provinceorstate:abra

  • « Plaqué au sol, le kamikaze tentait d’actionner sa ceinture d’explosifs » - Zeina ANTONIOS - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1030771/-plaque-au-sol-le-kamikaze-tentait-dactionner-sa-ceinture-dexplosifs-

    L’auteur de l’attaque déjouée est un jeune Libanais originaire de Saïda, Omar Hassan Assi. Il portait sur lui sa carte d’identité au moment des faits. Un expert de l’armée, qui a examiné sa ceinture d’explosifs, a indiqué que celle-ci comportait une charge de 8 kilos ainsi que des billes de fer, dans le but d’occasionner le maximum de dégâts. Peu après l’arrestation de Assi, l’armée a mené samedi soir une perquisition dans l’immeuble où ce dernier vit avec sa famille dans le quartier de Charhabil, à Saïda, et arrêté ses deux frères, ainsi qu’une personne de la famille Boukhari et une autre de la famille Halabi. La chaîne LBCI rapporte que l’ordinateur et le téléphone portable de Assi ont été saisis.

    Une source bien informée du déroulement de l’enquête a confié que Omar Assi a reçu une balle à l’épaule lors de son arrestation. Il a ensuite été transporté à l’hôpital de l’Université américaine de Beyrouth puis à l’hôpital militaire afin d’y être soigné. La source rapporte que Assi a avoué être membre de Daech, après avoir fait partie des supporteurs du prédicateur radical sunnite Ahmad el-Assir (arrêté en août 2015 pour avoir combattu l’armée à Abra en juin 2013).

    Assi serait venu vendredi à Beyrouth, accompagné de deux personnes, à bord d’une voiture de type Nissan, afin de faire des repérages et avait trouvé que le café Costa était le plus fréquenté. Le jeune homme, qui avait caché la ceinture d’explosifs sous le siège de sa voiture, a passé la nuit du vendredi dans le camp palestinien de Bourj Brajneh. Le samedi soir, il a enfilé sa ceinture piégée et s’est rendu à Hamra, sans savoir qu’il était suivi par trois voitures des renseignements de l’armée et des FSI. Sept membres des services de sécurité attendaient également en civil sur le trottoir, alors que quatre membres des renseignements de l’armée étaient attablés à l’extérieur du café.

    Assi a avoué ne pas penser qu’il pouvait être surveillé à ce point. Il a précisé avoir reçu l’ordre de se faire exploser par Daech, accompagné d’une fatwa émise par un cheikh de Aïn el-Héloué. Il a donné à l’armée les noms de ses amis membres de Daech à Saïda ainsi que les noms des deux personnes qui l’ont accompagné à Beyrouth et qui ont abandonné leur voiture et disparu à Bourj Brajneh.

  • Chamel Roukoz. Ses guerres et ses défis
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/17200-chamel-roukoz-ses-guerres-et-ses-d%C3%A9fis?issue_id=252

    Sept fois blessé, dix-huit fois décoré, dont deux médailles française et espagnole, Chamel Roukoz a gagné toutes les batailles livrées par l’Armée libanaise ces dix dernières années. A la tête du célèbre régiment d’élite des Commandos (Maghawir), il a combattu au Nord, au Sud et dans la Békaa, ce qui a développé, dans son esprit, un fort sentiment d’identité nationale et un attachement inébranlable à chaque pouce du territoire.
    Les souvenirs de la bataille de Abra, à l’est de Saïda, ressurgissent, ravivés par le nouveau report – au 18 octobre – du procès d’Ahmad el-Assir, qui n’a toujours pas été entendu par les juges, un an après son arrestation. « Nahr el-Bared était ma plus longue bataille ; elle a duré 100 jours, se souvient Chamel Roukoz. Mais Abra était la plus serrée. J’étais conscient que je devais la terminer très vite avant que l’on tente de me stopper ».
    Qui « on » ? Ce pronom indéfini revient souvent dans la conversation. Le général Roukoz n’est pas un polémiste ; il pense que les messages et les leçons à retenir des expériences vécues sont plus importants que les noms. Soucieux de donner aux militaires l’image de l’officier discipliné, respectueux de la chaîne de commandement, il ne confirme pas les rumeurs qui avaient circulé à l’époque de la bataille de Abra, selon lesquelles il aurait fermé son téléphone pour éviter les pressions. « Dans le fracas de la bataille, on n’entend plus rien… De toute façon, les communications téléphoniques étaient mauvaises dans la région », dit-il, sans broncher.

