• Première Partie : LES RAISONS DU LOUP « Enlace Zapatista
    https://enlacezapatista.ezln.org.mx/2023/11/01/premiere-partie-les-raisons-du-loup

    LES RAISONS DU LOUP.
    Rubén Dario,
    Nicaragua.
    Décembre 1913

    Une fable allégorique, discutée ensuite par les zapatistes, en octobre. Avec au passage le Sous-commandant Marcos, ressuscité en Sup Galeano (en hommage à un enseignant assassiné), qui meurt aussi et devient maintenant juste "Le capitaine".

    Deuxième partie : les morts éternuent-ils ? « Enlace Zapatista
    https://enlacezapatista.ezln.org.mx/2023/11/05/deuxieme-partie-les-morts-eternuent-ils

    Le SupGaleano est mort. Il est mort comme il a vécu : malheureux.

    Par contre, il a bien pris soin, avant de périr, de rendre le nom à celui qui est chair et sang hérité du maître Galeano. Il a recommandé de le maintenir en vie, c’est à dire, en lutte. Donc, Galeano continuera de marcher dans ces montagnes.

    Pour le reste, ce fut simple. Il commença à fredonner quelque chose du genre « ya sé que estoy piantao, piantao, piantao » 1, et, juste avant d’expirer, il dit, ou plutôt il demanda : « Les morts éternuent-ils ? », et plus rien. Celles-ci furent ses dernières paroles. Aucune phrase pour l’histoire, ni pour une pierre tombale, ni pour une anecdote racontée au coin du feu. Seulement cette question absurde, anachronique, hors du temps : « Les morts éternuent-ils ? »

    […]

    Qui a commencé ? Qui est coupable ? Qui est innocent ? Qui est le bon et qui est le méchant ? Dans quelle position se trouve François d’Assise ? Qui échoue ? Est-ce que c’est lui qui échoue, ou le loup, ou les bergers, ou eux tous ? Pourquoi d’Assise conçoit-il seulement un accord sur la base du renoncement du loup à ce qu’il est ?

    Bien que ce fut il y a plusieurs mois, le texte a suscité des allégations et des discussions qui se poursuivent encore aujourd’hui.

    […]

    Mais à ce moment-là, au fond de la salle, se leva une petite main demandant la parole. Le modérateur ne parvenait pas à voir à qui était la main, il concéda donc la parole « à la personne qui lève la main là-bas, au fond ».

    Tous se retournèrent pour regarder et ils furent sur le point de pousser un cri de scandale et de réprobation. C’était une petite fille qui portait un ours en peluche qui était presque aussi grand qu’elle, et portait une blouse blanche brodée et un pantalon avec un petit chat près de la cheville droite. Bref, l’“outfit” classique pour une fête d’anniversaire ou quelque chose du genre.

    La surprise fut telle que tous gardèrent le silence et maintenaient les regards fixés la petite fille.

    Elle se mit debout sur la chaise, pensant qu’ainsi on l’écouterait mieux, et demanda :

    « Et les petits ? »

    La surprise se fit alors murmure de condamnation : « Quels petits ? De quoi parle cette fillette ? Qui diable a laissé entrer une femme dans cette enceinte sacrée ? Et pire encore, c’est une femme et en plus une fillette ! »

    La petite fille descendit de la chaise et, toujours portant son ours en peluche, avec des signes évidents d’obésité — l’ours, bien entendu —, se dirigea vers la porte de sortie en disant :

    « Les petits. Ben, les petits du loup et les petits des bergers. Les pitchoun, quoi. Qui pense aux petits ? Avec qui je vais discuter ? Et où on va jouer ? »

    #guerre #zapatistes #Israel #Palestine #enfants #fable #EZLN #Marcos

  • Rassemblement contre une expulsion à Thorigné-Fouillard - expansive.info
    https://expansive.info/Rassemblement-contre-une-expulsion-a-Thorigne-Fouillard-4253

    C’est bien en tant que propriétaire que la mairie de Thorigné demande le recours à la force publique pour expulser ces familles. Nous ne sommes pas étonné.es et nous savons que son patrimoine immobilier offert sur un plateau d’argent aux #promoteurs immobiliers privés, ne sera jamais au service d’une population précarisée et que les accords financiers avec ceux-ci auront toujours plus de valeur que des vies humaines pourtant mises en danger.

    Alors on expulse en plein hiver des enfants en bas age et on se félicite de l’avancée des travaux dans des réunions d’urbanisme.

    Et il ne faudrait pas que les habitant.e puissent se défendre ! Nous dénonçons ici un simulacre de procès où les habitant.es n’ont pas pu se défendre devant la justice, n’ayant jamais reçu l’assignation à comparaître, la convocation au procès qui s’est donc déroulé sans elleux.
    Ce n’est pas la première fois que nous voyons ces agissements malhonnêtes de la part de ce même #huissier de justice qui par deux fois au moins n’a pas remis aux habitant.es ces convocations. C’est tout simplement illégal et nous ne laisserons pas ces agissements malhonnêtes sans réactions.

    Si nous ne reconnaissons donc pas ce résultat d’audience biaisé, nous reconnaissons ici, l’application du durcissement de ces 5 dernières années du droit au logement. La trêve hivernale des expulsions, instituée par la loi du 3 décembre 1956, ainsi que les deux mois minimum de délais ont plus clairement depuis la loi Elan de 2018-2019, été retirés aux squateur-euses. Depuis cet été , c’est la #loi_Kasbarian, énième loi pour renforcer la #guerre_aux_pauvres, mauvais.es payeur.euses et réprimer toutes nos possibilités d’habiter la #ville, qui vient durcir cet arsenal et rendre inexistant des acquis sociaux gagnés en faveur de la dignité humaine.

    Aujourd’hui , plus de 3 millions de logements sont vacants en France. Pourtant, des campements de plus en plus gros poussent dans nos villes. Aujourd’hui à Rennes, c’est plus de 100 personnes qui dorment dans des tentes sous un hangar où il fait la même température que dehors. En France, c’est des millions de #mal-logés et des centaines de milliers de personnes à la rue. Nous savons que cette précarité est organisée et il est important de répondre collectivement à ces attaques sur nos vies.

    Soyons Nombreux-ses Samedi 16 décembre devant la mairie de Thorigné Fouillard pour exiger des solutions concrètes pour ces familles et un relogement sans délai dans le large parc immobilier de la ville de Thorigné !

    #logement #mairie

  • La guerre, les femmes et les viols : on vous croit

    La lutte contre le sexisme, les violences faites aux femmes, l’antisémitisme et les racismes ne souffre aucune exception, aucune exemption, y compris au sein de la gauche antiraciste et féministe. N’oublions pas ce que les corps des femmes exhibés, malmenés, torturés, violés ou anéantis sous les bombes et ceux des enfants, nous disent de cette guerre entre Israël et le Hamas.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/11/la-guerre-les-femmes-et-les-viols-on-vous-croi

    #féminisme #guerre #palestine #israel

  • The Late Great Planet Earth
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/The_Late_Great_Planet_Earth
    Dans ce livre vous apprenez pourquoi il faut soutenir Israël. Sans ses jufs the holy land n’est pas prêt pour l’ultime combat entre Gog et Magog précédant l’enlèvement et la rédemption finale.

    On va tous clamser mais seulement moi et mes fidèles réssusciterons. En attendant il faudrait me donner tout votre argent, vos femmes et vos autres possessions. Qu’on s’amuse un peu ;-)
    Vive l’apocalypse !

    The Late Great Planet Earth is a treatment of literalist, premillennial, dispensational eschatology. As such, it compared end-time prophecies in the Bible with then-current events in an attempt to predict future scenarios resulting in the rapture of believers before the tribulation and Second Coming of Jesus to establish his thousand-year (i.e. millennial) kingdom on Earth. Emphasizing various passages in the books of Daniel, Ezekiel and Revelation, Lindsey originally suggested the possibility that these climactic events might occur during the 1980s, which he interpreted as one generation from the foundation of modern Israel during 1948, a major event according to some conservative evangelical schools of eschatological thought. Cover art of the Bantam edition suggested that the 1970s were the “era of the Antichrist as foretold by Moses and Jesus,” and termed the book “a penetrating look at incredible ancient prophecies involving this generation.” Descriptions of alleged “fulfilled” prophecy were offered as proof of the infallibility of God’s word, and evidence that “unfulfilled” prophecies would soon find their denouement in God’s plan for the planet.

    He cited an increase in the frequency of famines, wars and earthquakes, as major events just prior to the end of the world. He also foretold a Soviet invasion of Israel (War of Gog and Magog). Lindsey also predicted that the European Economic Community, which preceded the European Union, was destined (according to Biblical prophecy) to become a “United States of Europe”, which in turn he says is destined to become a “Revived Roman Empire” ruled by the Antichrist. Lindsey wrote that he had concluded, since there was no apparent mention of America in the books of Daniel or Revelation, that America would not be a major geopolitical power by the time the tribulations of the end times arrived. He found little in the Bible that could represent the U.S., but he suggested that Ezekiel 38:13 could be speaking of the U.S. in part.

    Although Lindsey did not claim to know the dates of future events with any certainty, he suggested that Matthew 24:32-34 indicated that Jesus’ return might be within “one generation” of the rebirth of the state of Israel, and the rebuilding of the Jewish Temple, and Lindsey asserted that “in the Bible” one generation is forty years. Some readers accepted this as an indication that the Tribulation or the Rapture would occur no later than 1988. In his 1980 work The 1980s: Countdown to Armageddon, Lindsey predicted that “the decade of the 1980s could very well be the last decade of history as we know it”.

    The Late Great Planet Earth was the first Christian prophecy book to be published by a secular publisher (Bantam, 1973) and sell many copies. 28 million copies had sold by 1990..

    Je n"ai d’abord pas voulu y croire mais il est documenté que l’imbécile de Bush junior a fait de bric-à-brac religieux sa ligne de mire quand il a lancé sa guerre contre la terreur.

    A propos de l’édition de 2016

    Author(s): Hal Lindsey; Carole C. Carlson

    Description:

    The impact of The Late Great Planet Earth cannot be overstated. The New York Times called it the “no. 1 non-fiction bestseller of the decade.” For Christians and non-Christians of the 1970s, Hal Lindsey’s blockbuster served as a wake-up call on events soon to come and events already unfolding — all leading up to the greatest event of all: the return of Jesus Christ. The years since have confirmed Lindsey’s insights into what biblical prophecy says about the times we live in. Whether you’re a church-going believer or someone who wouldn’t darken the door of a Christian institution, the Bible has much to tell you about the imminent future of this planet. In the midst of an out-of-control generation, it reveals a grand design that’s unfolding exactly according to plan. The rebirth of Israel. The threat of war in the Middle East. An increase in natural catastrophes. The revival of Satanism and witchcraft. These and other signs, foreseen by prophets from Moses to Jesus, portend the coming of an antichrist . . . of a war which will bring humanity to the brink of destruction . . . and of incredible deliverance for a desperate, dying planet.

    #guerre #religiin #prohéties #USA #Israël #Palestine #christianisme #judaïsme #wtf #parousie #sionisme_chrétien

    • #millénarisme #Israël #complotisme #religions #théories_claquées_du_cul

      Pour documenter le sujet :
      https://journals.openedition.org/kentron/1384

      Les premiers jalons du millénarisme s’inscrivent dans la tradition de la prophétie apocalyptique et, à ce titre, ils ont pu subir l’influence de l’Iran ancien et du judaïsme. Le paganisme grec a eu également un rôle à jouer. C’est pourquoi les premiers textes traitant du millénarisme présentent des motifs semblables à ceux des « utopies anciennes » qui exposent la découverte de contrées extraordinaires où la nature donne spontanément ses fruits en abondance et où règne l’entente générale ; de même, la cité de la nouvelle Jérusalem, régie par le Christ pendant son règne de mille ans, rappelle les cités antiques idéales, où peut s’épanouir un bonheur collectif. Toutefois, la perspective religieuse particulière dans laquelle s’inscrivent les textes retenus pour cette étude fait naître des différences – notamment la dimension du futur ou la dimension verticale du voyage qui mène à la cité idéale – ; celles-ci n’empêchent cependant pas les auteurs millénaristes de s’attacher aux images traditionnelles de terres eu-topiques, de les enrichir et de fournir ainsi un ferment utopique qui pourra se développer ultérieurement.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mill%C3%A9narisme

  • Faire date autrement, Catherine Hass (10 novembre 2023), via @parpaing
    https://lundi.am/Faire-date-autrement

    ... cette guerre qui détruit avec elle toute possibilité qu’il en soit autrement en détruisant toute politique, anéantirait la possibilité même d’une pensée de la politique. (...) Demeure l’injonction comminatoire à dire son camp même si ce dernier n’existe pas dans les termes de l’injonction.

