person:ali benflis

  • DOCUMENT. Quelle fut la mission de Saadani ? - Le blog de algerie-infos
    http://www.algerieinfos-saoudi.com/2016/10/document.quelle-fut-la-mission-de-saadani.html

    DOCUMENT. Quelle fut la mission de Saadani ?
    "Fin de mission", est le titre choisi par de nombreux journaux après la démission et le remplacement de Amar Saâdani, secrétaire du FLN depuis le 29 août 2013. Quelle mission ? Quelques semaines après sa nomination à la tête du principal parti de la "majorité", des déclarations tonitruantes à l’agence Reuter sont suivies d’une interview au site TSA-Algérie, où il affirme : « Le DRS continuera à jouer son rôle mais ne sera plus impliqué dans la vie politique, dans les partis, les médias et la justice », « Le temps des "faiseurs de rois" est terminé parce que l’objectif de Bouteflika est de bâtir un État civil ». Notre blog l’avait alors mis en ligne sous le titre "une intéressante interview du secrétaire général du FLN".

    Propos recueillis par Achira Mammeri, 3 novembre 2013

     L’Agence Reuters a rapporté des déclarations qu’elle vous a attribuées sur le rôle du DRS et de l’armée. Avez-vous tenu ces propos ? Les avez-vous démentis ?

    Amar Saadani. J’ai démenti ceux qui, à l’intérieur ou à l’extérieur du parti, ont tenté de démentir mes déclarations à Reuters. À ces gens-là, je dis, SVP, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Ne démentez pas à ma place. Je l’ai dit et je le répète. Aucun département n’a le droit de s’impliquer dans la vie politique, la justice et la presse. Il faut en finir avec le pouvoir parallèle.
    Lorsque le journaliste de Reuters m’a posé la question sur le rôle du DRS, j’ai dit simplement que ce département ne doit pas avoir une quelconque influence ou pouvoir sur la presse, la justice et la politique. C’est très clair et je n’ai cessé de répéter cela depuis 2006. Oui, je répète que le pouvoir parallèle ne doit plus exister. Il faut instaurer une République où les institutions travaillent dans le cadre arrêté par la Constitution et non en dehors de ce cercle.

    Pourquoi attendre la veille des élections présidentielles pour opérer des changements au sein du DRS ?
     Depuis son élection en 1999, le président de la République s’emploie à bâtir un État civil où les droits sont respectés et les devoirs consolidés. Il a amorcé ce processus en instaurant des réformes dans différents secteurs. Après la levée de l’état d’urgence, il a estimé que chaque département et chaque institution doit reprendre son rôle initial. C’est dans ce contexte que les changements au sein du DRS ont été annoncés.
     Aujourd’hui, il est impératif de libérer l’action politique, médiatique et la justice. J’ai bien cité ces trois éléments dans un organe étranger, puisque dans le monde entier une justice libre, une presse forte et une classe politique indépendante sont les trois fondements d’un État civil. Je ne comprends pas pourquoi certains veulent préserver la mainmise du DRS sur ces trois domaines. Gérer la presse, la justice et la classe politique n’est pas des prérogatives du DRS.
    Certains défendent le DRS comme si, au FLN, on l’avait accusé de quoi que ce soit. Il ne faut pas perdre de vue que le DRS n’est qu’un département au sein du MDN. Ce n’est pas une institution. Lui permettre d’exercer en dehors de ce cadre serait l’inciter à sortir du cadre fixé par la Constitution.
     Personnellement, je ne comprends pas pourquoi les militaires sont présents aux APC, dans les différentes administrations, etc. Pourquoi le DRS mène des enquêtes d’habilitation pour les cadres alors que c’est une prérogative de la justice. Est-il normal qu’un citoyen algérien soit interrogé à l’intérieur d’une caserne ? Comment expliquer ces pressions exercées sur la presse à travers la publicité ? Et ce tutorat exercé sur la classe politique ?
     Par ailleurs, Il y a d’autres éléments qui ont précipité ces changements. Je citerai, entre autres, l’attaque de Tiguentourine et le fait que le Président soit en fin de mandat et veut réaliser son projet, celui d’instaurer un État civil. Il est le seul apte à mener et à défendre à terme ce projet.

