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  • LE SCANDALE DU DIESEL ALLEMAND AUX EFFETS MAL MESURÉS, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/2017/07/25/le-scandale-du-diesel-allemand-aux-effets-mal-mesures-par-francois-lecle

    À quoi tient la réputation de qualité de la production industrielle allemande et la prospérité du pays qui en découle ? Les scandales à répétition qui secouent son secteur automobile aux États-Unis et en Europe mettent la première à rude épreuve, en attendant la suite. Tout a commencé avec Volkswagen, puis s’est étendu à l’ensemble de la profession pour finalement atteindre Bosch en tant que sous-traitant fabricant des moteurs.

    Triste époque ! par leur ampleur, les amendes auxquelles les constructeurs sont condamnés pour le trucage des émissions de CO2 de leurs véhicules rappellent celles que les banques ont subies pour le même motif de tricherie. Comme si, les structures capitalistiques des premières où on retrouve les secondes aidant, les mêmes comportements prévalent par osmose dans les mondes économique et financier.

    Les constructeurs multiplient les rappels coûteux de millions de leurs voitures pour les modifier. Mais le mal est fait, l’industrie automobile allemande est descendue de son piédestal et a perdu sa réputation d’excellence dans le domaine du diesel. Les conséquences commerciales sont inévitables et se font déjà sentir sur les marchés d’exportation.

    Les constructeurs allemands ont tardivement réagi et le gouvernement a pris l’initiative, voyant avec inquiétude un fleuron de son activité industrielle durement mis en cause. Un plan défensif de sauvetage du diesel a été collectivement élaboré devant la menace que représente l’interdiction de la circulation des véhicules diesels dans des villes comme Stuttgart, le siège de Daimler et de Porsche et Munich, celui de BMW ! Mais le problème ne sera pas résolu pour autant, car il est craint que l’augmentation de la consommation qui résultera de la modification des réglages augmente les rejets de CO2… Sauver le diesel ne va pas être simple, d’autant que tous les véhicules utilitaires et poids lourds sont motorisés ainsi.

    Le scandale a rebondi avec les révélations de l’hebdomadaire Der Spiegel selon lequel un cartel clandestin aurait été constitué par les grands fabricants allemands de l’automobile. Comparé, le vaste trucage de onze millions de véhicules diesel par le groupe Volkswagen serait peu de choses si comme cela semble bien parti les faits se confirment. Ce groupe, déjà très éprouvé, aurait pris les devants en informant les autorités de l’existence du cartel, espérant bénéficier de la politique de la Commission qui encourage ce type d’initiative en exonérant son auteur de toute amende ! Il aurait encore pu être tenté de régler discrètement l’affaire, vu le contexte, mais Der Spiegel a dévoilé le pot aux roses.

    Liés à l’origine à la manipulation des émissions polluantes mais ayant ensuite élargi leur champ d’action (1), des groupes de travail secrets auraient fonctionné depuis les années 90, formant une entente strictement proscrite au nom du respect de la concurrence et de la protection des consommateurs. On peut toutefois s’attendre à ce que la Commission et l’Office anti-cartel allemand instruisent cette nouvelle affaire avec lenteur, vu ses nouvelles conséquences sur l’industrie automobile allemande. Non seulement en raison du montant des amendes qui sont prévues dans ce cas (2) mais également des conséquences financières qui commencent à en résulter.

    Les quatre plus grands constructeurs allemands représentent en effet 43% du chiffre d’affaires des 30 entreprises de l’index boursier DAX. Et leur cours est fortement à la baisse, leur PER (ratio cours sur bénéfices) ayant déjà chuté à 8, la moyenne de celui des 26 autres compagnies étant de 26. Les détenteurs de leurs actions ainsi que les souscripteurs des fonds de pension qui sont dans ce cas vont en faire les frais.
    Mais cela ne s’arrête pas là. Conséquence du cumul des milliards d’euros d’amendes déjà reçues, ainsi que des procès intentés par les clients et fournisseurs qui sont encore à venir, l’industrie automobile allemande est financièrement atteinte. Il ne faudrait pas en rajouter alors que le secteur est en pleine mutation, dans la perspective de la venue de la voiture à propulsion électrique qui s’accélère, ce qui réclame de lourds investissements dans les nouvelles technologies. Or le savoir-faire allemand réside dans la maitrise du diesel et les constructeurs ne sont pas en pointe dans ce domaine ! L’affaire ne se limite donc pas à un contre-temps passager : une des bases de la croissance économique allemande et de ses résultats à l’exportation est menacée.

    L’institut allemand Ifo publie un baromètre du moral des entrepreneurs faisant référence. Déjouant les attentes, elle rend compte de son humeur « euphorique » dans son dernier bulletin. Entraînés par la force de l’habitude et leur vision court-termiste, les 7.000 chefs d’entreprises interrogés ont-ils pris la mesure de ce qui se passe ?

    (1) Les échanges auraient porté sur le développement de véhicules, les systèmes de freinage, les moteurs diesel et essence, les transmissions et les systèmes d’échappement.

