#renversionite

  • L’école des soignants : Le président du Collège des gynécologues-obstériciens (CNGOF), modèle (!??) contemporain de paternalisme médical à la française | Martin Winckler
    https://ecoledessoignants.blogspot.fr/2017/06/un-modele-contemporain-de-paternalisme.html

    Ces jours-ci, le site du magazine Elle publiait un entretien avec Israël Nisand (chef de service en gynécologie-obstétrique aux hôpitaux de Strasbourg, et Président du Collège national des gynécologue et obstétriciens français), au sujet des violences gynéco-obstétricales. Je le reproduis ici accompagné de réflexions et d’interrogations. J’invite les lectrices et lecteurs à intervenir, soit sous forme de commentaire après le texte, soit en m’écrivant plus longuement Source : L’école des soignants

  • Brain Magazine - Page Q - Le POV d’Ovidie : Le féminisme pro-sexe est-il mort ?
    http://www.brain-magazine.fr/article/page-q/35922-Le-POV-d-Ovidie-le-feminisme-pro-sexe-est-il-mort

    Chacune a développé ses propres idées, pour ma part les miennes étaient très inspirées d’Annie Sprinkle, travailleuse du sexe durant 18 ans, réalisatrice, artiste « post-porn moderne », activiste éco-sexuelle et j’en passe. Je croyais surtout mordicus à son désormais célèbre « the answer to bad porn isn’t no porn, it’s to try to make a better porn ». Et j’y ai tellement adhéré que cela fait 17 ans que je réalise mes propres films et que je répète tel un mantra les préceptes du féminisme pro-sexe. Sauf que depuis quelques temps je les répète avec de moins en moins de conviction. Certains discours du type « la sexualité libère » me font royalement chier. Non la sexualité ne libère pas. Au mieux elle est un facteur personnel d’épanouissement, au pire elle est un facteur supplémentaire d’oppression. Il est indispensable que chacune d’entre nous puissions gérer notre sexualité comme nous l’entendons. Si nous jouissons, tant mieux, grand bien nous fasse. Si nous ne jouissons pas, il est éventuellement intéressant de questionner notre environnement social afin de détecter son influence éventuelle négative. Mais croire qu’on peut faire la révolution au lit est une aberration.

    #féminisme #mea_culpa #sex_war #sexualité #pornographie #violences_sexuelles #domination_masculine #prostitution

    • Ok @aude_v je t’appellerais sur certains sujet qui m’inspirent des discussions et suceptibles de t’interessé. Mais je ne suis pas très présente en ce moment, je dessine à fond.
      Par rapport à cet article, de mon coté c’est Ovidie qui a permis que je ravise mon enthousiasme concernant le féminisme pro-sexe vers les années 2000. Je trouve pas que ca soit une mauvaise nouvelle qu’Ovidie change de jugement sur ce sujet. C’est sur que c’est déprimant par rapport à l’ampleur du travail à faire vis à vis de la sexualité, mais il me semble que ce disours par Ovidie peut avoir un impacte positif.
      La semaine dernière j’écoutais cette conférence de Nathalie Bajos :
      https://www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs_au_lycee/la_sexualite_chez_les_adolescents_nathalie_bajos.6865
      Nathalie Bajos y explique que le seul domaine ou les représentations par rapport à l’egalité n’ont absolument pas été modifiés c’est la sexualité. Et elle dit que c’est là qu’il faut agir. Je suis pas d’accord a ce sujet sur la conclusion de Ovidie « Mais croire qu’on peut faire la révolution au lit est une aberration. »
      En fait si on peu et on doit faire la révolution au lit ou en tout cas dans la sexualité (pas forcement dans un lit), mais pas avec le porno. Le porno c’est pas la sexualité (c’est de la prostitution avec une camera).
      Nathalie Bajos dit que c’est justement sur les représentations de la sexualité qu’on trouve les racines du sexisme.

    • Désolée, je n’ai jamais cru à un porno féminin ou « meilleur » porno.
      A partir du moment où on est conscient-e que quoi qu’on fasse, dans quelque domaine que ce soit, il sera récupéré, washé, par le fric essentiellement, mais pas seulement (religions, et autres intérêts de puissance, petite ou grande), il faut, avant d’entamer une réflexion ou d’agir, anticiper ce que sera le washing.
      Dans le porno il est transparent, évident, sans ambiguïté. Les hommes vont toujours récupérer la mise en image de relations sexuelles.
      La véritable révolution, du grain de sable, c’est la contestation, la résistance, individuelle, qui est souple, et qui ne permet pas à l’argent de s’organiser pour récupérer.
      Car ce qui est de l’ordre de nos émotions, nos envies, nos désirs est mouvant, divers, et non formaté.
      Dès qu’on commence à le mettre en forme, c’est l’autoroute pour une récupération.
      Valable pour tous les sujets.
      La sexualité c’est avant tout du fonctionnement personnel. Et interpersonnel. Personnel, donc multiple et varié, dépendant aussi du jour, de l’ambiance, de sa journée, sa vie, quotidienne et générale.
      Interpersonnel, c’est ça puissance deux (si on est deux, trois si on est trois, etc.).
      On a donc, à la base, un nombre quasi infini de vivre sa sexualité.
      Si on se base sur cette ligne, personne ne peut faire un montage pour récupérer ça.
      Le libertaire, vraiment appliqué, est irrécupérable par quelque puissance que ce soit.

    • A l’époque ou je croyais à ces théories pro-sexe via le porno féministe, il me semblait que ca serait tout de même un moyen de changer les représentations et les imaginaires de manière collective. Et que c’etait des experiences qui pourraient apporté une amélioration. C’etait un peu naïf, mais je pense qu’a l’époque je ne voulais pas encore reconnaitre a quel point l’hétérosexualité posait problème. Le truc c’est qu’a l’époque aussi je faisait la même confusion que Ovidie entre sexe et pornographie. Je n’avais pas encore identifié le lien entre la pornographie et la prostitution.

      Je pense que le travail de Nathalie Bajos est aussi une manière d’agir sur les représentations et imaginaires de la sexualité sans pour autant passé par la pornographie ni par la pratique de la sexualité elle même. Nathalie Bajos a fait par exemple une très grande étude sur la sexualité en France et ce genre d’étude a aussi du potentiel pour faire comprendre certaines choses. Elle fabrique des outils de comparaisons qui permettrons peut être de trouver des réponses et solutions à ce conservatisme sexuel.
      https://clio.revues.org/9780

      Édit : par rapport a l’utilisation de #seenthis et au web francophone. A mes yeux seenthis n’est pas qu’un espace de discutions. Ca peut l’être mais il y a plein d’autres maniere d’apprécier et d’utiliser seenthis. Je m’en sert beaucoup pour mon archivage, parfois je m’amuse toute seule sur un sujet, pour garder une trace de certaines trouvailles sur le web. C’est vrai que parfois j’ai envie de discuter et il y a personne de disponible (et pas que sur seenthis) et d’autres fois j’ai trouvé beaucoup une agréable compagnie pour mes nuits blanches et je pense en particulier à @tintin ( merci à toi). Par rapport au fait de tourner en rond sur seenthis (ou sur le web francophone), j’ai pas cette perception mais c’est probablement parce qu’en ce moment je vais bien alors l’aspect positif des choses m’apparaît. Ca m’arrive aussî d’avoir la sensation de tourner en rond sur le web mais Ca reflete plutot mon état de tourner en rond dans ma tete que lè fait que le web soit trop limité en lui meme. C’est comme ne rien trouver à lire à la BNF, c’est pas que la BNF n’aurais rien d’intéressant a lire, c’est que ce jour la rien ne m’intéresse.

    • https://seenthis.net/messages/390481
      https://seenthis.net/messages/383979
      Le sexe, l’art et la morale
      http://www.lamusardine.com/P7891-la-liberte-d-offenser-ogien-ruwen.html

      Contrôle plus strict des images ou des écrits à caractère « pornographique », censure à tout va sous prétexte de protéger « la jeunesse », les « sentiments des croyants » ou la « dignité humaine »...

      Désormais, faute de pouvoir s’attaquer directement aux pratiques sexuelles des individus, les nouveaux croisés de l’ordre sexuel s’en prennent à leurs représentations littéraires et artistiques. En partant de questions simples, #Ruwen_Ogien propose un ensemble d’arguments en faveur de la liberté d’offenser : Pourquoi n’est-on pas libre de voir ce qu’on est libre de faire ? Et pourquoi donc exiger des œuvres sexuellement explicites des qualités artistiques qu’on ne demande pas aux œuvres d’autres genres ? Le mauvais goût est-il un crime ? À qui profite vraiment la critique des morales du consentement ?

      Une très riche bibliographie pour cette liberté d’offenser, dont :
      The Culture of Radical Sex, Second Edition by Pat Califia
      http://www.popmatters.com/review/public-sex
      https://www.puf.com/sites/default/files/styles/ouvrage_couverture/public/9782130568810_v100.jpg?itok=zsYVfwla
      https://www.puf.com/content/Penser_la_pornographie


      Censure-moi - Histoire du classement X en France Christophe Bier - L’Esprit Frappeur -

      De Draguse ou le manoir infernal (1973) à Baise-moi (2000), en passant par Fais jaillir ton pétrole ou Tourne ton cul, que je marque un but, la loi X a frappé près de mille films en France. Depuis vingt-cinq ans, la loi X ne se contente pas de « protéger » les mineurs elle pénalise très lourdement ceux qui fabriquent, produisent et émettent des images interdites. Du coup, tout un genre cinématographique a disparu. Il a fallu que Baise-moi, un film « d’auteur », un « vrai » film tiré d’un gros succès de librairie, tombe sous son coup pour qu’on s’émeuve enfin sérieusement d’une loi qui soulève une question essentielle, celle de la liberté ou non de toute expression, qu’on la partage ou pas. #Christophe_Bier, l’un des meilleurs spécialistes du #cinéma_porno, retrace l’histoire de cet ultime dispositif de la censure d’État : aspects légaux, fonctionnement et, pour la première fois, les commentaires du comité de censure et la liste intégrale des films classés X.

    • Pourquoi n’est-on pas libre de voir ce qu’on est libre de faire ? Et pourquoi donc exiger des œuvres sexuellement explicites des qualités artistiques qu’on ne demande pas aux œuvres d’autres genres ? Le mauvais goût est-il un crime ? À qui profite vraiment la critique des morales du consentement ?

      Je trouvè qu’il n’y a que des mauvaises question si dessus. Lè porno c’est pas ce qu’on est libre de faire, car dans la prostitution il n’y a pas de liberté et la prostitution n’est pas autorisé partout. D’autre part la pornographie ne fait pas que filmé ce qu’on est libre ou autorisé à faire, cf pornographie impliquant des enfants, des animaux, des viols...
      Pour la question deux, lè porno c’est pas une oeuvre d’art. C’est pas une fiction. Il y a pas d’effets spéciaux pour les scènes de cul, la seul chose qui est simulé dans le porno c’est le plaisir sexuel des femmes et encor si lè real ne prefere pas qu’elle hurle de douleur. Lè porno lè seul genre auquel on peu lè comparé c’est le snuffmovie puisque la aussî on ne fait pas semblant.
      La question du bon gout est ridicule. J’ai jamais vu d’attaque contre lè Porno a ce sujet chez les feministes.
      Croire que la dénonciation de la culture du viol c’est de la moral Ca me fait bien mal au coeur. A qui profite le consentement ? Bah Ca peut profiter aux personnes dont on se passe du consentement.

      Confondre les feministes abolitionnistes avec les cathos et la moral puritaine c’est refusé toute mise en cause de la sexualité patriarcale.

      Il a l’air vraiment nul ce livre sur le porno comme offense.

    • Ok je connaissais pas ce masculiniste. Merci @rastapopoulos
      @vanderling je ne comprend pas trop pourquoi tu conseil ce bouquin dans cette discutions. Ce livre semble assimilé toute critique du porno à du puritanisme et vu qu’il y a une question sur « la morale du consentement » c’est bien que l’auteur est au courant des théories féministes sur la culture du viol et les assimile aux sexistes de la manifs pour tous.

    • Sur la première question : « Pourquoi n’est-on pas libre de voir ce qu’on est libre de faire ? »
      Prenons le film porno le plus « artistique ». Pour les plus puritains, c’est un mélange absolument intolérable de tous les vices si on l’envisage dans toutes ses dimensions : fabrication, diffusion, consommation.
      – Fabrication
      Les acteurs et les actrices pornos, outre le fait qu’ils sont des victimes surexploitées et humiliées par des producteurs véreux, mafieux, dégoûtants, sont aussi des déviants moraux
      parce qu’ils « baisent pour de l’argent » et parce qu’ils s’exhibent sans honte devant l’équipe technique puis à l’écran. Ce sont des « putes » et des « exhibitionnistes ».
      – Diffusion
      Les rues sont envahies d’images pornos. Les écrans de télé aussi. On nous oblige à voir ce qu’on ne veut pas voir. C’est complètement écoeurant. On est en « état de viol permanent »
      – Consommation
      Le consommateur d’images pornos, à la télé ou sur le net, contribue indirectement à la prospérité d’une industrie esclavagiste et à engraisser des producteurs véreux, mafieux, dégoûtants. Il est, lui aussi, un déviant sexuel répugnant : certainement « voyeur » et très probablement, masturbateur.

      Mais l’exhibitionnisme et le voyeurisme sexuels n’ont absolument rien d’immoral si, comme dans le cas des acteurs/actrices et des consommateurs.ces de porno, ils sont le fait d’adultes consentants.

      R.Ogien

      Le discours d’Ovidie est d’autant plus intéressant qu’elle est passé derrière la caméra. Et si je ne suis pas un fervent admirateur de ses films, il me semble quand même qu’elle revendique une certaine qualité et esthétique face au "porno crade". « the answer to bad porn isn’t no porn, it’s to try to make a better porn »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ovidie#En_tant_que_r.C3.A9alisatrice
      Sinon, si R.Ogien est un gros libéral. Brain Magazine m’a tout l’air du magazine à t’offrir un mug avec ton abonnement.

    • @mad_meg
      parce qu’il était dans mes étagères et qu’il a été proposé de faire ce livre à R.Ogien par Sarah Chiche : directrice de la collection érotique « L’Attrape-corps » aux éditions de La Musardine, dont Ovidie est l’un des auteurs-phares.
      La musardine qui à réédité, en format poche, son Porno Manifesto.

    • C’est bien la citation précédente est l’exemple typique d’amalgame entre la critique de la marchandisation et exploitation, et le puritanisme sans argument autre que c’est pas bien c’est de la déviance. Or Ogien est un philosophe, cultivé, qui a beaucoup lu. Donc il le fait sciemment. Donc c’est un salaud, CQFD.

    • Les rues sont envahies d’images pornos. Les écrans de télé aussi. On nous oblige à voir ce qu’on ne veut pas voir. C’est complètement écoeurant. On est en « état de viol permanent »

      ah mais quel bloubigoulba ce discours. D’un coté il dit le porno c’est de l’art et de l’autre il dit etre ecœuré par sa version soft (cf la pub) et en profite pour galvaudé le mot viol.
      Si la pub utilise le registre du porno c’est bien que le porno se banalise. Utilisé cet argument pour défendre le porno ca dépasse mon entendement.

    • @mad_meg @rastapopoulos
      Je précise que je n’ai pas encore lu entièrement ce bouquin.
      l’extrait cité plus haut est l’introduction au 5 ème chapitre qui en comporte 11 :
      – Avant propos : L’exception littéraire et artistique
      – Qu’est-ce que la liberté sexuelle négative ?
      – Notre liberté d’expression vaut-elle plus que leur indignation ?
      – Pourquoi n’est-on pas libre de voir ce qu’on est libre de faire ?
      – Pourquoi parler de « censure » ?
      – Les juges ont-ils le droit de juger les oeuvres de l’esprit ?
      – Faut-il punir l’intention de provoquer des réactions « lascives » ?
      – Regarder est-il un crime ?
      – Le mauvais goût est-il un crime ?
      – Conclusion : Offenses et préjudices
      – Bibliographie
      – Remerciements

      Mais l’exhibitionnisme et le voyeurisme sexuels n’ont absolument rien d’immoral si, comme dans le cas des acteurs/actrices et des consommateurs.ces de porno, ils sont le fait d’adultes consentants. (1)
      (1) La question de savoir s’ils.les sont « pervers » au sens ou l’entend telle ou telle théorie psychologique est d’une nature complètement différente : elle ne m’intéresse pas ici. Je mets aussi de côté la question, souvent évoquée dans les attaques contre le porno, du consentement suffisant des acteurs dans un contexte de surexploitation. Ce n’est pas un problème spécifique au porno. Il est commun à un très grand nombre d’activités économiques aujourd’hui dans le monde : celles ou des enfants sont contraints de travailler pratiquement comme des esclaves, entre autres. Les critiques qui m’intéressent, sont celles qui admettent que les acteurs.ices sont consentants.es dans tous les sens raisonnables de ce terme et jugent néanmoins que ce qu’ils.elles font est répugnant.

    • oui d’ou le bloubigoulba mais c’est peut etre une expression un peu daté ...

      En fait dans cette petite phrase il mélange beaucoup de chose :
      – les attaques puritaines contre le porno à base de #slut_shaming et #putophobie
      – le discours intello théorique sur la différence entre erotisme et porno qui se joue en fait surtout sur le bon gout et les difference de domination sexuelle masculine selon les classes. Parceque les textes littéraires erotico-porno que j’ai pu lire n’etaient pas mieux au niveau du sexisme des représentations. Et par rapport à la pub dans la rue, même si elle a une influence du porno on n’y voie pas de sexe explicite comme dans le porno.
      – les attaques masculinistes qui défendent les agresseurs sexuels en disant qu’ils sont agressé par la vision des femmes (dans la pub, dans la rue, dans le porno). Son expression de « viol permanent » me renvoie à ce contexte.
      – un pseudo discours anti-pub mais creux et opportuniste. C’est à dire que le mec défend une grosse industrie du proxenetisme international tout en se moquant de la pub. Mais le porno aussi il fait de la pub et on va pas dire que cette ndustrie le fait dans le respect du désir des gens. Et si dans les kiosques de rue on se tape la une de hot magazine qui reste assez soft ou même si gucci s’est inspiré d’un scenario de viol à la base du porno, dans les boites mail, les sites de streaming, à coté du dernier Disney tu as une pub beaucoup plus explicites que celles de la rue et celle là, l’industrie du porno ça la déranger pas de la mettre sur une page de streaming qui s’adresse à des gosses.
      – La mention du viol qui est ici tout à fait malvenue vu le contexte et qui jette la confusion sur ce mot, confusion dont on a franchement pas besoin.
      – et tout ca dans une parfaite invisibilité des questions de genre, comme si femmes et hommes étaient interchangeables dans cette industrie. Comme si c’était les hommes qui étaient sexualisé dans la rue avec la banalisation du porno et comme si c’était les hommes qui subissaient un viol permanent.
      Il manque aussi le tag #inversion_patriarcale et #renversionite du coup :)
      Et puis il mérite bien un petit #phallosophe quant même ce monsieur ^^

    • C’est vrai que j’ai un peu évacué ici la pression d’être sollicité sexuellement par la pub. Mais j’ai entendu cet argument utilisé par des hommes pour excusé des comportement sexistes vis à vis de femmes, du harcelement de rue ou du slut-Shaming du coup je suis assez suspicieuse sur cette histoire. En plus les femmes sont autant scollicitées par ces pubs d’un point de vue sexuel et leur malaise se place à un autre niveau en plus de cela, car ces pubs peuvent les mettre dans des situations très inconfortable. Par exemple attendre à un arret de bus la nuit à coté d’une pub d’inspiration porno-chic perso ca augmente mon malaise.

      Et par rapport à ton amie et son père. C’est clairement une agression sexuelle à caractère incestueuse. Exposer des enfants à de la pornographie c’est une agression sexuelle et c’est en principe condamné par la loi. Je reviens avec un lien là dessus. Si tu pouvais mettre un « #TW inceste » sur cette partie @aude_v parceque j’ai vecu ca et ca me met un peu mal de voire remonté ce souvenir.

      Et pour la question du bon gout (et du dégout) je suis d’accord que c’est franchement hors sujet et in-interessant. Surtout qu’il a aucune approche politique, et que le gout c’est à mes yeux une affaire d’appartenance de classe. En fait il aborde le sujet par tous les moyens qui lui permettent d’éviter une approche politique.

      edit sur l’exposition de mineur à la pornographie et au droit j’ai trouvé ceci qui donne un peu de détail : http://www.legadroit.com/droit-du-sexe.html

    • Il est écrit comme ça @mad_meg et qu’il soit publié aux éditions de La Musardine n’est pas un hasard. Je n’ai jamais mis les pieds dans leur librairie (sise rue du chemin vert à Paris) Cette maison d’édition/librairie est assez paradoxale et mieux vaut savoir séparer le bon grain de l’ivraie avant d’en franchir le seuil ou de visiter son site.

      @aude_v Évidemment que c’est violent, en faire une question de bon goût est malhonnête.
      bon ou mauvais goût, là n’est pas la question. Je penche plutôt pour le mauvais genre. Ou par exemple : Daddy’s girl de Debbie Dreschler.

      #Daddy’s_girl n’est pas un album dont on peut dire qu’il est bon ou qu’il est beau . Si l’impact émotionnel de ce livre est si fort c’est qu’il aborde ce sujet grave qu’est l’inceste, ceci sans sensationnalisme, avec une simplicité et une honnêteté dans la narration peu commune : l’émotion n’étant ni provoquée ni imposée. Le dessin de #Debbie_Drechsler tout en rondeur et en douceur s’accorde totalement au point de vue de la narratrice, une fillette de douze ans.

      http://www.du9.org/chronique/daddy-s-girl

  • Femmes sans abri : pourquoi elles se masculinisent - Belgique - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/belgique/femmes-sans-abri-pourquoi-elles-se-masculinisent/article-opinion-625219.html

    8 mars, un jour par an pour rendre compte des avancées en matière de droits des femmes, mais surtout pour pointer du doigt et dénoncer les trop nombreuses inégalités et injustices qui persistent de par le monde, en ce compris en Belgique.

    On a pour habitude, à cette occasion, de mettre à l’honneur des #femmes qui se sont distinguées dans de nombreux domaines et métiers, en particulier ceux dits « masculins ». Plus rarement, on s’attarde sur les #non-droits de celles vivant dans l’extrême précarité. Car on le sait, la #pauvreté touche plus gravement les femmes que les hommes, les chiffres sont là pour l’attester et ils ne s’améliorent guère. Ces quelques dernières années, les données genrées indiquent même une aggravation de la précarisation des femmes. Et pour celles qui ont tout perdu, jusqu’à la sécurité d’un toit, être une femme veut souvent dire renoncer à être femme.

    L’espace public est masculin, et de ce fait, à l’inverse de ce devenir homme évoqué par cet article, le chômage et le retrait de l’espace public qu’il détermine dans bien des cas (faute d’argent et de réponse au « que fais-tu dans la vie ? »), distille un « devenir femme » du chômeur, pour partie confiné à l’espace « privé ».

    @chezsoi

    #Précarisation

    • Disponibilité des chômeurs : fort recul des sanctions en 2016
      http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/3100793/2017/03/09/Disponibilite-des-chomeurs-fort-recul-des-sanctions-en-2016.dhtml

      Le nombre de sanctions infligées dans le cadre du contrôle de la disponibilité des chômeurs a nettement diminué entre 2015 et 2016, ressort-il de statistiques publiées jeudi par l’Office national de l’emploi (Onem).

      #contrôle #disponibilité

    • distille un « devenir femme » du chômeur, pour partie confiné à l’espace « privé ».

      Les hommes au chomage ne « deviennent pas femme ». Ils n’en profitent pas pour s’occupé de leurs enfants, de leur foyer ou de participé à des assos de quartier et ils ne se cantonne pas au « privé » il va au bistrot, sur le cours de pétanque, jouer au foot de quartier et profité de l’espace publique. Et même si vous connaissez des chomeurs qui s’occupent de leurs gosses, les statistiques indiquent que les hommes au chomage n’en font pas plus à leur domicile que les autres, si c’est pas pire parceque ces hommes ont besoin d’oppresser leurs compagne pour se refaire une stature de dominant.
      « Devenir femme » et « devenir homme » appliqué à ce contexte je trouve ca super violent, misogyne et essentialiste. Sans dire que c’est parfaitement insultant pour les femmes, qui sont associé à une déchance pour les hommes au chomage. Les femmes SDF se virilisent ce qui n’est aucunement devenir homme et les hommes au chomage ne se féminisent pas, ils ne font que descendre un peu sur l’échelle de la virilité.

      #sexisme #misogynie #essentialisme #déni #mensonge #renversionite #inversion_patriarcale #malealphisme

      Les hommes au chomage ne se féminisent pas du tout ( à part si on pense comme Zemmour ou Marine Lepen)

      Un homme au chômage va donc encore moins participer aux tâches ménagères car il est perdu.

      http://www.mieux-vivre-autrement.com/le-partage-des-taches-menageres-regresse-seule-lillusion-prog

      Les hommes qui gagnent moins que leur femme participent moins aux tâches ménagères…

      http://www.atlantico.fr/decryptage/hommes-qui-gagnent-moins-que-femme-participent-moins-aux-taches-menageres-

    • Être semi enfermé à la maison sans même avoir la légitimité sociale de l’utilité reconnue (et non payée) du travail domestique parait insignifiant, compris et su d’avance. Tant pis. Que parmi ces hommes au devenir femme il y ait des réflexes de réassurance masculiniste (ne pas toucher, et moins encore qu’avant au « domestique ») n’est guère surprenant. Et bien sûr, on peut se contrefoutre de ce que les mutations du travail et de l’un de ses moments, le chômage, empêchent, permettent, modifient.

      Une chanson italienne raconte que le chômeur n’a pas de travail, pas d’argent, pas de facilité à se loger, pas de ceci et de cela, et qu’il n’a même pas un premier Mai.

      Sinon, à propos d’essentialisme, la lecture des textes féministes italiens des 70’ rassemblés dans La horde d’or permet de constater que la polarité féminisme matérialiste / féminisme essentialiste n’a rien dune évidence
      http://ordadoro.info/?q=content/9-la-révolution-du-féminisme

      #travail « #espace_public » "#espace_privé"

    • Mais les hommes au chomage ne sont pas enfermé au foyer (ni semi !). Les hommes au chomage ne particpent pas aux taches domestique,ils le font encore moins que les hommes en situation d’emploi. Et ils ne deviennent pas femmes à part aux yeux des misogynes à la Zemmour. Alors ne peu pas faire comme si ils y participaient et faire comme si la situation des femmes SDF était symétrique à celle des hommes au chomage.

      Tu prétend que les hommes au chomage sont enfermé au foyer mais c’est faux.
      Tu prétend que les hommes au chomage participent au tâches domestiques, mais c’est faux.
      Tu prétend que la situation des hommes au chomage les féminisent. Mais qu’entend tu par « féminisation » ?
      Est-ce qu’ils subissent des violences sexuelles ? NON
      Est-ce qu’ils subissent les violences de leurs conjointes ? NON
      Est-ce qu’ils deviennent plus soigneux de leur apparence ? NON
      Est-ce qu’ils portent du rouge à lévre comme Baupin ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent au care, vont dans des asso pour aider ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent à pleuré devant des films romantiques ? NON
      Qu’est ce que tu veux dire concrètement derrière ce mot de féminisation des hommes chomeurs ? et pourquoi sur un article qui parle des femmes SDF et des violences sexuelles qu’elles subissent et du lien entre violence par conjoint et mise à la rue, ton commentaire se porte uniquement sur les hommes chomeurs qui soit disant se féminiseraient ?

      C’est pas le problème de la mutation de la société que je ne voudrais pas voire, le problème c’est la misogynie de ton commentaire.

      #invisibilisation_des_femmes #macho_de_gauche #mansplanning

    • Mais les hommes au chomage ne sont pas enfermé au foyer (ni semi !). Les hommes au chomage ne particpent pas aux taches domestique,ils le font encore moins que les hommes en situation d’emploi. Et ils ne deviennent pas femmes à part aux yeux des misogynes à la Zemmour.

      Merci pour la comparaison. C’est absurde. Et puisque l’on perd plus aux procès par contumace, je rétorque : sans fric, sans statut social, oui, il y a une tendance à s’enfermer, à se couper de l’espace public. C’est d’ailleurs comme ça que fleurissent les descriptions de chômeurs accros à la vidéo bière maison. L’ignorance étant la première des libertés, on peut refuser de le savoir.

      Alors ne peu pas faire comme si ils y participaient et faire comme si la situation des femmes SDF était symétrique à celle des hommes au chômage.

      Je n’ai pas dit cela, il est évident, et c’est ce que montre sans le dire l’article cité, que pour une femme être coupée des tâches domestiques (sans foyer) en fait une moins que rien, une moins que femme, car c’est bien encore cette utilité sociale là qui rend moins méprisable la femme « sans emploi » que l’homme dans le même cas.

      Tu prétend que les hommes au chomage sont enfermé au foyer mais c’est faux.
      Tu prétend que les hommes au chomage participent au tâches domestiques, mais c’est faux.

      Je n’ai nulle part dit que les hommes au chômage effectuaient des tâches domestiques. Ta réponse est purement idéologique : une grille de lecture schématique destinée à s’appliquer en toute situation, en toute indifférence aux faits ou aux dires.

      Tu prétend que la situation des hommes au chomage les féminisent. Mais qu’entend tu par « féminisation » ?
      Est-ce qu’ils subissent des violences sexuelles ? NON
      Est-ce qu’ils subissent les violences de leurs conjointes ? NON
      Est-ce qu’ils deviennent plus soigneux de leur apparence ? NON
      Est-ce qu’ils portent du rouge à lévre comme Baupin ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent au care, vont dans des asso pour aider ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent à pleuré devant des films romantiques ? NON
      Qu’est ce que tu veux dire concrètement derrière ce mot de féminisation des hommes chomeurs ? et pourquoi sur un article qui parle des femmes SDF et des violences sexuelles qu’elles subissent et du lien entre violence par conjoint et mise à la rue, ton commentaire se porte uniquement sur les hommes chomeurs qui soit disant se féminiseraient ?

      Enfin des questions, certes bizarres, mais tes injures m’ont ôté toute envie d’y répondre. D’autant que, sauf erreur, je n’ai vu personne, même ici, endroit vachement féministe n’est-il point ? relever que le 8 mars aura été marqué cette année par l’arrestations de dizaines de jeunes femmes (lycée Suger, Saint-Denis) dont une majorité de mineures dont la GàV aura été prolongée au delà de 24h.

    • Ça commence à bien faire. je n’ai pas dit il faut être à telle ou telle manif, j’ai dit voilà qui davantage que bien des poncifs dit la situation des femmes (le lycée Suger et ses arrestations en nombre), je n’ai pas dit vous devez mais avez-vous vu ? et comment ne peut-on ne pas faire le rapport ? pourquoi faut il en rester à toutes les figures convenues et pas voir ce qui advient ?

      Lorsque la vie est mise au travail, ce n’est pas seulement le chômage qui contribue au devenir femme des chômeurs (pas parlé de féminisation, contrairement à la presse qui parle de masculinisation pour ces sans foyers), il y a bien une tendance au devenir femme y compris du travail (ce qui ne suffit pas à interdire le maintien du machisme, ni le développement des formes renouvelées du patriarcat capitaliste, ça se saurait). Lorsque des capacités affectives (qui ne sont pas par essence celles des femmes), sensibles, des aptitudes à la polyvalence sont requises par bien des activités productives, il est temps que les analyses féministes de ces situations, de ce type d’exploitation ne reste pas cantonnée à « la question des femmes ».

