements de reprendre enfin leurs activités économiques. Ce nouveau principe d’aménagement de l’espace semble mettre tout le monde d’accord : les travailleur·euse·s pourraient récupérer l’ensemble de leurs revenu, certains tenancier·e·s pourraient éviter la faillite tandis que le/la flâneur·euse, en manque de contact social, pourrait à nouveau profiter des douceurs de la vie. Mais derrière cette image d’Épinal, se cache sans doute une réalité plus complexe. L’espace public est un territoire où les usages rentrent en concurrence et un arbitrage spécifique peut engendrer l’exclusion de certain·e·s. Sans avoir la prétention de trancher la question, ce texte envisage certains risques et tente de les illustrer.

    #espace_public #post-confinement #déconfinement #crise #lamerdedapres

    • Je suis allée en ville tout à l’heure et j’ai constaté que les tables des cafés de la Place du Jet d’eau s’étalaient largement sur la place jusqu’à obstruer l’accès à l’escalier qui mène au Vieux-Mans. Je me suis faufilée entre les tables en râlant ! Je suis redescendue par une autre rue, dite à une époque « Rue de la soif », pareil, c’est une ruelle déjà étroite et là, à la hauteur d’un des cafés, il y a juste la place pour une personne de passer. Grrr

    • Bel arbitrage ! En France les terrasses ont plutôt pris de la place au stationnement automobile. Mais aller jusqu’à prendre l’espace de circulation piétonne et qu’il n’en reste plus...

      Penser l’espace public au-delà de l’économique

      D’une certaine façon, l’extension de l’horeca dans l’espace public est la poursuite de décisions politiques gouvernementales actuelles qui ont permis de se rassembler dans les centres commerciaux avant de revoir sa famille. C’est faire le choix de ce qui semble nécessaire parce que cela rapporte des points de PIB, sans que soit discuté ce qui apparaît indispensable aux personnes qui seront impactées par ces décisions.

    • En fait, c’est les deux. Quand il y a de la place sur la chaussée, c’est sur la chaussée que les terrasses s’étalent. Mais souvent, ce n’est pas le choix qui est fait. Dans certaines rues, c’est à devenir dingue, entre les chaises et les gens, impossible par exemple, de passer en fauteuil. L’autre jour, je me suis engueulée avec des gens qui râlaient après un livreur...

  • Les #aliments #bio touchés par la #pollution | 60 Millions de #Consommateurs
    https://www.60millions-mag.com/2019/06/05/les-aliments-bio-touches-par-la-pollution-14218

    Si les pommes et les bananes bio analysées n’ont pas révélé de traces de #pesticides, nous avons pu, en revanche, constater des résultats plus problématiques dans les #laits, les #œufs, mais aussi les #huiles_d’olive biologiques.

    Certains laits et œufs bio se sont, en effet, révélés plus chargés en #dioxines et #PCB que des laits ou œufs dits conventionnels. Les dioxines sont des molécules issues de rejets industriels, notamment des incinérateurs.

    Quant aux PCB, leur fabrication est interdite en France depuis 1987, mais ces produits chimiques ont la propriété de s’accumuler dans les #sols et d’y persister pendant des années. Ils sont cancérogènes et perturbateurs endocriniens pour l’homme.

    Les prés contaminés

    Les laits et œufs bio contiennent plus de PCB et de dioxines que les autres, car les animaux sont plus souvent à l’extérieur que dans l’élevage conventionnel. Une bonne chose en termes de bien-être animal, certes. Mais ce constat pointe des #failles dans le #label « #Agriculture biologique ».

    En effet, les sols ne sont pas contrôlés sur ces #polluants avant l’installation d’un #élevage ou d’une #culture biologique. Et l’agriculteur peut convertir son champ en bio, même si ce dernier est situé à proximité d’une installation polluante.

  • Un éclair de franchise - Par Daniel Schneidermann | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/un-eclair-de-franchise

    « Est-ce qu’on a le droit de fumer dans ce studio ? » demande #Ruffin à Demorand et Salamé. Un court instant de silence. « Non ». « Voilà. C’est interdit. Eh bien l’#avion, c’est pareil ». Les deux #journalistes de France Inter viennent de l’interroger sur sa récente proposition de loi, visant à supprimer les liaisons aériennes intérieures, quand elles sont concurrencées par une liaison ferroviaire d’une durée supplémentaire inférieure à deux heures trente. Et en glissant dans leur question les deux mots épouvantail : « #écologie_punitive ».

    Mais Demorand remonte vite à cheval : « Donc vous voulez interdire l’avion pour raison de santé publique ? » "De santé mondiale". Et de poursuivre sa démonstration : « Dans les supermarchés, les gens ont un porte-monnaie à la place du cerveau. On n’a pas supprimé le #travail_des_enfants, parce que les consommateurs ont renoncé à acheter des produits fabriqués dans des usines qui emploient des enfants. On n’a pas supprimé le travail du dimanche parce que les consommateurs ont cessé d’acheter des produits fabriqués le dimanche. On n’a pas fait la semaine de #40_Heures parce que les consommateurs de 1936 ont cessé d’acheter les produits fabriqués dans des usines où les ouvriers dépassent les 40 heures ». Donc, les « #petits_gestes » des #consommateurs ne suffiront pas. Beaucoup l’admettaient secrètement. Aucun politique en vue ne le disait. C’est fait.

  • Une première canadienne : une loi québécoise protégeant les #consommateurs contre l’#obsolescence_programmée
    http://www.rcinet.ca/fr/2019/04/10/une-premiere-canadienne-une-loi-quebecoise-protegeant-les-consommateurs-contr

    Les élus de l’Assemblée nationale seront invités à voter sur ce projet de loi qui entend modifier la Loi de protection du consommateur pour y faire valoir le droit du client à la réparation des biens et lui donner plus de recours pour lutter contre l’obsolescence programmée par les fabricants d’#appareils_électroniques ou d’électroménagers, notamment.

    Si cette loi est adoptée dans sa forme actuelle, elle ferait en sorte qu’une « cote de #durabilité » serait inscrite sur chaque appareil, précisant sa « durée moyenne » de fonctionnement normal.

  • Facebook a temporairement supprimé les publications d’Elizabeth Warren appelant à la dissolution des grandes entreprises technologiques
    http://www.fredzone.org/facebook-a-temporairement-supprime-les-publications-delizabeth-warren-appe

    Un porte-parole de Facebook a effectivement expliqué le même jour que les annonces de Warren avaient enfreint la politique de Facebook en utilisant son logo d’entreprise.

    [...] Selon le porte-parole, Facebook a remis les annonces en ligne pour assurer un débat plus solide.

    [...]

    Les publicités de Warren soulignaient le fait qu’#Amazon, #Google et #Facebook détiennent une #influence considérable sur la #démocratie, la #concurrence, les #consommateurs et l’#économie. Outre le fait que la plupart des personnes utilisent ces trois services, la sénatrice déclare que le problème, c’est que « dans leur ascension au #pouvoir, ils ont détruit la concurrence (…) et ont fait pencher la balance en leur faveur ».