    (2) Daimler en a fait l’expérience l’an dernier, la Commission lui a infligé un milliard d’euros d’amende pour s’être mis d’accord sur les prix de vente de ses camions avec trois autres fabricants européens. L’amende peut aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires de l’entreprise, et donc atteindre presque 50 milliards d’euros pour les constructeurs allemands, en se basant sur leurs revenus de 2016. 

    Pour faire suite à la publication de Simplicissimus : https://seenthis.net/messages/617499

    #Allemagne #Industrie #Pollution #Diesel #Carambouille #Daimler #Porsche #BMW #Volkswagen #Bosch #Automobile #Ad-Blue

  • L’ANNÉE COMMENCE MAL : DAVOS EN ÉTAT DE SIÈGE ! par François Leclerc – Blog de Paul Jorion

    Une fois encore, les participants au Forum de Davos se sont emparés du thème des inégalités, décidément devenu porteur. Mais cette année, ils semblent tétanisés par certains épisodes électoraux, comme s’ils se sentaient en danger d’être assiégés.
    « Comment renouer avec les classes moyennes » était le titre d’un débat phare, mettant en évidence par son intitulé que la ligne avec les classes inférieures est irrémédiablement coupée, mais que l’on s’en accommodait. Là n’était plus la question. À cette occasion, Christine Lagarde s’est étonnée : « si les politiciens n’ont pas capté le message maintenant, je me demande quand ils le feront », tout en détaillant les grands sujets de préoccupation sur lesquels, a-t-elle précisé, le FMI travaille. Tous les espoirs sont permis, car voici les trois titres de leurs œuvres à venir : « la corruption, la transparence et le besoin de rendre des comptes ».


    Mais l’on redescendait vite sur terre, Christine Lagarde préconisait qu’un « filet de sécurité » limite les dégâts. Pourquoi en effet s’échiner à chercher les causes quand on peut agir sur les effets, a-t-elle appris à l’école des régulateurs financiers.

    Faut-il s’étonner à sa suite du peu d’échos des appels qui ont été lancés à propos des inégalités ? Non, si l’on observe qu’ils consistent à demander aux incendiaires d’éteindre le feu !

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    http://www.pauljorion.com/blog/2017/01/18/lannee-commence-mal-davos-en-etat-de-siege-par-francois-leclerc

    #Davos #Christine_Lagarde #Dégats #Paul_jorion #François_Leclerc #corruption #politiciens #degats #finance

  • LA PAGE DU CETA N’EST PAS PRÈS D’ÊTRE TOURNÉE, par François Leclerc Blog de Paul Jorion, 1 Novembre 2016
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/11/01/la-page-du-ceta-nest-pas-prete-detre-tournee-par-francois-leclerc/#more-90346

    Il n’a fallu que deux jours pour que, à peine signé devant les caméras, le texte du CETA soit à nouveau rejeté. Les Verts allemands ont annoncé vouloir bloquer sa ratification sous sa forme actuelle au Bundesrat, ce qui est dans leurs moyens étant donné son fonctionnement. La participation du Bundesrat à la ratification du traité est-elle indispensable ? Les juristes allemands planchent sur le sujet, mais la question est épineuse.

    Les Verts se sont alignés sur la position des Wallons et réclament qu’il soit prévu de faire appel, en cas de désaccords des investisseurs, à la justice ordinaire et à l’intervention de juges professionnels appliquant les lois existantes. Cette question va décidément focaliser la ratification du traité au sein de l’Union européenne, un processus demandant des années, période pendant laquelle les dispositions initialement prévues dans ce domaine ne pourront pas être appliquées. Ce domaine n’étant pas de la compétence de la Commission, qui a menée seule les négociations sur la base d’un mandat confidentiel et inaccessible. Avec comme brillante idée de placer les parlements devant le choix du tout ou rien au moment de la ratification. Tout leur réussi.

    Des voix se sont depuis élevées pour regretter qu’une telle formalité ait été prévue, et pour suggérer qu’elle soit dans l’avenir supprimée, mais quel gouvernement pourra maintenant l’assumer ? Dans sa forme actuelle, le CETA avec le Canada n’a pas d’avenir, et le TTIP avec les États-Unis encore moins. C’est un sacré premier coup de canif qui a été donné au contrat libéral. Malgré tout, tout n’est pas permis.

    Le pli étant pris, dans un tout autre domaine – celui de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine – les Pays-Bas font également obstacle à sa ratification finale, après la victoire d’un non au référendum qui impose que le Parlement la confirme. Le gouvernement est à la recherche d’une majorité introuvable dans les deux chambres. Une formule proche de celle qui a prévalu en Belgique pourrait être employée sous la forme d’une déclaration du Conseil de l’Europe – adoptée lors du prochain sommet de décembre – qui serait attachée à l’accord proprement dit et donnerait les assurances permettant sa ratification. Elle ne préluderait pas à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, n’impliquerait pas une aide militaire ou financière, et ne permettrait pas aux Ukrainiens de travailler au sein de l’Union.

