person:anish kapoor

  • Jude Law, Catherine Deneuve, Romain Duris... 200 personnalités lancent un appel pour la planète
    http://www.lalibre.be/actu/planete/jude-law-catherine-deneuve-romain-duris-200-personnalites-lancent-un-appel-p

    Pedro Almodovar, Alain Delon, Patti Smith, Catherine Deneuve, Charles Aznavour, Sylvie Guillem, Anish Kapoor... Deux cents personnalités du monde des …

  • Un appel face à la fin du monde
    https://diacritik.com/2018/08/27/un-appel-face-a-la-fin-du-monde
    https://i2.wp.com/diacritik.com/wp-content/uploads/2018/08/desertification-tchad-marocaine-660x330.jpg?fit=660%2C330&ssl=1

    Les initiatives « locales » et la volonté citoyenne ne suffisent plus. Il est aujourd’hui vital que des décisions politiques drastiques – et contraignantes donc impopulaires – soient prises. Elles ne le seront que sous notre pression. Voilà le paradoxe avec lequel il faut jouer.

    • « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/09/03/le-plus-grand-defi-de-l-histoire-de-l-humanite-l-appel-de-200-personnalites-

      Tribune. Quelques jours après la démission de Nicolas Hulot, nous lançons cet appel : face au plus grand défi de l’histoire de l’humanité, le pouvoir politique doit agir fermement et immédiatement. Il est temps d’être sérieux.

      Nous vivons un cataclysme planétaire. Réchauffement climatique, diminution drastique des espaces de vie, effondrement de la biodiversité, pollution profonde des sols, de l’eau et de l’air, déforestation rapide : tous les indicateurs sont alarmants. Au rythme actuel, dans quelques décennies, il ne restera presque plus rien. Les humains et la plupart des espèces vivantes sont en situation critique.

      Il est trop tard pour que rien ne se soit passé : l’effondrement est en cours. La sixième extinction massive se déroule à une vitesse sans précédent. Mais il n’est pas trop tard pour éviter le pire.

      Nous considérons donc que toute action politique qui ne ferait pas de la lutte contre ce cataclysme sa priorité concrète, annoncée et assumée, ne serait plus crédible.

      Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait pas du sauvetage de ce qui peut encore l’être son objectif premier et revendiqué ne saurait être pris au sérieux.

      Nous proposons le choix du politique – loin des lobbys – et des mesures potentiellement impopulaires qui en résulteront.

      C’est une question de survie. Elle ne peut, par essence, pas être considérée comme secondaire.

      De très nombreux autres combats sont légitimes. Mais si celui-ci est perdu, aucun ne pourra plus être mené.

      Avec une petite interview…
      https://www.youtube.com/watch?v=mFC1yxiOtgg

      #tribune #climat #effondrement

      À force, ça va vraiment finir par être trop tard :/

    • « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète
      Le Monde, le 3 septembre 2018