  • Scarlett Haddad rappelle que l’arrestation et l’interrogatoire d’Ahmad Assir devraient permettre de livrer les réponses à des questions importantes, mais craint que les réponses ne sortent jamais… (je partage l’avis de Scarlett, je serais juste plus explicitement pessimiste : je pense que rien ne sortira jamais).

    Ahmad al-Assir pourrait bien garder ses secrets
    http://www.lorientlejour.com/article/940394/ahmad-el-assir-pourrait-bien-garder-ses-secrets.html

    Dans les milieux proches des familles des martyrs de l’armée tombés pendant la bataille de Abra, on craint de plus en plus des « arrangements » qui feraient d’Ahmad al-Assir un phénomène isolé sans ramifications régionales et internes. Pourtant, même récemment, au moment de son arrestation, il y a eu une confusion à Ersal, Tripoli et Saïda, ce qui montre bien que cet homme avait réussi à tisser un réseau assez large, avec des cellules dormantes un peu partout dans certains milieux sunnites. Il a donc été un moment porteur d’un vaste projet qui ne se limite pas au Liban. Pour ces milieux, l’histoire du phénomène al-Assir a commencé lorsque, après le déclenchement de la crise syrienne et l’échec des premiers pronostics sur la chute imminente du régime de Bachar el-Assad, germe l’idée de créer une force sunnite en mesure de recruter des jeunes et de les former militairement pour, à la fois, participer aux combats en Syrie aux côtés de l’opposition syrienne et pour défier le Hezbollah et le mettre en difficulté à travers l’incitation à une discorde entre les sunnites et les chiites.

    Ce n’est donc pas un hasard si les premiers discours d’Ahmad al-Assir étaient essentiellement dirigés contre le Hezbollah qu’il avait surnommé « le parti de Satan », et sa première initiative était de fermer la route reliant le Sud à la capitale, par un sit-in populaire, pour mettre en difficulté le Hezbollah et les chiites en général qui se déplacent entre le Sud et la banlieue de Beyrouth. Al-Assir avait même reçu des fonds importants pour monter son groupe, et comme les jeunes de Saïda étaient un peu récalcitrants à s’enrôler dans une milice, il a commencé à recruter ses partisans dans les milieux palestiniens, notamment à Aïn el-Héloué. Au début de son activité, Ahmad al-Assir bénéficiait d’une certaine sympathie dans des milieux politiques, médiatiques et populaires. Il recevait dans son quartier général établi à la mosquée Bilal ben Rabah des dirigeants du courant du Futur et d’autres partis politiques, alors que des responsables l’appelaient au téléphone. Les aides financières lui étaient transmises par des individus. Mais il n’existe pour l’instant aucune preuve que ces personnes étaient les intermédiaires d’États qui aidaient le cheikh dans son projet déstabilisateur. L’enquête pourrait bien ne pas aller au-delà des données élémentaires et considérer que ces individus agissaient de leur propre chef et utilisaient leurs fonds...

  • Les aounistes dans la rue, sous le plafond de la stabilité interne - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/938787/les-aounistes-dans-la-rue-sous-le-plafond-de-la-stabilite-interne.htm