    Beaucoup de décisions essentielles ont été déléguées à la BCE et à la Commission, qui ont en commun de ne pas être élues. Ce mouvement va-t-il se poursuivre et s’amplifier, ou les parlements vont-ils avoir de nouveau leur mot à dire ? En ces temps de crise politique, quand ce n’est pas de majorités introuvables, la question a toute son importance. S’affranchir des dernières règles démocratiques qui imposent de trouver des majorités parlementaires pour avaliser la poursuite de la politique libérale est une indéniable tentation. Il reste à en trouver les mécanismes et à l’imposer. Avec la justice arbitrale, ça ne s’est pas bien passé.

    #CETA #TTIP #Allemagne #Canda #Ukraine #Pays_Bas #BCE #commission_européenne #UEF #Démocratie #conseil_de_l’europe #Bundesrat

  • AVIS DE GROSSE DÉPRESSION SUR WASHINGTON, par François Leclerc – Blog de Paul Jorion
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/10/09/avis-de-grosse-depression-sur-washington-par-francois-leclerc
    En gros, filer des miettes aux surnuméraires pour qu’ils arrêtent de pourrir les plans des vainqueurs.

    Wolfgang Schäuble en a tiré la leçon. « Il y a un dénominateur commun : de plus en plus de gens n’ont pas confiance dans les élites, dans les dirigeants économiques et politiques ». Un constat partagé par Paulo Nogueira Batista, le vice-président de la banque de développement créée par les grands pays émergents des BRICS.

    Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a appelé à chasser les « sombres nuages de l’isolationnisme et du protectionnisme », mais comment faire ? « Nous devons faire en sorte que la croissance soit plus équitable », a-t-il proposé après avoir constaté que les inégalités sont « trop fortes ». Christine Lagarde s’est plus prudemment avancée en observant que la mondialisation doit être « légèrement différente ». La croissance mondiale a « profité à trop peu de personnes », a-t-elle découvert, et les « perdants de la mondialisation » doivent être soutenus par des aides spécifiques, en se penchant davantage sur ceux « qui risquent d’être laissés sur le bord du chemin ». Mais la tâche n’est pas mince, reconnait-elle, dans un contexte de croissance économique et de chômage de masse qui offre un « terrain fertile » au mouvement protectionniste.

  • LE PACTE D’INSTABILITÉ A VÉCU, MAIS C’EST UN SECRET ! par François Leclerc Blog de Paul Jorion
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/09/15/le-pacte-dinstabilite-a-vecu-mais-cest-un-secret-par-francois-leclerc
    Les échéances électorales allemande et française de l’année prochaine arrivent à point nommé. Les sortants n’auront plus la responsabilité d’une situation de moins en moins tenable – ne pouvant ni appliquer, ni amender une politique qui ne fonctionne pas et suscite le rejet – et les arrivants pourront se prévaloir de la nouveauté. Ce qui ne leur donnera pas pour autant de marges de manœuvre. Mais d’ici là, il va falloir tenir.

    Des rumeurs insistantes font état de l’intention d’Angela Merkel de ne pas se représenter afin de partir avant que cela ne se gâte davantage, tandis que les sondages confirment que François Hollande ne sera pas en mesure d’accéder au second tour s’il se représente. Mais comment ne pas se retrouver dans cette attente avec une ou nouvelle Grèce sur les bras, dans un contexte qui a changé ? L’Italie, l’Espagne et le Portugal sont tous sur le fil du rasoir, il y a l’embarras du choix. Et pendant ce temps-là, les négociations sur le Brexit vont trainer en longueur, les dirigeants britanniques ayant intérêt à jouer les divisions au sein de l’Union européenne pour négocier au mieux de leurs intérêts.

    En Italie, la crise bancaire devrait être contenue, mais à quel prix ! Aveugle soutenant le paralytique, le système bancaire italien est faute de mieux destiné à soutenir les établissements les plus mal en point, puis condamné à se consumer comme une mèche lente, banque après banque s’il ne s’effondre pas. Mais une autre échéance va entretemps se présenter, Matteo Renzi étant arrivé en bout de course des marges possibles de flexibilité des règles du Pacte de stabilité qui lui ont été accordées à plusieurs reprises par la Commission. Une rencontre avec Angela Merkel – qui sur cette question se défausse désormais sur la Commission – ne lui a pas procuré le mou qu’il demandait, et il est aux taquets, mettant en cause le gouvernement allemand pour ne pas respecter ces mêmes règles, en raison de ses excédents commerciaux qui dépassent 6% du PIB.

    Le référendum de novembre sur le réforme du Sénat s’approche, avec sa démission à la clé s’il le perd, ce qu’il a réaffirmé dans le cadre de sa stratégie de pression sur la Commission, mais qu’il peut mettre à exécution. Les chantages ne fonctionnent que si celui qui en est l’objet est convaincu que celui qui l’exerce ira jusqu’au bout. Après trois années de récession, puis une année 2015 de croissance à un petit 0,8%, le pays a connu une croissance nulle au deuxième trimestre par rapport au premier, ce qui menace par ricochet la réalisation de son projet de budget 2017 qui prévoit une légère diminution du ratio dette/PIB. Le Pacte de stabilité ne résisterait pas à l’arrivée au pouvoir du Mouvement des 5 étoiles, celle de Podemos en Espagne écartée. Il faut donc sauver le soldat Renzi à tout prix, mais comment ?