    • Merci @aude_v
      L’idée que les hommes se féminise ca me fait pensé à cette citation de Ukeles

      l’artiste entreprit en effet de serrer la main des huit mille cinq cent employés (éboueurs, balayeurs, personnel administratif, etc.) en les remerciant de « garder New York en vie ». Un an et demi auront été nécessaires entre 1978 et 1980 pour mener à bien Touch Sanitation, à raison d’horaires décalés, de tournées de collectes d’ordures interminables sur les cinq subdivisions de l’agglomération new-yorkaise. Faire corps avec cette profession permettait de démontrer combien le ramassage d’ordure et le nettoyage étaient des postes clef ; ces hommes détenaient un pouvoir crucial masqué par l’infamie de leur tâche. Sans ramassage d’ordures quotidien, la ville s’asphyxie et le désordre social s’avère inéluctable, des exemples contemporains en attestent. Ukeles choisit de photographier et de filmer ce travail ingrat avec la ferme conviction de célébrer les hommes les plus importants de la ville alors même que ces derniers étaient assimilés dans l’esprit du quidam au contenu de leurs camions.

      « En tant que femme, j’ai eu le sentiment, et particulièrement lorsque je suis devenue mère, que je faisais mon entrée dans la classe millénaire des femmes d’entretien. Le problème c’est qu’on ne m’a pas demandé d’y entrer. J’ai choisi consciemment ces éboueurs parce qu’ils effectuaient une tâche de genre féminin pour la ville, une tâche semblable à celle des femmes au foyer. Et ces hommes me disaient : « Vous savez pourquoi les gens nous détestent ? Parce qu’ils nous prennent pour leur mère, leur bonne ». Et moi je leur répondais : « Est-ce que vous vous rendez compte à qui vous dites cela !? » Pour moi, cela signifiait qu’en tant que femme, il est normal de me détester parce qu’on dépend de moi. » confie Ukeles.

      https://seenthis.net/messages/99780

      @colporteur Ca te coute quoi de dire que c’est pas une comparaison judicieuse et qu’on revienne au sujet de l’article ? Un sujet tout de même un peu plus important que l’ego des chômeurs non SDF et misogynes. J’hallucine toujours face aux hommes comme toi qui se croient 100% à l’abri de dire ou faire du sexisme.
      Si les hommes devenaient moins viriles pendant qu’ils sont au chômage (ou en emploi ou à la retraite ou dans n’importe quel configuration), ca serait un bienfait pour eux, pour leurs compagnes, pour leurs enfants, pour l’humanité et même pour les non-humains et la planète.

    • l’égo ça parle de qui ? des millions de chômeurs et chômeuses ou des artistes (et c’est souvent les mêmes) ? d’une condition sociale massivement vécue ? réalisez-vous, puisque c’est la norme, impossible, mais ne faites pas croire que pour le chômeurs mêmes « hommes » ce soit pas un PROBLÈME.

  • Des employés d’Uber auraient-ils espionné Beyoncé ? - Libération
    http://www.liberation.fr/futurs/2016/12/14/des-employes-d-uber-auraient-ils-espionne-beyonce_1535232

    Dans une déclaration écrite à la Cour, Ward Spangenberg affirme ainsi que les employés d’Uber sont capables, grâce aux données collectées par l’application, de traquer leurs proches mais aussi des hommes et des femmes politiques ainsi que des célébrités.

    Les trajets de la chanteuse Beyoncé auraient par exemple été passés à la loupe, raconte le site américain Reveal, s’appuyant sur les déclarations de plusieurs anciens responsables de la sécurité de l’entreprise. Michael Siercho, qui travaillait pour Uber pendant la même période que Ward Spangenberg, explique que des milliers d’employés peuvent fouiller dans la base de données de l’application. « Quand je travaillais pour l’entreprise, on pouvait espionner un(e) ex et regarder les courses de n’importe qui […], ça ne nécessitait l’accord de personne ».

    En interne, le logiciel qui permet de localiser les clients connectés à l’application et les chauffeurs et suivre leurs déplacements a un nom évocateur : God View.

    Une fois de plus, si les faits sont avérés, on peut constater la fâcheuse tendance de certains employés à aller fouiner, à des fins personnelles, dans les données récoltées par leur entreprise. En 2013, en effet, après les révélations Snowden, on avait appris que des employés de la NSA profitaient des outils de surveillance mis à leur disposition pour espionner leur conjoint.

    Le français c’est toujours bien pratique pour faire que ce soit les conjoints qui sont espionner par leurs conjointes.
    #renversionite
    #domination_masculine

    Comme j’ai lu Tabet ces jours ci, cette histoire me fait vraiment pensé à un contrôle des outils et des moyens de transport par les hommes pour asseoir leur emprise sur les femmes.
    https://seenthis.net/messages/551026

  • L’usine c’est devenu l’enfer à la Germinal, pour les patrons :-)

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/nouailhac-patrons-tenez-bon-le-cri-d-alarme-de-karine-charbonnier-16-11-2016

    À la lecture de son livre, on est également saisi d’effroi devant les épreuves endurées par la dirigeante de Beck Industries pour maintenir à flot son usine d’Armentières face aux agressions extérieures, particulièrement celles des pouvoirs publics et des syndicats. Exemple, la formation : « Elle est extrêmement réglementée. Cotisations obligatoires, formalisme obligatoire de la construction du plan de formation, obligation des entretiens d’orientation sous peine d’amende de 3 000 à 3 900 euros par salarié, obligation pour l’employeur de maintenir l’employabilité du salarié, obligation de recruter 5 % d’apprentis, etc.

    #chouineurs
    #oppression
    #victimes
    #gorafi_encore_plagié

  • L’insupportable haine envers les femmes - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2016/10/06/haine-femmes

    Beaucoup se sont également étonnés et ont regretté qu’elle n’ait pas été violée au passage. Ces réactions sont d’ailleurs extrêmement intéressantes puisqu’elles semblent parfois vouloir constituer un hommage à Kardashian ("moi je la trouve tellement belle que je n’aurais pu m’empêcher de la violer") ou une critique voilée des agresseurs (Sont-ils vraiment des hommes ? Quel homme ne l’aurait pas violée ?). Dans un « sketch » du 04 octobre, Nicolas Canteloup imite Strauss-Kahn pour dire que « ce n’est pas le coffre-fort qu’il aurait essayé de faire sauter ». Le viol est vu comme le « crime des crimes » mais il semble qu’il soit acceptable de rire d’une femme qui, quelques jours auparavant, a craint pour sa vie et a justement craint d’être violée comme elle l’a dit après l’agression. Ce sketch est parfaitement significatif de nos réactions face aux violences sexuelles : Strauss-Kahn a été accusé, plusieurs fois, de violences sexuelles. Il est convoqué dans un sketch non pas pour être moqué mais pour servir d’élément de moquerie face à une femme.

    • On peu ajouter aussi #victime_blaming et #renversionite

      Ca me fait pensé à un truc spécifique aux machos de gauche, le fantasme du viol de bourgeoises. Pour ces machos je voie plusieurs explications toutes aussi dégeulasses les unes que les autres ;

      a - pour les #macho_de_gauche , une femme leur est inférieur alors il est odieux pour ces hommes qu’une femme affiche les signes d’une plus grande réussite socio-économique que eux, de dignes couillons, du coup il leur faut punir ces bourgeoises et quoi de mieux que le viol et la sexualisation pour punir les femmes qui osent ne pas être des serpillières.

      b - les femmes ne sont pas vraiment des personnes, elle sont au mieux des animaux de compagnie et s’en prendre a elles est une manière d’attaquer leur maître et propriétaire : le bourgeois mâle. Les femmes ne sont qu’un moyen pour la compétition que se livre les hommes entre eux. Le corps des femmes sert de champ de bataille aux hommes, c’est ce qu’on observe par exemple en temps de guerres.

      c - les hommes en tant que catégorie dominante ont droit à toutes les femmes dont ils ont envie (celles qui ne leur font pas envie ne sont de toute façon plus ou pas des femmes). Si il arrive que les hommes ne baisent pas 100% des femmes dont ils ont envie ils appelent ca « #misère_sexuelle ». Baiser une femme de catégorie socio-économique supérieur est un moyen pour les hommes de monté dans l’échelle de la domination sociale entre mâles. Vu que la virilité est construite sur la compétition entre hommes, il faut perpétuellement que les hommes se prouvent entre eux qu’ils sont le plus grand prédateur de la savane alors voler/violer à la femelle d’un grand bourgeois ca leur donne l’impression d’être le mâle alpha en personne, un #grand_homme . Ici les femmes sont un trophée.

  • “Qu’est-ce que tu crois ? C’est comme ça. C’est partout pareil.” – Burnout : rallumons la flamme ! @mcpaccard

    https://medium.com/burnout-rallumons-la-flamme/quest-ce-que-tu-crois-c-est-comme-%C3%A7a-c-est-partout-pareil-6a1e49bc160a

    Idées reçues tenaces, #formulations_toxiques et comment les expressions à la “c’est comme ça” nourrissent les racines du #burnout

    C’est vrai après tout, c’est partout pareil. L’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Les choses sont ce qu’elles sont. Les gens sont comme ça. Le travail, c’est pas censé être une partie de plaisir. Les patrons sont tous les mêmes. Y’a que le CDI qui compte. Entreprendre coûte trop cher. C’est la crise, c’est normal que les salaires soient bas et qu’ils n’augmentent pas. Et c’est vraiment de la folie de croire le contraire. C’est l’jeu, ma pauvre Lucette !

    Pauvres Lucette, au passage.

  • Non, 20 % des patrons ne sont pas « psychopathes »
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/09/26/non-20-des-patrons-ne-sont-pas-psychopathes_5003596_4355770.html

    « Bons » et « mauvais » psychopathes

    L’étude conclut d’ailleurs à l’existence potentielle d’une psychopathie « bénéfique », où les traits caractéristiques du psychopathe (notamment l’absence de peur ou d’empathie) peuvent être des atouts (les chercheurs citent le cas de l’armée).

    • « Il est important de mieux comprendre la notion de “psychopathe d’entreprise”, car des éléments montrent, d’un côté, qu’ils peuvent exercer une influence toxique sur leurs collègues et subordonnés, ou peuvent s’engager dans des activités illégales et non éthiques ; mais que, d’un autre côté, d’autres recherches montrent qu’un haut niveau de traits psychopathiques chez des cadres dirigeants peut aller avec un haut niveau de satisfaction chez leurs subordonnés. »

      #renversionite #PN #victimes

  • Misère sexuelle mon cul | Les Questions Composent
    https://lesquestionscomposent.fr/misere-sexuelle-mon-cul

    Partons du principe que nous, humains, nous avons besoin d’un certain nombre d’interactions les uns avec les autres : interactions sociales, vie affective et vie sexuelle. En gros nous avons besoin d’avoir des gens à qui parler, de la sympathie, des câlins et du sexe.

    Je ferais remarquer en passant que certaines personnes n’ont pas ou peu besoin de sexe, qu’on voit des gens s’accommoder parfaitement bien d’une vie sans sexe, et que le sexe, ça peut être tout à fait autre chose qu’un rapport avec pénétration. Mais bon. Même si je pense qu’en réalité, c’est un peu plus compliqué que cela, mettons que de base, on ait besoin de sexe,

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    Troisièmement, les femmes aussi ont besoin de sexe, penser que les femmes ont naturellement moins besoin de sexe que les hommes, c’est déjà un parti-pris à la Zemmour. Mais qu’entends-je ? « Les femmes trouvent facilement des partenaires sexuels ? »

    Ho ho ho. Je me gausse. Ha ben oui, tiens, moi qui suis une femme, si une envie me démange, il me suffit de décrocher mon téléphone, d’appeler un pote et de lui dire « hé, toi, là, viens me sauter ! ». Il faut arrêter avec ces conneries. Et encore, moi, je suis jeune, sportive et pas dégueu physiquement. Ma voisine de palier qui a la cinquantaine, les dents de travers et qui louche, elle a pas besoin de sexe, elle ? Ha mais ça doit pas être une femme, les femmes, c’est juste les belles. Et ta grande-tante avec des poils sur le menton, elle a pas besoin de sexe ? Elle a des mecs qui accourent quand elle siffle ? Elle a bien de la chance !

    Non, messieurs. Quand on est une femme, on a pas des bites à disposition n’importe quand pour s’envoyer en l’air. Même si on fait partie de la minorité correspondant à peu près aux canons de beauté en vigueur (si tant est qu’il soit possible d’y correspondre), on a pas 50 amants qui font la queue (!) derrière la porte. Quand on a envie de sexe, on fait comme vous, on se prend en main.

    L’existence de la prostitution ne répond pas à un besoin d’avoir des partenaires sexuelles ; elle répond à un « besoin » socialement construit qui est celui d’avoir une femme à disposition pour baiser, n’importe quand, n’importe comment, sans nécessité de séduction, juste en allongeant la monnaie et hop. Mais si ce besoin existe, c’est parce qu’on le créé culturellement.

    .
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    .

    Cette « misère sexuelle » qui toucherait exclusivement les hommes, je n’y crois pas une seconde. C’est vrai, il y a beaucoup de misère sexuelle et affective, parce qu’on vit dans une société de consommation, dans une société puritaine où le sexe est tabou. Mais je ne vois pas en quoi acheter du sexe et de l’amour entraverait cette misère, qui serait soi-disant réservée aux hommes. Les hommes font face à un type particulier de « misère sexuelle » qui les fait se lamenter sans cesse, parce qu’ils prennent les femmes comme des objets. Ils pensent qu’ils sont malheureux parce qu’ils n’ont pas de femme, ils n’ont pas de femme parce qu’ils se comportent avec elles comme si elles devaient être leurs domestiques. Et ils se disent « je suis un mec bien, je suis gentil, pourquoi elles couchent pas avec moi, ces salopes ? Les grosses putes ! Je suis gentil, pourtant. »

    #male_entiltement #poirisme #misère_sexuelle #prostitution #domination_masculine #nice_guy
    @sombre

    • Merci @biggrizzly :)
      @aude_v
      Je trouve aussi ca fatiguant parfois mais vu que le language est un outil qui sert l’oppression ca me semble important d’être précautionneuses et précautionneux avec. De toute façon quand des féministes veulent utilisé l’expression misère sexuelle hors du contexe habituel il leur faut enrober l’expression d’une explication spécial car dans le sens commun de l’expression il y a tout cette construction liée à la culture du viol qui est impliqué.
      Je veux bien utilisé cette expression en contexte non mixte avec les précisions dont on a deja parlé. J’ai utilisé surtout l’expression « misère sexuelle masculine » pour marqué le fait que je parle d’une manière bien précise d’utilisé l’expression, celle du sens commun pas du sens féministe politisé. Kamel Daoud dont est parti la discussion l’utilise dans le sens commun, celui d’une frustration d’accès au corps des femmes de la part d’hommes cis hétéros de certaines catégories socio-culturelles.

      Pour la misère sexuelle masculine dans le sens commun, en creux elle sous entend une « richesse sexuelle féminine ». Car si les hommes sont prétenduement en « misère sexuelle » c’est qu’ils imaginent qu’on peu etre riche sexuellement. C’est l’idée que les femmes peuvent pécho facilement n’importe quel mec, l’idée qu’etre un objet sexuel convoité par les hommes serait un privilège. L’expression « misère sexuelle » relève de la #renversionite ou inversion de valeur habituelle entre dominant·e et dominé·e·s. Il y a le tag #inversions_patriarcales pour ca il me semble.

      L’expression traduit aussi la rivalité sexuelle entre les hommes. J’appel ca le « Mâle-alphisme » depuis peu. Si certains hommes se disent miséreux sexuellement ou désignent des groupes d’hommes sensé l’être (cf. Daoud), ca sous entend qu’il pensent qu’il y a d’autres hommes qui sont fortunés sexuellement. Ca relève de la compétition entre dominants et ce due d’être le mâle alpha. #mâlealphisme
      Les hommes pauvres VS les hommes riches, les hommes racisés VS les hommes blancs, les hommes jeunes VS les hommes agés, les hommes minces VS les hommes gros, les hommes beaux VS les hommes laids, les hommes « gentils » VS les bad guys ...

      Il aussi possible d’utilisé l’expression misère sexuelle dans le contexte des hommes en situation de handicape, là aussi les femmes ne sont pas comprises dans cette expression et cette « misère sexuelle masculine » sert surtout d’argument à la légalisation de la prostitution.

      Il est aussi parfois mais rarement possible que l’expression désigne l’homophobie, la transphobie et la lesbophobie mais c’est dans un contexte militant comme le contexte féministe. L’utilisation de l’expression est accompagné d’une précision spécifique.

      Je ne veux pas interdire l’expression, je ne peux rien interdire de toute façon. Je veux juste faire comprendre ce que cette expression dans le sens commun, est un élément de la culture du viol. Je sais que toi tu sais @aude_v mais comme ca interesse @biggrizzly et que c’est parti de cette phrase de Kamel Daoud j’en profite pour pousser ma reflexion là dessus (merci @seenthis ).

      @+

  • Agressions sexuelles en réalité virtuelle (L’ADN)
    http://www.ladn.eu/inspiration/in-vivo/agressions-sexuelles-en-realite-virtuelle

    La question du #consentement et la réalité virtuelle… à pleurer.

    Là où le jeu devient franchement gênant, c’est qu’il permet d’agresser sexuellement les femmes, toutes virtuelles soient-elles, qui peuplent l’île. Oui, agresser sexuellement : elles expriment leur refus, leur volonté de voir le joueur les laisser tranquilles, et pendant ce temps le but est de trouver un moyen de leur toucher le nichon ou de voir ce qu’il y a sous leur culotte.

    #éducation_des_garçons #jeux_vidéos #culture_du_viol #sexisme

    • En fait, le vrai but du jeu c’est de mettre la trique à de jeunes (ou moins jeunes) mâles qui sont en période de famine sexuelle. Mais pourquoi sont-ils en période de famine, me direz-vous ? A 75 % parce qu’ils se comportent comme des goujats. En fait ce jeu, c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement.

      Éducation des garçons ? euh ...

    • @sombre
      La « famine sexuelle » comme tu dit est toujours au masculin et fait partie de la culture du viol.
      Montrer aux garçons qu’il est amusant de toucher les seins-fesses-soulever la jupe des filles/femmes fait partie de la culture du viol.
      Croire qu’il est « triquant » d’humilier sexuellement les filles et les femmes, de les forcer contre leur consentement, est vraiment grave.
      Ceci fait partie de l’éducation des garçons, les filles ne sont pas éduqué à cela et cette éducation donne les moyens et l’habitude aux garçons et plus tard aux hommes de dominer-opprimer-humilier les filles et plus tard les femmes.

      On apprend pas aux filles à s’amuser à tripotter les couilles des garçons et on ne leur propose pas de jeux vidéos dans lesquel elles sont invité à s’amuser à les humilié sexuellement.
      On apprend pas aux filles qu’elles sont en famine sexuelle - expression extrèmement sexiste. Les garçons ne sont pas en famine sexuelle, il n’y a pas de famine sexuelle, c’est une invention patriarcale pour justifier le viol et la prostitution.

      Et le mot « goujat » est un bel euphémisme pour dire qu’on leur apprend à dominer les filles et à les humilier.
      Enfin pour le consentement ca serais pas du luxe que tu t’informe un minimum sur ce que c’est... tripoter une fille ou une femme contre son consentement ca à un rapport avec le consentement !

      Je te conseil de lire attentivement ce poste ; https://seenthis.net/messages/523508

      #déni #domination_masculine #macho_de_gauche

    • @mad_meg

      On apprend pas aux filles à s’amuser à tripotter les couilles des garçons et on ne leur propose pas de jeux vidéos dans lesquel elles sont invité à s’amuser à les humilié sexuellement.

      Ah oui, j’avais pensé à écrire ça ... mais est-ce que ce type de jeu plairait aux filles ?

      On apprend pas aux filles qu’elles sont en famine sexuelle - expression extrèmement sexiste. Les garçons ne sont pas en famine sexuelle, il n’y a pas de famine sexuelle, c’est une invention patriarcale pour justifier le viol et la prostitution.

      Malgré tout je peux t’assurer que, personnellement, je connais ce syndrome de manque. Mais comme je suis une personne bien élevée et de surcroît extrêmement timide, je me débrouille « autrement ».
      #je_suis_malade_mais_je_me_soigne

      Et le mot « goujat » est un bel euphémisme pour dire qu’on leur apprend à dominer les filles et à les humilier.

      Je te propose « gros/petits/vieux cons libidineux » ...

      Je suis d’accord avec l’article que tu mentionnes en ce qui concerne la culture du viol et le consentement d’une personne à avoir des relations sexuelles avec une autre mais on dirait que tu ne comprends pas toujours mes intentions. C’est vrai que je m’exprime souvent de façon abrupte et elliptique mais tu t’énerves vite me semble-t-il.

      Pour faire obstacle à la culture du viol, les féministes ont imaginé une culture du consentement, où le consentement est valorisé. Dans une telle culture, il est primordial de s’assurer du consentement d’une autre personne avant de la toucher. On comprend que le consentement doit être continu, répété, clairement affirmé, et que la communication est donc nécessaire entre deux partenaires.

      Cela me paraît tellement évident.

    • C’est vrai que je m’énerve. C’est parce que je suis de l’autre coté du viol que toi et de l’autre coté du consentement et de l’autre coté de la misère sexuelle.

      C’est comme si tu était un patron bourgeois et que tu reprochait à un prolétaire au chômage de s’énerver quant tu lui parle de tes graves problèmes d’ISF et du fait que tu va avoir du mal cette année à partir en famille à Courchevel pendant 3 semaines.

    • Le fait que je sois un mâle me place donc du mauvais côté du viol. Admettons. Mon sexe (que je n’ai malheureusement pas choisi) me cantonne à n’être que compatissant envers mes « sœurs » qui sont potentiellement victimes. Je déconstruis pourtant mon éducation genrée qui aurait voulu faire de moi « un homme, un vrai ».
      Il y a longtemps, j’ai rencontré une fille du même âge que moi qui avait subi un viol. Elle était dans la colère contre les hommes qui, pensait-elle, étaient tous des violeurs potentiels. Cette colère elle me l’a fait partager : j’ai eu des envies vengeresses contre les connards qui lui avaient fait ça et j’ai eu honte pour mes congénères mâles. Seulement, on ne peut pas rester éternellement dans cette colère. Dénoncer, appuyer là où ça fait mal, c’est bien. Mais me comparer à un « patron bourgeois », là, je trouve que tu exagères. Mais bon, c’était sûrement un artifice de rhétorique.

    • Bah moi je parle de politique et toi tu me parle de toi. Si on parle de politique par rapport aux classes sociales je pense que tu comprend qu’il y a pas de temps à perdre à rassurer les gentils patrons pour leur dire qu’ils sont gentils. Ils profitent de privilèges et c’est de ca qu’on veux parlé.

      Tu dit qu’il y a une « famine » sexuelle chez les garçons. Pourtant la plus part des garçons ont des mains et peuvent s’en servir pour se masturber alors en quoi sont ils affamés ?

      Ici @heautontimoroumenos donne un exemple très claire de la construction de cette éducation masculine à la domination sexuelle des femmes et ton premier commentaire à été de nier ceci :

      En fait ce jeu, c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement.

      Éducation des garçons ? euh ...

      Et après tu as parlé de toi, qui est timide et gentil. Mais il y a des patrons timides et gentils tout comme toi et c’est pour ca que j’utilise cette comparaison parceque dans ce rapport d’oppression là tu comprend.
      Parler de ton cas c’est une dépolitisation du sujet et la misère (ou famine) à mes yeux elle est du coté des filles et des femmes qui sont violés, agressées, harcelées.
      Ce que tu appel misère sexuelle des garçons, les féministe appelent ca « male entitlement ».
      Tu dit que : En fait ce jeu, c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement.
      Mais il se trouve que le porno a tout à voire avec le consentement, car les femmes dans le porno ne sont pas consentantes (elle consentent à l’argent pas au sexe). C’est comme si un patron disait que ses ouvriers consentais au travail de nuit.
      Alors quant tu dit cette phrase sur le porno, sur ce jeu, sur le consentement et que tu nie que ce jeu est un moyen (parmis d’autres) pour apprendre aux garçons qu’ils ont droit aux femmes, qu’ils ont droit à l’accès aux corps des femmes et tu montre que tu as un point de vue de dominant (qui pense à ces problèmes de ski à courchevel).
      Tu dit aussi « mais est-ce que ce type de jeu plairait aux filles ? » pour moi c’est justement un problème car les filles on ne leur apprend pas à jouer à cela alors que les garçons on leur apprend et comment on leur apprend :
      – en leur disant qu’ils ont de la misère sexuelle
      – en les encouragant à trouver drole d’agresser des filles et des femmes
      – en leur donnant du porno
      – en leur donnant des prostituées
      – en leur disant qu’ils ont un droit aux corps femmes

    • @mad_meg et @aude_v : salut !

      On m’avait déjà dit que je ne savais pas communiquer mais je ne pensais pas que c’était aussi grave.

      Reprenons tout ça dans l’ordre :
      Vous me reprochez de parler de « famine sexuelle pour les garçons » (« jeunes ou moins jeunes mâles » comme je l’ai écrit dans mon commentaire). Vous pensez que je « trouve triquant » d’humilier sexuellement les filles et les femmes.
      Je parle de « famine sexuelle » comme d’autres parlent de « misère sexuelle », c’est tout. Que vous me disiez que c’est une notion construite culturellement sur une vision sexiste, j’en suis convaincu. Cela ne voulait pas dire que je m’arroge le droit de harceler des femmes (male entitlement) ou de les violer lorsque j’éprouve cette sensation.
      Vous me reprochez d’affirmer que ce jeu est « du porno déguisé » comme si j’étais dans l’approbation d’une telle démarche de la part des concepteurs de ce jeu. Où ai-je écrit que j’appréciais leur démarche. Au contraire je voulais dénoncer le mercantilisme de ce genre de producteurs qui justement profitent de la mauvaise éducation des garçons et, qui plus est, reçoivent l’approbation de la société tout entière, au détriment des femmes qui elles ne sont pas autorisées à s’amuser à mettre la main au paquet de ces messieurs car, non vraiment, ça fait « mauvais genre ».
      Je vous remercie pour le conseil de m’informer sur le consentement (et que même « ce ne serait pas du luxe »). Mais pourquoi imaginez-vous un instant que je serais capable de passer outre ce consentement si j’ai envie d’avoir une relation sexuelle avec une femme ? Là encore, quand ai-je dit cela ? Qu’est-ce qui vous permet d’interpréter dans ce sens ce que j’ai écrit.
      Et en quoi ai-je nié l’idée de @heautontimoroumenos quand j’écris « en fait, ce jeu c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement. ». Ce que je dis c’est ce que j’ai pensé : ce jeu joue sur les même ressort que la pornographie : humiliation des femmes, droit des hommes à disposer quand bon leur semble du corps des femmes, que les « actrices » porno sont tout sauf consentante mais bien au contraire exploitées, c’est ça que je voulais dire.
      « Éducation des garçons ? Euh ... » : là, c’était juste un trait d’ironie de voir relié cet article à ce tag, tellement il me semblait plus pertinent de substituer le mot « éducation » par « celui de « perversion ».

      Donc voilà pour la première partie à partir de laquelle tout a commencé à partir en vrille.

      Ensuite, (non, je ne reviendrai pas sur le patron frustré de ne pouvoir partir à Courchevel, comparaison qui, somme toute, m’a plutôt amusé), vous me reprochez de « parler de moi alors que vous, vous parlez de Politique ». Pourquoi devrais-je en concevoir une quelconque gêne ? D’autres ici le font sans que ça ne pose trop de problèmes. Et à ce propos,je ne pense pas qu’on puisse faire de la politique « hors-sol ». Si on s’investit politiquement, c’est qu’on a subi soi-même des humiliations, des injustices ou qu’on a été révoltés par les injustices subies par d’autres personnes ou groupes de personnes. Je ne comprends pas pourquoi je devrais taire mes expériences de la vie.
      Vous me prétendez « gentil » : qu’est-ce qui dans mon discours vous permet de penser que je suis « gentil ». Le fait que je sois révolté par ce qu’a dû subir la fille dont je parlais ? Je vous rassure, je n’ai pas essayé de la séduire en me montrant « gentil ». On a même failli s’engueuler sur des thèmes que je retrouve ici dont (entre autre) « TOUS les hommes sont des violeurs potentiels ».

      Merci pour le texte mis en lien "seenthis". Je l’ai lu avec attention et ça m’a rassuré : je ne corresponds à aucun critère définissant un mec « gentil » selon son auteure. Je n’ai même jamais osé inviter une femme à boire un verre (un seul) ou un café à la terrasse d’un bistrot.

      Que j’ai parfois des « pulsions sexuelles », ça me regarde (et c’est peut-être ma pathologie qui veut ça mais je me soigne) mais je n’ai jamais cru un instant que cela m’autorisait à proposer un plan cul à une femme ni à la traiter de sale pute si elle refusait.

      Quant à toi @aude_v, je me fous comme d’une guigne que tu m’offres un de tes « petits gâteaux » pour ma magnanimité ( ??? en quoi ai-je là encore montré que je l’étais ?). Je n’ai pas besoin de « bon point » pour ne pas me « comporter comme un salaud ». Et si un jour j’avais envie de me comporter comme tel, je me passerais de ta permission. Je n’ai jamais eu besoin de directeur-trice de conscience.

      Le problème avec vous deux, c’est que vous allez vite en besogne pour prêter des intentions à des gens que vous ne connaissez que par quelques bribes écrites sur le Net. Donc si vous n’y voyez pas d’inconvénients, je vais retourner à ma triste condition de mâle potentiellement violeur victime de son éducation sexiste et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « male entitlement » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs du féminisme et sortir vos sœurs de l’emprise sordide du patriarcat. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales mecs phallocrates d’un côté de la barrière et les braves femmes exploitées de l’autre côté. Une chose me rassure, c’est qu’avec de braves petites soldates comme vous, la frontière restera bien gardée.

    • Non tu rêve pas @francoiscarmignola1
      @aude_v et moi sommes des féministes qui desservons la cause.

      @sombre tu t’exprime très bien, le problème viens de ta position de dominant qui regarde la question du genre avec ses yeux de dominant et parle avec des mots de dominant.

      C’est l’occasion de ressortir pour la 500000eme fois ce texte :

      Il y a un moment où il faut sortir les couteaux. C’est juste un fait. Purement technique. Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place.
      Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité. L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme langage mais comme un bruit. C’est la définition de l’oppression [….] L’oppresseur qui fait le louable effort d’écouter (libéral intellectuel) n’entend pas mieux. Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes.
      C’est ainsi que de nombreux mots ont pour l’oppresseur une connotation-jouissance, et pour l’opprimé une connotation-souffrance.
      Ou : divertissement-corvée. Ou loisir-travail. Etc.
      Aller donc communiquer sur ces bases. »

      C’est ainsi que la générale réaction de l’oppresseur qui a « écouté » son opprimé est, en gros : mais de quoi diable se plaint-il ? Tout ça c’est épatant.

      Au niveau de l’explication, c’est tout à fait sans espoir. Quand l’opprimé se rend compte de ça, il sort les couteaux. Là on comprend qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pas avant.

      Le couteau est la seule façon de se définir comme opprimé. La seule communication audible.[…]

      Christiane Rochefort

      #incommunicabilité #langage #sortir_les_couteaux #sans_espoir #dominant #oppresseur_masculin #féministes_hystériques #féministes_qui_desservent_la_cause

      Ce texte a aussi sa place ici :
      "Trois raisons de cesser d’accuser les féministes d’être « sur la défensive » "
      http://decolereetdespoir.blogspot.fr/2016/09/trois-raisons-de-cesser-daccuser-les.html

      #tone_policing

      et pour finir ce texte me semble aussi fort à propos :
      "Vouloir que les hommes comprennent, cette entrave à nos luttes"
      http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2016/05/10/feminisme-hommes-pedagogie-viol-harcelement-militantisme

      Bonne lecture.

    • Merci @biggrizzly J’avais pas voulu me servir du rapport d’oppression racial ne sachant pas si @sombre comprendrait. C’est pour ca que j’avais choisi le patron qui parle de ses problèmes d’ISF pour essayé d’utiliser un rapport d’oppression qu’il devrait mieux connaître pour l’aider à comprendre ce qu’est être un homme dans le patriarcat. Mais il n’a absolument rien compris et à pris cela pour une plaisanterie et se prend pour une victime.

      je vais retourner à ma triste condition de mâle potentiellement violeur victime* de son éducation sexiste et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « male entitlement » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs du féminisme et sortir vos sœurs de l’emprise sordide du patriarcat. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales mecs phallocrates d’un côté de la barrière et les braves femmes exploitées de l’autre côté.

