person:alain grandjean

  • De Pompidou à Macron, le système Rothschild tire toujours profit de la dette publique… – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/09/de-pompidou-a-macron-le-systeme-rothschild-tire-toujours-pro

    Depuis la loi de 1973, dite « loi Rothschild », du nom de la banque dont était issu l’ancien président de la République, Georges Pompidou, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement.

    Aujourd’hui, Emmanuel Macron, issu lui aussi de la banque Rothschild, ne compte pas bien sûr remettre en cause cette loi, préférant faire des coupes sombres dans les budgets sociaux pour réduire le déficit de l’Etat… 

    Depuis 1973, le Trésor public ne peut plus présenter ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. En clair, l’État est condamné à se financer par des emprunts, contre intérêts, auprès de banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la Banque de France.

    Comment en est-on arrivé là ? En 1973, après de 30 années de création monétaire, l’économie française était remise à flot. Dans l’esprit de l’ancien président de la République, Georges Pompidou, et des hauts fonctionnaires qui l’entouraient à l’époque, la France était désormais reconstruite suite aux destructions de la deuxième guerre mondiale. 

    Il semblait donc plus aussi nécessaire de laisser persister des mécanismes qui s’étaient avérés bénéfiques pour le financement de dépenses d’investissements structurels, d’autant plus que ces mécanismes de création monétaire avaient été souvent utilisés pour financer le fonctionnement courant de l’Etat. 

    Il s’agissait avant tout d’instituer un garde-fou afin de préserver le pays de l’inflation et des dévaluations de la monnaie en s’imposant une discipline budgétaire. Il apparut souhaitable à la fois d’encadrer les dérives potentielles de l’Etat et de sortir d’une ère d’économie administrée en établissant un autre système de financement.

    Mais le problème, c’est que ces bonnes intentions finirent par faire le jeu du monde de la finance qui a vite vu l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un système par lequel l’État devait obligatoirement passer pour emprunter. De ce point de vue, la loi de 1973 fut également le fruit d’un habile lobbying bancaire visant à neutraliser tous ceux qui étaient favorables au système en vigueur jusqu’ici.

    Cette loi a été abrogée en 1994 mais après avoir été étendue et confortée au niveau de l’Union européenne par les traités de Maastricht (à compter du 1er novembre 1993, article 104) et Lisbonne (à compter du 1er décembre 2009, article 123) que la France appliquer à la lettre depuis cette date.

    Les critiques de la loi de 1973

    Contrairement à ce qu’escomptaient les initiateurs de la loi de 1973, l’endettement public non seulement s’est poursuivi mais a augmenté considérablement, l’État étant progressivement devenu l’otage d’un système financier privé. 

    On le voit aujourd’hui en France mais aussi en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Italie, ce ne sont plus les états qui gouvernent mais la « troïka » (Union européenne, Fond monétaire international et Banque centrale européenne) qui resserre toujours davantage son emprise financière sur les pays, notamment du Sud de l’Europe.

    La critique de cette loi a notamment été porté par Étienne Chouard qui a préfacé le livre de l’essayiste altermondialiste André-Jacques Holbecq « La dette publique, une affaire rentable », publié en 2008.

    Le webdocumentaire « L’Argent Dette » (documentaire sur la création monétaire, 2008) de de Paul Grignon, fustige le fait que les États empruntent de l’argent et payent des intérêts, alors qu’ils pourraient créer l’argent. Diffusé en streaming sur le web et en DVD, il nous montre à l’aide d’animations et d’explications claires la façon dont est créé l’argent. Et contrairement à ce que l’on peut croire, la monnaie créée par l’État ne représente que 5% de l’argent en circulation contre 95% créée par quelqu’un signant une reconnaissance de dette à une banque. 

    Gabriel Galand et Alain Grandjean, membres de l’association « Chômage et Monnaie », créée en 1992, ont dénoncé eux aussi cette loi dans un livre de 1996, » La monnaie dévoilée « , aux Editions L’Harmattan. 

    Dans le documentaire franco-allemand d’Arte, « La dette, une spirale infernale ? », le pouvoir des banques de créer de l’argent à partir de rien, contre une promesse de remboursement y est critiqué également par le regretté Bernard Maris qui expliquait notamment : « L’argent, qui était devenu un bien public – c’est-à-dire que l’État gérait la création monétaire – est redevenu un bien privé, créé par les banques, de grandes puissances autonomes, dans les années 1970, et après ça n’a fait que s’amplifier ».

    C’était aussi l’avis de Michel Rocard qui estimait que cette loi a « interdit à l’État de se financer sans intérêt auprès de la banque de France » et l’a obligé à « aller se financer sur le marché financier privé à 4 ou 5 % ».

    Dans son livre « L’Arnaque du siècle » de 2012, Nicolas Dupont-Aignan écrit « Comment pouvons-nous accepter d’avoir transféré la création monétaire au secteur privé, c’est-à-dire aux banques privées ? […] Est-il normal, pour construire une autoroute, pour financer le haut débit, d’emprunter à 3 % à des banques ou par des obligations alors que la banque centrale publique prête à 1 % ? […] Alors même que l’on pourrait, comme la France l’a fait jusqu’en 73 […] financer à un taux abordable nos équipements publics ? ».