    Warren took tech’s money while ripping its biggest players - POLITICO
    https://www.politico.com/story/2019/03/12/elizabeth-warren-tech-amazon-google-facebook-donations-1216417

    While Sen. Elizabeth Warren was railing against big tech companies, she was taking their money — plenty of it.

    The Massachusetts Democrat, who is powering her presidential campaign with a bold proposal to break up the likes of Amazon, Google and Facebook, in September accepted a $2,700 contribution from Sheryl Sandberg, Facebook’s chief operating officer. But Sandberg, whose donation went unnoticed at the time, was just the biggest name from Silicon Valley to give to the senator: Warren took at least $90,000 from employees of Amazon, Google and Facebook alone between 2011 and 2018.

    #incohérence #états-unis

  • Pour Dominique Rousseau : « Il faut créer une assemblée de ceux qui sont sur les ronds-points » | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/debat/pour-dominique-rousseau-il-faut-creer-une-assemblee-de-ceux-qui-sont-sur

    Paris, université de droit de la Sorbonne au pied du Panthéon… on est loin des gilets jaunes et des ronds-points qu’ils occupent et pourtant ce soir-là, on débat des nouvelles formes de démocraties. Rencontre avec Dominique Rousseau, constitutionnaliste, l’un des plus ardents défenseurs de l’#épistocratie un système politique qui entend redonner la parole et le pouvoir aux citoyens. Deuxième volet de notre série de quatre entretiens autour du thème, « refonder la démocratie ».

    Ce que nous dit le mouvement des « gilets jaunes » c’est celui d’une reconquête de la qualité de #citoyen que les gens avaient perdue. Le #système_libéral dans sa dimension économique cherche à réduire l’être humain à sa qualité d’individu #consommateur et d’usager et il évite que cet être humain accède à sa qualité de citoyen capable de décider des affaires de la cité, le système libéral veut se réserver l’#administration de la cité. Le système libéral préfère la population au peuple.

    […] L’idée d’un #référendum d’initiative citoyenne n’est pas nouvelle, elle n’est pas innovante. Le seul instrument pour améliorer la démocratie qu’ils portent c’est le référendum : un dispositif qui a favorisé les régimes autoritaires. Comme avec l’avènement en France du second Empire. […] Le vote même référendaire a toujours débouché sur une délégation de son application. Le vote par définition revient à déléguer son pouvoir. C’est « in fine » le pouvoir politique qui aura la gestion du vote. On le voit avec le Brexit. Les Britanniques votent pour la sortie de l’union européenne mais qui gère la sortie ? Le gouvernement britannique avec toutes les hésitations que l’on connaît. […] Il y a déjà un référendum d’initiative citoyenne en Suisse, par exemple. Les Suisses ont voté pour mettre en place des quotas d’étrangers à l’entrée de leur pays, c’est le gouvernement qui l’a mis en œuvre et au final ce n’est pas ce qui s’est passé. Attention le référendum peut aussi déboucher sur des décisions contraires aussi aux #droits_de_l’homme. Si demain par voie référendaire on décidait d’abroger le « mariage pour tous », ce serait une atteinte à la liberté du mariage, et une atteinte aux droits de l’homme, préceptes indispensables en #démocratie. L’idée du référendum d’initiative citoyenne est très jolie très sympathique mais ne répond pas à cette demande de plus de démocratie.

    […] À la question : Est-ce que la suppression du #Sénat permettrait de prendre des décisions plus justes ? Je ne crois pas… la France est passée d’un état unitaire, à un état décentralisé et il est probable que les années à venir vont encore accentuer l’abandon d’un modèle jacobin pour aller vers un modèle girondin avec des régions fortes, par conséquent la légitimité du Sénat progressera au fur et à mesure que la France deviendra davantage un pays décentralisé.
    La vraie question dès lors que le Sénat représente les #collectivités territoriales, c’est la pondération entre les différentes collectivités il faudrait sans nul doute qu’il représente davantage les régions, les grandes métropoles, même s’il doit continuer à représenter les territoires ruraux.

    […] Il faut introduire la #proportionnelle pour l’#élection des députés et pas seulement 15 %. Il faut #scrutin_proportionnel_intégral, celui qu’on a connu pour les élections législatives de 1986, qui permettrait à tous les courants politiques auxquels les citoyens adhèrent d’être représentés au Parlement. Cela permettrait au Parlement de retrouver du pouvoir, il n’y aurait plus de majorité automatiquement soumise au Président. Pour faire passer ses lois il devrait trouver des compromis… qui ne sont pas des compromissions. Toute démocratie repose sur le conflit, les désaccords sur les politiques à mener, pour que les démocraties ne meurent pas il faut qu’il y ait des lieux où des compromis s’élaborent.
    Aujourd’hui avec le scrutin majoritaire, le compromis est exclu puisqu’il y a une majorité écrasante. C’était vrai pour Hollande, pour Sarkozy pour Mitterrand…

    […] Connectée à cette assemblée il faut créer des assemblées primaires de citoyens. Il s’agirait de prendre comme base territoriale la circonscription et le député aurait l’obligation de réunir l’Assemblée de citoyens pour délibérer avec eux, en amont des projets et propositions de lois avant leur discussion devant l’Assemblée nationale. C’est l’esprit de l’#épistocratie qui redonne la parole et le pouvoir au peuple.

    […] Mais en quoi le tirage au sort est-il une solution fiable de la représentation de la diversité des opinions  ?
    Les juristes connaissent les tirages au sort depuis longtemps, les jurés sont tirés au sort dans les cours d’assises. C’est vrai que la première réaction des citoyens tirés au sort c’est « non non non… je ne peux pas ». On a convaincu les êtres humains, qu’ils n’étaient que des individus pas des citoyens. À chaque fois qu’on leur dit d’exercer leur #citoyenneté, ils disent « on en est incapable ».

    L’expérience montre qu’après le premier moment de recul, ils rentrent dans le jeu, dans la fonction, et ils l’exercent avec beaucoup de conscience et de sérieux. Si vous prenez les gens au sérieux, les gens finissent par se prendre au sérieux, et actuellement on ne prend pas les gens au sérieux.

    Le #tirage_au_sort n’est pas un système nouveau, paré de toutes les vertus… même si Aristote disait que le système de désignation le plus démocratique c’est le tirage au sort, parce que l’élection favorise la classe dominante : ceux qui savent le mieux parler, les plus riches…

    L’élection n’est pas nécessairement l’instrument permettant de produire une représentation démocratique. Le tirage au sort à cet avantage de prendre le citoyen dans son existence physique, réelle, concrète et à partir de là, de le mettre avec d’autres citoyens et de faire en sorte que de cette rencontre sorte une position commune. C’est pour les cours d’Assises : un arrêt et pour les affaires de la cité : une loi. C’est aussi difficile de savoir s’il faut condamner quelqu’un à la prison que de décider d’une politique publique.

