person:max gallo

  • Quelle « drôle de gauche », cette fausse gauche sociale-démocrate ! 23 Déc 2016 - Robert Charvin - Investig’Action
    http://www.investigaction.net/quelle-drole-de-gauche-cette-fausse-gauche-sociale-democrate/#sthash.0LUMpYsm.dpuf

    Quand la « drôle-de-gauche » gouverne à droite et fait son retour à gauche dans l’opposition…

    Les droites ont pour qualité de savoir ce qu’elles veulent : protéger et promouvoir au maximum les intérêts qu’elles représentent, c’est-à-dire avant tout les milieux d’affaires, la propriété privée des moyens de production et tous les conservatismes sociétaux, sauf si ceux-ci risquent d’affaiblir, par les réactions qu’ils suscitent les pouvoirs de l’argent. Elles font alors assaut de « modernité » et « changent tout pour que rien ne change » ! Car leur cohérence et leur constance sont absolues dans leur détermination à ne jamais céder au social si le profit est mis en cause.

    Les droites revêtent, selon les circonstances, des formes variées : elles ont été souvent, en France, « républicaines », « parlementaires » et « modérées » ; elles peuvent être « décomplexées », « arrogantes » à l’américaine et autoritaires ; en période de crise aiguë, elles ne rechignent pas à la répression forte et à la totale concentration des pouvoirs dans le cadre d’une droite extrême, qualifiée hier de fasciste et aujourd’hui de « populiste ». Derrière leurs masques variés, l’essentiel demeure.

    Ces différentes droites peuvent s’articuler de manière complexe afin de mieux faire croire qu’elles incarnent « l’intérêt général ». Elles sont, en tout état de cause, largement financées par les pouvoirs privés et la classe la plus aisée et disposent des moyens les plus vastes pour s’imposer à l’occasion des élections légitimant le plus souvent cette forme de « démocratie » particulière bien faite pour « la race des seigneurs », celle de l’argent, de la haute administration et du « tout-Paris », celle qui pratique le déni absolu des antagonismes sociaux et des inégalités insupportables.

    Ainsi, en France et à travers le monde, sans user de violence frontale grâce au cirque électoral, animé par l’argent et le tam-tam médiatique, prolifèrent des dynasties plus ou moins médiocres, non pas seulement au Pakistan, en Inde, ou au Liban, mais aussi aux États-Unis, en Grèce ou en France, alors que le « suffrage universel n’est que l’index qui permet de mesurer la maturité des classes populaires et qu’il ne peut être rien de plus… dans l’état actuel », comme le notait Engels.

    Or, précisément, force est de constater l’immaturité du plus grand nombre, objet de toutes les manipulations et de toutes les domestications créant l’illusion du choix et la croyance que chacun est authentiquement « libre »1.

    Si, par accident, les droites perdent les élections, elles les déclarent « illégitimes » ou illégales, la « preuve » essentielle de ces défauts étant leur propre défaite !

    Si la droite échoue, c’est qu’un « populisme » vulgaire et démagogique a décérébré les citoyens : conclusion, il faut voter à nouveau (cf les résultats des référendums européens de 2005 non respectés). Si l’échec se perpétue, alors toutes les violences « démocratiques » sont fondées, style Pinochet ou autre !! Toutes les formes de coup d’État sont jugées légitimes !! Il en est de même si les élections n’ont pas été « régulières » puisqu’elles ont été perdues (cf la victoire de 2011 de L. Gbagbo en Côte d’Ivoire) : alors, le recours à la force s’impose « au nom de la démocratie et de la protection des populations » ! La « dictature démocratique » reçoit alors la bénédiction des grandes puissances occidentales et des institutions économiques et financières internationales.

    Les « gauches » ou prétendues telles, ont d’autres pathologies. Elles ont pour défaut fréquent d’avoir peur d’elles-mêmes en se risquant à faire l’Histoire au lieu de s’adonner aux jeux politiciens.