    Faute d’un gouvernement de plein exercice, l’Espagne n’a pas d’autre perspective que de reconduire son budget 2016 en 2017. Les recettes fiscales en provenance des entreprises ne sont pas au niveau prévu, a admis le ministre de l’économie du gouvernement provisoire Luis de Guindos, ce qui va empêcher de réduire à 4,6% le déficit budgétaire et imposer à nouveau de négocier avec Bruxelles. Le problème sera renvoyé au prochain gouvernement espagnol, si les élections qui vont pour la troisième fois avoir lieu aboutissent cette fois-ci à une investiture gouvernementale. Mais Mariano Rajoy, qui se maintient envers et contre tout, devra revenir sur ses promesses électorales, à la tête d’un gouvernement Parti populaire/Ciudadanos bénéficiant finalement de l’abstention par défaut du PSOE. Une telle hypothèse demande toutefois à se vérifier et présagera des lendemains tumultueux.

    De son côté, le gouvernement socialiste portugais s’est engagé auprès de Bruxelles à diminuer son déficit de budgétaire de 0,6% pour l’année à venir, mais il peine à la tâche. Le soutien du parti communiste et du Bloc de gauche (extrême-gauche) lui étant acquis à condition qu’il ne touche pas aux salaires et aux retraites et qu’il remplisse ses engagements, le ministre de l’économie Mario Centeno cherche un milliard d’euros. L’exercice doit se réaliser sur fond de rumeurs mal intentionnées d’origine spéculative faisant état d’un nouveau plan de sauvetage, une perspective niée par le premier ministre Antonio Costa.
    L’absence de courage politique, qui n’est pas une découverte, empêche de revenir sur les règles du Pacte de stabilité, que les hautes autorités auraient été bien inspirées de ne pas inclure dans des traités. Le mal fait, il va pourtant falloir le défaire… Avis aux amateurs !

  • NOS SOCIÉTÉS D’EMMURÉS, par François Leclerc Blog de Paul Jorion
    http://www.pauljorion.com/blog/2016/09/03/nos-societes-demmures-par-francois-leclerc/#more-88841

    ❞ Dans la foulée de la mondialisation, où prévaut la libre circulation de la monnaie et des marchandises, un nouvel épisode de la marche triomphale de nos sociétés vers toujours plus de progrès est en cours de concrétisation avec le développement de sociétés d’emmurés. Certaines pour se protéger, d’autres pour être enfermé.

    Pour un Mur historique de tombé, combien ont été construits ? Pour mémoire, revenons sans l’épuiser sur l’inventaire des murs-frontières. Nulle région du monde n’est épargnée. De longue date, une zone démilitarisée sépare la Corée du Nord de celle du Sud, et il y a moins longtemps une ligne de démarcation a partagé Chypre. Gaza n’est pas en reste, ainsi que la Cisjordanie, où Israël a fait dans le gigantisme en construisant un mur de béton atteignant neuf mètres de haut pour contenir dans leurs réduits les Palestiniens. D’autres murs zèbrent la carte de l’Asie, ou s’y préparent. L’Inde s’est séparée du Bangladesh par le plus long mur du monde, ainsi que du Pakistan par une autre barrière de séparation. Ce dernier pays en a édifié une avec l’Afghanistan, afin d’empêcher les islamistes armés d’y entrer. Et la Thaïlande veut par ce moyen rendre infranchissable une partie de sa frontière avec la Malaisie, tandis que l’Ouzbékistan poursuit le même objectif pour prendre ses distances avec le Tadjikistan.

    Ces derniers temps, les pays arabes ont multiplié la mise en service de barrières électroniques. Les Marocains avaient commencé dès 1980, en édifiant avec l’aide d’experts israéliens et américains le « mur des sables ». L’Irak implante une telle clôture pour détecter les infiltrations d’insurgés et d’armes provenant de la Syrie et de l’Iran. L’Arabie Saoudite s’en paye une autre destinée à prévenir les infiltrations provenant d’Irak, première étape d’un projet visant à ceindre les 9.000 Km de frontières du royaume d’un système sophistiqué de radars, caméras infra-rouge et tours de surveillance. Les Émirats mettent en place une barrière avec Oman, afin de dissuader l’immigration clandestine, et le Koweït renforce la sienne avec l’Irak faite d’une clôture électrifiée et d’une tranchée. Disposant de moins de moyens, la Tunisie a engagé la construction d’un simple mur de sable à la frontière avec la Libye. ❞
    . . . . .

  • Neoliberalism: Oversold? — Finance & Development, June 2016
    http://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/2016/06/ostry.htm

    Moreover, since both openness and austerity are associated with increasing income inequality, this distributional effect sets up an adverse feedback loop. The increase in inequality engendered by financial openness and austerity might itself undercut growth, the very thing that the neoliberal agenda is intent on boosting. There is now strong evidence that inequality can significantly lower both the level and the durability of growth (Ostry, Berg, and Tsangarides, 2014).­

    The evidence of the economic damage from inequality suggests that policymakers should be more open to redistribution than they are. Of course, apart from redistribution, policies could be designed to mitigate some of the impacts in advance—for instance, through increased spending on education and training, which expands equality of opportunity (so-called predistribution policies). And fiscal consolidation strategies—when they are needed—could be designed to minimize the adverse impact on low-income groups. But in some cases, the untoward distributional consequences will have to be remedied after they occur by using taxes and government spending to redistribute income. Fortunately, the fear that such policies will themselves necessarily hurt growth is unfounded (Ostry, 2014).­

    • Sinon, je l’ai trouvé par le blog de Paul Jorion : AU FMI, UN VER DANS LE FRUIT, par François Leclerc
      http://www.pauljorion.com/blog/2016/05/28/au-fmi-un-ver-dans-le-fruit-par-francois-leclerc

      Une cinquième colonne dormante aurait-elle été réveillée au sein du FMI ? Trois de ses économistes, dont le directeur adjoint de son service d’études, viennent de poser une mine à mèche lente sur le site officiel du Fonds.