    #droit_constitutionnel

  • L’irrésistible ascension d’Amazon
    https://www.arte.tv/fr/videos/058375-000-A/l-irresistible-ascension-d-amazon

    Géant devenu incontrôlable du commerce en ligne, Amazon a transformé en moins d’un quart de siècle la société. Fondée à l’aube de l’explosion des affaires sur Internet par Jeff Bezos, – lui-même grandi dans l’ombre de David Elliott Shaw, un génie de la finance et de l’informatique –, l’entreprise commence modestement dans un pavillon des faubourgs de Seattle : l’aube d’un rêve américain. Car la petite plate-forme de vente en ligne ne tarde pas à être capitalisée par des investisseurs auxquels le très pressé (...)

    #Amazon #domination #bénéfices #travail #marketing

  • La manif des livreurs à vélo | Les Pieds sur terre
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-manif-des-livreurs-a-velo

    Précarité du statut, protection sociale a minima : à la manif du 15 juillet 2018, des #coursiers_à_vélo réclament des conditions de travail plus décentes.

    Il faut dire que choisir le 15 juillet 2018, jour de la finale de la coupe du monde de football pour organiser une manifestation n’était pas un pari gagné d’avance. Ils étaient tout de même quelques coursiers à vélo, réunis dans le IIème arrondissement de Paris afin de protester contre des conditions de travail toujours plus pénibles, parfois illégales.
    Champions du monde… de la #précarité

    Leurs patrons s’appellent #Deliveroo, #Uber_Eats, #Foodora, #Stuarts ou #Glovo et proposent un service attractif au #consommateur : la livraison à domicile de repas préparés dans les #restaurants près de chez lui. La mécanique est bien huilée et ses principaux maillons sont les livreurs à vélo. Ils ne sont pas #salariés, mais #auto-entrepreneurs. Un statut qui laisse la porte ouverte à toutes les dérives.

    On nous impose de porter jusqu’à 12 kilos sur des distances de 15km. À vélo. Et certains livreurs sous-traitent leur travail à des collégiens.

    Face aux géants du numérique, les coursiers réclament une tarification horaire minimum garantie, une protection sociale décente ainsi qu’une prise en compte de la #pénibilité de leur travail via différents bonus : prime de pluie, de weekend, de nuit ou encore prime pour événement exceptionnel.

    Un livreur a eu un accident et l’estomac perforé. Sauf que l’assurance de l’entreprise ne couvre pas les blessures au tronc. Il n’a même pas reçu de compensation de salaire.

    Résultat du match : les Bleus ont gagné face aux Croates (4-2) ! Mais le mouvement des livreurs est passé inaperçu. Ils étaient une petite dizaine, ont allumé trois fumigènes avant d’aller regarder la finale ensemble.

    #audio #radio #documentaire #lespiedssurterre

  • La #viticulture_bio peut-elle se passer du #terroir et du label Appellation d’Origine Contrôlée (#AOC) ? Ou bien est-elle un moyen pour reformuler terroir et AOC en lien avec les attentes des #consommateurs ? Le film est ici :

    https://sms.hypotheses.org/11670

    #vin, #viticulture, #viticulteur, #AOC, #appellation, #terroir, #consommateur, #film, #documentaire, #alcool, #biologique, #bio, #cépage, #œnologique, #œnologue, #vignoble, #gaillac, #consommateur, #écosystème, #pratique

    • En dehors de cette manie détéstable de faire disparaitre les femmes de l’humanité et d’appelé « plaisirs sexuels » la prostitution, de dissimulé l’ethique sous le gros mot de moral, je tiens à dire que les illustrations sont d’une laideur impressionnante. Si c’est pour mettre des horreur pareilles ne mettez pas d’images. Sinon cet article qui amalgame tout n’importe comment et qui insulte la rétine autant que l’intelligence est un partenariat publique-privé entre la sorbonne et Orange
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Orange_Labs

      D’ailleurs je comprend pas pourquoi ce e-mondes sociaux s’affiche sur mon seenthis car je suis pas abonné à cette mocheté du service R&D de france télécome.

      #invisibilité #femmes #télécom #ethique #laideur #vacuité #pornographie

    • Bonjour, je ne comprends pas trop votre demande ? Je ne comprends pas trop non plus vos commentaires. Mondes Sociaux est un magazine gratuit fait par des chercheurs en SHS (leur affiliation ne nous regarde pas), financé par le LaBeX SMS qui relève de l’Université de Toulouse. Son but est d’ouvrir les thèmes de recherche à un public le plus large possible. Les illustrations sont toutes libres de droit et la politique éditoriale du magazine, que vous pouvez lire sur notre site, est d’illustrer les articles de manière « décalée ». Je ne sais pas pourquoi cela apparaît dans votre fil, mais c’est sûrement un problème de configuration de votre part. Bonne fin de journée.

    • #prévoyance_obsèques #ententes #commissions_abusives #précarité

      Lors des canicules de 2003 et 2006, des dizaines de morts sont ainsi délaissés. « On se retrouve avec des personnes qui n’ont plus d’aides, qu’on ne peut pas enterrer, se désole Huguette Boissonnat, du mouvement ATD Quart Monde. On ne va plus chercher son mort, car sinon on doit payer son enterrement. » Les morts « oubliés » ont été conservées dans des hôpitaux ou des chambres froides. À l’époque, ni la Sécurité sociale, ni la CMU (Couverture maladie universelle) qui vient d’être instaurée, ne couvre les frais d’obsèques pour les plus pauvres. « On a dû monter au créneau pour changer la loi et forcer les communes à reprendre leur rôle d’enterrement des indigents », rappelle cette militante.

  • Belgique : Bio : la consommation augmente, mais les producteurs n’en profitent pas forcément RTBF - Odile Leherte - 5 Avril 2018
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_bio-la-consommation-augmente-mais-les-producteurs-n-en-profitent-pas-for

    Le Belge consomme de plus en plus de #produits_bio. C’est ce qui ressort d’une enquête menée à la demande du Centre flamand de l’ #agroalimentaire et de la pêche (le VLAM). L’Institut GfK a suivi la manière dont 5000 ménages faisaient leurs courses pendant un an.

    Si l’on compare ce que le #consommateur belge dépensait en 2008 et en 2017 pour du bio, on remarque que ses dépenses ont plus que doublé. Rien que pour l’année 2017, le Flamand a dépensé 11 % de plus qu’en 2016 pour du bio, le Wallon a dépensé 8 % de plus, alors que le Bruxellois par contre, a dépensé 7 % de moins pour des produits bio. Du côté de Bruxelles, il faut toutefois tenir compte d’une augmentation fulgurante entre 2008 et 2017 : la consommation de bio du Bruxellois avait triplé.
    Rencontre avec Pia Monville, elle est maraîchère bio à Court-Saint-Etienne depuis 10 ans. Elle nous accueille dans son champ.


    Qui profite de cette augmentation de la consommation du bio ?
    « Pas le petit producteur, en tout cas », avance Pia Monville. Elle produit du bio à Court-Saint-Etienne depuis 10 ans. « Ici, dans la région où on est, la croissance a été très forte jusqu’il y a 4, 5 ans.