    Des critiques, comme Emmanuel Todd, vont jusqu’à considérer que la dette est illégitime et ne doit pas être remboursée.

    Des chiffres méprisés par Emmanuel Macron

    Si les taux d’intérêt ont fortement diminué ces dernières années, s’établissant à moins de 1% en moyenne ou même négatifs à certaines périodes de l’année depuis 2012, ils ont été très élevés par le passé.

    Dans les années 80, le taux d’intérêt moyen à 10 ans était de 11,9%, dans les années 90 de 6,3%, dans les années 2000 de 3,9%. En 2011, les taux d’intérêt à dix ans notamment sur les emprunts d’Etat de la Grèce ont atteint des niveaux record, jusqu’à 17,68 % ! La tension sur la Grèce a poussé à la hausse les taux des autres pays fragiles de la zone euro : les rendements à dix ans de l’Irlande ont atteint jusqu’à 11,31 % et ceux du Portugal 10,46 %.

    En 1978, la dette publique de la France représentait 72,8 milliards € et 21,2% du PIB.

    En 1988 : 302,8 milliards € et 33,3% du PIB.

    En 1998 : 787,4 milliards € et 59,6% du PIB.

    En 2005 : 1147,6 milliards € et 66,8% du PIB. La charge de la dette (paiement des intérêts seuls) se montait à 47,4 milliards d’euros, soit la presque totalité de l’impôt sur le revenu payé par les Français. Cette charge était le deuxième poste budgétaire de l’État français, après celui de l’Éducation nationale et avant celui de la Défense. 

    En 2007 : 1211,6 milliards € et 64,2 % du PIB. La charge des intérêts se montait à plus de 50 milliards d’euros, soit l’équivalent du déficit public. 

    Fin 2013 : 1 925,3 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB. 

    A la fin du 1er semestre 2014, la dette a dépassé officiellement les 2 000 milliards €. 

    Fin 2015, lorsque Emmanuel Macron était encore ministre de l’Economie, de l’industrie et du Numérique, la dette est montée à 2 098 milliards € !

    Fin juillet 2017, la dette s’élevait à 2 226 milliards € (soir 35 441 € par habitant et 70 882 € par ménage)

    Un calcul précis révèle en outre que de 1980 à 2008, la dette a augmenté de 1 088 milliards €, les intérêts payés se montant à 1306 milliards d’euros ! Sans les intérêts encaissés par les financiers privés, la dette publique française se serait élevée, fin 2008, à 21,4 milliards d’euros au lieu de 1 327 milliards € ! 

    Une situation dramatique qui s’est encore aggravée depuis la crise de 2008 où, en volant au secours des institutions financières, l’État est également devenu le fournisseur en premier ressort de ces mêmes institutions qui lui reprochent son endettement et lui appliquent en conséquence des taux usuraires. 

    Aujourd’hui, Emmanuel Macron occulte systématiquement le problème du financement de la dette publique par des organismes bancaires privés à l’image des « éminents journalistes » que sont les Apathie, Barbier, Calvi, Demorand, Joffrin, Lechypre, Lenglet, Pernaut, Pujadas qui préfèrent parler de « l’insupportable fardeau de la dette », « la France en faillite », « les nécessaires sacrifices à faire », « la nécessité de ne pas vivre au-dessus de nos moyens » etc.

    C’est ainsi que s’imposent dans l’opinion françaises et européenne des vérités apparentes qui confortent l’inéluctabilité de l’austérité et la remise en cause le système des créanciers privés pour financer l’endettement des états…
    – Source : Les Moutons Rebelles                                                  Auteur : Lerebelle | Editeur : Walt | Dimanche, 09 Déc. 2018                        http://www.zejournal.mobi/index.php/news/show_detail/16467

  • À propos de #collapsologie, trouvé ceci sur la page « fesse-bouc » de Pablo Servigne :

    Présages, le podcast qui questionne l’état de notre monde, les risques d’effondrement de notre civilisation industrielle, et les façons de se préparer à vivre différemment.

    https://www.presages.fr

    Pas encore pris le temps d’explorer cette ressource. Alors je pose ça ici, des fois que l’un·e d’entre vous connaisse ou prenne le temps d’aller voir/écouter ... Merci pour les éventuels retours.

    • Perso j’ai un malaise avec cette flopée de technocrates ou ex-technocrates qui sont spécialistes de l’effondrement, et que c’est eux qui seraient les plus pertinents sur ce sujet, et surtout pire sur les moyens d’en sortir.

      J’arrive pas trop à exprimer pourquoi-comment mais je trouve qu’il y a un truc qui cloche.