    La gauche « social-démocrate » en est l’illustration la plus « exemplaire » … Avec Jean Salem, on peut la qualifier de « drôle-de-gauche », tant elle est animée d’un esprit de compromission produisant une politique faite nécessairement de contradictions. La place importante que cette « D.D.G » occupe dans les sociétés européennes est elle-même source d’une contradiction majeure : les autres gauches semblent ne rien pouvoir faire sans elle (ce qui reste à prouver), mais elles ne peuvent rien non plus avec elle (ce qui est d’ores et déjà démontré) !

    Au nom de la « Liberté », cette « drôle-de-gauche » se caractérise par un anticommunisme profond, indissociable de sa nature antisociale (sous couverture de « réalisme » économique). Les partis se réclamant de la social-démocratie sont des forces « ramasse-tout », facteur de blocages paralysants.

    Les partis « socialistes » européens en ont fait la démonstration lorsqu’ils dominaient la plupart des gouvernements des États membres de l’Union Européenne qu’elle a pourtant géré comme les droites. En France, le parti socialiste a connu une période où il dirigeait à la fois le Parlement et les Régions, sans rien bouleverser pour autant. Les citoyens français les plus défavorisés n’ont pas vu leur situation se modifier.

    La priorité absolue est en effet donnée au sociétal, au détriment des besoins sociaux les plus fondamentaux qui s’expriment dans les mouvements revendicatifs. Cette pratique résulte du fait qu’elle est plus facile à mener, car elle ne remet pas en cause les fondements du système socio-économique. Pour cette « drôle-de-gauche », cette place du sociétal présente il est vrai l’avantage de permettre des rebonds aux lendemains de ses échecs inévitables. Elle ne peut à la fois satisfaire sa base sociale « naturelle » et les pouvoirs privés économiques et financiers qu’elle essaie de se concilier. « J’aime l’entreprise », déclarait solennellement le Premier ministre Valls ! A tout prix, y compris à celui de la défaite, la social-démocratie se refuse à courir le risque de rupture avec les dominants ! C’est pourquoi, ceux qui, en France par exemple, « enterrent » le parti socialiste en raison du désastre « hollandais », ont toutes les chances de se tromper : la défaite magistrale de G. Defferre (avec 5% des voix) aux présidentielles de 1969 a pu faire croire à la même disparition. Le rebond n’a pas tardé ! Les « gênes » des pseudo-socialistes sont trop proches des citoyens craintifs ou sans conviction claire pour ne pas favoriser des renaissances périodiques.

    De plus, la « drôle-de-gauche » – qui n’engage à rien – est très présente dans la société civile d’un pays comme la France, particulièrement dans les médias et le monde intellectuel. Elle est l’expression de la médiocrité ambiante.

    Ce petit monde, fervent adepte de la « démocratie du bavardage », admirateur de l’American Way of Life, pétri du « rêve américain », promoteur d’une pseudo « modernité » et d’un soi-disant dynamisme « innovateur » contre tous les « archaïsmes » (comme a pu y croire Max Gallo, par exemple, avec le Mitterrandisme), prétend vouloir la révolution (permanente si possible) sans la vouloir vraiment, promeut « l’engagement » citoyen mais sans prendre de risques, défend la radicalité dans tous les domaines sauf en matière économique et sociale !

    La « drôle-de-gauche » de la société civile nourrit la social-démocratie politicienne, en lui transfusant un « air-mode » attractif et consensuel, tout au moins dans les couches sociales dominantes. Les « branchés » socio-démocrates revitalisent en effet les milieux politiciens dont les « recettes », faites de compromis constants, sont les plus vieilles du monde, dont seuls les « emballages » changent au fil du temps.

    C’est que les partis de gauche « de gouvernement » en ont bien besoin après leur périodique passage dans les sommets de l’État !

    Dans l’histoire des républiques françaises, les expériences gouvernementales de la social-démocratie ont été de nature analogue. La « drôle-de-gauche » s’appuie sur les classes populaires et sur les gauches plus radicales pour l’emporter, puis elle gouverne avec une telle « prudence » conservatrice qu’elle se discrédite et disparaît.

