• Presenti mai assenti. Camminata sonora e opera d’immersione sulle rotte migranti
    https://onborders.altervista.org/presenti-mai-assenti-camminata-sonora-e-opera-dimmersione-sull

    di Simona Sala e Valentina Bosio Installazione sonora e field recordings BANDITE. Sound editor Giuseppe Giordano. Canti: Marjan Vahdat, Selda Özturk. Poesie: Rahma Nur da Il grido e il sussurro, Capovolte editrice. Con SENTIERI SOLIDALI e ONBORDERS È un’opera pensata per la commemorazione del 6 febbraio dei morti nel deserto, in mare, sulle nostre montagne […] L’articolo Presenti mai assenti. Camminata sonora e opera d’immersione sulle rotte migranti proviene da ON BORDERS.

    #LINGUAGGI_VISUALI

  • Existe-t-il des #terrains_hostiles aux #chercheuses ?

    Les chercheuses font face à de véritables problématiques de terrain dans le cadre de leurs recherches. Du monde militaire en passant par le monde politique, quelles stratégies doivent-elles adopter pour mener au mieux leurs études en dépit des #risques encourus sur le terrain ?

    Avec

    – Marielle Debos Chercheuse à l’Institut des Sciences sociales du Politique et maître de conférences en sciences politiques à Paris-Nanterre
    – Ioulia Shukan Spécialiste de l’Ukraine, maîtresse de conférences en études slaves à l’Université Paris Nanterre et chercheuse à l’Institut des Sciences sociales du Politique et associée au Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen
    - Camille Abescat Doctorante en sciences-politique au sein du Centre de recherches internationale de Sciences Po

    C’est un post sur un réseau social qui nous a alerté la semaine dernière sur la publication dans la revue « Critique internationale » d’un vade-mecum intitulé « Genre, sécurité et éthique. Vade-mecum pour l’enquête de terrain. » (https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2023-3-page-59.htm) Son autrice, #Marielle_Debos, spécialiste de politique en Afrique, l’avait tout d’abord destiné à ses étudiantes. Elle s’interroge sur les risques que prennent les chercheuses sur le terrain et la #responsabilité que ces dernières ont vis-à-vis de leurs interviewées.

    Notre deuxième invitée, Camille Abescat, rend sa thèse sur les députés jordaniens cette semaine. Enfin, Ioulia Shukan, spécialiste de l’Ukraine et la Biélorussie, évoquera le changement de nature de son terrain devenu lieu de guerre, qui, comme toutes les chercheuses spécialisées de cette région, a été énormément sollicitée par les médias tout en ayant de plus en plus de difficultés à enquêter pour renouveler ses approches.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-du-debat/existe-t-il-des-terrains-hostiles-aux-chercheuses-6589647

    #podcast #audio #terrain_de_recherche #recherche_de_terrain #terrain #recherche #femmes

    ping @_kg_

    • #Genre, #sécurité et #éthique. Vade-mecum pour l’enquête de terrain

      Les questions concrètes et matérielles que l’on se pose sur le terrain ne sont pas détachées des questions théoriques, méthodologiques et éthiques. L’article est composé de deux parties : la première est une introduction sur le genre, la sécurité et l’éthique dans les relations d’enquête, la seconde est un vade-mecum qui donne des conseils pour se protéger et protéger les enquêté·es, en mettant l’accent sur les #violences_sexistes et sexuelles. Je défends l’idée que les chercheuses peuvent réinventer une manière de penser et de faire du terrain, entre injonctions paternalistes à la #prudence et déni des difficultés rencontrées. La sécurité, en particulier celle des femmes et des #minorités, sur le terrain et à l’université suppose aussi une réflexion sur les effets de la #précarité et la persistance de #normes (sexisme, #fétichisation des terrains à risques, idéalisation de l’#immersion_ethnographique) qui peuvent les mettre en danger.

      https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2023-3-page-59.htm
      #vademecum #vade-mecum #violences_sexuelles #VSS #paternalisme

    • #BADASSES : Blog d’Auto-Défense contre les Agressions Sexistes et Sexuelles dans l’Enquête en Sciences sociales

      Manifeste

      « Les anthropologues ne se font pas violer ou harceler, les femmes si » (1)
      Moreno, 1995

      C’est ce qu’écrivait Eva Moreno dans un article témoignant du viol qu’elle a subi lors d’une enquête de terrain vingt ans auparavant. Ne nous méprenons pas : la date n’explique rien. Aujourd’hui encore, les violences sexistes et sexuelles s’immiscent dans la relation d’enquête. Sans grande surprise, la fonction de chercheureuse ne nous protège pas. C’est parce que femme, ou minorité de genre, qu’on est harcelé·e, agressé·e, violé·e ; et en tant que chercheureuse et sur notre espace de travail que cela arrive.

