#d’_de_kabal

  • Un #JACCUSE glaçant venu du Rap demande la démission de Castaner.
    https://nantes.indymedia.org/articles/44488

    Le titre #JACCUSE et son clip venu de l’underground hip hop militant est un florilège de violences policières filmées lors des manifestations des #gilets_jaunes, le texte librement adapté du J’accuse de Zola un pamphlet contre le président de la République E.Macron et son Ministre de l’intérieur C.Castaner.

    #Répression #Resistances #/ #quartiers #populaires #culture #anti-repression #art #paris #Répression,Resistances,/,quartiers,populaires,culture,anti-repression,art,gilets_jaunes

  • Masculinités noires – Les couilles sur la table
    http://www.binge.audio/masculinites-noires

    Que veut dire être un homme noir en France aujourd’hui ? Dans ce 4e épisode, il est question (entre autres) de la façon dont le corps noir est instrumentalisé ; des impacts des stéréotypes sur la vie intime ; et de la peur – celle qu’on inspire et celle qu’on éprouve.

    Pour en discuter, Victoire Tuaillon reçoit Insa Sané et D de Kabal, qui ont tous deux contribué à l’ouvrage collectif Marianne et le garçon noir, dirigé par la romancière Leonora Miano. Insa Sané est comédien, slameur et écrivain : il vient de publier le cinquième tome de sa saga Comédie Urbaine. D, ou D de Kabal, est musicien et homme de théâtre. Il joue au printemps 2018 la pièce Orestie, qu’il a écrite et mise en scène.

    https://soundcloud.com/lescouilles-podcast/masculinites-noires

    • Interessant, les autres emissions sont ici : https://soundcloud.com/lescouilles-podcast


      #domination_masculine #racisme #homophobie #mâle_alphisme #violences_policières

      La première émission explique ce que sont la masculinité hégémonique, masculinités subalternes et masculinités complices.
      Quand les hommes s’approprient une valeur qui était associé à la féminité ca ne change pas les rapports hommes femmes. Par exemple exprimé ses emotions fait par les hommes devient un acte de courage et de valeur sans faire que les femmes qui expriment leurs émotions soient vus comme courageuses et valeureuses. Ou le fait de procurer des orgasmes aux femmes devient un contrôle du corps des femmes...

    • Dans les discussions sur le web j’entend de plus en plus de gens, même des féministes me dire qu’il y a plusieurs masculintés et qu’il ne faut pas dire du mal de la masculintié parfois ca marche aussi avec virilité. Il y aurais plusieurs virilités et certaines ne seraient pas toxiques.
      Dans l’émissions sur les masculinités noirs, les hommes qui parlent disent deux trois choses sur les stigmates racistes qu’ils subissent liés à leur genre. C’est principalement une question de rivalité entre hommes blancs et hommes noirs pour la place de mâle alpha. Dans l’emission lorsque l’intevieweuse demande ce que les hommes noirs présents ont à dire des femmes noirs tout tourne autour de leur prérogatives de dominants. Les femmes noirs sont désignées comme « la femelle de l’homme noir » et on leur reproche d’avoir le droit d’allé partout (alors que les femmes noirs subissent le harcelement dans la rue et au travail) et de pouvoir entré en boite de nuit (ce qui n’est pas un privilège car l’entrée gratuite pour les femmes implique qu’elles sont un produit d’appel pour faire payé l’entré aux hommes cis-hétéro). Le problème des hommes de cette émission c’est pas que les femmes noirs soient leurs égales, c’est qu’elles couchent avec des hommes blancs. Les remarques faites par ces hommes montrent qu’ils ne connaissent rien des discriminations que subissent les femmes noires.
      Dans l’émission la question de la pauvreté de la sexualité masculine est évoqué mais avec une bonne pudibonderie homophobe de la part des hommes. Lorsque l’intervieweuse rappel que la prostate est physiologiquement un organe à jouir pour les hommes, un des hommes présent l’interromp en toussotant, pour parler de la poitrine.

      Pour les hommes noirs présent dans l’émission on est face à une masculinité subalterne. C’est à dire qu’elle voudrait bien être hégémonique cette masculinité noire et prolétaire, mais c’est la masculinité blanche et bourgeoise qui est hégémonique.
      Les masculinités sont en effet multiples mais elles sont toutes des formes diverses d’oppression des femmes.
      Il n’y a aucune forme acceptable de masculinité parce que la masculinité c’est l’expression d’une capacité à opprimé les femmes. Ce n’est rien d’autre car il n’y a aucune vertu proprement masculine ou féminine.