    n même temps, le courant du Futur cherche à pousser le général Aoun à se retrouver en position de confrontation avec l’armée libanaise qu’il a toujours affirmé vouloir défendre, en s’opposant au commandant en chef le général Kahwagi. Cet antagonisme entre le CPL et l’armée est déstabilisant pour la base aouniste et en même temps, il permet au courant du Futur, qui se présente désormais en principal défenseur du général Kahwagi, de faire oublier les attaques de certains de ses membres contre la troupe, ainsi que les incidents divers qui se sont multipliés ces dernières années de Abra à Ersal et jusqu’à Tripoli et le Akkar entre les partisans du courant du Futur ou entre des groupes que le Courant protège et les soldats de l’armée. Déjà, des portraits du général Jean Kahwagi sont apparus dans certains quartiers de Beyrouth, avec la mention « symbole de l’unité nationale », pour personnaliser le conflit et placer le commandant en chef de l’armée en confrontation directe avec les partisans du CPL. De plus, le ministre de la Défense a déjà demandé à l’armée de protéger le Sérail où devraient se diriger les manifestants. C’est dire que tout est prêt pour une nouvelle tentative d’encercler le général Aoun en le privant de son principal cheval de bataille, à savoir le soutien à l’armée. Toutefois, la riposte n’a pas tardé et le chef du CPL a donné à son action populaire le titre de « lutte contre la corruption et le retour au fonctionnement des institutions, pour le bien de toutes les communautés ».

  • Les aounistes dans la rue, sous le plafond de la stabilité interne - Scarlett Haddad
    http://www.lorientlejour.com/article/938787/les-aounistes-dans-la-rue-sous-le-plafond-de-la-stabilite-interne.htm

    Des sources proches du 8 Mars estiment que la position de Siniora s’inscrit dans la volonté saoudienne de combattre le général Aoun et de le pousser dans ses derniers retranchements, pour toucher à travers lui son puissant allié le Hezbollah. En cette période de prénégociations sur la plupart des dossiers chauds, les Saoudiens voudraient donc garder toutes les cartes entre leurs mains pour renforcer leur position face aux Iraniens. Et les Saoudiens savent parfaitement que le Liban, et en particulier le Hezbollah, est un maillon important dans la chaîne que la République islamique considère avoir établie autour d’elle. La décision d’entraver toute solution avec le général Aoun et d’empêcher ce dernier d’enregistrer la moindre victoire aurait ainsi été communiquée au Premier ministre Tammam Salam au cours de sa dernière visite à Djeddah à la tête d’une délégation de son gouvernement. Depuis, le courant du Futur n’a cessé de durcir ses positions dans tous les dossiers concernant le chef du CPL, tout en maintenant un fil ténu de dialogue avec le Hezbollah. Le plan du Futur est de ne pas affronter directement le Hezbollah mais de le frapper à travers son allié le général Aoun, qui lui assure une couverture chrétienne considérable et empêche son isolement sur la scène locale.

    En même temps, le courant du Futur cherche à pousser le général Aoun à se retrouver en position de confrontation avec l’armée libanaise qu’il a toujours affirmé vouloir défendre, en s’opposant au commandant en chef le général Kahwagi. Cet antagonisme entre le CPL et l’armée est déstabilisant pour la base aouniste et en même temps, il permet au courant du Futur, qui se présente désormais en principal défenseur du général Kahwagi, de faire oublier les attaques de certains de ses membres contre la troupe, ainsi que les incidents divers qui se sont multipliés ces dernières années de Abra à Ersal et jusqu’à Tripoli et le Akkar entre les partisans du courant du Futur ou entre des groupes que le Courant protège et les soldats de l’armée. Déjà, des portraits du général Jean Kahwagi sont apparus dans certains quartiers de Beyrouth, avec la mention « symbole de l’unité nationale », pour personnaliser le conflit et placer le commandant en chef de l’armée en confrontation directe avec les partisans du CPL. De plus, le ministre de la Défense a déjà demandé à l’armée de protéger le Sérail où devraient se diriger les manifestants. C’est dire que tout est prêt pour une nouvelle tentative d’encercler le général Aoun en le privant de son principal cheval de bataille, à savoir le soutien à l’armée.

    • Rapidement : bon article de Scarlett, qui fait preuve d’une patience admirable envers le vieux Aoun. Mais chez les alliés des aounistes, et même chez certains aounistes, il me semble qu’il y a une lassitude qui s’exprime de plus en plus clairement envers les dérives confessionnalistes du mouvement. Ce qui rend la situation assez dangereuse.

    • (Yep, sachant que Nabil Nicolas est député aouniste du Metn.)