      Je vais tenté une traduction :

      je vais retourner à ma triste condition de blanc potentiellement agresseur victime de son éducation raciste et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « néo-colonialisme » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs de l’anti-racisme et sortir vos sœurs et frères de l’emprise sordide de l’ethnocentrisme blanc. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales blancs racistes d’un côté de la barrière et les braves racisé·e·s exploitées de l’autre côté.

      je vais retourner à ma triste condition de patron potentiellement oppresseur victime de son éducation bourgeoise et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « classisme » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs du communisme et sortir vos sœurs et frères de l’emprise sordide du patronat exploiteur. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales patrons exploiteurs d’un côté de la barrière et les braves prolétaires exploitées de l’autre côté.

      *dire que les violeurs sont « victime de leur éducation sexiste », c’est bien un point de vue de dominant. Les violeurs ne sont victimes de rien, ce sont les victimes des violeurs qui sont victimes. Les hommes ne sont pas victimes de leur éducation sexistes, comme les blanc·he·s ne sont pas victimes de leur éducation raciste et les bourgeois·es ne sont pas victime de leur éducation classiste. Ce sont les femmes, les personnes racisées et les personnes de classes sociales défavorisées qui sont victimes de l’education sexiste-raciste-classiste. Faut arreter de toujours faire passer les dominant pour des victimes et accusé les dominé·e·s d’opprimé les pauvres dominants avec leur « ton policing ».

      #renversionite #inversion_patriarcale
      voire aussi : https://seenthis.net/messages/422488

    • Bonjour.

      Non, je n’étais pas en train de bouder dans mon coin. J’avais pas mal de choses à faire et je n’ai pas vraiment eu le temps de préparer une réponse. Toutefois ...

      Méfiance @mad_meg : reprendre les propos d’un troll comme @francoiscarmignola1 pour étayer ton propos peut s’avérer dangereux. Et en fait, non, je n’ai jamais dit que @aude_v et toi desserviez la cause du féminisme (qui suis-je d’ailleurs pour prétendre qui sert ou qui dessert la cause du féminisme ?) et je ne vous traite pas non plus de « bonnes femmes chtarbées ». Donc, laissons ce monsieur à ses rêves hantés par les méchantes sorcières.

      Merci @biggrizzly pour son lien « seenthis ». Et oui j’avais également pensé à ce rapprochement entre la lutte des femmes et celle des personnes racisées.

      Je lis et relis vos commentaires et vos textes mis en lien dès que j’ai un moment à moi et j’essaie d’en prendre de la graine.

      Même si cet échange un peu rude m’a posé question (mais je ne vais pas chialer non plus), je continuerai à m’intéresser aux luttes féministes ainsi qu’à celles de tou-te-s les opprimé-e-s de ce monde quand bien même ma position d’homme blanc européen ne me permettra pas toujours d’appréhender à sa juste mesure les combats qui sont les leurs.

    • Ce texte dois dater du XXeme siècle.
      Je trouve aussi que le conseil d’éloigné la victime de son agresseur est injuste. En plus pour avoir un arret de travail du medecin il faut bien que l’enfant ou l’ado parle à un adulte. Sans parlé du fait que les medecins la plus part du temps sont totalement ignorant sur ces problématiques et risquent de culpabilisé encore plus la victime. Surtout que les médecins ont justement beaucoup été à l’école et doivent être encore plus convaincu que la moyenne du fait que l’école c’est réussir sa vie etc..

      Sur ce coup je trouve ce texte là très mauvais conseiller, sans pour autant être capable de proposé une solution.

      Déscolarisé les enfants victimes de harcèlement sexiste, raciste, grossophobes... et laisser le champ libre aux agresseurs...
      et l’autre truc super déprimant c’est la comparaison avec le harcèlement au travail. Pour rappel :

      95% des femmes qui le dénoncent perdent leur emploi.

      http://www.elle.fr/Societe/Interviews/Harcelement-sexuel-95-des-femmes-qui-le-denoncent-perdent-leur-emploi-Quelles-s

      Et pendant que les enfants et ados victime de harcèlement sont déscolarisé qui c’est qui va s’en occupé toute la journée ?

      #renversionite

    • En plus, sans faire ma vieille réactionnaire, mais j’ai des souvenirs, et d’autres personnes de mon entourage (racisme, harcèlement sexuel, attouchements, harcèlement physique et tabassages...) également, que les harceleurs se faisaient virer par le passé. Pas les victimes.

    • Ca doit dépendre des écoles. Je me souviens d’un garçon qui était harcelé en 6 eme devant une prof qui se contentaient de regarder ailleurs et poursuivre son cours. Et j’ai même le souvenir de profs qui participaient à ce harcèlement - c’était des institutrices racistes dans mon école primaire.
      (Je précise que j’étais dans des écoles privé sous contrat catho.)

      Il arrive aussi qu’un·e élève sois harcelé par l’intégralité d’une classe, ca m’est arrivé en 4 eme pour slut-shaming. Pour moi la solution à été d’encaissé en silence jusqu’a ce que je puisse changer d’école.
      Dans ce cas là je ne croi pas qu’on puisse renvoyé toute la classe. Peut être une solution serait de mettre de coté le programme scolaire pendant un temps et se consacré à des activités qui sensibilisent les élèves aux problèmes de harcèlement et pas seulement avec une heur d’éducation civique.

      J’ai trouvé quelques stats sur le site gouvernement
      http://www.gouvernement.fr/6-choses-que-vous-devez-savoir-sur-le-harcelement-a-l-ecole-nah

      4,5% des collégiens sont victimes du cyber-harcèlement. L’utilisation d’internet, des téléphones portables ou encore des réseaux sociaux fait que le harcèlement entre élèves se poursuit en dehors de l’enceinte des établissements scolaires.

      12% des écoliers (CE2, CM1, CM2) souffrent de harcèlement, soit 295 600 élèves sur 2 463 065. Et 5 % des élèves subissent un harcèlement sévère, soit 123 000 écoliers de cycle 3. (Enquête réalisée par l’Unicef et l’Observatoire).
      10% des collégiens subissent un harcèlement, soit 332 000 élèves sur 3 332 000 collégiens. Et 7% des collégiens sont confrontés à un harcèlement sévère, soit 233 000 élèves. (Enquêtes de la Depp 2011, 2013).
      3,4% des lycéens souffrent de harcèlement, soit 73 000 lycéens sur 2 140 900. Et 1,3% des lycéens de harcèlement sévère, soit 27 830 lycéens.

    • J’espère qu’il y a des cas ou la réponse de l’institution au harcèlement est juste mais vu que l’institution est souvent elle même raciste, sexiste, homophobe, transphobe... et que les victimes sont justement souvent isolées dans le silence (c’est pas par hasard que les agresseurs choisissent une personne).

      Dans mes experiences du harcélement à l’école, les cibles étaient la plus part du temps aussi victimes de violences à la maison et aussi les auteurs. J’ai été dans les deux cas de figure harcelée et harceleuse à differentes périodes et je pense qu’il y a aussi cette dimentions à ne pas oublié. Si on m’avais renvoyé à la maison pendant les périodes ou j’étais slut-shamer à l’école, je me serais retrouvé H24 aux mains de mon beau-père agresseur sexuel.

  • Inversions patriarcales
    http://hypathie.blogspot.fr/2015/10/inversions-patriarcales.html

    « C’est l’oppresseur qui écrit les définitions  »
    Ty Grace Atkinson - Féministe radicale.
    Comme si cela ne suffisait pas, en plus, il les vitriole. Pour les faire s’ajuster à ses besoins de suprémaciste.

    Le système patriarcal est un trompe-l’œil, un village Potemkine, une Matrice illusoire, qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes, la culture pour la nature, la guerre de tous contre toustes pour la paix, la haine nihiliste pour de l’amour. Le patriarcat pratique l’inversion de ce que notre bon sens nous permet d’appréhender empiriquement, c’est un système politique marchand d’illusions. Il est là depuis si longtemps que, comme dans The Matrix, nous ne le voyons plus : il n’est plus perceptible par notre raison et nos sens anesthésiés par la propagande, l’assommoir culturel multiquotidien : cinéma, théâtre, littérature et la sous-culture de la publicité et des jeux vidéo. Ne le voient que quelques clairvoyant.es qui travaillent à son analyse et à la déconstruction de ses mythes.

    De quelques escroqueries patriarcales

    • Engendrement
      Dans la Bible, la « Sainte Trinité » est une procession de mâles : le Fils procède du Père, et le Saint-Esprit procède du Fils. Ils s’engendrent sans passer par les femmes. Ils n’ont pas inauguré le système qui date des dieux antiques : Zeus tire ses enfants de sa tête ou de sa cuisse, pas de son ventre. Il n’y a que les femmes qui font des enfants en les portant dans leur ventre. Les dieux de l’Olympe se reproduisaient ainsi sans passer par les femmes, qui ne produisent, elles, que de simples mortels. D’où l’expression passée dans le langage « sortir de la cuisse de Jupiter » : c’est mieux que de sortir banalement d’un ventre de femme !

      Les hommes se reproduisent entre eux, à l’identique, par cooptation. Ils font du clonage, comme le montre ce film publicitaire pour les rasoirs Wilkinson : de l’identique de cauchemar, la négation de la diversité.

      https://www.youtube.com/watch?v=vDSgzOlb-eo

      Celui qui est recruté, c’est celui qui ressemble le plus au patron. Je l’ai vécu quand je recrutais pour de grosses entreprises : des garçons, tranche d’âge 26-29 ans, sortant tous des mêmes boîtes de prêt-à-penser que le dirigeant de l’entreprise ou que le manager du service, en plus jeune. Jusqu’à la caricature. Conséquence : incapacité à penser, incapacité à prendre des décisions, c’était monstrueux. Le pire, c’est qu’ils se piquent de faire de l’innovation ! L’innovation, c’est interdisciplinaire et métissé : toutes les tranches d’âges, les deux sexes et de la biodiversité. Sinon, ça met sur le marché des produits mort-nés.

      Dans la même veine il y a le grotesque « maïeutique » qui nous viens de Platon/Socrate, cet accoucheur d’esprit. Vu que les femmes sont interdites de philosophie par Platon et Socrate dès le fondement de la philosophie, le fait qu’ils utilise le mot d’accouchement est assez parfaitement cynique.
      Aujourd’hui le sage femme mâle est appeler « Maïeuticien » pour des raisons sexistes. D’ailleur le correcteur d’orthographe connait « Maïeutique » et « Maïeuticien ».

    • Amour (à mort)
      « L’amourrrr est enfant de bohème,...
      Si je t’aime, prends garde à toi !
       »
      Carmen, Opéra de Bizet, l’opéra le plus joué au monde, le plus populaire, un vrai assommoir culturel.
      L’amour est une corrida, ce trésor du patrimoine selon les aficionados qui aiment la mort. A la fin de l’histoire, Don Jose tue celle qu’il aime, la libre Carmen, car elle le quitte. Ça arrive tous les jours en notre 21ème siècle, comme dans les autres avant : ça s’appelle un « drame familial », tellement c’est courant, BANAL et toujours dans le même sens.


      Je laisse la parole à Ty Grace Atkinson :
      « Et l’amour ? Puisque nous parlons de vaches sacrées, finissons-en. Qu’est-ce que l’amour, sinon la rançon du consentement à
      l’oppression ? Qu’est-ce que l’amour sinon du besoin ? Qu’est ce que l’amour sinon de la peur ? ».
      « La femme essaie instinctivement de se dédommager de ses pertes politiques et de celles qu’entraînent sa définition en fusionnant avec l’ennemi ».
      " J’opère une distinction entre « amitié » et « amour ». L’"amitié" est un rapport rationnel qui demande la participation de deux personnes pour la satisfaction mutuelle des deux. L’"amour" peut n’être ressenti que par une personne ; il est unilatéral par nature, ce qui, avec son caractère relationnel, le rend contradictoire et irrationnel « .
      Evidemment, Ty Grace Atkinson parle de l’amour patriarcal, cet » état psycho-pathologique spécialement fantasmatique qui apparie l’Oppresseur et l’Opprimée ", cette « rencontre entre deux névroses » disait Freud (pas spécialement féministe à poil dur), pas de l’amour-comportement/sentiment qui unit dans la majorité des cas les couples de parents mammifères à leurs petits (il y a aussi les oiseaux et les poissons qui ont choisi cette stratégie de l’évolution) pour les faire grandir. L’amour, c’est celui-là, pas la psycho-pathologie passionnelle imposée par le patriarcat. Dans cette dernière définition, on ne peut plus « tuer par amour » !

      Le « crime passionnel » a sa place ici. J’en entendu aussi utiliser un horrible « meurtre altruiste » pour parler de ces hommes qui se suicident en assassinant leurs gens (femmes et enfants) comme Sardanapale qui fait tuer ses esclaves quant il sent sa mort venir.

      Il y a aussi l’amour des femmes comme on aime le roastbeef. C’est pas le même mot par hasard.

    • Religions d’amour
      Guerres fratricides, bûchers de juifs et bûchers de la « Sainte Inquisition » -SIC- où ils brûlent des milliers de femmes pendant plusieurs siècles dans toute l’Europe, conversions au fil de l’épée lors d’épopées coloniales meurtrières, razzias, mise en esclavage, transformation des femmes en butin de guerre, pillage des « sauvages » et destruction de leurs trésors archéologiques, coupage de mains (Léopold 1er, roi très chrétien de Belgique dans l’ex Congo Belge), annihilation entière de tribus et d’ethnies, suivie de paupérisation et clochardisation, qui fabriqueront ce qu’on appelle aujourd’hui le Tiers-Monde. Je n’ai jamais entendu un seul prêtre ou imam se repentir des malheurs occasionnés par leurs « religions d’amour ».

    • Ville sainte
      Jérusalem, « Ville Sainte » des trois religions révélées. Où elles se font la guerre : multiples « incidents » mortels sur l’Esplanade des Mosquées ou Mont du Temple, destruction permanente par l’état d’Israël de sites archéologiques de l’Islam, gestion à trois et à couteaux tirés des « lieux saints » tels Bethléem ! J’ai entendu un jour un évêque chrétien dire qu’il n’y avait rien de moins chrétien que ces villes d’où les trois religions du Livre tirent leur origine.

    • Liberté
      Surtout celle de s’aliéner ou d’aliéner les autres. Trouvé cet article du journal La Croix sur la conférence des Évêques de France qui critiquent la dernière campagne du Ministère de la Santé dont j’ai parlé dans ce précédent billet. Le slogan de la photo m’a choquée : « libre d’être contre » : contre la liberté de choisir. Tordu comme slogan. Soyons claires : avec une loi sur l’IVG, les femmes qui veulent avoir douze enfants sont LIBRES de les avoir, les autres, elles, ont le choix, lors d’un accident de contraception par exemple, d’interrompre leur grossesse dans le délai imparti par la loi. Même remarque pour les tenant.es du commerce sexuel qui me trollent sur Twitter : la loi sur l’abolition ne leur interdira RIEN. Elles pourront continuer à exercer leur « métier », puisque pour elles c’est un métier comme un autre, leur liberté n’est pas entamée, elles gagnent juste la protection de la loi en cas de coups, violences ou viol, ou même non paiement de leur prestation par le client. La prostitution n’est pas un délit, c’est l’achat de prestations sexuelles qui en devient un. Le mot liberté en patriarcat a toujours été retourné contre celles qui le revendiquent.

      Pour la liberté je pense aussi à la guerre de liberation de l’Iraq que les USA avait vendu.


      En afghanistan la liberté des femmes a aussi été instrumentalisé pour permettre la liberté des capitaux tenus par les hommes (drogue, gaz, armement...)

      Voir aussi le question du voile. Pour libérer les filles et les femmes du voile au nom de la laicité ou de la liberté de culte ou liberté d’expression, on les libère surtout de l’école.

    • Les hommes travaillent, les femmes ne font rien, elles restent à la maison
      Combien de fois l’avez-vous entendue celle-là ? Maman ne travaille pas, elle s’occupe de nous, papa est ingénieur à la base militaire de l’Ile Longue (base des sous-marins nucléaires de guerre français, au large de Brest). Maman ne fait rien mais papa prépare la guerre ! 80 % des corvées UTILES de la planète sont accomplies par les femmes : entretien du foyer et de la maison, élevage et éducation des enfants. Mais les femmes ne travailleraient pas ? La réalité, c’est que ce n’est pas du travail marchand, le seul reconnu comme travail : il n’est donc pas comptabilisé dans les PIB mondiaux, il n’est pas rémunéré, il ne fait l’objet d’aucune cotisation. Résultat ? Il est invisible, et au moment de passer à la caisse (de retraite), elles font ceinture. D’où les pensions misérables des femmes. Double peine : elles font très souvent « double journée pour un demi-salaire » (Christine Delphy) : en effet pour « concilier » vie de famille et vie professionnelle, elles assurent la flexibilité de l’économie (qui en a besoin, un comble !) en acceptant des mi-temps généralement dans les basses zones de l’économie et les postes mal payés où les hommes ne vont jamais.
      Donc, il n’y a que les hommes qui travaillent ! D’ailleurs pour bien que ça se sache, ils mettent des panneaux sur les lieux pour signaler la chose, ils suroccupent l’endroit, et ils font du boucan. C’est mieux, car on peut douter de l’utilité de ce qu’ils font.

    • Prince Charmant
      Le Prince Charmant, selon les contes pour enfants, aurait pour fonction de tirer la jeune demoiselle de son affreuse condition de souillon (Cendrillon), de la convoitise de son père (Peau d’Âne) ou autres situations toutes plus affreuses les unes que les autres, mais qui peuvent évidemment se produire. Inversion patriarcale ici aussi : aussitôt qu’il l’a élue et épousée, la pauvre Princesse se transforme en ménagère à balai, faisant la vaisselle, la lessive et le repassage pour pas un rond ! Voir définition précédente. Le crapaud qui parle peut être largement aussi plaisant ! Et c’est moins convenu.

      Dans la belle au bois dormant le prince baise la belle qui est inconsciente. Il la baise et ne lui demande pas son avis. Et c’est montrer comme enviable. Ils vécurent heureux...
      Dans le style horrifique il y a « Griselidis, la parfaite épouse » un conte qui a eu beaucoup de succès (il viens du Décaméron, et à été repris par Perrault et mis en opéra)
      ici la version de Boccace (c’est la nouvelle X)
      https://fr.wikisource.org/wiki/Le_D%C3%A9cameron_%28Boccace,_Castres%29
      et ici la version de Perrault.
      https://fr.wikisource.org/wiki/La_Marquise_de_Salusses_ou_la_Patience_de_Griselidis
      et pour l’opéra, que je ne connais pas, voire ici
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Gris%C3%A9lidis

    • – Je pense aussi à « Pédophile » qui mélange amour (philie) avec le viol d’enfants. Un violeur d’enfants n’est pas « phile » il est criminel, il conviendrais de dire « pédocriminel ».

      – Autre inversion patriarcale, les mots « pute, prostituée, putain » sont des insultes très rependus alors que « prostitueur, proxénète, maquereau, michton, client » n’en sont pas. On traite les mères de putains mais on ne traite pas les pères de proxénètes ou de pornographe. Pourtant les véritables ordures quant on regarde les statistiques ce sont les pères, violeurs, cogneurs, tueurs, incesteurs, ils n’en fichent pas une à la maison et profitent du travail gratuit de leur compagne. Les mères portent les enfants et sont défavorisée pour cela dans leur carrière, leurs revenus, elles bossent gratos, et s’occupent de l’éducation des enfants. Mais c’est elles qu’on insulte. J’ai jamais entendu des personnes s’envoyer de « ton père le cogneur, » "ton père le violeur" par contre « ta mère la pute... »

      – « Victime » est aussi une insulte par exemple dans « ne fait pas ta victime » ou « je ne suis pas une victime » alors qu’"agresseur, violeur, dominateur" ne sont pas des insultes.

      – Il y a aussi « salope » qui est l’équivalent au féminin de « don juan » ou « tombeur ».

      – « Garce » est le féminin de « gars ».

      – « Suffrage universel » on m’a appris à l’école que le suffrage universel est décrété en 1792. Les femmes en étaient exclues et ce détail signifie que les femmes ne font pas vraiment partit de l’univers. Elles doivent provenir d’un monde parallèle démoniaque rempli de harpies, mégères, gorgones, furies...

      – On pourrait aussi inclure la plus part du vocabulaire sexuel qui mélange consommation, prédation et meurtre.

      – « Respect » est aussi souvent utilisé n’importe comment. Par exemple il est demandé aux femmes de « se respecter » en ayant certaines attitudes en rapport à la chasteté.

      – Le mot « vierge » est aussi tout à fait dégueulasse. Il centre la sexualité sur la pénétration et le désigne comme une salissure.

      – « Préliminaire » et « Pénétration » sont des mots qui appauvrissent la sexualité et la centre sur le seul intérêt masculin hétérosexuel.

      – Tous les mots qui lient sexualité et domination et humiliation. Par exemple « se faire baisé », « se faire enculé » qui comportent de la misogynie et de l’homophobie et sont pourtant utilisé comme insulte par des personnes qui prétendent ne pas être homophobe et ennemis de la sexualité de la plus part des femmes cis-hétéros. Il faut haïr la sexualité pour utiliser ce vocabulaire comme insulte.

      – Il y a aussi « bestialité », on dit de certains comportements sadiques humains qu’il sont notre « bestialité », mais les non-humains ne sont pas sadiques (les animaux domestiques ou rendu fous par la captivité peuvent l’être). Mais on accuse les bêtes des comportement les plus typiquement humains et surtout masculins.

      – Le sexe faible et sexe fort est aussi une inversion patriarcale. Le sexe masculin dit « sexe fort » est bien plus exposé et fragile que le sexe féminin dit « sexe faible ». Le sexe dit « fort » est fort parce que ses faiblesses sont tabou. On ne tape pas sous la ceinture, ca ne se serait pas un combat d’homme à homme, ca serait déloyale. C’est un tabou très important, on ne touche pas aux bijoux de famille. Cette sacralisation extrême est une technique de protection des mâles entre eux pour se garantir la domination. En somme, la fraternité passe par ce premier accord tacite entre les hommes de se faire croire que leurs testicules sont la force incarné. On pense facilement aux testicules mais il y a aussi la pomme d’Adam qui est une autre faiblesse très importante du corps masculin. Bref ça fait tout de même pas mal de faiblesses pour un sexe prétendu « fort ».

      #vocabulaire #renversionite #mensonge #langage

    • Ce matin sur le site du e-monde il y a ceci :

      Le gouvernement veut empêcher les touchers pelviens sous anesthésie sans consentement

      Un « toucher pelvien sous anesthésie sans consentement » c’est un viol. Mais le mot est pas autorisé car des personnes pourraient comprendre ce qu’est un viol et ca c’est interdit. Le viol est deja interdit par les textes de loi et le gouvernement n’as pas besoin d’interdire ce qui l’est deja.

  • En Inde, les étudiantes se rebellent contre le couvre-feu sur les campus
    http://www.madmoizelle.com/inde-etudiantes-couvre-feu-450421

    En Inde, une femme est violée toutes les 22 minutes. Une statistique horrifiante, qui rappelle que la culture du viol en Inde est omniprésente.

    Pour y remédier, le Washington Post rapporte que les autorités de nombreuses universités ont décidé d’imposer un couvre-feu à leurs étudiantes – je précise bien leurs étudiantEs, et pas leurs étudiants. Ce couvre-feu à sens unique est censé protéger les femmes d’agressions dans les endroits mal éclairés des campus.

    Mais les étudiantes se sont mises à protester, avec pancartes, slogans, et violations générales du couvre-feu. En effet, ces couvre-feux les empêchent de bénéficier des mêmes libertés que les hommes, ne serait-ce que celle d’accéder à la bibliothèque jusque tard le soir pour préparer leurs examens. Et quid de celles qui auraient envie de se promener le soir, ou de retrouver des ami•e•s à l’extérieur ?

    Les étudiantes subissent un véritable interrogatoire lorsqu’elles sortent : où vont-elles, avec qui ont-elles rendez-vous et quel est le numéro de téléphone de cette personne, etc. Sans compter que leurs heures de sortie et de rentrée sont souvent inscrites dans un carnet. Les femmes ont donc l’impression d’être constamment surveillées et traitées comme des enfants.

    La logique du #patriarcat est toujours la même. On punis les victime et on encourage des agresseurs.

    Kavita Krishnan, une activiste prônant les droits de la femme qui a notamment participé aux manifestations anti-viols en 2012, a déclaré :

    « Ce que l’on voit fleurir c’est une nouvelle génération de mouvements féministes en Inde. Cela vient de la tension créée par le nouveau climat économique, selon lequel on veut envoyer de plus en plus de femmes en éducation supérieure et au travail, tout en contrôlant leur comportement au nom de la tradition ».

    #viol #culture_du_viol #renversionite

  • Sissi nominé pour le prix Nobel de la paix 2015 "pour avoir sauvé les Egyptiens d’un danger imminent le 30 juin" , lui qui a “combattu le terrorisme et la violence en changeant l’idéologie des extrémistes et en déracinant les idées qui conduisent au sectarisme.”

    CAIRO: The United Nations Organization for Arts (UNARTS) office in the Middle East has nominated Egyptian President Abdel Fatah al-Sisi for the 2015 Nobel Peace Prize “for his efforts in spreading peace, saving Egyptians from imminent danger in June 30.”

    In a Sunday statement, the UNARTS office for Africa Middle East said the nomination comes as “President Sisi has been battling terrorism and combating the threat of violence in the region by changing the ideology of extremists and uprooting every idea leads to sectarian strife.”

    The nomination was submitted to the Norwegian Nobel Peace Prize committee in Stockholm, UNARTS head office in New York and other UNARTS’s regional offices across the globe, Director of the UNARTS in Africa and Middle East Nabil Rizk was quoted by Youm7 Wednesday.

    “Based on his insight on best ways to fight terrorism globally, his concern for humanitarian issues including supporting people of special needs and fighting corruption, President Sisi is a well-deserved nominee for the 2015 Nobel Peace Prize,” said the statement.

    So far, the Nobel Committee has received 276 candidates for the Nobel Peace Prize for 2015. 49 of these are organizations, and 227 are persons.

    Since he assumed power in June 2014, Sisi has been repeatedly calling for a “religious revolution” against extremism and terrorism.

    Egypt’s former President Anwar al-Sadat and Prime Minister of Israel Menachem Begin were awarded the 1978 Nobel Peace Prize shortly after signing the Camp David peace treaty in September 1978.

    Sisi nominated for 2015 Nobel Peace Prize | Cairo Post
    http://www.thecairopost.com/news/166657/news/sisi-nominated-for-2015-nobel-peace-prize

    #egypte#repression#nobel#paix

  • La langue des maîtres et sa fabrique
    http://lmsi.net/La-langue-des-maitres-et-sa

    Après dix ans de travail critique au sein du collectif Les mots sont importants, si l’on doit caractériser à grand traits la langue des maîtres, on peut dire qu’elle repose sur une logique binaire au fond très ancienne, déjà à l’œuvre dans la novlangue totalitaire ou coloniale décrite par Orwell : euphémisation de la violence des dominants (État, patronat, pression sociale masculiniste, hétérosexiste et blanco-centriste), et hyperbolisation de la violence des dominé-e-s... (...) Source : Les mots sont importants

  • the “lolita” covers
    http://sous-les-jupes-des-filles.tumblr.com/post/126995040534/the-lolita-covers

    here’s a question: if vladimir nabokov’s “lolita” is truly the psychological portrait of a messed up dude and not the girl – let alone a sexualized little girl, as all of the sexualization happens inside humbert humbert’s head – then why do all the covers focus on a girl, and usually a sexy aspect of a girl, usually quite young, and none of them feature a portrait of humbert humbert?

    here are nabokov’s original instructions for the book cover:

    I want pure colors, melting clouds, accurately drawn details, a sunburst above a receding road with the light reflected in furrows and ruts, after rain. And no girls. … Who would be capable of creating a romantic, delicately drawn, non-Freudian and non-juvenile, picture for LOLITA (a dissolving remoteness, a soft American landscape, a nostalgic highway—that sort of thing)? There is one subject which I am emphatically opposed to: any kind of representation of a little girl.

    and yet, the representations of the sexy little girl abound.

    i became driven by curiousity. why did this happen? why is this happening?

    i am not alone – there’s a book about this, with several essays and artists’ conceptions about the politics and problems of representation surrounding the covers of “lolita.” this new yorker article gives a summary of the book and its ideas, and interviews one of the editors:

    Many of the covers guilty of misrepresenting Lolita as a teen seductress feature images from Hollywood movie adaptations of the book— Kubrick’s 1962 version, starring Sue Lyon, and Adrian Lyne’s 1997 one. Are those films primarily to blame for the sexualization of Lolita?

    As is argued in several of the book’s essays, the promotional image of Sue Lyon in the heart-shaped sunglasses, taken by photographer Bert Stern, is easily the most significant culprit in this regard, much more so than the Kubrick film itself (significantly, neither the sunglasses nor the lollipop ever appears in the film), or the later film by Adrian Lyne. Once this image became associated with “Lolita”—and it’s important to remember that, in the film, Lolita is sixteen years old, not twelve—it really didn’t matter that it was a terribly inaccurate portrait. It became the image of Lolita, and it was ubiquitous. There are other factors that have contributed to the incorrect reading, from the book’s initial publication in Olympia Press’s Traveller’s Series (essentially, a collection of dirty books), to Kubrick’s startlingly unfaithful adaptation. At the heart of all of this seems to be the desire to make the sexual aspect of the novel more palatable.

    here’s a couple of kubrick inspired covers:


    which very well could have, after tremendous sales, have influenced the following covers:

    …straying so far from the intention of nabokov that the phenomenon begins to look more like the symptom of something larger, something sicker.

    after a lot of researching covers, it was here, in this sampling of concept covers for the book about the lolita covers, that i found an image that best represents the story to me:

    [art by linn olofsdotter – and again, this is not an official cover]

    but why aren’t all the covers like that? even the ones published by “legitimate” publishing companies, with full academic credentials, with no intended connection to the film; surely they must have read nabokov’s instructions for the cover. and yet, look at the top row of lolita covers: all legitimate publishing companies, not prone to smut. and yet.

    my conclusion is that the lolita complex existed before “lolita” (and of course it did) – a patriarchal society is essentially operating with the same delusions of humbert humbert. nabokov did not produce the sexy girl covers of lolita, and kubrick had only the smallest hand in it. it was what people desired, requested and bought. the image of the sexy girl sells; intrigues; gets the hands on the books.

    as elizabeth janeway said in her review in the new york review of books: “Humbert is every man who is driven by desire, wanting his Lolita so badly that it never occurs to him to consider her as a human being, or as anything but a dream-figment made flesh.”

    isn’t that our media as a whole? our culture as a whole?

    the whole lot of them/us – seeing the world through humbert-tinted glasses, seeing all others as Other and Object, as solipsistic dream-reality. as i scroll through the “lolita” covers i wonder: where’s the humanity in our humanity?

    This post is everything!!!!

    #culture_du_viol #illustration #lolita

    ici l’article mentionner dans ce texte : http://www.newyorker.com/books/page-turner/designing-lolita

    • voire aussi ; L’éternel détournement de Dolorès Haze
      http://www.prostitutionetsociete.fr/cultures/divers/l-eternel-detournement-de-dolores

      Qui est Lolita ? A en croire bien des commentateurs, des critiques, des paraphraseurs, des paroliers, des lecteurs, mais aussi les dictionnaires, les publicités, certains stylistes de mode, le grand public, Lolita est une : "une toute jeune fille au physique attrayant, aux manières aguicheuses, à l’air faussement candide [4]", "une toute jeune fille qui a des rapports sexuels avec un homme plus âgé qu’elle d’au moins dix ans, mais qui est plutôt âgé de 30 ou 40 ans", qui "tombe amoureuse d’un quadragénaire", qui "est jugée perverse et démoniaque [5]." Etc.