      Cette expression de la capacité à opprimer les femmes varie d’une classe à l’autre, par exemple les masculinités bourgeoises blanches sont plus propice à l’expression des sentiments amoureux (cf l’émission sur l’amour c’est pas pour les garçons) alors que les masculinités des classes populaires et pauvres sont dans un rejet très fort de l’expression des sentiments amoureux.
      Dire qu’il y a de bonnes formes de masculinité c’est aussi absurde que de dire qu’il y a de bonnes formes de bourgeoisie ou de bonnes formes de blanchité alors que les systèmes d’oppression sexistes, classistes et racistes sont des constructions et qu’il y a rien de bon dans les manières de dominer au sein de ses systèmes. Dans un monde sans sexisme, classisme et racisme les catégories femme/homme, prolétariat/bourgeoisie et personnes racisées/blanches n’ont plus de raison de subsisté. Plutot que de chercher une bonne manière d’être bourgeois, masculin ou d’être un bon blanc, et faire que les membres de ces catégories soient de bons tyrans, je pense qu’il faut en finir avec la tyrannie.

      Toutes les masculinités sont complices les unes des autres. Les masculinités subalternes se servent des masculinités hégémoniques pour avancé masquées et inversement. C’est ce qui fait dire à un misogyne comme @butadaie qu’il est dispensé de toute réflexion sur les violences faites aux femmes car lui n’est pas un macho comme Weinstine parcequ’il est pas riche comme lui. Le fait de ne pas être le mâle alpha le rendrait inoffensif pour les femmes, comme si les hommes des classes pauvres ne pouvaient pas opprimés les femmes. Et c’est ce qui fait dire aux masculinistes blancs que le vrai macho c’est le jeune garçon arabe ou/et noir. Technique très utilisé par les masculinistes ; « le macho c’est l’autre » et dans sa variante allié « toutes les femmes sont opprimés sauf la mienne ».

    • Sur le passage sur les femmes, je n’entends pas autant une rivalité entre masculinité que ce que tu laisses entendre là. Isan Sané indique que les femmes peuvent sortir plus, que ce soit rue ou boite de nuit, et il dit que quand tu esun homme ado et que tu sors c’est ce que tu remarques. Mais il termine en disant que c’est un « droit » qui est colonial et qui est une colonisation par la sexualité, on leur donne ce droit pour pouvoir les baiser (les femmes noires) et donc pour mieux coloniser les noirs en général. Il n’indique pas que lui aimerait garder les femmes noires pour les hommes noirs ou de ce genre.
      Quant à D de Kabal, encore moins, il ne réagit pas à ça et indique juste que par sexisme les femmes noires sont vues comme moins dangereuse, et c’est tout après ça passe à autre chose.

      Le passage sur les femmes spécifiquement est très court, et donc en si peu de temps, quand tu en conclues que leur problème principal « c’est qu’elles couchent avec des hommes blancs », je ne vois pas de phrases de leur part qui indiquent cela (citation ?), encore moins au pluriel comme s’il y avait un commun accord.

    • Précision : par contre je suis tout à fait d’accord avec toi que c’est un discours courant dans les milieux populaires. Mais là pour ce cas précis j’ai l’impression que c’est une extrapolation.

      Sinon pour la rivalité des virilités/masculinités entre noirs et blancs, illes en parlent en revanche explicitement avec l’intervieweuse dans un autre passage, et c’est pour dire que dès jeune, cette rivalité est initiée par les policiers quand ils se font arrêtés. Et D de Kabal dit que c’est un rapport très particulier et qu’il n’est pas à l’aise avec ça, il me semble.

    • Le fait qu’il ne perçoive les problématiques des femmes racisées qu’a travers les privations de ce que peuvent fait les hommes montre qu’il ne s’interesse pas au point de vue des femmes. Les femmes racisées ne peuvent pas allé partout et sont discriminées dans la rue et au travail. Le reproche de leur plus grande liberté PAR RAPPORT aux hommes de leur classe et race montre une pensée machiste. Le pbl en fait c’est que les femmes racisées puissent s’en sortir mieux que les hommes racisés et du coup échappé à la domination des hommes qui se sont désignés propiétaires. D’ou les exemples pourris de macho habituel : boite de nuit et de sois disant meilleur accès aux travail et centre ville et admire la manière dont il parle des femmes qui couchent avec les blancs ( on entend l’animatrice de l’émission s’étranglé et changer de sujet).
      C’est peut etre plus subtil que d’habitude, mais ca me frappe de voire que seuls de prétendus privilèges sont évoqués par ces hommes lorsqu’on les interroge sur les femmes noires.