    On vous accuse aussi de mener une campagne contre des institutions de l’État…

    Je le répète : d’abord le DRS n’est pas une institution, mais un département du ministère de la Défense nationale. Ensuite, le FLN appuie et défend l’armée nationale et ne peut que soutenir ses actions, menées dans le cadre de la protection de nos frontières, ainsi que ses missions humanitaires.

    Depuis votre élection à la tête du FLN, vous vous êtes exprimé sur des questions très importantes en relation directe avec la gestion des affaires de l’État. Certains pensent que le SG du FLN a outrepassé ses prérogatives ? Qu’en pensez-vous ?

    Je dirige le parti de la majorité au Parlement. Nous sommes là pour concrétiser notre projet politique, celui d’instaurer un État civil. Dans ce cadre, mes positions en ma qualité du chef du FLN, je les exprime en toute liberté et sans hésitation. À ceux qui pensent que le ton a changé, je leur dirais que le FLN se renouvelle et sera désormais présent pour commenter l’actualité.

    Abdelmalek Sellal, à partir de Sétif, a reproché « à certains » sans les citer de « vouloir parler au nom des institutions ». Une déclaration qui sonne comme un rappel à l’ordre au SG du FLN…
     
    Sellal n’est pas fait pour la politique. Sur ce terrain, il est un mauvais joueur. Il devrait se contenter de son rôle dans l’exécutif.

    Vous avez appelé le Président à briguer un quatrième mandat, alors que ce dernier s’est complètement effacé de la scène politique depuis plusieurs mois, à l’exception de quelques apparitions brèves sur la télévision nationale…

    Beaucoup de voix se sont élevées pour empêcher le président Bouteflika de se présenter aux élections présidentielles de 2014. Au FLN, on confirme : Bouteflika est notre candidat.
     

    Va-t-il se présenter à cette échéance ?

    Oui. Bouteflika sera candidat. Il l’annoncera au moment opportun.
     

    Est-il en mesure de diriger le pays malgré sa maladie ?

    Bouteflika se rétablit doucement mais sûrement et d’ici le mois d’avril, il sera prêt pour mener cette course. Seuls ses médecins sont habilités à définir son état de santé. Le Président n’est pas absent. Il rencontre les cadres. Il donne les orientations. Et c’est lui qui gère le pays.

    Ali Benflis a l’intention de se porter candidat...
    Nous n’avons rien contre M. Benflis. Il est libre de tenter sa chance, mais ça ne sera pas avec le FLN.

    Le projet de révision constitutionnelle est-il maintenu ?

    Absolument. La loi fondamentale sera revue avant les présidentielles.

    Des partis de l’opposition ne voient pas l’utilité de revoir ce texte avant les présidentielles contrairement au FLN…

    En tant que parti majoritaire, cette Constitution nous arrange parfaitement ; mais notre objectif qui est celui de Bouteflika aussi est d’instaurer un État civil. Et ça, seul Bouteflika est capable de le faire. Je ne comprends pas l’attitude de certains partis qui s’interrogent sur la finalité de cette démarche, alors que ces mêmes partis ont pris part aux discussions dirigées à l’époque par Abdelkader Bensalah. Ces partis sont concentrés sur les présidentielles. Rien d’autre ne les intéresse.

     Que va apporter la nouvelle Constitution ?
    Il y aura des changements en rapport avec la nature du régime, le contrôle de l’exécutif, l’indépendance des pouvoirs…

    Hier, à l’occasion d’une réunion avec ses cadres, le secrétaire général par intérim du RND a ouvertement critiqué le FLN. Bensalah a estimé que « Bouteflika est grand pour être le candidat d’un seul parti ». Comment avez-vous reçu ses messages ? 
    M. Bensalah ignore l’histoire et fait semblant d’ignorer l’histoire de Si Abdelkader. Ceux qui veulent faire du FLN un wagon et non une locomotive sont des personnes qui vivent dans le passé. Le peuple a donné la majorité au FLN. Notre parti ne sera jamais un wagon mais la locomotive.