      On avait déjà noté la fuite d’un document détonnant à propos de la Grèce, non validé par le Conseil d’administration, la veille du jour de la réunion de l’Eurogroupe de la semaine dernière consacré à son cas. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour lire des propos hérétiques mettant en cause l’application de principes de l’économie de marché considérés intangibles, confirmant les débats qui traversent le Fonds.

      Titré de manière provocatrice et employant une terminologie étrangère à celle du FMI – « le Néolibéralisme est-il survendu ? » – un article met en cause les bienfaits systématiques de la libre circulation des capitaux, prend ses distances avec la politique d’austérité et préconise des mesures de correction des inégalités. Tout en n’hésitant pas à user d’un vocabulaire qui n’a pas cours dans ce monde policé, substituant à l’occasion austérité à consolidation fiscale. Il s’entoure des précautions d’usage en citant Christine Lagarde ou Olivier Blanchard (son ex économiste en chef), mais met en cause le gourou Milton Friedman en revenant sur le cas pionnier du Chili.

      Mais j’ai trouvé que la source au FMI était tout aussi claire (certes en anglais).

    • Au tour du Monde
      L’annonce prématurée de la mort du néolibéralisme
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/06/04/l-annonce-prematuree-de-la-mort-du-neoliberalisme_4935210_3232.html

      Emoi chez les économistes. Stupeur dans les think tanks. Champagne chez les altermondialistes. Qui aurait cru qu’une revue trimestrielle au nom aussi peu sexy, Finances et Développement – F & D pour les habitués – puisse susciter une telle tempête ? Un mot, un seul, mais ô combien sulfureux, explique l’écho rencontré par un article publié dans la livraison de juin de F & D, la revue du Fonds monétaire international : « néolibéralisme ». Un substantif provocateur, bourré d’idéologie, qui claque dès le titre : « Le néolibéralisme est-il surfait ? »
      […]
      Que disent, derrière ce titre explosif, les auteurs, Jonathan Ostry (numéro deux du département des Etudes du Fonds), Prakash Loungani et Davide Furceri ? Que certes, « il y a beaucoup de choses positives dans l’ordre du jour néolibéral », mais que « certains...

      Et pour aller au delà de ce mais, il faut franchir le #paywall

  • LA MESSE EST DITE ! par François Leclerc

    Moins d’un an après avoir engagé une enquête afin de déterminer si oui ou non les banques britanniques « avaient un comportement approprié » en matière de rémunérations, d’appréciation du travail et de promotion de leurs cadres intermédiaires, la Financial Conduct Authority (FCA) a décidé d’y mettre fin sans tambours ni trompettes. Cela mérite explication.

    Reprenant à son compte l’argument de la British Banker’s Association, le régulateur a eu comme argument imparable que la « culture bancaire » ne se prête pas à un tel examen, chacune des banques ayant sa politique qui ne peut être comparée à celle des autres, ce qui revient à dire qu’elles sont le mieux placées pour juger de leur propre cas.

    Une première alerte était intervenue en juillet dernier lorsque Martin Weathly, le patron de la FCA, avait été proprement débarqué à la suite de la victoire électorale des conservateurs, signant la fin d’une époque comme également constaté à Bruxelles. Le dénigrement des banques devait cesser, et il n’était plus question de continuer à mettre le nez dans leurs affaires ainsi que de leur asséner d’énormes amendes pour mauvaise conduite. De plus, des cadres intermédiaires étaient à chaque fois présentés comme les fautifs, mais l’enquête de la FCA aurait pu mettre en évidence des méthodes d’incitation à la faute susceptibles de faire rechercher les responsabilités à un rang plus élevé. Il fallait donc tout arrêter.

    Des observateurs pugnaces ne voulant pas reconnaître que leur temps est révolu, le bruit a cependant couru dans l’enceinte de la City que la perspective de voir la banque HSBC quitter son giron pour établir son siège à Hong Kong ne serait pas étrangère au revirement qui vient d’être décidé. La banque transnationale avait en effet annoncé prendre sa décision début 2016, une fois pesé le pour et le contre, et l’échéance était toute proche.
    Les autorités financières l’ont pris de court, si l’on peut dire, anticipant le départ de HSBC comme une catastrophe. Ses conséquences sur les rentrées fiscales et sur l’emploi étaient avancées, mais bien plus était redouté, en l’espèce, l’émergence d’un troisième pôle financier mondial concurrent des places de Londres et de New York.