      Isabelle Adjani, actrice ; Laure Adler, journaliste ; Pedro Almodovar, cinéaste ; Laurie Anderson, artiste ; Charles Aznavour, chanteur ; Santiago Amigorena, écrivain ; Pierre Arditi, acteur ; Niels Arestrup, acteur ; Ariane Ascaride, actrice ; Olivier Assayas, cinéaste ; Yvan Attal, acteur, cinéaste ; Josiane Balasko, actrice ; Aurélien Barrau, astrophysicien (Institut universitaire de France) ; Nathalie Baye, actrice ; Emmanuelle Béart, actrice ; Xavier Beauvois, cinéaste ; Alain Benoit, physicien (Académie des sciences) ; Jane Birkin, chanteuse, actrice ; Juliette Binoche, actrice ; Benjamin Biolay, chanteur ; Dominique Blanc, actrice ; Gilles Boeuf, biologiste ; Mathieu Boogaerts, chanteur ; John Boorman, cinéaste ; Romane Bohringer, actrice ; Carole Bouquet, actrice ; Stéphane Braunschweig, metteur en scène ; Zabou Breitman, actrice, metteuse en scène ; Nicolas Briançon, acteur, metteur en scène ; Irina Brook, metteuse en scène ; Valeria Bruni Tedeschi, actrice, cinéaste ; Florence Burgat, philosophe ; Gabriel Byrne, acteur ; Cali, chanteur ; Sophie Calle, artiste ; Jane Campion, cinéaste ; Isabelle Carré, actrice ; Emmanuel Carrère, écrivain ; Anne Carson, auteure et professeure ; Michel Cassé, astrophysicien ; Laetitia Casta, actrice ; Bernard Castaing, physicien (Académie des sciences) ; Antoine de Caunes, journaliste, cinéaste ; Alain Chamfort, chanteur ; Boris Charmatz, chorégraphe ; Christiane Chauviré, philosophe ; Jeanne Cherhal, chanteuse ; François Civil, acteur ; Hélène Cixous, écrivaine ; Isabel Coixet, cinéaste ; Françoise Combes, astrophysicienne (Collège de France) ; François Cluzet, acteur ; Gregory Colbert, photographe, cinéaste ; Bradley Cooper, acteur ; Brady Corbet, acteur ; Béatrice Copper-Royer, psychologue ; Marion Cotillard, actrice ; Denis Couvet, écologue ; Camille Cottin, actrice ; Clotilde Courau, actrice ; Franck Courchamp, écologue (Académie européenne des sciences) ; Nicole Croisille, chanteuse ; David Cronenberg, cinéaste ; Alfonso Cuaro, cinéaste ; Willem Dafoe, acteur ; Philippe Decouflé, chorégraphe ; Sébastien Delage, musicien ; Vincent Delerm, chanteur ; Alain Delon, acteur ; Catherine Deneuve, actrice ; Claire Denis, cinéaste ; Philippe Descola, anthropologue (Collège de France) ; Alexandre Desplat, compositeur ; Manu Dibango, musicien ; Hervé Dole, astrophysicien (Institut universitaire de France) ; Valérie Dréville, actrice ; Diane Dufresne, chanteuse ; Sandrine Dumas, actrice, metteuse en scène ; Romain Duris, acteur ; Lars Eidinger, acteur ; Marianne Faithfull, chanteuse ; Pierre Fayet, physicien (Académie des sciences) ; Ralph Fiennes, acteur ; Frah (Shaka Ponk), chanteur ; Cécile de France, actrice ; Stéphane Freiss, acteur ; Thierry Frémaux, directeur de festival ; Jean-Michel Frodon, critique, professeur ; Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile ; Pierre-Henri Gouyon, biologiste ; Julien Grain, astrophysicien ; Anouk Grinberg, actrice ; Mikhaïl Gromov, mathématicien (Académie des sciences) ; Sylvie Guillem, danseuse étoile ; Arthur H, chanteur ; Ethan Hawke, acteur ; Christopher Hampton, scénariste ; Nora Hamzawi, actrice ; Ivo Van Hove, metteur en scène ; Isabelle Huppert, actrice ; Agnès Jaoui, actrice, cinéaste ; Michel Jonasz, chanteur ; Camelia Jordana, chanteuse ; Jean Jouzel, climatologue (Académie des sciences) ; Juliette, chanteuse ; Anish Kapoor, sculpteur, peintre ; Mathieu Kassovitz, acteur ; Angélique Kidjo, chanteuse ; Cédric Klapisch, cinéaste ; Thierry Klifa, cinéaste ; Panos H. Koutras, cinéaste ; Lou de Laâge, actrice ; Ludovic Lagarde, metteur en scène ; Laurent Lafitte, acteur ; Laurent Lamarca, chanteur ; Maxence Laperouse, comédien ; Camille Laurens, écrivaine ; Bernard Lavilliers, chanteur ; Sandra Lavorel, écologue (Académie des sciences) ; Jude Law, acteur ; Patrice Leconte, cinéaste ; Roland Lehoucq, astrophysicien ; Gérard Lefort, journaliste ; Nolwenn Leroy, chanteuse ; Peter Lindbergh, photographe ; Louane, chanteuse ; Luce, chanteuse ; Ibrahim Maalouf, musicien ; Vincent Macaigne, metteur en scène, acteur ; Benoît Magimel, acteur ; Yvon Le Maho, écologue (Académie des sciences) ; Andreï Makine, écrivain de l’Académie Française ; Abd al Malik, rappeur ; Sophie Marceau, actrice ; Virginie Maris, philosophe ; André Markowicz, traducteur ; Nicolas Martin, journaliste ; Vincent Message, écrivain ; Wajdi Mouawad, metteur en scène ; Nana Mouskouri, chanteuse ; Jean-Luc Nancy, philosophe ; Arthur Nauzyciel, metteur en scène ; Safy Nebbou, cinéaste ; Pierre Niney, acteur ; Helena Noguerra, chanteuse ; Claude Nuridsany, cinéaste ; Michael Ondaatje, écrivain ; Thomas Ostermeier, metteur en scène ; Clive Owen, acteur ; Corine Pelluchon, philosophe ; Laurent Pelly, metteur en scène ; Raphaël Personnaz, acteur ; Dominique Pitoiset, metteur en scène ; Denis Podalydès, acteur ; Pomme, chanteuse ; Martin Provost, cinéaste ; Olivier Py, metteur en scène ; Susheela Raman, chanteuse ; Charlotte Rampling, actrice ; Raphaël, chanteur ; Régine, chanteuse ; Cécile Renault, astrophysicienne ; Robin Renucci, acteur ; Jean-Michel Ribes, metteur en scène ; Tim Robbins, acteur ; Muriel Robin, actrice ; Isabella Rossellini, actrice ; Brigitte Roüan, actrice, cinéaste ; Carlo Rovelli, physicien (Institut universitaire de France) ; Eric Ruf, directeur de la Comédie-Française ; Céline Sallette, actrice ; Rodrigo Santoro, acteur ; Marjane Satrapi, cinéaste ; Kristin Scott Thomas, actrice ; Albin de la Simone, musicien ; Abderrahmane Sissako, cinéaste ; Marianne Slot, productrice ; Patti Smith, chanteuse, écrivaine ; Sabrina Speich, géoscientifique ; Marion Stalens, réalisatrice ; Kristen Stewart, actrice ; Tom Stoppard, dramaturge ; Peter Suschitzky, chef opérateur ; Malgorzata Szumowska, cinéaste ; Béla Tarr, cinéaste ; Gilles Taurand, scénariste ; Alexandre Tharaud, musicien ; James Thierrée, danseur, chorégraphe ; Mélanie Thierry, actrice ; Danièle Thompson, cinéaste ; Melita Toscan du Plantier, attachée de presse ; Jean-Louis Trintignant, acteur ; John Turturro, acteur ; Hélène Tysman, pianiste ; Pierre Vanhove, physicien ; Karin Viard, actrice ; Polydoros Vogiatzis, acteur ; Rufus Wainwright, chanteur ; Régis Wargnier, cinéaste ; Jacques Weber, acteur ; Wim Wenders, cinéaste ; Sonia Wieder-Atherton, musicienne ; Bob Wilson, metteur en scène ; Lambert Wilson, acteur ; Jia Zhang-ke, cinéaste ; Elsa Zylberstein, actrice