      Loin d’être anecdotiques, les violences sexistes et sexuelles dans l’enquête, tout comme dans l’ESR, sont pourtant invisibilisées : à l’Université, c’est le silence qui règne. Alors que les théories féministes et les études de genre ont largement travaillé sur les violences sexistes et sexuelles, que la sociologie regorge d’outils pour analyser les relations de domination, que la réflexivité dans l’enquête s’est imposée dans les sciences sociales, on ne peut que constater l’absence de la prise en compte de ces violences au sein de nos formations. À l’exception de quelques initiatives personnelles, souvent sous forme de séminaires ou de conseils informels aux jeunes chercheureuses, rares sont les TD de méthodologie où l’on discute de ces problématiques, des ressources dont les étudiant·e·s pourraient se saisir pour mieux penser les méthodes d’enquête, se protéger sur le terrain, et acquérir les outils permettant d’analyser et d’objectiver ces violences.

      Ce constat est le résultat d’un manque de considération certain quant au genre de l’enquête. L’enseignement méthodologique se fait le plus souvent à partir de la condition masculine, le devoir de réflexivité s’imposant alors aux seules femmes et minorités de genre – ce qu’illustre d’ailleurs l’importance qui lui est accordée dans les études de genre et de la sexualité. Telle qu’enseignée aujourd’hui, la démarche de l’enquête tend à valoriser les prises de risques. Au nom d’un imaginaire ancré du·de la chercheureuse aventurier·e, du dépassement de soi et de l’injonction à un terrain spectaculaire, les enquêteurices peuvent être poussé·e·s à se mettre en danger, davantage que dans leur vie quotidienne. Les chercheureuses sont encouragé·e·s à privilégier une forme d’intimité avec leurs enquêté·e·s, ainsi qu’à multiplier les relations et les espaces d’observation informel·le·s. En somme, à “tout prendre” pour collecter de “meilleures” données et ce, sans nécessairement avoir la formation indispensable aux pratiques ethnographiques. Fréquemment, la peur de “gâcher son terrain” ou de “se fermer des portes” redouble les risques encourus. Peut-être devrions-nous rappeler que l’abnégation de soi ne fait pas un bon terrain. Il est impératif de déconstruire ces mythes, qui comme toujours exposent davantage les femmes et minorités de genre. Qui plus est, la précarité systémique dans l’ESR – dont les jeunes chercheureuses sont les premières victimes – accentue voire favorise les prises de risques (conditions d’hébergement, de transport…).

      En tant qu’institution, l’Université se doit de visibiliser ces sujets et d’en faire de véritables enjeux. Il est pour cela nécessaire de (re)donner des moyens aux universités, la baisse drastique des financements et des recrutements empêchant la mise en place de véritables formations méthodologiques – qui nous semblent pourtant être un instrument de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, mais aussi plus généralement contre toute forme de violence dans l’enquête. Au-delà des moyens financiers, les universitaires se doivent aussi de prendre à cœur et à corps ces enjeux pour mettre fin au tabou qui entoure le sujet des violences sexistes et sexistes dans l’enquête. Mais leur seule prise en charge par les institutions en retirerait la charge politique et épistémologique. Il ne s’agit pas non plus d’être dépossédé·e·s d’espaces autonomes, d’auto-défense, pour se former, échanger, construire ensemble nos savoirs et créer des solidarités dans un champ académique qui, toujours plus compétitif et précarisé, freinent la mise en place d’initiatives collectives. En complément aux espaces déjà existants dans certaines universités ou collectifs de recherche, ce blog se veut donc être un espace dématérialisé, pour créer du lien, mutualiser les ressources, faire circuler discussions et outils, les rendre accessibles au plus grand nombre et en conserver les traces. Si l’approche par le genre est au cœur de ce blog, celui-ci a aussi vocation à visibiliser les violences racistes, validistes, classistes et, dans une perspective intersectionnelle, voir comment elles s’articulent avec les violences sexistes et sexuelles.