      Qu’en dit Humbert-Humbert pour sa part ? Il avoue, par exemple : "Pourquoi sa façon de marcher – ce n’est qu’une enfant, notez bien une simple enfant ! m’excite-t-elle si abominablement ? Analysons-la. Les pieds légèrement rentrés. Une sorte de tortillement élastique en dessous du genou qui se prolonge jusqu’à la chute de chaque pas. Une démarche un tantinet traînante. Très infantile, infiniment racoleuse [6]."

      Humbert-Humbert lui-même ne décrit nullement une « adolescente-amoureuse-d’un-quadragénaire-qui-cherche-à-le-séduire-par-ses-manœuvres-perverses ». Il décrit exactement comment lui-même souhaite s’approprier l’innocente désinvolture de cette fillette. Ce que Lolita a de si "racoleur" pour Humbert comme pour tous les pédocriminels, c’est son "infantilisme" même. Il ne cache pas non plus le peu d’intérêt qu’il a pour Lolita elle-même en la décrivant comme une "charmante morveuse élevée au-dessus d’une existence ordinaire par la seule vertu de l’amour singulier qui lui est prodigué".

      Par quel tour de passe-passe Dolorès est-elle devenue cette dangereuse intrigante en chaussettes de tennis ? Bryan Boyd, biographe de Nabokov rapporte ainsi qu’un critique "déclara (…) que le thème du livre "n’est pas la corruption d’une enfant innocente par un adulte retors, mais l’exploitation d’un adulte faible par une enfant corrompue" (…) Mais comment peut-on dire une chose pareille", s’exclame Boyd, "alors que Humbert confesse très ouvertement ce qu’il a fait à Lolita et à l’homme qu’il a assassiné ? [7]"

      Mais oui, comment peut-on dire cela ? (Encore que l’adjectif "corrompue" pose une autre question : corrompue, par qui alors ?).

      Nabokov soupçonnait que les amateurs de pornographie, d’abord alléchés par la forme du livre – journal d’un criminel sexuel – l’avaient ensuite abandonné déçus de ne pas y trouver leur pitance. Je serais tentée de penser que la plupart des commentateurs de « Lolita » ne l’ont pas non plus lu en entier, voire pas lu du tout. De même qu’on n’écoute pas les petites victimes, ne retenant de leur discours enchevêtré que ce qui atténue la perception de l’horreur en donnant raison à l’agresseur, la plupart des lecteurs ne semblent pas avoir « écouté » Lolita.

    • Oui c’est interessant mais c’est flippant de voire a quel point les gens sont empressé de donner raison a un pédocriminel. J’ai été voire sur Wikipédia et c’est une catastrophe.
      voila ce que dit l’article sur Lolita le roman :

      Lolita est un roman écrit en anglais de l’écrivain russe naturalisé américain Vladimir Nabokov publié en septembre 1955 à Paris.

      Le récit, écrit à la première personne du singulier par Humbert Humbert, un narrateur qui se définit comme nympholepte1, relate sa passion amoureuse et sexuelle pour Dolores Haze, une nymphette âgée de douze ans et demi au début d’une relation qui se terminera tragiquement.

      En dépit de son sujet sulfureux qui provoqua à sa sortie scandale et censure, le roman est actuellement reconnu comme un chef-d’œuvre de la littérature moderne ; il est souvent cité comme l’une des œuvres les plus marquantes du XXe siècle. Il apparaît2 ainsi dans la liste « Les cent livres du siècle » proposée par Le Monde et dans des listes similaires établies dans d’autres pays.

      « un narrateur qui se définit comme nympholepte » je sent que c’est aussi un « nympholepte » qui a écrit cet article sur wikipédia. Savoir comment un violeur d’enfant se définit n’a aucune intérêt encyclopédique et ne pas écrire les mots viol sur mineur dans cette présentation est hallucinant.
      Ensuite Lolita sur Wikipédia, n’est pas une jeune fille agée de 12 ans mais une « nymphette agée de douze ans et demi ». Là encore je sent que c’est Humbert-Humbert en personne qui a écrit ce texte.
      Je vais voire ce qu’est une « nymphette » et wikipédia m’envoie vers l’article « Lolita (adolescente) » très certainement écrit par le « nympholete » qui a commis l’article sur le roman.

      Une lolita désigne une jeune fille ou jeune femme adoptant une esthétique stéréotypée, basée généralement sur un décalage entre l’âge véritable de la personne qualifiée de lolita et son comportement, essentiellement dans ses aspects sexualisés. Il peut donc s’agir soit d’une mineure ayant un comportement ou un habillement plus conforme à une adulte, soit d’une majeure se comportant ou s’habillant comme une fille mineure (par exemple un uniforme de collégienne).

      Le terme vient du surnom de la nymphette du roman Lolita (1955), de Vladimir Nabokov.

      Or il se trouve que Dolorès Haze (que seul son violeur appel Lolita) n’est absolument pas en décalage avec son age comme le montre l’article que j’ai posté juste au dessus « l’éternel détournement de Dolorès Haze ». Et Wikipédia est en plein déni de viol. Lolita n’est pas le récit du harcèlement d’un nympholepte par une nymphette, Lolita est le récit du viol de Dolorès Haze raconter par le violeur d’enfant Humbert-Humbert. #renversionite

    • ah mais alors Nabokov avait une position (à peu près) claire... je le pensais pédophile comme #Tournier... (j’ai lu le livre il y a un bail, peut-être dans un genre d’apnée). En tout cas, c’est juste et flippant ce truc (sans parler de l’exemple sur wiki...)

    • @tintin
      Je ne savais pas pour Tournier. Pour Nabokov je n’ai lu que Lolita de lui alors je ne peut pas dire que je connait cet auteur. En tout cas sur Lolita il semble avoir eu conscience de la dangerosité de son livre vu les indications précises qu’il a laissé pour les couvertures et les adaptations en film. Sur wikipédia ils disent « Le thème de la passion d’un homme mûr pour une adolescente traverse de loin en loin l’œuvre de Nabokov. » mais comme c’est de la merde cet article et comme Lolita ne parle pas de passion mais de prédation ca confirme juste que cet article est à jeter. Par rapport aux « Lolitas » c’est l’occasion de rappeler qu’une femme sur 5 a subit une agression sexuelle avant ces 15 ans, que 96% des agresseurs sont des hommes, 50% des agresseurs sont des membres de la famille de la victime et 75% des agresseurs sur mineurs sont majeurs. Alors le fait que le mot Lolita soit entré de cette manière dans le vocabulaire courant me semble typique de la culture du viol et là de la culture du viol des filles.

      –---------------

      j’ai essayé de modifié le début de la page wikipédia mais je ne pense pas que ca va rester.
      j’ai mis :

      Le récit, écrit à la première personne du singulier par Humbert Humbert, relate les nombreux viols qu’il commis sur la personne de Dolorès Haze. Dolorès Haze est une jeune fille âgée de douze ans et demi au début du roman et qui terminera sa courte vie tragiquement à 17 ans. Le surnom qu’Humbert-Humbert donne à sa victime, Dolorès Haze est Lolita.

      à la place de :

      Le récit, écrit à la première personne du singulier par Humbert Humbert, un narrateur qui se définit comme nympholepte1, relate sa passion amoureuse et sexuelle pour Dolores Haze, une nymphette âgée de douze ans et demi au début d’une relation qui se terminera tragiquement.

      –—
      Sinon j’ai été voire la discussion pour voire si d’autres que moi ont vu le problème mais non. Il y a même un certain Budelberger qui fait du #slut-shaming sur Dolorès

      Prépuberté de Dolorès

      Discutée sur la page anglaise <http://en.wikipedia.org/wiki/Talk:Lolita#Lolita.2C_Dolores> ; la page française dit « le roman est centré sur sa relation, notamment sexuelle, avec une fille prépubère, Dolores Haze ». Voyons voir la chronologie :

      -- 1946-été Lolita a une relation sapphique avec Élisabeth Talbot (I, 32 ; 157 ; 209)
      -- 1947-05-fin Rencontre d’Humbert et Lolita, presque 12 ans et demi (I, 10 ; 47 ; 72)
      -- 1947-été Lolita, 12 ans et demi, est déniaisée par Charlie Holmes, 13 ans (I, 32 ; 159 ; 211)
      -- 1947-08-15 Humbert, 37 ans, abuse de Lolita, 12 ans 7 mois et 15 jours (I, 29 ; 154 ; 204)
      -- 1947-08-15 Humbert achète quelques objets à Lolita, dont des « sanitary pads », « tampons périodiques », « serviettes hygiéniques » (I, 33 ; 164 ; 217)

      Dolorès, active sexuellement, frénétique, même, et apparemment capable de se reproduire (Charlie Holmes utilisait des « contraceptives », « préservatifs », « contraceptifs »), pas si « prépubère »… (Je me demande quand même d’où Humbert savait que Dolorès avait besoin de machins, en plus de comics, candy, etc. !)

      Budelberger (d) 10 janvier 2008 à 01:03 (CET)

      #la_gerbe

    • Pour Tournier, il y a le livre le #Roi_des_Aulnes... Je l’ai lu à l’école...
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Roi_des_aulnes_%28roman%29

      Parmi ses obsessions [du héros du bouquin], celle pour les enfants a de quoi déranger. Mais Abel, personnage introspectif type, ne se livre pas à des contacts physiques directs avec les enfants, préférant tirer son plaisir des impressions du quotidien ou de ses expériences solitaires (notamment autour de l’odeur que dégagent les cheveux coupés des enfants dont il remplit son oreiller).

      J’adore le « mais »...

      Enfin bon, tout ça marche aussi très bien avec le tag #culture_du_psychopathe (je sais plus si c’est ça exactement) mais c’est le mal-en-littérature brrrr, belle pompe à fric ces derniers temps...

      Ton truc est déjà virer du wiki... C’est un peu énervant.

      Je suis passé remplacer « nymphette » par « jeune fille », et il faudrait effectivement mettre viol à la place de passion amoureuse et sexuelle mais j’ai la flemme de me battre là et ce truc va vraiment m’énerver si je m’y mets, donc voilà...

      à +

    • merde « jeune fille » ça va pas non plus, je cite ton article du nid là :

      Cet échange rappelle la manie des média de troquer, quasi systématiquement, le terme « fillette » ou « adolescente de dix ou douze ans » pour celui de « jeune fille » quand il s’agit de désigner la victime d’un pédocriminel.

      bon vas-y i’m out

    • je crois qu’il faudrait s’appuyer sur l’article du nid pour remettre à l’endroit l’article de wiki. Par exemple, pour le dernier paragraphe sur le « passage dans le vocabulaire » :

      « Lolita » est devenu un nom commun. Soit, mais alors la définition exacte devrait en être : "fillette de douze ans, ou plus, ou moins, victime d’inceste ou de la passion sexuelle perverse d’un adulte". Et l’on pourrait apprécier que « Humbert-Humbert », « Hum » comme le désignait Lolita avec dédain, indique désormais un des ces prédateurs d’enfants qui maquillent leurs crimes en déclarations d’amour.

      Il y a visiblement un connard qui tient beaucoup à sa « nymphette » dans l’intro. Je ne sais pas trop comment faire, en plus je ne connais le putain de fonctionement de wiki... Sans déconner ça me rend barge

    • en plein milieu de l’article :

      C’est au petit matin de leur première nuit à l’hôtel des Chasseurs enchantés que Lolita, qui a connu quelques expériences sexuelles de son âge dans son camp de vacances, devient la maîtresse de Humbert par jeu, par bravade ou par rivalité avec sa mère.

    • Tu es bien naïf. :)
      Ils vont te dire que c’est pas une « source neutre » pour s’appuyer dessus. (Mais dans ce cas, quel est leur source neutre pour continuer d’utiliser « nymphette » ? ils vont dire que c’est le livre, sauf que ça c’est leur lecture biaisé du livre, pas le livre en soi qui dit ça.)

      Peut-être qu’il faudrait s’appuyer directement sur le livre en citant les bons passages… Et demander à ce la modif ne soit pas retirer d’office tant que l’admin n’a pas prouvé le contraire avec sa lecture biaisé.

    • @tintin c’est super énervant, et je me suis déjà énervée pas mal sur wikipédia. je te conseil d’aller lire ceci :
      http://seenthis.net/messages/323758

      Je n’avais aucune illusion sur la persistance de ma modification. J’aurais pu justifié ma modification dans la discussion mais mon expérience du truc et les commentaires de Budelberger m’ont trop fichu la gerbe, j’ai pas envie de batailler avec des types comme celui la et je sais que sur un article tel que « Lolita » ce genre de type sont majoritaire.

      Parce que qui peut bien avoir envie de tripatouiller cet article là de wikipédia à part des Dolorès et des Humbert-Humbert ? Et sur Wikipédia il y a environ 80% de contributeurs, ca fait beaucoup de Humbert-Humbert. Attention je dit pas que tous les contributeurs sont des HH mais ceux de l’article sur Lolita sont suspects et doivent être plus nombreux que sur l’article « ménopause ». Les Humbert-Humbert sont des prédateurs et ils préméditent leurs crimes, y compris dans les encyclopédie en ligne pour se faire passer pour des amoureux torturés par des nymphettes ambivalentes, au lieu de violeurs de petites filles.

      Sinon pour « jeune fille » j’avais mis ca dans le paragraphe que j’avais modifié, ca me semblait plus acceptable que « nymphette » mais c’est vrai que fillette c’est plus explicite sur le fait qu’a 12 ans et demi on est une gosse.

      Après si tu veux batailler sur wikipédia, j’ai pas de conseils à te donner, perso à chaque fois que j’ai vraiment essayé (c’etait pas le cas hier soir) j’etais près d’en arrivé là :

    • haha ouais, la photo c’est ça ! Ça m’a moitié foutu la journée en l’air ces conneries... Je ne connaissais pas du tout le fonctionnement de WP, je ne savais pas que tu pouvais régner en maître comme ça, sans contradicteurs, sur un sujet. J’ai essayé de créer une discussion sur la non-neutralité de l’article, elle a été supprimée dans les cinq minutes, avec pour tout commentaire : nul. C’est complétement délirant comme système, j’hallucine... (en même temps le type qui a crée WP, bossait dans le porno avant non ?). Nan mais quelle putain de saloperie. Juste, on est les seules Dolores à y mettre les pieds pour l’instant, je crois bien donc euh... Oh eh merde, ton article est très bien, et à part le fusil à pompe dans le cadre d’une rencontre physique, je vois pas là... Fuck it, on est là t’inkiet

    • @tintin j’ai vu ta tentative et j’ai essayé d’en remettre une couche avec de nouveau arguments et en essayant de m’enerver le moins possible mais ... mais bon à mon avis ils trouverons une parade en disant qu’on est pas objectives comme eux !
      Et pour les liens entre WP et le porno j’ai vu passé ca aussi. Je vais fouillé ca un de ces jours. Il y a peut être un lien, les « nymphettes » et « nympholeptes » c’est un très très gros marché du porno, les « barely legal » sont des catégorises très populaires.
      et aussi ; Dans le monde, l’âge moyen d’entrée dans la prostitution est de 13 à 14 ans.
      http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/violences-de-genre/reperes-statistiques-79

      bon il est temps que j’essaye de dormir :) Merci pour la discussion et la compagnie de noctambule ^^
      sororité à toi

    • Sur la pornographie infantile et le gout de nombreux hommes pour les « lolitas » j’ai trouvé ceci et je graisse certaines parties qui me semblent interessantes
      http://classiques.uqac.ca/contemporains/poulin_richard/porno_rapports_sexe_pedo/porno_rapports_sexe_pedo_texte.html

      Selon un sondage commandé par le Comité sur les infractions sexuelles à l’égard des enfants et des jeunes, au moins 60 000 personnes au Canada ont déclaré, au début des années 1980, avoir été photographiées dans leur enfance dans des poses pornographiques [4]. La pédopornographie n’est donc pas une activité nouvelle, ce qui est nouveau, c’est son industrialisation, sa massification et sa facilité d’accès. En outre, avec les nouvelles technologies, la possibilité de produire une pornographie à la maison avec des enfants de son entourage s’est accrue ainsi que le potentiel d’en tirer des revenus en la commercialisant sur le Web.

      Beaucoup trouvent inacceptable l’utilisation des enfants dans la pornographie ( bien que tous n’aient pas la même définition de l’enfant ), cependant le débat sur la pornographie reste généralement circonscrit à celle qui met en scène des adultes, comme s’il y avait un mur infranchissable entre les deux types de pornographie. À ce titre, il apparaît symptomatique qu’un dictionnaire sur la pornographie − « objet de savoir » − ait été publié malgré l’absence d’une entrée sur la pornographie infantile [5]. Cette absence, que l’on pourrait qualifier de négationniste, est révélatrice de l’air du temps : la pornographie est une affaire d’adultes consentants. Ce qui est fort contestable, entre autres, parce que la pornographie, dans un seul et même mouvement, infantilise les femmes et sexualise les filles ou, autrement dit, les présente comme sexuellement matures.

      Le fantasme masculin de la Lolita est de plus en plus commun. Lolita est à la fois une fillette et une femme enfantine, mi-ange, mi-pute, qui séduit des hommes d’âge mûr . La pornographie promeut l’idée que les adolescentes sont des partenaires sexuelles convenables aux hommes matures. En tapant sur un moteur de recherche « Lolita sex », on obtient 2 510 000 résultats. Pour « teen sex », c’est-à-dire pour les filles âgées de 13 à 19 ans, le nombre d’entrées s’élève à près de 24 000 000 : pour « preteen porn » (fillettes âgées de moins de 13 ans), 1 500 000. Les sites Web mettant en scène des fillettes impubères, mais non dévêtues, aux poses sexualisées jusqu’à la caricature, pullulent (1 400 000 résultats). Cela donne une idée de l’importance de la pornographie usant et abusant d’enfants ou de pseudo-enfants dans le cas des adolescentes (teenagers), qui peuvent être tout aussi bien âgées de 18 ou de 19 ans que de 13 à 17 ans.

      Par ailleurs, certains minimisent la pornographie enfantine en la reléguant dans le domaine de la « panique morale du public » ou de la « grande anxiété contemporaine » face à l’abus sexuel des enfants . Selon une telle interprétation, c’est ce qui aurait entraîné l’adoption de différentes législations contre cette pornographie durant la seconde moitié des années 90 dans les pays capitalistes dominants de l’Occident. Cependant, c’est précisément au cours de cette décennie qu’il y a eu une explosion de la production et de la commercialisation de la pornographie, y compris de la pornographie exploitant les enfants. Cette « panique » et cette « anxiété », si panique et anxiété il y a, reposent sur des bases raisonnables.

      La définition de Lolita dans ce texte est celle de wikipédia qui est celle des pornographes ou des hommes qui fantasment sur des fillettes. La discussion sur l’age de Lolita me semble aussi typique de ces mecs qui cherchent à se disculper.
      voire ici Costa-Gavras qui use de cet argument pour défendre son copain violeur Polanski
      http://www.dailymotion.com/video/xamt88_polanski-y-a-pas-de-viol-dit-costa_news


      Samantha Geimer avait peut-être 13 ans, « mais en faisait 25 ».

    • Ça c’est du seenthis comme on l’aime. Quelque chose que je ne trouve pas ailleurs.

      Concrètement, j’ai Lolita dans ma bibliothèque depuis plus de 20 ans et je n’ai jamais réussi à dépasser les premières pages, en grande partie à cause de ce qui semble, je le découvre grâce à cette discussion, la lecture dévoyée du livre qui est communiquée.

      C’est impressionnant de voir comment les directives de l’auteur sont passées à la trappe. Après on va nous saouler avec le droit d’auteur, hein...

      D’autres livres traitent de sujets aussi durs et polémiques du point de vue d’un criminel (american psycho par exemple) sans qu’il y ait de doutes quand on relate l’histoire que l’œuvre n’est pas une apologie du meurtre en série - évitant la complaisance et les excuses que l’on trouve au narrateur de Lolita. C’est bien d’une #idéologie #culturelle qu’il s’agit.

    • @supergeante je l’ai lu il y a longtemps et la lecture etait assez éprouvante car j’ai grandi sous l’autorité d’un Humbert-humbert alors j’ai reconnu beaucoup des techniques de déni de mon agresseur. Nabokov est vraiment tres fin dans sa vision de ce type de prédateur et en fait il est bien trop fin. Il a tout fait pour qu’on ne fasse pas n’importe quoi mais les gens ne veulent pas savoir cf #culture_du_viol . La plus part des gens restent au niveau zéro du texte, Humbert-humbert dit la vérité et Lolita et les nymphettes existent. Au niveau 1 on comprend que humbert-humbert est un menteur criminel et fabrique de toute pièce le personnage de Lolita, car Lolita n’existe pas, il n’y a que Dolorès. Au niveau 2 Il n’y a ni Humbert-humbert ni Dolorès mais un questionnement sur les relations entre auteur-narrateur-lecteur et sur la question du contract littéraire et la notion de vérité dans une fiction. C’est génial mais en tant que victime c’est pas une partie de plaisir de se farcir le point de vue de Hum meme si on garde à l’esprit que c’est faux alors je ne conseil généralement pas cette lecture ou pas sans les avertissements que je met ici.

      @aude_v merci pour ce texte qui me semble tres à propos. Je vais me procurer ce livre car le sujet m’intéresse beaucoup. Je repasserait ici développer plus tard car il y a beaucoup à dire sur cette attirance pour les agresseurs et ce rejet des victimes. J’ai pas mal d’idées en vrac la dessus sur les tags #victime #victimes #victimologie #victim_blaming #victimisation #PM #perver_narcissique

    • Il y a un endroit sur Wikipedia où on peut protester et faire un appel (je ne me souviens plus où).

      Pour moi cela avait été assez efficace : je voulais marquer sur la page de plusieurs députés qu’ils avaient signé l’appel à ne pas reconnaitre l’état palestinien (j’avais mis l’appel et la liste des signataires en lien, c’était donc factuel et prouvé). Plusieurs fois effacé. J’ai laissé un message un peu musclé disant que c’était manifestement des « administrateurs » liés à Israël qui tenaient le site de Wikipedia.
      Quelques jours plus tard j’ai vu que cet appel était mentionné sur la page du député. Pas parfait parce qu’ils avaient mis que le député s’opposait à une reconnaissance « unilatérale » de l’état palestinien (les colonies israéliennes elles s’étendent de manière « unilatérale », mais là, ils n’écrivent pas d’appel).

    • Merci pour l’info @stephane_m je vais voire si je trouve cette rubrique.

      Et voilà le résultat de ma tentative d’argumenter d’hier soir :

      « Le roman est certes écrit du point de vue d’un violeur d’enfant mais ca n’est pas une raison pour que la fiche wikipédia qui parle de ce roman soit elle aussi écrite du point de vue d’un violeur d’enfants ». Si, c’est une excellente raison. Sinon on ne présente pas ce qu’est l’œuvre, puisqu’elle est écrite fondamentalement du point de vue du narrateur, et non d’une autre personne.
      « Est-ce que les articles sur les romans sont tous écrit comme si le narrateur les avait fait ? ». Normalement oui, en tout cas ils devraient l’être, si la présentation est faite correctement.
      « vous tenez absolument à faire figurer le mot nymphette par pure fétichisme ». Non, nous tenons à la présenter telle que décrite dans le roman. Si c’était une humaine décrite comme un extraterrestre par le narrateur, on n’aurait aucune possibilité de dire qu’elle est humaine, puisque le narrateur la présente comme une extraterrestre. Une « pré-adolescente », à l’époque de Nabokov, c’est une enfant (le mot « préadolescent » a été inventé à la fin du xxe siècle, donc après la parution du livre).
      « toute cette sexualisation est fabriqué par les yeux d’humbert-humbert qui je le rappel est un violeur de fillettes et non un nympholepte ». Non, ce n’est pas un violeur dans le roman, puisqu’il se décrit comme nympholepte. Et que seul son point de vue est présenté dans le roman. Le mot « nympholepte » est écrit dans le livre, ce n’est donc pas une invention « d’un mec louche ».
      « Le roman Lolita n’est pas une histoire d’amour passionnée mais l’histoire du viol d’une petite fille longuement prémédité par un violeur qui cherche à déchargé sa culpabilité sur sa victime ». Non, c’est une histoire d’amour, puisque l’homme qui la raconte pense que c’en est une.
      « Nabokov n’a jamais écrit un roman qui fait l’apologie du viol d’enfants ». Pourtant, c’est lui qui a écrit Lolita. Ôtez-moi d’un doute, vous l’avez lu ce livre, avant de critiquer la façon dont il est présenté ici ?
      ""relate les viols qu’il commis a l’encontre de Dolorès Haze et qu’il décrit comme de la passion amoureuse pour se déculpabilisé de son crime". Pas possible d’écrire cela sans source : c’est une interprétation totalement subjective de l’œuvre. Certains ont déjà dû la faire, mais il faut au préalable présenter l’œuvre en elle-même, et ensuite l’analyser.
      « C’est pas une question de moral, c’est une question d’objectivité ». Non, l’analyse peut être du point de vue moral, mais présenter l’œuvre de façon différente de ce qu’elle est, ce n’est pas objectif, même s’il s’agit d’un point de vue immoral.
      Votre intro présente beaucoup trop de points de vues subjectifs pour être valable : notamment, il n’est pas possible de parler de « viols » dans la présentation de l’œuvre, puisque l’œuvre ne présente pas les faits ainsi. Par contre, il manque dans le résumé introductif un développement de l’analyse de l’œuvre, qui pourrait présenter le terme « viol ». Notez que pour le moment, cette partie « Analyse » n’est pas du tout développée dans l’article, et qu’il faudra commencer par là.
      Si vous voulez vraiment faire valoir le point de vue des autres protagonistes, je vous suggère de réécrire les faits de leurs points de vue (mais pas ici, évidemment), ou de trouver des sources qui le font.—SammyDay (discuter) 21 août 2015 à 12:01 (CEST)

      Un homme de 40ans qui met son penis dans le vagin d’une petite fille de 12 ans c’est de l’amour sur Wikipedia. Et notez aussi que ce sammyday ne confond pas enfant et pré adolescente ???

    • Bon. Ça risque d’être long. Je ne vois effectivement pas d’autres choix que le recours à un genre de tiers qui pourrait départager (cf le truc de stéphane donc). Quand j’aurais le temps et le cerveau, je repasserais sur la page wp. À mon avis c’est juste important de pas se farcir ça seul-tou, ni de ne pas en dormir la nuit ;)... peut-être aussi qu’une coalition de Dolores serait bienvenue en renfort... à suivre, nique leur mère.

    • Quelques liens vers des rubriques de Wikipedia :

      Intervenir sur la page « discussion » de l’article :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Aide:Discussion

      Mettre un message dans le « salon de médiation » :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Le_salon_de_m%C3%A9diation

      Mettre un message dans la rubrique « Bistrot » :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Le_Bistro

      Des éléments ici sur ce que Wikipedia appelle « Guerre d’édition » :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Guerre_d'%C3%A9dition

      On doit pouvoir envoyer un message à un « administrateur », mais il vaudrait mieux en avoir repéré un sur une discussion d’article qui semble un peu ouvert et futé.

    • oui pardon, @mad_meg même si j’ai été une petite Dolores quand j’étais gamin, chui un mec elévé comme un mec, et bien comme il faut dans la culture du viol et des mecs... donc voilà quoi... ça me traverse mais grave ce truc, c’est terrifiant... Enfin bref, faut qu’on prenne notre temps, on est pas pressé, ces mecs sont toxiques rien qu’à leur parler, donc voilà doucement (en tout cas c’est ce que je me dis parce que voilà quoi)

    • Je pense que Wikipedia devrait introduire l’article en disant :

      Ce roman de Nabokov décrit les pensées et les tourments d’un homme adulte habité par le désir pour une fille de douze ans et demi. Le récit est écrit à la première personne par cet homme nommé Humbert Humbert. En mentant sur ses sentiments réels, Humbert Humbert engage une liaison avec la mère de la fillette. Ce subterfuge lui permettra de parvenir peu à peu à imposer à la fillette des rapports sexuels, qu’une fois devenue adulte, elle lui reprochera avec force.

      Nabokov ne laisse pas deviner s’il partage, approuve ou désapprouve les désirs d’Humbert Humbert et la manière dont il les assouvit.

      Le livre ne pourrait très probablement pas être édité tel quel aujourd’hui.

      Cela correspond à mon souvenir du roman (mais à vérifier car je l’ai lu il y a très très longtemps). Cela indique aussi l’intérêt du roman : nous faire vivre dans la peau de quelqu’un de très particulier (pédophile violeur effectivement pour nous aujourd’hui), nous faire ressentir ses sentiments. C’est un but valable de chercher à faire ressentir les sentiments de quelqu’un même si c’est un criminel.

      Définir le narrateur comme « nympholepte1 » est assez absurde parce que personne ne sait ce que cela veut dire, et que c’est sans doute justement pour cela que Nabokov l’a mis dans la bouche du narrateur : Humbert Humbert se paye de mots compliqués pour ne pas trop réaliser ce qu’il est en train de faire.

      Affirmer comme le fait l’article actuel de Wikipedia qu’Humbert Humbert aime vraiment Lolita c’est réécrire le roman qui, d’après mes souvenir, décrit bien l’obsession du désir, mais pas un réel amour pour une gamine dont Humbert Humbert méprise gentiment les préoccupations futiles (voir si c’est bien dans le roman. Je suis peut-être influencée par le film).

    • eh mais... fillette reste stable sur la page WP so far... hm ? et la page de discussion apparaît maintenant... apparement notre tentative de passage en force (sic) a été repérée... Et moi je suis sûr qu’on va trouvé un joli compris et je promet de rester polis à partir de maintenant.

    • Hum, fillette , c’est ma pomme qui l’a remis il y a deux heures parce que ça avait de nouveau disparu, donc wait & see. Je suppose que si on s’y met régulièrement et à plusieurs, ça finira par être entendu. (espoir)
      D’autant que la catégorie WP est bien « Œuvre littéraire traitant de la pédophilie ».

    • oui... nymphette is back et il y a un schlofeur qui fait semble vouloir faire barrage dans la discussion... J’ai mis avec d’autres trucs) la proposition de @stephane_m et il y répond d’une façon tellement stupide que je vous en épargne la copie...

      à suivre à suivre..

      C’est vraiment tout le problème de Wikipédia, cette absence d’autorité qui voudrait fabriquer un territoire de pseudo-liberté, qui finalement permet à n’importe qui de se créer un petit territoire autoritaire...

    • Pour le simple mot de fillette à a place de nymphette qui est systématiquement supprimé cela confirme l’autoritarisme sur le thème de la pédophilie chez Wikipédia. Point barre.
      #BoycottWikipédia
      Si seulement cela était suffisant pour calmer ma colère, mais ça me taraude que de jeune lecteurs croient grâce à wikipédia que cette fillette l’a bien cherché puisque qualifiée de nymphette.

    • Le mot « nymphette » est une création de Nabokov, c’est lui qui en introduit une définition et le mot n’a pratiquement aucune occurrence avant Lolita.

      Citation dans Wikiquote :
      Lolita - Wikiquote
      https://en.wikiquote.org/wiki/Lolita

      Ch.4
      Now I wish to introduce the following idea. Between the age limits of nine and fourteen there occur maidens who, to certain bewitched travelers, twice or many times older than they, reveal their true nature which is not human, but nymphic (that is, demoniac); and these chosen creatures I propose to designate as “nymphets.”

    • Oui @simplicissimus, le problème est bien là : écrire un résumé du livre soit disant du point de vue du narrateur pédophile, en utilisant son champ lexical sans le dire clairement.
      Voit-on un livre ou le narrateur est un SS (je pense à l’horrible Les Bienveillantes) être résumé du point de vue de celui-ci et reprenant ses termes racistes ? Je ne crois pas, parce que cela pourrait prêter à confusion sur les intentions de l’auteur du résumé. Et il est juste et nécessaire de demander à ce que cette confusion soit levée.

    • Merci pour toutes ces participations sur wikipédia. Vive @seenthis
      Je trouve vraiment l’argument de prendre le point de vue du narrateur pour faire la fiche délirant.
      Pour ton exemple des bienveillantes @touti
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Bienveillantes
      Le point de vue n’est pas celui du narrateur et le résumé prend un point de vue moral et heureusement.