      Jean-Marc Jancovici est l’invité de Présages. Ingénieur polytechnicien, Jean-Marc Jancovici…

      Isabelle Delannoy est l’invitée de Présages. Isabelle Delannoy est ingénieure agronome de formation et spécialiste du sujet de l’environnement depuis plus de 20 ans. Elle a longtemps travaillé au sein de l’agence de Yann Arthus-Bertrand, et a été coscénariste du film Home…

      Hélène Le Teno est ingénieure des Ponts et Chaussées, spécialiste des questions de transitions écologiques. Son parcours est riche et passionnant : elle a commencé sa carrière en Chine, a travaillé au sein d’un groupe pétrolier, dans la finance, puis durant six ans au sein du cabinet Carbone 4 auprès d’Alain Grandjean et Jean-Marc Jancovici. Aujourd’hui, elle dirige le pôle Transition écologique du Groupe SOS, la première entreprise sociale européenne, avec 16 000 salariés…

      Gaël Giraud est chef économiste de l’Agence Française du Développement (AFD), et prêtre jésuite. Un homme singulier, inclassable, au parcours pour le moins atypique, qui oscille entre des univers que tout oppose a priori. Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm et de l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique, il est également docteur en mathématiques appliquées de l’Ecole polytechnique, spécialiste de la théorie des jeux, et directeur de recherches au CNRS.

      Jean-Marc Gancille est le co-fondateur de Darwin, à Bordeaux, un immense lieu dédié à la transition écologique, à la coopération économique, et aux alternatives citoyennes, qui occupe une ancienne caserne militaire rénovée sur plus de 3 hectares. Darwin a créé un écosystème foisonnant d’activités : entrepreneurs sociaux, associations, évènements, restaurants, brasserie, agriculture urbaine, skate parc, épicerie bio…

      Agnès Sinaï est journaliste environnementale et enseignante, co fondatrice de l’Institut Momentum, laboratoire d’idées sur l’Anthropocène et ses issues, et les transitions nécessaires pour le monde post pétrole. Elle travaille depuis de nombreuses années sur la crise écologique planétaire, sur la décroissance et la résilience. Elle enseigne à Sciences Po Paris…

      #technocratie

    • Ouaip ... Moi-t-aussi, j’ai un peu de mal avec ce genre d’approche de l’effondrement (de la civilisation techno et marchande) et notamment avec ceci :
      https://www.presages.fr/blog/2018/1/4/3-bla-bla
      où l’on essaie de te faire croire que l’effondrement, ben c’est pas si grave en fait, et que, somme toute, si tu veux t’en sortir, tu n’as qu’à te conformer au schéma qui n’est autre que les étapes successives du deuil (comme si c’était aussi simple que cela, quelle rigolade !...) On n’est plus très loin des concepts fumeux de l’éco-psychologie avec la #résilience comme maître-mot (une belle connerie encore) et là, je me dis : mais qu’est-ce qu’ils essaient donc de me vendre, ces fieffés cuistres ?

    • Et sinon, oui, pour le « casting » mis en évidence par @rastapopoulos c’est là que tu t’aperçois que « collapsologue », c’est un métier qui a de l’avenir. Pas mal quand même, d’avoir de l’avenir quand on te prédit la fin du monde ...

      Conclusion : je vais me désabonner de la page FB de P. Servigne parce que, merde, quoi, faut pas déconner tout de même. Mais ceci dit, quand tu remets ton âme au diable Zuckerberg pour faire ta « com », il y a quelque chose qui pue (un peu quand même) ... et, pour finir, c’est toi qui est le produit ! #Facebook is Evil.

    • Roo trop fort le générique de fins fions ! les pompiers pyromanes de retour !

      #nouveaux_marchés en perspective, j’aime trop les vautours pour les en traiter, #mange_merde_bio plutôt avec toujours la même classe sociale aux manettes, il faut revoir et relire le bon vieux Albert Jacquard qui dénonce ces dangereux personnages dont le conformisme nous a mené là.
      Référence également aux Pinçon-Charlot quand ils parlent de Macron et du creuset commun de ces #prédateurs hypocrites : les #grandes_écoles

      https://seenthis.net/messages/691527

  • Perturbateurs endocriniens : un poids énorme sur l’économie américaine

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/18/le-poids-enorme-des-perturbateurs-endocriniens-sur-l-economie-americaine_501

    Environ 340 milliards de dollars (308 milliards d’euros) par an : le chiffre est si faramineux qu’il soulève nécessairement le scepticisme. Pourtant, à en croire l’analyse conduite par des chercheurs américains et publiée mardi 18 octobre dans la revue The Lancet Diabetes and Endocrinology, il ne s’agit pas d’une exagération mais plutôt d’une sous-estimation du coût économique annuel, aux Etats-Unis, des dégâts sanitaires (obésité, diabète, troubles de la fertilité, troubles neuro-comportementaux, etc.) attribuables aux perturbateurs endocriniens (PE).

