person:nikita khrouchtchev

  • Checkpoint Charlie,qui va là ? - Libération
    http://www.liberation.fr/cahier-special/2004/07/27/checkpoint-charliequi-va-la_487601


    Wat die andern so über uns erzählen. Diesmal: Frankreusch. Scheckpoingscharlie.

    A Berlin, l’ancien poste frontière entre l’Est et l’Ouest est toujours un no man’s land.
    Checkpoint Charlie,qui va là ?
    Après 18 heures, c’est le désert. Les Berlinois ont fui les bureaux modernes de la Friedrichstrasse qui fut, avant-guerre, l’une des rues les plus vivantes de la capitale prussienne. Avant de tomber à Berlin-Est. Depuis la chute du Mur, la rue est à nouveau très fréquentée. Les Galeries Lafayette construites par l’architecte Jean Nouvel, « le quartier 207 » de la haute couture et le showroom de Volkswagen attirent du monde. Mais plus on s’éloigne de Unter den Linden (les Champs-Elysées berlinois), plus les trottoirs se vident. Juste avant le croisement avec la Kochstrasse, deux terrains vagues sont envahis par des étals où l’on trouve des petits bouts de Mur, des casquettes de militaire russe, des Trabant (voitures est-allemandes) en plastique ou des matriochkas. Encore cinq mètres et « on passe à l’ouest ». Sur le sol, l’ancien emplacement du Mur est marqué par une rangée de pavés. Une baraque en bois blanche est posée au milieu d’un terre-plein. Deux énormes photos de soldats, un Russe et un Américain (une installation signée Frank Thiel), signalent aux passants que c’est bien là : Checkpoint Charlie, le plus célèbre de tous les points de passage entre Berlin-Ouest et Berlin-Est.

    Alphabet. Après la capitulation de l’Allemagne, Berlin avait été divisée en quatre zones d’occupation. A l’est, les Russes, et à l’ouest les forces alliées (France, Grande-Bretagne et Etats-Unis). Dès 1952, le régime communiste est-allemand commença à échafauder l’« opération muraille de Chine ». Le soulèvement ouvrier du 17 juin 1953 avait convaincu les dirigeants de l’ex-RDA de la nécessité de soustraire ses concitoyens aux mauvaises influences capitalistes. Le 13 août 1961, à minuit, la construction du mur de Berlin démarra. Séparée du nord au sud par ce « rideau de fer » de quatre mètres de haut, les deux parties de la ville étaient accessibles en sept postes frontières. Selon l’alphabet britannique, le troisième check point devait s’appeler Charlie (pour C), après Alpha (pour A) et Bravo (pour B). Situé dans la zone américaine, à la frontière des quartiers de Kreuzberg (Ouest) et Mitte (Est), Checkpoint Charlie est rapidement devenu le symbole de la confrontation entre les deux superpuissances.

    Le 17 août 1962, il fut le théâtre d’une tragédie qui a glacé toute une génération. Peter Fechter, un maçon de 18 ans, qui tentait de s’enfuir, a été laissé à l’agonie pendant des heures après avoir été criblé de vingt et une balles par les gardes-frontières de l’Est. Un an plus tôt, « certains pensaient vraiment qu’il y avait un danger de Troisième Guerre mondiale », racontent Werner Sikorski et Rainer Laabs, auteurs d’un livre sur l’histoire de Checkpoint Charlie (1). Le 22 octobre 1961, le ministre plénipotentiaire américain, Allan Lightner, s’apprêtait à traverser en voiture Checkpoint Charlie avec son épouse pour se rendre à l’opéra à Berlin-Est, quand un soldat de la NVA (Nationale Volksarmee) lui réclama ses papiers. Ce qui était totalement contraire aux règles en vigueur. Seuls les diplomates et les soldats alliés étaient autorisés à traverser librement Checkpoint Charlie. Les Allemands devaient choisir un autre poste frontière. Redoutant une modification des contrôles d’accès aux autoroutes reliant l’Allemagne de l’Ouest à Berlin, le gouvernement américain autorisa le général Clay à déployer des chars de protection. Une heure plus tard, les Soviétiques expédiaient trente chars T 54. Le 28 octobre, après quatre jours d’angoisse, la raison l’emporta. Checkpoint Charlie était entré dans l’histoire.

