person:bruno gaccio

  • Hello Seenthis, rien sur Battisti ? Je dois avouer que les événements récents m’ont échappé, bicoz comme tu sais deuil du rezo, mais j’aimerais bien avoir tes idées là-dessus.

    Y a-t-il eu un retournement de situation, ou bien considère-t-on ces aveux comme la marque (suggéré en dernier paragraphe d’un article du Monde) de la violence carcérale qui a finit par briser un homme usé qui n’a plus rien à espérer qu’un allègement de ses conditions de détention ? Et si les aveux sont tenus pour valables, que penser des prises de positions politiques de ces derniers années (encore il y a quelques semaines) ?

    Si le pronostic est celui d’un aveuglement de la gauche sur base politique, y a-t-il de sérieuses remises en question (une rapide recherche semble limiter les « dénonciations » des soutiens à l’anecdotique BHL, ce que je trouve assez minable pour le coup), dans des milieux qui sont autrement prompts à sauter sur leur chaise pour traquer le confusionnisme, le complotisme, l’antisionisme-qui-glisse-vers-l’antisémitisme et plus généralement un anti-impérialisme dénoncé comme un campisme zombie. Si ce n’est pas le cas, j’aimerais savoir quelle est la posture morale dans ces cas et la justification qui expliquerait l’absence de « on ne doit rien laisser passer » dans l’autre.

    • IL N’Y A [toujours] PAS D’“AFFAIRE BATTISTI” ! | Claude Guillon
      https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/03/31/il-ny-a-toujours-pas-daffaire-battisti

      J’imagine, sans avoir tenté une recherche particulière dans ce sens, que ses « soutiens » d’alors ne se précipitent pas pour tirer le bilan d’une telle expérience. Si ces personnes se sentent à postériori trahies, elles n’auront guère envie d’en faire état. C’est compréhensible, mais c’est dommageable. Parce que Battisti n’était pas le seul Italien réfugié en France et parce que l’« innocentisme » qui a animé beaucoup de ses soutiens constituait déjà une erreur politique et stratégique avant qu’il soit ainsi démenti de manière tragi-comique.

    • La lettre ci-dessus rappelle des éléments essentiels. En guise d’ajouts : la ligne dite « innocentiste » n’est apparue qu’en 2004, après la décision d’extradition prononcée par la cour d’appel puis par la cour de cassation, et alors que Cesare Battisti était déjà en fuite, juste avant le dernier recours et dernier niveau de juridiction, le Conseil d’Etat.
      Fred Vergas a autrefois elle-même raconté que c’est ses soutiens français qui l’ont conjuré d’adopter cette ligne, se heurtant à sa forte résistance (les portes claquaient, dit-elle). Contrairement à ce que racontent les gazettes, sa ligne antérieure était d’assumer la responsabilité collective des actions du groupe auquel il appartenait, les Prolétaires Armées pour le Communisme. Son récit des événements dans son roman autobiographique, « Dernières cartouches », qui date de 1998, et que je vous recommande vivement (c’est un excellent livre), est assez proche de ce qu’il raconte dans la transcription des interrogatoires récents.
      Par ailleurs, l’émotion et la mobilisation contre l’extradition en 2004 était surtout liées au fait qu’elle reniait la parole de l’Etat français, qui avait accueilli les anciens militants italiens en échange d’un arrêt total de leurs activités illégales. Après avoir été tolérés, ils avaient reçu des cartes de séjour en règle, et Cesare Battisti avait même reçu en février 2004 un courrier du ministère des Affaires sociales l’informant de son imminente naturalisation, après deux ans d’enquête des renseignements généraux qui concluait à une réinsertion exemplaire. C’est la duplicité du gouvernement Raffarin et du ministre de la justice Dominique Perben, qui avait passé un accord en 2002 avec son homologue italien d’extrême-droite, le politicien raciste de la Ligue du Nord, R.Castelli, qui ont provoqué l’abandon de la parole donnée, le kidnapping de Paolo Persichetti en 2002 et l’affaire Battisti en 2004. La procédure a donc surtout porté à l’époque sur l’aberration de la position française, reniant l’asile offert 25 ans après les faits, alors que Battisti avait deux filles françaises, de 20 et 9 ans, etc, et que les demandes d’extradition italiennes avaient déjà été déboutées par les tribunaux français en 1991. Tout ça n’est pas moins scandaleux aujourd’hui qu’alors.
      Ceci dit, et pour nuancer les jugements négatifs sur les affirmations « innocentistes » qu’a pu propager Fred Vargas par exemple (et qu’elle continue de défendre aujourd’hui), ces thèses ont joué un rôle considérable dans la procédure brésilienne. Le ministre de la justice de Lula qui a concédé l’asile l’a fait sur la foi de la démolition par Fred Vargas du procès par contumace qui s’était déroulé en Italie et qui montrait de très nombreuses irrégularités (témoignages de repentis, gagnant de fortes réductions de peine, voire leur libération, comme preuves pratiquement uniques, documents falsifiés par la magistrature milanaise, etc). Le fait qu’on puisse en Italie être condamné à la perpétuité par contumace, sans pouvoir bénéficier d’un nouveau procès au moment de l’arrestation, et que Battisti ait donc été condamné à perpétuité à l’époque en son absence, sans jamais avoir été interrogé sur les faits ni confronté à ses accusateurs, a été déterminant dans l’imbroglio juridique brésilien, qui s’est transformé en bras de fer, de 2006 à 2010, entre le Parti des Travailleurs au pouvoir et le président et le rapporteur très droitiers du Tribunal Suprême Fédéral. Après quatre ans d’incarcération dans des conditions plus ou moins dantesques (mais où il a écrit un autre beau livre, « Face au mur »), Battisti a obtenu l’asile sur décision du président Lula. On peut dire que la ligne « innocentiste » lui a valu 11 ans de liberté au Brésil, ce qui n’est pas rien.
      La récente « confession », motivée sans doute par le régime de l’isolement qu’il subit dans sa prison sarde, a surtout pour défaut de donner raison sur toute la ligne aux allégations des magistrats milanais dont le dossier d’instruction était très fragile. Même si, d’un autre point de vue, cette confirmation totale la rend suspecte.