    Maintenant, on continue à croître mais beaucoup plus doucement. Par contre, dans la région, on assiste en effet à une explosion du nombre de commerces zéro déchets, bio, des petits, des gros. Tout cela a en effet explosé et répond manifestement à une demande parce que ces commerces ne font pas faillite. Mais notre réalité économique, c’est que nous ne profitons pas de cette croissance-là ».

    Le gâteau, quoiqu’un peu plus grand, est à partager en un nombre d’acteurs beaucoup plus important. De plus, beaucoup de #consommateurs de produits bio cherchent à se les procurer sans forcément changer leurs habitudes d’achat. Ils vont donc en grandes surface. Le #supermarché classique reste le canal de vente le plus répandu pour les produits bio. Ils optent aussi pour des supérettes bio. « Moi, ce qui m’importe, nous explique une cliente, c’est la proximité géographique ». « Personnellement, ce qui est important pour moi, c’est de pouvoir faire mes courses le soir, après le boulot »  ajoute cette autre habituée d’une supérette brabançonne.

    Le gérant de la supérette nous confirme que le profil des acheteurs s’est fortement diversifié ces dernières années. « On voit des gens qui ont des moyens, mais aussi des gens qui en ont moins. Ce n’est plus un frein. On a même des étudiants. Il faut dire que le bio est de plus en plus accessible. Un exemple, les pommes de terre, qu’on arrive à avoir à moins d’un euro le kilo ».

    Les prix à la baisse, pour quel bio ?
    Cette pression sur les prix est plus importante encore dans les grandes surfaces. Même le hard discount s’est mis au bio et enregistre une très forte progression de ses ventes de bio. « Le bio du #hard_discount, c’est aux antipodes de ce qu’on fait, réagit Pia Monville. Il faut voir d’où ça vient et prévenir le consommateur des conditions dans lesquelles ce type de légumes ou fruits biologiques ont été produits. On vend deux choses différentes, à deux prix évidemment différents. C’est vrai que parfois, ça nous fait un pincement au cœur, ou cela provoque chez nous une grosse colère quand on voit qu’on utilise l’image du petit producteur, avec son chapeau de paille et ses sabots, pour vendre un produit qui vient en fait de grossistes, ou même pas de Belgique, d’Italie, de Grèce, d’Espagne. On ne sait pas comment il est produit. Et le consommateur, lui, il est noyé dans un flot d’informations continu et il croit peut-être acheter des légumes de petits producteurs alors que ce n’est pas vrai  ».

    Pia Monville, comme d’autres cultivateurs avec lesquels nous avons été en contact, refusent de vendre leur production aux grandes surfaces. « Je dis non chaque fois que j’ai le sentiment qu’au bout du compte on va m’utiliser, qu’on va utiliser mon image et que je ne vais plus pouvoir être maîtresse de ce que je propose, et du prix dont j’ai besoin pour vivre. Avec le risque de réserver une partie de ma production à ce type de commerce et par conséquent d’être prisonnière du prix qu’on m’imposera au bout du compte. Car au début, le prix est généralement attractif, mais une fois que vous êtes dans le circuit, le prix baisse. On vous demande aussi de calibrer vos légumes, de faire telle ou telle variété. Moi je veux travailler avec des variétés anciennes et je ne fais pas de calibrage de mes produits  ».

  • Notation des salariés : l’autre guerre des étoiles
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/29/notation-des-salaries-l-autre-guerre-des-etoiles_1639923

    De plus en plus d’entreprises utilisent les questionnaires de satisfaction remplis par les clients comme un outil managérial : des notes attribuées à la va-vite qui peuvent influer sur les salaires ou aboutir à une perte d’emploi. « Nous remarquons que vos dernières notes sont très en dessous des standards de qualité qu’attendent les utilisateurs. » Trois mois après avoir pris le volant de sa berline noire, Fabien (1) reçoit ce texto comme un coup dans le ventre. Les évaluations laissées par les clients (...)

    #Apple #Deliveroo #Microsoft #Starbucks #Uber #travail #contrôle #travailleurs (...)

    ##surveillance

  • Prix du #bio : la #Grande_distribution épinglée pour ses méga-marges
    https://multinationales.org/Prix-du-bio-la-grande-distribution-epinglee-pour-ses-mega-marges

    Comment expliquer que le panier de fruits et légumes bio soit, dans les grandes surfaces, presque deux fois plus cher que son équivalent en produits conventionnels ? Dans une étude publiée ce 29 août, l’association de #consommateurs UFC Que Choisir dénonce les sur-marges injustifiées de la #Grande_distribution. L’UFC s’est concentrée sur le prix de 24 fruits, et légumes, de l’abricot à la salade, représentatifs de la consommation des ménages français. Il ressort que tous les produits bio sont beaucoup plus (...)

    Actualités

    / Grande distribution, #Agroalimentaire, #France, #Agriculture_et_alimentation, Grande distribution, #alimentation, #agriculture, consommateurs, (...)

    « https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-fruits-et-legumes-bio-les-sur-marges-de-la-grande-distribution-n45900/?dl=27984 »
    « http://miramap.org »
    « https://www.bastamag.net/Plus-de-2000-Amap-en-France-le-boom-des-circuits-courts »
    « http://www.fnab.org »

  • Prix du #bio : la #Grande_distribution épinglée pour ses méga-marges
    http://multinationales.org/Prix-du-bio-la-grande-distribution-epinglee-pour-ses-mega-marges

    Comment expliquer que le panier de fruits et légumes bio soit, dans les grandes surfaces, presque deux fois plus cher que son équivalent en produits conventionnels ? Dans une étude publiée ce 29 août, l’association de #consommateurs UFC Que Choisir dénonce les sur-marges injustifiées de la #Grande_distribution. L’UFC s’est concentrée sur le prix de 24 fruits, et légumes, de l’abricot à la salade, représentatifs de la consommation des ménages français. Il ressort que tous les produits bio sont beaucoup plus (...)

    Actualités

    / Grande distribution, #Agroalimentaire, #France, #Agriculture_et_alimentation, Grande distribution, #alimentation, #agriculture, consommateurs, (...)

    « https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-fruits-et-legumes-bio-les-sur-marges-de-la-grande-distribution-n45900/?dl=27984 »
    « http://miramap.org »
    « https://www.bastamag.net/Plus-de-2000-Amap-en-France-le-boom-des-circuits-courts »
    « http://www.fnab.org »

  • Les #nanoparticules dans les #sucreries et les #gâteaux inquiètent « 60 Millions de #consommateurs »
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2017/08/25/les-nanoparticules-dans-les-sucreries-et-les-gateaux-inquietent-60-millions-

    Cible des tests pratiqués, l’additif #E171 – ou #dioxyde_de_titane – est composé en partie de nanoparticules. Il est utilisé dans l’industrie #agroalimentaire et #cosmétique pour blanchir et intensifier la brillance des #confiseries, des #plats préparés et même des #dentifrices [...]