    Quels sont les maladies et les troubles en jeu ? Obésité et diabète (5 milliards de dollars annuels attribuables aux PE), troubles de l’appareil reproducteur et infertilité (45 milliards de dollars) ou, surtout, les effets neurologiques et neuro-comportementaux qui se taillent la part du lion, avec un coût de plus de 280 milliards de dollars par an. Une grande part de ce fardeau étant dû à l’érosion des capacités intellectuelles, calculées en points de quotient intellectuel (QI), des enfants exposés in utero à des PE ayant des effets nocifs sur le neuro-développement.

    Comment évaluer le poids économique de cette perte d’intelligence collective ? « La littérature scientifique documentant avec rigueur la perte de productivité économique provoquée par la perte de QI est substantielle, répond M. Trasande. Nous savons qu’à chaque point de QI perdu correspond une perte moyenne de 2 % de productivité économique sur l’ensemble d’une vie. A l’échelle d’une population, c’est très important. »

    Il est tentant de rapporter le coût de 340 milliards de dollars mis en évidence en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) américain – soit 2,3 % en l’occurrence. Cela peut être trompeur. « Attention : ce genre d’externalités négatives ne se traduit pas automatiquement par une baisse de même ampleur du PIB, prévient l’économiste Alain Grandjean. Evaluer les effets réels de ces coûts cachés sur le PIB relève d’un autre exercice, très compliqué. »

    En substance, si certains des coûts mis au jour peuvent conduire à une baisse du PIB, d’autres peuvent se traduire, de manière paradoxale, par une hausse de l’activité. Derrière un « coût » peuvent en effet se cacher des phénomènes disparates, comme une baisse de productivité économique, le développement de médicaments ou les frais de prise en charge médicale, etc. « Ce genre d’interrogation a au moins un avantage collatéral, conclut M. Grandjean. Cela montre clairement que le PIB n’est pas un indicateur de bien-être. »

  • « L’équation financière d’EDF est impossible »

    http://www.liberation.fr/futurs/2016/03/07/l-equation-financiere-d-edf-est-impossible_1438005?xtor=rss-450

    Pour l’économiste Alain Grandjean, spécialiste de l’énergie, la démission du directeur financier d’EDF est « un élément de preuve » de la crise financière que traverse l’électricien. Et la responsabilité de l’Etat est écrasante.

    http://md1.libe.com/photo/833920-000_par8054611.jpg?modified_at=1449577698&width=750

    Rien ne va plus chez EDF. Le groupe a confirmé lundi matin la démission de son directeur financier Thomas Piquemal. Celui-ci a claqué la porte en raison d’un désaccord sur la « faisabilité à court terme » du projet controversé de construction de deux réacteurs nucléaires de type EPR à Hinkley Point en Angleterre. Un projet pharaonique de 18 milliards de livres (23,2 milliards d’euros), qu’EDF doit financer à hauteur de 66,5%, n’ayant pas réussi à trouver assez d’investisseurs pour limiter sa participation à 40% ou 50%. Comment faire, alors qu’EDF est déjà très fragilisé ?

    Tandis qu’il doit voler au secours d’Areva, en faillite, le géant électrique ne dégage plus assez de cash pour faire face aux énormes défis qui l’attendent : en l’absence de transition énergétique, la remise à neuf du parc nucléaire français doit coûter 55 milliards d’euros à EDF d’ici à 2030 et la Cour des comptes parle même de 100 milliards ! Rajoutez à cela, donc, les deux EPR de Hinckley Point, auxquels le Trésor britannique n’offrira sa garantie qu’à l’occasion de la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche)… sachant que la fin du chantier de ce dernier a été décalée à fin 2018. Personne ne sait comment EDF, qui traîne déjà le boulet de sa dette (37 milliards), va pouvoir financer cette addition… du moins sans augmenter la facture de ses abonnés, ce que l’Etat refuse pour l’instant

    • En attendant, on a l’impression que prévaut, à la tête d’EDF, la logique du « Too big to fail » [Trop gros pour tomber, pour signifier que certaines entreprises sont jugées par l’Etat trop grosses pour les laisser faire faillite, ndlr] qui a mené au sauvetage des grandes banques lors de la crise de 2008. Une logique qui mène peut-être l’exécutif d’EDF à se dire : « on avance à marche forcée. Et s’il manque à la fin quelques dizaines de milliards au groupe, d’autres paieront ». Avec cette logique, le résultat est que tout le monde paiera. Les clients d’EDF, ses salariés et les contribuables.

  • Le social libéralisme : Bad-Godesberg ou ligne Maginot ? | Le site d’Alain Grandjean
    http://alaingrandjean.fr/2014/09/05/le-social-liberalisme-bad-godesberg-ou-ligne-maginot

    Le Medef semble se féliciter de la déclaration d’amour de Manuel Valls envers les entreprises. La référence au congrès de Bad-Godesberg, où le SPD a tourné la page du marxisme et ouvert celle du marché et de la libre entreprise, est dans tous les esprits. Rappelons cependant que ce congrès s’est tenu en 1959, il y a donc 55 ans…Entre-temps des mini-événements se sont produits : l’effondrement de l’empire soviétique, la dérégulation et la financiarisation du capitalisme, la montée d’un chômage massif, l’explosion des inégalités, les crises monétaires et financières à répétition et last but not least la crise écologique, celle des ressources et le changement climatique.