    Cependant, durant ses longues cures d’opposition, elle se repositionne à gauche, en faisant le procès du « Mur de l’argent », du « Grand capital » ou du « Monde de la Finance », se refaisant à bon compte une nouvelle jeunesse.

    Le Cartel des Gauches (1924-1926) est ainsi une victoire contre le Bloc National qui augmente les impôts, accepte le chômage, etc. Il l’emporte « contre les puissances d’argent », en s’affichant « pour la laïcité » et « pour les petits » (sic) ! Mais il se limitera avec le gouvernement Herriot au transfert des cendres de Jaurès au Panthéon, à l’amnistie des cheminots révoqués, sans perdre la « confiance » des milieux d’affaires, par peur de la « fuite des capitaux » et de la chute du franc ! Il est renversé au bout de deux ans.

    Le Front Populaire (1936) du gouvernement Blum considère que « tout n’est pas possible » à la différence des « frondeurs » de l’époque dirigés par M. Pivert. Les hésitations de Blum face à la hausse des prix, au chômage, à la fuite des capitaux, motifs de la « pause » sociale, font qu’il va rapidement s’opposer à la fois à l’hostilité des salariés déçus et des milieux d’affaires. Une manifestation communiste sera même réprimée violemment faisant 6 morts et de nombreux blessés, sans susciter la moindre critique officielle de la police. Par contre, rien ne sera fait pour la République Espagnole !

    Dès la Libération, la SFIO, pactisant avec la Démocratie chrétienne, prend ses distances avec l’esprit de la Résistance et devient l’instrument le plus efficace (assisté par les Américains) contre les communistes.

    Il en sera de même avec le gouvernement SFIO de Guy Mollet, constitué pour faire la paix en Algérie et qui devient le champion de la guerre à outrance, malgré un petit PSU de gauche issu des rangs socialistes.

    Il en sera ainsi avec F. Mitterrand dès 1982 et le « nouveau » parti socialiste, très rapidement distant avec les communistes et le mouvement social qu’ils réussissent à affaiblir plus efficacement que ne l’avait fait de Gaulle !

    Le décennat « hollandais », fait de reniements cumulés, est sans doute le pire, axé sur une politique prétendument « réformiste », c’est-à-dire jouant le jeu du capitalisme financier et de la Commission européenne à son service, dénonçant la CGT et instrumentalisant le sécuritarisme. La très modeste « fronde » de quelques socialistes des années 2000 n’ira pas plus loin que celle de M. Pivert en 1936.

    Cette succession d’échecs programmés permettant à chaque fois un retour fracassant de la droite, entraîne des « stages de récupération ». Tombant pour leur politique droitière, la social-démocratie, comme il a été dit précédemment, se relève par des positions réellement à gauche… dans l’opposition.

    N’ayant jamais rompu réellement avec les milieux exerçant leur hégémonie sur l’appareil d’État, sur l’économie et la société, la social-démocratie a la capacité de se « récupérer » dans un délai relativement bref. Chaque bataille perdue, parce que non menée véritablement, prépare une nouvelle victoire… inutile ou presque !

    Le Parti socialiste français, enterrant le « Hollandisme », est déjà en train de chercher du sang neuf, en ravalant se façade avec quelques personnalités, déjà vieux routiers de la politique, mais rafraîchies par leur discours renouvelé, complaisamment assistées par les médias dominants.

    La « drôle-de-gauche » passe ainsi d’une pratique de droite à une réinsertion dans le moule d’une gauche de gauche ! Sans complexe, le Premier ministre du Président déchu se présente comme un homme neuf (voir sa critique paradoxale de l’art. 49-3 de la Constitution française), de même qu’un cortège de ministres hier « hollandais », dont l’une révèle même subitement ses sentiments « castristes ». Il s’agit de se dissocier (en attendant de nouveaux compromis s’il le faut avec la droite sous prétexte de combattre l’extrême-droite, comme en Allemagne) des adversaires principaux du moment.