  • « Tout fout le camp » : Luc Ferry craint une rébellion
    Valérie Pécresse : « d’achat du pouvoir ? »

    Un homme de la France insoumise hospitalisé après avoir chuté des universités d’été
    François Ruffin : l’absent remarqué dans une œuvre d’Anish Kapoor

    L’ouragan Lane n’est toujours pas classé en maladie professionnelle
    Le burn-out s’est transformé en tempête tropicale mais menace toujours Hawaï
    source : Le Figaro
    #de_la_dyslexie_créative
    https://www.dailymotion.com/video/xj7rqv

  • Un homme hospitalisé après avoir chuté dans une œuvre d’art
    http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2018/08/22/03015-20180822ARTFIG00106-un-homme-hospitalise-apres-avoir-chute-dans-une-o

    Un sexagénaire italien est tombé dans l’installation de l’artiste britannique Descent Into Limbo, un trou noir de 2,5 mètres de profondeur, exposé dans un musée de Porto, rapporte la presse locale. Un porte-parole de l’institution a fait savoir que l’homme était « hors de danger et prêt à rentrer chez lui ».

    « Ce qui importe par-dessus tout dans une œuvre d’art, c’est la profondeur vitale de laquelle elle a pu jaillir », écrivait James Joyce dans son célébrissime Ulysse . Des propos qu’un sexagénaire italien a pris au pied de la lettre en allant jauger la profondeur réelle de Descent into Limbo, une œuvre d’Anish Kapoor exposée au musée Serralves de Porto lundi 13 août.

    #art #happening #trou_noir

  • L’art contemporain : une balise vers les gouffres | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/cuenod/blog/070818/lart-contemporain-une-balise-vers-les-gouffres

    Nous vivons en paix, paraît-il. Nous, c’est-à-dire l’infime partie repue de l’humanité Pourtant, tout est guerre parmi nous, autour de nous, en nous. Guerres entre groupes économiques, guerres entre religions, guerres entre pays, guerres entre générations ; guerres larvées, ouvertes, bruyantes, silencieuses ; guerres froides, tièdes, chaudes ; guerres bleues, saignantes, à point, très cuites. Et Annie Le Brun de citer le poète et agitateur libertaire William Morris (1834-1896) pour dénoncer l’origine de cette spirale belliqueuse : « Le système de concurrence illimitée ». L’hypercapitalisme financier a poussé le moteur de la concurrence vers ses régimes extrêmes. Désormais, à la concurrence entre entreprises s’est ajoutée la concurrence entre individus considérés comme des autoentrepreneurs, le mot moderne pour désigner les esclaves. Pour cela, il convient d’enserrer les humains dans des réseaux serrés de représentations divertissantes et abrutissantes qui les castrent de toute velléité de révolte. Pour mener à bien cette offensive vers l’aliénation massive, la banalisation de la laideur est devenue un impératif, d’où l’invasion de ce qu’Annie Le Brun nomme « le réalisme globaliste » . La beauté possède un potentiel révolutionnaire qui met en danger cette stratégie.

    L’art contemporain et la laideur comme stratégie

    Définir la beauté demeure aléatoire. Mais c’est justement cet aléatoire qui en fait une force libératoire. La beauté est indissociable de la surprise bouleversante qu’elle provoque chez celle ou celui qui en est traversé. « Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie », écrivait Lautréamont dans ses « Chants de Maldoror ». La beauté fait naître une émotion passionnée qui foudroie quiconque s’en approche. Désormais, pour cet heureux « quiconque » plus rien ne sera comme avant. Dès lors, la beauté met le feu aux poudres à l’intérieur de celle ou celui qui la vit. D’où risque d’explosion que la laideur du « réalisme globaliste » – avec ses MacDo gerbatoires, ses autoroutes grisâtres du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, son urbanisme d’un style benzodiazépine généralisé – s’efforce de désamorcer grâce à l’apport décisif de l’art contemporain qui banalise l’originalité et trivialise la poésie.

    Est-il besoin d’ajouter – oui, sans doute, considérant l’état confusionnel du temps présent – que cette émotion bouleversée par la beauté a pour ennemi l’émotivité, ce sentiment médiocre distillé par les gros médias pour distraire leur troupeau ? De même, la sensibilité est mise à mal par la sensiblerie. L’émotivité tente de bloquer l’élan passionnel enclenché par l’émotion née de la beauté et la sensiblerie désensibilise la sensibilité en la rabaissant dans le trivial. La beauté, voilà l’ennemie de ce que Le Plouc nomme la « société médiamercantile ».

    Il s’agit aussi d’extirper de ce paysage globalisé tout ce qui n’a pas de valeur marchande, d’où le titre de ce magnifique essai d’Annie Le Brun. La Joconde, devenue l’icône des selfies, doit rapporter plus que le prix d’un billet au Louvre, aussi l’installateur Jeff Koons (célèbre pour ses caniches en plastique et autres basses conneries de hauts prix) et l’inévitable famille Arnault – qui est au mécénat ce que la tribu d’Attila fut à l’art équestre – l’ont-t-ils transformée en sac à main Vuitton avec quatre autres victimes[1]. Le comble du mépris pour l’art et les artistes. On se demande si Vuitton-Koons ne vont pas un jour réduire la « Victoire de Samothrace » à l’état de balai de chiotte griffé.