    Face à ces enjeux la ligne « sociale-libérale » ressemble vraiment à une ligne… Maginot.

    Qu’il faille réaffirmer que les entreprises sont indispensables à l’économie et à l’emploi semble un peu hallucinant à l’observateur ordinaire, tellement c’est évident. Les députés et militants PS n’en sont-ils vraiment que là ? J’en doute.

    Que le marxisme ait échoué dans sa concrétisation pratique, comme l’a montré l’effondrement de l’URSS et le tournant chinois ? Je pense là aussi qu’on peut considérer que cette cause est acquise[1], même au PS.

    Que le marché permette des prises de décision décentralisées sur les prix que ne permet pas la planification centralisée des prix, cela me semble aussi aller de soi pour l’immense majorité de nos concitoyens.

    L’enjeu est donc plus profond. S’agit-il de nous convaincre que nous sortirons de la crise économique actuelle par une politique de l’offre dite « sociale-libérale », selon laquelle :

    les entreprises seraient les seules créatrices de richesse

    il faut donc leur faciliter la vie, par des réductions d’impôts, de charges sociales et de contraintes administratives

    il faut simplifier le code du travail et le rendre moins rigide (notamment en réduisant le SMIC et en abolissant les 35 heures et assimilé)

    la compétitivité des entreprises retrouvée et un marché du travail plus flexible sont le bois dont on a besoin la chaudière de la croissance, seule voie de réduction du chômage

    la réduction des dépenses publiques est une ardente obligation : elles pèsent directement ou indirectement sur la compétitivité des entreprises ; notre Etat est surendetté et à la merci des marchés financiers......

    #économie
    #social_libéralisme

  • La multiplication des petits pains lancée par Mario Draghi va-t-elle faire des miracles sur l’activité économique ? | Le site d’Alain Grandjean
    http://alaingrandjean.fr/2014/09/09/la-multiplication-des-petits-pains-lancee-par-mario-draghi-va-t-elle-

    Les décisions de Mario Draghi[1]ont surpris par leur vigueur : baisse des taux d’intérêt directeurs à un niveau proche de zéro, programme volontariste de relance d’achats d’actifs, annonce d’un éventuel rachat de dettes publiques. Il est clair maintenant qu’il craint l’entrée en déflation de la zone Euro[2] et qu’il fait ce qui est en son pouvoir pour l’éviter. Il continue à affirmer qu’il est nécessaire par ailleurs que les gouvernements de la zone Euro entreprennent des « réformes structurelles » (entendre réduire les dépenses publiques et libéraliser le marché du travail pour améliorer la compétitivité des entreprises) mais aussi, ce qui est plus nouveau, qu’il faut des politiques budgétaires (donc une stimulation publique de l’activité !).

    Ce paquet de décisions n’a pas été pris à l’unanimité au sein du conseil de gouverneur ; le représentant de la Bundesbank[3] s’y est opposé. Les arguments sont toujours les mêmes : seule la rigueur (voire l’austérité) permettrait de faire les réformes qui ne se font pas avec une politique d’argent facile, l’inflation serait une hydre qu’il ne faut pas réveiller et …il serait préférable d’avoir une monnaie forte. Le plan Draghi a d’ailleurs en effet fait un peu baisser la parité Euro – Dollar (à moins d’1,3 dollars pour 1 euro). Certains analystes (comme ceux de Goldman Sachs) disent que l’euro pourrait baisser à un dollar (compte-tenu de la reprise américaine contrastant avec l’anémie européenne et une possible hausse des taux d’intérêt sur le dollar)....

    #économie
    #Mario_Draghi

  • Pourquoi monnaie, crédit et finance doivent être au cœur de la macroéconomie ? | Le site d’Alain Grandjean
    http://alaingrandjean.fr/2014/08/31/pourquoi-monnaie-credit-et-finance-doivent-etre-au-coeur-de-la-macroe

    Les deux omissions les plus importantes du raisonnement économique « main stream » concernent les ressources naturelles et tout particulièrement l’énergie et le triptyque monnaie-crédit-finance. Les physiciens, écologues et autres scientifiques qui s’intéressent à l’économie pourraient avoir la tentation, en réintroduisant l’énergie et les ressources naturelles dans le raisonnement économique, de supposer implicitement, comme les économistes classiques et néoclassiques, que les phénomènes monétaires et financiers, non physiques, ne comptent pas (au moins sur le long terme).

    L’économie pourrait donc être réduite à sa sphère « réelle[1] » :

    des consommations d’énergie et de ressources naturelles (et plus généralement des destructions d’écosystèmes, des dérèglements de régulations naturelles (comme la régulation climatique)),

    des transformations de ces ressources en sous-produits, produits et machines (ce qu’on appelle le capital),

    du travail et c’est tout.