    1 008 morts. En 1963, on y vit s’y promener tour à tour le chef du Parti communiste soviétique Nikita Khrouchtchev (le 17 janvier) et le président américain John Kennedy (26 juin). Le poste frontière était désormais une station pour les visites officielles. Au même titre que la porte de Brandebourg.

    « ACHTUNG ! You are leaving the american sector » (Attention ! Vous quittez le secteur américain), indique encore un panneau d’époque. « Quand j’entends parler d’÷stalgie (nostalgie de l’Est), cela me révulse, s’exaspère Alexandra Hildebrandt, directrice du Musée du Mur baptisé Maison Checkpoint Charlie. 1 008 personnes sont mortes en tentant de s’évader d’Allemagne de l’Est. 270 000 personnes ont été emprisonnées pour des motifs politiques. La RDA était une dictature. Il ne faudrait pas l’oublier ! » Anticommuniste viscéral, Rainer Hildebrandt, son époux, mort l’été dernier, a ouvert ses premières salles d’exposition en 1963. Au fil du temps, il a pris possession de tous les bâtiments de la Friedrichstrasse, du numéro 43 au numéro 45. Son obsession : être le plus près possible du Mur.

    Pour pouvoir mieux observer le poste frontière, Rainer Hildebrandt avait même fini par prendre un appartement au-dessus du café Adler, le vieux café situé juste au coin de Checkpoint Charlie. « Souvent les photographes venaient dans le musée ou chez nous pour prendre des photos, raconte Alexandra. Après la guerre, tout n’était que ruines à Berlin, et l’un de leurs collègues avait eu un accident mortel en voulant prendre des clichés depuis un immeuble branlant. » Chaque année, 700 000 visiteurs arpentent l’exposition un brin poussiéreuse, consacrée aux diverses tentatives de fuite des Allemands de l’Est. Voiture-bélier, ballon, sac de courses... tout est là. Parfois, les réfugiés viennent raconter in vivo leurs histoires incroyables.

    « Foire ». En mai, la directrice du musée a eu un coup au coeur lorsqu’elle a vu deux personnages, déguisés en gardes-frontières de l’ex-RDA, s’installer devant la baraque de l’US Army. Se prétendant acteurs, ils proposent aux touristes de se faire photographier avec eux pour 1 euro. « Une atteinte insupportable à la mémoire des victimes du Mur », s’écrie Alexandra Hildebrandt qui rêvait de transformer cette place en « un lieu de recueillement » et non pas de « foire ». Les visiteurs, eux, sont enchantés. C’est la seule animation du quartier. Ici tout est gris, triste et moche. Comme si, le 9 novembre 1989, des milliers d’Est-Allemands n’étaient pas passés par là en hurlant de joie. Comme si Checkpoint Charlie avait gardé son côté no man’s land.

    #DDR #Geschichte #USA #Berlin #Mitte #Kreuzberg #Friedrichstraße #Kochstraße #Tourismus

  • Vladimir Poutine est reçu ce lundi par Emmanuel Macron au château de Versailles. Cet après-midi, tous deux parcourront l’exposition « Pierre le grand, un tsar en France. 1717 ». Quand Le Monde diplomatique était encore le journal des cercles consulaires et diplomatiques, un article avait été consacré au périple du tsar, à l’occasion de la rencontre entre Nikita Khrouchtchev et le président de Gaulle en 1959, la première d’un dirigeant soviétique depuis 1917 — dont l’anniversaire du centenaire embarrasse aujourd’hui davantage les autorités que ce tricentenaire…

    https://www.monde-diplomatique.fr/1959/12/PIERRE/23356 #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/67664 via Le Monde diplomatique

  • Les naufragés de l’ère Khrouchtchev : vivre en attendant la démolition

    http://fr.rbth.com/longreads/khrouchtchevkas

    Comme on en a une à Riga, j’espère que le maire de Riga ne va pas prendre la même décision, c’est un pro-russe... Cela dit, on en est très content. C’est super bien construit, solide et assez bien isolé.