    [...] C’est donc par un geste purement criminel que la #Palestine fit retour – si l’on considère que ce programme de cruauté à l’endroit des civils caractérise d’ordinaire la besogne des fascistes de tous bords. Rappelons que, historiquement, le faire politique des luttes, loin d’être indifférent, a toujours été crucial pour ces dernières. Ainsi, de quelle émancipation, de quelle figure d’égalité ou de libération, un tel geste peut-il être porteur ? Que pouvait-il fonder outre la dévastation à laquelle nous assistons ?

    [...] Si l’hypothèse selon laquelle « la guerre anéantit aujourd’hui toute possibilité qu’il en soit autrement en détruisant toute politique » [Derrida] est juste, les diverses qualifications du 7 octobre – « terroristes » versus « résistance » – n’engagèrent le plus souvent que des conceptions de la #guerre distinctes selon le « spectre large de ceux qui n’aiment les Arabes que morts ou réduits à l’état de pions qu’ils bougent sur l’échiquier de leurs chimères (...) ». Dit autrement, en France, l’on opposa à la guerre contre le terrorisme, boussole insane des guerres extérieures et de la politique intérieure depuis plus de vingt ans, un logiciel marxiste anti-impérialiste et étatiste périmé identifiant rage politique et criminelle et validant voire glorifiant le meurtre. Les hautes figures de la lutte : le Hamas, le Hezbollah et l’Iran soit la photo de famille – tronquée car il y manque la Russie – de ceux qui donnèrent à el-Assad les troupes et les armes nécessaires pour venir à bout de la révolution syrienne au prix d’une guerre qui fit 600 000 morts. « On a beau s’indigner devant la violence, on a beau déplorer sincèrement [...] le nombre de morts, on ne fera croire à personne que c’est de cela au fond qu’il s’agit. » Faire date autrement et sortir de l’impasse signifierait quitter cet espace comme effondré puisqu’il ne propose qu’une polarisation essentialiste faisant fond sur des catégories idéologiques vides de politique.

    [...] Le déséquilibre du rapport de force entre les deux n’interdit pas l’identité de leur principe : « Je te tue car tu n’as pas à être là, tu ne dois pas être là, quand bien même tu y es, tu y vis, tu es dans ton pays ». Or, rappelons que ce qui caractérisa nombre de luttes populaires passées, armées ou pas, c’était précisément la rupture avec les principes de la politique ennemie. L’État d’#Israël et le Hamas sont donc ici des jumeaux politiques et criminels : la politique de l’un arme celle de l’autre, et vice-versa, chacun échange, tour à tour, le rôle de maître d’ouvrage et de maître d’œuvre dans l’espoir de s’en trouver renforcé politiquement. C’est même de leur négation réciproque qu’est née l’alliance Netanyahou-Hamas comme la nomme le quotidien Haaretz. Haine du possible, concurrence et corruption de l’idée même de politique dès lors qu’elle est entièrement reversée dans la guerre et le crime et se confond avec eux, dès lors qu’elle fait des civils la matière première de la guerre (...)

    [...] la guerre contre le terrorisme n’est pas l’apanage des États occidentaux puisque c’est ce paradigme que el-Assad mobilise dès 2012 pour détruire la révolution syrienne –aidés par des djihadistes revenus d’Irak libérés de prison, du Hezbollah libanais et des Pasdaran iraniens. En rupture avec le droit de la guerre et le droit international humanitaire existant, l’une des caractéristiques de cette guerre est de dénier tout statut aux civils, à moins qu’ils ne soient « innocents » ; l’argument selon lequel les différentes entités combattues ne sont pas assignables à des armées régulières emporte avec lui la possibilité même de leur protection. Ainsi, la densité de la population à Gaza, la dissémination des structures du Hamas en son sein, ne constituent pas un argument à même de proscrire toute intervention militaire car la guerre contre le terrorisme a normalisé ce faire criminalo-guerrier. La guerre ainsi conçue ne peut être qu’une somme de #crimes_de_guerre, à Gaza comme à Idlib. L’armée israélienne ne s’excepte pas de cette norme qui interdit par principe à n’importe quelle armée d’être « morale » puisqu’elle lui en ôte la possibilité même.

    #évènement #politique #pensée #guerre_contre_le_terrorisme #guerre_pour_le_terrorisme #géopolitique #politique

    • Les hautes figures de la lutte : le Hamas, le Hezbollah et l’Iran soit la photo de famille – tronquée car il y manque la Russie – de ceux qui donnèrent à el-Assad les troupes et les armes nécessaires pour venir à bout de la révolution syrienne au prix d’une guerre qui fit 600 000 morts.

      Le Hamas n’était pas dans le camp d’Assad pendant la guerre en Syrie.
      https://orientxxi.info/magazine/quand-le-hamas-retrouve-son-chemin-de-damas,6053

      Sur le plan politique, les deux principaux chefs du Hamas avaient clairement exprimé leur opposition à Assad. Ainsi, Ismaïl Haniyeh avait déclaré lors d’une prière du vendredi à la mosquée Al-Azhar en février 2012 : « Je salue tous les pays du printemps arabe, et je salue le peuple syrien héroïque qui milite pour la liberté, la démocratie et la réforme ». Quant à Khaled Mechaal, il avait brandi le drapeau de la révolution syrienne lors des célébrations du 25e anniversaire de la fondation du mouvement Hamas en décembre 2012 à Gaza, en déclarant : « Nous ne soutenons la politique d’aucun État ni d’aucun régime qui mène une bataille sanglante contre son propre peuple ». Ces positions ont été adoptées après que les leaders du Hamas ont quitté Damas pour s’installer au Qatar.

    • oui, effectivement, et c’était pas sans conséquences, provisoires, sur les alliances du Hamas.

      edit : Hass ne répète pas son erreur sur Hamas/Assad par la suite

      la plupart des actions armées ont vocation à tirer des enseignements de celles qui les ont précédées. dire Idlib/ Gaza c’est aussi concevoir que Israël s’inspire du siège et des bombardements d’Idlib (comme précédent et comme « victoire »), sous la contrainte d’un autre jeu géopolitique qui limite (relativement, bien trop relativement) son action davantage que ne le fut celle du régime syrien.

      #Israel-Palestine

    • Sauf que là non plus les « actions armées » en Syrie ne sont pas directement comparables. Les chiffres varient, mais si on prend ceux de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (notoirement pro-opposition), en Syrie le nombre de civils tués a été équivalent au nombre de combattants pro-régime tués. Même en attribuant tous les civils syriens tués au régime d’Assad (facilité à laquelle on assiste depuis le début du conflit), ça fait un ratio très différent du massacre actuel de Gaza (il ne semble pas y avoir 20 à 30 000 soldats israéliens morts en deux mois à Gaza) :
      https://www.la-croix.com/Pres-500-000-morts-recenses-Syrie-decennie-guerre-selon-ONG-2021-06-01-130

      L’Observatoire syrien des droits de l’Homme a fait état mardi 1er juin de 494 438 morts depuis le début de la guerre, dont 159 774 civils – principalement tués par les attaques du régime syrien et de milices alliées – et 168 000 combattants prorégime.

      Et donc un troisième tiers constitué de rebelles et de djihadistes.

      C’est-à-dire qu’en Syrie, on a un mort civil pour un pro-régime tué et un anti-régime tué. C’est certes un massacre épouvantable (et depuis le début, attribuer la responsabilité de tous ces morts au seul régime relève aussi d’une forme de « campisme »), mais les Israéliens sont dans des performances qui sont, pardon, d’une tout autre nature

      Et ne pas oublier Falloujah en 2004, si on veut avoir une référence sur les méthodes de guerre et le déséquilibre absolu des pertes.

    • Circonscrire l’antagonisme, défaire la confusion – D’une alternative entre la guerre et la guerre / Catherine Hass (11 décembre 2023)

      https://lundi.am/Circonscrire-l-antagonisme-defaire-la-confusion

      Ce texte est la version remaniée et annotée de l’intervention de Catherine Hass lors de la rencontre du 2 Décembre 2023 au Consulat, à Paris. Avant le 11 septembre 2001, le « terrorisme » n’est pas assigné par les États à l’espace de la guerre. Il le deviendra par la suite. Alors que lesdits « terroristes » se proclamaient ennemis politiques en guerre contre l’État et son monde ; les États leur adressaient une fin de non-recevoir en les ravalant au rang de simples criminels de droit commun. Après le 11 septembre, une opération inverse a lieu qui vient bouleverser ces anciens régimes de pensée. Désormais, les terroristes ne sont plus des criminels, ils ne sont plus non plus de simples ennemis de l’État - les voilà devenus ennemis d’un mode de vie. Or, à cela, les États répondent par la guerre. La guerre contre la terreur n’a pas toujours existé. Elle n’existera pas toujours. Dans ce laps où s’effondrent les catégories politiques, l’alternative qu’on nous propose devient : la guerre ou bien la guerre.

  • Israël force les Gazaouis à un nouvel exode vers Rafah : « Où veulent-ils qu’on aille ? »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/07/israel-force-les-gazaouis-a-un-nouvel-exode-vers-rafah-ou-veulent-ils-qu-on-