      (1) Si la citation de l’autrice se limite aux femmes, notons que notre réflexion et notre travail incluent de fait les minorités de genre.

      https://badasses.hypotheses.org

  • Apprendre par corps | #Céline_Verchère

    Pourquoi, dans les démarches en recherche, pense-t-on uniquement à partir de la tête, en oubliant le reste du corps ? Et si le corps était une voie incontournable pour toute pensée qui souhaite se construire sur le chemin de la reliance, de ce qui est juste et raisonnable de faire, en prise avec le réel ? Que risquons-nous à essayer ?

    https://www.youtube.com/watch?v=4I74P4xW3DI&list=PL6Dbf1OoRgqbuqUW_GSDZKQHqwEut1XDU&index=4

    #corps #expérience #recherche #penser #savoirs #présent #ici_et_maintenant #capteurs #corps_en_mouvement #empathie #émotions #action #mouvement #théâtre_de_présence_sociale #art_et_politique #dancestorming #éthique #connaissance #conférence #espace #engagement #immersion #neutralité #éthique #connaissance_sensible #connaissance_incarnée #reliance #connaissance_incorporée

    ping @karine4 @reka

  • RENCONTRE 4 BENEDICTE GROSJEAN : 17 MAI 2021

    QUESTIONS
    Comment définir aujourd’hui les liens possibles entre
    recherche-action et urbanisme ?
    Comment les resituer dans le cadre de la recherche
    par le projet ?
    Quelles peuvent être les relations entre recherche-action et pédagogie ?

    PARCOURS
    Professeure, ENSA de Lille, Ville et territoire ; Chercheure au laboratoire LACTH, ENSAP de Lille
    Chercheure associée au laboratoire IPRAUS (UMR
    AUSser) ; chargée de cours à la Faculté d’Architecture
    de l’Université de Louvain (LOCI), site de Tournai.
    Formations : 1995, Ingénieur civil architecte (Ecole
    Polytechnique de Louvain) ; 2000, DEA « projet urbain :
    théories et dispositifs » (ENSA Paris-Belleville) ; 2007,
    Docteur en architecture, urbanisme et aménagement
    du territoire (UCLouvain / Université de Paris VIII) ; 2008,
    Grand Prix de la Thèse sur la Ville ; 2019, Habilitation à
    diriger les Recherches
    Thèmes de recherches : les formes territoriales alternatives à la métropolisation (entre-deux, transfrontaliers, ville diffuse, etc.) et les modes de projet « dans un
    monde incertain » (urbanisme descriptif, stratégique,
    bottom-up).

    https://www.youtube.com/watch?v=sXPuaJstvMQ

    #Bénédicte_Grosjean #recherche #recherche-action #urbanisme #TRUST #master_TRUST #conférence #research_by_design #pédagogie #constructivisme #positionnement #immersion #méthodologie #émancipation #empowerment #rationalisme_scientifique #RAP #recherche-action_participative #ressources_pédagogiques

  • A monolithic immersion metalens for imaging solid-state quantum emi...
    https://diasp.eu/p/9254778

    A monolithic immersion metalens for imaging solid-state quantum emitters.... Quantum emitters such as the diamond nitrogen-vacancy (NV) center are the basis for a wide range of quantum technologies.However, refraction and reflections at material interfaces impede photon collection, and the emitters’ atomic scale necessitates the use of free space optical measurement setups that prevent packaging of quantum devices. To overcome these limitations, we design and fabricate a metasurface composed of nanoscale diamond pillars that acts as an immersion lens to collect and collimate the emission of an individual NV center. #monolithic #immersion #metalens #imaging #solid-state #quantum #emitters #photonic #optic #physics #chemistry #diamond #nitrogen-vacancy #NV #light #technology #hardware (...)

  • Une immersion dans le quotidien des #graffeurs afin de tenter de comprendre la complexité et l’originalité de leur démarche. Art ou crime ? Un film-recherche en coopération avec #CNRS_Images.

    http://sms.hypotheses.org/9764

    #graffiti, #tag, #street, #street_art, #sociologie, #pratique,#hip_hop, #immersion, #quotidien, #peinture, #art, #crime, #délit

  • La preuve par l’expérience : l’anglais pour les riches, le patois pour les pauvres

    L’origine de cet article est un peu inhabituelle. Tout part d’un courrier de lecteur  :

    «  J’aime bien Anarchosyndicalisme !, mais des fois, je trouve que vous exagérez un peu, en particulier contre le régionalisme (…). J’avais été très irrité voici un moment par votre slogan « Le patois pour les pauvres, l’anglais pour les riches ». J’avais oublié l’affaire. Cet été, en vacances à Lloret de Mar, je suis tombé sur un vieil article d’« El Mundo » ci-joint qui m’a interloqué (…) ».

