Les réseaux sociaux sont-ils devenus un cauchemar pour les services de sécurité arabes ? Par Faysal El Qasem dans @alqudsalarabi - Actuarabe
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Le célèbre tweetos saoudien Mujtahed n’est-il pas plus populaire et influent que le Roi d’Arabie saoudite et le prince héritier ? Certains journalistes syriens opposants ont des millions de followers sur Twitter et Facebook, soit un chiffre largement supérieur aux followers du Président syrien, des membres de son gouvernement et de tous les médias syriens réunis. Un tweetos est plus fort médiatiquement et plus influent qu’un régime entier. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le régime d’Al-Assad condamne à mort un journaliste syrien comme Faysal El Qasem alors qu’il ne fait que pianoter sur les touches d’un clavier et parler à la télévision. Rien d’étonnant non plus à ce que de nouvelles lois apparaissent pour limiter les publications sur les réseaux sociaux, qui se sont effectivement transformés en une sorte de parlements populaires où les gens parlent des problèmes politiques, sociaux et quotidiens. Les société arabes n’étaient pas habituées à cela. Etant donné que les parlements arabes sont composés de pantins souvent choisis par les services de sécurité, les peuples se sont mis en quête de lieux où ils peuvent faire entendre leur voix aux gouvernements à la place des membres des parlements, qui servent l’autorité au lieu de la surveiller comme c’est le cas dans les parlements occidentaux. Il est interdit aux assemblées comiques de nos pays appelées parlements de jouer ce rôle et des millions d’Arabes se sont réfugiés dans les réseaux sociaux afin d’exprimer leurs opinions sur les gouvernements et le pouvoir, tout en suivant les voix libres qui ont rassemblé autour d’elles des millions de followers.