  • S’il ne restait qu’un chien
    https://www.youtube.com/watch?v=1ZTDpeV6bMU

    https://silnerestaitquunchien.com

    Un port, celui du Havre, prend la parole à la première personne du singulier. Monologue ou poème fleuve, qu’importe, écrit dans le seul but d’être dit, scandé, rappé. Joseph Andras proposa quelques pages à D’ de Kabal et la suite se fit dans une grange de la Manche, en Kanaky et en banlieue parisienne — micros, crayons, carnets et compositions avec les musiciens du Trio.skyzo.phony, Raphaël Otchakowksy et Franco Mannara.

    Des belles photos avec le projet aussi…

    #Le_Havre #port #Manche #prolétaires #livre #disque #Joseph_Andras #D’_de_Kabal

  • C.L. Un duo composé de Mia Delmaë et D’ de Kabal
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1368341396556345&set=a.646156145441544.1073741826.100001414

    C.L.
    Un duo composé de Mia Delmaë et D’ de Kabal.
    C.L. est l’enfant d’une rencontre, la rencontre de deux voix.
    Prononcer « c’est elle » sans la liaison.
    C.L. sont les initiales d’une femme, une femme parmi tant d’autres qui comme trop souvent a été tuée de la main d’un homme et rangée dans la rubrique « faits divers »
    Une femme dont le nom n’a fait que remplir un peu plus la longue liste des féminicides en France.
    C.L. est probablement la première femme décédée de mort violente de la main d’un homme en France en 2017.
    Le nom du groupe est apparu comme une évidence à ce moment là.
    Être une voix, une voix pour dire les femmes et les hommes, pour dire cette violence qui parfois conduit à la mort.
    Donner vie à des récits, des réflexions, des analyses, des regards.
    Ne plus silencier les victimes, donner vie, faire acte de mémoire, accompagner les prises de conscience.
    Et parfois, raconter simplement la vie, la raconter et la sublimer, en s’appellant C.L. pour ne pas oublier. Jamais.
    Avec ce projet musical nous rendons hommage à Cécile Laronde et à toutes les femmes victimes de violences. Nous ne seront pas leur voix, nous seront le prolongement musical d’une lutte qui existe déjà sur le terrain.
    Musique d’engagement et de cœur, musique de son et de lettre, musique vivante et libre.

    Ce soir à 19h au Point d’Information Jeunesse (PIJ) de Villetaneuse.

    Come ...

    #femmes #féminicide #musique #D’_de_Kabal #Mia_Delmaë

  • Il s’appelait Oumar, il avait 15 ans, il est mort sous des coups de ceinture, hier ou avant hier...
    https://www.facebook.com/d.dekabal/posts/1308949815828837

    #D’_de_Kabal

    Il s’appelait Oumar, il avait 15 ans, il est mort sous des coups de ceinture, hier ou avant hier ...
    Dans ce texte que je lui dédie, le personnage se nomme Petit Tarzan ... écrit il y a quelques temps...

    – Petit Tarzan

    Je me souviens d’un soir, Tarzan, avec Johnny Weissmuller, passe à la télé.
    Mon frère et moi sommes au lit et censément endormis depuis un moment, le lendemain il y aécole, pas question de veiller Tarzan ou pas Tarzan.
    Moi je suis là à tourner et tourner dans mon lit, le sommeil se dérobe inlassablement, et j’entends le film que ma mère regarde et j’ai envie de transgresser l’ordre pourtant formel. J’ai envie de regarder Tarzan.

    Alors je me lève, doucement, tout doucement, comme si ma vie en dépendait, je le sais encore aujourd’hui, elle en dépendait ce soir-là. Avec le temps et l’entraînement combinés avec l’adrénaline, convoquée du fait de la très haute prise de risque, mon frère et moi sommes des experts dans l’art de marcher sur du vieux parquet grinçant. Notre technique est devenue absolument bluffante. Nous savons précisément quelle latte craque sous nos pieds et laquelle reste muette, tout un art. Il faut alterner petit pas furtifs et grandes enjambées acrobatiques pour ne fouler que les bonnes lamelles de bois fatiguées.