      Chez les alliés des aounistes, ça tique sévère à chaque résurgence du tropisme chrétien du mouvement (depuis au moins, disons, le soutien au projet de loi électorale « orthodoxe » en 2013), alors que toute une partie du mouvement en 2005 avait une volonté clairement laïque, modernisation, anti-corruption, audit de la dette, réforme de l’État…

      Quand aux aounistes eux-mêmes, impression que les « aounistes convaincus » sont devenus des « aounistes faute-de-mieux ».

    • plusieurs messages affiches hier sont genants. je me pose la question des revendicatsions chretiennes de Aoun. je les mets dans le contexte de la volonte de la deligitimastion dont il est victime. elu au parlement, il doit faire face a une table de dialoque ou on le place face a Gemayel, Harb, Geagea, Sleiman, qui ne font pas le meme plein de voix. il doit donc revendiquer sa suprematie dans la comunaute chretienne (role dans lequel ses opposants le confine) pour assumer un role national. autrement, il parlerait au nom de qui ?
      je veux dire, quel role a t il que ses opposants lui accordent ? il est oblige d’annuler tous leurs arguments pour pouvoir enfin presenter les siens.
      par ailleurs, il y a tellement de pression a trouver Aoun ridicule, qu’hier soir j ai eu l’impression que beaucoup de libanais souhaitaient manifester mais ne le faisaient pas de peur de paraitre « aouniste ». A ceux la, j’ai pose la question : quand allez vous vous exprimez alors. if not now, then when ?

    • @rahil : nos messages se sont croisés…

      Pour reformuler mon commentaire : si le FPM veut marquer sa différence avec les confessionnalistes corrompus chrétiens, sur quoi peut-il encore se baser ? Que sont devenus désormais les thèmes de 2005 : citoyenneté laïque, modernisation, anti-corruption, audit de la dette, réforme de l’État, qui avaient emporté l’enthousiasme réel d’une large partie de la population (et largement au-delà de sa base électorale chrétienne) ? Et comment désormais marquer la différence avec Gemayel, Harb, Geagea, Sleiman quand Aoun s’est entendu avec eux sur la loi électorale « orthodoxe », qui est un véritable catastrophe confessionnaliste ?

    • @nidal Je suis d’accord. parmi les ereurs strategiques de Aoun, il y a eu d’abord l’acceptation de Michel Sleiman comme president. et ensuite la loi orthodoxe. dans ces 2 cas, il a opte pour le defis, plutot que par conviction. il a dit ’chiche’ a ses adversaires. c etait contre productif.
      alors je ne sais pas s’il a raison mas sa strategie semble etre de dire ce que les autres disent mais tellement plus haut, que sa voix devienne la seule a etre entendue. ca peut fonctionner.

  • Forgotten, but not gone : Fatah al-Islam still a factor in Lebanon
    http://www.dailystar.com.lb/News/Lebanon-News/2014/Dec-06/280102-forgotten-but-not-gone-fatah-al-islam-still-a-factor-in-lebanon

    Other analysts say that Fatah al-Islam members have taken part in other battles inside Lebanon in recent years.

    “You may find them fighting in [the 2013 battle of] Abra with Sheikh Ahmad al-Assir or in Tripoli with Shadi Mawlawi and Osama Mansour,” said Mario Abou Zeid, a research analyst at the Carnegie Middle East Center.

    (Sur Arte, ils en sont encore à te présenter Assir comme un phénomène légitime chez les sunnites libanais.)

  • Abra : le procès reporté, en raison notamment d’un match de foot...
    http://www.lorientlejour.com/article/891061/report-du-proces-dans-les-affrontements-de-abra.html

    L’un des suspects (...) se trouve à Djeddah pour participer à un match amical de football Liban-Arabie, selon l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).

    Tous sont soupçonnés de crimes, d’avoir tué des soldats et de provoquer des dissensions confessionnelles. Ils sont partisans du cheikh islamiste Ahmed el-Assir.

    #Liban

  • Ibrahim al-Amine est totalement passé à côté de son sujet, hier, quand il a écrit :
    http://english.al-akhbar.com/content/lebanons-army-cursed-politics-and-patronage

    – There is no one among the army’s leaders willing to open a transparent investigation into violations committed by military personnel from Nahr al-Bared to Abra.