    Courageux mais pas téméraire, le Trésor britannique – l’équivalent du ministère de l’économie et des finances – s’est défaussé sur la FCA du Halte au feu ! qui vient d’intervenir, tout en se reconnaissant concerné par « l’intégrité de la City », ce qui vaut aveu. On s’en serait
    un peu douté, cette dernière est le vrai patron.

    Source : Le blog de Paul Jorion : http://www.pauljorion.com/blog/2016/01/01/la-messe-est-dite-par-francois-leclerc

    #banque # #FCA #Culture_banquaire #dénigrement_des_banques #City #HSBC

    • Quel mauvais titre... C’est une réflexion que je me suis fait plusieurs fois ces derniers temps : le retweet, le forward, le lien reprennent souvent seulement les premiers caractères. Ici il ne disent rien du contenu. Dommage.

    • Bonne remarque Suske, mais c’est quand même mieux que le simple lien vers un article web.
      C’était aussi le choix de l’auteur.
      Messe . . . On remarquera l’usage généralisé de ce mot religieux dans le langage de l’entreprise et la finance.
      Il est vrais que ce sont des domaines où la croyance dans le dogme est obligatoire, sous peine de bucher.

      #Messe #dogme #bucher #finance

  • Blog de Paul Jorion » UNE RESPONSABILITÉ QUI NE POURRA ÊTRE ÉLUDÉE, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/2015/03/23/une-responsabilite-qui-ne-pourra-etre-eludee-par-francois-leclerc

    Cela ne laisse à la Grèce d’autre choix que de s’enfoncer plus avant dans la crise sociale et de poursuivre un effondrement sans équivalent en Europe depuis la seconde guerre mondiale. L’ensemble des dirigeants européens en porte collectivement la responsabilité pour ne pas s’y être opposé, faisant de l’Europe un repoussoir et allant devoir en assumer les conséquences politiques. L’échec est collectif et chacun devra le payer.

  • Blog de Paul Jorion » À ATHÈNES, TOUT SE PRÉCIPITE, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/2015/01/28/a-athenes-tout-se-precipite-par-francois-leclerc

    Constitué en un temps record, le gouvernement Tsipras a prêté serment en se passant de la traditionnelle bénédiction de l’Église orthodoxe. Sans attendre, de premières cartes sont prêtes à être posées sur la table, mais les évènements se précipitent.

  • L’ÉCHEC DU MODÈLE ALLEMAND QUI SE PROFILE, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/2014/09/28/lechec-du-modele-allemand-qui-se-profile-par-francois-leclerc

    « Dire que le médicament est efficace parce que le taux de chômage a diminué de deux points de pourcentage, ou parce que l’on peut apercevoir une lueur de maigre croissance, s’apparente à l’assurance donnée par un docteur médiéval qu’une saignée fait son effet parce que le patient n’est pas encore mort. », écrit Joseph Stiglitz dans son dernier réquisitoire.

  • L’ultime logique de l’accroissement de la #productivité, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=67461

    Cette prévision qui n’est pas futuriste appelle néanmoins deux remarques : le PDG de Softbank prévoit le remplacement des travailleurs sans s’interroger sur leurs moyens de subsistance, ce qui s’inscrit logiquement dans sa vision de l’activité économique centrée sur l’exportation ! Il n’envisage pas non plus que l’Inde ou la Chine puissent déployer les mêmes technologies et que l’avantage concurrentiel dont il se prévaut ne sera au mieux valable qu’un certain temps…

  • Banques : TOUS des manipulateurs ? (François Leclerc)
    http://bankrun-en-france.blogspot.fr/2014/03/banques-tous-des-manipulateurs-francois.html

    La saga des banques est un succès qui ne se dément pas et dont les épisodes ne lassent pas, bien que la cause soit entendue. Non sans conséquences, à en croire les résultats d’une étude mondiale effectuée par Ernst & Young dans 43 pays auprès de 32.642 clients de banques de détail, interrogés entre juillet et octobre 2013. Il en ressort parmi une multitude d’enseignements que seuls 32% des Européens interrogés font « complément confiance » à leur banque.

    L’actualité éclaire peut-être les motivations des autres deux tiers d’entre eux, risquant d’en accroître encore la proportion. On a en effet vu dans la même journée de jeudi BNP Paribas et Bank of America suspendre leur responsable du courtage des devises au comptant à Londres. Rappelant à notre bon souvenir que Barclays, Crédit Suisse, Citigroup, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JPMorgan, RBS, Société générale et UBS sont également dans la ligne de mire d’enquêtes qui se poursuivent depuis le printemps dernier. Des noms devenus familiers de la chronique des amendes et des condamnations.

    Un malheur n’arrivant jamais seul, Barclays, Deutsche Bank, HSBC et Société générale ont été assignées devant la justice américaine par un investisseur sur le marché de l’or, qui estime avoir de bonnes raisons de penser que ces banques se sont entendues pour manipuler son cours depuis janvier 2004. Avec la banque canadienne Scotia, ces quatre banques sont en effet chargées de déterminer deux fois par jour, lors d’une conférence téléphonique, le cours de l’once d’or sur le marché du London Gold Fixing qui fait mondialement référence. L’autorité des marchés allemande a déjà ouvert une enquête, les autorités américaines et britanniques analysent la situation.