    Nous sommes des danseurs équilibristes suspendus au-dessus du vide, et La Mort et ses long bras maigres juste en dessous. Le danseur équilibriste a cette vibration particulière parce qu’il peut sombrer dans le vide au moindre faux-pas, au moindre trébuchet rythmique, danses juste, danses bien, danses juste ou meurt.

    Johnny Weissmuller décide d’en découdre avec un énorme « crocrodile », l’eau de la rivière se trouble, la jungle toute entière semble retenir son souffle, à Bobigny c’est pareil, j’entends mon cœur tambouriner dans ma poitrine et je demande à Dieu de faire en sorte que maman ne l’entende pas tellement il fait du boucan. Je suis là, fébrile, je ne veux pas que Tarzan meure, je suis là, tout comme mon héros je joue ma vie, suspendu au-dessus du vide. Je visionne la scène à travers l’entrebâillement de la porte de la chambre de ma mère, le téléviseur partage sa chambre avec ma mère. Tarzan Weissmuller porte enfin l’estocade fatale, l’effrayant « crocrodile » n’est plus qu’un gras lézard sans vie, Jane est totalement sous le charme, quelle force, quelle agilité, cet homme est extraordinaire. Johnny monte sur une branche d’arbre et entend bien signifier à la rivière, à la jungle, et au monde entier, qu’il est sorti une fois de plus triomphant de son combat contre la nature. Tarzan bombe son fier torse, Tarzan regarde au loin ce monde qui semble à ses genoux et Tarzan pousse son cri : renversant.

    Cet homme n’est pas humain, ceci n’est pas un dessin animé, c’est le vrai Tarzan et pour la première fois de ma jeune vie, j’entends son cri, son hurlement, sa victoire. Un frémissement me parcourt, le frisson est intense, unique, je me dis que quand je vais raconter ça à mon frère il va blêmir. Et puis, ayant relâché mon attention, primordiale à cette altitude, je pose un pied sur la 2ème latte en partant de la gauche. Erreur. Fatale erreur. Celui qui connait l’Art de danser en équilibre sur les planchers grinçants sait fort bien qu’il faut absolument éviter les lattes latérales, celles qui embrassent les murs. Souvent ça baille entre le mur et la première planchette, et c’est ce qui fait craquer celle qui la jouxte. La latte craque, sans surprise. Je sens ma mère tiquer du fond de son lit. La panique me gagne. Vite rebrousser chemin, le plus rapidement possible sans éveiller d’autres soupçons qui entraîneraient une correction certainement méritée. Chacun sait que le parquet bouge tout seul, qu’il craque en soliloque pendant la nuit, alors, vite rebrousser chemin, à pas de velours, échapper à tout prix au « crocrodile », je suis Tarzan, roi dans ma jungle, je joue ma vie sur ce stratégique repli, le ventre tendu comme un nœud marin je m’exécute. Petit Tarzan se faufile à travers le bois pourri de la forêt vierge, il saute de branche en branche, avec souplesse et dextérité, Petit Tarzan n’en est pas à son coup d’essai, sa précision est remarquable, la peur dans les entrailles lui confère une souplesse digne des plus grands singes. Les singes ? Ce sont eux qui ont élevés Tarzan, d’un coup, Petit Tarzan comprend tout, absolument tout. Lui aussi a été élevé par des singes, c’est pourquoi il est si adroit dans la forêt vierge de bois pourris et grinçants. Tout devient logique, tout coule de source, sa peur s’en va, il sait qu’il ne se fera pas prendre, il n’est pas un enfant comme les autres, il l’a toujours su. J’arrive dans la chambre, mon frère dort comme un bébé, je me glisse sans bruit sous ma couverture, et feins l’endormissement, je le fais très bien. Le « crocrodile » entre dans la chambre, le plancher craque grossièrement, le « crocrodile » ne sait pas danser, il est décidément trop loin derrière Petit Tarzan, il ne l’aura pas cette fois non plus. Lit superposé, mon frère en haut, moi en bas. Rien ne bouge. Presque pas de bruit. Uniquement deux respirations d’enfants endormis qui se répondent. Je m’oublis totalement, je ne fais pas semblant de dormir, je dors dans un sommeil encore plus profond que celui du petit frère, l’enjeu est de taille, Petit Tarzan n’a pas de couteau, il se ferait dévorer par le « crocrodile ». Celui-ci se penche sur moi, je dors, je pars loin dans mes songes, je m’oublis, je n’ai plus de corps… La victoire est aussi proche que certaine, je suis le Petit Tarzan, j’ai été élevé par des Grands Singes, je suis agile et malin, je ne me fais pas prendre. Le « crocrodile » se redresse, bientôt je pousserai à mon tour le cri de victoire, bientôt je dirai à la rivière, à la jungle, et au monde entier, que je suis à nouveau victorieux. J’entends une voix, le « crocrodile » emprunte la voix de maman pour me parler : « Drekk, si tu n’dors pas, viens, allé viens regarder Tarzan à la télé ». D’un coup, sans réfléchir je me redresse, un large, large, large sourire décore mon visage lumineux. Et puis là, comme par pudeur, Le Temps décide de s’arrêter, de suspendre sa course. Le Temps convie Le Son, qui lui aussi se retire, et Petit Tarzan décide de partir, de s’enfuir le plus loin possible de son petit corps, jusqu’à nouvel ordre, parce que le fracas est épouvantable, parce que la douleur, cette douleur-là, personne ne peut en revenir. Alors Petit Tarzan demande au Bon Dieu de lui donner des ailes, pour fuir, fuir , fuir le plus loin possible du vilain, énorme « crocrodile » qui a emprunté la voix de sa maman. Une ceinture, une ceinture de femme, fine, ce sont les pires… le bout troué dans la main du « crocrodile », la boucle fendant l’air et lacérant la peau de la hanche droite jusqu’en haut de la cuisse de Petit Tarzan. Juste avant de s’envoler avec l’aide de Dieu, Petit Tarzan sent et n’oubliera jamais la sensation de brûlure, de la peau qui s’effiloche sous les coups, Le Son a pris la poudre d’escampette, Le Temps aussi, tout se floue.