    La mascarade est complète avec cette droite « républicaine » où le Premier ministre, d’un autre Président déchu, s’affiche lui aussi comme l’homme-lige d’une « vraie » droite. Il apparaît que les partis de gouvernement de gauche et de droite font leur la devise de Pétain : « les Français ont la mémoire courte » !

    Les « vérités » sacralisées du marché, comme la « libre » concurrence, ne s’appliquent pas au monde politique où seule la « concentration » des pouvoirs (comme celle du capital) s’affirme en continu au détriment des intérêts populaires.

    Cette réalité de la social-démocratie française ne se distingue guère de celle qui sévit en Allemagne, en Grèce, en Espagne, au Portugal et dans les pays de l’Europe de l’Est. Leur volonté d’impuissance, comme leur soif de pouvoir, en font un obstacle à toute transformation sociale significative et leurs pathologies sont sans remède.

    1Voir Jean Salem. Élections, piège à cons ? Que reste-t-il de la démocratie ? Flammarion. 2012.

    #PS #gauche #social_démocratie

  • Petit rappel salutaire de Pierre Tevanian à propos de Chevènement

    "Rappel non exhaustif sur l’homme qui est peut-être le principal entrepreneur de morale raciste républicaine du demi-siècle passé. Celui qui débuta dans un groupuscule d’énarques élitistes et pro-Algérie française (Patrie et Progrès) avant d’incarner, entre 1997 et 2002, la fameuse "réconciliation de la gauche avec la sécurité". Celui qui organisa la mise en spectacle apocalyptique et ininterrompue de ce thème sur la scène politique pendant presque cinq ans de ministère de l’Intérieur (et de ce fait prépara le triomphe de Jean-Marie Le Pen le 21 avril 2002). Celui qui à l’époque fédéra lors de sa campagne des gens comme : Paul Marie Couteaux et Florian Philipot (passés depuis chez Marine Le Pen), Max Gallo (passé chez Sarkozy) sans oublier Natacha Polony, un certain Michel Houellebecq et un certain Eric Zemmour. Oui tous ces gens ont soutenu publiquement sa candidature. Tout comme un certain Alain Soral, qui a eu ces mots : "Chevènement pour mon parcours personnel est une sorte de sas. Je n’aurais jamais pu me rapprocher du FN directement".
    Février 1997. Jean-Pierre Chevènement dans Le Monde : "L’immigration est absorbable à petites doses".
    Octobre 1997. Congrès de Villepinte. Lionel Jospin et Jean-Pierre Chevènement font de "la sécurité" une priorité. Le député RPR Patrick Devedjian se félicite d’une " grande victoire idéologique de la droite ".
    Décembre 1997. A propos de la mort d’Abdelkader Bouziane, abattu par la police alors qu’il est en fuite, le ministre d l’Intérieur Chevènement cautionne la thèse infondée de la "légitime défense".
    4 mai 1998. Publication d’une lettre de Jean-Pierre Chevènement à Lionel Jospin, demandant de mettre fin à la "double compétence" du juge pour enfants. Le ministre de l’Intérieur écrit : " La double compétence contribue à brouiller l’image de ce magistrat, tantôt juge de la pathologie familiale, proche de l’assistant social, tantôt juge répressif. (...) Cette confusion des rôles est néfaste à l’égard des mineurs dépourvus de repères les plus élémentaires et auxquels il convient d’offrir des représentations plus structurantes ". Cette demande, qui suscite un tollé chez les juges et les éducateurs, est finalement rejetée par le Premier Ministre.