    Et pour une fois, RBTH offre un bel article sur une question pas très souvent évoquée. Je recommande.

    Le 21 février, Sergueï Sobianine, le maire de Moscou,
    a annoncé un programme d’envergure concernant ce que l’on appelle les « khrouchtchevkas », des immeubles de cinq étages construits à l’époque de Nikita Khrouchtchev.
    Le 20 avril, la Douma d’État a étudié en première lecture ce projet de loi mais aucun plan précis de relogement des habitants n’a encore été dévoilé. Nous avons discuté avec des personnes dont les immeubles sont susceptibles de subir prochainement l’assaut des pelleteuses.

    Moscow #soviétisme #krouchtchovka #urss #ex-urss #architecture #habitat

  • Le chruščëvki sono un incubo terribile. Vanno demolite. Oppure no?

    Il 21 febbraio è stato reso noto che il comune di Mosca ha intenzione di demolire tutti i prefabbricati a quattro piani della capitale e costruire al loro posto nuove abitazioni. Molti di questi prefabbricati (ma non tutti), sono le cosiddette #chruščëvki (dal nome del presidente Chruščëv, che ne ordinò la costruzione, n.d.t.), case costruite negli anni ’60, grazie alle quali milioni di persone in epoca sovietica ricevettero per la prima volta uno spazio privato. Il giornalista Jurij Bolotov, che tiene un canale telegram sull’architettura, racconta a Meduza qual era il significato iniziale delle chruščëvki, come venivano costruite, e chiarisce se esistono degli analoghi all’estero e se è vero che sono loro la causa di tutte le sciagure urbanistiche di Mosca.


    http://russiaintranslation.com/2017/03/03/le-chruscevki-sono-un-incubo-terribile-vanno-demolite-oppure-no
    #démolition #Moscou #soviétisme #architecture #Russie #urbanisme #aménagement_du_territoire
    cc @reka

    • Nikita Khrouchtchev — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Nikita_Khrouchtchev

      En 1950, Khrouchtchev lança un vaste programme de construction de logements à Moscou. La plupart des immeubles d’habitation avaient cinq ou six étages et ils devinrent omniprésents dans toutes l’Union soviétique et existent encore aujourd’hui. Khrouchtchev fit utiliser du béton armé préfabriqué pour accélérer le rythme de construction94. Ces structures construites trois fois plus rapidement que la moyenne à Moscou entre 1946 et 1950 ne disposaient pas d’ascenseurs jugés trop coûteux et furent surnommées Khrushcheby [WP:en] par le public, un jeu de mot sur le mot russe pour taudis, trushcheby.

      et le lien du texte WP[en] (apparemment, rien en français) avec quelques photos.

      Khrushchyovka - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Khrushchyovka


      Typical Khrushchyovka yard (Kazan)
      (mais ça pourrait être à peu près n’importe quelle ville…)

      Khrushchyovka standard types are classified into “disposable”, with a planned 25-year life (сносимые серии) and “permanent” (несносимые серии). This distinction is important in Moscow and other affluent cities, where disposable Khrushchyovkas are being demolished to make way for new, higher-density construction. The City of Moscow had planned to complete this process by 2015. More than 1,300 out of around 1,700 buildings have been already demolished as of 2012. Less wealthy communities will rely on the aging Khrushchyovka stock indefinitely.

    • Du coup, en naviguant un peu…

      Une idéologie du préfabriqué ?
      https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00435325/document

      Au centre des villes et surtout dans leurs périphéries, les paysages de l’Europe anciennement socialiste et de l’ex-URSS sont façonnés par la répétition des mêmes formes : de la petite agroville roumaine à la métropole russe, la construction standardisée s’y déploie avec une constance et à des échelles spatiales considérables. A l’évidence, le grand ensemble est ici “ chez lui ”, de sorte qu’un raccourci rapide aurait vite fait d’identifier la ville socialiste au grand ensemble.

      Mais qu’est-ce qui lie de façon si inextricable ces deux réalités : l’idéologie ? Une conjonction historique commune ? Ou la convergence de trajectoires singulières vers le même processus de
      production urbaine ?