    C’est un peu me semble-t-il de cette façon que Meadows a bâti son modèle. C’est bien sûr un premier pas utile mais maintenir cette omission serait une erreur comme nous allons le voir ici. Bien des questions économiques ne peuvent se traiter sans intégrer la sphère monétaire et financière. L’inverse, d’ailleurs – faire comme si ce triptyque expliquait tout- serait aussi erroné ! Pour prendre un exemple illustratif, la crise des subprimes aux USA ne peut pas s’expliquer sans référence aux mécanismes monétaires et financiers, mais elle trouve aussi une part d’explication dans les tensions pétrolières du début du XXIème siècle.

    Il peut paraître surprenant que les économistes « main-stream », les économistes néoclassiques, ne mettent pas ces trois sujets, liés l’un à l’autre – monnaie, crédit et finance – au cœur de leurs raisonnements et de leurs modèles. Bien évidemment de nombreux économistes s’intéressent à ces sujets ! Mais les cours de macroéconomie « de référence » n’y consacrent que peu de pages. Et les économistes néoclassiques qui font autorité auprès des « visiteurs du soir », conseillers du pouvoir en France et ailleurs, pensent fondamentalement qu’il s’agit de problèmes de second ordre et que la priorité est à l’assainissement des finances publiques (notamment pour pouvoir continuer à financer la dette publique à bas taux), à la réduction des prélèvements obligatoires, à la compétitivité des entreprises et à la réforme du code du travail. S’ils se disent de gauche ils se soucient en plus des transferts sociaux, des inégalités sociales et admettent un poids relativement plus important du secteur public.....

    >>>

    La création monétaire est un levier clef de toute politique de relance, car elle conduit à injecter un pouvoir d’achat nouveau ; elle l’est pour toute politique d’investissements écologiques .

    <<<

    #économie
    #macroéconomie
    #monnaie
    #crédit

  • Aux sources de la (quasi)religion monétaire des allemands | Le site d’Alain Grandjean
    http://alaingrandjean.fr/2014/05/22/aux-sources-de-la-quasireligion-monetaire-des-allemands

    Au vu des problèmes posés par la gestion actuelle de l’Euro le débat sur une sortie éventuelle de l’Euro prend un peu plus d’ampleur chaque jour . C’est pourquoi il devient nécessaire de tenter d’évaluer ce qui est négociable ou non avec nos voisins sur le sujet monétaire, indépendamment de toute considération politique. Car l’enjeu ne porte pas seulement sur « une monnaie unique ou pas », mais sur le dispositif qui l’accompagne, défini pour l’essentiel dans le traité de Maastricht. Les statuts de la BCE sont calqués sur ceux de la BundesBank et les dispositions de contrôle budgétaire sur le modèle « ordo libéral » . Or ces éléments sont profondément liés à l’histoire allemande du XX ème siècle.

    Cette histoire est notamment marquée par trois épisodes monétaires tous les 3 traumatisants.

    l’hyperinflation de Weimar en 1923 qui a marqué les esprits par l’image des brouettes de billets ; cette hyperinflation résulta principalement du traité de Versailles et des demandes excessives des alliés en matière de réparation des dommages de guerre[1] ; la planche à billets fut une tentative (vaine) de contourner ces contraintes de fer.

    la déflation aggravée par les mesures d’austérité du chancelier Heinrich Brüning qui facilita la montée au pouvoir d’Hitler

    la relance allemande à partir de 1933, financée grâce à l’inventivité de Hjalmar Schacht par la création de« bons de travail », forme de monnaie astucieuse, dont le nom, le MEFO[1]qui peut évoquer le raccourci de MEPHISTO (voir plus loin) ne manque pas d’humour inconscient…

    #économie
    #Euro

  • La chasse aux Dogmes | Le site d’Alain Grandjean
    http://alaingrandjean.fr/2013/12/02/la-chasse-aux-dogmes

    ..... Le débat entre libre-échange et protectionnisme est multi-séculaire. Il est à l’origine d’une littérature économique abondante qui montre là-aussi que la liberté des échanges ne peut être optimale dans la « vraie vie ». Peu importe, disent les libéraux : faisons tendre la vraie vie vers l’idéal des modèles. Exemple : si les « rigidités » du marché du travail nuisent à l’efficacité supposée du libre-échange, ce qu’il faut c’est les supprimer. Ben voyons ! Je ne reprendrai pas ici les termes du débat mais vous propose plutôt quelques bonnes références[viii]. L’essentiel me semble être de réfuter l’idée selon laquelle les économistes seraient favorables au libre-échange et les citoyens plutôt contre, par manque de culture ou de capacité d’abstraction. La littérature théorique montre au contraire que les vertus du libre-échange sont plus que discutables et conditionnées à des hypothèses non vérifiées en réalité. La supériorité du libre-échange est donc un simple dogme. On peut (et on doit) imaginer des solutions qui permettent de protéger les pays d’une concurrence biaisée, par des conditions sociales ou environnementales indécentes, ou par une monnaie sous-évaluée[ix]......