    8 Juin 1998. Réunion du Conseil de Sécurité Intérieure et annonce d’une politique "de fermeté". Dans Le Monde, l’escroc Alain Bauer, PDG d’une société privée de conseil en sécurité, AB Associates, 1 millions de francs de chiffre d’affaire pour un seul salarié (lui-même), salue le gouvernement, qui a "enfin reconnu honnêtement et courageusement l’existence de l’insécurité". Le ministre de l’intérieur Chevènement lui commande un rapport sur l’insécurité et l’organisation de la police.
    Septembre 1998. Une circulaire de Jean-Pierre Chevènement encourage les préfectures à refuser des titres de séjour aux parents et aux conjoints de français ou de résidents réguliers, autrement dit à séparer des familles, et donc à violer la Convention Européenne des Droits Humains, en prétextant que l’atteinte à la vie familiale n’est « pas excessive » par rapport au « but légitime » qu’est « la protection du bien-être économique du pays ».
    15 février 1999. Interrogé sur les "bavures" policières mortelles, le ministre de l’intérieur Jean-Pierre Chevènement déclare qu’il y en a "très peu".
    Octobre 2001. À la suite du meurtre d’un policier par Jean-Claude Bonnal, dit "le Chinois", des manifestations de policiers sont organisées pour protester contre "le laxisme" de la justice et réclamer une révision de la "loi Guigou" sur la présomption d’innocence. La droite relaye cette revendication, et de très nombreux médias s’alignent sur le discours des principaux syndicats de policiers, selon lesquels "désormais", et "de plus en plus", "les policiers se font tirer comme des lapins". Jean-Pierre Chevènement reprend également ce discours. À Serge July, qui lui objecte que les statistiques officielles de la police indiquent plutôt une baisse du nombre de policiers tués en service (10 cas en 2001, contre 32 en 1990, et une moyenne de 20 à 25 depuis trente ans), Jean-Pierre Chevènement répond par ces mots désarmants : "Moi, les chiffres, cela ne m’intéresse pas !".
    Octobre-novembre 2001. Jean-Pierre Chevènement, qui est alors considéré par les sondeurs et les commentateurs comme le "troisième homme" de la future élection présidentielle, multiplie les discours sur "l’insécurité", la "perte des repères" et le nécessaire "rétablissement" de "l’autorité de l’État". Il s’en prend aussi aux "bandes ethniques" qui sèment le désordre et la violence dans "nos quartiers". Dans une tribune publiée en octobre dans Paris-Match, il réagit aux commémorations du crime d’octobre 1961 en déplorant qu’on salisse toujours "la France" et qu’on ne parle jamais de "l’actif de la colonisation" - et notamment de "l’école républicaine, qui a donné aux peuples colonisés les cadres intellectuels de leur émancipation". Près d’un an plus tard, dans l’émission "Ripostes", sur France 5, il persistera : "La colonisation est aussi le moment où le continent africain a été entraîné dans la dynamique de l’Histoire universelle" . Patrie et progrès, la boucle et bouclée. "