    [..,]

    L’Association des fabricants de dioxyde de titane affirmait en effet en mars que cet #additif n’était « pas utilisé comme nanoparticule dans les #aliments ». Pourtant, sur dix-huit produits sucrés testés par le magazine, des nanoparticules de dioxyde de titane ont été retrouvées systématiquement, dans des proportions variées. Elles représentaient de 10 % à 100 % de l’additif présent dans ces différentes sucreries, parfois célèbres, des biscuits Napolitain de #Lu (12 %) aux gâteaux glacés #Monoprix Gourmet (100 %), en passant par les #M&M’s (20 %).

    [..,]

    D’une manière générale, la présence d’E171 apparaît clairement sur les étiquettes, mais jamais la mention nanoparticules, selon 60 Millions de consommateurs, qui rappelle pourtant qu’un règlement européen contraint théoriquement les fabricants à apposer la mention « nano » devant le nom de l’ingrédient concerné.

    [...]

    Agir pour l’#environnement, qui avait déjà alerté en juin 2016 sur cette question, juge « la persistance de cette #contamination comme un véritable #scandale qui engage la #responsabilité du gouvernement, des industriels et des distributeurs ».

    #santé

  • Amazon-Whole Foods: ’The war for retail will be won in groceries’ - Aug. 25, 2017
    http://money.cnn.com/2017/08/25/technology/business/amazon-whole-foods-strategy/index.html

    Amazon believes the future of grocery shopping is online.
    So why is the retail giant spending $13.7 billion to acquire 460 brick-and-mortar Whole Foods stores and lower prices on “organic bananas” and “responsibly-farmed salmon?”

    Answer: To dominate the grocery business like it has many others by increasing the number of customers while undercutting the competition.
    Amazon will make Whole Foods more accessible to more consumers. And it will turn them into Amazon customers and advance its bid to become the dominant player in all of retail — the so-called everything store.

    The pot of gold at the end of the road for Amazon is groceries,” said Cooper Smith, an Amazon analyst at L2 Inc. “The war for retail will be won in groceries. It’s the largest category of consumer retail, and the largest untapped opportunity for Amazon.
    […]
    Amazon’s competitors are already taking steps to react. Earlier this week, WalMart said that it would start offering its products on Google Express, the search company’s online shopping mall.
    But industry experts say the Google-WalMart deal has little chance of getting in the way of Amazon’s ambitions.

  • Des oeufs frelatés vendus en France, officiellement « pas de risque » - Magazine GoodPlanet Info
    https://www.goodplanet.info/actualite/2017/08/14/des-oeufs-frelates-vendus-en-france-officiellement-pas-de-risque


    Comme d’habitude, on nous a menti en nous racontant que les produits n’avaient pas passé la frontière et comme d’habitude, on continue le grand n’importe quoi en communication de gros nuls, tout en se plaignant ensuite d’avoir des citoyens « complotistes ».

    Tout en faisant état de la présence de ces lots d’oeufs dans les rayons des supermarchés, le ministre a tenté de rassurer le public, fort d’un avis de l’agence nationale de sécurité alimentaire (Anses), confirmant selon lui que « le risque pour la santé humaine est très faible au vu des niveaux de #fipronil qui sont constatés dans les oeufs contaminés, mais aussi au vu des habitudes françaises de consommation alimentaire ».

    S’appuyant sur les données recueillies lors d’ »études nationales de consommations alimentaires », l’Anses estime, dans un avis rendu public vendredi, que « la quantité maximale d’œufs pouvant être consommés varie de un (pour un enfant de 1 à 3 ans) à dix par jour (pour un adulte) », « sans s’exposer à un risque aigu ».

    Quant l’#ANSES, ce croupion administratif sert-il à autre chose qu’à protéger les intérêts industriels tout en pipeautant à longueur de journée la population. Parce que je serais curieuse de savoir ce qu’ils entendent, ces #faisans, par un risque pas aigu.
    #crise_sanitaire_permanente

    « Pour l’instant, les #consommateurs sont laissés dans le flou total. Ils ignorent quelles marques, quels produits (…) sont concernés. Les autorités doivent communiquer en toute transparence (…). Car on réalise aujourd’hui que nous avons mangé des œufs contaminés depuis plusieurs mois », a réagi l’ONG Foodwatch.

    Au ministère, on souligne que les enquêtes de #traçabilité sont toujours « en cours » et qu’au fur et à mesure, « on va probablement trouver de nouveaux établissements ».

    Stéphane Travert a d’ailleurs annoncé que deux entreprises de Moselle et de Vendée se sont ajoutées à la liste des sociétés ayant importé des produits contaminés au fipronil.

    En tout, ce sont quelque 2,2 millions d’oeufs frelatés et 60 tonnes d’ovoproduits qui ont été importés en France , selon un calcul effectué par l’AFP d’après les chiffres fournis par le ministère.

  • Les LED sont-elles nocives pour la rétine ? - Journal de l’environnement
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/les-led-sont-elles-nocives-pour-la-retine,77676?xtor=RSS-31

    Chez le rat, l’éclairage de type LED s’avère néfaste pour la rétine, même à des conditions normales d’exposition, suggère une étude française publiée dans la revue Neuroscience. Si rien ne prouve qu’il en soit de même chez l’homme, les chercheurs appellent à la prudence.

    #Paywall pour l’article et aussi pour l’étude publiée par Elsevier

    • http://dx.doi.org/10.1016/j.neuroscience.2016.10.015
      19 October 2016

      Ligne 308

      At 500 lux, which is the recommended light intensity for domestic lighting, #CFL did not induce any
      photoreceptor cells loss, neither in pigmented nor in
      albino rats at the inferior retina level (Fig. 5, left column). At the superior retina, however, the same dose induced a decrease in the number of photoreceptor’s rows when #LEDs light was used.

      Sur l’ANSES, un article Mis à jour le 21/09/2016
      https://www.anses.fr/fr/content/led-diodes-%C3%A9lectroluminescentes

      Il existe actuellement peu de données d’exposition des personnes relatives à un éclairage, qu’il s’agisse des systèmes utilisant des LED ou d’autres types de sources lumineuses. L’Anses n’a ainsi pu présenter des évaluations des risques chiffrées que dans le cas de l’exposition à la lumière bleue, selon les principes développés par la norme NF EN 62471. Cette norme relative à la sécurité photobiologique des lampes propose un classement en groupes de risque liés à la durée d’exposition maximale admissible de l’œil à la lumière.
      Les mesures de luminance5 effectuées font apparaître que certaines LED accessibles à l’achat pour le grand public et potentiellement utilisées en éclairage domestique, pour des applications de signalisation et de balisage, appartiennent à des groupes de risque plus élevés que ceux des éclairages traditionnels.

      Ben ouaiiis coco, met ça, faudrait pas se mouiller dans le prochain #scandale_sanitaire … on a aussi les écrans LED à défendre … entretemps avec les économies, on continue le nucléaire.

      raaaa …et pour les ampoules CFL le risque sanitaire vient du rayonnement électro magnétique
      https://www.anses.fr/fr/content/les-lampes-fluorescentes-compactes

      La Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) a rendu en janvier 2011 un avis relatif aux lampes fluorescentes compactes dans lequel elle recommande aux consommateurs d’éviter toute exposition prolongée à ces lampes dans un rayon de proximité qu’elle fixe à une distance minimale de 30 cm. Elle précise que les porteurs de dispositifs médicaux implantables et de prothèses électriques devraient particulièrement respecter cette consigne, en raison des risques de perturbation du fonctionnement de ces appareils par les champs électromagnétiques produits par les lampes.