  • Vincent Bolloré et deux cadres du groupe placés en garde à vue
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14806-vincent-bollore-et-deux-cadres-du-groupe-places-en-garde-a-vue

    Pourquoi ils n’en profite pas pour lui parler du Creusot ?, pour mémoire le future EPR de flamanville risque de nous sauter à la figure à cause des malversations de Mr Bolloré dans ce dossier...

    D’autres part si nous n’avons plus la joie d’avoir les guignols de l’info (les vrais hein, ceux de Bruno Gaccio, pas la parodie que diffuse actuellement Canal+) c’est aussi à cause de Mr Bolloré.

    Quand à ses malversations africaines, Bastamag en avait parlé, et pour les punir et les intimider, Bolloré leur avait intenté deux procès, procés qu’il a heureusement perdu.

    Mr Bolloré sait aussi s’addresser aux jeunes, puisqu’ils est aussi le patron des feuilles OCB, notoirement apprécié des fumeurs de cannabis notament en France...

    Bref, vous en conclurez ce que vous voudrez à propos de cet homme.

    f. (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • #LE_MEDIA : C’EST PARTI | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/alberteins/blog/121017/le-media-cest-parti

    Il réunit d’ores et déjà des dizaines de youtubeurs comme #Usul, #Osons_causer, Mr Mondialisation, de blogs comme #Le_Vent_se_lève, lesCrises.fr et d’autres revues indépendantes comme #Ballast. Chacun dans son style et dans ses priorités, en toute indépendance et liberté. Qu’il est heureux de les retrouver tous fédérés pour faire vivre une culture commune.

    Tous les médias alternatifs étaient présents ainsi que #Marianne seul #Médiapart était absent [...]

    • Un nouveau média ? Pour liquider ceux qui font leur travail ?
      Rappelons, que le NON au référendum 2005 n’a pas eu besoin d’un nouveau média.

      Les personnalités sollicitées ne pouvaient donner leur approbation.
      Pour tenir quelques rubriques sur ce média, quelques signataires sont parfaitement à leur place :
      Laurent Baffie , rubrique Féminisme et la dignité.
      Marie-George Buffet , rubrique accords politiques locaux et l’affairisme des elus.
      Aurélie Filippetti , rubrique remplacement du social par la Culture.
      Pierre Joxe , rubrique trucage des budgets.
      Noël Mamère , rubrique l’écologie molle.
      Arnaud Montebourg , rubrique redressement français.
      Karl Zéro , rubrique, médias et affairisme.
      mariane , rubrique simulation, avec médiapart .
      . . . . . .