    Contrairement à TAJ et au PT, le RND n’a pas répondu à l’initiative de dialogue que vous avez lancée avec les partis politiques…

    On va discuter avec le RND après le congrès. M. Bensalah semble nous demander de stopper ce dialogue jusqu’à la l’élection des nouvelles instances du RND, ce qui serait une erreur politique.

    Vous avez envoyé une lettre à Hocine Ait Ahmed, assisté à la conférence sur l’énergie organisée par le FFS. Allons-nous vers un rapprochement entre les deux formations ?
    Je n’ai pas envoyé une lettre politique à Hocine Ait Ahmed. Je n’attends pas de réponse de sa part. Cette lettre est pour moi un geste de reconnaissance envers cet homme, envers cette grande figure de l’histoire algérienne. Sur le plan politique et historique, je trouve qu’on a été injuste avec cet homme et avec son parti. Il faut que cette situation cesse. Sur le plan politique, je n’ai engagé aucune discussion avec le FFS, ni solliciter son aide. 

    Êtes-vous pour l’officialisation de Tamazight ?
    Tamazight c’est une langue nationale. Au FLN, on appuie toutes les mesures qui visent à consolider et à enseigner cette langue.

    Le drapeau algérien a été arraché au Maroc. Les relations entre les deux pays sont très tendues. Quelle est votre réaction ?
    Au FLN, l’on appelle à l’apaisement. L’instabilité dans la région n’est ni dans l’intérêt de l’Algérie ni dans celle du Maroc. Ce qu’a fait le jeune Marocain à Casa est très grave. Mais encore une fois, on appelle au calme et à l’apaisement.

  • “ Alacrité ”, un mot à retenir…

    http://www.liberte-algerie.com/18 juin 2015

    “ A“Alacrité”, a dit François Hollande. “Vacance du pouvoir”, vient de répondre Ali Benflis qui ne manque d’ailleurs pas d’enfoncer le clou en assénant que notre état des lieux national n’a nullement “ besoin d’une expertise étrangère ” pour être établi. Si on sait que la situation générale du pays et le psychodrame politique qui s’y joue ont largement de quoi inspirer une telle réplique à Benflis, bien des observateurs en sont encore à se demander où le chef de l’État français est allé chercher ce mot… “alacrité”. Sûrement pas dans le vocabulaire courant, encore moins dans le jargon diplomatique consacré.

    D’où cette autre question : pourquoi François Hollande est-il allé aussi loin dans la recherche de son lexique du jour ? Et, surtout, pourquoi a-t-il opté pour un mot aussi engageant pour lui, au risque de paraître provoquant, alors qu’il pouvait se tirer d’affaire en usant de ces discours convenus en pareille circonstance ?

    En forçant sur la dose de manière aussi remarquable — voire aussi grossière, diraient d’autres —, Hollande voulait peut-être, de manière subliminale, faire un aveu : celui de jouer pleinement le jeu, d’enfoncer les pieds dans la gadoue,… mais pour la bonne cause, celle des intérêts français du moment.

    alacrité : XVIe siècle du latin alacritas, enjouement, entrain. Rare selon le dictionnaire Robert. Le président Hollande a donc trouvé son homologue algérien enjoué et plein d’entrain...

  • En rencontrant un des leaders de l’opposition, le Quai d’Orsay amorce-t-il un début de rééquilibrage de sa politique de soutien sans nuance au Président Bouteflika ?

    L’ambassadeur de France chez l’ancien chef du gouvernement
    Benflis à sa demande Le Soir d’Algérie
    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/04/09

    L’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, a reçu l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, à la demande de ce dernier, hier mercredi, au siège de son parti, Talaiou El Houriet, sis à Ben Aknoun à Alger. C’est ce qu’annonce Benflis dans un communiqué rendu public le même jour et où le ton diplomatique prime sur le tout.