      En passant … le lien ANSES mène à http://www.securiteconso.org/avis-relatif-aux-risques-lies-a-lutilisation-des-lampes-fluocompactes #loi_du_marché #économie_sur_nos_vies #santé_publique #éclairage_domestique

      Le marché français des lampes domestiques peut être estimé à 180 millions d’unités vendues chaque année qui sont en majorité des lampes à incandescence.

      Les lampes domestiques disponibles sur le marché peuvent être classées en quatre catégories : les lampes à incandescence classiques, les lampes à incandescence « halogène », les lampes fluocompactes et les diodes électroluminescentes.

      Une ampoule fluo-compacte consomme 4 à 5 fois moins mais coute 10 fois plus cher au #consommateurice

      #vive_la_bougie

      http://dx.doi.org/10.1016/j.neuroscience.2016.10.015
      Ligne 547

      Taken together these data suggest that the blue component of the white-LED may cause retinal toxicity at occupational domestic illuminance and not only in extreme experimental conditions, as previously suspected (Behar-Cohen et al., 2011; van Norren and Gorgels, 2011). It is important to note that the current regulations and standards have been established on the base of acute light exposure and do not take into account the effects of repeated exposure (Jarrett and Boulton, 2012; Protection, 2013).
      Moreover, no clear surrogate marker of light-induced retinal stress is used to detect sub-clinical retinal damage, that with time, could induce a different type of toxicity such as the one seen in AMD (Marquioni-Ramella and Suburo, 2015).

      Since LEDs will very soon become the predominant light source in our domestic environment, it becomes urgent to establish a safe way to use them in the short and long term.

      #ampoules_électriques #AMD (#dégénérescence_maculaire) #yeux #rétine #glaucome #aveugle

    • @vazi pfff, rien ne t’échappe sur les longues recherches que j’ai posté sous ton post. Très bien, je suis preneuse d’infos !

      Il me semble cependant que le lien n’est pas direct mais qu’une affectation des cellules de la rétine va créer une situation propice au glaucome. La plus évidente comme cause étant le décollement de la rétine.

      Le glaucome étant une nécrose du nerf optique avec dégénérescence cellulaire irrémédiable, on commence à savoir qu’il n’est pas forcément dû à la tension intraoculaire.

  • #Funky_tomato

    Funky Tomato è un pomodoro di alta qualità prodotto e trasformato in aree ad alto sfruttamento della terra e della manodopera – quali la Campania e la Basilicata – attraverso una filiera partecipata, legale e trasparente.

    Funky Tomato è un pomodoro di alta qualità perché prodotto da una rete di piccoli agricoltori nel rispetto della Carta d’Intenti Funky Tomato, cioè usando tecniche artigianali a basso impatto ambientale, tutelando i diritti dei lavoratori e integrando nelle aziende i braccianti stranieri vittime dello sfruttamento della filiera del pomodoro da industria. Leggi la Carta d’Intenti Funky Tomato.

    Le filiere attuali descrivono processi produttivi basati sullo scambio finanziario, ove il principale parametro di relazione è subordinato ad un rapporto gerarchico fondato sulla capacità di generare speculazione. Tale meccanismo trasforma il consumatore da elemento che innesca la filiera a obiettivo da raggiungere per ottenerne maggior crescita finanziaria. E il lavoratore in soggetto subordinato alla vitalità del processo speculativo.

    Per costruire una risposta pare quindi necessario trasformare la filiera in comunità mettendo in rete capacità e criticità attraverso il meccanismo della scelta e della partecipazione. Il parametro di relazione tra le parti non è quindi più la disponibilità finanziaria bensì il rapporto sociale. Il consumatore, da obiettivo torna ad essere elemento in relazione con la comunità. E la comunità diventa lo spazio che si fa’ carico delle capacità economiche.

    Funky Tomato si articola per questo in due comunità solidali di scopo – in Campania e in Basilicata – volte alla produzione, trasformazione, distribuzione e commercializzazione del pomodoro Funky Tomato per generare un’alternativa reale al caporalato e ai ghetti.

    Il progetto prevede, inoltre, l’istituzione del Fondo Funky Tomato a governance partecipata che garantisca all’agricoltore e ai lavoratori stabilità e continuità nella produzione e ai fruitori la possibilità di partecipare ai processi di costruzione della produzione futura. Il Fondo è costituito attraverso quote donate da tutti gli attori della filiera – enti pubblici, privati, società civile – che credono nella necessità di disegnare un’economia condivisa fondata sul rispetto dei diritti e della natura.

    http://www.funkytomato.it
    #tomates #Italie #agriculture_solidaire #alternative

    • Funky Tomato, il pomodoro diventa sostenibile

      SALERNO – Quest’anno la Cooperativa Sociale Capovolti ha deciso di aderire alla rete Funky Tomato per favorire una filiera partecipata, legale e trasparente del pomodoro. Siccome la cooperativa di Montecorvino Pugliano, in provincia di Salerno, è un’azienda biologica certificata ICEA, la produzione del pomodorino è eseguita secondo i criteri della natura. Il terreno di base è stato arricchito semplicemente con letame naturale e nessun trattamento aggiuntivo è adoperato.

      http://static2.blog.corriereobjects.it/wfprwpc/sociale/wp-content/blogs.dir/196/files/2016/07/5482753_orig-632x355.jpg?v=1468854905
      http://sociale.corriere.it/funky-tomato-il-pomodoro-diventa-sostenibile

    • #Sfrutta_Zero, la salsa anti-caporali

      Mutuo soccorso. Dalla Puglia la sfida al caporalato si organizza con il mutualismo 2.0. La nuova filiera del pomodoro dove migranti, precari e contadini si organizzano contro il razzismo. 15 mila bottiglie di salsa prodotte tra Bari e Nardò nel 2016. E quest’anno i cooperanti puntano a superare il record dell’auto-produzione. Come ripartire dal mutuo soccorso: pagare il lavoro, creare casse di resistenza. E poi: coinvolgere i consumatori, connettersi alla rete nazionale «#Fuori_mercato»


      https://ilmanifesto.it/sfrutta-zero-la-salsa-anti-caporali

    • Le Città Invisibili - La #città_del_riscatto

      Due sono le storie di questo documentario, per raccontare la “città del riscatto”, quella che unisce la Puglia al Lazio. I protagonisti sono, da una parte, i ragazzi di “Sfruttazero” a #Nardò, dall’altra i ragazzi della cooperativa sociale “Barikamà, sul Lago di Martignano, alle porte di Roma. Si chiama “#Netzanet” il progetto pugliese davvero rivoluzionario legato alla salsa di pomodoro: l’idea è quella di superare il caporalato e unire italiani e stranieri nella produzione solidale di salsa di pomodoro biologica, a filiera etica, cioè nel rispetto di tutti i lavoratori, contro lo sfruttamento. #Barikamà (che in lingua Bambara’ significa Resistente) è, invece, una cooperativa che porta avanti un progetto di micro-reddito e consiste nell’inserimento sociale attraverso la produzione e vendita di yogurt ed ortaggi biologici. I fondatori della Cooperativa, tutti africani, dopo essersi ribellati allo sfruttamento nei campi di Rosarno, hanno trovato in questo modo il loro riscatto sociale ed economico.