      Les cinquante premiers signataires du Manifeste pour un nouveau média citoyen
      https://www.legrandsoir.info/liste-des-premiers-signataires-du-manifeste-pour-un-nouveau-media-cito
      Cécile Amar (journaliste), Christian Audouin (directeur de rédaction), Laurent Baffie (chroniqueur), Josiane Balasko (comédienne), Blick Bassy (chanteur), Lucas Belvaux (réalisateur), Marie-George Buffet (députée), Bernard Cassen (président d’honneur d’Attac), Judith Chemla (comédienne), Sophia Chikirou (communicante), Antoine Comte (avocat), Jean-Pierre Darroussin (comédien), Antoine Deltour (lanceur d’alerte), Jack Dion (journaliste), Aurélie Filippetti (ancienne ministre), Bruno Gaccio (auteur), Raquel Garrido (avocate), Frédéric Gros (philosophe), Robert Guédiguian (réalisateur), Thomas Guénolé (politologue), Janette Habel (politologue), Cédric Herrou (agriculteur), Eva Joly (députée européenne), Pierre Joxe (ancien ministre), Jul (dessinateur), Juliette (chanteuse), Aude Lancelin (journaliste), Dany Lang (économiste), L.E.J (chanteuses), Philippe Lioret (réalisateur), Noël Mamère (ancien député), Jean Massiet (youtubeur), Guillaume Meurice (humoriste), Gérard Miller (psychanalyste), Giovanni Mirabassi (pianiste), Tania de Montaigne (écrivaine), Arnaud Montebourg (ancien ministre), Gérard Mordillat (écrivain), François Morel (comédien), Patrick Pelloux (médecin urgentiste), Edouard Perrin (journaliste), Philippe Poutou (ouvrier syndicaliste), Adrien Quatennens (député), François Ruffin (député), Bruno Solo (comédien), Jean Teulé (écrivain), Usul (youtubeur), Jacques Weber (comédien), Martin Winckler (écrivain), Karl Zéro (réalisateur).

    • Cher Le Média, les médias libres te souhaitent la bienvenue
      Reporterre - 13 octobre 2017 / Coordination permanente des médias libres
      https://reporterre.net/Cher-Le-Media-les-medias-libres-te-souhaitent-la-bienvenue


      L’appel à créer un « nouveau média collaboratif, pluraliste, culturel et francophone, humaniste et antiraciste, féministe et pro LGBTI, écologiste et progressif » prépare le lancement de « Le Média », proche de la France insoumise. Les auteurs de cette tribune rappellent que des médias correspondant à ces critères existent déjà partout en France.

      Soutenez les médias citoyens !
      . . . . .
      La suite : https://seenthis.net/messages/637583

    • Son modèle économique et sa gouvernance correspondent aux valeurs de solidarité et d’implication populaire qui font bouger les choses dans tous les domaines : culture, sport, divertissement, actualité. Il réunit d’ores et déjà des dizaines de youtubeurs comme Usul, Osons causer, Mr Mondialisation, de blogs comme Le Vent se lève, lesCrises.fr et d’autres revues indépendantes comme Ballast. Chacun dans son style et dans ses priorités, en toute indépendance et liberté. Qu’il est heureux de les retrouver tous fédérés pour faire vivre une culture commune.

      Tous les médias alternatifs étaient présents ainsi que Marianne seul Médiapart était absent, comme le disait David Koubbi normalement lorsqu’un nouveau média sort il est salué par l’ensemble de ses confrères mais là c’est l’inverse, il ironise sur l’Express notamment mais il aurait également pu citer Médiapart, Europe1 etc . Et de conclure «  si l’on critique autant cette alternative c’est qu’elle fait peur et donc qu’elle est bonne ».

  • Le ridicule.... « Manifeste pour un nouveau média citoyen » publié derrière un mur d’argent sur le média citoyen et combattant : Le Monde.

    La liste hétéroclite des signataires est affligeante et discrédites ceux qui ne l’étaient pas encore.

    Voir Philippe Poutou participer à un appel citoyenniste aux cotés d’Arnaud Montebourg, Noël Mamère, Eva Joly, Pierre Joxe, Aurélie Filippetti, Karl Zéro, Jack Dion etc. ça fait bien rire.

    Aux dernières nouvelles Philippe Poutou revendiquait, lors de sa participation à l’élection présidentielle, représenter (sic) des mouvements anarchistes présents au sein du NPA.