    Après que Le Temps et Le Son et le reste soit revenu, demeure l’odeur, comme une odeur de viande brûlée, et il y a les picotements, sur une zone couvrant le haut de la cuisse et la hanche sur le côté droit. Le picotement est si difficilement supportable que quand et Le Temps et Le Son et le reste sont revenus, Petit Tarzan n’est pas rentré, il a décidé de ne plus rentrer, il a décidé de veiller sur son petit corps. Il ne sera jamais bien loin, mais, et c’est un pacte qu’il scelle avec Dieu et avec lui-même, il ne sera plus jamais dedans.
    Plus jamais. Beaucoup, beaucoup trop dangereux. Petit Tarzan, le danseur équilibriste est tombé dans le vide. Il est comme mort. Il est plongé dans un coma profond connu de lui seul, le quotidien se tient devant lui et Petit Tarzan ne répond plus, il se cache… jusqu’à nouvel ordre.

    #enfants #violence

  • Pourquoi Tu Forces by Madame Rap

    Dis pourquoi, pourquoi tu forces ?
    La go ne veut pas, tu ne lui plais vraiment pas
    T’as pas vu la gueule que t’as
    Et la merde que tu baves ?
    Mais qui t’as appris tout ça ?
    T’as cru que t’étais dans un Vine ?
    Dis pourquoi, pourquoi tu forces ?
    La go te calcule pas, elle te l’a déjà dit trois fois…

    https://soundcloud.com/madamerap/pourquoi-tu-forces-only-nicki-minaj

    Mixtape composée de textes Facebook de #D’_de_Kabal sur des instrus.

    #hip-hop #rap #musique #femmes #harcèlement

  • Il pleut si fort, il pleut de rage,
    La pluie dévore même les plus sages,
    Nos idées souffrent, précarisées,
    Et nos hantises ont gangréné
    Il pleut la mort, il pleut la rage,
    Il pleure des corps, gronde l’orage,
    Les guerriers gisent, membres brisés,
    Et nos vertiges nous ont armés.

    Comme je l’ai lu autre part : « C’est marrant comme quoi l’actualité change la perception de certains morceaux. »

    Et le clip est magnifique.

    D’ de Kabal - Ô-Rage
    https://www.youtube.com/watch?v=PqPvbzpAHVI

    #musique #hip-hop #rap #D’_de_Kabal #clip #animation #il_pleut_la_mort

  • L’Homme-Femme / Les Mécanismes invisibles, par D’ de Kabal

    Monologue de théâtre par le rappeur/slammeur/acteur D’ de Kabal, qu’il a joué à Avignon Off cette année.
    Apparemment il y aura d’autres spectacles.
    http://www.d2kabal.com/spectacles_15.html

    L’homme-femme / Les mécanismes invisibles est le prélude d’une série de spectacles sur les mécanismes de domination masculine. Le performeur-slameur D’ de Kabal démonte les rouages de cette violence souvent insidieuse et interroge la part de féminité qu’il porte en lui. Pour révéler au plateau cette mise à nu, il choisit d’être seul en scène. Aucun moyen alors de se réfugier derrière un quelconque artifice, d’échapper à la prise de risques de ce dialogue intime. Reste la puissance d’un talent protéiforme, du corps à la voix, de la présence physique à la poésie des mots.