      https://www.youtube.com/watch?v=L_IafgwawEM&feature=youtu.be


      #documentaire #film

    • How a Young Cameroonian Sparked a Revolt Against Migrant Exploitation in Italy

      At 26, #Yvan_Sagnet organized the “#Nardò_uprising,” a two-month strike held by migrant workers which led to the trial of 12 people for slavery and the first anti-gang-master law in the country.
      Yvan Sagnet was born in Cameroon in 1985, but grew up dreaming of Italy. From the time he was a child, he had always been fascinated by the country and, most of all, by Juventus FC, a soccer team from Turin, and its most famous player, Roberto Baggio. So when he was granted a student visa to attend the Polytechnic University of Turin in 2007, his dream suddenly seemed within reach.

      But university was a lot harder than he had imagined. And after he failed two exams early on, his scholarship was pulled, meaning he had to find some extra money to cover his tuition. In need of some quick cash, he didn’t think twice about signing up when a friend told him about the seasonal tomato-picking jobs in southern Italy.

      When Sagnet arrived in the town of Nardò, in Puglia, he was shocked: The area was scattered with improvised camps where around 800 day laborers—mostly migrants, both legal and undocumented—were being exploited by so-called caporali (gang masters). The caporale’s job was to find readily available handpickers on behalf of farmers, eventually taking a cut from the worker’s wages while also charging them for the most basic amenities, like transportation, food, and water.

      At the farms, migrants were made to work for up to 14 hours a day in extreme heat without an employment contract, earning far below the minimum wage. “I discovered the dark side of Italy,” Sagnet recalls. “A side made of ghettos, with migrants living in inhumane conditions, often sleeping either on the ground, in tents, or in makeshift shacks.”

      Sagnet decided that leading a strike seemed the only solution to that kind of abuse. And so, in summer 2011, the then 26-year-old helped organize the “Nardò uprising”—the first large-scale strike held by migrant laborers in Italy. For two months that summer, migrants refused to work in a bid to improve their working and living conditions. The outcome was disruptive. Before then, no one had dared to challenge the power of gang masters and corrupt farmers in Nardò.

      But for Sagnet, it was just the beginning. In 2012 he wrote a book about the uprising called Love Your Dream, then joined CGIL (Italy’s biggest labor union), through which he conducted a series of investigations into the treatment of workers across the country. He is now the leader of No Cap (No Caporalato), an organization fighting against the exploitation of migrants in Italy.

      In 2011, life in #masseria_Boncuri—as the ghetto was known—was in the hands of the gang masters. They demanded to be paid for almost everything, from water and food to transport and mattresses. The long work shifts under the blazing sun were unbearable.

      “To me it wasn’t just exploitation, it was modern slavery,” says Sagnet. “Gang masters would verbally and physically abuse us. I knew from very early on that we needed to do something radical like revolt.”

      “I discovered the dark side of Italy. A side made of ghettos, with migrants living in inhumane conditions, often sleeping either on the ground, in tents, or in makeshift shacks.”

      The opportunity to convince others came when the caporal decided to require all workers to start picking tomatoes one by one instead of scooping them in bunches, a slower technique which meant working longer for the same amount of money. For Sagnet and his colleagues, that was unacceptable considering the little they were already getting paid. When the gang master refused to listen, they decided to stop working, launching a minirevolt.

      Sagnet and the organizers had to mobilize nearly 1,000 workers who didn’t share the same language, culture, or nationality. Convincing them that taking action was in their best interests was the first big challenge. “Many people had been working like that for years, so they were used to it,” Sagnet says. “They assumed going on strike would be pointless.”

      At first, only a small minority wanted to take action. “We had to gain people’s trust,” he says. “And we did so through a campaign of information—organizing meetings that clearly outlined our objectives—and with a very practical social outreach strategy.”

      On the first day of the strike, Sagnet organized a roadblock on the highway between Nardò and the city of Lecce, one of the region’s main arterial roads, to get the attention of the local authorities and the general public about the working conditions.

      The second step was to organize protests to block access to the farms. “The day after we set the picket, we could already see that we were making a difference,” Sagnet recalls. “Masseria Boncuri had created a production standstill on the farm, and that’s when I knew we were winning.”

      There was one obvious downside to going on strike: The workers were not getting paid. “Since I had become a referee of sorts,” Sagnet explains, “workers would come to me and ask what I was going to do about the fact that they had nothing to eat. Going on strike wasn’t the same for Italians and migrants—as a migrant you’re on your own, often without an extended family or support network to lean on.”

      Facing a potential hunger crisis, Sagnet had to come up with a plan. With the help of volunteers and activists, Sagnet and his team decided to reach out to the general public for help. “The response from the people of Nardò and across Italy was overwhelming,” he says. Before the strike they had no idea the scale of what was going on in their own region, Sagnet tells me. “Donations were coming in from all over the country. Every night, people would bring rice, milk, bread. This is how we didn’t starve.”

      To keep their wider support network going, they worked hard to educate the public on the issue by developing strong relationships with the media. Sagnet used part of that relationship to highlight how the migrants in particular were taking a huge risk by going on strike to stand alongside Italians in their fight for workers’ rights. “Our cause showed immigrants in a different, positive light,” he says. “After all, it was everybody’s struggle.”

      Sagnet’s focus on the struggle eventually paid off. The Nardò uprising inevitably put pressure on politicians, who in turn responded by approving the first anti-gang-master law—legislation that stopped agents from cutting into the workers’ wages. The strike also led some local farmers to introduce regular contracts, giving more money to the workers. (The regular contracts and higher wages are independent from the law; they were implemented as a side result by the local farmers in Nardò.) All this was introduced just a week after the strike ended, in September 2011. “For us [the law] was a huge success, because it finally gave the police a tool to crack down on gang masters,” Sagnet explains. “By the end of the 2011 harvest season, we had gone from 3 percent of workers having employment contracts to 60 percent.”

      “Our cause showed immigrants in a different, positive light,” he says. “After all, it was everybody’s struggle.”

      In addition, charges were eventually brought against the gang masters and farmers who had exploited the workers, leading to a 2017 trial in which 12 people were convicted of enslavement and human trafficking.

      After the uprising, Sagnet started working for CGIL. “I asked [CGIL] to change their approach: to go into the fields and see the exploitation for themselves.” By taking that approach, Sagnet adds, “We discovered that the same system that was in place in Nardò was widespread.”

      Sagnet has since made it a priority to raise awareness among migrant agricultural workers—who, according to his estimates, make up 60 percent of this seasonal workforce. “Workers in the ghettos don’t know what unions are,” he tells me. “They do not speak Italian or have access to information. They think it’s normal to live and work like that. Without help, there can be no investigations or arrests.”