    « A l’occasion de cette rencontre, l’ambassadeur de France a évoqué l’état des relations algéro-françaises et les perspectives de leur développement dans l’intérêt mutuel des deux pays. M. Ali Benflis a exprimé son appréciation quant à l’expansion qualitative qu’ont connue ces relations et a exprimé le souhait que soit poursuivi l’effort de leur diversification en direction des domaines de coopération possibles dont le potentiel reste à identifier et à valoriser », lit-on dans le communiqué.

    L’ex-candidat à la présidentielle et ancien patron de l’exécutif est, en la matière, un interlocuteur de choix pour le représentant de la France à Alger. Benflis avait même eu à effectuer une visite officielle en France, en 2003, où il a eu de longs entretiens avec tous les hauts responsables de l’époque, Jacques Chirac en tête.

    S’agissant de l’actualité nationale, en 2015, les deux hommes ont eu, bien sûr, à aborder la situation en Algérie ainsi que dans la région sahélo-maghrébine. « M. Ali Benflis, lit-on ainsi dans le même communiqué, a, pour sa part, présenté à M. Bernard Emié une évaluation de la situation politique, économique et sociale du pays. Dans ce contexte, M. Ali Benflis a exposé au chef de la Mission diplomatique française à Alger son plan global de règlement de la crise politique ».
    Benflis n’omettra pas de préciser immédiatement après qu’il s’agit, en l’espèce, de ce même plan « qu’il a déjà porté à la connaissance de l’opinion publique nationale. A cet égard, précisera-t-il encore, il a mis l’accent sur les objectifs, le contenu et les mécanismes de mise en oeuvre de ce plan ». Enfin, et concernant « la situation sécuritaire prévalant dans la région sahélo-maghrébine, Ali Benflis a relevé, conclut le communiqué, la gravité de la menace terroriste dans cette région et a souligné l’impérieuse nécessité d’une coopération renforcée entre les Etats régionaux pour y faire face de manière coordonnée et organisée ».
    Une manière bien diplomatique de dénoncer cette propension des pays comme la France à toujours privilégier les interventions militaires avec les conséquences que l’on sait, au Mali et en Libye , surtout. K. A.❞

  • « Il faut reconnaître le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie » - El Watan

    http://www.elwatan.com/18-11-2014-278167_109.php

    Conférence de Me Ali Yahia Abdennour à Montréal (Canada)


    Voilà une déclaration qui ne devrait pas déplaire au fondateur du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), Ferhat Mhenni.

    Maître Ali Yahia Abdennour, qui est au Canada pour faire la promotion de son livre sur la crise berbère de 1949 et animer une série de rencontres sur la situation politique en Algérie, répondait à une question sur la légitimité et la pertinence du mouvement autonomiste, lors des débats qui ont suivi sa première conférence, dimanche dernier à Montréal. L’illustre avocat a rappelé, dans sa réponse, sa dernière contribution sur les colonnes d’El Watan, où il affirmait : « Les partis non reconnus, présidés par Ali Benflis, Sid Ahmed Ghozali, Ali Rachedi Abdeslam, Ferhat Mhenni, etc. ont droit de cité, car toutes les voix ont le droit de se faire entendre. Il est temps que le bon sens et la raison habitent les esprits. »

    Pour l’infatigable militant des droits de l’homme, « le parti de Ferhat Mhenni a le droit d’exister » et ce sera au peuple trancher. Mais sans liberté, puisque l’armée accapare le pouvoir depuis l’indépendance, ce ne sera pas une tâche facile. « La souveraineté populaire a été confisquée autant par le colonialisme que par les militaires. Nous avons libéré le territoire mais pas le peuple », rajoute Me Ali Yahia Abdennour. Il a cité Victor Hugo qui avait dit : « Libérez la liberté et elle fera le reste. »

    Pour lui, d’ailleurs, le « problème » de la liberté et de la justice se posera « lorsque le pouvoir actuel devra partir ». Il lui prédit une fin avant avril 2015. Il a aussi rappelé avoir rencontré Ferhat Mhenni et séjourné en Espagne. Un pays dont il loue la décentralisation, ce qui manque cruellement en Algérie. Une centralisation qui commence à la base, où « le secrétaire général d’une APC désigné par décret présidentiel a plus de pouvoir qu’un président d’APC pourtant élu », sans oublier le wali qui a presque un droit de vie et de mort sur les maires.