    Suivait un article sur la scolarité des enfants de l’ex-président Catalan Montilla.

    En fait, quand nous avons publié l’article « L’horreur linguistique » , dont «  Le patois pour les pauvres, l’anglais pour les riches » (1) était un titre de paragraphe, nous n’avions pas d’exemple précis (d’autant que l’article portait sur notre région). Nous étions arrivés à cette conclusion par simple déduction. Nous écrivions textuellement ceci  :

    «  Le scénario le plus probable en cas de retour des langues régionales, le voici : on imposera ces dernières au petit peuple (par la force de l’école, de la radio-télé, des politiques d’emploi public ... ). Les "élites" politico-économiques parleront patois avec leur femme de chambre et anglais entre elles. On peut prévoir une nette aggravation de ce qui se passe déjà (...) La babélisation régionaliste ne fera qu’amplifier le mouvement, plus aucune langue ne pouvant faire contre-poids à l’anglais. »

    La coupure de presse reçue nous a incités à faire quelques recherches complémentaires. Le résultat est éloquent. En #Catalogne, région modèle pour les nationaux-régionaliste, le catalan est obligatoire comme langue quasi-unique dans toutes les écoles (c’est ce qu’ils appellent « #immersion_linguistique »)… à quelques rarissimes exceptions près.

    POUR LE FUTUR PRESIDENT, (PROBABLE) C’EST LE LYCEE FRANÇAIS DE BARCELONE

    Joan Laporta, président du Football Club de Barcelone, chantre d’une «  Nation catalane organisée en Etat autonome » et grand « papabile », puisqu’il est susceptible de devenir le prochain président de la Région catalane, a fait son choix éducatif : ses enfants ne sont pas scolarisé en « immersion catalane » mais… au Lycée français de Barcelone.

    C’est un établissement haut de gamme dans lequel se retrouvent bon nombre d’enfants de la bourgeoisie nationaliste catalane (la liste d’attente est impressionnante) tout autant que ceux des hautes classes nationalistes espagnoles. Ainsi, jusqu’à leur récent départ vers les USA, les enfants princiers de l’Infante d’Espagne Cristina y étaient scolarisés. On ne peut pas plus «  espagnoliste  », olé !

    Faisons un petit tour sur le site internet du Lycée français. On y explique en quelques mots le système éducatif catalan et surtout ce qui le différencie des écoles internationales (2)  :

    « (…) Les écoles publiques et privées à Barcelone dispensent une éducation en catalan. Les cours d’espagnol ne sont obligatoires qu’à partir de 6 ans à raison de 2 h. par semaine. Les écoles se divisent en trois groupes : les écoles publiques, les écoles privées bénéficiant de subventions publiques (escuelas concertadas) et les écoles privées. Parmi ces dernières, figurent toutes les écoles internationales. Les écoles françaises de Barcelone sont coûteuses  : près de 4 000 € l’année à Ferdinand de Lesseps, près de 5 000 € au Lycée français de Barcelone. A ces frais de scolarité viennent s’ajouter les frais d’inscription, les repas, le transport, les sorties et excursions, les livres et le matériel scolaire. Le Lycée Français de Barcelone frise le 100% de réussite au bac chaque année. Implanté depuis 1924, … les Catalans aisés y envoyaient leurs enfants et depuis, la tradition est restée. La liste d’attente est toutefois assez longue...  ».

    L’enseignement, bien sûr, se fait essentiellement en français, en espagnol et en… anglais. Sur la page d’accueil, en cette rentrée 2015, on trouve une petite publicité pour la préparation « aux examens de Cambridge » qui souligne avec à propos

    « Des cours de préparation … seront de nouveau mis en place en septembre 2015. Sachez que cette formation est d ́excellente qualité (…) une bonne maîtrise de l’anglais est essentielle dans de nombreuses filières post-baccalauréat. Il est donc bon de se préparer à l’avance. La seconde étant la dernière classe sans examen, c ́est donc sans doute l ́occasion de s ́attaquer aux certifications en anglais. ».

    Quant au catalan, il est réduit à la portion congrue. Mais ça ne gêne pas la famille Laporta.