      On the contrary, he adds, if workers aren’t involved, “those who exploit us and put us in those conditions will always win. Authorities are either slow, or complicit, or corrupt. What I’m seeing is a class struggle going on—but at the moment there’s just one side, the one represented by power.”


      https://www.vice.com/en_us/article/qv9xwm/how-a-young-cameroonian-sparked-a-revolt-against-migrant-exploitation-in-italy

    • TOMATO-PASSATE DI QUA

      Un progetto sviluppato da un gruppo di giovani provenienti da Gambia, Italia e Mali con l’obiettivo di produrre passate di pomodoro dalla coltivazione di un terreno a rischio abbandono. I partecipanti al progetto hanno scambiato le loro conoscenze in agricoltura, sperimentando tecniche di coltivazioni usate in diversi paesi del mondo e hanno prodotto 400 litri di passate che sono state acquistate a sostegno del progetto. “Tomato” ha permesso ai partecipanti di ricevere un compenso equo per il lavoro svolto, in contrasto con lo sfruttamento e l’esclusione sociale dei braccianti agricoli soprattutto del settore della produzione di pomodori. (Estate-Autunno 2016)

      http://www.risehub.org

    • Esclavage en Italie

      Originaires d’Afrique ou d’Europe de l’est, des centaines de milliers de travailleurs sont employés dans les campagnes italiennes pour récolter tomates, oranges et olives, en échange d’un salaire de misère. #Yvan_Sagnet milite pour mettre fin à cette situation de non-droit, et a créé une association visant à labelliser les produits récoltés de manière éthique.

      En 2011, un Camerounais a mené une grève couronnée de succès, déclarant la guerre aux « caporaux », ces employeurs criminels qui exploitent les travailleurs précaires en leur extorquant la majeure partie de leurs revenus, allant jusqu’à les menacer de mort s’ils osent se révolter.

      https://www.arte.tv/fr/videos/079474-004-A/arte-regards

      #agriculture #documentaire #film #reportage #esclavage_moderne #saisonniers #dumping_social #abus_de_pouvoir #exploitation_de_la_main-d'oeuvre #caporalato #consommateurs #Pouilles #Basilicata #tomates #bidonville #hébergement #honte #No_cap #globalisation #industrie_agro-alimentaire

      Est présentée aussi l’association fondée par Yvan, #NoCap :

      Rispetto per il lavoro. Niente sfruttamento di manodopera sottopagata o schiavizzata. Contratti di lavoro legali e soprattutto UMANI.
      Rispetto per l’ambiente e il paesaggio. Le attività economiche non devono distruggere le coste, i boschi, le montagne i laghi e le altre risorse naturali che sono la base dell’economia del turismo e generano PIL sostenibile per il Paese.
      Rispetto per la salute dei cittadini. Produzione senza contaminanti e nessuna immissione di sostanze nocive nell’ambiente che inquinano il suolo, avvelenano l’aria o l’acqua e causano malattie.
      Produzione di energia senza emissioni. Decarbonizzazione progressiva dei processi produttivi secondo il modello energetico distribuito e interattivo della Terza Rivoluzione Industriale, incentivando l’attività dell’autoproduzione (prosumer), e l’aggregazione di micro reti digitali di energia rinnovabile integrata nelle attività d’impresa.
      Finanziamento etico delle attività di impresa. Anche i finanziamenti delle attività economiche devono seguire il modello democratico e distribuito, con la massima diffusione del micro credito, dell’azionariato popolare (crowdfunding) e della finanza popolare tramite appositi pacchetti specifici delle banche cooperative e delle casse di credito locali.
      Ritorno alla filiera corta e locale per la diffusione commerciale dei prodotti con l’introduzione di norme di favore per la vendita di filiera corta a vantaggio delle piccole aziende per una giusta distribuzione commerciale.
      Valorizzazione della trasformazione con processi ad alto valore aggiunto realizzati il più vicino possibile ai luoghi di produzione e integrati nei processi aziendali.
      Adozione di pratiche a rifiuti zero sia nella produzione e nella distribuzione. Diminuzione progressiva di imballaggi e sistemi premianti per il riuso e riciclo che devono essere integrati nelle attività aziendali ed incentivate.
      Promozione di nuove proposte turistiche ispirate all’offerta di un “turismo esperienziale” che porti sotto la guida di cittadini esperti, turisti provenienti da realtà urbane a conoscere tramite il lavoro, nelle arti, nell’artigianato e nella coltivazione, secondo la logica espressa da Carlo Petrini, secondo cui oltre a far viaggiare i prodotti verso i consumatori, vanno fatti viaggiare anche i consumatori verso i prodotti.
      I Contratti di Rete Si tratta di un modello di collaborazione tra imprese che consente, pur mantenendo la propria indipendenza, autonomia e specialità, di realizzare progetti ed obiettivi condivisi, incrementando la capacità innovativa e limitando i costi di gestione.

      https://www.nocap.it

    • Italie : une sauce tomate éthique avec un portrait sur l’étiquette pour lutter contre l’exploitation des migrants

      Autour de la ville de #Lecce, dans la région italienne des Pouilles, une coopérative agricole a été créée pour garantir des conditions de travail légales à des migrants sans papiers et de jeunes Italiens précaires… Extrait du magazine « Nous, les Européens » diffusé dimanche 27 septembre 2020 à 10h45 sur France 3.

      Des employeurs sans scrupules profitent de migrants sans papiers pour les exploiter. Mussa, originaire du Soudan, a ainsi fait des récoltes en Italie pour deux euros de l’heure. Autour de la ville de Lecce, qui se veut tolérante et accueillante par tradition, dans la région des Pouilles au sud de la péninsule italienne, des jeunes ont créé une coopérative solidaire pour permettre aux salariés de recueillir le juste fruit de leur travail.

      "Je travaillais seize heures par jour, sous le soleil, sans contrat et sans aucun droit, dit Mussa Siliman, membre de l’association Diritti a Sud (en italien) au magazine « Nous, les Européens » (replay). Alors, on a créé ensemble cette coopérative agricole pour lutter contre l’esclavagisme." Et pour écouler leur récolte, les jeunes de Droits au Sud ont eu l’idée de proposer une sauce tomate labélisée éthique.

      Après la récolte de ces fruits rouges dans le respect des lois sociales, les jeunes vendent la production à Lecce en racontant les histoires des salariés de la coop. « On vous a apporté notre sauce qui lutte contre l’exploitation des migrants, explique à un client la présidente de l’organisation, Rosa Vaglio. Il y a un visage sur chaque étiquette : des jeunes Italiens précaires et des étrangers. »

      Comme d’autres salariés, Mussa a son portrait photographique sur les bocaux de sauce tomate vendus dans cette ville qui se distingue par son sens de l’hospitalité : plus de deux cents familles ouvrent leur maison aux migrants le temps d’un déjeuner. Et à côté de chaque visage, toujours la même mention : « Libero » (Libre).

      https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-3/nous-les-europeens/video-italie-une-sauce-tomate-ethique-avec-un-portrait-sur-l-etiquette-

      #sfruttazero #coopérative #libero