      Le narrateur raconte – tout en effectuant de fréquents retours en arrière sur son enfance et sa jeunesse – ses années de criminel de guerre, sans désarroi moral, même s’il semble somatiser, accumulant vomissements et diarrhées.

      et sur les romans écrits à la première personne je pense qu’on peu trouver pas mal d’autres exemples ici https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9cit_%C3%A0_la_premi%C3%A8re_personne

      –----
      Un autre roman à la première personne déjà cité « American Psycho »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/American_Psycho_%28roman%29

      L’auteur nous raconte l’histoire de Patrick Bateman, 27 ans, un flamboyant golden boy de Wall Street. Patrick est beau, riche et intelligent, comme tous ses amis. Il fréquente les restaurants les plus chics, où il est impossible d’obtenir une réservation si l’on n’est pas quelqu’un, va dans les boîtes branchées et sniffe de temps en temps une ligne de coke, comme tout bon yuppie.

      Mais Patrick a une petite particularité : c’est un psychopathe ou un schizophrène qui s’imagine psychopathe. À l’abri dans son appartement hors de prix, au milieu de ses gadgets dernier cri et de ses meubles en matériaux précieux, il tue, décapite, égorge, viole. Sa haine des animaux, des pauvres, des étrangers, des homosexuels et des femmes est illimitée et son humour froid est la seule trace d’humanité que l’on puisse lui trouver.

      Le roman décrit de manière très progressive la véritable nature de Patrick Bateman, sans jamais vraiment s’attarder sur les événements à l’origine de ses pulsions destructrices. On sent la folie du personnage augmenter de manière exponentielle au fil des pages : le récit raconté à la première personne accumule de plus en plus d’hallucinations, d’incohérences, de passages de délire pur et l’on peut sérieusement se demander, à la fin du livre, si Patrick Bateman ne vit pas uniquement ses meurtres dans sa tête.

      Là si l’article commence par dire que Patrick Bateman le narrateur est « beau, riche et intelligent » il commente très vite en le qualifiant de yuppie. Il est dit qu’il est un psychopathe, pas un misanthrope (pour prendre un euphémisme équivalent à nympholepte dans ce contexte).

      –----

      Autre exemple par rapport à la pseudo neutralité moral de Wikipédia, sur l’article « Le Roi des Aulnes » de Tournier dont il a déjà été question ici il est dit dans la partie Analyse :

      Michel Tournier a bâti un roman complexe avec un personnage assez particulier qui cherche à dominer ses obsessions. Parmi ses obsessions, celle pour les enfants a de quoi déranger.

      Alors pourquoi dans Le roi des aulnes on peut dire que l’obsession pour les enfants est dérangeante alors que dans Lolita on ne peut même pas dire qu’une fillette de 12 ans est une fillette de 12 ans ?

    • Hello,
      Pas lu le livre, pourtant il est ds la bibliothèque depuis des années... Pas réussi à dépasser les premières pages.
      Pas lu l’article WP. Juste lu vos échanges ci-dessus.
      Je trouve en effet l’idée de prendre le point de vue et les mots du narrateur complètement absurde, sauf à considérer qu’une encyclopédie est une recension de 4ème de couvertures.
      Ceci dit, et c’est peut-être ce qui est en cours, je n’en sais rien, pas en situation d’aller vérifier, l’idée de mettre un avant propos, et ma foi, d’y ajouter un (ou plusieurs) paragraphe(s) sur la façon dont les éditeurs, et les intervenants en général, trahissent les intentions de l’auteur et l’histoire en général, tout en laissant la 4ème de couv’ actuelle clairement titrée comme tel, ça pourrait être une stratégie à même de reléguer ces trolls libidineux d’admins WP là où ils le méritent...

    •  :) merci @intempestive et a toutes les personnes qui participent a cette discussion ici et sur wikipédia. Pour le moment le mot « fillette » est conservé. Et je croi que ca pourrait etre amélioré pas « une enfant de 12 ans » qui me semble plus neutre encor que fillette et ca evite les commentaire degueux des mecs de wikipédia sur la puberté ou leurs jugements sur la sexualité de cette gamine. Une ado, une pré-ado, une puberte, une prépuberte toutes ces nuances sont répugnantes ici et ne servent qu’a décharger les pedocriminel des accusations de viol.
      je met le lien vers la discussion sur wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Lolita
      sinon j’ai un souci avec cette discussion, mes commentaires n’y apparaissent pas et je suis censuré par un bot qui me dit que je modifie la fiche alors que je n’interviens que dans la page de discussion.

      Je répond @moderne ici par rapport au mot « nymphette » avec des guillemets. Meme avec des guillemets ca n’est pas acceptable. Les enfants de 12 ans ne sont pas des nymphettes, même avec des guillemets. C’est une insulte exactement comme si sur la fiche du roman « les bienveillantes » on disait « youpins » au lieu de « juifs » au prétexte que le narrateur utilise un vocabulaire antisémite.

    • Oui @intempestive merci à @mad_meg car nous avons mené ici une discussion intéressante. Mais je reste dubitative concernant wikipedia, car malheureusement la paranoïa et la suffisance des contributeurs sur cette page font que l’introduction au livre de Nabokov n’a pas changé d’un ïota malgré notre argumentaire. Ils n’ont rien vu d’un quelconque travail de contribution, et se sont persuadés par le biais d’un certain S. qu’un petit groupe (de seenthis) tentait « un passage en force » avec des arguties pour maintenir ce texte non seulement de mauvaise foi mais tellement odieux que je ne recopie pas ici.

    • Dans la mesure où le mot « nymphette » est étroitement associé au roman, il est impossible de le supprimer de l’article. En revanche, bien insister sur le fait que le mot est créé spécifiquement par le narrateur pour attribuer à la fillette un caractère « démoniaque », c’est-à-dire en réalité sexuel.

      Cette sexualisation de la fillette par le prédateur, qui justifie ainsi ses actes, est entièrement contenue dans le néologisme. Ce qui en explique très certainement le succès immédiat et durable.

      #elle_l'a_bien_cherché

    • à mon avis, faut être patient... Je me demande juste qui fait autorité si nous n’arrivons pas à trouver un compromis... La BCE ?

      Je colle ici ma proposition d’intro mise dans la discussion WP :

      "Lolita est un roman écrit en anglais de l’écrivain russe naturalisé américain Vladimir Nabokov publié en septembre 1955 à Paris.

      Le récit, en employant la première personne du singulier, nous plonge dans la tête et les sentiments d’un pédophile nommé Humbert-Humbert, qui se définit lui-même comme nympholepte. Au travers d’une longue confession, nous découvrons le détournement et les abus sexuels commis sur Dolorès Haze, douze ans, crimes que le narrateur transforme en passion amoureuse et sexuelle pour une « Lolita ». [...].

      De toute façon l’article WP est constellé d’ambiguités qu’il faudrait reprendre... C’est à chaque fois le même problème, il me semble, les voix de Wikipédia et d’ Humbert-humbert se confondent, utilisent les mêmes mots, adopte les mêmes point de vue, tout simplement parce qu’au lieu de citer Humbert-Humert lui-même (et le livre) on réécrit des passages pour en fabriquer un résumé... Problème de rigueur... Pour rédiger un article comme cela, sur un sujet aussi sensible que celui-là, il faudrait que WP se dissocie en permanence de Hum-hum en le citant directement...

      Voilà par exemple les passages qui me posent le plus problème...

      C’est au petit matin de leur première nuit à l’hôtel des Chasseurs enchantés que Lolita, qui a connu quelques expériences sexuelles de son âge dans son camp de vacances, devient la maîtresse de Humbert par jeu, par bravade ou par rivalité avec sa mère.

      [...]

      après avoir aperçu à la fin de sa visite la fille de sa logeuse en train de prendre un bain de soleil sur la pelouse. Cette vision bouleversante lui remémore violemment son amour de jeunesse. Dès les premiers jours de son emménagement, complètement subjugué par la fillette, il fait tout pour se rapprocher de la jeune Dolores Haze, âgée de 12 ans (elle est surnommée Lo, Lola, Dolly, Dolores, Lolita21). Elle-même, autant par espièglerie que par insouciance, semble accepter de jouer à ce drôle de jeu.

      Aussi, peut-être que Nabokov l’a joué tellement fine, en faisant d’un pédophile un héros, que ça va pas être simple...

      Globalement, si Humbert n’avait pas une vie sexuelle choquante, il serait un personnage très séduisant, sensible, drôle et raffiné. Cela rejoint de nombreuses situations mises en scène par Nabokov : un personnage génial entouré de médiocres, les médiocrités étant ici représentées par la fade Charlotte Haze, le décadent Quilty, le sot Gaston, la faible Valérie et dans une certaine mesure Lolita elle-même : bien qu’il soit prêt à tout pour la posséder, l’univers superficiel et écœurant de la jeune fille l’incommode.

      Voyons déjà comment ça avance sur l’intro...

    • des gens qui disent ouvertement qu’ils se fichent de Wikipedia mais qu’ils l’auront à à l’usure, et qu’il leur suffira d’insister sans se lasser, en s’y mettant à plusieurs…

      ce passage de la discussion sur WP n’est évidemment pas sourcé, puisque personne n’a dit ça ici ?

      en fait nos amis se fichent eux-mêmes pas mal de wikipedia, puisque, en insistant sans se lasser depuis 2008, et en rejetant brutalement les modifications proposées, ils en détournent les contributeurices que sommes et pourrions être (même si, pour ma part, j’ai lâché l’affaire il y a des années, après quelques tentatives dégoûtées, et jamais corrigé depuis autre chose que des fautes d’orthographe — même dans des cas de diffamation continue, comme par exemple sur la fiche de @rezo)

      j’en profite pour passer mes remerciements à toutes les contributeurices, sur le livre et la couv, car j’ai véritablement appris des choses

    • @simplicissimus je suis d’accord avec le fait que les mots « nymphette » et « nympholepte » doivent figurer dans l’article mais pas dans la petite phrase d’introduction. Il me semble que ces notions doivent faire l’objet d’une rubrique complète mais pour le moment je me concentre seulement sur l’introduction. Je n’ai même pas lu l’article complet de wikipédia parceque il y a déjà tellement a faire avec ce petit paragraphe.

      @tintin je suis d’accord avec toi pour la patience par contre je ne sais pas si je vais en avoir. En tout cas ce qui est déjà fait est positif car même si il n’y a pas de modifications de la page wikipédia, il y a une trace de contestation de cette mentalité de violeurs sur la page de discussion et il y a un lien vers ici. C’est toujours mieux qu’avant ou il n’y avait que la parole des « nympholeptes » et de leurs admirateurs. Mais c’est vrai que Nabokov n’a pas simplifié la tâche aux Dolorès avec son livre.

      @fil Ils sont dispensés de sourcer car ce sont des personnes objectives qui ont la science infuse grâce à leur ancienneté sur wikipédia. Ils sont aussi dispensé de lire les sources qu’on leur met et ils sont aussi dispensé de toute forme de logique. Je vais aller voire ce qu’ils disent sur @rezo mais ca m’énerve d’avance :)

      edit : je voie que « nymphette » est revenue.


      Je suis aller remettre « une enfant de 12 ans que le narrateur qualifie de nymphette »

    • Que l’article encyclopédique utilise les mots qui conviennent pour décrire son sujet est le minimum. Je ne connaissais pas l’origine du mot nymphette, nympholepte, je n’avais jamais eu une description claire nette et sans ambiguité de ce dont causait ce livre. Le Silence des agneaux, on nous dit que c’est un psychopathe qui scalpe ses victimes... Et là, on a juste le droit à une nymphette et un homme d’âge mûr... La discussion est très bien menée, et les avis contraires sont proches de la nullité. Vous avez été bien trop conciliants en suggérant que vous n’aviez pas lu l’oeuvre hier et que vous vous basiez peut-être trop trop les films... films qui visiblement eux aussi sont sujets à débats dans leur présentation de l’oeuvre.
      Pour le moment, de l’extérieur, les réponses qui vous ont été faites sont plus proches du « troll » bête que de la réponse argumentée. Ils ont joué au « coussin ». Je ne vois pas comment vos demandes de modifications pourraient continuer à être refusées en l’état... à condition de ne plus laisser de faille du type « je n’ai pas lu ».
      Merci pour ce débat.

    • @biggrizzly je trouve que c’était de l’honnêteté intellectuelle de la part des personnes qui ont reconnu avoir un souvenir lointain de l’œuvre. De mon coté j’ai cité le livre sans plus de résultat. C’est une sorte de jeu assez connu des groupes dominés, pile tu perd et face tu ne gagne pas.

      Et puis je voie que mes modifications d’il y a une heur ont encore été changé. L’amicale des violeurs d’enfants est vraiment au top sur cet article.

    • @mad_meg un contributeur wp, Kvardek du, semble vouloir sincèrement chercher un compromis. Il n’est pas là ce we et revient lundi, m’a dit par mail...

      À mon avis, lâche l’affaire pour l’instant avec le terme nymphette dans l’intro. Ça va juste t’user. Il faut de toute façon réécrire la phrase d’introduction (au moins), pour dissocier la parole encyclopédique de celle d’humbert-humbert d’entrée de jeu. Ça me paraît déjà un objectif raisonnable.

      Les mots « pédophile » et/ou « pédophilie » et les mots « abus sexuel » et/ou « viol » et/ou « détournement », se doivent figurer dans une phrase d’introduction qui se voudrait réellement neutre et objective, en tout cas, une introduction reprenant les termes les plus couramment acceptés par notre société concernant ces actes criminels.

      Un des contradicteurs dit que ce n’est pas neutre parce qu’il s’agit de l’interprétation contemporaine (c’est lui qui souligne) de la pédophilie et du roman (sûrement un admirateur de #Gilles_de_Rai), et là....

      Aussi que Wikipédia n’a pas à juger du contenu d’une œuvre...

      Je pense qu’il ne faut même pas répondre (pour l’instant) à ce genre de trucs #toxiques. Peut-être que d’autres contributeurs sincères vont venir dans la discussion...(ouais bon...).

      Encore une fois la culture du viol est quelque chose de tellement profond, que beaucoup ne se rendent peut-être même pas compte... (quoique, pour l’instant certains propos de la discussion soient extrêmement clairs dans leur ambiguité (mais encore une fois, ils sont clairs pour qui s’est un peu penché sur le problème, pour le reste du monde, c’est juste la norme).

      Bref, pour l’instant je garde le bénéfice du doute en tête, histoire de continuer à avancer (sinon c’est intenable à mon avis (d’imaginer réussir à détordre un pédophile avéré).

      Et si jamais certains s’enferrent dans une position trop ouvertement pédophile, ils seront alors pris à leur propre piège.

      Encore une fois, le gros problème pour moi est celui d’un arbitre, mais je vois pas qui.

      Aussi il me semble que le plus on sera à chercher des arguments valables le moins dur ce sera...

    • C’est amusant cette histoire au sujet de « nymphette » où il est indispensable d’utiliser ce mot plutôt qu’un autre, justement parce que c’est celui qu’invente l’auteur. Sans aucune nécessité de le définir, d’y inclure la moindre référence.
      C’est amusant au sens où des articles WP se font jeter à la poubelle par absence de références et de précisions. Mais là, nan, pas de problème.

      @mad_meg : avec des modérateurs que l’on soupçonne de ne pas être totalement réglos, la règle ce n’est pas l’honnêteté, hélas. Ne rien laisser dépasser, aucun doute, même méthodique, à la Descartes (pensez donc, l’individu n’est même pas inscrit sur WP !...). Ceci dit, tes/vos réponses sont impeccables. Il n’y a que les gens de mauvaise foi pour oser vous reprocher vos doutes.

    • j’ai quelques liens sur Lolita que j’ai pas fini de lire, je met les liens ici avant de faire peut être des citations plus tard.

      La voix de Lolita dans « Lolita », le roman de Vladimir Nabokov et le film de Stanley Kubrick par Michaël Roy
      http://cle.ens-lyon.fr/anglais/la-voix-de-lolita-dans-lolita-le-roman-de-vladimir-nabokov-et-le-film-d
      Le mot viol est mentionné plusieurs fois mais Michaël Roy utilise aussi nymphette et nympholepte. Comme il dit que HH viol Dolorès ca passe mais j’ai pas fini de lire alors je reste sur ma réserve.

      Langage et aliénation dans Lolita de Nabokov par Julie Loison
      http://www.academia.edu/307869/_langage_et_ali%C3%A9nation_dans_Lolita_de_Nabokov
      Ici il est expliqué que Nabokov utilise les références complexes en langue etrangère pour flatter les lecteurs érudits et se moque des autres, un peu comme Hum flatte les lecteurs pedosexuels et se moque des autres. La langue étrangère est aussi utilisé par Hum pour cacher la compréhension exacte des viols à répétition qu’il fait subir à Dolorès.

      et ici une lecture de Lolita par Guillaume Gallienne que j’aimais déjà pas beaucoup
      http://www.franceinter.fr/emission-ca-peut-pas-faire-de-mal-lolita-le-chef-d-oeuvre-de-vladimir-na
      Les commentaires de Margaux et Lucile sur la page de l’émission montre que ce livre et sa vision par cet acteur mettent mal à l’aise les victimes survivantes. Et bien sur il y a du monde pour les ramener à des sentimentales et rappeler à ces victimes que l’art autorise toutes les immondices du moment qu’elles sont le fruit de l’homme blanc.

    • Eh mais euh @mad_meg tu viens de lire tout lolita d’un coup là ?!?

      Enfin bon moi je passais aussi en #insomnie, demander si quelqu’un pourrait copier l’article du NYorker quelque part dans les internets. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas accès à leurs articles depuis un mois (aurais dépassé le nombre de lecture), alors que je ne lis jamais ce machin...

      Sinon @moderne pour la traduction française de la définition de Lolita par HH, je veux bien la recopier (demain) pour qu’on puisse s’en servir.

      Sinon, juste un mot sur l’ambiguïté de la postion de Nabokov, qui, dans sa post-face, tantôt se démarque d’humert-humbert en assurant ne pas partager son goût des nymphettes :

       

      d’autre part, Humbert, le personnage que j’ai crée, est un étranger et un anarchiste, et il y a maintes choses, en plus des nymphettes, sur lesquelles je suis en désaccord avec lui.

      tantôt décrit tel que suit la génèse de son roman :

      C’est à Paris, à la fin de 1939, ou tout au début de 1940, à une période où j’étais alité suite à une grave crise de névralgie intercostale, que je ressentis en moi la première palpitation de Lolita [...]. La pulsion que je j’évoque ici n’avait aucun lien textuel avec le courant de pensés qui s’en suivit, lequel se traduisit cependant par un prototype du présent roman [...]. Vers 1949, à Ithaca, au nord de l’état de New-York, la palpitation, qui n’avait jamais tout à fait cessé se mit à me harceler de plus belle. La combinaison s’allia à l’inspiration avec une ardeur sans précédent et m’incita à traiter ce thème d’une manière nouvelle, en anglais cette fois [...]

      Difficile de ne pas penser que l’utilisation des mots « palpitation », « pulsion », « harceler » et « ardeur » ne forme pas un clin d’œil ironique à la « passion » d’Humbert-Humbert .

      De plus les parallèles entre Humbert-Humber et Nabokov lui-même, un écrivain raffiné, à la prose alambiqué, ironique et érudit, sont assez nombreux pour que l’on soit en droit de se poser des questions (ce qui devait certainement bien amuser Nabokov, ce #troll finalement).

      Par contre c’est peut-être l’intérêt du livre que de montrer que par les magies du langage, un pédocriminel peut se transformer en héros aimable, drôle, et intéressant, et un gamin de 12 ans en petit démon aussi vulgaire et stupide qu’ensorcellant.

      De raconter des horreurs avec un discours raffiné, ça me fait penser à #Renaud_Camus...

      Bon voilà, parenthèse plus ou moins terminée. Fucking good night.

    • Non j’ai pas tout lu justement et avec les citations en anglais je passe à coté de presque tout. Pour l’ambiguïté de Nabokov j’ai vu aussi des confirmations par rapport à son obsession pour les petites filles.
      Ce livre montre que les prédateurs d’enfants sont des #pervers_narcissiques #PN et qu’ils manipulent tout le monde car les autres sont des objets pour lui.

      Je te colle ici l’article du NYorker : Designing “Lolita” by Rachel Arons

      Designing a cover for a controversial novel is always a fraught endeavor, but few novels come with as much visual baggage as “Lolita.” Nabokov’s daring story has confounded book designers from the beginning: the cover of the first edition, published in 1955, was solid green. In the decades since, “Lolita” has become closely associated with certain images, most indelibly the nymphet in red, heart-shaped sunglasses on the poster for Stanley Kubrick’s 1962 movie adaptation, which many book versions have reproduced.

      But the sexualized vision of Lolita perpetuated by popular culture has very little to do with the text of Nabokov’s novel, in which Lolita is not a teen-aged seductress but a sexually abused twelve-year-old girl. A new book, “Lolita: The Story of a Cover Girl: Vladimir Nabokov’s Novel in Art and Design,” edited by John Bertram and Yuri Leving, challenges this prevailing misrepresentation with essays by book designers, artists, and Nabokov scholars, and a preface by Mary Gaitskill that considers the problem of capturing Nabokov’s psychologically complex story in a single image. The book’s centerpiece is the Lolita Book Cover Project, for which Bertram, an architect based in Los Angeles, commissioned designers to create new covers for the book. We spoke with Bertram by e-mail.

      Roughly how many published covers for “Lolita” exist, and from how many countries?

      The Nabokov scholar and translator Dieter E. Zimmer has about a hundred and eighty-five covers from thirty-six countries in his online “Covering Lolita” gallery right now, although there are a few that don’t properly count (at least one is for an LP, and two are for books about the novel). However, I have seen other covers that don’t appear on his site, so I would say the number is closer to, or may exceed, two hundred.

      You write that Nabokov had strong opinions about how “Lolita” covers should look, including a “no girls” dictum that he later revoked. Could you explain the evolution of Nabokov’s feelings about the covers?

      The Nabokov scholar Stephen Blackwell argues that Nabokov was always intent on controlling his public image and his reputation, and that this extended to translations, interviews, and book covers. Of “Lolita”’s cover design he originally wrote to his publisher: “I want pure colors, melting clouds, accurately drawn details, a sunburst above a receding road with the light reflected in furrows and ruts, after rain. And no girls.” He also said, “Who would be capable of creating a romantic, delicately drawn, non-Freudian and non-juvenile, picture for LOLITA (a dissolving remoteness, a soft American landscape, a nostalgic highway—that sort of thing)? There is one subject which I am emphatically opposed to: any kind of representation of a little girl.”

      But Nabokov eventually saw in the “Lolita” controversy that his novel had a life of its own, especially after he sold the film rights (which, along with the success of the book, afforded him the chance to quit teaching, move to Switzerland, and focus solely on his writing) and, later, when the book was absorbed into the promotional whirlwind for Kubrick’s adaptation. Also, after the success of “Lolita,” Nabokov was kept extremely busy with translating his earlier Russian-language novels into English and “Lolita” into Russian, and with new writing endeavors, and he had less time or inclination to monitor public treatments of his book. I suppose you could say that he ended up being rather willing to give “Lolita” over to popular culture.

      Many of the covers guilty of misrepresenting Lolita as a teen seductress feature images from Hollywood movie adaptations of the book— Kubrick’s 1962 version, starring Sue Lyon, and Adrian Lyne’s 1997 one. Are those films primarily to blame for the sexualization of Lolita?

      As is argued in several of the book’s essays, the promotional image of Sue Lyon in the heart-shaped sunglasses, taken by photographer Bert Stern, is easily the most significant culprit in this regard, much more so than the Kubrick film itself (significantly, neither the sunglasses nor the lollipop ever appears in the film), or the later film by Adrian Lyne. Once this image became associated with “Lolita”—and it’s important to remember that, in the film, Lolita is sixteen years old, not twelve—it really didn’t matter that it was a terribly inaccurate portrait. It became the image of Lolita, and it was ubiquitous. There are other factors that have contributed to the incorrect reading, from the book’s initial publication in Olympia Press’s Traveller’s Series (essentially, a collection of dirty books), to Kubrick’s startlingly unfaithful adaptation. At the heart of all of this seems to be the desire to make the sexual aspect of the novel more palatable.

      Very few of the covers designed for the Lolita Cover Project feature a girl on their covers; they tend to take more conceptual or text-centric approaches. What are some of the main themes of “Lolita” that the designers tended to focus on, and why do you think so few chose to feature Lolita herself?

      Although no restrictions were placed on the designers commissioned to provide covers for the book, most were at least aware of my criticism of many of the published covers, and they seemed to take it to heart. Most of the designers were also quite sensitive to the idea of placing a sexualized child on the cover. Also, many of the designers love the book, and I’d like to think that because of this their designs were more carefully considered. Many covers featured objects that indirectly represented Lolita or her vulnerability (socks, Mary Janes, a scrunchie), and others focussed on the theme of obsession, or what the design critic Alice Twemlow in her essay calls “Humbert’s worldview.” However, once Lolita herself is eliminated from the cover, it’s natural to focus on words themselves, which Nabokov truly savored.

      Mary Gaitskill writes in her introductory essay that no cover could ever succeed in fully expressing the “impossible, infernal combinations” of love and cruelty contained in “Lolita.” Having seen the richness and diversity of the Cover Project results, do you agree with her?

      Absolutely. Although there are many covers here that I love, a complete picture is really only achieved through seeing the covers in aggregate and, for me, the joy of this endeavor lies in never being forced to choose a single cover to represent the novel.

      Images courtesy Print Books

      –----------------

      Bonne lecture et bonne insomnie !

    • Juste, j’ai repris dans la discussion WP la première proposition d’introduction de @stephane_m qui me semble aussi aller très bien et que Kraver du avait l’air d’approuver la dernière fois qu’il est passé sur le fil...

      Ce roman de Nabokov décrit les pensées et les tourments d’un homme adulte habité par le désir pour une fille de douze ans et demi. Le récit est écrit à la première personne par cet homme nommé Humbert Humbert. En mentant sur ses sentiments réels, Humbert Humbert engage une liaison avec la mère de la fillette. Ce subterfuge lui permettra de parvenir peu à peu à imposer à la fillette des rapports sexuels, qu’une fois devenue adulte, elle lui reprochera avec force.

      Nabokov ne laisse pas deviner s’il partage, approuve ou désapprouve les désirs d’Humbert Humbert et la manière dont il les assouvit.

      Le livre ne pourrait très probablement pas être édité tel quel aujourd’hui.

    • perso j’aime pas cette version de @stephane_m car il n’y a pas le mot viol ou abus sexuel et beaucoup d’hommes ne comprennent pas (ou font semblant de ne pas comprendre) que imposer des rapports sexuels est du viol alors il faut écrir viol. Ensuite il manque les ages, 37ans pour HH et 12 ans pour Dolorès, ca me semble important de dire que HH n’est pas un homme de 19 ans. Aussi il manque le nom de la fillette Dolorès Haze. Par contre j’aime bien la mention du fait qu’elle le reproche a HH mais elle ne deviens jamais adulte puisqu’elle decède a 17 ans. Je sais que c’est la fin du livre il faut que je cherche ces passages ou elle accuse HH de viol.

      Et je suis tout a fait en désaccord avec la mention du fait que ce livre ne trouverais pas d’editeurs aujourd’hui et cette idée je l’ai croisé plusieurs fois et c’est n’importe quoi. Et je trouve meme suspect de vouloir dire cela dans une introduction. Les editeurs d’aujourd’hui ont publier « bonbon rose » par exemple.

      http://www.avoir-alire.com/rose-bonbon
      Bonbon rose avait fini par être interdit sous Foutriquet mais il avait trouvé un éditeur.

      ici un article qui dit que les éditeurs ne voudraient pas publier ce livre ;
      http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20141121.OBS5824/lolita-chef-d-uvre-ou-livre-immonde.html et un commentaire de Huynh Tran est de mon avis et dit des choses qui m’ont semblé interessantes :

      Ce n’est pas certain que Lolita ne soit pas publiable aujourd’hui. En revanche, ce qui est certain, c’est qu’il n’existe rien de tel que l’art pour brouiller les frontières des valeurs. L’art, en habillant de beauté l’objet qu’il touche, présente, rend plus ou moins oscillatoire, insaisissable le jugement que l’opinion vulgaire tient pour définitif. Les grandes révolutions, les grandes ruptures ont souvent été le fait des artistes plus que des guerriers. L’évangéliste grec, le cultivé païen converti par Paul de Tarse a plus fait peut-être pour la propagation du christianisme dans le monde où le grec vulgaire servait de langue de communication, que les sermons enflammés du juif terrassé et retourné par Jésus.

    • Je ne connais effectivement pas ce qui est publié aujourd’hui sur ce genre de thème.

      Je pense par contre que c’est délicat de transformer la présentation d’un roman sur le thème d’un crime, en, exclusivement, une dénonciation de ce crime.

      Il doit y avoir des romans racontant la vie de criminels ou de bourreaux. Présenter ces romans en se contentant de dénoncer les crimes, c’est passer à côté de ces romans. Il y a une série sur Henri VIII par exemple. Une présentation de cette série ne peut pas se contenter de dire que de décapiter ses épouses c’est très mal. On peut avoir du plaisir à regarder cette série sans approuver la décapitation des femmes.

      Le roman de Nabokov, n’est pas, à mes yeux, une incitation à la pédophilie. Qu’il donne à voir le vécu du pédophile ne signifie pas qu’il l’approuve.
      En fait je pense que mes souvenirs sont surtout des souvenirs du film de Kubrik où Humbert Humbert est joué par un excellent acteur : on perçoit qu’il se raconte des mensonges à lui-même, on perçoit sa perversité, et on retrouve à la fois en lui les traits d’un humain comme nous, nos petites bassesses et lâchetés qu’on se cache à soi-même. Je pense qu’on doit avoir cette perception, même pour un criminel. Parce que le criminel c’est nous, avec un autre parcours. Je pense vraiment que diaboliser les individus criminels n’est pas une bonne base de réflexion sur les crimes.

      Bref la présentation actuelle du roman de Nabokov sur Wikipedia me gêne aussi beaucoup. Mais, même si je suis entièrement d’accord pour dénoncer avec force les violences faites aux femmes et aux enfants, je ne pense pas que cet article de Wikipedia doit être entièrement orienté vers cela.
      C’est ma perception des choses.
      Amicalement

    • la on discute d’un paragraphe de 3 lignes en introduction ca ne veux pas dire qu’il ne faut parler que du crime mais il faut le dénoncer. Le nommer seulement on ne demande pas plus ! Tu ne lit pas ce qu’on écrit et tu nous accuse de choses que nous ne voulons pas faire.
      Il n’a jamais été question de tout l’article @stephane_m mais seulement de 3 lignes d’introduction bien avant le résumé. Alors de quoi tu parle ?

      Dire que le viol est du viol c’est pas de la diablolisation !!! et le viol d’enfant et ce que fait subir HH a Dolorès, c’est pas « des petites bassesse ». Et personne ici ne diabolise persone à part HH:Nabokov qui invente le mot Nymphette pour diaboliser Dolorès.

      Vu ton discours je préfère me passer de ta participation sur ce sujet.

    • Je suis d’accord avec @mad_meg. Cette discussion ici, comme elle est menée, m’a fait me rendre compte que j’ai un jour rencontré un HH, que j’ai discuté avec lui, que sa façon d’évoquer le fait que les gamines (de 12 ans) avec lesquelles il « sortait » étaient consentantes, c’était équivalent à ce qu’on trouve dans ce roman. Et que la seule façon d’avoir une réaction saine est de mettre les vrais mots sur ce comportement et sur ces actes : pédophilie, viol, enfant, adulte.

      Qu’on souhaite par la suite évoquer les trouvailles sémantiques de Nabokov et disserter sur les mots « nymphette » et « nympholepte », pourquoi pas... mais certainement pas pour utiliser cette dissertation en élément atténuateur de la gravité des actes racontés.

      Je ne crois pas qu’un tel livre puisse mériter d’être censuré... de la même façon que j’estime d’une bêtise sans nom la censure actuelle au sujet de cet avant-propos que vous tentez d’obtenir avec quelles difficultés !