    POUR LE PRESIDENT ACTUEL, UNE ECOLE INTERNATIONALE

    Artur Mas est l’actuel président catalan. Il applique avec férocité aux enfants des autres la loi sur l’immersion linguistique en catalan, mais lui avait eu la prudence d’inscrire ses propres enfants dans une école totalement privée, l’école Aula de Barcelone, qui ne met pas en pratique cette immersion. Aula est un collège d’élite. L’inscription est de l’ordre de 6 000 euros par an. Le programme pédagogique repose sur le plurilinguisme comme le mentionne son site internet,

    « les élèves acquièrent une capacité correcte d’expression orale et écrite en catalan, espagnol, anglais et français ».

    En effet

    « de l’âge de trois à sept ans, l’apprentissage et l’usage de ces quatre langues est introduit progressivement … le projet pédagogique inclut l’usage courant des quatre langues dans les différentes disciplines d’enseignement... L’objectif n’est pas simplement que les élèves s’expriment oralement et par écrit dans ces quatre langues mais bien qu’ils dominent son usage dans les domaines scolaires et intellectuels.  »

    Dominer l’anglais, le français et l’espagnol… pour les enfants de la haute bourgeoisie, il n’y a que ça de vrai  !

    POUR L’ANCIEN PRESIDENT, LE COLLEGE ALLEMAND

    Avant Artur Mas, il y avait José Montilla. Montilla est le président qui a imposé la loi d’immersion linguistique.

    Pour ce qui est de ses enfants, Anna et Hèctor, ils ont été scolarisés au … Collège allemand de Barcelone. L’inscription est d’environ 4 000 euros par an.

    Il pratique encore moins l’immersion que le Lycée français ou l’école Aula. L’enseignement y est prodigué en allemand, espagnol et anglais. Dans certaines classes, il y a un micro-chouya de catalan (une heure par semaine), dans d’autres classes, pas du tout. La maman d’Anna et d’Hèctor Montilla explique très bien son choix éducatif :

    « Je crois que si tu n’apprends pas l’allemand enfant, tu ne l’apprends jamais. Les enfants sortent de ce collège en dominant parfaitement l’allemand et l’anglais. C’est merveilleux. La connaissance de l’allemand, à elle seule, te permet de trouver du travail. C’est comme si tu avais une profession. » (3).

    La vie (de certains) est effectivement merveilleuse.

    Le Collège allemand de Barcelone compte parmi ses anciens élèves d’illustres catalanistes : outre le père Montilla lui-même, on y relève le nom de Jordi Pujol (président de la Catalogne de 1980 à 2003)... aux côtés de celui d’un ex-ministre franquiste et ex-président du CIO (Comité olympique international), le marquis Juan Antonio Samaranch qui fut également ministre de Franco. Que des gens bien, comme on le voit.

    NATIONALISTES FUYARDS

    Nombreux sont les politiciens qui scolarisent leurs enfants loin de toute immersion catalane.

    Ainsi, Oriol Junqueras, chef officiel de « l’opposition » ( « gauche républicaine catalane » ) qui siégeait au parlement européen dans le groupe des Verts, a déjà annoncé qu’il scolariserait ses enfants au Lycée italien. Pas pour qu’ils échappent au rouleau compresseur catalaniste bien sûr, mais par simple «  tradition familiale ».

    Comme c’est triste, d’être obligé de suivre une tradition.

    L’ex-maire indépendantiste de Barcelone, Xavier Trías, avait pris soin lui aussi de scolariser ses enfants à l’école Santa Claus, une école anglaise, dont l’objectif est que les élèves, à l’issue de leur scolarité primaire, parlent aussi parfaitement l’anglais qu’ils parlent l’espagnol ou le catalan.

    Parmi les nationalistes fuyards de leur propre système éducatif, nous avons trouvé également la vice-présidente du PSC (Parti des socialistes de Catalogne), Manuela de Madre ; le secrétaire à l’organisation du PSC, José Zaragoza ; les ministres (ou ex-ministres) du gouvernement catalan à la Politique territoriale, Joaquim Nadal ou celle au Travail ; Mar Serna,… et il y en a certainement pas mal d’autres.

    Une mention spéciale doit être décernée à Pilar Rahola, l’égérie de la «  gauche  » nationaliste catalane. Pour scolariser fifille (Miss Ada), elle n’y est pas allé par quatre chemins la Rahola, elle n’en a pris qu’un, celui qui mène tout droit à un collège… suisse, et des plus huppés : l’Aiglon College.

    ET POUR L’EGERIE DE LA « GAUCHE » NATIONALISTE, C’EST CARREMENT LA SUISSE

    L’Aiglon College pratique bien l’immersion linguistique… mais uniquement en anglais, comme le précise son site web :

    « You will benefit from immersion in an English-speaking community ».