    1 L’ #efficience-des-marchés, en particulier des #marchés-financiers
    2 La supériorité du #libre-échangisme
    3 La nécessaire #liberté des #échanges de #capitaux ou le #dogme de l’ #interdiction du #contrôle des capitaux
    4 La #neutralité de la #monnaie et l’origine exclusivement #monétaire de l’ #inflation
    5 L’interdiction faite aux #Etats de bénéficier de la #création-monétaire
    6 La nécessaire #indépendance de la #Banque-Centrale ; son rôle limité à la maîtrise de l’inflation du prix des #biens et #services

  • La déflation arrive…sauf à sortir du Dogme | Le site d’Alain Grandjean
    http://alaingrandjean.fr/2013/11/21/la-deflation-arrive-sauf-a-sortir-du-dogme

    La déflation arrive, et nous restons immobiles. Sommes-nous victimes d’une hallucination collective[1] ?

    Même la Banque Centrale Européenne (voir cet article sur la politique de la BCE), dont l’obsession a toujours été de lutter contre le risque d’inflation[2] (pourtant largement imaginaire depuis une décennie) le reconnaît. La déflation pourrait arriver en Europe et il faut vraiment se prémunir de ce risque, porteur de conséquences plus graves qu’un typhon ou une nuée de sauterelles…Nous n’entendons pas ces avertissements, continuons très majoritairement à soutenir une politique d’austérité (moins de dépenses publiques, et encore moins d’impôts pour rétablir les sacro-saints équilibres budgétaires) alors qu’ils sont à l’évidence la cause de ce risque déflationniste. Sommes-nous victimes d’hallucinations ? Quitte à nous répéter, il est nécessaire de revenir sur nos lunettes comptables et économiques (Voir cet article et ceux auxquels il renvoie) qui sont à l’origine de cette déformation de la vue et, par conséquence, du jugement.

    Le risque déflationniste est avéré ; ses conséquences sont funestes

    La déflation se caractérise par 4 paramètres principaux : des prix stables pouvant devenir décroissants, une absence de croissance économique, un taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale proche de zéro (il est aujourd’hui de 0,25), une baisse des prêts à l’économie. Dans ce contexte, les acheteurs repoussent leur décision : je n’achète pas aujourd’hui car demain le produit ou le bien sera moins cher ; demain je constate que j’ai eu raison, j’attends encore. Les vendeurs « pressés « finissent par accepter des baisses de prix déraisonnables et vendent à perte. Les entreprises licencient, le pouvoir d’achat des ménages baisse. Les banques prêtent moins à l’économie réelle, faute de demandes de prêts et par peur de difficultés de remboursement.

    C’est ce que vit le Japon depuis la chute du Nikkei en 1991, c’est ce que les USA et l’Europe ont vécu après la crise de 1929. Il n’y pas de recettes pacifiques connues pour sortir de la déflation. Les « grands travaux » japonais n’ont pas suffi. La relance actuelle du premier ministre Shinzo Abe ne semble pas certaine de réussir malgré son ampleur et la conjugaison des moyens (monétaires et budgétaires) mis en place.

    Ce n’est pas le New Deal qui a sorti les USA de la crise ; elle ne s’en est « sortie », si on ose le dire, que via une guerre mondiale qui a fait tourner à fond les usines civiles reconverties en production de matériel militaire[3]. Quant à l’Allemagne elle est sortie de la déflation, provoquée par le chancelier Bruning[4], via un plan massif de grands travaux de réarmement financés par une politique monétaire très active[5] et évidemment une politique aussi peu souhaitable que possible. La France est arrivée « en short » en 1939, d’où une drôle de guerre, qui pour finir n’a été gagnée que grâce à la conjonction d’une volonté de fer de nos alliés anglais, de la puissance industrielle américaine dont nous venons de parler, et bien sûr de la puissance militaire et politique de la Russie.

    L’austérité mène à la déflation

    Face au risque d’une telle situation, la plus mauvaise des politiques publiques, est celle que prônent de fait les dirigeants de la zone Euro : la politique d’austérité. Cette politique réduit les revenus, favorisent les anticipations déflationnistes et accélèrent sa venue. Les indicateurs montrent mois après mois que cette politique ne marche pas Pourquoi cet entêtement dans l’erreur ?

    Cette erreur repose sur la confusion entretenue par nos lunettes comptables entre la macroéconomie et la microéconomie, confusion propagée en permanence par les économistes « libéraux[6] ». Quand une entreprise ou un ménage voient ses recettes ou ses perspectives de recettes durablement baisser il est de bonne gestion de serrer la toile et de réduire les dépenses. C’est le point de vue microéconomique, comptable. Ne pas prendre ses mesures c’est s’exposer à terme à de gros ennuis (dans l’ordre nécessité d’augmenter son endettement si possible, puis perte du contrôle du capital puis risque de faillite).....