    L’ « artfairiste » Kapoor lave plus noir que le noir le plus noir

    Le plus accompli et le plus cynique des entrepreneurs de l’art contemporain demeure Anish Kapoor qui s’est assuré à prix d’or (mais non connu) l’exclusivité de l’usage artistique du Vantablack.« Ce noir plus noir que tous les noirs » a pour particularité d’absorber la lumière à 99,965%. « De là son extraordinaire capacité d’abolir les formes. (…) Qui s’entêterait à vouloir (…) y discerner quelque chose ne verrait qu’un trou noir à la place d’un volume, celui-ci serait-il le plus irrégulier possible », explique Annie Le Brun. Kapoor dispose donc du monopole artistique de ce Vantablack. Juridiquement, il n’y a rien à redire. L’« artfairiste » est passé à la caisse. Politiquement, son investissement démontre à quel point l’art contemporain a partie liée avec l’hypercapitalisme financier et globalisé. Symboliquement, en acquérant le Vantablack qui efface les formes, Kapoor « devient un des maîtres de ce pouvoir d’indistinction » où tout est fonction, non de la beauté qui se dégage d’une œuvre, mais uniquement de sa valeur d’échange.

    « On pourra avancer que tout cela se limite à un milieu très restreint », ajoute Annie Le Brun. Erreur. « Tout cela » concerne chacun de nous, avertit la poète et essayiste : « Force est de constater qu’on se trouve là devant l’art officiel de la mondialisation, commandé, financé et propagé par les forces réunies du marché, des médias et des grandes institutions publiques et privées, sans parler des historiens d’art et philosophes appointés qui s’en font les garants. Cette entreprise-culture a toutes les apparences d’une multinationale, où se forge, se développe, s’expérimente la langue de la domination dans le but de court-circuiter toute velléité critique[2]. »

    La peur de la pensée conduit vers toutes les abdications et surtout au renoncement à cet infini en nous qui se fait jour chaque fois que la beauté[3]surgit. Alors, comment sortir de ces réseaux de représentations qui nous font accepter l’inacceptable ? En ayant un regard et du courage, conclut Annie Le Brun :

    « Innombrables sont les chemins de traverse pour y échapper, quand on veut bien prendre le risque de ne pas se tenir du côté des vainqueurs. Mieux, de s’en tenir au plus loin. Ce que j’en sais est qu’on ne s’y bouscule pas mais qu’on y respire beaucoup mieux et que, certains jours, même parmi les plus sombres, l’horizon peut s’éclaircir d’une soudaine et stupéfiante lumière. »

    Jean-Noël Cuénod

    Annie Le Brun – Ce qui n’a pas de prix, Beauté, laideur et politique – Editions Stock, collection les essais – 173 pages.

    J’en ai un peu marre de voire l’art contemporain réduit à Koons, Kapoor et Arnault, c’est un choix aussi de considéré ceci comme l’art contemporain et de réduire l’art à cette seule catégorie multi-milliardaire. Pour moi c’est pas ça l’art contemporain, ça c’est de l’art spéculatif contemporain, ca devrait interessé seulement les spéculateur·ices. Je vais pas voire ces expos, j’achète pas ces trucs, je m’en fiche d’eux et ce qu’ils pensent et ressentent du monde. Toutes les époques ont produit ce type d’art à la botte du pouvoir et aussi un tas de choses à la marge, et dont la qualité est rare selon les critères qu’on a là dessus. Pourquoi choisir de passer du temps sur Koons et ignoré les artistes marginale·aux tout aussi contemporain·nes ? Il n’y a probablement jamais eu autant d’artistes qu’aujourd’hui, et c’est pas la qualité qui manque (j’en connais pas mal alors c’est qu’il y en a vraiment beaucoup) et les seuls qui comptent sont ceux qui sont coté en bourse.
    Il y a en plus un gros fond de mépris du peuple dans cette manière de pensé les masses comme stupides. Que la peinture d’un vieux marchand d’armes de la renaissance, finisse sur des sacs à main, qu’est ce que ca peu nous faire ? C’est plutot sa place. Vinci c’était une sorte de Koons, en pire puisqu’il concevait des armes, participait à des assassinat politiques t pratiquait la peinture de manière accessoire. Alors déco de sacs à main LVMH il aurait probablement trouvé ca super du moment qu’il touchait les royalties.