    • Nouvelle jeunesse pour les préfabriqués du soviétisme
      (article du 1/04/2010)
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/01/nouvelle-jeunesse-pour-les-prefabriques-du-sovietisme_1327402_3234.html

      Est aussi planifiée la construction, de 2012 à 2020, de 11 600 de ces logements au nord-est de Moscou. M. Bofill est chargé d’établir des plans. Inteco, société de promotion et de construction, propriété d’Elena Baturina, épouse du maire de Moscou et femme la plus riche de Russie, souhaite produire des millions de logements vendus à prix modeste aux citoyens russes, grâce à son procédé de construction industrielle.

  • Président élu moldave : « la Crimée est de facto un territoire russe » - France Révolution
    http://france-revolution-investigative-reporter.over-blog.com/2016/11/president-elu-moldave-la-crimee-est-de-facto-un-territoire-russe.html

    Est-ce que la Moldavie va reconnaître la Crimée russe ? Une question qui se pose de plus en plus souvent après qu’Igor Dodon ait obtenu la victoire à la présidentielle moldave. Bien que la péninsule ne soit pas encore reconnue comme russe par l’Occident, elle est de facto russe, a estimé M. Dodon dans un entretien à Sputnik France.

    Le président élu moldave n’est pas à court de mots pour expliquer sa position sur les sujets internationaux. Tout juste élu président, Igor Dodon s’exprime notamment sur le statut de la Crimée, les relations entre la Moldavie et l’Europe, la Moldavie et la Russie.

    Contacté par Sputnik France, le président nouvellement élu a expliqué pourquoi la Moldavie devait aborder prudemment le dossier criméen et a réaffirmé sa position quant au statut de la péninsule : « Je me suis déjà exprimé sur ce point, mais je pense qu’en prenant la décision il faut partir également du fait que nous avons des problèmes avec la Transnistrie.

    C’est pourquoi il faut être très attentif en abordant cette question et ne pas faire de pas importants afin de ne pas perdre la Transnistrie », a affirmé M. Dodon. « J’ai déjà dit que la Crimée était de facto un territoire russe qui de jure n’était pas encore reconnu par l’Occident. » Dans le même temps, la Moldavie a l’intention d’obtenir la modification de l’accord d’association avec l’UE.

    Mais dans quelle direction cette modification devra-t-elle s’opérer ? Et plus globalement quel avenir pour l’euro-intégration ? « Nous devons préserver de bons rapports avec l’Europe mais nous devons aussi rétablir le partenariat stratégique avec la Fédération de Russie », a souligné le président.

    La Crimée et Sébastopol ont été rattachés à la Russie à la suite d’un référendum tenu en mars 2014. 96,77 % des Criméens et 95,6 % des habitants de la ville de Sébastopol (ville criméenne avec un statut particulier) ont voté pour le rattachement à la Russie. La péninsule avait été « offerte » à l’Ukraine par Nikita Khrouchtchev en 1954. Aujourd’hui, l’Ukraine continue de considérer ce territoire comme le sien. La majorité des pays occidentaux soutiennent la position de Kiev et ont introduit des sanctions antirusses en 2014.

    Selon le président russe Vladimir Poutine, la question de la Crimée est « close une fois pour toutes ».

  • Le réveil de l’Extrême-Orient | La Russie d’Aujourd’hui

    http://larussiedaujourdhui.fr/articles/2012/04/03/le_reveil_de_lextreme-orient_14453.html

    Le réveil de l’Extrême-Orient

    3 avril, 2012

    Artem Zagorodnov, La Russie d’Aujourd’hui
    Les préparatifs au sommet de l’APEC en 2012 transforment rapidement Vladivostok mais les habitants craignent que le développement ne s’arrête une fois le sommet achevé.

    En 1959, après une visite en Californie, le leader soviétique Nikita Khrouchtchev a incité les habitants de Vladivostok à faire de leur ville « notre San Francisco ». Un demi-siècle plus tard, les leaders russes ont tenté de donner corps à ce rêve : la cité se prépare