    Cécile Amar, Christian Audouin, Laurent Baffie, Josiane Balasko, Blick Bassy, Marie-George Buffet, Bernard Cassen, Judith Chemla, Sophia Chikirou, Antoine Comte, Jean-Pierre Darroussin, Antoine Deltour, Jack Dion, Aurélie Filippetti, Bruno Gaccio, Raquel Garrido, Frédéric Gros, Robert Guédiguian, Thomas Guénolé, Janette Habel, Cédric Herrou, Eva Joly, Pierre Joxe, Jul, Juliette, Aude Lancelin, Dany Lang, L.EJ., Philippe Lioret, Noël Mamère, Jean Massiet, Guillaume Meurice, Gérard Miller, Giovanni Mirabassi, Tania de Montaigne, Arnaud Montebourg, Gérard Mordillat, François Morel, Patrick Pelloux, Edouard Perrin, Philippe Poutou, Adrien Quatennens, François Ruffin, Bruno Solo, Jean Teulé, Usul, Jacques Weber, Martin Winckler, Karl Zéro

    Quand l’information et la culture sont trop souvent traitées comme des marchandises, quel rôle les citoyens peuvent-ils encore jouer pour faire vivre le pluralisme et le débat ? Cette question appelle une réponse qui ne saurait attendre.

    Un peu partout, des millions de gens s’investissent et agissent sur leur quotidien sans attendre le bon vouloir des pouvoirs publics et à contre-courant des puissances industrielles ou financières. Economie sociale et solidaire, écologie, humanitaire, progrès scientifique ou avancées technologiques – des millions de gens mettent désormais leurs moyens et leur volonté au service de projets alternatifs. Par leur succès et leur envergure, ces projets prouvent une chose simple : il est possible de faire autrement et dès maintenant.

    Aussi, à l’image de ces citoyens qui se sont, par exemple, organisés pour produire et commercialiser des aliments biologiques dans le respect de l’environnement, de la santé publique et de la dignité des producteurs, nous, signataires de ce manifeste, considérons qu’il est possible d’intervenir dans le domaine de l’information et de la culture.
    Des objectifs clairs

    C’est pourquoi, nous appelons à soutenir la création d’un nouveau média fondamentalement alternatif par sa gouvernance, son modèle économique et son fonctionnement. Généraliste, diffusé gratuitement sur Internet, audiovisuel et écrit, ses objectifs devront être clairs :

    – Ce média, coopératif, sera indépendant : sa gouvernance impliquera ses sociétaires, ses salarié(e)s et ses « bénéficiaires ».

    – Ce média sera collaboratif : s’appuyant sur un réseau de correspondants, d’associations, d’ONG, d’autres médias citoyens déjà actifs, il fera appel aux collaborations citoyennes.

    – Ce média sera pluraliste : s’affranchissant de la dictature de l’urgence, il laissera sa place à la confrontation des idées et aux débats de fond.

    – Ce média sera culturel et francophone : sans se limiter au seul hexagone, il contribuera...

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/09/25/manifeste-pour-un-media-citoyen_5190821_3232.html

    Pendant ce temps je continue à lire @cqfd @le_postillon , @rebellyon @paris Le Monde Libertaire, Alternative Libertaire, etc. et les suggestions de @rezo et de @seenthis :-)

  • Bon à savoir :
    Isabelle Maurer, qui avait expliqué la vie en direct à la télé à JF Copé, devenue candidate aux européennes pour_Nouvelle Donne_ qui l’avait propulsée en politique , a été « remerciée » par l’état-major, qui semble l’avoir remplacée par une autre bénévole toujours 100% gratuite .
    Maurer, une femme sans le sou, attendait un soutien financier de la part de ce « nouveau » parti qui l’avait sollicitée. Pas question.

    Seul Bruno Gaccio l’a aidée à titre personnel.
    Question : est-ce définitif ?

    • Euh depuis quand on s’engage en politique pour se faire rémunérer ? Même si la dame en question a du mal à joindre les deux bouts, je trouve normal qu’elle ne soit pas rémunérée pour cela : voterait-on pour une liste qui paie des mercenaires qui vont bien pour le casting ?

      On peut critiquer ce qu’on veut chez Nouvelle Donne mais là moi j’ai du mal à suivre, tout comme l’article très-ras-des-paquerettes de mediapart qui fait un beau procès d’intention sans autre argumentaire que l’injure, uniquement motivé par la rivalité fratricide avec le FDG...