    #économie
    #dogme
    #Banque-Centrale-Européenne
    #L’austérité mène à la #déflation

  • Redonner un sens à l’EURO(PE) | Le site d’Alain Grandjean
    http://alaingrandjean.fr/2013/11/14/redonner-un-sens-a-leurope

    Nous traversons une quadruple crise, économique, sociale, écologique et…anthropologique. Le sens de notre destinée collective et individuelle nous échappe de plus en plus alors que nos moyens scientifiques et technologiques (et ce qu’on en attendait notre capacité de contrôle sur notre vie) n’ont jamais été aussi puissants. C’est le propre de cette nouvelle période géologique appelée Anthropocène (voir le livre « L’événement Anthropocène« ).
    Les périodes de pertes de sens sont dangereuses car elles peuvent engendrer des comportements anti-sociaux et des dérives violentes. Ce sont aussi des moments de recomposition et de restructuration possibles. Là où croît le péril… croît aussi ce qui sauve, comme l’a écrit le poète Hölderlin, et le reprend en titre Hubert Reeves dans son dernier ouvrage.

    La crise européenne, dont la crise de l’Euro est un volet, contribue tout particulièrement à cette crise de sens. Et ce pour plusieurs raisons qu’il est important d’avoir à l’esprit pour proposer des voies de solution qui soient à la hauteur des enjeux. Il peut paraître curieux de mettre sur le même plan des questions de politique économique, apparemment terre à terre et des questions philosophiques voire spirituelles, mais c ‘est précisément ce pas qu’il nous faut faire maintenant. L’économie n’est pas un champ autonome et la crise dite économique est aussi une crise du sens.

    L’Euro a été imaginé pour faire progresser l’Europe dans la voie de l’intégration. C’était donc un levier fort du projet européen. A ceux qui opposaient l ‘échec annoncé d’une monnaie unique dans une zone sans gouvernement économique, sans budget communautaire significatif et sans politique fiscale harmonisée, les ambassadeurs de l’Euro répondaient : l’Europe s’est toujours ainsi faite, elle avance de déséquilibre en déséquilibre ; la mise en œuvre de l’Euro obligera l’Europe à faire des progrès dans l’intégration, pour pallier les déséquilibres qu’il aura créés. Enfin les critères de gestion choisis (déficit et dette publics, inflation) sont tels, nous disait-on, que les économies vont converger entre elles…

    #économie
    #EU
    #Europe
    #Euro
    #Anthropocène

  • Crise financière en préparation : un ancien banquier sonne l’alarme | Le site d’Alain Grandjean
    http://alaingrandjean.fr/2013/10/30/crise-financiere-en-preparation-un-ancien-banquier-sonne-lalarme

    Une voix de plus se lève contre l’aveuglement des politiques publiques en matière de régulation financière ; un « citoyen » particulièrement informé.

    Jean-Michel Naulot, après 37 ans de carrière bancaire et dix ans de régulation financière (Au sein du Collège de l’AMF, qu’il quitte en décembre pour retrouver sa capacité de lanceur d’alerte), profite de la fenêtre médiatique offerte par la sortie de son excellent livre « Crise financière : Pourquoi les gouvernements ne font rien » pour un cri d’alarme, un « cri du cœur ».

    http://www.dailymotion.com/video/x15n5xg_les-matins-europe-et-etats-unis-secoues-par-les-crises-politiqu

    #Crise
    #banquier
    #AMF
    #Jean-Michel_Naulot

  • Panorama monétaire en 2013 | Le site d’Alain Grandjean
    http://alaingrandjean.fr/2013/08/27/panorama-monetaire-en-2013

    Panorama monétaire

     Le tabou monétaire reste toujours aussi vivace. 
    C’est leur pouvoir de création monétaire qui a permis aux banques de financer la croissance des « produits dérivés », autrement dit de la spéculation, 
    Elles ont été sauvées par les interventions des Etats, qui se sont surendettés, et par l’intervention de la BCE qui a mis à leur disposition des tombereaux de liquidités créées ex nihilo.
    Mais nous ne sommes toujours pas à l’abri d’une nouvelle crise financière, qu’elle vienne de difficultés dans les pays émergents, de la montée des conflits au Moyen-Orient ou d’ailleurs.
    Nous ne sommes pas non plus capable d’utiliser l’arme monétaire en Europe pour financer les investissements stratégiques (qui visent à réduire notre consommation et notre dépendance énergétiques)
    ni pour améliorer notre compétitivité. Faute de quoi nous restons collés dans une dépression économique, diagnostic que le petit rebond du deuxième trimestre ne permet pas d’invalider.
     
    La création monétaire reste obscure, tabou. La politique monétaire qui est l’un des leviers macroéconomiques le plus puissant reste aussi 
    incompris. Nous laissons les « autorités’ » faire sans contrôle démocratique. 
    Plus que jamais il nous faut tenter de lever le voile sur le tabou.
    Ce texte de Jean Bayard fruit de décennies de travail indépendant peut nous y aider. Je ferai passer dans les prochaines semaines dans ce blog d’autres contributions et quelques posts ayant d’éclairer cette question.
    Alain Grandjean