    • Par rapport au film de Kubrick. Personnellement je déteste ce film car je trouve justement que le cinéma ne laisse pas le spectateur libre dans son imagination contrairement au lecteur. Au cinéma on n’a pas ce jeu du narrateur ou alors c’est la plus part du temps une lourdeurs insupportable. Par exemple si je lie la description de Dolorès par HH je peu derrière les mots traduir ce que dit HH en une image qui me correspond. Par exemple lea lecteurice, peu choisir de voire HH comme un menteur et se refaire une image de Dolorès en enfant de 12ans. Ou lea lecteurice peut choisir de croire HH et voire une Lolita en Dolorès. Dans le film de Kubrick on est face à l’image de Lolita jamais face a Dolorès. Et l’article de départ que j’ai mis sur les couvertures montre bien cette influence néfaste de Kubrick et encore plus de son directeur de la photo qui a faite le portrait de Lolita avec la sucette qui n’est pas dans le film mais qui est devenu la représentation populaire de Lolita.
      J’avais lu que Nabokov s’était opposer à l’adaptation en film de son roman. Vu que le sujet de Lolita c’est la litterature je suis d’accord que la transposition en film n’a aucun intérêt. C’est comme adapter Henri Miller ca doit être mega chiant en film. J’avais lu que Kubrick n’a sorti son film qu’à la mort de Nabokov. C’est facil à vérifier. Je repasse avec l’info.
      Edit :
      Alors le film est sortie en 1962 et Nabokov est mort en 1977 alors l’info comme quoi Kubrick aurais attendu la mort de Nabokov pour faire son film est fausse. Et Nabokov ne s’est dońc pas opposé à l’adaptation de son roman en film vu qu’il est sortie de son vivant. Je sais qu’il a fait beaucoup de recommandations je les chercherais plus tard.

    • @mad_meg,
      Le débat que nous avons ici est utile à tous.
      C’est toi qui veut m’empêcher de m’exprimer, alors que je n’oblige personne à lire mes posts : qui est « manipulateur et dominant » ?
      Je suis une femme, et tu n’as pas le monopole de la lutte contre les violences faîtes aux femmes et aux enfants.

    • Pour une femme je t’ai lu plusieur fois dire des choses culpabilisantes pour les victimes comme tu le fait ici. La misogynie n’est pas une esclusivité masculine je l’oublie trop souvent. Excuse moi de m’être tromper sur ton genre.

      Mais Alors dit moi ou tu as lu qu’on voulait parler uniquement du crime ? Ou as tu lu ici qu’on voulait diaboliser le livre ou Hum ou Nabokov ? Ou as tu lu ici qu’on confondait Hum et Nabokov ? Ou as tu lu ici qu’on méprisait l’aspect littéraire du roman ? Ou as tu lu ici qu’on disait que les pedo criminels etaient des diables ? D’où sort tu cette histoire d’éditeurs contemporains qui refuseraient ce texte ?
      Je te signal que j’utilise les mots pedocriminels et pedosexuels pour différencier ceux qui passent a l’acte (tel HH) de ceux qui restent au niveau du fantasme (peut être Nabokov mais on ne sait pas si il est passer aux actes). Je ne te bloquerait pas tu peu toujours t’exprimer ici mais te lire est très déplaisant pour moi car tu balance beaucoup de discours pro - culture du viol sans le faire exprès. Ca m’arrive aussi de le faire, ça arrive a tout le monde mais ici j’ai pas la patience de lire ces paroles culpabilisantes sur mon poste sur seenthis. J’en ai assez sur le web, sur Wikipedia et dans la société en général pour ne pas les accueillir ici sur mon poste de réflection sur Lolita. Surtout apres tout ce qui a deja ete dit et que tu n’as pas pris la peine de lire sinon tu ne dirait pas toutes ces choses sorties de nulle part.

    • @mad_meg

      J’aimerais bien savoir où j’aurais dit des « choses culpabilisantes pour les femmes » ???

      Tu as beaucoup de mal à supporter qu’on ne partage pas entièrement ton point de vue. Cela rend l’échange d’idées ou de ressentis difficile.

      Je trouve effectivement que ton point de vue consiste à demander à Wikipedia, sur une présentation de roman, de présenter le protagoniste principal d’abord comme un criminel, c’est à dire quelqu’un qui n’a rien à voir avec le lecteur du roman. C’est ça qui est une « diabolisation », la condamnation de la personne, au lieu de ne condamner que ses crimes, et de chercher comment la personne en est arrivée là.
      Tu as le droit de ne pas aimer le roman de Nabokov et les films qui en ont été tirés. Tu as le droit de ne pas aimer ce que j’écris et de le dire.

      Tu n’as pas le droit de m’insulter et de me prêter des intentions malveillantes, alors que tu ne me connais même pas.
      Et tu n’as surtout pas le droit de m’empêcher d’exprimer mon point de vue.

    • Oui j’ai du mal a ce qu’on ne dise pas qu’un homme de 37ans qui met son penis dans une enfant de 12 ans est un criminel violeur d’enfant. J’appelle un chat un chat et celles et ceux qui refusent cette evidence sont les complices des criminels violeurs d’enfants, c’est tout l’objet de ce poste de 25km.

      Dire « violeur, criminel, pedocriminel, violeur d’enfant » ce n’est pas dire diable, monstre ou fou ou psychopathes et j’évite precautionneusement de diaboliser les agresseurs mais ici je demande juste a ce que les faits soient clairement nommés.

      Et puis j’aime le roman de Nabokov, je l’ai meme qualifier de génial tu l’aurais su si tu me lisait avant de poster. Mais il est vrai qu’au fure et à mesure de mes recherches ici je l’aime de moins en moins et trouve Nabokov de plus en plus proche de Hum.

    • Et j’ai toute a fait le droit de t’empêcher de t’exprimer sur mes postes ce qui est le cas ici. Je ne l’utiliserai pas pour l’instant mais tu peu t’exprimer sur ton propre poste si tu veux parler de la diabolisation des violeurs d’enfants ce qui n’est pas le sujet ici. Et ici tu es chez moi et chez moi on ne dit pas n’importe quoi sur les violeurs d’enfants.

    • Moi je proposait de mettre « adulte » et d’indiquer qu’il impose un rapport sexuel à une fille de 12 ans et demi". C’était rester au plus près des faits exposés, peut-être dans le roman, en tout cas dans le film de Kubrik. Et c’était extrêmement proche de ce que tu propose toi.
      Donc tu me fais des procès d’intention à répétition, et insultants.

      Tu as le sens de la propriété de « ton » post et « chez toi ». Mais même chez toi tu n’es pas autorisée à m’insulter.

      La volonté de censure des opinions des autres, ce n’est pas du tout progressiste. Au contraire.

      Et il peut exister des ""féministes"" qui se croient « de gauche » mais sont réalité très réac. Je ne te connais pas encore assez pour juger de toi. Je juge de tes posts ici.

      Bonne journée quand même.

    • Je ne pense pas avoir ete insultante avec toi. Et non dire « imposer des rapports sexuels » pour beaucoup de gens ca ne veux pas dire violer. Il faut que le mot viol soit présent et le mot inceste pourrait aussi figurer. La culture du viol est très forte et si tu demande aux gens ce qu’ils pensent du pedoviol ils te dirons que c’est une horreur et qu’il faut castrer les monstres qui font ca. Et quant tu leur donne un exemple precis d’un pedoviol comme l’affaire Polanski ou le roman de Nabokov, ils te parlent de gamine allumeuse nymphettes et de relation amoureuse interdite par le puritanisme ou de pauvres hommes diabolisée. Et puis si tu leur parle de leur enfant qui subit l’inceste alors le déni est la plus part du temps encor plus fort, les victimes mentent etc etc alors moi je trouve que dire viol et crime et inceste et prédateur sexuel ca a une grande importance et c’est pas comme dire « relation sexuelle forcée » car le viol à mon avis n’est pas une relation sexuelle mais un acte de torture qui utilise la sexualité et on présente peu la torture comme une relation, on n’utiliserait pas ce mot meme si techniquement toute activité à plusieurs est une relation. Bon alors je suis un minimum pragmatique et je ne cherche pas a faire comprendre ces subtilités aux contributeurs de Wikipedia et je n’en ai même pas parler ici mais ne croi pas que toi et moi sommes en accord car tu ne comprend pas ce que je cherche à dire et moi je le voie bien. Et je ne te juge pas j’essaye de te faire voire ce qui est oppressif dans ton discours et c’est jamais une partie de plaisir de découvrir la culture oppressive qu’on a en soi. Je connait, je suis aussi née dans une culture patriarcale et je dit beaucoup trop de choses oppressives. Je ne te condamne pas, je ne te juge pas mais je m’oppose à ton discours avec vigueur.
      Et dire que HH est un violeur d’enfants ce n’est pas de la diabolisation.

      edit- une semaine après ce commentaire, ValerieCG parle de ce problème de tolérance au viol sur son blog : http://www.crepegeorgette.com/2015/08/27/tolerance-viol

    • euphémisme n. m. Façon de présenter une réalité brutale ou blessante en atténuant son expression pour éviter de choquer. C’est par euphémisme que l’on dit « s’en aller » pour « mourir ».

      L’euphémisme "imposer des rapports sexuels" est un des éléments de la perpétuation de la culture du viol. Là, c’est une façon de trouver un compromis, mais en l’espèce, le compromis est absurde.

    • @stephane_m je reconnait que je suis radicale et que ma patience sur ce genre de sujets fait a peu près l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Je ferais attention a toi maintenant que je sais que tu es une femme, car pour moi cela change des choses.

      Je ne rejette pas complètement ta proposition de texte, j’ai signaler ce qui me semblait perfectible et j’ai dit que la mention de la fin de l’histoire est bien vue. J’ai expliquer ce qui me posait problème dans ta proposition et tu m’a répondu que je diabolisait et tout un tas de choses que je n’ai pas dites et sur lesquelles je t’ai poser des question et auxquelles tu n’as pas répondu.

      J’essaye à nouveau.

      Lorsque tu dit ceci « Le livre ne pourrait très probablement pas être édité tel quel aujourd’hui.  »
      D’où te viens cette idee que ce roman ne trouverais pas d’éditeur aujourd’hui ?
      Pourquoi parler de sentiments impossible à prouver (tu dit très certainement ce qui n’est pas très encyclopédique) ? De mon point de vue cela sous-entend que notre époque serait plus pudibonde ou plus censureuse que 1955. Par rapport à Lolita ca sous entend qu’a l’époque de la sortie du livre ou sois disant les violeurs d’enfants étaient des amoureux romantiques, c’était plus open que maintenant ou on dit pedocriminels. Il y a un coté « c’était mieux hier » qui me semble un parti pris pas encyclopedique et pro-viol.
      Enfin pourquoi faire figurer ceci dans une introduction qui doit résumé le livre en 2-3 lignes ?

    • @mad_meg

      – J’ai tendance à penser, qu’en France en tout cas, la tolérance envers le viol et la pédophilie était plus grande autrefois qu’aujourd’hui. Je pense qu’au niveau du discours (dans les faits c’est autre chose) le patriarcat a un peu reculé : les femmes et les enfants sont davantage reconnus qu’auparavant (notamment avant les années 1960, 1970 en France), comme des sujets ayant des droits.
      C’est pourquoi je pense que le roman de Nabokov aurait plus de difficulté à être édité aujourd’hui qu’à l’époque. Tu me cites un livre sur ce thème qui a été édité mais ensuite interdit : CQFD...
      Je pense d’ailleurs que si Kubrik a fait jouer une actrice de 16 ans au lieu de 12, c’est pour éviter que son film ne soit rejeté car trop choquant.

      – Un rapport sexuel contraint est un viol (même sans pénétration d’ailleurs). Si Nabokov fait dire à Dolorès adulte qu’elle n’a jamais souhaité ces rapports, cette formulation, qui respecterait dans ce cas le récit de Nabokov, serait plus facile à faire admettre sur la page de Wikipedia.

      – Dans le film de Kubrick, le mépris d’Humbert Humbert le cultivé pour la futile Dolorès est indiqué plusieurs fois : dans le film de Kubrick les sentiments d’Humbert sont, pour moi, clairement du désir et pas de l’amour. Je ne me souviens pas de ce qu’il en est dans le roman. Si c’est la même chose, c’est un argument fort pour que Wikipedia corrige sa présentation.

      – Faire un article sur la genèse et les sous-entendus implicites du terme « nymphette ». Voir qui emploie encore aujourd’hui et dans quelles circonstances ce terme, serait peut-être encore plus utile que de corriger la présentation du roman sur Wikipedia.

      – « Manipulateur, dominant, Misogyne » "discours pro-viol"... et je crois que j’en oublie..., ce serait pas des insultes ... ? ;-)

      Sans rancune,
      Bonne chance à ceux qui mènent la bataille sur Wikipedia. Et bonne fin de journée à tous.

    • je te répond rapidement @tintin et je repasserais plus tard devellopé. Je reconnais bien la mentalité des agresseurs dans ce que tu décrit. Ne te met pas en doute ou en défaut par rapport aux compromis et tout ça. Je n’ai depuis le début aucune illusion sur wikipédia et si je suis radicale c’est que je sais que les traces de la discussions serons là et que des Dolorès tel que nous le lirons et que ca leur fera du bien de voire qu’illes sont comprises.
      à plus tard et reçoit ma sororité en attendant si ca peu te soulager.

    • Merci pour ton témoignage courageux.
      Il me semble que sur seenthis il y a suffisamment de bienveillance et d’écoute pour que soit entendu ton récit traumatique comme également ont fait xxx et yyy ici. Bienvenue à toi.

      Avec le pourcentage élevé des enfants violentés (il y a deux enfants qui succombent tous les jours en france de la violence des adultes http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/14/enfants-maltraites-deux-morts-par-jour_3430128_3224.html) on entend assez peu les survivant·e·s qui ont encore loisir d’agir de se serrer les coudes et de faire en sorte qu’on respecte leur parole et que cela change. Pour eux et aussi pour les autres. Donc welcome.

      C’est courant de croire que l’on a été responsable de la situation dans laquelle on a subit des violences sexuelles enfant. C’est tout l’enjeu du prédateur violeur pédophile d’amener sa victime à s’en croire responsable/coupable, or sois certain que toute relation sexuelle d’un adulte avec un enfant est un viol.
      Il est nécessaire d’ouvrir l’espace public pour entendre les enfants agressés devenus adultes et permettre leur reconstruction en même temps qu’ils empêchent par cette parole et leur témoignage de perpétrer ces crimes sur d’autres enfants. Car il s’agit bien d’une culture du viol à déconstruire radicalement.

    • @stephane_m j’ai également eu des difficultés dès la lecture de ton texte. Parce que tu réécrivais celui proposé par mad_meg en l’édulcorant. Je considère dans ton dernier post, que proposer de transiger sur les termes, et rechercher, comme tu le suggères, la preuve par Nabokov du viol de Dolorès est une très très mauvais idée.
      En fait la compromission avec WP ne m’intéresse pas, pas plus que le consensus et il y a des sujets ou le principe de compromission est seulement une façon de masquer des crimes. Les contributeurs actuels de la page Lolita de WP seraient prêts d’accepter d’ajouter des guillemets sur un terme, quelle remarquable avancée !. Je pense que savoir être juste avec ce sujet entre nous, et nous demander ce que nous nous y voyons, est bien plus intéressant que de tergiverser avec les psychorigides pro viol d’enfant de WP.

    • Oui c’est très courageux de ta part @tintin et ne te met pas en charge de ces histoires de wikipédia. Je réunis ces infos sur Lolita et je suis allé faire un tour là bas parce que je savais que j’y trouverais ce que j’y ai trouvé. Maintenant il y a une trace de polémique, la voie des violeurs d’enfants et de leurs soutiens a trouvé une contradiction et il y a un lien vers ici ou il y a toute cette doc. Tout ceci est très positif. Et même si je critique la version de @stephane_m elle est largement préférable à la version qu’on a trouvé sur wikipédia au début. Par contre cette version ne me satisfait pas et je me garde le droit de le dire et surtout ici.

      Par rapport à la culpabilité, j’ai aussi passer beaucoup beaucoup de temps avent de dire viol et inceste et ca m’a fait un bien fou de pouvoir dire ces mots dont mon agresseur et la société complice me privait. Et ce qui me permet d’avoir l’assurance que j’ai aujourd’hui c’est les soins post-traumatiques dont je bénéfice depuis un peu plus d’une année et qui commence a porter leurs fruits. Jusqu’à il y a un mois lorsque j’évoquait ces agressions j’avais comme un incendie dans la tête (l’expression n’est pas de moi mais d’un homme victime de viol dont j’ai lu le témoignage et qui m’a semblé bien définir la sensation) après, j’étais épuisée nerveusement et physiquement et je me sentais sale et coupable et je m’en voulait d’infliger ces histoires aux autres alors que depuis un mois ca ne me le fait plus. Je pense parce que j’ai franchi un cap mais bon c’est qu’une étape et je ne sais pas si le traitement va encore durer. Je ne sais pas ou tu en est de ton chemin de survivant mais il est possible que ca te fasse encore mal physiquement de parler de ce viol alors fait selon ton rythme et dit moi si tu veux que je fasse une pause sur le sujet si ca peut t’aider toit même à faire une pause.

      En tous cas tu peu compter sur mon soutiens sur seenthis, wikipédia ou ailleurs en ligne et si tu veux qu’on se rencontre pour discuter et se donner des conseils de visu ou juste parce qu’on a des affinités entre insomniaques seenthiseureuses je serais contente de te rencontrer.

      @stephane_m quant je dit que tu propage de la culture du viol ou de la misogynie ou un discours dominant, ce n’est pas des insultes. Tenir un discours pro-viol, dominant ou misogyne c’est une chose qui arrive à tout le monde (moi y compris je l’ai deja dit) et le dire, le montrer et le faire remarquer à une personne qui tiens ce discours c’est pas l’insulté, au contraire c’est montrer qu’on pense que la personne peu comprendre. Quant je sais que la personne ne peu pas comprendre ca m’arrive d’insulter et là je t’assure que c’est vraiment explicite. Je pense qu’on va se perdre dans des argumentations sans fin car je pense que nous n’avons pas la même perception du sujet. Je ne dit pas cela par rapport à ton vecu de victime ou pas car même entre victimes on n’a pas le même point de vue. Mais me concernant je me suis farcie un Hum à domicile pendant 6ans et je n’ai plus aucune tolérance pour les insidieuses manipulations de langages auquel ils se prêtent avec la complicité de la société et même du vocabulaire. Bonne soirée à toi et bonne soirée aussi aux personnes qui lisent encore ce sujet fleuve.

    • Bien d’accord avec vous : #no_compromise, absolument aucune raison de ne pas pouvoir développer un chapitre sur ce qu’est réellement cette histoire, ce narrateur, et tient, pourquoi pas, enchaîner sur la culture du viol et la façon dont ce livre et cette culture se font des « gentillesses » (je t’amène du « beau » vocabulaire, tu m’amènes des « belles » couvertures et des « beaux » films...).

      Mais sincèrement désolé de ne pouvoir vous aider sur WP... pas de compte là bas, et même si j’en ouvrais un, je ne pourrais pas prétendre à grand chose, du fait de la jeunesse de ce compte...

    • Oui @odilon la reconnaissance c’est central et c’est d’ailleurs pour cela que je (et pas seulement moi mais je parle pour moi) cherche à faire comprendre ce que dissimule les mots « lolita », « nymphette », « ephébophile » et « nympholpetes » plein d’autres expressions perverses. J’essaye déjà de faire passer les infos ici et personnellement wikipédia je pense que c’est un trop gros poisson pour l’instant mais je le mangerais tout cru un jour, pour le moment j’affute mes dents ^^

    • @mad_meg (et les autres), tu devrais lire la version EN de l’article aussi, car elle est beaucoup plus fournie et contient plusieurs passages parlant de viol (rapist, rape) et d’abus sexuel (child sexual abuse). Et aussi parce que ça dit dès la première phrase que Humbert est un narrateur à ne pas croire (notion de « unreliable narrator » qui a même une page dédiée sur le wiki EN, mais qui n’a pas d’équivalent en français). Je suppose que la version anglais pourrait largement être améliorée aussi, mais j’ai l’impression que c’est déjà beaucoup mieux et moins Humbert-friendly que celle en français…

    • oh chouette info ca @rastapopoulos ! Je vais aller voire cette version et ca peut être une super manière d’amélioré la version FR. J’ai remarquer que c’était souvent utiliser comme « argument » d’autorité le fait de se reposer sur une traduction de la version anglais. Merci

      voici le lien vers la version anglaise : https://en.wikipedia.org/wiki/Lolita
      et voici ce que la version anglaise propose comme mini texte de présentation dans l’intro :

      The novel is notable for its controversial subject: the protagonist and unreliable narrator, a 37-to-38-year-old literature professor called Humbert Humbert, who is obsessed with the 12-year-old Dolores Haze, with whom he becomes sexually involved after he becomes her stepfather. “Lolita” is his private nickname for Dolores.

      Edit : Je propose " Ce roman est remarquable pour son sujet controversé : Le protagoniste Humbert-Humbert est un « narrateur peu fiable » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Point_de_vue_narratif#Narrateur_incertain) de 37-38 ans environ. Il est obsédé par Dolorès Haze, 12 ans avec qui il deviens impliqué sexuellement après être devenu son beau-père. Lolita est le surnom qu’il donne en privé à Dolorès."

      Je suis perplexe avec « impliqué sexuellement » d’un coté il n’est pas question de « relation sexuelles » ni de « passion amoureuse et sexuelle » mais il n’y a pas le mot viol posé de manière explicite comme je le veux. C’est tout de même une expression assez bonne pour obtenir un consensus. C’est un compromis qui peu servir à introduire une rubrique qui parle de la question du pédo-viol et de la culture du viol dans le roman. Je me dit que vu les trolls qui pullulent sur la page de discussion se coller le plus au texte anglais est la meilleur stratégie. Ca veut pas dire que ca passera mais je vais essayé.

    • Oui @aude_v comme je disait il y a un problème avec les adaptations cinématographiques car on ne peu plus faire sa propre image de Dolorès et quant à la lecture du roman c’est un effort constant pour le lecteur de traduire les mensonges de Hum.
      Je voulais parlé ici de Angel Haze une très grande artiste que j’ai découverte en faisant la playlist féministe. J’ai réalisé que Haze dans son nom est une référence à Dolorès. Il y a un morceau dans lequel elle chante les viols qu’elles a subit enfant.
      Je le met ici mais attention gros #Twigger_warning il y a des descriptions explicites de viol sur enfant et je met une version avec les paroles traduites en français.
      https://www.youtube.com/watch?v=vQI8GNa8IB0

    • J’ai été voire sur la discussion de wikipédia et bien evidemment ma proposition est refusé et un contributeur pro-viol d’enfants me sort une traduction pro-viol du texte que j’ai mis. Je colle la réponse de ce type ici :

      Version plus fiable, il faudra voir (ce n’est pas parce que le texte est en anglais que les anglophones seront plus objectifs sur le sujet), mais pourquoi pas.
      Pour la traduction proposée, je préfère une autre version : « Le roman est surtout remarquable de par son sujet controversé : le narrateur, Humbert-Humbert, un professeur de littérature entre 37 et 38 ans, décrit dans son journal intime son obsession pour Dolores Haze, 12 ans, avec laquelle il entretiendra une liaison après être devenu son beau-père ».
      Ça me semble mieux, plus en phase avec le contenu du livre (je rappelle que "sexually involved" signifie en bon français "liaison"[1]).
      Mais le principal souci demeure : le problème ne vient pas tant de l’introduction que du contenu de l’article. Or il faudrait commencer par mettre les bœufs avant la charrue, et travailler sur le reste de l’article avant de travailler l’intro (qui ne fait que présenter le résultat : WP:Résumé introductif).SammyDay (discuter) 23 août 2015 à 23:51 (CEST)

      Donc plus de « narrateur non fiable » plus de « impliqué sexuellement » et ce monsieur trouve plus fidèle au livre de ne pas parler de narrateur non fiable.

    • D’après moi le concept de narrateur non fiable (narrateur-menteur ?) est absolument nécessaire et ça doit apparaître tôt dans l’article (première phrase ou pas peu importe mais tôt). C’est vraiment une des clés qui permet de comprendre que ce qui est dit dans le livre n’est pas « la réalité » comme si c’était un narrateur extérieur omniscient, mais bien l’interprétation subjective et possiblement hallucinée de HH.

      L’avantage c’est qu’en EN il y a un article dédié sur ce concept de narrateur non crédible (l’article dit « un narrateur dont la crédibilité a été sérieusement compromise », c’est CLAIR non ?) ce qui permet d’utiliser le terme avec le lien. En français si ya pas d’article dédié, soit il faudrait le créer par traduction, soit il faudrait utiliser un terme approchant en mettant une note/source vers un article fiable expliquant le concept. Un truc comme ça. Mais tout comme il faut le mot « viol » ou « abus sexuel », il faut vraiment que le narrateur soit bien indiqué comme pas crédible.

    • « entretenir une liaison » avec un enfant. Quelle bizarrerie. Comme si l’enfant avait eu le moindre choix tout au long de cette histoire. Si HH en passe par la séduction de la mère, c’est bien pour avoir accès « librement » à l’enfant sans que celui-ci ne puisse y échapper... ou je divague ?
      C’est un schéma tellement « cliché » concernant l’abus d’enfants que l’utilisation de cette formulation est consternante dans le contexte d’une encyclopédie avec quelques prétentions de sérieux. Y-a pas quelques commentaires de texte sérieux (genre un « Que sais-je » écrit par qq’un de sain ?) histoire de mettre tout le monde d’accord ?

    • Ah pardon @mad_meg ya pas un article dédié en français mais ya un chapitre quand même assez fourni dans l’article des points de vue narratif !
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Point_de_vue_narratif#Narrateur_incertain

      Ce qui permet donc de lier le terme « narrateur incertain » à ce paragraphe précis. (Et donc d’utiliser ce terme puisque pour l’instant c’est celui là qui est consacré sur le wiki FR.)

      PS : ah merde @mad_meg j’avais pas vu que tu l’avais déjà lié plus haut ! Mais il faut donc à mon avis réutiliser le même terme.

    • c’est ce qu’avais fait l’articule en français en donnant trois facon de nommer le « narrateur incertains ». J’ai pris la peine de le lire et de l’inclure dans ma traduction pour donner une validation a l’expression « narrateur non-fiable » car je savais que ca me serais contesté. Je prefère « narrateur non fiable » plutot que « narrateur incertain » qui est plus vague. Dans la fiche en français il y a aussi l’expression « narrateur non-fiable ».
      Comme par hasard SammyHum a supprimer cette mention pour la remplacé par « professeur de littérature » parce que bien sur un « narrateur incertain » c’est un synonyme de « professeur de litterature » lol

      C’est une très belle illustration de la force du déni et le besoin viscérale qu’ont certaines personnes (principalement des hommes) de dire que les enfants de 12 ans sont les seuls responsables des viols sur enfants est très bien illustré grâce a wikipédia. Alors merci à ces wikipédiens de me donner raison par rapport à ce que je voulais démontré sur la culture du viol.

    • yo @mad_meg c’est #trigger_warning juste pas twigger, trigger c’est la gâchette d’une arme, je crois... Sinon, ouais un de ces quatre, si tu passe à lille, ou à panam, buvons un coup avec plaisir... merci pour la sororité toussa... Je reviendrais peut-être filer la main sur WP, mais pour l’instant ça me saoule et j’ai d’autres trucs à faire... (juste gaffe à ne pas te saturer, mais bon you know the drill)... Si on arrive à remettre ce truc d’équerre ce sera vraiment cool... tcho

    • Merci pour la précision je suis pas forte en langues quel qu’elles soient. Je passe pas souvent à Lille mais si ca arrive je te ferais signe. Sinon je suis sur panam et si tu veux me contacter des fois que tu passe par là sur la page d’acceuil de mon site il y a mon e-mail. Et puis pour WP te bile pas avec ca, et moi je fait pareil :)
      Bonne continuation à toi.

    • @tintin Le souci, comme le prouvent encore une fois les menaces de “Bertrouf”, “Schoffer” et “JLM” et les manipulations de “Sammyday”, c’est que les trolls tiennent Wikipedia, où ils disposent de tous les pouvoirs et toute latitude de mener le jeu avec des règles complexes d’enfumage, de blocage, de “oups j’ai pas vu”, etc., qu’ils maîtrisent à la perfection.

    • D’après mon expérience des trolls et de wikipédia, ils se délectent précisément de ce genre de situation, et pourront tenir 20 ans s’il le faut. Ils sont équipés de tout l’attirail (outils de surveillance, règles communautaires à application variable, mauvaise foi en barre)… et n’attendent que ce type de conflit pour s’amuser.

    • J’admire Wikipedia comme j’admire Linux : un des rares artefacts de domaine public/libre ayant conquis une place de choix au milieu de trucs ultra-capitalistes.

      Mais pas pour sa soi-disant communauté (peut-être est-ce plus marqué sur la version fr, je ne sais pas). Chez WP-fr, tout est organisé comme un jeu de pistes où, si tu n’as pas décroché aux premières embûches (présentées comme techniques), les monsters sortent ensuite du bois, brandissent des menaces d’éviction… des règles à application variable… des jeux de rôle flic gentil/flic méchant… c’est pathétique tellement c’est téléphoné, tout était déjà dans l’article d’uZine.

      Pour reprendre l’exemple de Linux, il est intéressant de se pencher sur le contrat social de Debian, le sérieux dans la recherche d’une démocratie interne — l’intégration après quelques débats de l’initiative Debian Women montre par exemple que le fait d’avoir un contrat social fort n’interdit pas de continuer à se poser de bonnes questions et à avancer.

      PS : bravo pour ta micro-recherche google — on va pouvoir éclairer encore un peu mieux le double langage de ces gens. Mais bon dans le même message, on trouve aussi “n’est pas français (traduction mot à mot)” et “sonne assez mal à mes oreilles”. Je ne sais pas combien de preuves de mauvaise foi il faudrait accumuler pour se faire entendre. (Et par qui.)

      De toute façon l’étape suivante est décrite dans le manuel du troll : “vous avez formé une cabale” et “attaques ad hominem”. (Si tu critiques pas, j’ai raison, et si tu critiques, tu as tort.)

    • Ce sont surtout des effets de « moulification » : les postes à responsabilité et donc à pouvoir sont occupés par ceux qui n’ont que ça à faire. Il n’y est alors que peu question de travail encyclopédique en tant que tel et plus que de gestion des conflits auto-générés par la technostructure.

      Je pense néanmoins qu’il y a moyen d’obtenir gain de cause (ça va me rappeler l’époque où j’ai frayé sur Usenet...)

    • @biggrizzly (et tout le monde) ouais j’ai viré mon appel vibrant, laisse(z) tomber donc, sorry, effectivement chacun est libre de mettre ses doigts dans la prise... Je me demande quand même vraiment s’il y a un intérêt à perdre son temps là-dessus... Mais en même temps si on arrive à quelque chose c’est cool, donc bref...

    • ola je part quelques heurs et je voie que il y a du monde sur wikipédia. Perso je suis aussi partagé que @tintin mais je pense qu’on arrivera à rien. Que voulez vous faire comprendre à un type qui dit qu’une personne de 12 ans n’est pas un enfant ? Il y a des pedosexuels sur cette page et il y a des promoteurs de la culture pedocriminel là bas. On n’arriver à rien avec ces gens là. Perso j’arrete de me fatigué sur WP et je me concentre ici. Mon but sur ce sujet n’etait pas WP et je veux réunir des infos sur le roman ici pour moi et les personnes d’ici. Les Hum je sais qu’ils gagnent toujours car ils n’ont aucune moral, aucune empathie et aucun scrupule à mettre leur bites dans des enfants alors comment pensé parler avec eux ??

    • @intempestive oui oui pas de soucis mon appel était un peu enflammé, pas de culpabilité à avoir ou quoi... (pour que soit clair pour les autres : j’ai poussé un appel (à l’aide, faut bien le dire) enflammé que j’ai ensuite viré du fil parce que bon, ça va).