    Pierre Tevanian

    • Yves Michaud viré de France Culture : « J’ai été doublement cocu de Polanski »
      par Babar | vendredi 6 novembre 2009

      Yves Michaud a été remercié par Philippe Meyer, sans explication, suite à l’enregistrement de l’Esprit Public du 4 octobre où, de concert avec Max Gallo et Jean-Louis Bourlanges, il évoque la calamiteuse affaire Polanski non pas pour prendre la défense du cinéaste mais tout simplement pour rappeler les simples règles de droit.

      Le 7 octobre Michaud est remercié par un simple mail. Le directeur de France Culture s’excuse auprès de lui de ce licenciement. Puis le 9 Michaud est invité sur France Inter pour parler de son livre, Qu’est-ce que le mérite ? (François Bourin éditeur).

      L’affaire Polanski revient sur le tapis, mais vous verrez qu’éclairée par Yves Michaud elle prend une épaisseur bien différente de celle des récits que nous avons pu lire ici et là. Yves Michaud, finalement, ne sait pas vraiment pourquoi il a été remercié de l’Esprit Public après six ans de collaboration. Certainement que les lecteurs d’Agoravox se feront leur idée après avoir lu ses propos...

  • Max Gallo, l’homme de l’âme. Partie 2. Le roman national comme religion révélée
    http://www.leshistoriensdegarde.fr/max-gallo-lhomme-lame-partie-2-roman-national-religion-revelee

    nous continuons l’analyse des travaux de Max Gallo1. L’académicien, qui affirme vouloir « ranimer le roman national français »2, propose surtout de célébrer les racines chrétiennes de la nation, de voir l’histoire de France comme une réalisation providentielle et la nationalité comme un acte de foi. (...) Source : Les historiens de garde

  • Un candidat d’#extrême_droite évoque l’idée de « concentrer » les #Roms dans des « #camps »
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/03/03/un-candidat-d-extreme-droite-evoque-l-idee-de-concentrer-les-roms-dans-des-c

    Au nom de... l’"esthétisme"...

    [Il] [q]ualifi[e] cette présence d’« invasion » ou de « lèpre » qui porte atteinte à « l’ordre esthétique »

    • Si on le nomme, ça donne Paul-Marie Coûteaux.

      A lire ou relire cet article signalé par un amis qui me veut du bien et que je ne dénoncerai pas :

      Les républicains, zelotes de la nation. - Libération

      http://www.liberation.fr/politiques/1999/03/16/les-republicains-zelotes-de-la-nation_267624

      La bataille des trois gauches (1). A l’occasion des européennes, ils se trouvent un nouvel ennemi : Daniel Cohn-Bendit.

      le très maastrichtien Jacques Julliard, chroniqueur au Nouvel Observateur, s’entend avec Régis Debray pour remiser au placard la dispute sur l’Europe et écrire ensemble dans le Monde une longue tribune assez rétrograde sur la sécurité, que cosigneront Max Gallo et Paul Thibaud, intitulée « Républicains, n’ayons plus peur ! ». Julliard s’alliant avec les euro-hérétiques d’hier, quelle consécration !

      et on y lit ceci :

      la fondation Marc-Bloch, qui compte 500 adhérents, dont « 60 à 70% des membres sont à gauche ». Dans le noyau dur, on trouve : Paul Thibaud, ancien directeur de la revue Esprit ; Pierre-André Taguieff, directeur de recherches au CNRS ; Max Gallo, écrivain, ex-ministre de Mitterrand, président-délégué du MDC à sa création ; Paul-Marie Coûteaux, passé du cabinet de Chevènement en 1990 à l’équipe Pasqua aujourd’hui ;

      Paul-Marie Coûteaux a aussi écrit dans le Monde diplomatique un mémorable article en janvier 1996 (deux mois avant mon départ en Norvège mais n’y voyez aucun rapport) :

      Défense et illustration des services publics, par Paul-Marie Coûteaux (Le Monde diplomatique)

      http://www.monde-diplomatique.fr/1996/01/COUTEAUX/2256

      M.KAREL VAN MIERT, commissaire européen chargé de la concurrence, a dû faire feu de tout bois pendant le mois de décembre 1995 : c’est à lui que revenait de « vendre » aux médias français - ce qui, en général, ne présenta guère de difficultés - et à l’opinion, infiniment plus rétive, l’idée que service public et Europe faisaient parfaitement bon ménage. Il résumait ainsi une argumentation cent fois reprise : « Il existe, à propos de la politique de libéralisation menée par les instances communautaires - et décidée, je tiens à le souligner,

  • #Max #Gallo, l’homme de l’âme. Partie 1. Méthode, #programme, modèles.
    http://www.leshistoriensdegarde.fr/max-gallo-lhomme-lame-partie-1-methode-programme-modeles