    Sinon tous les trucs du texte qui dénonce la « sensiblerie » et la « trivialité » ca pue le virilisme. Triva est une déesse attachée aux femme (déesse des croisements) et ce sont les femmes qu’on accuse de sensiblerie, contrairement aux hommes qui eux s’adonnent virilement à l’histoire avec la grande H sans faire de sentiments. Et il réduit la révolte à un truc de mâles castrés ou pas castrés ;
    « Pour cela, il convient d’enserrer les humains dans des réseaux serrés de représentations divertissantes et abrutissantes qui les castrent de toute velléité de révolte. »

    Enfin ca me fait pensé à un truc vécu très souvent (mais heureusement pas toujours) quant je me présente. Quant je dit que je suis artiste, on me demandent si j’en vie (c’est à dire si il y a une valeure en € et $ pour mes dessins). Et là c’est toujours pareil lorsque cette question est posée. Si je dit non, la personne change de sujet et n’a plus aucun intérêt pour ce que je pourrait produire d’artistique qui n’est plus qu’un passe temps (un truc trivial, avec mépris du trivial qui va avec). Si je dit oui, alors la personne montre un intérêt pour mon travail, (avec même quelques manifestations de respect et considération, genre c’est sérieux, pas trivial) poursuit sur le sujet et demande à voire ce que je fait comme choses artistiques. En fait réduire l’art contemporain à Koons et à l’art spéculatif, c’est partagé cette mentalité qui n’accorde de la valeur et de l’intérêt que pour ce qui se paye en millions.
    Je voudrais tenté une définition de l’art, je voie l’art comme la transposition plastique de valeurs politiques individuelles et collectives. Est art pour chacun·e ce que chacun·e définit comme art selon ses propres critères. C’est un peu circulaire mais par exemple ca permet de concilié le fait que pour une personne au Dahomey du XVII° qui sculpte un vaudou en fer, cette personne ne fait pas de l’art mais plutot un truc religieux, mais une autre personne, par exemple un·e bourgeois·s blanc·he du XXI° peut y voire « de l’art » selon ses critères bourgeois blanc (esthétique, métaphysiques, financier, savoir faire, historicité...). Ca fait qu’on peut être aussi artiste tou·tes seul·e, pas besoin de reconnaissance extérieure. Mais ca fait aussi qu’on peu ne pas être reconnu. Ca fait qu’on peu voire Koons et Vinci comme des propagandistes du pouvoir, des publicitaires, plutot que comme des artistes.
    Enfin pour les sacs, je viens de me souvenir qu’un de mes dessins est sur un sac aussi. Et que ca m’aurais pas déplu d’avoir les royalties non plus...
    https://seenthis.net/messages/401711
    Ca me rappel la fin de No Logo ; la publicité (ou le capitalisme) récupère tout, y compris ma pomme.

  • #Ultranoir : le plumage du #paradisier absorbe 99,95% de la lumière - Science & Vie
    https://www.science-et-vie.com/nature-et-enviro/ultranoir-le-plumage-du-paradisier-absorbe-99-95-de-la-lumiere-10411

    Par leurs parades nuptiales hypnotiques, les oiseaux du paradis en mettent plein la vue aux femelles : un tour reposant en grande partie sur la noirceur des plumes du fond... dont le secret vient d’être percé à jour.

    Les paradisiers, des oiseaux asiatiques, arborent au un plumage d’un noir particulièrement mat, taché de couleurs vives. La particularité de leurs plumes ? Des micro-reliefs qui absorbent la quasi-totalité de la lumière qui les frappe, vient de révéler leur observation au microscope électronique par une équipe américaine.

    Dans les plumes de la plupart des oiseaux noirs, comme les corbeaux, les barbules (ramifications secondaires qui émergent des barbes, elles-mêmes partant du rachis central) sont dans le plan de la plume, et absorbent 95% de la lumière incidente.

    Un maximum de lumière est réfléchie par les plumes


    © Yale University
    Chez les paradisiers, les barbules émergent au-dessus du plan de la plume, et sont hérissées de pics qui piègent la lumière incidente : celle-ci est réfléchie plusieurs fois avant de sortir, et à chaque réflexion, le rayon perd 95% de lumière.