    • Le problème c’est que Nouvelle Donne prétend « déplacer les lignes », ce qui si je comprends bien signifie qu’on sort de la théorie et qu’on applique ce qu’on défend, non ?

    • C’est vrai que lorsqu’on s’engage en politique, on le fait bénévolement ; on est même censé payer une carte d’adhérent pour soutenir financièrement la cause pour laquelle on s’engage. Maintenant, Isabelle Maurer s’est peut-être fait remercier à cause de son langage cru et un tantinet direct comme celui de Robespierre-Mélenchon ? Simple supposition de ma part. ND ne restera qu’un parti réformiste, un peu plus à gauche que celui des solfériniens. J’irais même jusqu’à dire qu’ils sont solubles dans le « manifeste des socialistes affligés » :

      http://blogs.mediapart.fr/blog/socialistes-affliges/110514/le-manifeste-des-socialistes-affliges

    • A propos de l’argent en politique, nous ne sommes plus ignorants. Les politiques sont payés, les partis marchandent, achètent et vendent tant et plus, eux, leurs affidés et leurs amis. Non ?

    • j’ajoute que seuls les « bénévoles » comme dit Hermano ne touchent pas. Les infos sur l’ump, celles passées et celles inévitablement prochaines sur le PS devraient pondérer la notion de militantisme à l’oeil. Comme dirait l’autre le prolétariat politique l’a dans le baba.

    • Oui au sein même des partis pas besoin de creuser beaucoup pour trouver les mêmes schémas de domination (sexisme, mépris de classe..) que dans le reste de la société, mais ce sont en général des affaires privées à décortiquer. A distance je préfère m’abstenir de les commenter et laisser les institutions judiciaires faire ce boulot..
      Comme ils sont sans cesse instrumentalisés, je trouve que les procès en exemplarité tuent le vrai débat politique, surtout à gauche, et ça ne fait même pas spécialement avancer la lutte contre les dominations...
      En l’occurrence le débat PS-ND-FDG est intéressant sur l’aspect idéologique/programmatique/stratégique pour faire avancer la cause des idées de gauche. Si c’est pour révéler que Pierre Paul ou Jacques n’est pas intègre ou que Marcel est un salaud, parce que Machin s’est fâché avec Truc ou qu’il a niqué Bidule, on a le genre le spectacle qui plait aux médias, aux téléspectateurs, et qui fait que les abstentionnistes laissent les mains libres au pouvoir en place. Voilà pourquoi je réagis à ce post.

    • Donc continuons à débattre sur les différences PS/ND/FdG.Le principal problème avec les partis c’est que leurs membres soient obligés de se rallier à la parole du chef, qui plus est quand ce même parti gouverne. Comme le dit si justement @petit_ecran_de_fumee, au sein d’un parti, on est soumis aux mêmes schémas de domination que dans le reste de la société. Mais je ne vois pas en quoi l’article de Médiapart était insultant pour qui que ce soit. Tout au plus humoristique ... frisant la caricature. Et la vie politique de ce pays est tellement caricaturale que la tentation était grande.

    • Disons que les pamphlets sont une bonne chose pour s’attaquer aux puissants de façon irrévérencieuse, quand on n’a plus d’autres outils.
      Là s’attaquer au côté people de ND en faisant de l’humour digne de chez Ruquier et Ardisson, dont en faisant aussi un peu du people, et puis en insinuant (sans preuve bien sûr) que la liste est télécommandée par le PS pour affaiblir Mélenchon, bof, on a vu plus efficace pour souder le camp de gauche... Où sont les vrais arguments pour faire le bon choix dans l’isoloir ?
      (désolé j’en démords pas :-)

    • Je le trouve cependant très... bien vu le pamphlet. Les gens de Nouvelle Donne, pourquoi ils ne vont pas dans le Front de Gauche ? A cause du PC ? A cause de Mélenchon ? C’est quoi la raison très très très au dessus de tout ? Ca a pris des années pour en arriver au FdG... Et voilà, non, il faut encore autre chose. Mais pourquoi pas. De la diversité nait... la diversité... Euh...