    Israël force les Gazaouis à un nouvel exode vers Rafah : « Où veulent-ils qu’on aille ? »
    Des abris de fortune ont été érigés non loin de la frontière égyptienne. La majorité de ceux qui fuient ont déjà été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre.
    Par Clothilde Mraffko(Jérusalem, correspondance)
    Une voix de synthèse masculine, au timbre métallique, égrène des numéros en arabe au bout du fil. Chacun correspond à une zone précise dans la bande de Gaza, désignée pour être évacuée. Ces derniers jours, plusieurs habitants ont reçu ces appels « d’avertissement de l’armée israélienne », écrit Afaf Ahmed, étudiante en littérature anglaise de 21 ans, en publiant sur Instagram une vidéo du coup de téléphone qui lui est parvenu le 2 décembre. La veille, juste après la fin de la trêve, des avions de chasse israéliens avaient largué des tracts munis d’un QR code. Ce dernier ouvrait l’accès à une carte de la bande de Gaza divisée en centaines de petits cantons, tous identifiés par des numéros.
    « Ils vous appellent tard le soir quand vous dormez et vous demandent de partir. Soit vous mourez à la maison sous les bombes, soit vous êtes tués en tentant d’échapper aux bombes, soit vous succombez de froid et de faim, dehors, avec vos proches. OÙ veulent-ils qu’on aille ! ? », ajoutait Afaf Ahmed. La jeune femme a fui sa maison dans la ville de Gaza au début de la guerre. Elle a quitté Khan Younès, la grande ville du sud où elle s’était réfugiée, après cet appel de l’armée. Contactée par Le Monde, elle s’excuse : elle n’a plus « l’énergie pour répondre à des interviews ».
    Selon l’Organisation des Nations unies, plus de 80 % des Gazaouis ont été déplacés de force depuis le début de la guerre, bloqués au sein de l’enclave assiégée par Israël. Certains ont fait des allers-retours dans leur quartier, au gré des bombardements. Dès le 13 octobre, l’armée israélienne a ordonné aux habitants du nord de l’enclave d’aller vers le centre et le sud, entraînant un exode sur fond de chaos humanitaire. Depuis début décembre, les militaires ont demandé une nouvelle évacuation de larges zones dans le centre et à Khan Younès – soit quelque 22 % du territoire. Des dizaines de milliers de Gazaouis ont alors repris la route, direction Rafah cette fois, à la frontière égyptienne. Des vidéos montraient de longues colonnes de familles à pied, avec des sacs à dos ou de petites valises, avançant, sous la pluie, le long d’une chaussée où circulaient aussi quelques charrettes surchargées de matelas et de rares voitures. L’exode devrait encore s’intensifier dans les prochains jours, alors que l’armée israélienne progresse à Khan Younès.
    Dans un message vocal envoyé sur WhatsApp, Rahaf Shamaly, une artiste de 20 ans, fait l’inventaire, la voix fatiguée. D’abord, elle a fui sa maison, à Al-Rimal, dans la ville de Gaza, pour se réfugier à l’hôpital. Ce dernier a été évacué et la famille a atterri dans le grenier d’amis, à Qarara, un quartier de Khan Younès. Début décembre, l’armée israélienne a ordonné l’évacuation de la zone. « Au début, je n’y ai pas cru. Puis nous avons vécu une nuit terrible de bombardements. Au petit matin, de 4 heures à 5 h 30, nous étions sous une ceinture de feu : des missiles, qui frappaient partout, les uns après les autres, en continu. » La famille prend ses affaires et s’en va dans la panique, sans savoir où. En chemin, les bombes pleuvent toujours. Elle débarque à Rafah et pendant deux nuits dort à même le sol, dans un abri de fortune. Rahaf a depuis réussi à dénicher un appartement « au loyer exorbitant ». « Où ira-t-on ensuite ? Hier, on plaisantait en famille et d’un coup, j’ai éclaté en sanglots. Je veux retrouver mon lit, mes draps. Ma vie me manque. »
    Ahmad Masri, professeur de français à l’université Al-Aqsa, s’est isolé dans sa voiture pour répondre au téléphone : dans l’école de Rafah où il s’est installé avec ses proches, « c’est très bruyant ». Femmes et enfants s’entassent à soixante dans les salles de classe, les hommes dorment dans la cour. L’air est saturé de fumée noire ; faute de gaz dans l’enclave sous siège, les déplacés cuisinent sur le feu qu’ils alimentent avec ce qu’ils trouvent, papier, Nylon… « Beaucoup de choses manquent, il n’y a ni sucre ni sel », note-t-il. L’aide, largement insuffisante, passe encore à Rafah. Mais elle atteint difficilement Khan Younès et le centre de l’enclave. Le nord est inaccessible depuis le 1er décembre. Environ 800 000 personnes y seraient toujours basées, selon le gouvernement du Hamas. Ahmad, dont l’appartement dans la ville de Gaza a été bombardé, a fui de Khan Younès juste après la fin de la trêve. « Les rues principales étaient ciblées, nous sommes passés par des axes secondaires. Je prends les menaces de l’armée israélienne très au sérieux. Si je restais, ils allaient me considérer comme une cible », explique-t-il. Ceux qui sont arrivés après lui s’installent dans la rue, faute de place dans l’école.
    Depuis son bureau à Rafah, Adnan Abou Hasna bascule en appel vidéo et montre l’alignement d’abris – des piliers de bois surmontés de bouts de Nylon – que les déplacés ont érigés à la hâte juste sous ses fenêtres. « Il commence à faire froid. C’est horrible. Je ne sais pas comment ils font avec la pluie », explique ce porte-parole de l’UNRWA. L’agence onusienne des réfugiés palestiniens qui a ouvert ses écoles et bâtiments à près de 1,2 million de déplacés ne peut absorber ce nouvel exode. Deux camps, érigés par les déplacés eux-mêmes, sont sortis de terre ces derniers jours le long de la frontière avec l’Egypte, sur des étendues de sable sans accès à l’eau potable, à la nourriture ou à des toilettes. Les images sont inédites à Gaza où avant la guerre, malgré un blocus israélien de seize ans, tout le monde avait un toit. Dans la psyché palestinienne, elles réveillent les souvenirs des camps érigés par le Comité international de la Croix-Rouge au moment de la Nakba, l’exode de plus de 700 000 Palestiniens à la création de l’Etat d’Israël en 1948.
    Israël prétend que ces évacuations sont humanitaires – son allié américain insiste sur la nécessité de protéger davantage les civils à Gaza. Le ministère de la santé local a recensé plus de 16 200 Gazaouis tués, à 70 % des femmes et des enfants – sans compter les milliers de corps encore sous les décombres. L’ONU et des ONG multiplient les alertes, alors que l’Etat hébreu détruit les institutions et infrastructures permettant la survie des habitants.L’armée israélienne a désigné une « zone sûre » à Al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younès, où étaient installées des colonies avant le retrait de l’Etat hébreu de Gaza en 2005. La bande sablonneuse de 6,5 km2 ressemble à une décharge. « Vous ne pouvez pas déclarer une zone sûre sans consulter personne ! Les Nations unies ont été claires : elles s’y opposent », souligne Adnan Abu Hasna. Le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU rappelle, de son côté, qu’en droit international « les civils qui choisissent de rester dans les zones désignées pour une évacuation ne perdent pas leur protection ».
    Beaucoup ne peuvent pas partir, insiste Azmi Keshawi. Son fils a été blessé dans le sud de la bande de Gaza qu’Israël avait pourtant désigné comme plus « sûr ». La famille a été déplacée quatre fois. « Depuis la fin de la trêve, Israël a commis tant de massacres, entraînant les habitants toujours plus au sud. Ils poussent vers une direction, puis ferment la route, poussent une autre zone, referment derrière…, analyse ce chercheur pour l’International Crisis Group. On ne comprend pas leur tactique. Les gens voient ça comme un moyen de réaliser ce dont personne ne veut : la déportation des Gazaouis en Egypte. » Le Caire a massé des tanks à la frontière et mis plusieurs fois en garde Israël contre un tel scénario. Les Gazaouis redoutent que tout exil soit sans retour, comme lors de la Nakba. « Beaucoup craignent qu’Israël frappe et ouvre des brèches dans le mur [à la frontière], poussant les gens hors de Gaza. Comment réagiraient alors les Egyptiens ? Personne ne sait ce qui peut se passer. Ce n’est pas entre les mains des Palestiniens. La communauté internationale doit être ferme sur le sujet. Elle voit ce qui se passe aujourd’hui, mais elle ne fait rien. »

    #Covid-19#migration#migrant#gaza#israel#guerre#crise#deportation#exil#egypte#nakba#deplacement#mortalite#frontiere

  • JO 2024 : le cauchemar continue
    https://www.frustrationmagazine.fr/jo-2024-le-cauchemar-continue

    Dispositifs sécuritaires et liberticides à foison, éloignement d’étudiants, de migrants et de bouquinistes, explosion des tarifs des transports en commun : on pensait (ou non) avoir tout vu, il n’en est rien. Nouvelle brillante idée sortie du chapeau de la préfecture de police de Paris : instaurer des QR codes pour… se déplacer dans la ville. Une […]

    #Guerre_sociale

  • Le fait et sa destruction
    https://laviedesidees.fr/Le-fait-et-sa-destruction

    Si l’effacement des traces du génocide a été une préoccupation majeure des nazis, il est faux d’affirmer que la #Shoah aurait entraîné une « destruction du fait ». Les études littéraires doivent tenir compte de deux enjeux-clés : la factualité et la vérité. À propos de : Maxime Decout, Faire trace. Les écritures de la Shoah, Corti

    #Histoire #guerre_mondiale #littérature #témoignage #archives
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231105_decout.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231105_decout.pdf

  • Une constellation satellite pour suivre les missiles hypersoniques
    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronautique-constellation-satellite-suivre-missiles-hypersoniques

    Le Pentagone a donné le feu vert à la production d’une constellation de six satellites dédiée à la détection et au suivi de missiles balistiques et hypersoniques. Ces six satellites seront placés en orbite moyenne, ce qui constitue une première.

    L’armée nulle et effondrée des russes justifie de fabriquer des satellites spéciaux.

    #course_aux_armements

  • Une relecture de #Antonio_Gramsci pour lutter contre la subversion de l’idéologie capitaliste à l’encontre de nos sociétés.

    Qu’est-ce que la notion d’hégémonie pour Antonio Gramsci ? - AOC media
    https://aoc.media/analyse/2023/11/30/quest-ce-que-la-notion-dhegemonie-pour-antonio-gramsci

    La constitution de l’hégémonie bourgeoise

    L’enquête historique de Gramsci sur la constitution de l’hégémonie bourgeoise est une des spécificités de sa réflexion sur l’hégémonie. Bien des évolutions dans les usages et les significations qu’il imprime à la notion dans les Cahiers viennent de sa réflexion sur la façon dont la constitution d’une nouvelle conception du monde propre à la bourgeoisie est devenue dominante avant les révolutions modernes et a été l’une des principales conditions de possibilité de la Révolution française. Cette réflexion lui vient notamment de la lecture d’un ouvrage, Aux origines de l’esprit bourgeois en France, qu’il lit dès sa parution en 1927 chez Gallimard, alors qu’il est emprisonné à Milan dans l’attente de son procès – il n’a pas encore le droit d’écrire mais il lit abondamment et commence à élaborer un programme d’études. Comme en témoignent plusieurs lettres, il est très admiratif de ce livre de Bernard Groethuysen, philosophe et historien allemand installé en France, et il entend développer quelque chose de semblable pour l’Italie, sous la forme de ce qu’il appelle par ailleurs une histoire des intellectuels. Gramsci en vient ainsi à donner un sens plus large à l’hégémonie : elle est désormais ce qui fait société, ce qui conduit à la diffusion et au partage de valeurs qui, bien qu’émanant d’une classe précise, tendent à une forme d’universalité. Elle est en ce sens le propre de la société civile plutôt que de la société politique, selon la division qu’il établit à partir de 1931 entre les deux parties de l’État « dans sa signification intégrale » (« État = société civile + société politique, c’est-à-dire hégémonie cuirassée de coercition »). Partis, journaux, clubs, écoles, églises etc. sont autant d’appareils d’hégémonie indispensables au fonctionnement de l’État.

    - Lénine et l’hégémonie du prolétariat
    - Direction et domination
    - Guerre de position et hégémonie
    - La constitution de l’hégémonie bourgeoise
    - Hégémonie et démocratie

    https://justpaste.it/8hg4s

    #hégémonie #guerre_de_position #communisme #révolutions_prolétariennes

  • L’augmentation du #chiffre_d’affaires issu des ventes d’#armes du Top 100 du #SIPRI impactée par des défis de production et des carnets de commandes remplis

    Le chiffre d’affaires issu des #ventes_d’armes et de services à caractère militaire par les 100 plus grandes entreprises d’#armement s’élève à 597 milliards de dollars en 2022, soit 3,5 % de moins qu’en 2021 en termes réels, alors même que la demande a fortement augmenté. C’est ce que révèlent les nouvelles données publiées aujourd’hui par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI).

    Cette diminution s’explique principalement par la baisse du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des plus grandes entreprises américaines. Le chiffre d’affaires a augmenté de manière significative en Asie, Océanie et au Moyen-Orient. Les commandes en cours et la multiplication de nouveaux contrats laissent présager que le chiffre d’affaires mondial issu des ventes d’armes pourrait augmenter de manière significative au cours des prochaines années.

    La demande en armement augmente mais la #production reste à la traîne

    L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie et les tensions géopolitiques dans le monde ont provoqué une forte augmentation de la demande d’armes et d’équipements militaires en 2022. Cependant, malgré de nouvelles commandes, de nombreuses entreprises d’armement américaines et européennes n’ont pas pu augmenter de manière significative leur capacité de production en raison de difficultés de recrutement, de flambée des coûts et de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement exacerbées par la #guerre_en_Ukraine. En outre, les pays ont passé de nouvelles commandes en fin d’année et en raison du décalage entre les commandes et la production, l’augmentation de la demande ne s’est pas reflétée dans le chiffre d’affaires de ces entreprises en 2022.