    Après la manipulation du Libor et des taux de change, n’est-on pas fondé à se demander si les manipulations de cours, de taux, et d’indices ne sont pas l’exception mais la règle ? Où irait alors se nicher le talent ? C’est fou, peut-on remarquer, le nombre de courtiers suspectés d’indélicatesses à des postes-clé de responsabilité, dont la plupart des directions des honorables établissements bancaires dont les noms précèdent ignoraient tout des actes présumés délictueux. En droit, cela s’appelle faisceau de présomptions. Au dernier pointage, ils sont vingt-deux appartenant à neuf établissements différents, sauf erreur ou omission.

    #finances
    #économie
    #banques
    #banksters

  • Blog de Paul Jorion » * L’Allemagne réclame un droit de veto dans la future Union bancaire *L’actualité de demain : LA CORDE AUTOUR DU COU, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=60353

    Le traité de coalition allemand prévoit certes que « les moyens budgétaires affectés au sauvetage des banques ne seront pas comptabilisés dans les critères des 3% de déficit du Pacte de stabilité », mais la recapitalisation des banques se réalisera au détriment de la diminution de la dette, en cas d’excédent primaire comme annoncé en Grèce, et rendra encore plus inévitable sa restructuration ultérieure. Ce ne sera pas la même barque qui sera chargée.

    #économie
    #Allemagne
    #Europe
    #finance
    #BCE

  • LE PORTUGAL S’ENFONCE DANS LA CRISE POLITIQUE *

    par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=55885#more-55885

    La crise politique européenne vient de s’élargir au Portugal avec les démissions surprise successives de deux ministres clé du gouvernement de Pedro Passos Coelho, le leader du PSD. Vitor Crespo, ministre des finances et numéro 2 du gouvernement, artisan des plans de rigueur appliqués au Portugal, a été suivi par Paulo Portas, ministre des affaires étrangères et leader du second parti de la coalition, le CDS-PP, dont la démission a été refusée par le premier ministre, qui tente de le faire revenir sur sa décision. Paulo Portas devait présenter d’ici au 15 juillet – date d’un nouvel examen de la situation par la Troïka – un plan de réforme de l’État permettant d’économiser 4,7 milliards d’euros supplémentaires qu’il faut trouver d’ici la fin 2014, dans un pays où la dette ne cesse de croitre et dépasse 124% du PIB. Mais il a préféré ne pas endosser cette responsabilité, après avoir pris à plusieurs reprises ses distances avec la politique de rigueur, annonçant que sa décision était irrévocable. Ne le serait-elle pas, en définitive, que cela ne changerait pas grand chose maintenant.

  • Il faut que je vous parle de Enric Duran. Si, si, vous connaissez, vous l’avez tou-te-s trouvé super il y a quelques années, il vous a fait rêver. Mais ça, c’était avant... Il passe en procès, seul, aujourd’hui, de l’autre côté d’une frontière tout juste symbolique, face à 14 organismes internationaux. Surnommé le Robin des Banques, il a démontré par l’arnaque l’absurdité du système bancaire et sa toute puissance. Il passe en procès aujourd’hui, là bas, quand Camille à barbe et Camille à couette passent en procès ici, à deux pas. Au delà du lien évident de la cause défendue, celle d’un monde qui remet le vivant au centre de l’échange et non plus le profit, il y a aussi la forme de leurs engagements qui me chamboule. Mais de ça je vous parlerai un peu plus tard. Quand j’arriverai à articuler... Pour le moment, j’ai la gorge nouée...
    D’ici là, un article pour comprendre :
    http://www.politis.fr/Le-Robin-des-banques-seul-devant,20930.html
    Une pétition : https://www.change.org/es/peticiones/audi%C3%A8ncia-provincial-fiscalia-de-l-estat-i-14-entitats-banc%C3%A0ries-a
    Un article CQFD de 2008 : http://cequilfautdetruire.org/spip.php?article1809
    La conférence de 2010 : http://tvbruits.org/spip.php?article1421

    • L’actualité de demain : LE ROBIN DES BOIS DES BANQUES, par François Leclerc
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=50019

      Au lendemain de l’annonce des poursuites, le 23 novembre dernier, il avait déclaré : « Si un jour, selon ou contre ma volonté, je suis jugé, le seul verdict que j’accepterai sera l’acquittement. Le tribunal doit reconnaître que mon action ne constitue pas un délit, qu’elle obéit à une éthique, à une recherche du bien commun, et à une volonté de dénoncer ceux qui ont fait énormément de mal à notre société. » Aujourd’hui, il a fait lire devant le tribunal une déclaration proclamant son « droit à la désobéissance », faisant valoir que son action de « réappropriation » était motivée par « un état de nécessité devant une distribution incontrôlée du crédit aboutissant à une crise économique aux conséquences féroces, contrevenant aux droits sociaux de la majorité de la population ».