    • @biggrizzly : contrairement à l’économie, en politique la diversité de l’offre ne crée pas la demande.
      #abstention
      Personnellement je soupçonne les responsables de ND de ne pas pouvoir blairer Mélenchon que je comparerais plutôt à Danton qu’à Robespierre : fort en gueule mais pas méchant pour deux sous. Il est vrai que le bonhomme et sa stature de tribun est l’arbre qui cache la forêt. Le FdG est une constellation de petits partis dont les valeurs sont fortement ancrées « à gauche » (pour faire bref) et qui étaient parvenu à élaborer un programme commun (tiens, tiens ...?) pour l’élection présidentielle. Porteur d’un bel enthousiasme en 2012, le FdG s’est encalminé dans une attitude de querelle d’appareil alors qu’il aurait dû profiter de la vague révolutionnaire sur laquelle il surfait. Dommage, déception, abstention ... on connaît la suite.

      Une autre opinion sur Médiapart - désolé je n’en démords pas non plus ;-) qui donne un éclairage intéressant sur la différence entre ND et le FdG sur le plan médiatique.
      http://blogs.mediapart.fr/blog/olivier-tonneau/291113/onzieme-lettre-dun-engage-ses-amis-quil-derange-parti-de-gauche-ou-n

      La réponse est évidente : ce en quoi Nouvelle Donne diffère du Parti de Gauche, c’est dans son attitude. A Nouvelle Donne on ne parle pas de lutte des classes, on ne dit pas que nous sommes sous la coupe d’une « oligarchie » ni que « les médias sont la deuxième peau du système » ; on ne dit pas que Moscovici est un « salopard » ni Philippe Varin un « voyou » parce qu’apparemment on ne pense pas que « le conflit crée de la conscience ». Nouvelle Donne est un parti qui a vocation à rassembler et non à stigmatiser. Nouvelle Donne s’inscrit aussi dans une histoire différente : on s’y réclame de Roosevelt et Vaclav Havel, mais je serais très surpris qu’on y cite Robespierre ou Saint-Just. Un internaute soulignait encore une différence à ses yeux importante : Nouvelle Donne n’est « pas associé au Parti Communiste ».

  • Européennes : article inédit.( Je lui prête ma page.)

    Bruno Gaccio – Isabelle Maurer : un nouveau couple entre en politique

    Le 25 novembre dernier, le parti politique Nouvelle Donne était créé par Bruno Gaccio, auteur historique des Guignols et producteur à Canal plus, Pierre Larrouturou, économiste, Isabelle Maurer, la chômeuse mulhousienne qui avait tenu tête à Jean-François Copé lors de l’émission de David Pujadas « Des paroles et des actes » un mois plus tôt, Patrice Pelloux, médecin urgentiste, Suzan George, présidente d’honneur d’ATTAC France, et Christiane Hessel-Chabry, veuve de Stéphane Hessel.

    Depuis lors, Nouvelle Donne s’est lancé dans la course aux Européennes. Le site internet du parti avait annoncé la présence de Bruno Gaccio lors d’un meeting à Dijon, le vendredi 16 mai, dans la circonscription d’Isabelle Maurer, tête de liste pour le Grand Est. Qu’est-ce que ces deux-là pouvaient bien avoir à faire ensemble ? Lui, le type de Canal, le branché-germanopratin, avec un bureau grand comme une salle de conf, décoré de peintures contemporaines et d’une vraie baignoire qui s’éclaire - pour réfléchir tout en prenant son bain - et elle, qui survit avec le RSA, habite dans un minuscule logement social de la cité la plus déshéritée de Mulhouse, passe son temps à se bagarrer contre la pauvreté et à aider ceux qui sont encore plus démunis qu’elle.