    « De nombreuses entreprises d’armement ont été confrontées à des obstacles pour adapter leur production en vue d’une guerre de haute intensité », souligne Dr Lucie Béraud-Sudreau, directrice du programme Dépenses militaires et Production d’armes du SIPRI. « Toutefois, de nouveaux contrats ont été signés notamment pour des #munitions, ce qui devrait se traduire par une hausse du chiffre d’affaires en 2023 et au-delà. » Contrairement aux plus grands fournisseurs américains et européens, les entreprises d’Asie, d’Océanie et du Moyen-Orient ont vu leur chiffre d’affaires issu des ventes d’armes augmenter de manière significative en 2022, démontrant ainsi leur capacité à répondre à une demande accrue dans des délais plus courts. Cela est particulièrement vrai dans les pays où les entreprises disposent de capacités de fabrication réactives et compétitives, comme #Israël et la #Corée_du_Sud, et dans ceux où les entreprises ont tendance à s’appuyer sur des chaînes d’approvisionnement courtes.

    Aux États-Unis, le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes chute en raison de problèmes de production

    Le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des 42 entreprises américaines du Top 100 a chuté de 7,9 % pour atteindre 302 milliards de dollars en 2022. Il représente 51 % du chiffre d’affaires total issu des ventes d’armes du Top 100. Sur les 42 entreprises américaines, 32 ont enregistré une baisse de leur chiffre d’affaires sur un an, citant le plus souvent des problèmes persistants dans la chaîne d’approvisionnement et des pénuries de main-d’œuvre résultant de la pandémie de Covid-19.

    « On constate un afflux de nouvelles commandes liées à la guerre en Ukraine et certaines grandes entreprises américaines, dont #Lockheed_Martin et #Raytheon_Technologies, ont reçu de nouvelles commandes en conséquence », précise Dr Nan Tian, chercheur principal au SIPRI. « Cependant, en raison des carnets de commandes déjà existants de ces entreprises et des difficultés à augmenter leur capacité de production, les revenus générés par ces nouvelles commandes ne se refléteront dans les comptes de l’entreprise probablement que d’ici deux à trois ans. »

    L’#Asie surpasse l’#Europe tirée par un phénomène de #modernisation_militaire

    Le chiffre d’affaire issu des ventes d’armes des 22 entreprises d’Asie et d’Océanie répertoriées dans le classement a augmenté de 3,1 % pour atteindre 134 milliards de dollars en 2022. Il s’agit de la deuxième année consécutive où le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des entreprises du Top 100 situées en Asie et en Océanie est supérieur à celui des entreprises situées en Europe.

    « La demande intérieure et l’appui sur des fournisseurs locaux ont protégé les entreprises d’armement asiatiques des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement en 2022 », explique Xiao Liang, chercheur au programme Dépenses militaires et Production d’armes du SIPRI. « Les entreprises en #Chine, en #Inde, au #Japon et à Taïwan ont toutes bénéficié d’investissements gouvernementaux soutenus dans le cadre des programmes de modernisation militaire. »

    Le #chiffre_d’affaires combiné des quatre entreprises sud-coréennes du Top 100 a chuté de 0,9 %, principalement en raison d’une baisse de 8,5 % enregistrée par le plus grand producteur d’armes du pays, #Hanwha_Aerospace. Deux entreprises sud-coréennes ont enregistré une augmentation de leur chiffre d’affaires, notamment #LIG_Nex1. Les entreprises sud-coréennes devraient connaître un accroissement de leur chiffre d’affaires dans les années à venir en raison d’une augmentation des commandes enregistrées après la signature d’importants contrats d’armement avec la Pologne et les Émirats arabes unis.

    Augmentation modeste du chiffre d’affaires en Europe alors que la demande liée à l’Ukraine commence à affluer

    Le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des 26 entreprises du Top 100 basées en Europe a augmenté de 0,9 % pour atteindre 121 milliards de dollars en 2022.

    « La guerre en Ukraine a entraîné une demande de matériel adapté à une guerre d’usure, comme les munitions et les véhicules blindés. De nombreux producteurs européens ont vu leur chiffre d’affaires augmenter », souligne Lorenzo Scarazzato, chercheur au programme Dépenses militaires et Production d’armes du SIPRI. « Il s’agit notamment d’entreprises basées en #Allemagne, en #Norvège et en #Pologne. Par exemple, la société polonaise #PGZ a augmenté son chiffre d’affaires de 14 %, bénéficiant du programme accéléré de modernisation militaire que le pays poursuit. »

    Les sociétés transeuropéennes #Airbus et #KNDS comptent parmi les principales sources d’augmentation du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes en Europe, en grande partie grâce aux livraisons effectuées sur des commandes de longue date.

    Les entreprises turques mènent une augmentation significative du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes au Moyen-Orient

    Le Moyen-Orient a connu la plus forte augmentation en pourcentage du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes de toutes les régions en 2022. Les sept entreprises basées au Moyen-Orient figurant dans le Top 100 ont enregistré une augmentation substantielle. Leur chiffre d’affaires combiné de 17,9 milliards de dollars représente une augmentation de 11 % sur un an. Le chiffre d’affaires combiné des quatre entreprises turques a atteint 5,5 milliards de dollars, soit 22 % de plus qu’en 2021. Le chiffre d’affaires combiné des trois entreprises israéliennes du Top 100 a atteint 12,4 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation de 6,5 % par rapport à 2021.

    « Les entreprises du Moyen-Orient spécialisées dans des produits moins sophistiqués sur le plan technologique ont pu augmenter leur production plus rapidement afin de répondre à l’augmentation de la demande », précise Dr Diego Lopes da Silva, chercheur principal au SIPRI. « L’exemple le plus frappant est celui de #Baykar, en Turquie, producteur du #drone #Bayraktar_TB-2. Baykar est entré dans le Top 100 pour la première fois en raison de l’augmentation de son chiffre d’affaires issu des ventes d’armes de 94 %, soit le taux d’augmentation le plus rapide de toutes les entreprises du classement. »

    Autres développements notables

    - En 2022, la Chine représente la deuxième plus grande part du chiffre d’affaires par pays du Top 100, soit 18 %. Le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes combiné des huit entreprises d’armement chinoises du Top 100 a augmenté de 2,7 % pour atteindre 108 milliards de dollars.
    - Le chiffre d’affaires issus des ventes d’armes des sept entreprises britanniques dans le Top 100 ont augmenté de 2,6 % pour atteindre 41,8 milliards de dollars, soit 7,0 % du total.
    - En raison du manque de données, seules deux entreprises russes ont été incluses dans le Top 100 pour 2022. Leur chiffre d’affaires combiné a chuté de 12 %, à 20,8 milliards de dollars. La transparence des entreprises russes continue de régresser. Bien qu’il s’agisse d’une holding, sans capacité de production directe, #Rostec est incluse dans le Top 100 de 2022 en tant que mandataire des entreprises qu’elle contrôle.
    - La seule entreprise ukrainienne figurant dans le Top 100, #UkrOboronProm, a vu son chiffre d’affaires issu des ventes d’armes chuter de 10 % en termes réels, à 1,3 milliard de dollars. Bien que son chiffre d’affaires ait augmenté en termes nominaux, cela a été compensé par la forte inflation du pays.

    À l’attention des rédacteurs

    À propos de la base de données du SIPRI sur l’industrie de l’armement

    La base de données du SIPRI sur l’industrie de l’armement a été créée en 1989. À cette époque, elle excluait les données des entreprises installées en Chine, en Union soviétique et en Europe de l’Est. La version actuelle contient des données pour 2002-2022, y compris des données sur les entreprises russes. Les entreprises chinoises sont incluses à partir de 2015.
    Le « chiffre d’affaires issu des ventes d’armes » fait référence au chiffre d’affaires généré par la vente de biens et de services à caractère militaire à des clients militaires nationaux et étrangers. Sauf indication contraire, tous les changements sont exprimés en termes réels et tous les chiffres sont donnés en dollars américains constants de 2022. Les comparaisons entre 2021 et 2022 sont basées sur la liste des entreprises du classement 2022 (c’est-à-dire que la comparaison annuelle s’effectue entre le même ensemble d’entreprises). Les comparaisons à plus long terme sont basées sur des ensembles d’entreprises listées au cours de l’année respective (c’est-à-dire que la comparaison porte sur des listes différentes d’entreprises).

    La base de données du SIPRI sur l’industrie de l’armement, qui présente un ensemble de données plus détaillées pour les années 2002 à 2022, est disponible sur le site Web du SIPRI : https://www.sipri.org/databases/armsindustry

    https://www.obsarm.info/spip.php?article631

    #industrie_de_l'armement #rapport #chiffres #statistiques #USA #Etats-Unis #business #Turquie

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/1029978

  • Israël arme les autocrates du monde avec des armes testées sur les Palestiniens

    Ce fut un génocide que de nombreux dirigeants du monde entier ont tenté d’ignorer. Au printemps 1994, sous couvert d’une guerre, les extrémistes hutus du Rwanda ont commencé à exterminer la population tutsie avoisinante, tuant plus de 800 000 civils et forçant environ 2 millions de personnes à fuir le pays. Au début de cette campagne meurtrière de 100 jours, les Nations unies ont découragé tout engagement international, la qualifiant de « conflit interne ». Toutefois, lorsque l’opinion publique occidentale a compris ce qui se passait, de nombreux pays ont envoyé de l’aide. Cet été-là, le président Bill Clinton – qui avait traîné les pieds malgré l’avertissement de l’ambassade états-unienne locale quant à l’imminence des massacres – a finalement demandé au Congrès une aide de 320 millions de dollars. Yossi Sarid, ministre israélien de l’Environnement [de 1992 à 1996 – membre du Meretz], est arrivé au Rwanda avec une délégation médicale pour aider les survivants. Selon le journaliste Antony Loewenstein, la démarche de Yossi Sarid n’était toutefois qu’une façade, car « avant et pendant le génocide », même après l’embargo décrété par la plupart des pays, le gouvernement israélien avait envoyé des armes aux forces hutues – mitraillettes Uzu et fusils d’assaut Galil, grenades et munitions – en plusieurs cargaisons d’une valeur de plusieurs millions de dollars.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/03/israel-arme-les-autocrates-du-monde-avec-des-a

    #international #israel

    • source Democracy now
      traduction http://alencontre.org/ameriques/americnord/usa/israel-arme-les-autocrates-du-monde-avec-des-armes-testees-sur-les-pales

      « En 2021, Eli Pinko, ancien et premier directeur de l’Agence israélienne de contrôle des exportations de défense, a déclaré : « C’est soit les droits civiques dans un pays, soit le droit d’Israël d’exister. J’aimerais que chacun d’entre vous s’affronte à ce dilemme et dise : “Non, nous défendrons les droits de l’homme dans l’autre pays”. » Avec cette éthique, l’économie israélienne a rapidement « abandonné les oranges pour les grenades », comme l’a fait remarquer un critique. Après la guerre des Six Jours en 1967, lorsque le pays âgé de 19 ans a lancé une attaque préventive contre ses voisins – s’emparant de la Cisjordanie, de Gaza, de Jérusalem-Est et du plateau du Golan – une nouvelle ère de la politique israélienne a commencé.

      Selon Antony Loewenstein, ces initiatives ont engagé le pays « sur une voie militaire qui ne s’est jamais arrêtée », même si, pour être juste, Israël n’était pas le seul sur ce terrain. Six ans auparavant, Dwight Eisenhower avait mis en garde contre les dangers d’un complexe militaro-industriel états-unien dans son discours d’adieu [17 janvier 1961]. Il serait erroné de considérer ce terme pompeux comme représentant simplement un problème national. Au contraire, ces deux complexes – états-unien et israélien – se sont développés de manière interdépendante au sein d’un système plus large.

      The Palestine Laboratory: How Israel Exports the Technology of Occupation Around the World, Verso, mai 2023, Antony Loewenstein

      #livre #armement #commerce_des_armes #guerre

  • #José_Vieira : « La #mémoire des résistances face à l’accaparement des terres a été peu transmise »

    Dans « #Territórios_ocupados », José Vieira revient sur l’#expropriation en #1941 des paysans portugais de leurs #terres_communales pour y planter des #forêts. Cet épisode explique les #mégafeux qui ravagent le pays et résonne avec les #luttes pour la défense des #biens_communs.