    Par ailleurs, il n’adhère pas à l’idée d’indépendance de la Kabylie. « Comment voulez-vous abandonner les richesses du Sahara ? » tranche-t-il....
     

    Samir Ben

  • Ali Benflis : « La Tunisie est un parfait exemple à méditer »
    – El Watan http://www.elwatan.com/29-10-2014-


    L’ex-candidat à l’élection présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, a félicité l’ensemble de la classe politique tunisienne et toutes les forces vives de Tunisie, auxquelles il a signifié son « admiration » et son « respect » pour leur « contribution inestimable » aux « succès marquants du renouveau démocratique dans ce pays frère ».

    « Le peuple tunisien, sa classe politique et l’ensemble de ses autres forces politiques, économiques et sociales viennent d’administrer au monde en général et au Monde arabe en particulier des leçons de responsabilité politique et de vertus civiques », a-t-il soutenu. Par la réussite de cette élection « ils viennent de rendre à la citoyenneté et à la souveraineté populaire leurs lettres de noblesse. Et, par-dessus tous, ils ont apporté la démonstration irrécusable qu’une transition démocratique ordonnée et apaisée est possible et qu’elle est à la portée de ceux qui y croient et œuvrent avec sincérité à son avènement », a-t-il poursuivi.

    Le coordinateur du Pôle des forces du changement, qui milite pour une transition démocratique, estime ainsi que « ce modèle de réussite d’une transition démocratique ôte définitivement des mains des gouvernants politiques de notre pays l’argument spécieux de l’échec des processus démocratiques dans les Etats arabes dont ils ont abusé pour dénier à notre pays et à notre peuple leur droit à un changement démocratique ordonné, graduel et serein ».

    Pour Benflis, la Tunisie a montré la voie à suivre. « Cette voie est celle de la responsabilité, de la sagesse et de la raison », a-t-il insisté, appelant les gouvernants en Algérie à s’en inspirer : « Il y a là pour les gouvernants politiques algériens un parfait exemple à méditer et une source d’inspiration dont ils devraient tirer profit. »

  • Bouteflika denounces boycott calls as opponent warns against electoral fraud
    http://english.al-akhbar.com/content/bouteflika-denounces-election-boycott-movement-opponents-warn-aga

    Torn posters of current Algerian president #Abdelaziz_Bouteflika, who is running for re-election, appear in the city of Borj al-Bahri 24 kilometers east of the capital Algiers on April 15, 2014. (Photo: AFP - Patrick Baz)

    President Abdelaziz Bouteflika urged Algerians to defy boycott calls and vote in Thursday’s election, as his rival #Ali_Benflis said an “army” of supporters would monitor the poll and warned against fraud. The ailing 77-year-old incumbent is widely expected to clinch a fourth term in office, but he faces the damaging possibility of low voter turnout, with opposition parties and a youth protest group urging Algerians to snub the poll. “I call on all citizens to participate in the presidential election and express their choice,” Bouteflika said (...)