    Il serait tout de même vital de demander à Michel Sleiman :
    – où sont passés les résultats de l’enquête sur Nahr el-Bared et le Fatah al-Islam ?
    – où sont passés les résultats de l’enquête sur l’assassinat de François el-Hajj ?

  • L’histoire détaillée des 48 heures cruciales de Abra | Scarlett Haddad
    http://www.lorientlejour.com/article/821157/lhistoire-detaillee-des-48-heures-cruciales-de-abra.html

    Dans ce cadre, cheikh el-Assir avait adressé un ultimatum pour évacuer les appartements occupés par des membres du Hezbollah à Abra depuis le début des années 90, menaçant de lancer un vaste mouvement pour les évacuer de force lundi, si rien n’était fait d’ici là. Après ce coup de force, cheikh el-Assir planifiait d’ouvrir un front entre Abra et Haret Saïda, entravant ainsi les déplacements des partisans du Hezbollah et des chiites en général, en aiguisant les dissensions confessionnelles. D’ailleurs, deux semaines auparavant, il avait fait un premier test dans le secteur en déployant ses hommes en un temps record et en étudiant les failles éventuelles de son plan d’attaque des appartements. L’élément marquant de cette « avant-première » était le déploiement simultané de membres de la Jamaa islamiya et du courant du Futur à Saïda, comme s’il s’agissait de mobiliser l’ensemble de la ville, au même moment que l’attaque des appartements, pour lancer l’étincelle d’un embrasement généralisé comme en 1975. Le Hezbollah et Amal avaient aussitôt saisi le message et compris la gravité de la situation. Ils ont alerté les autorités, qui étaient déjà d’ailleurs mobilisées. Wafic Safa et Ahmad Baalbacki se sont même rendus chez le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, pour en discuter avec lui et il a été convenu que les groupes chiites devraient rester à l’écart et n’entreprendre aucune action, ou réaction, sur le terrain.

    Des contacts ont d’ailleurs été aussitôt entrepris par certaines parties politiques et certains responsables avec cheikh el-Assir pour essayer de le calmer et ce dernier a annoncé le report de cette action, d’autant, avaient dit ses adjoints, que certains membres de sa famille devaient passer les épreuves du brevet lundi. Le week-end s’annonçait donc calme et les habitants de Saïda et de Abra ont fait des programmes dominicaux. Mais cheikh el-Assir bluffait. Dimanche, voulant prendre de court l’armée, il a donné l’ordre à ses hommes d’attaquer de sang-froid le barrage militaire, faisant quatre martyrs parmi eux et déclenchant la riposte de la troupe. Cheikh el-Assir a d’ailleurs été surpris par la contre- offensive, car il croyait que l’armée n’était pas préparée à l’affrontement à cause de l’annonce du report de son mouvement. Les soldats se sont donc battus avec courage et méthode et les commandos ont été envoyés sur place en renforts.

    Voyant que le plan ne fonctionnait pas comme prévu, cheikh el-Assir a appelé à l’aide les ulémas salafistes de Tripoli, lesquels, cheikh Salem Raféi en tête, ont aussitôt pris le chemin de Saïda pour tenter une médiation. Ils ont d’ailleurs rencontré des responsables militaires à Saïda proposant un cessez-le feu. Ce qui aurait signifié la consécration des lignes de démarcation et un coup porté au prestige de l’armée. Celle-ci a donc opposé une fin de non-recevoir, poursuivant sa riposte contre ses agresseurs. Cheikh el-Assir a alors sollicité l’aide des groupes palestiniens extrémistes installés dans le camp de Aïn el-Héloué, notamment Jund al-Cham et Osbat al-Ansar. Ceux-ci ont d’ailleurs répondu à l’appel, tentant d’occuper l’armée par l’ouverture d’un front à Taamir (quartier limitrophe de Aïn el-Héloué). L’armée a réagi, répondant aux sources de tirs. Les responsables locaux du Hamas ont alors tenté d’obtenir la conclusion d’un cessez-le-feu, mais là aussi l’armée a totalement refusé, poursuivant sa riposte. C’est alors que le chef du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal et le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas sont intervenus et ont contacté le président de la Chambre Nabih Berry pour l’informer que les Palestiniens n’interviendront pas dans les conflits libanais. Les groupes palestiniens salafistes se sont retirés et l’armée a poursuivi son opération contre el- Assir et ses hommes, parvenant en moins de 48 heures à contrôler son QG.