    C’est à un oublié du livre Les Historiens de garde qu’il faut rendre justice1. Auteur de nombreux romans historiques (qu’il nomme des « romans-histoire ») et biographies romancés (deux tétralogies consacrées à Napoléon – 1997 – et à De Gaulle – 1998 -), Max Gallo va, surtout à partir de 2006, entamer une véritable production historique en sortant du roman et en produisant deux ouvrages : L’Âme de la France, sous-titré Une histoire de la Nation des origines à nos jours (2007) et un Dictionnaire amoureux de l’histoire de France (2011), auxquels il faut ajouter un livre d’entretiens avec Paul-François Paoli, Histoires particulières (2009) où il mêle son propre storytelling à sa vision de l’histoire de France. L’Âme de la France nous semble être un ouvrage essentiel. Précédant de quelques années la vague, incessante depuis, de livres écrits par des historiens de garde2, il les annonce en grande partie. Il est à ce titre un livre-programme dans tous les sens du terme, un programme que l’académicien précisera à la sortie de son Dictionnaire amoureux : « Mon travail, c’est de ranimer le roman national français. » 3. Certes. Mais de quel #roman #national parle-t-on ? Et surtout, sur quoi l’appuie-t-il ?

    #histoire

  • La nouvelle offensive des historiens de garde
    http://www.leshistoriensdegarde.fr/nouvelle-offensive-historiens-garde

    Depuis quelques années, chaque rentrée voit les historiens de garde reprendre leur offensive contre l’histoire scolaire. Il y avait eu en 2010 une pétition adressée à Luc Chatel, « Notre histoire forge notre avenir », lancée à l’initiative de Dimitri Casali, et signée entre autres par Max Gallo, Stéphane Bern et Eric Zemmour ; la sortie en 2011 de L’Altermanuel d’histoire de France du même Casali, qui avait bénéficié d’un impressionnant relais médiatique ; puis en 2012 les dossiers du Figaro Magazine et du Figaro Histoire, ce dernier appelant ouvertement au retour du roman national à l’école…tout en faisant la promotion du dernier Casali, L’histoire de France interdite.

    Cette année, l’offensive a été lancée sur deux fronts, et avec les méthodes bien connues des historiens de garde : tir de barrage médiatique, et enchaînement de contrevérités. Une fois encore, cela a coïncidé avec la sortie d’un ouvrage de Dimitri Casali, mais également avec une polémique (en grande partie fabriquée) sur l’allègement des programmes d’histoire en 3e et en Terminale.

    #histoire #medias #école

  • La nouvelle #offensive des historiens de garde | Les historiens de garde
    #historiens_de_garde #gallo #casalis #figaro_history #3_zéros
    http://www.leshistoriensdegarde.fr/nouvelle-offensive-historiens-garde

    Depuis quelques années, chaque rentrée voit les historiens de garde reprendre leur offensive contre l’histoire scolaire. Il y avait eu en 2010 une pétition adressée à Luc Chatel, « Notre histoire forge notre avenir », lancée à l’initiative de Dimitri Casali, et signée entre autres par Max Gallo, Stéphane Bern et Eric Zemmour ; la sortie en 2011 de L’Altermanuel d’histoire de France du même Casali, qui avait bénéficié d’un impressionnant relais médiatique ; puis en 2012 les dossiers du Figaro Magazine et du Figaro Histoire, ce dernier appelant ouvertement au retour du roman national à l’école…tout en faisant la promotion du dernier Casali, L’histoire de France interdite.

    Cette année, l’offensive a été lancée sur deux fronts, et avec les méthodes bien connues des historiens de garde : tir de barrage médiatique, et enchaînement de contrevérités. Une fois encore, cela a coïncidé avec la sortie d’un ouvrage de Dimitri Casali, mais également avec une polémique (en grande partie fabriquée) sur l’allègement des programmes d’histoire en 3e et en Terminale.

  • Lettre ouverte à Franck #Ferrand. On remarquera qu’il suit Max #Gallo jusque dans la coiffure.
    #zemmourhistory #rentedesituation_reac

    http://www.neoprofs.org/t64660-lettre-ouverte-a-franck-ferrand-ou-comment-de-gaulle-a-disparu-des-

    C’est donc une pointure médiatique tout autant qu’un homme versé dans l’histoire qui s’assied le 5 septembre, au micro de Thomas Sotto pour éclairer l’auditeur d’Europe 1 sur les tout récents programmes d’histoire-géo des classes de 3e, de Tle L/ES et de 1re et Tle pro. On peut s’attendre, à ce moment, à ce qu’il ait vérifié ses sources et qu’il rétablisse quelques contre-vérités assenées depuis deux jours dans les médias, au nombre desquelles, par exemple, la « réduction à peau de chagrin » du XXe siècle en 3e d’après RTL – dans un programme dédié au monde depuis 1914, c’est en effet quelque peu problématique. D’ailleurs, F. Ferrand a visiblement les allègements de programmes sous les yeux lorsqu’il s’exprime.