  • État et Capital : D’une crise à l’autre (1929-2011) Dynamique du capital, rôle de l’État et résistances ouvrières
    http://www.radio4all.net/index.php/program/56239

    Enregistrements de la deuxième session du cycle de conférences-débats « État et Capital » organisé par le collectif Smolny le samedi 3 décembre.à Toulouse

    http://www.radio4all.net/responder.php/podcast/podcast.xml?program_id=56239&version_id=62847&version=1

    « Comprendre les contradictions et crises du capital » par Marcel Roelandts, enseignant dans plusieurs Hautes Ecoles et Universités.
    http://www.radio4all.net/files/anarsonore@free.fr/3416-1-Smolny_0006_Comprendre_les_contradictions_et_crises_du_capital.MP3

    En savoir plus : http://www.capitalisme-et-crise.info/fr/Marcel_Roelandts/Ressorts_et_limites_du_capitalisme

    « La Grande perdition » par François Leclerc, chroniqueur de « l’actualité de la crise » sur le blog de Paul Jorion.
    http://www.radio4all.net/files/anarsonore@free.fr/3416-2-Smolny_0007_La_Grande_perdition.MP3

    En savoir plus : http://www.pauljorion.com/blog/?author=37

    Discussion
    http://www.radio4all.net/files/anarsonore@free.fr/3416-1-Smolny_0008_D_une_crise_a_l_autre_Discussion.MP3

    Je mettrai prochainement en ligne les enregistrements des deux autres sessions

  • Blog de Paul Jorion » L’INDUSTRIE ÉLECTRO-PERNICIEUSE, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=25393

    Enfin, le démantèlement de la centrale, c’est à dire de quatre réacteurs – trois coriums étant vraisemblablement répandus sur la semelle de leurs enceintes de confinement respectives (une situation jamais rencontrée) – va imposer de concevoir et mettre au point des solutions techniques robotisées n’existant pas à ce jour. Les travaux pourraient durer dix ou quinze ans selon les premières estimations, imposant de stocker des masses colossales de matériaux hautement contaminés.

    Une nouvelle fois, l’humanité est entrée brutalement en zone interdite à #Fukushima, qui plus que jamais mérite son nom de catastrophe rampante.

    Le complexe électro-#nucléaire japonais a été mis à nu, dans ses impréparations et ses imprévoyances comme dans ses connivences et son opacité structurelle. L’opérateur de la centrale a été soupçonné de mensonges ou omissions, pratique naturelle dans cette industrie, mais le pire à bien y réfléchir est qu’il n’a peut-être même pas pu ou su analyser des événements qui le dépassaient. Les structures d’alerte n’ont pas fonctionné, celles de contrôle et de décision de l’administration se sont révélées étroitement liées à l’opérateur privé.

    Fukushima n’est pas seulement une tragédie japonaise : en dépit de ses singularités, ses leçons sont universelles. La première d’entre elle est que le jeu n’en vaut pas la chandelle, pour qui s’arrête un bref instant pour y penser au vu de ce qui est en train de se passer.

  • La #dette américaine, pilier vacillant d’une #finance mondiale aux abois | François Leclerc & Paul jorion
    http://owni.fr/2011/06/06/dette-americaine-pilier-vacillant-dun-systeme-financier-mondial

    Plus de 14.000 milliards de dollars de dettes : le Trésor US est dans le rouge cramoisi. Mais avec l’importance du dollar, c’est aussi toute la finance mondiale qui retient son souffle.

    #Economie #Pouvoirs #Crise_de_la_dette #crise_financière #états-unis #Federal_Reserve

  • Blog de Paul Jorion » Archives du blog » L’actualité de la crise : une histoire qui s’achève, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=14598

    Sur proposition de l’administration Obama, le Sénat vient d’accorder in extremis 26,1 milliards de dollars d’aide budgétaire aux Etats américains – dont nombre d’entre eux sont au bord de la faillite – en attendant que les membres de la Chambre des représentants interrompent d’urgence leurs vacances pour entériner cette décision. Il s’agit d’assurer la rentrée scolaire prochaine en donnant aux Etats les moyens de payer 100.000 enseignants, de financer Medicaid (l’aide médicale aux défavorisés) et de sauver les emplois des pompiers et des policiers.

    #for:rezo.net #for:arnaud.bihellesnouvellesnews.fr #for:twitter

  • Blog de Paul Jorion » Archives du blog » L’actualité de la crise : le pari stupide de la rigueur, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=10159

    Si la crise grecque a mis en évidence une chose, c’est que l’effet domino (on dit systémique maintenant) est susceptible de fonctionner en Europe, non pas selon un seul mécanisme mais avec la combinaison de deux : une brutale et incontrôlable hausse des taux obligataires atteignant un nouveau pays – la liste des pré-sélectionnés est connue – les banques pouvant ensuite vite répandre le mal, comme le cas de la Grèce le montre en ce moment. Car les grandes banques européennes sont gavées d’obligations d’Etats, et un plan global de restructuration de la dette qui interviendrait à la faveur de la crise d’un pays européen, avec réduction de peine à la clé, pourrait générer en retour un rude choc pour certaines. Confirmation du fait que les secousses successives de la crise – dégonflement brutal puis très lent de la dette privée, gonflement irrésistible de la dette publique – influent l’une sur l’autre, ce qui n’arrange rien.

    #économie #dette #crise #Europe #analyse #for:twitter