    #Algeria #Top_News

  • FIN DE CAMPAGNE POUSSIVE EN ALGÉRIE

    Qui a fait vraiment campagne ? Le cas Benflis
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5196762

    Qui a fait vraiment campagne ? Le cas Benflis
    par Kamel Daoud

    A force de jets de yaourts, de meetings empêchés, d’opposants embarqués, de chaîne TV fermée et d’Ouyahia dégagé, on a oublié une question de forme : qui a fait vraiment campagne en Algérie ? Ceux de Bouteflika ont essayé de le faire sur terrain mais l’épopée a tourné à la résistance contre la huée. Ce n’était pas une campagne mais une contre-campagne menée par les hommes de Bouteflika contre Bouteflika. A force d’erreurs, de mauvais discours, de tromperies et de cris et d’insultes. La partie Bouteflika a promis peu et s’est surtout attelée à expliquer, justifier, démentir et faire des bilans chinois du passé. En position défensive contre une partie de la population qui lui en veut, qui ne comprend pas, qui ne s’intéresse pas ou qui se scandalise ou qui veut plus.

    Les autres candidats ? Moussa Touati. Flou, à peine visible si ce n’est pas sa dernière déclaration menaçant de sortir dans la rue. L’homme est désormais totalement confondu avec son statut de lièvre et il ne pourra jamais sortir de ce règne du secondaire.

    Louisa Hanoune ? Etonnant parcours qui commença par la lucidité et qui a fini, deux décennies après, dans la paranoïa, l’invective, les théories extraterrestres, la médiumnité. Cette femme devient inexplicable. Sa campagne a eu cette étrange forme de ne pas faire campagne pour Louisa, d’en faire pour un adversaire (en principe) alias Bouteflika et contre un autre qui ne lui a rien fait, Benflis. La bonne femme part du principe qu’elle est là pour défendre Bouteflika et attaquer Benflis. Etrange campagne électorale.

    L’autre jeune du FLN dont personne ne retient le nom ? On ne sait rien de lui, pas même son visage destiné à incarner l’angle mort de la palette, le casting du « jeune de service ».

    Et alors ?

    Sans faire du rabattage, il n’y a que Benflis qui a fait campagne, dans la tradition de la campagne. Il ne s’agit pas de jugement politique mais d’un bilan esthétique. Le bonhomme a été servi par la plaisanterie de Sellal, le sinistre de Ghardaïa, l’incompétence de Benyounès et de Ghoul, le scandale musical old fashion de Saadani et par tous les hommes qui se sont chargés de « vendre » Bouteflika aux électeurs. Ensuite, il a été servi par l’argument de sa visibilité jouant contre un adversaire invisible.

    Ali Benflis avait commencé sa campagne par une élocution moyenne, tiède, trop longue et vaseuse. Au fil des jours, il s’est affermi, a trouvé ses mots, posé ses arguments et construit une offre. Il est arrivé à transcender le rôle d’enfant du FLN et d’adversaire de Bouteflika pour s’habiller en homme « national » capable d’assurer une alternative à l’impasse Bouteflika. Les électeurs algériens, ceux nombreux qui ne disent rien, sont sensibles à la sécurité et à l’image de l’homme qui peut l’assurer. Et, paradoxalement, Bouteflika est vu comme source d’instabilité malgré sa campagne basée sur la stabilité : il est diminué et sa vie est entre les mains de Dieu et des ans, pense l’âme profonde du pays. A côté, Benflis apparaît jeune, vivant, ne murmure pas et serre des mains et promet de la propreté et de la dignité.

    Peu à peu donc, le candidat de 2004 s’est affirmé, a parlé, a dit et autour de lui, de loin, certains commencent à croire à quelque chose d’inattendu : il pourra gagner dans un jeu sans triche. La raison ? Pas politique, mais psychologique et stratégique : l’homme rassure dans le chaos des hommes de Bouteflika et il a su jouer des faiblesses de son adversaire.

    Le grand bilan « esthétique » de la campagne se résume ainsi : Benflis a fait campagne, les hommes de Bouteflika ont fait contre-campagne contre Barakat, le temps, l’évidence, les images, le Net et les populations et les jets d’œufs et de yaourts. Benflis a parlé de ce qu’il va faire, les Bouteflikistes ont parlé de ce que Bouteflika a fait. Benflis a essayé de convaincre, les autres ont essayé d’acheter. Grosse différence. Même si les « clients » sont plus actifs que les citoyens.