      Heureusement que @fil a décris son expérience (jusqu’ici, je n’avais jamais mis les pieds dans WP) car c’est exactement ce qui se passe : une bande de pédotroll débiles et plein de mauvaise foi bloque toute modification qui ne soit pas de leur fait, sans argumenter une seconde, et d’une manière ni plus ni moins qu’autoritaire... Vu nos derniers échanges, pas sûr qu’on arrive à quoi que ce soit...

      Bref fuck it, je sors bouffer un mafé haha.

    • Tiens, une critique du livre dans le NYT de 1958
      https://www.nytimes.com/books/97/03/02/lifetimes/nab-r-lolita.html

      The author, that is, is writing about all lust. He has afflicted poor Humbert with a special and taboo variety for a couple of contradictory reasons. In the first place, its illicit nature will both shock the reader into paying attention and prevent sentimentally false sympathy from distorting his judgment. Contrariwise, I believe, Mr. Nabokov is slyly exploiting the American emphasis on the attraction of youth and the importance devoted to the “teen-ager” in order to promote an unconscious identification with Humbert’s agonies. Both techniques are entirely valid. But neither, I hope, will obscure the purpose of the device: namely, to underline the essential, inefficient, painstaking and pain-giving selfishness of all passion, all greed—of all urges, whatever they may be, that insist on being satisfied without regard to the effect their satisfaction has upon the outside world. Humbert is all of us.

    • Une critique louangeuse, à priori d’une femme...

      http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/1462

      Lolita aura fait couler beaucoup d’encre. Pour ou contre, je ne suis pas là pour juger, mais pour parler d’une des oeuvres majeures du XXe siècle. Et par la même occasion, d’une histoire d’amour. Peu classique il est vrai, mais une histoire d’amour quand même.
      Humbert Humbert cherche un coin tranquille pour écrire son bouquin. Il arrive chez Madame Haze, qui veut lui louer une chambre, mais très vite cette dernière l’énerve par son babillage. Il s’apprête à quitter l’endroit, quand son regard tombe sur Dolores, la fille de la maison. Elle a douze ans, un visage adorable, un corps d’enfant gracile, un regard prometteur. Humbert, qui n’est attiré que par de très jeunes filles, tombe sous son charme et décide de prendre pension chez Madame Haze. Cette dernière, pour qui un homme comme Humbert est une aubaine à ne pas laisser passer, décide de lui mettre le grappin dessus.
      Humbert, bien entendu, n’éprouve aucun intérêt pour cette femme d’âge déjà mûr - elle a une trentaine d’années ! -, mais Dolores, surnommée Lola ou Lolita, l’a ensorcelé. Aguichante, allumeuse, elle se frotte à lui et saute sur n’importe quel prétexte pour le toucher, lui prendre la main, s’asseoir sur ses genoux.
      Pour pouvoir rester près de la fille, Humbert épouse la mère. C’est un peu l’enfer pour lui, mais l’enfer ne durera pas. Un jour, Madame Haze, devenue Madame Humbert, tombe sur le journal intime de son mari, gardien de son amour inavouable pour la jeune Lolita. Cette découverte la tuera, mais ouvrira à Humbert les portes d’un paradis au goût de soufre.
      Commence alors pour Humbert et Lolita une vie sombre et de luxure. Amours coupables ? Perversité ? Qui est responsable ? Très vite, Humbert devient l’esclave de Lolita, tout en étant son cerbère. Ce qui n’était au début qu’une attirance hors normes pour une fillette se transforme peu à peu en amour fou, torturant, obsessionnel. Un amour qui envahira la vie d’Humbert, au point de le rendre quasi fou. On se prend à le comprendre, à le plaindre, à vouloir lui offrir sa Lolita qui sans cesse lui glisse entre les doigts.
      Au-delà de l’histoire, il y a l’auteur, l’écriture somptueuse d’un virtuose. Des phrases si belles qu’on les recopie et qu’on les mange des yeux et puis du cœur, et puis de l’âme. Des mots si forts qu’ils remuent l’intérieur, et puis des phrases à couper le souffle.
      Bref, c’est un livre à côté duquel on ne peut pas passer, de cela je suis sûre et certaine.

    • Fiche de Lecture d’une certaine Flore :

      https://books.google.fr/books?id=eJN-ikk5OlkC&pg=PA4&dq=Lolita+Nabokov&hl=fr&sa=X&ved=0CGMQ6AEw

      Je trouve un extrait en PDF ici :
      http://excerpts.numilog.com/books/9782806217110.pdf

      La phrase « Dans le roman, si elle est visiblement à l’origine des premiers rapports amoureux avec Humbert, elle n’est
      pas moins une victime dépassée par les événements. » est troublante en ce que systématiquement, le point de vue du narrateur est pris au pied de la lettre et le commentateur le valide presque sans hésitation.

      Pas de gros mots (viol, pédophilie...) dans ce que j’ai pu en lire.

      Je suis frustré, je ne retrouve plus mon livre de Lolita... pour aller vérifier tout cela...

      (faut que je fasse gaffe de pas continuer à faire doublon avec Intempestive...)

    • Liste d’avis sur le livre. Toujours beaucoup de difficultés à nommer HH pour ce qu’il est, mais on y trouve néanmoins un des gros mots. Qui est atténué par le fait que l’enfant aurait tout fait pour arriver à ses fins (et tjs l’oubli que le narrateur écrit bien ce qu’il veut...)

      Je découvrais donc que l’histoire était celle d’un pédophile qui a tout mis en œuvre pour arriver à ses fins, en l’occurrence mettre la jeune Lolita dans son lit ce qu’elle fit avec total consentement, aguicheur de surcroît. Rien que ça !

      Lolita de Vladimir Nabokov
      http://lecture-ecriture.com/1383-Lolita-Vladimir-Nabokov

      A lire ? Je ne sais pas. Peut être que ce livre fait tout simplement partie d’un courant de pensée inadmissible et impensable aujourd’hui, je ne sais pas. Alors je m’en remets aux visiteurs : quel est votre avis sur ce livre ? Car, sincèrement, je n’arrive pas à en faire une critique qui tienne la route puisque j’ai vraiment été désorienté par ce livre ! Alors je vous laisse la parole... !

    • http://scholarworks.gsu.edu/english_theses/9

      Une thèse écrite par une étudiante d’une université américaine qui peut peut être intéresser les courageuses-eux qui se frottent à WP
      merci pour vos efforts et bravo

      Weaving the beauty of aesthetic
      richness with the brutality of Humbert’s behavior, Nabokov locates the borderline of
      “The beastly and beautiful” (135). Nabokov’s integration of aesthetic games fulfills a
      particular moral purpose in the novel. Because Nabokov conjures a wealth of artistic
      voices and conventions, yet sustains none throughout the entirety of the novel, all become
      parodies of voices and conventions. Furthermore, as Nabokov hands the narrative over to
      Humbert, and presents the novel through his perspective, parody undermines Humbert’s
      narration through its mocking quality and thereby reiterates the moral issues lying at the
      center of the novel. Humbert is searching for a form in which he can justify his actions. Trying on the hats of allusion and convention, Humbert attempts to obscure the truth by
      burying the literal in the metaphorical and by shrouding Lolita’s tears, unhappiness, and
      victimization with an artistic façade. Yet, each time Humbert discards one form or voice
      and replaces it with another, Nabokov exposes the contrived artificiality of Humbert’s
      narration and reminds readers that no aesthetic tricks can possibly erase the reality of
      abuse inflicted upon Lolita.

    • How Nabokov Wrote His Masterpiece, Lolita
      By Katie Behrens. Aug 18, 2014. 9:00 AM. 
      http://blog.bookstellyouwhy.com/how-nabokov-wrote-his-masterpiece-lolita

      Some people wonder what would inspire a man to write a book about a young girl and a sympathetic pedophile. Nabokov himself gave credit for the idea to a newspaper story about an ape that created the first drawing by an animal in captivity; the ape sketched the bars of its cage. Nabokov explained in an interview, “I would say that my baboon, Humbert Humbert… is doing exactly that, you see. He’s drawing and shading and erasing and redrawing the bars of his cage, the bars between him and what he terms the human herd.”

      However, inspiration can come from many sources, including in this instance the real-life figures of Lewis Carroll and Charlie Chaplin—both connected to young girls as older men; the story of Florence Horner who was kidnapped by a 50-year-old man at age 11 and driven around America by her captor; and even a German short story published in 1916 titled “Lolita” with the same basic story premise. It’s likely that Nabokov was aware of all of these stories (real or written) before writing his Lolita, yet the literary mastery of language that makes Lolita a classic is entirely his own.

    • Pas encore eut le temps de lire, mais vos contrib font plaiz... Au moins, moi, je gagne une lecture plus claire de ce roman que j’ai traversé il y a quelque années sans vraiment me rendre compte de ce qui s’y jouait...

    • les mecs semblent quand même de bonne foi ci-dessous le compte rendu des avertissements :

      Le débat sur Discussion:Lolita est actuellement assez tendu. Gwyneth Bison, nouveau contributeur (et militant), ne semble pas comprendre qu’il doit éviter les attaques personnelles et les jugements à l’emporte-pièce concernant ses contradicteurs. De plus, il/elle n’hésite pas à accuser ouvertement les autres contributeurs de se liguer pour promouvoir la pédophilie[7]. Je pense qu’un avertissement venu directement des administrateurs est la seule chose à faire pour éviter qu’à nouveau le débat se détourne de son but : améliorer l’article.SammyDay (discuter) 24 août 2015 à 20:53 (CEST)

      Averti Gwyneth bison (d · c · b) mais également (plus légèrement) Schoffer (d · c · b). Je laisse la RA ouverte, étant impliqué dans le tout début de ce débat. — Kvardek du (laisser un message) le 24 août 2015 à 22:53 (CEST)

      Je ne savais pas qu’on pouvait intervenir ici... J’ai répondu à Kvardek du sur ma page de discussion, en lui disant que j’étais effectivement allé trop loin (tout en pinaillant un peu, on ne se refait pas !) et en suggérant un blocage temporaire de la page Lolita. Par ailleurs, je me retire du conflit, pour ne pas contribuer à aggraver la situation. Concernant le blocage de Gwyneth bison, de Meg et des autres IP, je suis trop directement concerné pour exprimer une opinion sereine.—Schoffer (discuter) 25 août 2015 à 06:17 (CEST)

      C’est quand même très possible que ce soit un malentendu... Je file chez le dentiste

    • Ben je sais pas si eux ils sont de bonne foi mais si on veut vraiment que la page ait des changements importants, ça me parait assez clair qu’il ne faut absolument pas émettre de jugement sur les autres dans la discussion sur wikipedia. On peut se faire une opinion en privé, ou en semi-privé, mais dans la page de discussion ça doit rester : des propositions, des liens de sources, et des critiques argumentés de leurs opinions (car eux ce sont des opinions, ils demandent des sources mais eux ils n’en donnent pas spécialement pour prouver que « non c’est pas une enfant »…). Je ne sais pas si ça suffira (on ne peut pas être sûr, ça dépend du niveau de trollitude des intervenants), mais au moins ça minimise les risques.

    • Une longue interview de Nabokov (ouf, enfin trouvé) dans un numéro de Playboy daté de 1964. Je n’ai pas tout lu, c’est vraiment long.
      http://longform.org/stories/playboy-interview-vladimir-nabokov

      Playboy: With the American publication of Lolita in 1958, your fame and fortune mushroomed almost overnight from high repute among the literary cognoscenti—which you had enjoyed for more than 30 years—to both acclaim and abuse as the world-renowned author of a sensational best seller. In the aftermath of this cause célèbre, do you ever regret having written Lolita?

      Nabokov: On the contrary, I shudder retrospectively when I recall that there was a moment, in 1950, and again in 1951, when I was on the point of burning Humbert Humbert’s little black diary. No, I shall never regret Lolita. She was like the composition of a beautiful puzzle—its composition and its solution at the same time, since one is a mirror view of the other, depending on the way you look. Of course she completely eclipsed my other works—at least those I wrote in English: The Real Life of Sebastian Knight, Bend Sinister, my short stories, my book of recollections; but I cannot grudge her this. There is a queer, tender charm about that mythical nymphet.

      ...

      Playboy: Citing in Lolita the same kind of acid-etched scene you’ve just described, many critics have called the book a masterful satiric social commentary on America. Are they right?

      Nabokov: Well, I can only repeat that I have neither the intent nor the temperament of a moral or social satirist. Whether or not critics think that in Lolita I am ridiculing human folly leaves me supremely indifferent. But I am annoyed when the glad news is spread that I am ridiculing America.

      Playboy: But haven’t you written yourself that there is “nothing more exhilarating than American Philistine vulgarity”?

      Nabokov: No, I did not say that. That phrase has been lifted out of context, and like a round, deep-sea fish, has burst in the process. If you look up my little afterpiece, “On a Book Entitled Lolita,” which I appended to the novel, you will see that what I really said was that in regard to Philistine vulgarity—which I do feel is most exhilarating—no difference exists between American and European manners. I go on to say that a proletarian from Chicago can be just as Philistine as an English duke.

      Playboy: Many readers have concluded that the Philistinism you seem to find the most exhilarating is that of America’s sexual mores.

      Nabokov: Sex as an institution, sex as a general notion, sex as a problem, sex as a platitude—all this is something I find too tedious for words. Let us skip sex.

    • @tintin : ce n’est pas une affaire de bonne foi, c’est juste une affaire de garde-chiourmes qui trépignent de ne pas être pris au sérieux.
      On va avoir notre page WP comme on la veut, mais il faut collecter les informations, puis rédiger le nécessaire, avec les références. Tout ce qui est collecté dans ce fil est très riche... on devrait s’en sortir petit à petit. Je n’ai pas encore créé mon compte WP, mais ça ne devrait pas tarder, une fois que j’aurais une idée de comment précisément modifier certaines parties du texte actuel. Il y a pleins de phrases critiquables en l’état, même rien qu’en comparant avec la page WP EN où pour certains faits il y a une référence, absente de la version FR pour le même fait relaté. Avec ce genre de corrections, on pourra petit à petit avancer, avec des modifications de plus en plus substantielles. Juste que ça va prendre des semaines (et si je décide de lire le livre... ou au moins le trouver pour en extraire des citations... on va pouvoir compter en mois, en ce qui concerne mon implication !).

      (mad_meg : considère mon implication dans ce truc comme une incitation à ce que tu avances dans ta série de portraits féminins ;-)) )

    • Il y a deux articles que j’aimerais bien trouver, c’est celui de Graham Green dans le sunday times, qui fit en l’éloge et, dit-on, permis au roman de ne pas disparaître dans les limbes de la pédopornographie, et celui de Maurice Nadeau, paru dans l’observateur littéraire du 14 mai 1959, plutôt sévère sur la mauvaise foi de Nabokov... Impossible de les trouver so far... Sinon un article du monde assez oiseux :

      http://www.lemonde.fr/livres/article/2005/11/10/il-y-a-cinquante-ans-eclatait-l-affaire-lolita_708703_3260.html

    • @tintin : c’est long, et ça demande d’y aller préparé, c’est à dire d’éviter de soumettre des bribes les unes après les autres. Il faut de la guérilla, mais de la guérilla planifiée en quelque sorte.

      Là, pour ma part, je ne ferais une modification sur WP que lorsque j’aurais rédigé la soumission, y compris ses références, que je vous l’aurais présentée, et que je me serais assuré d’avoir préparé des réponses sur les inévitables faiblesses que les trolls tenteront d’exploiter.

    • en vrac, les sources déjà présentes sur WP :

      – L’article du journal Le Monde, « Les sortilèges de Lolita » (pas de lien)

      – Article « Lolita, Vladimir Nabokov [archive] », dans Encyclopædia Universalis. http://www.universalis.fr/encyclopedie/lolita

      – Féerie pour un scandale : l’art et la morale dans Lolita (1958) de Vladimir Nabokov : https://lisa.revues.org/7182

      – Lolita ou le concept de femme fatale : http://www.revue-rita.com/dossier8/lolita-ou-le-concept-de-l-adolescente-fatale.html

      – Maurice couturier, Lolita et la France : http://www.libraries.psu.edu/nabokov/coutlol3.htm
      (le texte a un bug)

      – L’éditeur singulier : http://lediteursingulier.blogspot.fr/2010/06/lolita-lolita-lolita.html

      – une enquête d’alain chevrier : http://vehesse.free.fr/dotclear/index.php?2010/04/12/1472-french-lolita-une-enquete-d-alain-chevrier

      pas encore lu tout ce bordel.

    • Dans l’article WP : Problème que la #pédophilie apparaisse comme un #tabou, sous-entendu comme un tabou regrettable :

      « Nabokov savait que le sujet allait choquer. Selon lui, l’Amérique puritaine de l’époque connaît trois tabous. Outre la pédophilie et l’inceste abordés dans Lolita, il y a le « mariage négro-blanc retentissant et glorieux, produisant une multitude d’enfants et de petits-enfants ; et un athée endurci à la vie heureuse et utile, mourant dans son sommeil à l’âge de 106 ans. »

      Mettre sur le même plan la lutte contre le racisme, la pédophilie et l’athéïsme (tiens, tiens) quel sympathique #progressiste ce Nabokov.

      Encore une fois, WP ne prend aucune distance et livre tel quel ces propos à mon avis #confusionistes.

      EDIT : en même temps, peut-être que Nabokov a vraiment voulu faire parler les américains de leurs sales petits secrets et qu’ils l’ont bien niqué en faisant de Lolita une pédo-icône pop-pornographique. Cf. La thèse de #Graham_Vickers _#Chasing_Lolita_ et les extraits plus bas.

    • in : Lolita : un royaume au-delà des mers
      Par #Christine_Raguet_Bouvart

      page 150 :

      L’intervention de références historiques, littéraires et scientifiques a pour objet de donner davantage d’importance à la réflexion humbertienne qui se discrédite simultanément elle-même car elle porte en elle les armes de son discrédit que le mot « debunked » annonce : la conjonction de certaines expressions qui évoquent la nostalgie de pratiques anciennes et la fascination qu’elles produisent sont révélatrices de tendances réactionnaires qui situent davantage Humbert du côté de l’immobilisme conservateur que dans le camp progressiste. Tout ceci n’est toutefois pas à prendre au sérieux de la lettre, car les positions de Humbert, si elles visent à une certaine reconnaissance scientifique et sociales sont pour le moins ridicules et placent le personnage en porte-à-faux par rapport à toute attente. C’est à nous de faire tomber le masque afin d’accéder au lieu du rire.

      https://books.google.fr/books?id=xHkXia3ukFoC&pg=PA72&lpg=PA72&dq=entretien+Nabokov+playboy&sou

      Je balance plein de trucs parce que je n’aurais plus temps après...

      via @odilon pure trouvaille ça

    • Si tu manques de lecture… ;-)

      (trouvé en cherchant, sans succès, la note de lecture de G. Greene, qui devait être très brève)

      • article de janvier 1992 sur la/les censure(s) en Europe et aux É/-U. et les stratégies face à elle(s)
      René Alladaye, Le Cas Lolita
      http://revel.unice.fr/cycnos/?id=1174

      D’une Lolita l’autre, Michael Maar, 2005
      cité dans l’article WP, de larges extraits (dont tout le début) consultable sur gg:books (vraiment intéressant)
      https://books.google.fr/books?id=GAO64j8hfyYC&pg=PA8&lpg=PA8&dq=lolita+%22graham+greene%22&sour

      • articles pour le cinquantenaire
      Revisiting Lolita, Michael Wood, The New York Review of Books
      (mars 1998, à la sortie du film d’Adrian Lyne
      http://www.nybooks.com/articles/archives/1998/mar/26/revisiting-lolita

      The Panting Maniac : Chasing Lolita on a Grim 50-Year Anniversary, PopMatters
      (août 1998)
      http://www.popmatters.com/column/the-panting-maniac-chasing-lolita-on-a-grim-50-year-anniversary/P0

      • toute une série d’articles sur Graham Greene et ses démêlés dans l’affaire Shirley Temple en 1937
      THE ’LOLITA’ LIBEL CASE : Shirley Temple’s ’Dimpled Depravity’ ?, latimes, Cecil Smith, juin 1986
      http://articles.latimes.com/1986-06-22/entertainment/ca-20446_1_libeling

      à l’occasion du décès de Sh. Temple
      When Graham Greene Met Shirley Temple, Quadrant Online, Joe Dolce, avril 2014
      https://quadrant.org.au/magazine/2014/04/graham-greene-met-shirley-temple

      Twentieth Century Fox hit Greene with a criminal libel suit for suggesting that the child star played deliberately to “a public of licentious old men, ready to enjoy the fine flavour of such an unripe, charming little creature”. Facing a possible prison sentence, the novelist did a Polanski and fled to Mexico, where ’The Power and the Glory’ was one result

      Was Graham Greene right about Shirley Temple ?, The Spectator, Alexander Chancellor, février 2014
      http://www.spectator.co.uk/life/long-life/9141712/alexander-chancellor-maybe-its-because-im-not-a-clergyman-or-jimmy-savi

      • du film Bright Eyes, 1934 (colorisé)
      On The Good Ship Lollipop, Shirley Temple
      https://www.youtube.com/watch?v=WLLSqpYyPD8

      À voir cette séquence, comment ne pas penser au commentaire de G. Greene ?

      Her admirers—middle-aged men and clergymen—respond to her dubious coquetry, to the sight of her well-shaped and desirable little body, packed with enormous vitality, only because the safety curtain of story and dialogue drops between their intelligence and their desire.

    • Je suis intervenu un peu au début sur la page de discussion WP pour donner un coup de main parce que je suis assez familier de la WP francophone, de ses règles et de la manière dont s’y déroulent les discussions, utilisateur semi-averti disons. Mais je ne peux pas donner un coup de main de longue haleine, je ne suis pas en état, je ne peux pas taper longuement sur mon clavier, la position devient physiquement trop pénible au bout d’un moment. Il me semble cependant que tout le monde voit à peu près malheureusement comment ça fonctionne, à l’usage... :(
      Il y a beaucoup de choses très intéressantes ds la discussion ici.

    • La dernière partie , la conquête du Tyran du bouquin de Christine Raguet-Bouvart, à partir de la page 149, semble vraiment super bien, sauf qu’on en a qu’un morceau...

      J’ai un peu la flemme de recopier les quelques pages lisibles, j’en ai mis un morceau plus haut, mais ça vaut le coup d’y jeter un œil et à mon avis il y a des trucs à piocher concernant les diverses bassesses auquel (auxquelles ?) se livre Humbert, et la façon dont Nabokov ridiculise (vraiment sympa ce type, sérieux) ses prétentions artistiques...

      https://books.google.fr/books?id=xHkXia3ukFoC&pg=PA72&lpg=PA72&dq=entretien+Nabokov+playboy&sou

    • vous me dites si je sature le thread hein, mais :

      Oh, yes, American readers in 1958 were all too familiar with the sexual charms of children and the hidden terrors of molestation by family members, Vickers says, but it was not a topic for discussion in any way, shape, or form, as Nabokov discovered himself in 1954. When Lolita threatened to pull back the mask of their shame – it was too late to ignore the book because it was already a scandalous international sensation – the collective American reaction was to accept and absorb the book culturally but turn it into a cruel joke, instead: Little girls who behave in a sexually provocative manner deserve whatever fate they may have coming to them. That’s how the culture ate it up and spit it back, with the name Lolita becoming a synonym for, to use the dialect of the times, “a fast little article”. Never mind the fact that the fictionalized life of Lolita in Nabokov’s novel purports otherwise. Vickers writes with justifiable venom:

      In the brief future that lies before her (she will be dead at seventeen), Lolita will effectively be incarcerated for a year in the series of motels and automobiles that Humbert deploys to avoid staying in any one place where their strange relationship might be detected for what it is. She will fall in love with her odd hero, Clare Quilty, who will quickly dump her for not participating in his drug-fueled orgies. And she will marry and carry the child of a nice guy with no money and a severe hearing disability. Some fast little article.

      via : http://www.popmatters.com/column/the-panting-maniac-chasing-lolita-on-a-grim-50-year-anniversary/P0
      qui est (en partie) la recension d’un livre de #Graham_Vickers _#Chasing_Lolita_

      https://books.google.fr/books?id=Lzq5v1zj5qgC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r

      via @simplicissimus au départ

      (je me demande si seenthis explose au bout du 300éme commentaire)

    • même article, très bon :

      “Of course Lolita is a fictional character,” Vickers says in a rich and refined voice during a late-night phone call to his London home. “But one can treat her as if she is real because part of the wonder of Nabokov’s novel is that Lolita is such a beautifully-created character. She has taken on a life of her own and if Lolita has been made a symbol of something totally inappropriate by pop culture then she deserves consideration, she deserves a voice.”

    • The novel’s descriptions of her stress her physical appeal but only in relation to Humbert’s appetites. That appeal owes nothing to any broadly recognizable popular image of a siren, past or present … In fact, there is no indication in Nabokov’s novel that Lolita looked in any way overly seductive, that she dressed to provoke, or that her sexual appetites were significantly different from those of her 1940s classmates. It was not until a publicity poster appeared for Stanley Kubrick’s 1962 film of Lolita that we first encounter a color photograph of an entirely bogus Lolita wearing red heart-shaped sunglasses while licking a red lollipop – love and fellatio, get it?

    • last one et je vais me coucher bande d’enfoiré(e)s :

      Nabokov, who claimed to despise books with a social message, makes a brief appearance in the foreword to Lolita under the guise of John Ray, Jr., Ph.D. He sums up Humbert’s startling memoir thus:

      “As a case history, Lolita will become, no doubt, a classic in psychiatric circles. As a work of art, it transcends its expiatory aspects; and still more important to us than scientific significance and literary worth, is the ethical impact the book should have on the serious reader; for in this poignant personal study there lurks a general lesson; the wayward child, the egoistic mother, the panting maniac – these are not only vivid characters in a unique story: they warn us of dangerous trends; they point out potent evils. Lolita should make all of us – parents, social workers, educators – apply ourselves with still greater vigilance and vision to the task of bringing up a better generation in a safer world.”

    • Hier, en essayant de piger l’affaire Graham Greene, je suis tombée, de fil en aiguille, sur des recherches académiques sur la question des relations sexuelles adultes-enfants et leur histoire, qui pour le peu que j’ai aperçu ne manquent pas de bien puer de la gueule au centre ou à la marge, indépendemment des préambules variés, et contribuent surtout à relativiser, sous couvert de défense des enfants des autres formes de violence à leur égard, celle des viols qu’ils subissent. #vertige
      Je pense notamment à celui-ci qui me semblait pourtant intéressant à la base - il se présente comme une analyse de la culture de l’érotisation des enfants : http://metapsychology.mentalhelp.net/poc/view_doc.php?type=book&id=1101&cn=135
      https://www.nytimes.com/books/98/08/23/reviews/980823.23campbet.html

    • @aude_v ça fait un bail qu’on est repéré. Le mieux est d’éviter les insultes trop directes, juste parce que ça ne fait pas vraiment avancer le truc (même si parfois de simples arguments pour montrer à quel point la culture du viol les traverse, sont pris pour des insultes), à mon avis...

      Sinon, franchement rien à foutre.

      Par contre je me demandais aussi s’il ne fallait pas ouvrir un nouveau sujet pour s’organiser un peu (qui veut écrire quoi, discuter d’un plan général je sais pas...)... J’aime bien aussi qu’on brasse plein de sources d’abord, parce que par exemple, je n’arrive toujours pas à fixer ce que je pense de la position de Nabokov dans tout ça...

    • Je viens de boire un coup avec une copine qui a été désignée comme jury dans des procès d’assises (ça à l’air d’être une sacrée #mascarade ce truc, soit-dit en passant) et elle me dit que :

      1 crime sur 3, dans le nord (pas de calais), c’est un viol. Et que : 1 viol sur 2, c’est un viol sur mineur.

      Voilà. Histoire d’alimenter le tag #vertige...

    • oui @tintin et quant on sait que seul 10% des viols sont l’objet d’un signalement c’est complétement inimaginable. et oui la moitié des viols et agressions sexuelles sont sur mineurs et la moitié des agressions sexuelles sur mineur sont commises par un membre de la famille de la victime.

    • En lien :

      http://www.parismatch.com/Culture/Livres/Nathalie-Rheims-innocence-en-emois-Place-Colette-814971

      Quand une petite allumeuse de 12 ans décide de mettre le grappin sur un comédien de 40 ans, ça fait des étincelles.

      Bon là c’est Paris match mais je viens d’entendre l’auteure sur France info à l’instant et c’est pas mieux

      Le journaliste parlait de « détournement de majeur », au début je pensais juste que la fille avait 19 ans et l’autre 30 ans de plus, mais non non, c’est juste l’"allumeuse" de 12 ans qui était présentée comme prédatrice ...

    • Pff, heureusement qu’il y a Taddei pour tenter de replacer les choses …
      http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-social-club/nathalie-rheims-je-lai-vu-et-je-lai-eu-2506167
      Ce que cette société moralisatrice, qui mêle les tabous pour mieux s’y enfoncer, a du mal à saisir dans la définition du viol, c’est qu’il n’est nul question d’empêcher les enfants d’avoir leur propre sexualité, il est question que les adultes n’y soient pas acteurs et qu’ils sachent poser les limites de la sexualité.

    • J’ai enfin reçu le livre, collection « Folio », couverture avec une gamine grimée en adulte.

      J’ai ouvert au bon endroit à priori, fin de la première partie, chapitre 27-28. C’est le moment où le narrateur explique qu’il a donné un sédatif à la gamine, parce qu’il compte enfin consommer la captive. Il continue de lui mentir sur la mort de sa mère, il fait du cinéma à la réception pour faire croire que cette morte doit les appeler. Mais simultanément, il a une discussion avec un homme et il lui dit que sa femme est morte... doit-on comprendre en somme que l’attente des coups de fil, c’est à destination de la gamine, ou des adultes ? Bref, c’est un détail dans l’histoire, mais troublant quand on lit. Donc, il la drogue, nous décrit combien il lui tarde de consommer la gamine. Nous décrit que zut alors, elle ne dort pas à poing fermé, du coup, il n’ose pas la violer directement. Mais chouette, c’est magique, sur le matin, non seulement elle lui raconte qu’elle a branlée un gamin de son âge dans son camp de vacances, mais qu’en plus, elle va lui montrer comment on fait, parce que bon, lui là l’adulte qui fait l’étonné, vraiment, faut tout lui montrer.

      Je passe sur les longues digressions descriptives qui visent plus à distraire le lecteur qu’à apporter des informations...

      J’ai la sensation de lire la plaidoirie d’un névrosé cynique et menteur et c’est tellement téléphoné que c’en est chiant.

      Le terme de « nymphette » n’est d’ailleurs pas réservé à Dolorès à ce que je peux constater dans ce bout de récit. Il est aussi employée page 221-222 pour une gamine présente dans l’hôtel, à l’heure où il attend fébrilement de remonter dans la chambre, quand le somnifère aura pleinement fait son oeuvre.

      (...) et un hasard espiègle me permit d’apercevoir une enfant délicieuse de l’âge de Lolita, portant une robe semblable à la sienne mais d’un blanc virginal, et il y avait un ruban blanc dans ses cheveux noirs. Elle n’était pas jolie, mais c’était une nymphette, et des plates jambes ivoire et son cou de lis constituèrent pendant un instant mémorable un contrepoint des plus exquis (en termes de musique spinale) au désir que j’éprouvais pour Lolita, brune et rose, brûlante et souillée. La pâle enfant remarqua mon regard (qui était en fait parfaitement désinvolte et débonnaire), et, se sentant stupidement gênée, perdit toute contenance, roula des yeux, porta le dos de la main contre sa joue, tira sur l’ourlet de sa jupe, et tourna finalement ses minces omoplates mobiles vers moi tout en se lançant dans un bavardage factice avec sa mère, une femme aux allures bovines.

      Donc, la gamine, c’est une nymphette, et les nymphettes, ce sont finalement toutes les gamines, même celles qui ne l’ont pas encore provoqué... n’ont pas encore mis de perruque blonde et du rouge à lèvres (photo de couverture du livre).