    Né au Portugal en 1957 et arrivé enfant en France à l’âge de 7 ans, José Vieira réalise depuis plus de trente ans des documentaires qui racontent une histoire populaire de l’immigration portugaise.

    Bien loin du mythe des Portugais·es qui se seraient « intégré·es » sans le moindre problème en France a contrario d’autres populations, José Vieira s’est attaché à démontrer comment l’#immigration_portugaise a été un #exode violent – voir notamment La Photo déchirée (2001) ou Souvenirs d’un futur radieux (2014) –, synonyme d’un impossible retour.

    Dans son nouveau documentaire, Territórios ocupados, diffusé sur Mediapart, José Vieira a posé sa caméra dans les #montagnes du #Caramulo, au centre du #Portugal, afin de déterrer une histoire oubliée de la #mémoire_collective rurale du pays. Celle de l’expropriation en 1941, par l’État salazariste, de milliers de paysans et de paysannes de leurs terres communales – #baldios en portugais.

    Cette #violence étatique a été opérée au nom d’un vaste #projet_industriel : planter des forêts pour développer économiquement ces #territoires_ruraux et, par le même geste, « civiliser » les villageois et villageoises des #montagnes, encore rétifs au #salariat et à l’ordre social réactionnaire de #Salazar. Un épisode qui résonne aujourd’hui avec les politiques libérales des États qui aident les intérêts privés à accaparer les biens communs.

    Mediapart : Comment avez-vous découvert cette histoire oubliée de l’expropriation des terres communales ou « baldios » au Portugal ?

    José Vieira : Complètement par hasard. J’étais en train de filmer Le pain que le diable a pétri (2012, Zeugma Films) sur les habitants des montagnes au Portugal qui sont partis après-guerre travailler dans les usines à Lisbonne.

    Je demandais à un vieux qui est resté au village, António, quelle était la définition d’un baldio – on voit cet extrait dans le documentaire, où il parle d’un lieu où tout le monde peut aller pour récolter du bois, faire pâturer ses bêtes, etc. Puis il me sort soudain : « Sauf que l’État a occupé tous les baldios, c’était juste avant que je parte au service militaire. »

    J’étais estomaqué, je voulais en savoir plus mais impossible, car dans la foulée, il m’a envoyé baladé en râlant : « De toute façon, je ne te supporte pas aujourd’hui. »

    Qu’avez-vous fait alors ?

    J’ai commencé à fouiller sur Internet et j’ai eu la chance de tomber sur une étude parue dans la revue de sociologie portugaise Análise Social, qui raconte comment dans les années 1940 l’État salazariste avait pour projet initial de boiser 500 000 hectares de biens communaux en expropriant les usagers de ces terres.

    Je devais ensuite trouver des éléments d’histoire locale, dans la Serra do Caramulo, dont je suis originaire. J’ai passé un temps fou le nez dans les archives du journal local, qui était bien sûr à l’époque entièrement dévoué au régime.

    Après la publication de l’avis à la population que les baldios seront expropriés au profit de la plantation de forêts, plus aucune mention des communaux n’apparaît dans la presse. Mais rapidement, des correspondants locaux et des éditorialistes vont s’apercevoir qu’il existe dans ce territoire un malaise, qu’Untel abandonne sa ferme faute de pâturage ou que d’autres partent en ville. En somme, que sans les baldios, les gens ne s’en sortent plus.

    Comment sont perçus les communaux par les tenants du salazarisme ?

    Les ingénieurs forestiers décrivent les paysans de ces territoires comme des « primitifs » qu’il faut « civiliser ». Ils se voient comme des missionnaires du progrès et dénoncent l’oisiveté de ces montagnards peu enclins au salariat.

    À Lisbonne, j’ai trouvé aussi une archive qui parle des baldios comme étant une source de perversion, de mœurs légères qui conduisent à des enfants illégitimes dans des coins où « les familles vivent presque sans travailler ». Un crime dans un régime où le travail est élevé au rang de valeur suprême.

    On retrouve tous ces différents motifs dans le fameux Portrait du colonisé d’Albert Memmi (1957). Car il y a de la part du régime un vrai discours de colonisateur vis-à-vis de ces régions montagneuses où l’État et la religion ont encore peu de prise sur les habitants.

    En somme, l’État salazariste veut faire entrer ces Portugais reculés dans la modernité.

    Il y a eu des résistances face à ces expropriations ?

    Les villageois vont être embauchés pour boiser les baldios. Sauf qu’après avoir semé les pins, il faut attendre vingt ans pour que la forêt pousse.

    Il y a eu alors quelques histoires d’arrachage clandestin d’arbres. Et je raconte dans le film comment une incartade avec un garde forestier a failli virer au drame à cause d’une balle perdue – je rappelle qu’on est alors sous la chape de plomb du salazarisme. D’autres habitants ont aussi tabassé deux gardes forestiers à la sortie d’un bar et leur ont piqué leurs flingues.

    Mais la mémoire de ces résistances a peu été transmise. Aujourd’hui, avec l’émigration, il ne reste plus rien de cette mémoire collective, la plupart des vieux et vieilles que j’ai filmés dans ce documentaire sont déjà morts.

    Comment justement avez-vous travaillé pour ce documentaire ?

    Quand António me raconte cette histoire d’expropriation des baldios par l’État, c’était en 2010 et je tournais un documentaire, Souvenirs d’un futur radieux. Puis lorsqu’en 2014 un premier incendie a calciné le paysage forestier, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette.

    J’ai travaillé doucement, pendant trois ans, sans savoir où j’allais réellement. J’ai filmé un village situé à 15 kilomètres de là où je suis né. J’ai fait le choix d’y suivre des gens qui subsistent encore en pratiquant une agriculture traditionnelle, avec des outils de travail séculaires, comme la roue celte. Ils ont les mêmes pratiques que dans les années 1940, et qui sont respectueuses de l’écosystème, de la ressource en eau, de la terre.

    Vous vous êtes aussi attaché à retracer tel un historien cet épisode de boisement à marche forcée...

    Cette utopie industrialiste date du XIXe siècle, des ingénieurs forestiers parlant déjà de vouloir récupérer ces « terres de personne ». Puis sous Salazar, dans les années 1930, il y a eu un débat intense au sein du régime entre agrairistes et industrialistes. Pour les premiers, boiser ne va pas être rentable et les baldios sont vitaux aux paysans. Pour les seconds, le pays a besoin de l’industrie du bois pour décoller économiquement, et il manque de bras dans les villes pour travailler dans les usines.

    Le pouvoir central a alors même créé un organisme étatique, la Junte de colonisation interne, qui va recenser les baldios et proposer d’installer des personnes en leur donnant à cultiver des terres communales – des colonies de repeuplement pour résumer.

    Finalement, l’industrie du bois et de la cellulose l’a emporté. La loi de boisement des baldios est votée en 1938 et c’est en novembre 1941 que ça va commencer à se mettre en place sur le terrain.

    Une enquête publique a été réalisée, où tout le monde localement s’est prononcé contre. Et comme pour les enquêtes aujourd’hui en France, ils se sont arrangés pour dire que les habitants étaient d’accord.

    Qu’en est-il aujourd’hui de ces forêts ? Subsiste-t-il encore des « baldios » ?

    Les pinèdes sont exploitées par des boîtes privées qui font travailler des prolos qui galèrent en bossant dur. Mais beaucoup de ces forêts ont brûlé ces dernière décennies, notamment lors de la grande vague d’incendies au Portugal de 2017, où des gens du village où je filmais ont failli périr.

    Les feux ont dévoilé les paysages de pierre qu’on voyait auparavant sur les photos d’archives du territoire, avant que des pins de 30 mètres de haut ne bouchent le paysage.

    Quant aux baldios restants, ils sont loués à des entreprises de cellulose qui y plantent de l’eucalyptus. D’autres servent à faire des parcs d’éoliennes. Toutes les lois promues par les différents gouvernements à travers l’histoire du Portugal vont dans le même sens : privatiser les baldios alors que ces gens ont géré pendant des siècles ces espaces de façon collective et très intelligente.

    J’ai fait ce film avec en tête les forêts au Brésil gérées par les peuples autochtones depuis des siècles, TotalEnergies en Ouganda qui déplace 100 000 personnes de leurs terres pour du pétrole ou encore Sainte-Soline, où l’État aide les intérêts privés à accaparer un autre bien commun : l’eau.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/021223/jose-vieira-la-memoire-des-resistances-face-l-accaparement-des-terres-ete-

    #accaparement_de_terres #terre #terres #dictature #histoire #paysannerie #Serra_do_Caramulo #communaux #salazarisme #progrès #colonisation #colonialisme #rural #modernité #résistance #incendie #boisement #utopie_industrialiste #ingénieurs #ingénieurs_forestiers #propriété #industrie_du_bois #Junte_de_colonisation_interne #colonies_de_repeuplement #cellulose #pinèdes #feux #paysage #privatisation #eucalyptus #éoliennes #loi #foncier

  • Tag der Entscheidung
    https://www.jungewelt.de/artikel/464411.tag-der-entscheidung.html

    Als einziger Abgeordneter des Reichstags stimmte Karl Liebknecht am 2. Dezember 1914 gegen Kriegskredite

    2.12.2023 von von Sevim Dagdelen - Der 2. Dezember ist der Tag der historischen Entscheidung zwischen Militarismus und Antimilitarismus in Deutschland. 1914 stimmte der SPD-Abgeordnete Karl Liebknecht an diesem Tag als einziger Abgeordneter im Reichstag gegen die Kriegskredite zur Finanzierung des Feldzugs gegen Frankreich, Großbritannien und Russland. Es gehe um einen Verteidigungskrieg, ja um einen Befreiungskrieg Europas vom Joch des russischen Zarismus, tönte es damals allseits, gerade auch beim linken Flügel der Sozialdemokratie. Liebknecht nahm in seiner Stimmerklärung auf dieses Element der Kriegspropaganda Bezug: »Die deutsche Parole ›Gegen den Zarismus‹ diente (…) dem Zweck, die edelsten Instinkte, die revolutionären Überlieferungen und Hoffnungen des Volkes für den Völkerhass zu mobilisieren.«

    Die Kriegskredite von damals sind die Waffen- und Finanzhilfen an die Ukraine heute, sind die Entbehrungen des Wirtschaftskriegs gegen Russland und die schier schrankenlose Aufrüstung im Rahmen eines Stellvertreterkrieges von NATO und USA. Liebknechts Widerstandsgeist ist Vorbild, heute »Nein« zu sagen zu Deutschlands Weg in eine Kriegsbeteiligung gegen Russland.

    Bedingungslose Kriegsunterstützung für die Ukraine mit nunmehr 50 Milliarden Euro Steuergeldern, Sanktionen gegen Russland, die den höchsten Reallohnverlust für Beschäftigte in der Geschichte der Bundesrepublik mit sich brachten, und eine Haushaltsplanung, die für 2024 mit 90 Milliarden Euro mehr als 20 Prozent für Militär und Waffen vorsieht. Es gibt nicht eine Fraktion im Deutschen Bundestag, die sich gegen diesen toxischen Politikmix der Ampel stellt. Entweder werden Aufrüstung, Wirtschaftskrieg und Überweisungen an Kiew befürwortet oder Waffenlieferungen in ein Kriegsgebiet als Verteidigung legitimiert und Sanktionen gegen russische Oligarchen in Stellung gebracht, die am Ende aber doch die gesamte Wirtschaft und damit die Bevölkerung treffen.

    Der Stellvertreterkrieg der NATO an der Seite der USA in der Ukraine ist ein Krieg für finstere geopolitische Zwecke, ein Krieg für eine Weltordnung, die auf Ausbeutung, Neokolonialismus und Unterdrückung des globalen Südens setzt. Verbunden ist dieser Krieg mit einem sozialen Angriff der Bundesregierung auf die eigene Bevölkerung, die die Zeche für einen neuen Militarismus zahlen soll. Über 5,5 Millionen Menschen können in Deutschland nicht mehr angemessen heizen, eine Verdoppelung seit Beginn der Energiesanktionen gegen Russland. Der Aktienwert von Rheinmetall dagegen ist seit Amtsübernahme der Ampel um über 250 Prozent gestiegen. Es ist Zeit für einen Tag der Entscheidung. Zeit, den Kriegstreibern im Land, die auf Durchhalteparolen, Mästung der Rüstungskonzerne und Steigerung des Elends der Beschäftigten setzen, in den Arm zu fallen.