    Mais alors, que se passe-t-il donc ? A-t-il oublié ses lentilles de contact ? Ou subitement perdu sa capacité de lire ? Quand on vous dit que les profs des écoles ne font plus leur boulot ! Voilà un mystère digne de L’ombre d’un doute. Quoiqu’il en soit, F. Ferrand accumule les bourdes et les absurdités :

    « On ne parlerait plus de De Gaulle dans le chapitre ‘2e guerre Mondiale’ mais en fin d’année dans un chapitre Ve République », lance Thomas Sotto, « Mouais, c’est pas bien, ça », opine F. Ferrand, qui ne se prive pas de donner des explications inconnues de tous sur l’importance de la 2de Guerre Mondiale dans la carrière de De Gaulle, secondé par un Thomas Sotto visiblement fier d’avoir appris dans sa leçon de terminale que « l’Homme de 58 n’existerait pas sans celui de 40 ». Petit problème néanmoins, De Gaulle apparaît bien dans le chapitre sur la Seconde Guerre Mondiale après les allègements de programmes : « Pétain et de Gaulle illustrent les deux attitudes devant la défaite militaire. On présente les conditions de l’armistice et on explique le renversement de la République. ». Il semble évident également – au moins pour tout professeur d’histoire-géographie normalement constitué – que son nom sera également évoqué lorsque le cours traitera du point suivant : « En liaison avec la France libre, la Résistance intérieure lutte contre l’occupant et porte les valeurs de la République. »
    Pour ceux qui préfèrent une version plus synthétique et plus imagée © haldetrude :

    Allez, une petite erreur, ce n’est pas un drame, me direz-vous. F. Ferrand s’est trompé sous le coup de l’inquiétude. Il faut dire que son ton est particulièrement alarmé quand il poursuit : « Mais, vous savez, la dimension explicative disparaît très souvent de ces programmes. […] Pour la 3e, on enlève tout le capitalisme et l’histoire des systèmes capitalistes ». C’est-à-dire un chapitre de 1 à 2 heures qui reprenait les notions vues en classe de 4e sur le capitalisme et le libéralisme. « On supprime le chapitre consacré à la construction européenne ». Pas de chance, il ne disparaît pas, mais il est déplacé vers la partie consacrée à la Guerre Froide.

    Bon, il a sans doute eu une mauvaise version des allègements de 3e. Voyons ceux de terminale, alors : « Et même chose en terminale, […] on enlève surtout la réflexion sur la mondialisation ! ». Oh, mais, au fait… quel est le titre général du programme de géographie en Terminale L/ES, déjà ? Pardon, vous êtes bien sûr ? « Mondialisation et dynamiques géographiques des territoires ». Aux dernières nouvelles, il n’est pas question d’en ôter le terme mondialisation. Rien ne disparaît dans cette optique : ce qu’évoque en fait F. Ferrand, c’est le déplacement du chapitre « La mondialisation en débat », chapitre très court et redondant, à l’intérieur d’un autre plus long, dans le même thème. « Acteurs, processus et débats » de la mondialisation sont désormais traités ensemble : une manière d’éviter les redites, de gagner là encore une heure ou deux, et d’être plus cohérent. Le professeur ne sera pas contraint d’évoquer le problème des frontières de manière séparée à celui des territoires, et il pourra mettre dans le même sac des « acteurs de la mondialisation » les grandes firmes transnationales et les ONG. Immense changement, vous en conviendrez.