      Je relis l’article Wikipédia, et je constate que les mots pédophilie et inceste figurent dès l’introduction depuis la semaine du mois d’août. Par contre, reste cette première phrase inepte sinon incompréhensible où apparaissent les mots du narrateur sans distanciation.

      Autre citation intéressante, parce qu’il paraît que le récit ne parle jamais de viol.

      Page 245 :

      Je jetai un coup d’oeil vers elle. Dieu merci, l’enfant souriait.
      « Espèce de crétin, dit-elle en me gratifiant d’un sourire exquis. Espèce de créature immonde. J’étais pure et fraîche comme une pâquerette, et regarde ce que tu m’as fait. Je devrais appeler la police et leur dire que tu m’as violée. Oh, vicieux, vieux vicieux. »
      Plaisantait-elle ? Ses paroles stupides résonnaient d’une note inquiétante et hystérique. Bientôt, faisant avec ses lèvres une sorte de crépitement mouillé, elle se mit à se plaindre de certaines douleurs, elle dit qu’elle ne pouvait pas se tenir assise, que j’avais déchiré quelque chose en elle.

      S’en suit le moment où il lui avoue que sa mère est morte. Après tout, quoi de mieux pour maîtriser les « hystériques » que de leur faire un petit choc psychologique...

      Et quelques lignes plus loin, la première partie se termine par :

      A l’hôtel, nous prîmes des chambres séparées, mais, au milieu de la nuit, elle vint me rejoindre dans la mienne en sanglotant, et nous nous réconciliâmes fort gentiment. Elle n’avait, voyez-vous, absolument nulle part où aller.

      Le prédateur fier de son coup. Faut-il laisser aller son imagination à la suite du « fort gentiment » ?...

    • Ces dernières semaines l’introduction a été entièrement réécrite (et beaucoup augmentée) en prenant quand même pas mal du tout nos diverses remarques. Donc bravo les ami⋅e⋅s, l’article est en tout cas beaucoup mieux qu’avant.

      (Reste que le mot « jeune fille » désigne une fille pubère, ayant terminée la puberté, ce qui n’est pas du tout le cas de Dolores, 12 ans. C’est clairement « une enfant » qui devrait se trouver à la place.)

    • ouais ça avance, c’est vrai, slowly slowly... même si dans la discussion on entend des arguments comme ça :

      En ce qui concerne le mot viol ou même abus sexuel, il me semble que ce sont des mots trop segmentant pour une introduction.

      #rions_un_peu j’ai envie de dire...

    • https://www.youtube.com/watch?v=wvm8MAIYraY


      Très claire analyse du livre, un lecteur honnête qui appelle les protagonistes par leur nom (y compris l’homme assassiné, celui qui a recueillit Dolorès, un autre pédophile) et déconstruit les procédés littéraires. La chronique se finit par un « coup de gueule » concernant les pochettes, qui rejoint les propos tenus ici. Très bonne approche pour les personnes qui n’ont pas le courage de lire ce roman.

    • Je note que le débat relaté ici sur l’introduction a été archivé sur WP, ce qui semble signifier que nos questions sont reléguées aux oubliettes.
      Par contre la discussion s’est poursuivie (23 mai 2017) https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Lolita et un contributeur a réussi un tour de force cachée sous l’idée « d’employer le vocabulaire le plus juste » et parce que « l’article vise le label ». Un certain Vulson a ainsi essayé de déclasser les faits et donc la catégorie de l’article de pédophilie à éphébophilie, la raison ? tenez vous bien : Dolorès n’est plus vierge quand elle se fait violer par HH. Il en conclut qu’à douze ans, n’étant plus vierge, la fillette serait pubère, par un heureux hasard elle sort donc de la catégorie enfant. Doit-on rappeler comme odilon qu’une personne est enfant jusqu’à 18 ans.
      Ça me fait penser aux putains dont on se moque parce qu’elles ont été violées. Une femme qui a déjà couché, c’est une salope et pour les tenants de la #culture_du_viol qu’elle soit violée devient impossible. Seules le viol des vierges est un crime, pareil pour un enfant qui sort de la catégorie enfant du fait qu’il ait été violé.

      A la deuxième tentative de minimiser le viol de Lolita, Vulson réussit finalement son coup et ça passe :/

      J’ai remplacé « atteinte sexuelle » qui remplaçait « viol » par « abus sexuel sur mineur » dans le RI.—Vulson (discuter) 5 juillet 2017 à 14:28 (CEST)

      Véritable honte de WP , l’article « Lolita » a donc été classé « Bon article » sur WP alors que l’introduction contient encore « une jeune fille » pour parler d’une enfant.

      J’ai très envie de mettre au pilori l’affreux prétendant au trône de patagonie.

    • Jointe par Mediapart, Anne Grand d’Esnon prend pour exemple la réception du célèbre roman de Nabokov Lolita. À sa parution en 1955, le roman est salué comme un des trois meilleurs livres de l’année par Graham Greene, ce qui ne manque pas de déclencher une polémique. La très grande habileté de Nabokov consiste à confier la narration au pédophile et à conduire le lecteur à s’interroger sur le dispositif pervers dans lequel lui-même est pris.

      Encore faut-il consentir à voir et à nommer ce que fait Humbert Humbert avec la « nymphette » dont il s’est épris, âgée de 12 ans et demi lorsqu’il la rencontre.

      « Je pense qu’il y a une grande méconnaissance de la pédocriminalité et des violences sexuelles. On estime que ce sont des choses rares, qui ont une existence abstraite. Typiquement, dans Lolita, les viols qui sont racontés sont difficilement nommés comme tels par les lecteurs, j’ai eu à plusieurs reprises l’occasion de le constater, au profit d’une alternative négative, selon laquelle Lolita n’est ni une victime ni une petite perverse : ce qui ne dit pas grand-chose. Dans mon travail sur les violences sexuelles dans des fictions (ce qui exclut donc les journaux de Matzneff), j’ai constaté que les interprétations avaient beaucoup recours à la notion d’“ambiguïté”, alors que je pense qu’il faut plutôt être attentif à la complexité. »

      https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/120220/pourquoi-matzneff-ete-si-mal-lu?onglet=full

    • @supergeante tiens, petit cadeau pour toi :

      Pourquoi Matzneff a été si mal lu

      12 février 2020 Par Lise Wajeman

      L’affaire Matzneff met au jour la vérité des faits, mais elle révèle aussi une vérité des textes. Alors que les livres pédocriminels ont longtemps joui d’un accueil bienveillant, il faut rappeler que qui s’occupe de littérature ne peut pas se dispenser de s’intéresser à la réalité de ce qu’elle dit et de ce qu’elle fait.

      Les images sont célèbres désormais : invitée le 2 mars 1990 à l’émission « Apostrophes » animée par Bernard Pivot, Denise Bombardier fait part de sa sidération. Elle a lu le dernier tome en date du journal intime de Gabriel Matzneff, Mes amours décomposés ; elle vient d’entendre l’écrivain deviser, les boutades détendues du présentateur, les rires aimables de l’assistance.

      Mais Denise Bombardier casse l’ambiance ; elle ne comprend pas ce qui vaut au pédophile cette bienveillance générale. Elle se lance, et elle commence : « Je crois que je vis actuellement sur une autre planète. » Denise Bombardier est québécoise et c’est son statut d’étrangère, suggère-t-elle, qui lui permet d’avoir un regard distancié, de voir le scandale, de s’extraire de la complicité souriante, et de le dire (ce qui lui vaudra de se faire traiter de « mal baisée » par Philippe Sollers).

      Or, aujourd’hui, après #MeToo, après Le Consentement de Vanessa Springora (paru aux éditions Grasset en ce début de mois de janvier), à voir ces images, à entendre ces échanges, nous sommes tous plongés dans le même état de stupéfaction que Denise Bombardier, nous avons collectivement le sentiment de « vivre sur une autre planète ».

      Comme Adèle Haenel, Vanessa Springora, en racontant sa propre version d’une histoire qui s’est longtemps dite sans elle, prend la parole et fait basculer le regard. Mais la spécificité de « l’affaire Matzneff », c’est que tout était là, tout était écrit, il n’y a pas eu de révélations, pas d’aveux, la vérité a toujours été sous nos yeux. C’est donc que ce qui a changé, ce sont nos manières de lire.

      Comment expliquer l’aveuglement qui a permis que les journaux de Gabriel Matzneff soient si longtemps traités comme des livres anodins ? Le volume d’hommage à Gabriel Matzneff publié en 2010 aux éditions du Sandre rassemble dans ses dernières pages une anthologie d’articles consacrés à l’écrivain qui dresse un panorama indirect des plumes les plus célèbres du monde médiatique au tournant du siècle (voir notre enquête).

      Face à un tel ensemble, qui réunit dans le même concert d’éloges des hommes et des femmes de bords variés, soit on se contente de se scandaliser sur l’air du « tous pourris » – mais qui tient ce genre de discours ne se gargarise de sa bonne conscience que pour masquer sa propre ignominie –, soit on fait exactement le contraire : parce que cette bienveillance à l’égard des livres de Matzneff a été très largement partagée, on se dit qu’il faut aller y voir d’un peu plus près, comprendre comment la lecture de ces textes s’est modifiée.

      Que l’on s’entende bien. Il n’est pas question de dédouaner les « matznéviens » de leurs responsabilités, mais de constater que, s’il y a bien eu quelques voix çà et là pour protester, rien n’a été à la hauteur du mouvement qui a lieu aujourd’hui : il y a longtemps eu une forme d’acceptation collective des livres incriminés.

      Donc l’affaire Matzneff n’engage pas seulement de nécessaires réflexions d’ordre juridique sur le statut de l’enfant, sur la longue impunité des crimes pédophiles, elle soulève également des questions de littérature, qui sont aussi des questions morales et politiques. Sur le plateau d’« Apostrophes », après avoir tenté quelques attaques ad feminam, sous la ceinture, à l’encontre de Denise Bombardier, Matzneff recourt à l’argument ultime, celui de l’art : « Un livre, c’est une écriture, c’est un ton, c’est un univers. » Pourquoi l’argument de la « littérature » a-t-il longtemps constitué un moyen de protection et de légitimation pour les livres de Matzneff, et pourquoi n’est-ce plus le cas aujourd’hui ?

      Sur le site de la très sérieuse revue "Recherches", le numéro 37 n’est plus disponible et un texte précise que "la diffusion du numéro 37 de ’Recherches, Fous d’enfance, qui a peur des pédophiles ?’ (avril 1979) [...] fut arrêtée et le stock pilonné". © Recherches Sur le site de la très sérieuse revue "Recherches", le numéro 37 n’est plus disponible et un texte précise que "la diffusion du numéro 37 de ’Recherches, Fous d’enfance, qui a peur des pédophiles ?’ (avril 1979) [...] fut arrêtée et le stock pilonné".

      Du côté de l’histoire des faits, on dispose de quelques éléments pour comprendre ce qui s’est joué : la libération des corps dans les années 1970, les apports de la psychanalyse, qui a permis de traiter l’enfant comme un sujet susceptible d’éprouver des désirs propres, ont pu être mis au service de discours promouvant la sexualité entre adultes et enfants. Cela dit, on aurait tort de mettre la promotion de la pédophilie au seul compte de Mai 68 : « La défense de la pédophilie n’a pas été un monopole de la gauche libertaire : contre toute attente, des publications d’extrême droite ont valorisé la pédophilie », écrit le sociologue Pierre Verdrager dans L’Enfant interdit. Comment la pédophilie est devenue scandaleuse (Armand Colin, 2013).

      Au nom du combat contre le « politiquement correct » (déjà), au nom de la valorisation esthète de la singularité, une certaine droite et une extrême droite défendent le pédophile, présenté comme un initiateur dans un rapport à l’asymétrie revendiquée : Matzneff, qui fait de la « philopédie » un emblème du « monde civilisé » dans une Europe désormais menacée par « la civilisation américano-sioniste », dans Séraphin, c’est la fin ! (La Table ronde, 2013), relève clairement de cette tradition.
      Euphémisation des faits et apologie de la transgression

      Mais si l’on a des repères du côté de l’histoire des faits pédocriminels, que se joue-t-il du côté de l’histoire des textes, et de leur interprétation ? Les stratégies à l’œuvre peuvent être en tension, voire contradictoires.

      La contradiction est manifeste dès lors qu’il s’agit de qualifier les actes racontés : les lectures sont partagées entre euphémisation des faits d’une part et apologie de la transgression d’autre part.

      Ce "Livre d’or des textes pédophiles" est paru en 1991 chez un éditeur, Société Corydon, qui emprunte son nom à l’essai pédophile de Gide. © Société Corydon Ce "Livre d’or des textes pédophiles" est paru en 1991 chez un éditeur, Société Corydon, qui emprunte son nom à l’essai pédophile de Gide. © Société Corydon
      L’euphémisation est ancienne, et elle a d’ailleurs permis de traiter comme quantité négligeable un livre qui, précédant largement celui de Vanessa Springora, donnait la parole à l’enfant face au pédophile. En 1951 paraît L’Envers du Journal de Gide - Tunis, 1942-43. Un jeune homme, François Derais, revient sur les dix mois qu’André Gide a passé à Sidi Bou Saïd et sur la façon dont l’écrivain, qui consommait par ailleurs de très jeunes garçons arabes, l’a poursuivi de ses ardeurs.

      Le livre est accompagné d’une longue préface du journaliste Henri Rambaud ; il s’agit pour François Derais de répondre à la manière dont Gide l’évoque, sous les traits d’un certain Victor, dans le deuxième volume de son journal. Mais l’écrivain, qui avait pourtant fait scandale avec Corydon (paru en 1924 signé de son auteur après une première édition non signée, en 1920), essai exaltant la pédérastie, a reçu le prix Nobel de littérature en 1947 : il n’est pas atteint par cette dénonciation.

      Le Figaro littéraire insiste ainsi sur le fait que le journal de Gide n’est que de faible valeur dans la vie de l’écrivain, rapporte Anne-Claude Ambroise-Rendu dans son Histoire de la pédophilie, qui souligne de manière percutante : « L’idée qui domine alors est que l’homme se retrouve bien plus dans son œuvre que dans son journal, ce qui est une manière aimable de l’expulser de sa propre vie. »

      Mais cette euphémisation peut relever aussi d’un aveuglement volontaire, comme le montre Anne Grand d’Esnon. Cette doctorante en lettres est l’une des fondatrices d’un passionnant carnet de recherche, « Malaises dans la lecture », qui s’intéresse en particulier aux problèmes spécifiques que posent les scènes de violences sexuelles dans la littérature. Elle a publié une réflexion sur les travaux universitaires consacrés à Matzneff, montrant combien ils manquent de distance critique avec leur objet d’étude. Mais le problème est plus large.

      Jointe par Mediapart, Anne Grand d’Esnon prend pour exemple la réception du célèbre roman de Nabokov Lolita. À sa parution en 1955, le roman est salué comme un des trois meilleurs livres de l’année par Graham Greene, ce qui ne manque pas de déclencher une polémique. La très grande habileté de Nabokov consiste à confier la narration au pédophile et à conduire le lecteur à s’interroger sur le dispositif pervers dans lequel lui-même est pris.

      Encore faut-il consentir à voir et à nommer ce que fait Humbert Humbert avec la « nymphette » dont il s’est épris, âgée de 12 ans et demi lorsqu’il la rencontre.

      « Je pense qu’il y a une grande méconnaissance de la pédocriminalité et des violences sexuelles. On estime que ce sont des choses rares, qui ont une existence abstraite. Typiquement, dans Lolita, les viols qui sont racontés sont difficilement nommés comme tels par les lecteurs, j’ai eu à plusieurs reprises l’occasion de le constater, au profit d’une alternative négative, selon laquelle Lolita n’est ni une victime ni une petite perverse : ce qui ne dit pas grand-chose. Dans mon travail sur les violences sexuelles dans des fictions (ce qui exclut donc les journaux de Matzneff), j’ai constaté que les interprétations avaient beaucoup recours à la notion d’“ambiguïté”, alors que je pense qu’il faut plutôt être attentif à la complexité. »

      Lire aussi

      « Gabriel Matzneff constitue un super-dominant » Par Cécile Andrzejewski
      Ce temps où la pédophilie était en vogue Par Antoine Perraud
      « Tourisme sexuel » : la fin d’une impunité de fait ? Par Marie Barbier

      Cette volonté du lecteur de ne pas voir, de minorer la qualification des faits peut, de manière quelque peu paradoxale, s’avérer compatible avec la stratégie exactement inverse, celle qui consiste à exalter la puissance transgressive de la littérature : la renommée de Tony Duvert, chantre de la pédophilie, en témoigne. Dans Le Nouveau Désordre amoureux, publié en 1977, Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut – qui rêvaient déjà d’atteindre au sacré Graal du scandale – en font un porte-étendard : « Le corps de l’enfant demeure aujourd’hui en Occident le dernier territoire inviolable et privé, l’unanime sanctuaire interdit […]. La subversion, si l’on y croit encore, ce serait de nos jours moins l’homosexualité que la pédérastie, la séduction des “innocents” (d’où le scandale que provoquent les livres de Tony Duvert, alors qu’ils devraient stimuler, susciter des vocations, dessiller les yeux). »

      La chercheuse Hélène Merlin-Kajman, qui dans Lire dans la gueule du loup (Gallimard, 2016) s’interrogeait sur les manières de fabriquer du trauma ou, au contraire, du partage en littérature, explique à Mediapart qu’elle voit dans l’affaire Matzneff l’occasion de réfléchir à « ce qui, il y a encore trois ou quatre ans, était asséné comme une évidence : la littérature serait par-delà le bien et le mal et n’aurait rien avoir avec la morale : ça fait des années que cette formulation me paraît absurde. Je me bats contre cette apologie de la subversion ».

      « Mais attention : maintenant qu’est paru le livre de Vanessa Springora, il ne faudrait pas inhiber la réflexion, se contenter de retirer les ouvrages de Matzneff du commerce et tourner la page. Il ne faudrait pas disqualifier tous ceux qui voulaient à l’époque s’attaquer à la pensée réactionnaire, et créer à la place de nouveaux tabous à propos de tout ce qui touche à la représentation de la sexualité. »

      Il faut donc défendre une position ferme : il est exclu de dédouaner les livres de Matzneff de ce qu’ils disent au nom du fait que ce serait de la « littérature » (quoi que l’on entende par là : son écriture se caractérise surtout par un goût décoratif pour des effets de « beau style » franchement vétustes). Il faut d’autant plus rappeler cette évidence que même le livre de Vanessa Springora se referme sur un avertissement de l’éditeur qui précise : « La littérature se tient au-dessus de tout jugement moral, mais […] la sexualité d’un adulte avec une personne n’ayant pas atteint la majorité sexuelle est un acte répréhensible. »

      Contre l’idée qu’il n’y aurait de morale que dans les actes, mais pas dans les textes, Hélène Merlin-Kajman tient donc à rappeler ceci : « La littérature a à voir avec l’éthique, c’est-à-dire avec l’ethos dans l’écriture. Il ne s’agit pas de contenus moraux, il s’agit d’une position de la voix par rapport à ce qu’elle raconte : ce qui suppose une écriture, et donc soulève des questions de lexique, de style, de rythme, de présence affective. Mais dire cela ne suffit pas ; il faut se demander si le livre dégrade ou non, par exemple. D’ailleurs, au début de son livre, Vanessa Springora écrit que les livres “peuvent être un poison”, “peuvent renfermer une charge toxique” : ce type de propos a longtemps été interdit, alors que c’était une hypothèse récurrente au XVIe ou au XVIIe siècle : l’idée que la langue puisse être un poison ne doit pas être exclue. »

      Face à l’espèce de déni général auquel on assiste de manière rétrospective dans l’affaire Matzneff, il importe de rappeler que la lecture et la littérature sont aussi des affaires de morale, donc.
      « Pour de vrai »

      Mais on ne peut s’en tenir là, car l’affaire Matzneff est aussi emblématique de la façon dont on a longtemps, en France, envisagé les rapports de la littérature avec le réel. Si Denise Bombardier a l’impression, sur le plateau d’« Apostrophes », de venir « d’une autre planète », c’est peut-être aussi parce qu’elle vient en effet d’une autre tradition littéraire et interprétative. La littérature et la pensée sur la littérature se sont construites en France, dans la seconde moitié du XXe siècle, sur une critique de la littérature « réaliste », « illusionniste », contre le modèle du roman du XIXe siècle, à la Balzac ou à la Zola, qui croyait trouver dans le langage, dans la représentation, une expression directe de la réalité.

      La théorie littéraire en France, des années 1960 aux années 1980, insiste sur la disjonction entre le signe et la chose, ce qui donne deux possibilités de lecture, là encore contradictoires, en tout cas en tension, mais qui toutes deux peuvent expliquer la réception bienveillante dont a longtemps joui Matzneff dans ce pays. Il s’agit, dans un cas comme dans l’autre, de partir d’un point de départ commun : la dénonciation des illusions de la représentation.

      « Si le grand ennemi de la modernité, c’est la représentation, explique Hélène Merlin-Kajman, alors il faut passer du côté de la présentation, du sublime. Tous les grands théoriciens français des années 1970 (Roland Barthes, Michel de Certeau, Louis Marin…) dénoncent la narration représentative, qui manipule nécessairement, puisqu’elle prétend représenter le réel. Mais alors comment faire pour un auteur : comment présenter et ne pas représenter ? Cela peut consister pour un écrivain à gager l’écrit sur son propre corps. Là, la littérature a le droit d’être réelle, pourvu qu’elle soit gagée sur des expériences de vie transgressives : et c’est là aussi qu’on peut prétendre être au-delà du bien et du mal. » Le fait que « c’était vrai » a pu fonctionner comme un « talisman » qui conduit le lecteur des journaux de Matzneff à suspendre son jugement, là où cela aurait au contraire dû déclencher toutes les alertes.

      Cette bibliographie de 1039 p. a été publiée en 2017 par une maison d’édition, Quintes-feuilles, spécialisée dans la littérature pédophile. © Quintes-feuilles Cette bibliographie de 1039 p. a été publiée en 2017 par une maison d’édition, Quintes-feuilles, spécialisée dans la littérature pédophile. © Quintes-feuilles
      Mais il a pu se passer exactement l’inverse. Si la théorie littéraire de l’époque dénonçait les illusions de la représentation, ce pouvait être au contraire pour inviter à considérer la littérature comme affranchie des contraintes référentielles. Roland Barthes parle à ce propos de « libération du signifiant ». La littérature ne parle que de littérature, la question de savoir où est le réel n’a pas lieu d’être.

      Comme l’explique le chercheur Jérôme David dans un remarquable numéro de la revue suisse Versants consacré à « La littérature au premier degré », la lecture qui se laisse prendre à l’illusion référentielle est alors désignée comme mauvaise, incapable d’adopter la distance nécessaire. Don Quichotte et Emma Bovary sont les exemples canoniques de ces personnages qui, trop embarqués par leurs lectures, en viennent à prendre le monde pour un roman. L’enjeu est plus largement de disqualifier les interprétations trop naïves qui aborderaient une narration comme l’histoire de faits réels. Puisque tout est langage (« il n’y a pas de hors-texte », selon la fameuse formule de Derrida), la question de la référence d’un récit, de n’importe quel récit, qu’il soit donné comme fictif ou réel, n’est pas pertinente.

      Il n’est évidemment pas question d’établir un simple rapport de cause à conséquence entre la théorie structuraliste et post-structuraliste d’une part, et les errances des lecteurs de Matzneff, d’autre part. Le structuralisme comme la déconstruction ont précieusement outillé le lecteur soucieux de lucidité critique. Mais il est indéniable que le tournant linguistique qui a marqué les dernières décennies du XXe siècle a contribué à détourner les lecteurs de la question du rapport du texte au réel, et a pu entretenir la confusion entre ce qui relevait de la fiction (un roman) et ce qui n’en relevait pas (un journal).

      Et encore aujourd’hui, du reste : comment comprendre les déclarations du « morveux » Frédéric Beigbeder expliquant au Parisien qu’il pensait que Matzneff était un « mythomane », qui « se glorifiait de faits qu’il n’avait pas commis », partant donc du principe que ces journaux n’étaient que le support d’extravagantes fictions ? Comment comprendre, à l’inverse, que le livre de Vanessa Springora, qui se présente explicitement comme un récit de témoignage, ait été à plusieurs reprises qualifié de « roman autobiographique » (par exemple dans Le Point, ici) ? Faut-il rappeler que l’auteure n’a nul désir de romancer ce qui lui est arrivé, mais de le dénoncer ?

      Il y a évidemment une morale à cette histoire, et elle est évidemment double : il n’est plus question aujourd’hui de forclore la littérature dans le domaine de l’art pour prétendre la rendre intouchable. Ce qui veut dire qu’il est légitime aussi de lui adresser nombre de questions complexes, comme celles de la représentation des violences sexuelles, mais aussi de la représentation des personnes racisées, etc. : autant de débats qui ne se résoudront pas par des cris d’anathème.

      D’autre part, s’il est évident que le livre de Vanessa Springora paraît dans une époque marquée par les révélations faites dans le sillage de #MeToo, il est logique aussi qu’il surgisse à un moment où la littérature proclame qu’elle a affaire au réel, soit que les écrivains revendiquent de dire le monde (comme dans le cas du travail d’enquête, voir ici), soit qu’ils aspirent à affecter le monde. Comme l’écrit Nathalie Quintane à la fin de son livre Les Années 10 (La Fabrique, 2015) – années qui viennent justement de s’achever : « on revient de si loin, à ce qu’on raconte, on a tellement péché par indifférence au référent », alors que la littérature, ça peut être « pour de vrai ». L’affaire Matzneff sonne un coup de semonce : la littérature a un point de butée, c’est la réalité.

    • Je suis très en colère. A un moment, au lieu de voir le fil de l’affaire Matzneff depuis la littérature, les journalistes feraient bien de le voir depuis la réalité de la pédophilie et le déni social entretenu notamment par la haute sphère de nos élites (politique, juridique, journalistique…) qui étouffent les affaires et protègent ces criminels, voire font partie intégrante de ce réseau.
      Il y a eut suffisamment de témoignages et d’enquêtes sérieuses pour voir que c’est une réalité absolument systémique.

      Certes, il existe chez l’être humain plusieurs formes de déni, soit ne pas pouvoir penser l’impensable mais est-ce que la position de « sachant » dont se glorifie le journalisme n’est pas justement la garantie de la vérité et la possibilité de nous sortir de ce confort ?

      Il m’est donc odieux d’être tenu de savoir si il y a eut aveuglement ou pas de la littérature et de surtout ne pouvoir bouger de cette confortable position de déni dont je découvre après 2 mois de recherches la constitution ignoble.
      Quels sont les journalistes assez courageux pour accepter de faire les liens nécessaires entre les différents acteurs qui nous ont mené à cette mascarade sociale pour occulter la réalité des crimes ?

      A ce stade, ce n’est plus du déni mais de l’#omerta.

    • « malaise dans la lecture » c’est par là et c’est pas mal : https://seenthis.net/messages/820641

      Puisqu’on parle littérature, un point, qui ne me semble pas évoqué ici, c’est le parallélisme entre ce que je vais appeler, après ian geay, le « geste esthétique » et le viol. #Ian_geay a écrit des textes, difficiles, mais précis, là dessus. Quelques-uns sont par là :

      http://quoique.net/author/ian-geay

      Le viol et le geste esthétique ont ceci de commun qu’ils visent à capturer le vivant, à le saisir, à l’emprisonner, à le fixer. C’est la bien connue « objectification », chosification, réification, centrale, par ailleurs, dans la sexualité masculine la plus commune.

      Ce qu’on appelle le déni, dans son sens le plus violent, c’est ça. On déni aux acteurs-actrices de ces drames, leurs statut d’êtres humains, on en fait des objets, « une nymphette », statut qui n’a plus rien à voir avec le réel de leur humanité.

      C’est du niveau première année de beaux-arts, mais une oeuvre réussie, c’est quand les « personnages », le vivant, résiste et échappe à cette tentative de capture.

      Un texte, un dessin, une performance, un chant, une galipette, une photo pourrie, et mtzneff est très réprésentatif de ça, c’est au contraire, quand tout est parfaitement vissé, que rien n’échappe, que tout reste, même les interprétations, sous le contrôle de son auteur.

      Un bon dessin, un bon texte, une bonne photo, un bon objet, c’est un objet qui échappe à lui-même et à son auteur, et qui, par là même, devient vivant.

      Mtzneff écrit exactement comme il baise, comme un maniaque, une machine, qui demande les mêmes gestes, de la répétition, toujours les mêmes rituels. On retrouve ça aussi chez Mickael Jackson. Et tous ces mecs tiennent souvent des carnets, des fichiers excel, des notes sèches, sans âme, sans vie, qu’ils peuvent ensuite compulser à loisir. Ils sont collectionneurs d’objets morts, assassinés.

      Springora, et c’est ce que j’ai trouvé de très fort dans son bouquin, de par son expérience (elle a été saisie, capturée, personagifiée, fixée, objéctifiée) est au courant de ça. Elle sait ce qu’il y a de diabolique dans l’écriture et plus largement dans le geste ésthétique (diabolique aussi au sens premier, le geste qui divise, qui sépare, qui tranche en deux le réel). Et justement, elle ne se romance pas. Il y a deux lignes sur ses errement dans les paradis artificels, à 20 ans. Le seul à être épinglé comme un papillon, dans son livre, c’est mtzneff.

      Elle évoque ailleurs les peuples primitifs qui ont en horreur la photographie, persuadés que cette diablerie a le pouvoir de leur voler leur âme. Elle sait la vérité d’une telle crainte parce qu’elle l’a tout simplement vécue.

    • Je suis tombé par hasard sur cet interview de Marine Turchi et Fabrice Arfi, du 12/02, où les enquêteurs de Mediapart démarrent très fort en montrant que les «  éditeurs  » de Gallimard ne peuvent en aucun cas prétendre qu’ils ne savaient pas.

      Ils montrent également que le caractère criminel des agissements n’était pas réellement dissimulé… et quand ça se voyait quand même beaucoup trop, lesdits éditeurs n’ont pas hésité à censurer. D’où la perquisition chez Gallimard.
      https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/c-a-vous-saison-11/1275025-affaire-mazneff-perquisitions-chez-gallimard-c-a-vous-12-02-2020.html

    • octobre 2020, nos camarades de chez #Lundi_matin, dans un long très long papier pour prendre la défense de hocquenghem et de foucault et de schérer, et peut-être même de Mao tiens (Badiou vient lui même défendre ), lundi matin publie encore des choses qui valident, au passage, l’existence de la nymphette et qui ne prend que pour seul point de vue celui de Humbert Humbert. C’est fête.

      Ainsi, dans Co-ire, ensemble de textes analysant plusieurs mythes littéraires autour de l’enfance, René Schérer et Guy Hocquenghem expliquent l’échec et la déchéance de Humbert Humbert, personnage principal du roman Lolita, par son incapacité à dépasser le rôle de pédagogue vis-à-vis de la nymphette qu’il rend objet de ses fantasmes.

      https://lundi.am/le-systeme-de-l-enfance

    • dans le bouquin de Verdrager :

      Schérer rejetait la pédérastie pédagogique, car vectrice d’asymétrie. Pour lui « le pédophile (...) traite l’enfant qu’il désire ou qu’il aime (...) comme un véritable partenaire sexuel ».

  • Le diktat des apparences | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/le-diktat-des-apparences

    L’égalité des femmes et des hommes est en principe acquise, mais « les magazines féminins, tout en proclamant à longueur de colonnes que ­l’essentiel est d’être “soi-même, rayonnante, lumineuse, épanouie…”, continuent d’imposer une image du corps féminin qui convient avant tout au regard masculin, ajoute Véronique Nahoum-Grappe, du Centre Edgar Morin. Être socialement laide, pour une fille, constitue une faute identitaire majeure dans notre société. Sur la plage, on ne condamne pas une femme qui bronze seins nus parce que l’on juge qu’elle transgresse la morale, mais en vertu du principe qu’“une moche n’a pas le droit de se montrer”. Et même au sommet de l’État, on assiste à la rencontre des belles et du trône »…