    Gaccio est bien là pour ouvrir le meeting, avec sa belle gueule et son costume impeccable ce vendredi 16 mai, à la salle polyvalente du quartier des Grésilles, des barres HLM à perte de vue et 40% de chômage. On se demande comment il va s’y prendre devant quelques 250 curieux venus pour le voir lui, l’homme de la télé, le papa des Guignols. Un trentenaire en anorak fripé, l’air intimidé, prend son courage à deux mains, se plante sous son nez et lui dit : « Vous savez, Monsieur Gaccio, moi j’ai grandi avec les Guignols, je les loupais jamais ! ». Gaccio sourit, lui serre la main, monte sur la scène. On est presque mal à l’aise. Derrière la tribune de fortune, décorée d’un autocollant « Nouvelle Donne » de traviole, il regarde ces gens, se lance. Il n’est pas candidat, il dit pourquoi il a fait le choix de s’engager en politique pour la première fois, à 55 ans : « Il faut que les gens aillent voter et ils ne le feront que pour une nouvelle donne, ils en ont marre des promesses non tenues des vieux briscards. Nous, nous sommes des débutants, nous bossons, aujourd’hui notre programme propose des solutions concrètes pour créer de l’emploi, parce que c’est ça l’urgence. C’est qu’une première étape, nous travaillons sur tous les autres aspects de la vie quotidienne : les questions sociales, culturelles, l’éducation, la santé, l’environnement, … On crée une alternative aux partis auxquels plus personne ne croît ... » Quelqu’un dans la salle lui demande ce qu’il est venu faire dans cette galère, il répond : « Tout le paysage politique s’est déplacé sur la droite et moi, sans bouger, je me suis retrouvé à gauche ! Alors à un moment, il faut regarder les choses en face. Ce n’est rien d’autre qu’un engagement citoyen. »
    En quelques phrases, il trouve le ton qui fait marrer, réussit à capter l’attention, à émouvoir. Il s’approche d’Isabelle Maurer, la prend par la main et lui dit : « Je sais que tu peux mener ce combat et te battre pour mettre en place les conditions du bien-être de tous et pas seulement des 1% les plus riches. Tu es la meilleure pour défendre tout ça parce que tu vis la pauvreté dans ta chair, tu sais de quoi tu parles. » La petite bonne femme d’1mètre 43 se lance à son tour ; il s’assoit juste derrière elle, la couve du regard. La connivence était inattendue, elle est palpable : « Est-ce qu’on regarde faire les politiques ou est-ce qu’on se retrousse les manches ? La croissance, la décroissance, on s’en fiche du sens, ce qui compte, c’est le bon sens. » La salle est conquise, leur duo fonctionne.
    Deux jours plus tard, dimanche 18 mai sur la place de la République, il fait très chaud. 2000 personnes massées autour de la scène de Nouvelle Donne qui a décidé de faire du bruit pour la dernière semaine de campagne. Le scrutin européen, a priori, n’intéresse pas grand monde. Les personnalités du parti se succèdent, c’est la dernière ligne droite, ils donnent tout. Après le meeting, au milieu des badauds venus le rencontrer « en vrai », Gaccio est comme un poisson dans l’eau. Il aime ça et ça se voit. Il écoute, attentif, ce que ces inconnus lui confient, et c’est toujours leur détresse de se sentir quantité négligeable, invisibles aux yeux des dirigeants politiques. Un verre de bière dans une main et une cigarette électronique dans l’autre, il lâche : « Je fais tout ça parce que j’aime ce pays où le Mickey à Eurodisney peut se mettre en grève et gueuler parce qu’il en a marre d’être exploité. Quand j’ai accompagné mon fils là-bas, j’ai vu, à l’écart de la parade, planqués derrière les chiottes, Tic et Tac qui avaient enlevé la tête de leurs déguisements. Les deux jeunes mecs étaient en sueur et se fumaient une clope. Ils ont flippé que quelqu’un les voie et je leur ai demandé de m’expliquer . Ils m’ont répondu : « T’as pas idée c’qu’on galère ! ».
    On n’a pas le choix qu’entre une solution et la même. Il ne faut pas croire ça. Tout est possible. »
    Et il se livre : « J’ai lutté toute ma vie pour m’extraire de là d’où je viens, ma cité HLM de Saint-Etienne. Mon père était un maçon immigré, il me gueulait dessus en italien ; ma mère était ouvrière dans une papeterie, elle a laissé plusieurs doigts dans les machines ! Ado, j’ai déconné, j’ai dealé, puis j’ai foncé, je m’en suis sorti par la passion et la rage. »
    Bruno Gaccio et Isabelle Maurer ont la passion.

    Julia P.B

  • Petit manuel de survie à l’intention d’un socialiste dans un dîner avec des gens de gauche.
    http://www.editionslesliensquiliberent.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=80
    http://www.editionslesliensquiliberent.fr/images/30/v_book_80.jpg

    Ce petit manuel de survie commis par Bruno Gaccio nous livre ici le récit décapant d’un véritable socialiste participant à un dîner chez des « gens de gauche ». Son but : démontrer comment sur les questions de société (l’écologie, la dette, la croissance, l’Europe, l’hégémonie de la finance etc.) les socialistes sont devenus le mol appendice du système dominant. La question mérite alors d’être posée : être de #gauche et être socialiste serait-il devenu contradictoire ?

    #livre