    On y est discret sur les tarifs (ah, ce charme discret de la bourgeoisie et de la noblesse), mais ils dépassent plusieurs dizaines de milliers d’euros par an, pouvant atteindre (d’après certains journaux) 130 000 euros pour les meilleures « prestations ». Parmi les anciens élèves, la fille de Amancio Ortega (créateur de la marque Zara - fortune estimée à 64 milliards de dollars en 2014), la princesse Tatiana de Grèce, le non moins prince Alfonso de Orléans y Borbon.

    Comme le note (en catalan) un commentateur auquel nous laisserons le mot de la fin

    « Les classes són en anglès, i el català no el parlen ni per dir “Barcelona és bona si la bossa sona“ » (« Les cours sont en anglais, et le catalan ne s’utilise même pas pour dire ‘Barcelone est bonne si la bourse résonne’ ») (4),

    et d’ajouter que, comme tous les politiciens, Rahona

    « pide la asfixia idiomática en catalán para els fills del Pepet i la Maria, i ella porta la seva filla a estudiar a Suiza en 3 idiomas » (« demande l’asphyxie linguistique par le catalan des enfants de Monsieur et Madame Tout-Le-Monde, mais elle, elle envoie sa fille étudier en Suisse en trois langues »).

    (1) - Article paru dans la publication qui a précédé notre magazine actuel, «  LE COMBAT SYNDICALISTE  », Numéro 68, Mai-Juin 2001. [Repris dans cette brochure : http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/BROCHURE_NATIONALISME.pdf]

    (2) - Les textes de sites webs cités ont été relevés au 31 août 2015.

    (3) - « Al descubrimiento de Montilla », biographie autorisée, Gabriel Pernau, 2010.

    (4) - « Barcelone est bonne si la bourse résonne » est l’un des proverbes catalans les plus connus. Il trouve son origine chez les marchands Pisans venus faire un lucratif commerce avec l’opulente bourgeoisie barcelonaise.

    NDLR : Les citations ont été traduites du catalan par nos soins.

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Nationalisme -------------------

  • Des films en immersion sur le monde du travail
    http://www.autourdu1ermai.fr/fiches/real/fiche-real-2645.html

    #Nina_Faure utilise le pseudonyme #Juliette_Guibaud lorsqu’elle réalise des #films en #immersion sur le monde du #travail.

    C’est le cas pour les films Dans la boîte, Rien à foutre et La Dépêche du midi.

    Plusieurs de ces films sont visibles en ligne, à voir et recommander. On peut commencer par Rien à foutre, franchement joyeux.

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=RQSn3AyLnWU

    #humour #critique_sociale #salariat #précarité

    • simplicissimus cite un passage croustillant de la vidéo ; quant à moi je suis content car il y a de nouvelles vidéos sur la chaîne youtube de Nina/Juliette (je connaissais celle-ci mais pas les nouvelles)

    • Mouais... « Rien à foutre » me laisse une impression « très » mitigée. Comme toujours avec cette équipe, qui met en scène des sujets vrais et importants, mais toujours sur un mode que je trouve perso complètement affligeant et destructif (compte tenu du fait que l’exploitation au travail est déjà assez destructive comme ça, il y a d’autres moyens de se battre). J’aime bien son « journées des mortes » et quelques un de ses articles utiles, mais...

      je n’avais pas réalisé que nina/juliette participe aussi à un film tout à fait indigne réalisé pour le compte du diplo sur le DIplo,
      https://www.youtube.com/watch?v=1xPHLaAdx3o

      film aussi totalement affligeant de bassesse. Il y avait d’autres moyens de parler de ce journal, d’autre chose à dire, là c’est très très petit.

    • Ce n’est pas petit, c’est de l’humour méchant. L’humour n’est pas forcément gentil et mignon. Et on est pas obligé d’être toujours gentil (ou d’ignorer) les gens qui sont pour une bonne partie de belles raclures.

      C’est comme sur une ZAD, si on veut : c’est bien de construire des cabanes et d’argumenter et de monter des dossiers intelligents, il faut le faire. Mais il faut aussi détruire les machines de l’ennemi car il continue d’avancer (et se moquer de lui au passage, car ça fait du bien). Une seule stratégie gentille et constructive n’est pas suffisante. Il faut multiplier les angles d’attaques.