    Sevim Dagdelen vom »Bündnis Sahra Wagenknecht« ist Mitglied des Deutschen Bundestages.

    #Allemagne #guerre #histoire #politique #Ukraine #1914-1918

  • « L’objectif de la loi plein-emploi est de mettre les chômeurs sous pression » | Claire Vivès, Sociologue, chercheure au Cnam
    https://www.alternatives-economiques.fr/lobjectif-de-loi-plein-emploi-de-mettre-chomeurs-pression/00108598

    Ramener le taux de chômage à 5 %, tel est l’objectif que s’est fixé le gouvernement pour le quinquennat. Pour l’atteindre, il compte sur les mesures de sa #loi_plein-emploi. Députés et sénateurs se sont entendus sur une version finale du texte qui doit être validée par les deux chambres du Parlement. Le Sénat l’a adoptée jeudi 9 novembre et l’Assemblée se prononcera le 14 novembre.

    Pour mémoire, cette loi prévoit notamment de renommer Pôle emploi en France Travail et de l’intégrer dans un « réseau pour l’emploi » aux côtés des missions locales et des Cap emploi. Surtout, elle contient l’article controversé qui impose des heures d’activités aux allocataires du #RSA.

    Cette loi s’inscrit dans les lignées des politiques de mise au travail, à l’image de celle du #contrôle des demandeurs d’emploi

    #Travail #mise_au_travail #Chômage #chômeurs #France_travail

    • Faire la guerre à France travail, résister à l’offensive anti-pauvres
      https://rebellyon.info/Faire-la-guerre-a-France-travail-resister-25429

      Il est grand temps de prendre au sérieux la lutte à mener contre la création par l’Etat du nouveau dispositif « France Travail ». Énième réforme du service public de l’emploi, la création de « France Travail » accélère la diminution constante des droits des chômeur.euses, attaque le droit au RSA, et baisse l’ensemble des allocations et minimas sociaux. C’est une pièce de plus dans l’énorme machinerie capitaliste construite par Macron à coups de réformes, de répression et de 49.3. A quand la contre-offensive ?

      Tout le monde est concerné par la création de « France Travail », parce que tout le monde (sauf les riches) va en supporter les coûts.

      La création de ce méga-dispositif s’inscrit dans la droite ligne des politiques néo-libérales qui visent à nous marteler la tronche au nom du « #plein_emploi », cette utopie des capitalistes pour nous obliger à charbonner coûte que coûte pour produire plus. On veut une fois de plus nous faire courber l’échine pour satisfaire les besoins des #entreprises.

      La création de « France Travail » se fait au nom de la même #idéologie que celle ayant présidé à toutes les #réformes qu’on se mange depuis 4 ans : allongement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, attaque de l’assurance chômage, réforme des lycées pros et chantage aux titres de séjour par l’emploi annoncé par la loi Darmanin. Avec, en ligne de mire, toujours le même objectif pour Macron : que n’importe qui devienne #employable tout le temps. Concrètement, ça veut dire pas de répit pour les pauvres, la création de nouvelles sanctions en cas de refus de ce nouveau « contrat d’engagement », une coercition accrue pour tout le monde.

      #guerre_aux_pauvres #société_punitive

  • Jacobin mag à propos de Henry Kissinger - The Good Die Young
    https://jacobin.com/2023/11/henry-kissinger-cold-war-foreign-policy

    Lê Đức Thọ
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/L%C3%AA_%C4%90%E1%BB%A9c_Th%E1%BB%8D
    Son nom résonne dans mes souvenirs d’enfance comme celui du stratège germano-étatsunien.

    ... le comité Nobel a souhaité lui décerner le prix Nobel de la paix, conjointement avec Henry Kissinger, prix qu’il a refusé.

    Dans mes souvenirs Henry Kissinger est comme ce camarade de classe de mon père qu’on est venu chercher au milieu d’un cours qui n’est revenu qu’en 1945 en uniforme « américaine ». A Berlin-Ouest on considérait les juifs allemands devenus citoyens des États Unis comme garants de notre liberté malgré les persécutions qu’ils avaient subi par nos grand parents.

    Comment veux-tu que le commun des gens d’ici sois critique de l’OTAN ou d"Israël.

    puis ...
    Henry Kissinger : To Die at the Right Time
    https://jacobin.com/2023/11/henry-kissinger-to-die-at-the-right-time

    Kissinger and the South American Revolutions
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-and-the-south-american-revolutions

    Kissinger in Angola
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-in-angola

    Kissinger in Central America
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-in-central-america

    Kissinger in the Gulf
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-in-the-gulf

    Kissinger in Cambodia
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-in-cambodia

    Kissinger in Argentina
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-in-argentina

    Cette chanson parle de lui sans le mentionner.

    https://www.youtube.com/watch?v=loFDn94oZJ0&pp=ygUOQm9iIE1hcmxleSBXYXI%3D


    Bob Marley - WAR

    C’est le mérite de Bob Marley d’avoir informé une génération entière d’Allemands de l’Ouest sur la lutte anticoloniale et antiimpérialiste. Sans lui ce sujet n’aurait intéressé que les intellectuels de gauche notoires. Malheureusement l’écoute de sa musique se passait généralement dans les nuages de canbabis, ce qui a sans doute inhibé la prise de conscience politique de son public.

    #guerre #racisme #impérialisme #colinialisme #USA

  • Die Welt : Sabine Pamperriens Biografie wird Helmut Schmidt nicht gerecht
    https://www.welt.de/geschichte/zweiter-weltkrieg/article135130653/So-eine-Biografie-verdient-Helmut-Schmidt-nicht.html

    Helmut Schmidt avait vingt ans en 1935 et trente en 1945. Il fait partie de le génération qui a rendu possible la guerre allemande et les méfaits des nazis. Le journaliste du journal de droite Die Welt pense au contraire que les allemandes de l’age de H.S. étaient trop jeunes pour être responsables de quoi que ce soit. Le mensonge national sépare toujours la majorité conservatrice des provinces allemandes de leurs compatriotes oeuvrant pour le progrès social et la paix dans le monde. Pour la droite une biographie critique de la jeunesse du grand homme ne peut contenir que de fausses dénonciations.

    He’s the one who gives his body as a weapon of the war
    And without him all this killing can’t go on.

    Buffy Sainte-Marie, Universal Soldier , 1964

    8.12.2023 von Sven Felix Kellerhoff - Die Journalistin Sabine Pamperrien wollte den Erfahrungen Helmut Schmidts im Zweiten Weltkrieg nachforschen. Doch ihr Buch geht an der Wirklichkeit des Lebens im Nationalsozialismus weit vorbei.

    Exakte Erinnerung gehört nicht zu den allergrößten Stärken von Helmut Schmidt. Und das liegt keineswegs nur an seinem Alter von inzwischen fast 96 Jahren – Geburtstag feiert der mit weitem Abstand beliebteste Ex-Politiker der Deutschen kurz vor Weihnachten. Bekanntermaßen hat der Altkanzler die Neigung, unangenehme Dinge tatsächlich oder angeblich zu vergessen. Legendär ist sein Satz „Das erinnere ich nicht!“ in Interviews, wenn es etwa um den Preis für die Erlaubnis geht, die deutschen Geiseln 1977 aus der Lufthansa-Boeing in Mogadischu zu befreien.

    Erstaunlich deshalb, dass die Journalistin Sabine Pamperrien in ihrer jetzt erschienenen Biografie „Helmut Schmidt und der Scheißkrieg“ über sein Leben in den Jahren 1918 bis 1945 mit dem Gegenteil der bekannten Tatsache einsteigt: „Schmidt ist berühmt für sein glänzendes Gedächtnis“.

    Schon bald zeigt die Lektüre, dass die Autorin diese falsche Prämisse unbedingt braucht. Denn ihr Buch besteht wesentlich aus der Konfrontation von Schmidts zahlreichen Äußerungen über seine Jugend und Soldatenzeit mit in Akten überlieferten Darstellungen.

    Das ist keineswegs grundsätzlich illegitim. In Pamperriens Fall jedoch war es zugleich die einzige Möglichkeit, ihr Projekt zu vollenden. Denn offenbar entzog der Protagonist der Autorin die Unterstützung, als er erkannte, in welche Richtung die Biografie sich entwickelte.
    Sabine Pamperrien: Helmut Schmidt und der Scheißkrieg. Die Biografie 1918 bis 1945. Piper Verlag München. 352 S., 19,99 Euro.

    Sabine Pamperrien: Helmut Schmidt und der Scheißkrieg. Die Biografie 1918 bis 1945. Piper Verlag München. 352 S., 19,99 Euro.

    Quelle: Piper Verlag

    Jedenfalls gibt Pamperrien offen zu: „Trotz anfänglich positiver Signale“ zu ihrem Buchprojekt habe Schmidt „nicht zur Beseitigung von Widersprüchen und Unklarheiten“ beigetragen. „Alle an ihn gerichteten Fragen und Bitten um Stellungnahmen blieben unbeantwortet.“

    Wer das Ergebnis betrachtet, versteht warum. So hält die Autorin fest: „Klare Strukturen und Ordnungen, Kameradschaft als Einstehen für den anderen, Fürsorge für den Schwächeren: das sind die Werte, die Helmut Schmidt im Innersten prägen.“ Das stimmt sicher, und es ist uneingeschränkt positiv.

    Bei Pamperrien aber liest es sich unangenehm ähnlich wie der infame Vorwurf des damaligen SPD-Nachwuchsstars Oskar Lafontaine. Der hatte Schmidt 1982 „Sekundärtugenden“ vorgeworfen, mit denen man „auch ein KZ betreiben“ könne.

    Zwar schreibt die Autorin, die bisher lediglich zwei Bücher über die Rezeption von Heiner Müllers Werken und über den DDR-Schriftstellerverband veröffentlicht hat: „Verwunderlich ist, wie schwer Schmidt sich mit seiner eigenen Geschichte tut, obwohl kaum jemand seiner Generation (und schon gar nicht ihm, zu Recht) die Verstrickung zum Vorwurf macht.“

    Doch beim Lesen des Buches stellt sich ein anderer Eindruck ein. Seite für Seite treffen den Altkanzler Vorwürfe wegen seines Lebens während des NS-Regimes und des Zweiten Weltkrieges. Fast genauso häufig wundert man sich über die nicht offen ausgesprochene, aber stets zu spürende Unterstellung, Schmidt habe seine eigene Vergangenheit bewusst verbogen.

    Schmidts Erinnerung entspricht in mehr als einem Detail nicht der Aktenlage

    Etwa 20 Seiten des Kapitels „Hitler-Jugend“ sind den „Widersprüchen“ gewidmet, eingeleitet von gleich zweimal derselben These: Schmidt erinnere sich falsch. Mal heißt es „an eine andere Version“, mal: „Schmidts Erinnerung entspricht in mehr als einem Detail nicht der Aktenlage.“

    Zum Problem wird diese schlichte Banalität nur, weil Pamperrien eingangs zu Unrecht das vermeintlich hervorragende Gedächtnis des Altkanzlers so sehr gelobt hat. Es wäre von jedem Menschen zu viel verlangt, dass er sich Einzelheit für Einzelheit an die Version seines Lebens erinnert, die etwa in Schul- oder Sportvereinsakten steht. Die übrigens auch nicht immer die reine Wahrheit enthalten.

    Ist Helmut Schmidt nun freiwillig oder unfreiwillig in die Hitler-Jugend eingetreten? Aus der zeithistorischen Forschung ist bekannt, dass auf Jugendliche in den 1930er-Jahren ein hoher Konformitätsdruck lastete. Und Schmidt hat ja auch selbst eingeräumt, zeitweise fasziniert gewesen zu sein vom Nationalsozialismus, wovon ihn dann aber spätestens der Krieg kuriert habe.