    • Pour les ultra-libanophiles seulement : Haddad, dans l’urgence écrit moins bien le français me semble-t-il (disons que le tropisme stylistique local apparaît davantage) et surtout, plus important, elle assume de plus en plus et sans complexe un narrative pro-Hezb (je ne lui en tiens pas rigueur, je note !)

    • @gonzo : je suis d’accord.

      Elle reprend d’ailleurs l’idée qui circule allègrement selon laquelle ce sont les « mesures secrètes » évoquées à Doha qui ont déclenché l’attaque par Assir (laquelle serait donc une des « mesures secrètes ») – on la trouve aussi par exemple sur le Tayyar. Et je ne sais vraiment pas pourquoi une telle histoire circule : si on n’a rien de plus que ça, c’est très mauvais : si c’est secret, bon ben c’est secret et je peux tout aussi bien prétendre que parmi les « mesures secrètes » décidées à Doha, il y a le bombardement nucléaire de Téhéran – ou les aveux à l’insu de son plein gré de Jalabert.

      Oh. Mon. Dieu. Je viens de révéler que l’« affaire Jalabert » avait été décidée à Doha par les Amis de la Syrie.

    • Perso je la vois aussi plutôt comme une pro-Aoun ce qui, malgré les désaccords montants entre le Hezb et le Tayyar sur les sujets de politique intérieure, n’empêche pas du tout d’adhérer au thèses du Hezb sur les évènements de Saïda et de Qusayr.
      Il me semble que la rumeur que vous évoquez vient des déclarations de Walid Moallem :
      http://www.lorientlejour.com/article/820851/la-parenthese-assir-se-referme.html

      Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, a affirmé hier que ce qui s’est passé dimanche à Saïda serait l’un des résultats des décisions prises la veille par la conférence des Amis de la Syrie réunie à Doha, et notamment celle d’armer l’opposition syrienne. M. Moallem voulait ainsi suggérer que l’agression commise par les hommes de cheikh Ahmad el-Assir, allié des rebelles syriens, contre l’armée libanaise, était le fruit de l’encouragement qu’a dû représenter pour lui cette décision des Amis de la Syrie.

  • Ce dimanche restera-t-il dans l’histoire comme le jour du déclenchement de la guerre des salafistes au Liban (le fameux « Jour-J » que nombre d’éditorialistes craignaient depuis des semaines) Lebanese Salafis kill 10 soldiers in Sidon
    http://english.al-akhbar.com/content/gunfight-erupts-saida-between-army-and-al-assir-supporters

    Armed supporters of Salafi Sheikh Ahmad al-Assir killed 10 Lebanese soldiers and injured 35 near the southern town of Sidon on Sunday, the army said.

    “An armed group loyal to Sheikh Ahmad al-Assir attacked, for no reason, a Lebanese army checkpoint in the village of Abra” just east of Sidon, it said.

    The army identified the first six victims as First Lieutenant Samer Geryes Tanyous, Lieutenant George Elian Bou Saab, Sergeant Ali Adnan al-Masri, and soldiers Rami Ali Baker, Bilal Ali Saleh and Elie Nicolas Rahme.

    It added that one gunmen was killed and 15 injured.

  • L’escroc salafiste de Saïda dans ses œuvres :
    http://www.middle-east-online.com/english/?id=59555

    “Lebanese army units are currently deploying in Abra and its vicinity in eastern Sidon,” Lebanon’s National News Agency reported.

    Assir, who espouses an austere form of Sunni Islam, is known for his opposition to Lebanon’s powerful Shiite movement Hezbollah.

    He has alleged several times that the group uses several apartments in Abra to stockpile weapons and house fighters.

    The security source confirmed that the apartments were targeted by the gunmen, though there were reports of fighting in other areas as well.

    According to the army, the violence broke out after a car accident in the southern city, when "armed men took to the streets in Abra and opened fire... and wounded several people.

    “The army command warns all armed men that they must immediately withdraw from the streets, and that the military will not allow chaos to spread,” said the army.