    Les plumes absorbent ainsi 99,95% de la lumière incidente, comme les matériaux ultra-noirs utilisés pour recouvrir les télescopes spatiaux ! « Ces plumages ultra-noirs accentuent les contrastes avec les taches colorées, analyse Violaine Llaurens, du Muséum National d’Histoire Naturelle. Les couleurs, qui attirent les femelles lors de la parade nuptiale, paraissent alors plus vives ». Et le tour est joué !

    #paradisier_festonné #ptiloris_paradiseus

    • Magnifique ! Je me demandais si les paradisiers formaient un taxon ou si c’etait un nom générique pour « oiseau sublime »
      Wikipédia dit :

      Le terme paradisier, ou oiseau de paradis, est un nom ambigu en français. Il désigne principalement les espèces de passereaux de la famille des Paradisaeidae. Néanmoins, au gré des changements de taxinomie, ce nom désigne aussi des espèces qui ne font plus partie des Paradisaeidae.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradisier

      Espèces concernées actuellement

      Les noms normalisés d’espèces sont ceux du CINFO (màj 2009), la classification taxinomique est celle du Congrès ornithologique international (version 2.3, 2009). Par ordre alphabétique :

      Paradisier à bec blanc – Drepanornis bruijnii
      Paradisier à gorge noire – Astrapia nigra
      Paradisier à queue courte – Paradigalla brevicauda
      Paradisier à rubans – Astrapia mayeri
      Paradisier bleu – Paradisaea rudolphi
      Paradisier caronculé – Paradigalla carunculata
      Paradisier corvin – Lycocorax pyrrhopterus
      Paradisier d’Albertis – Drepanornis albertisi
      Paradisier d’Entrecasteaux – Manucodia comrii
      Paradisier d’Helena – Parotia helenae
      Paradisier de Berlepsch – Parotia berlepschi
      Paradisier de Carola – Parotia carolae
      Paradisier de Goldie – Paradisaea decora
      Paradisier de Guillaume – Paradisaea guilielmi
      Paradisier de Jobi – Manucodia jobiensis
      Paradisier de Keraudren – Phonygammus keraudrenii
      Paradisier de Lawes – Parotia lawesii
      Paradisier de Meyer – Epimachus meyeri
      Paradisier de Raggi – Paradisaea raggiana
      Paradisier de Rothschild – Astrapia rothschildi
      Paradisier de Stéphanie – Astrapia stephaniae
      Paradisier de Victoria – Ptiloris victoriae
      Paradisier de Wahnes – Parotia wahnesi
      Paradisier de Wallace – Semioptera wallacii
      Paradisier du Prince Albert – Pteridophora alberti
      Paradisier fastueux – Epimachus fastuosus
      Paradisier festonné – Ptiloris paradiseus
      Paradisier gorge-d’acier – Ptiloris magnificus
      Paradisier grand-émeraude – Paradisaea apoda
      Paradisier grondeur – Ptiloris intercedens
      Paradisier magnifique – Diphyllodes magnificus
      Paradisier multifil – Seleucidis melanoleucus
      Paradisier noir – Manucodia ater
      Paradisier petit-émeraude – Paradisaea minor
      Paradisier républicain – Diphyllodes respublica
      Paradisier rouge – Paradisaea rubra
      Paradisier royal – Cicinnurus regius
      Paradisier sifilet – Parotia sefilata
      Paradisier splendide – Astrapia splendidissima
      Paradisier superbe – Lophorina superba
      Paradisier vert – Manucodia chalybatus

      Espèces autrefois concernées
      D’après le CINFO (1993)

      Paradisier de Loria – Cnemophilus loriae
      Paradisier huppé – Cnemophilus macgregorii
      Paradisier soyeux – Loboparadisea sericea
      Paradisier de Macgregor – Macgregoria pulchra

      #zoologie #ornithologie

  • Instant pleasure : un long déplaisir | Marie Docher
    https://atlantesetcariatides.wordpress.com/2017/10/08/instant-pleasure-un-long-deplaisir

    Il n’y aurait eu aucune raison de mentionner ici le nom de Mathias Pfund, jeune artiste Suisse, s’il n’avait posé une de ses sculptures intitulée Instant Pleasure (clitoris) sur le Rond-Point de l’Europe à Neuchâtel, et prétendu inscrire son projet dans une « perspective pédagogique ». Que certain·es réclament le retrait de ce qui est donc censé être un clitoris n’est pas le sujet de cet article. Il y a bien longtemps que les pénis et scrotums de mâles statues ponctuent nos promenades dans les parcs publics ou nous pissent dessus à Bruxelles sans que ça n’émeuvent les tenant·es de la morale. Ce qui nous mobilise ici, c’est le parfait cas d’école que Pfund nous fournit pour illustrer l’opportunisme de certains artistes et la récupération à leur profit des luttes anti-sexistes que mènent des femmes. On y (...)