    Hat der Altkanzler in seinen vielen, von Pamperrien sorgfältig zusammengetragenen autobiografischen Äußerungen immer schlüssig sein eigenes Leben beschrieben? Mit Sicherheit nicht; um das zu wissen, braucht man ihr Buch allerdings nicht. Ein sensibler Historiker weiß um die Stärken, aber eben auch Schwächen von Zeitzeugen und ihren Erinnerungen. Diese Sensibilität vermisst man in „Helmut Schmidt und der Scheißkrieg“ sehr.

    Einen weiteren, eklatanten Fall von ahistorischer Argumentation hat das Magazin „Der Spiegel“ in einem furiosen Verriss des Buches aufgespießt. Ausführlich zitiert Pamperrien aus den Beurteilungen von Vorgesetzten des Luftwaffen-Leutnants Helmut Schmidt. Da wurde ihm etwa attestiert, „auf dem Boden der nationalsozialistischen Weltanschauung“ zu stehen.
    Bundestagsabgeordneter, verteidigungspolitischer Sprecher und Reservist, aber sicher kein „Soldatenkanzler“: Helmut Schmidt 1958 während einer Übung der Bundeswehr

    Bundestagsabgeordneter, verteidigungspolitischer Sprecher und Reservist, aber sicher kein „Soldatenkanzler“: Helmut Schmidt 1958 während einer Übung der Bundeswehr

    Quelle: picture-alliance / dpa

    Allerdings wiesen sowohl eher linksliberale und eher konservative Militärhistoriker wie Wolfram Wette und Manfred Messerschmidt oder Rolf-Dieter Müller den daraus gezogenen Schluss zurück, Schmidt sei „von Nazi-Ideologie kontaminiert“ gewesen.

    Jedenfalls, wenn es die Form eines Vorwurfs annimmt. Wieder einmal gilt, wie fast in Pamperriens gesamtem Buch: Das Ausblenden des historischen Kontextes und das Urteilen von einem heutigen, moralisierenden Mainstreamstandpunkt aus führt in die Irre.

    Sehr deutlich wird das in einer Passage im Kapitel „In der Etappe“, in der es über Helmut Schmidt heißt: „Die Lektüre von Remarques ‚Im Westen nichts Neues‘ hatte ihm zwar die Schrecken des modernen Krieges plastisch vor Augen geführt, doch hatte ihn das offenbar nicht zum Nachdenken über den Pazifismus und auch nicht zur Entwicklung einer Antikriegshaltung gebracht.“ In einer in den Anmerkungen versteckten Bemerkung steht dann sogar noch: „Später wird er den Pazifismus als unrealistisch abtun.“

    Hier wird also der durch grausame Erfahrung getriebene Pazifismus eines Erich Maria Remarque unterschiedslos gleichgesetzt mit der gesinnungsethischen Beliebigkeit der westdeutschen „Friedensbewegung“ der 70er- und 80er-Jahre – verbunden durch die Erwartung, ein bei Kriegsbeginn 1939 gerade einmal 20-Jähriger müsse doch eine „Antikriegshaltung“ gehabt haben. Viel weiter daneben liegen kann man kaum.

    Man muss kein Freund des „Überkanzlers“ Helmut Schmidt sein, als der er sich selbst sah und heute wohl immer noch sieht. Seine jüngsten Auslassungen zum Regime in China etwa, das die Nachteile von Kommunismus und Kapitalismus vereint, sind ziemlich schwer erträglich. Unabhängig davon ist die angedeutete, aber natürlich gleich relativierte Unterstellung in Pamperriens Buch, er sei ein „Soldatenkanzler“ gewesen, hinterhältig.
    Schmidts Gedächtnis funktioniert strategisch

    Ja, Helmut Schmidt hat sich vieles in seinen Erinnerungen zurechtgebogen. Und ja, sein Gedächtnis funktioniert durchaus strategisch. Das hebt ihn aber nicht heraus gegenüber anderen Menschen; es ist einfach bei jedem so, ob in der NS-Zeit oder, mit erheblich geringeren Herausforderungen, heute.

    Eine Biografie wie diese hat niemand verdient. Zuallerletzt Helmut Schmidt. Es gibt genug Kritisches über ihn zu sagen. Wahrscheinlich nicht zuletzt über seine Zeit in der Wehrmacht während des „Scheißkriegs“. Lesenswert ist das aber nur, wenn es seriös beschrieben wird.

    #Allemagne #histoire #guerre #nazis #SPD #social-démocrates #biographie

  • The Good Die Young : The Verdict on Henry Kissinger
    https://jacobin.com/store/product/kissinger-book

    If the American foreign policy establishment is a grand citadel, then Henry Kissinger is the ghoul haunting its hallways. For half a century, he was an omnipresent figure in war rooms and at press briefings, dutifully shepherding the American empire through successive rounds of growing pains.

    Avec cette petite explication sur l’oiseau déplumé par @EmissaryOfNight

    Emissary of Night 🔆🍉
    @EmissaryOfNight
    Jacobin hated Henry Kissinger so much that they wrote a book-length obituary years ago and commissioned 50,000 copies and just let them sit until the motherfucker finally died. Unbeatable levels of hater. I am inspired.

    https://twitter.com/EmissaryOfNight/status/1730061710189359399

    • Bundeskanzler Helmut Schmidt
      https://www.helmut-schmidt.de/helmut-schmidt/biografie

      L’homme qui a géré la tranformation du SPD du progrès social, de la démocratisation et de la paix en parti du patronat et du transatlantisme. Bourreau de la gauche et superviseur de l’assassinat des prisonniers de Stammheim, fier souteneur de l’OTAN et d’Israël H.S. est le metteur en scène de l’année de plomb 1977.

      Le grand public l’adorait un peu à la manière des ouailles de Trump parce qu’il était la preuve vivante qu’on pouvait fumer ses cinquante clopes par jour à quatre vingt dix ans et être en bonne forme.

      Pourtant Schmidt n’a jamais été apprécié en public par les idéologues et puissants.

      https://www.hsozkult.de/publicationreview/id/reb-24837

      Selbst sein politischer Freund Henry Kissinger schrieb ihm lediglich die Rolle eines „Übergangskanzlers“ (S. 299) in einem schwierigen Krisenjahrzehnt zu, der aber nichts Bleibendes, nichts historisch Herausragendes hinterlassen habe.

      https://www.welt.de/geschichte/zweiter-weltkrieg/article135130653/So-eine-Biografie-verdient-Helmut-Schmidt-nicht.html

      Oskar Lafontaine ... hatte Schmidt 1982 „Sekundärtugenden“ vorgeworfen, mit denen man „auch ein KZ betreiben“ könne.

      On n’a pas encore vu de biographie qui dénonce ses méfaits.

      Biografie
      1918 – 1974 Vor der Kanzlerschaft
      1974 – 1982 Kanzlerschaft
      1982 – 2015 Nach der Kanzlerschaft

      1918

      Helmut Schmidt wird am 23. Dezember 1918 in
      Hamburg geboren.

      1937

      Reifeprüfung an der Hamburger Lichtwarkschule Ableistung des Reichsarbeitsdienstes
      Einberufung zu einem zweijährigen Wehrdienst

      1939 – 1945

      Als Soldat bei der Luftwaffe, Teilnahme u.a. am Krieg gegen die Sowjetunion, ansonsten Verwendung zumeist im „Heimatkriegsgebiet“, zuständig beim Reichsluftfahrtministerium für Ausbildung (letzter Dienstgrad Oberleutnant der Reserve)

      1942

      Heirat mit Hannelore ("Loki") Glaser in Hamburg (1944 Geburt des Sohnes Walter, der vor seinem ersten Geburtstag stirbt; 1947 Geburt von Tochter Susanne)

      1945

      Rückkehr aus britischer Kriegsgefangenschaft
      Aufnahme eines Studiums der Volkswirtschaftslehre und der Staatswissenschaften zum Wintersemester an der Universität Hamburg (Abschluss 1949)

      1946 – 1948

      Eintritt in die Sozialdemokratische Partei Deutschlands (SPD) (1946)
      Übernahme des Vorsitzes des Sozialistischen Deutschen Studentenbundes (1947)

      1949 – 1953

      Zunächst Referent, später Abteilungsleiter in der Behörde für Wirtschaft und Verkehr in Hamburg unter dem Senator (und späteren Bundesminister für Wirtschaft und Finanzen) Karl Schiller

      1953 – 1961

      Mitglied des Deutschen Bundestages, Wahl in den Bundesvorstand der SPD (1958)
      Mitglied in mehreren Ausschüssen (u.a. Verkehr, Wirtschaft, europäische Sicherheit)

      1961 – 1965

      Nach der für die SPD verlorenen Bundestagswahl 1961 Rückkehr nach Hamburg, dort zunächst Polizeisenator, später Innensenator
      Sturmflut in Hamburg: Bei der Rettung tausender Bürger*innen im Februar 1962 begründet Helmut Schmidt seinen Ruf als Krisenmanager

      1965

      Rückkehr nach Bonn als Bundestagsabgeordneter, vorgesehen als Minister in der Regierungsmannschaft des SPD-Kanzlerkandidaten Willy Brandt, die SPD verliert die Bundestagswahl jedoch erneut

      1966 – 1969

      Nach dem vorzeitigen Ende der CDU/CSU/FDP-Regierung Bildung der ersten Großen Koalition von CDU und SPD
      Übernahme des SPD-Fraktionsvorsitzendes im Bundestag vom schwer erkrankten Fritz Erler (1966/1967)

      1968 – 1984

      Stellvertretender Verteidigungsminister

      1969 – 1972

      Im Oktober als Verteidigungsminister im ersten sozialliberalen Kabinett Willy Brandt vereidigt
      Veröffentlichung der verteidigungspolitischen Schrift „Strategie des Gleichgewichts“ (1969)

      1972 – 1974

      Finanzminister im zweiten Kabinett Willy Brandt (zwischenzeitlich zusätzlich das Ressort des Wirtschaftsministers)

      1974 – 1975

      Wahl zum fünften Bundeskanzler der Bundesrepublik Deutschland (Übernahme des Amtes vom zuvor zurückgetretenen Willy Brandt) (16. Mai 1974)

      Unterzeichnung der Schlussakte der Konferenz für Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa (KSZE) in Helsinki (1975)
      Gemeinsam mit dem französischen Staatschef Giscard d’Estaing Initiierung des ersten Weltwirtschaftsgipfels in Rambouillet (1975)
      Treffen mit Chinas Staatspräsident Mao Tse-tung (1975)

      1976 – 1977

      3. Oktober 1976: Bestätigung der Kanzlerschaft bei der Bundestagswahl gegen den CDU-Spitzenkandidaten Helmut Kohl
      Serie von Groß-Demonstrationen und Protesten gegen Atomkraftwerke und -anlagen in Deutschland (Brokdorf, Gorleben usw.), die Bundesregierung hält an der Kernkraft fest
      Reise nach Auschwitz/Polen (1977); Helmut Schmidt spricht von einer seiner schwersten Reisen
      Im „Deutschen Herbst“ (1977) und darüber hinaus entschiedene und konsequente Haltung gegenüber den Terroristen der Rote Armee Fraktion (RAF)
      Im gleichen Jahr vielbeachtete Rede im Londoner International Institute for Strategic Studies, Entwurf eines Konzepts zur Herstellung eines strategischen Gleichgewichts von Atomwaffen in Europa

      1978 – 1980

      Besuch des Staats- und Parteichefs der Sowjetunion Leonid Breschnew im Haus Helmut und Loki Schmidts in Hamburg-Langenhorn (1978), Gespräche u.a. über nukleare Abrüstung
      Die Regierungschefs Frankreichs, Großbritanniens, Deutschlands und der USA treffen eine Vorentscheidung für den NATO-Doppelbeschluss auf der karibischen Insel Guadeloupe (Januar 1979, formeller Beschluss der NATO-Mitgliedstaaten am 12. Dezember des Jahres)
      Giscard d’Estaing und Helmut Schmidt setzen gemeinsam die Gründung des Europäisches Währungssystems (EWS) um (Inkrafttreten 1979) und schaffen damit die Basis für die spätere Einführung des Euro
      Veröffentlichung der Schriften „Als Christ in der politischen Entscheidung“ (1976) und der „Der Kurs heißt Frieden“ (1979)

      1980 – 1981

      Abrüstungsgespräche mit der sowjetischen KP-Führung in Moskau und Bonn
      5. Oktober 1980: Helmut Schmidt gewinnt die Bundestagswahl gegen Franz Josef Strauß (CSU) und tritt am 5. November 1980 seine zweite Amtszeit an
      Gespräche mit DDR-Staats- und Parteichef Erich Honecker (Fortsetzung der Politik „Wandel durch Annäherung“)
      Beginn einer Serie großer Friedensdemonstrationen gegen die nukleare Nachrüstung in Deutschland (bis Mitte der 1980er Jahre), Helmut Schmidt setzt seine Position pro-NATO-Doppelbeschluss gegen starke Widerstände in der Gesellschaft wie auch in der Partei durch

      1982

      Die sozialliberale Koalition aus FDP und SPD zerbricht im Spätsommer 1982 an Differenzen über den Kurs in der Wirtschaftspolitik
      1. Oktober: Nach einem konstruktiven Misstrauensvotum im Deutschen Bundestag scheidet Helmut Schmidt aus dem Amt des Bundeskanzlers aus, seine Nachfolge tritt Helmut Kohl (CDU) in einer christlich-liberalen Koalition an.