    L’homme est une femme comme les autres
    http://www.iogazette.fr/regards/2015/lhomme-femme-autres

    On assiste à son questionnement tourmenté, à son besoin de comprendre l’autre, de ne pas abuser de l’autre. Jamais. Même par simple négligence.

    Les premières lignes, mises par D’ sur FB :

    Tu as remarqué comment après des attentats d’intégristes présumés musulmans, on demande à des musulmans -qu’on présume intégristes - d’afficher leur désapprobation ?
    C’est humiliant ça, non ?

    Hashtag « NOT IN MY NAME » …

    On part du principe que les ressortissants d’un groupe donné sont obligatoirement et idéologiquement affiliés à toute personne se revendiquant du même groupe. Même si certains comportements, de certains de ces ressortissants, ne sont pas conformes aux règles de fonctionnement élémentaires du dit groupe.
    C’est pernicieux quand même.
    C’est un principe qui ne s’applique qu’aux musulmans ?
    Ou bien la règle serait que, finalement, tous et chacun,sommes responsables par rebond de tout acte perpétré par des membres de notre supposé groupe ?
    Et cela fonctionne comment si on appartient à plusieurs groupes ?
    Alors …
    Alors pourquoi ?

    Pourquoi quand un homme, un notable … sodomise une prostituée, sans son consentement, personne ne demande aux autres hommes de se désolidariser ?
    Bon, le type n’a été reconnu coupable d’aucun chef d’accusation. Mais il est coupable d’autre chose.
    Un « autre chose » qui n’est pas puni par la loi, un autre intégrisme :
    L’intégrisme masculin.
    Force est de reconnaître que l’intégrisme masculin est pratiqué, autorisé et qu’il rencontre des alliés partout dans le monde. Parlons d’intégristes masculins.
    On peut demander aux musulmans de se désolidariser des intégristes musulmans, mais on ne demande pas aux hommes de se désolidariser des intégristes masculins.
    Pourquoi ?
    S’adresse-t-on aux musulmans d’une manière aussi indigne, parce qu’on s’autorise à croire que la plupart d’entre eux ne sont pas des intégristes ?
    Si nous, les hommes, ne sommes pas assignés à condamner fermement tout acte relevant de l’intégrisme masculin, est-ce parce qu’on présume que nous sommes tous des intégristes masculins ? ...

    #théâtre #D’_de_Kabal #femmes #intégrisme #domination_masculine

    • C’est quoi une part féminine en l’homme, ou une part féminie tout court ? Ca me semble toujours essentialiste de dire ca. Ou alors il s’agit d’une personne intersexe mais c’est pas l’impression que me donne cette démarche. C’est comme si je parlait de m’investir dans ma part noire ou de ma part prolétaire. Je prend ces comparaisons car le genre relève pour moi d’une construction culturelle, comme d’autres. J’ai rien contre D’ de Kabal mais si il veut parlé de sa part de douceur ou sa part de participation aux travaux ménagers, pas besoin d’invoqué la féminité pour cela.

      #essentialisme

    • le genre relève pour moi d’une construction culturelle, comme d’autres

      « construction culturelle » a, pour moi, le défaut de laisser penser qu’il s’agit d’une illusion, une simple hallucination collective, qu’il faudrait donc attaquer fondamentalement sur le seul plan des représentations. Or, il me semble que le genre, ici et maintenant, est une contrainte objective qui pèse réellement, mais de façon bien spécifique à notre forme de synthèse sociale (ce qui qui englobe mais ne se limite pas aux représentations culturelles, même prises dans un sens large)

      En ce sens, on peut effectivement évoquer la « part féminine » sans être pour autant essentialiste, simplement en inscrivant la dissociation masculin/féminin comme moment (à la fois produit et présupposé) de la forme de synthèse sociale capitaliste.

      http://www.palim-psao.fr/article-le-queer-a-fait-son-temps-entretien-avec-roswitha-scholz-11395434