  • Le PINK qui met Kapoor dans une colère noire - Arts et scènes - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/scenes/le-pink-qui-met-kapoor-dans-une-colere-noire,152047.php#u4IKlW5JjYG5QRyf.01


    Le pigment qui est interdit à une seule personne au monde !

    Plus remonté encore, Stuart Semple trouve le geste de Kapoor « très méchant et contre l’esprit de générosité qui anime la plupart des artistes », comme il le déclare, en novembre, au site The Creators Project. Sa réponse sera donc la création du PINK, pigment tellement rose qu’on l’écrit en lettres capitales. Pour l’acheter (au prix modique de 4,70 euros les 50 grammes de poudre), il faut signer une déclaration légale qui stipule que « vous n’êtes pas Anish Kapoor ni un associé, en aucun cas affilié à Anish Kapoor ou en train de se procurer cet article au nom d’Anish Kapoor ». De quoi arroser l’arroseur.

    La vengence est un plat qui se mange froid.
    #pigment #couleur #art

  • « Anish Kapoor Gets Exclusive Rights to the World’s Darkest Pigment » (29-02-2016)

    http://hyperallergic.com/279243/anish-kapoor-gets-exclusive-rights-to-the-worlds-darkest-pigment

    Anish Kapoor now owns the exclusive rights to the world’s darkest material — a claim that, naturally, is pissing off other artists. The pigment is the very sexy Vantablack, known as the blackest black out there — much blacker than a panther swimming in a tarpit, the Ayam Cemami, or your wardrobe during your middle school goth phase. A substance developed by scientists at Surrey NanoSystems in 2014, Vantablack essentially absorbs all light — 99.965% of radiation, to be exact; even when painted on a textured and shiny surface such as aluminum, it creates an abyss free of creases that many have compared to a black hole.
    Vantablack (click to enlarge)

    Kapoor had announced his intentions to use the substance shortly after its creation, but he evidently felt he had to do more and claim it as his own, in the process barring others from using it. According to the Daily Mail, the artist Christian Furr — largely known for being the youngest artist to paint the Queen of England — had intended to use the pigment in a series of paintings and has expressed his outrage at being restricted to using less intense blacks.

    “I’ve never heard of an artist monopolizing a material,” Furr told the Daily Mail. “Using pure black in an artwork grounds it.

    “All the best artists have had a thing for pure black – Turner, Manet, Goya,” he said. “This black is like dynamite in the art world. We should be able to use it. It isn’t right that it belongs to one man.”

    #Anish_Kapoor #peinture #art #noir #Vantablack #pigment #propriété #brevet #dip

  • Ai Weiwei, un artiste punk à la Royal Academy de Londres - Asie-Pacifique - RFI

    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20151006-ai-weiwei-artiste-punk-royal-academy-londres/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_monde&ns_campaign=email&ns

    http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2015-09-15T104053Z_843158891_GF10000206499_RTRMADP_3_BRITAIN-ART_0.JPG

    Son premier geste après son retour à Pékin, après un premier voyage à l’étranger depuis quatre ans ? La publication de photos sur Instagram des micros cachés qu’il a trouvé dans son appartement pour dénoncer la surveillance totalitaire dont il fait toujours l’objet. Avant, Ai Weiwei avait marché avec Anish Kapoor à travers Londres pour dénoncer le triste sort des réfugiés dans le monde et inauguré à la Royal Academy of Arts la première rétrospective consacrée à ses œuvres. Libre de voyager depuis l’été, l’artiste dissident chinois met le doigt là où ça fait mal.

    #art #chine #Ai_Weiwei #royaume_uni