      1983 – 1993

      Mitherausgeber (und zwischenzeitlich Geschäftsführer und Verleger) der Wochenzeitung Die Zeit Abschied aus dem Deutschen Bundestag (1987)
      Mitbegründer des Interaction Council früherer Regierungschefs (1983), der Helmut- und Loki Schmidt-Stiftung (1992) und der Deutschen Nationalstiftung (1993)

      1993 – 2015

      Weiterführung seiner umfassenden Publikationstätigkeit („Menschen und Mächte“, „Allgemeine Erklärung der Menschenpflichten“, „Außer Dienst“ uvm.), viele der insgesamt rund 50 Publikationen werden zu Bestsellern, außerdem hunderte Beiträge in Büchern, Zeitungen und Zeitschriften
      Ausgedehnte internationale Vortragsreisen, fortgesetzte Konsultationen zur Überwindung internationaler Probleme und Krisen mit Politikern, Wissenschaftlern, Ökonomen und anderen wichtigen Persönlichkeiten in aller Welt; Überreichung zahlreicher Preise, Doktorwürden, Auszeichnungen und Ehrenbürgerschaften

      #Allemagne #histoire #guerre #néolibéralisme #SPD #social-démocrates

  • La guerre d’Algérie et les politiques urbaines (2/3) - Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/l-empreinte-de-la-guerre-d-algerie-5359

    L’empreinte de la décolonisation sur les quartiers Nord : de Felix Pyat au Petit Séminaire, cités de transit et copropriétés entre continuum colonial, ségrégation sociale et stratégies de contournement. Deuxième partie : L’empreinte de la guerre d’Algérie dans les cités des quartiers nord : une gestion contradictoire de l’espace entre rejet et contrôle des territoires assignés - L’exemple de Felix Pyat et du Petit Séminaire.

    https://mars-infos.org/IMG/mp3/rendu_final_petit_seminairev3_final-2.mp3

    #Marseille #histoire #urbanisme #guerre_d'Algérie #podcast #audio

  • إعلام العدو : القسام غرزت أصبعاً في عين الجيش الإسرائيلي بعد ظهور عناصرها في غزة – موقع قناة المنار – لبنان
    https://almanar.com.lb/11302040

    Tout aussi peu reprise également (au contraire de la presse arabe -et israélienne), ces commentaires sur le fait que la libération, dimanche soir, des otages/détenus israéliens s’est effectuée en plein coeur de Gaza Ville, dans le nord, là où l’armée israélienne prétend maîtriser la situation... Même sans comprendre l’arabe, les vidéos accessibles en suivant le lien sont très instructives...

    أصاب ظهور عناصر كتائب القسام بكامل لباسهم وعتادهم العسكري في ميدان فلسطين وسط مدينة غزة، الواقعة في شمال القطاع، الصهاينة بالصدمة والذهول ونسف رواية جيشهم حول السيطرة على شمال القطاع، والاستعداد للانتقال إلى المرحلة التالية من الحرب في الجنوب.

    وبعد 50 يوما قام خلالها هذا الجيش “الأقوى في الشرق الأوسط والأكثر فتكا في العالم”، بإلقاء 40 ألف طن من المتفجرات، سقطت غالبيتها على شمال القطاع ودمرت 60% من بيوته ومبانيه وبنيته التحتية وقتلت وجرحت عشرات الآلاف من سكانه وتسببت بتهجير غالبيتهم، بعد كل ذلك طلعت عناصر كتائب القسام محاطة بجماهيرها وحاضنتها الشعبية لتؤكد أنها ما زالت بكامل عنفوانها وما زالت تمسك بزمام الأمور في الميدان، على امتداد مساحة القطاع في الجنوب والوسط والشمال، موجهة صفعة أخرى لنتنياهو وغالانت وغانتس وقيادة جيشهم وجنرالاته.

    موقع “واللا” الإسرائيلي عنون شريط الفيديو الذي بثته حركة حماس لعملية تسليم الأسرى وسط غزة، في صفحته على الشبكة بأنه “أصبع في عين الجيش الإسرائيلي”، يثبت من هو “صاحب البيت” الحقيقي في غزة.

    وفي التفاصيل، كتب المراسل العسكري للموقع، أمير بوحبوط أنه “تحت أنظار مئات المؤيدين ووسط صيحات النصر جرى أمس تحرير المختطفين في إطار الدفعة الثالثة، بجانب “نصب المقاومة” في مدينة غزة، حيث يظهر تمثال قبضة اليد التي تمسك بميداليات أسماء الجنديين هدار غولدين وأورون شاؤول اللذين تحتجز جثتيهما في غزة منذ عام 2014″.

    وأشار الموقع إلى مشهد سيارة “التويوتا” البيضاء التي تنتصب فوقها الرشاشات ويعتليها عناصر حماس المسلحين، مستذكرا أنها من طراز السيارات المعروفة من عملية السابع من تشرين الأول/أكتوبر الماضي، التي استقلها مقاتلو حماس لدى دخولهم إلى الكيان الإسرائيلي، وتساءل إذا ما كانت جيش الاحتلال يسيطر حقا على شمال قطاع غزة.

    وفي وقت سابق، كان الموقع قد نشر شهادات لجنود من جيش الاحتلال الإسرائيلي يتحدثون خلالها عن مشاهدتهم لعناصر من حماس وهم يخرجون من بين أنقاض المنازل المهدمة ويقومون بكسر عصي “الإعلام الإسرائيلية” وتمزيقها، وهو ما يشير إلى مدى سيطرة حماس في هذه المواقع، على حد تعبير “واللا”.

    ونقل الموقع على لسان الجنود قولهم “الآن فقط ندرك كم من مقاتلي حماس بقي في المواقع التي ظننا أننا نحتلها، وكم من المهام تنتظر الجيش الإسرائيلي في المساحة الجغرافية للمناورة العسكرية البرية”.

    وتعليقا على رمزية ما حدث في ميدان فلسطين وسط مدينة غزة ومن ظهور عسكري لمقاومي القسام، كتب مدير مركز السياسات اليهودي، يديديا شتيرن، في مقال نشره موقع “واينت” أنه “في المواجهة بين إسرائيل، القوة الأقليمية العظمى مدنيا وعسكريا، مقابل حماس، الأضعف من بين أعدائنا وبعد 50 يوما من يوم السبت المخيف، والتي تجند خلالها “العضل” الإسرائيلي بتصميم كبير، الجنود وأبناء عائلاتهم الذين أثبتوا استعدادا لمواصلة المهمة حتى الحسم، وذلك إلى جانب القوة الأعظم في العالم التي تؤيدنا بشكل غير مسبوق، ورغم تمكننا من احتلال أكثر من نصف وجه الأرض في قطاع غزة وتدميرها، ما زالت حماس ليس أنها لم تنكسر فقط بل هي تتحكم بسردية الحرب أيضا”.

    شتيرن، الذي يصف قضية الاسرى الصهاينة بـ”كعب أخيل” الإسرائيلي ويحاول أن يعلل بواسطتها قضية الضعف الصهيوني، يعترف بفشل جيش العدو في تحقيق أهدافه رغم الحشد والاستعداد والدعم والوقت الذي أتيح له لهذا الغرض، مما اضطره إلى الموافقة على هدنة تشمل إبرام صفقة تبادل أسرى مع حماس، تيسر خلالها ظهور كتائبها المسلحة مثلما ظهرت متماسكة ومتعافية وتملك ناصية السيطرة حتى في المواقع التي يدعي الجيش الإسرائيلي احتلالها.

  • War-related sexual and gender-based violence in Tigray, Northern Ethiopia: a community-based study

    Introduction. #Sexual_and_gender-based_violence (#SGBV) during armed conflicts has serious ramifications with women and girls disproportionally affected. The impact of the conflict that erupted in November 2020 in Tigray on SGBV is not well documented. This study is aimed at assessing war-related SGBV in war-affected Tigray, Ethiopia.

    Methods: A community-based survey was conducted in 52 (out of 84) districts of Tigray, excluding its western zone and some districts bordering Eritrea due to security reasons. Using a two-stage multistage cluster sampling technique, a total of 5171 women of reproductive age (15-49 years) were randomly selected and included in the study. Analysis used weighted descriptive statistics, regression modelling and tests of associations.

    Results: Overall, 43.3% (2241/5171) of women experienced at least one type of gender-based violence. The incidents of sexual, physical and psychological violence, and rape among women of reproductive age were found to be 9.7% (500/5171), 28.6% (1480/5171), 40.4% (2090/5171) and 7.9% (411/5171), respectively. Of the sexual violence survivors, rape accounted for 82.2% (411/500) cases, of which 68.4% (247) reported being gang raped. Young women (aged 15-24 years) were the most affected by sexual violence, 29.2% (146/500). Commonly reported SGBV-related issues were physical trauma, 23.8% (533/2241), sexually transmitted infections, 16.5% (68/411), HIV infection, 2.7% (11/411), unwanted pregnancy, 9.5% (39/411) and depression 19.2% (431/2241). Most survivors (89.7%) did not receive any postviolence medical or psychological support.

    Conclusions: Systemic war-related SGBV was prevalent in Tigray, with gang-rape as the most common form of sexual violence. Immediate medical and psychological care, and long-term rehabilitation and community support for survivors are urgently needed and recommended.

    Keywords: community-based survey; health policy; injury; public health.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37479499

    #viols #viol_de_guere #Tigray #Ethiopie #guerre #conflit_armé #femmes #filles #genre #article_scientifique #statistiques #chiffres

    Un article du Washington Post sur ce sujet (#paywall):
    https://www.washingtonpost.com/world/2023/11/26/ethiopia-tigray-rape-survivors-stigma

  • Au Liban, la mémoire de la guerre de 2006 pousse les Libanais du Sud sur les routes
    Le collectif Public Works Studio publie une carte des localités évacuées (en rouge) et des localités de refuge (en bleu), sur la base des données rassemblées par l’Agence des Nations Unies auprès des municipalités
    Elle montre que les localités perçues comme dangereuses se concentrent dans le Sud, le long de la frontière mais avec une certaine profondeur, ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth. Les localités du Sud situées plus loin de la zone frontalière, ainsi que les localités de l’Est et du Nord de Beyrouth, sont perçues comme moins dangereuses et servent de refuge. Des mouvements similaires sont enregistrées aussi dans la Beqaa, Baalbek apparaissant particulièrement peu sûre.

    https://twitter.com/publicworks_lb/status/1729196891525754995

    La signification de la colonne de gauche n’est pas très claire pour moi. Elle semble indiquer qu’il n’y a pas d’information de provenance pour près de 9500 personnes, mais pourtant les données sont cartographiées au niveau des villages d’origine.
    #déplacés #réfugiés #guerre #Gaza #Liban_Sud