    • Moi j’aime bien le film de promo du Monde Diplo. Même si
      moi aussi je ne lis qu’épisodiquement le Monde Diplo et si je ne suis pas absolument toujours d’accord avec (d’ailleurs je lis aussi le Figaro et pareil je ne suis pas toujours d’accord avec).

      Tous ces Califes qui monopolisent les canaux dominants d’information, il faudrait vraiment les enduire de plumes et de goudron.
      Le libéralisme ce devrait être la concurrence des idées et pas toujours le même tout petit quarteron d’autoproclamés experts, tout le temps et partout, Monsieur Reynié !
      D’ailleurs ils ont l’air d’être presque tous réac à Science Po Paris ? Pourquoi ?

    • @reka, à l’inverse de ce que tu dis, je trouve salubre que le management, l’exploitation, la précarité, l’emprise des normes, la culture d’entreprise, la concurrence en prennent pour leur grade, comme c’est le cas dans Rien à foutre avant de se faire virer. C’est plus que nécessaire, vital, en l’occurrence. Parce qu’il peut être joyeux de #détruire_ce_qui_nous_détruit. Et si il y a bien d’autres moyens de se battre, cela passe le plus souvent là aussi par des formes de renversement de l’ordre des choses (la grève n’est pas pour rien un arrêt du travail, la coalition, une échappée hors de la séparation, etc.). Il s’agit d’être en mesure de porter tort.

      Quant au film Réponses diplomatiques, même quand comme moi on aime pas le MD (étatiste, tiers mondiste, mais... oui, il m’arrive d’en lire des morceaux), on peut apprécier de voir mis en lumière la veulerie des chiens de garde (l’expression n’est pas récente, c’était le titre d’un livre de Nizan en 1932).

      Est-il besoin d’avoir été interdit bancaire pour se marrer en voyant ça ?

  • Violence et mensonges
    http://larotative.info/violence-et-mensonges-688.html

    Face à un gouvernement qui utilise la violence et le mensonge pour administrer le désastre, des êtres refusent la passivité : offensifs sans être agressifs, ils utilisent leurs droits à la légitime défense contre l’oppression.

    La mort d’un militant écologiste qui s’opposait au projet de barrage du Testet a suscité bien des commentaires et des enquêtes pendant deux semaines. Le président de la république dans son show télévisé a pu éluder toutes les vraies questions en évacuant celle sur la mort de Rémi Fraisse dès le commencement de son émission. Belle manœuvre. Sur le lieu du barrage, alors que la préfecture avait promis que ce rassemblement se déroulerait sans présence des forces de l’ordre, elles étaient là et elles furent violentes. C’est corroboré en partie par ce témoignage : « Je tiens à préciser que le préfet du Tarn, par l’intermédiaire du commandant de groupement, nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté vis-à-vis des opposants par rapport à toutes formes de violences envers les forces de l’ordre », rappelle le lieutenant-colonel L. On a caché la mort de Rémi, on a masqué l’origine de sa mort pour contenir une réaction trop forte. On sait qu’avec le temps…

    A l’ORTF, rien n’avait été dit, sauf que la contestation serait condamnée dès qu’elle s’avérait violente. On allait la rendre visiblement violente. Ce ne fut pas difficile. On parla de black blocks, de casseurs, comme au temps de Pasqua pour Malik Oussekine. A ceci près qu’en 1986, des millions de jeunes défiaient le pouvoir. Devaquet démissionnait. Pasqua restait. Le pouvoir comme à son habitude séparait les bons des mauvais manifestants, les casseurs des rues dont certains étaient des flics apparaissaient comme des barbares, et la masse effrayée restait chez elle rongeant son frein, adoptant la vision d’en haut pour ne pas se dédire.

    On ne parla pas des grands projets inutiles ou de la raison d’être d’un Center Parc en Isère, on n’évoqua pas l’utilité d’un barrage, de ce qu’il nie et qui ne reviendra plus. On parla zones franches sur un ton badin, entrepreneuriat, petites ficèles que chacun tire dans son coin pour le plus grand soulagement du chacun pour soi. Badinguet continuait son numéro avec une nouvelle tête plus carrée et un visage de robot.

    Aujourd’hui, si on n’a pas encore peur de descendre dans la rue pour protester, on reçoit avec la bénédiction des médias son hostie en lacrymogène. Rester au bas de sa tour dans une cité peut vous conduire droit au cimetière ; en prison si vous étiez grimés dans un carnaval à Marseille, à l’hôpital avec une perte d’un œil si vous étiez en manifestation à Montreuil ou à Nantes. Encore à Blois la semaine passée. Et être arabe à Clermont-Ferrand vous envoyait direct à la morgue. La mort fait peur et la police sert à ça. Faire peur et faire en sorte que la population se solidarise avec le plus fort. On dirait que cette manie a déjà porté ses fruits. Nous dissuader d’aller dans la rue, et se payer sur nos corps. On peut avoir peur mais on ne peut être lâche. Il faut donc trouver les moyens de rester ensemble.

    Et voilà l’affaire Jouyet qui nous arrive dès lundi matin avec l’habituelle ronde des petits cochons qui se tiennent la queue, de BFM à Libé. L’affaire Jouyet c’est à peu près rien sur l’échelle de l’Histoire, tout au plus une embrouille entre deux clans du pouvoir. Mais ça tombe bien pour changer l’air chargé de souffre, ce petit courant d’air qui permet à tout le monde de regarder ailleurs. L’affaire Nabilla n’avait pas suffit. La rubrique criminelle était déjà pleine. François Bayrou demande la démission de Jouyet. Il n’y a aucune raison de demander celle de Cazeneuve. On reste entre amis.

    Le gouvernement est de plus en plus illégitime. Ce n’est pas l’effondrement des sondages qui nous le dit mais ce sont les parents d’élèves de Marseille ou de Seine Saint Denis, les postiers des Hauts-de-Seine ou Serge Reynaud à Marseille jugé pour refus d’obéissance, les lycéens de partout, les administrés de Champagne ou de Bretagne, les licenciés de Continental ou les Moulins Maurel, ceux de Picardie ou d’Aquitaine. Et ce sont encore les occupants de Notre-dame-des-Landes et les refuseurs de la ferme des Mille-Vaches. Partout et toujours des résistants, c’est-à-dire des êtres refusant la passivité, offensifs sans être agressifs, qui utilisent leurs droits à la légitime défense contre l’oppression.

    (...)

    Pas un département où des citoyens de toutes obédiences, des retraités paisibles ou des familles tranquilles ne contestent des projets faits sans eux. Souvent contre eux. Pas une région du monde où l’on ne s’oppose pas à une multinationale. A Marseille, c’est un parc qu’on supprime pour ériger des immeubles, à Lussat dans la Creuse, on rouvre une carrière pour extraire de l’or, des lignes de TGV sont contestées au moins dans trois régions, les incinérateurs de Clermont-Ferrand et de Fos-sur-Mer empoisonnent l’atmosphère de milliers de rurbains, une autoroute à la Réunion plongera l’économie de l’île non seulement dans le rouge mais dans la mer. A Bure on enterre des déchets nucléaires. Décharges, autoroutes, barrages, mines, supermarchés, le béton est partout et l’humanité étouffe. On lui envoie des lacrymogènes pour respirer. Même quand on est « écolo », on se retrouve à se battre contre des gares ou des trains tant les infrastructures semblent étudiées dans le seul but de passer des marchés avec le BTP ou le nucléaire.

    #écologie #Testet #multinationales #maintien_de_l_ordre #violences_policières

  • High Fidelity, ou Second Life à l’heure de la réalité virtuelle
    http://www.atelier.net/trends/articles/high-fidelity-second-life-heure-de-realite-virtuelle_432105

    Le succès des casques d’immersion totale low-cost a donné au créateur du réseau social emblématique Second Life l’idée de faire une symbiose entre les deux.

    #High_Fidelity #Immersion_(réalité_virtuelle) #Jeu_vidéo #Linden_Lab #Numérique #Oculus_Rift #Réalité_virtuelle #Réseau_social #Second_Life

  • L’enfant et les langues
    http://www.glazman.org/weblog/dotclear/index.php?post/2010/02/09/L-enfant-et-les-langues

    Il faut [...] arrêter de focaliser sur la littérature d’abord, sur les bôôs textes. On ne peut aisément se lancer dans cela sans maîtriser un minimum la langue d’abord. Maîtriser un minimum la #langue implique les capacités suivantes : #lire au moins superficiellement un journal, se débrouiller seul dans la rue en #immersion linguistique, regarder la #télévision ou un #film, #discuter même superficiellement avec des gens, comprendre toutes les grandes lignes du journal télévisé. Et surtout commencer à être capable d’inférer la signification d’un mot à partir du contexte. Il est tout de même hallucinant de constater que l’#Education_Nationale m’avait appris à conjuguer en #anglais le verbe « moudre » avant même de m’apprendre à demander mon chemin dans la rue