• #SARAH_DITUM : La prostitution est une violence faite aux femmes, infligée par des hommes. (traduit par #ressources_prostitution)
    https://tradfem.wordpress.com/2021/04/06/la-prostitution-est-une-violence-faite-aux-femmes-infligee-par-de

    Existe-t-il un « bon endroit » où être prostituée ? En 2006, Steve Wright a assassiné cinq femmes dans la petite ville d’Ipswich, au Royaume-Uni. Toutes les cinq étaient toxicomanes, et toutes étaient dans la prostitution pour financer leur dépendance. Wright était un prostitueur – un habitué, pas évidemment plus violent que n’importe quel des hommes qui ramassaient des femmes dans les rues d’Ipswich. Même lorsque les femmes craignaient pour leur vie, elles n’avaient pas peur de Wright. « Il était toujours un des derniers à se manifester, il faisait quelques tours en voiture autour du pâté de maisons, puis choisissait la fille qu’il voulait », a déclaré Tracey Russell au journal The Guardian (son amie Annette Nicholls avait été la quatrième victime de Wright). « Nous appelions ces hommes-là les ‘lèche-vitrines’ s’ils hésitaient longtemps. Il était l’un d’entre eux. Nous ne le soupçonnions pas. »

    À l’époque, une opinion répandue sur ces meurtres était que les cinq femmes étaient mortes parce qu’elles s’étaient trouvées au mauvais endroit – et que c’était la criminalisation de la prostitution qui les avait mises là. Dans un article publié en 2007 dans le New Statesman[1], le English Collective of Prostitutes (ECP) a blâmé la loi sur la prostitution, affirmant que « les femmes sont poussées au trottoir par des raids pratiqués dans des locaux où il est beaucoup plus sûr de travailler ». À l’époque, j’étais persuadée que les cinq victimes auraient été encore en vie sous des lois différentes. Mais en revenant sur cette affaire, je constate que les faits ne correspondent pas tout à fait à l’argument de l’ECP. Bien que l’une des victimes de Wright, Tania Nicol, ait été forcée de quitter les salons de massage et de faire le trottoir, elle ne l’avait pas fait à cause de raids policiers : selon le gérant de l’un des salons, on lui avait demandé de partir à cause de sa consommation de drogue.

    Original : http://www.newstatesman.com/politics/2015/02/if-you-think-decriminalisation-will-make-prostitution-safe-look-german

  • #Janice_Turner : Payer pour du sexe est toujours un abus de pouvoir
    http://tradfem.wordpress.com/2018/02/21/janice-turner-payer-pour-du-sexe-est-toujours-un-abus-de-pouvoir

    Kate Allen, la directrice britannique d’Amnesty International, s’est dite, à l’antenne du magazine Woman’s Hour, « choquée » par le scandale des exactions perpétrées par les travailleurs humanitaires d’Oxfam en Haïti. Elle a réclamé une enquête – pour que « des leçons en soient tirées ». J’espérais que l’animatrice Jenni Murray allait lui répondre : « Alors que pense Amnesty des travailleurs humanitaires qui, dans les pays pauvres, paient des femmes pour des rapports sexuels ? » Mais comme elle ne l’a pas demandé, je l’ai fait moi-même.

    Pourquoi la question est-elle importante ? Parce qu’en 2015, Amnesty International, une organisation mondiale comptant sept millions de membres, a modifié sa politique en matière de prostitution pour en réclamer la décriminalisation intégrale. Les féministes ont été consternées : 3 000 personnes, dont Gloria Steinem, ont signé une pétition exprimant leur horreur qu’Amnesty légitime non seulement la location des corps des femmes, mais aussi les proxénètes et les tenanciers de bordels qui les exploitent.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.thetimes.co.uk/article/paying-for-sex-is-always-an-abuse-of-power-nnr3np5lm

    #humanitaire #Oxfam #Amnesty_international #ressources_prostitution

  • Glòria Casas Vila : A propos de la prétention de la mairie de Barcelone à réguler « le travail du sexe volontaire »

    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/02/05/a-propos-de-la-pretention-de-la-mairie-de-barcelon

    Depuis la création de la Plateforme Catalane pour le Droit à ne pas être Prostituées, dont je suis membre et que j’ai aidé à fonder, nous nous sommes toujours opposées à toutes sortes de politiques prohibitionnistes qui criminalisent les personnes prostituées. Et c’est pour cela que je suis contente de voir que la Mairie de Barcelone a pris l’initiative (enfin !) d’arrêter de pénaliser et mettre des amendes aux femmes en situation de prostitution, comme le prévoyait l’Ordonnance du Civisme en vigueur à Barcelone depuis 2006. Cette ordonnance, ainsi que la Loi 10/2011 qui pénalise les femmes prostituées sur les routes, sont des mesures prohibitionnistes que nous avons toujours énergiquement dénoncé. Depuis une perspective féministe, c’est une honte que des personnes en situation de précarité extrême soient, en plus, punies par l’administration publique. Nous disons NON face à la criminalisation de la pauvreté (qui, comme nous le savons, touche davantage les femmes).

    D’un autre côté, nous sommes aussi farouchement opposées à l’illusion de pouvoir réguler, à n’importe quel niveau (municipal, communauté autonome, État), le “travail sexuel volontaire”, puisque nous nous opposons à la réglementation de la prostitution. C’est précisément l’esprit de la lutte abolitionniste féministe, une lutte que la majorité des gens ne connaît pas ou confond avec le prohibitionnisme. L’abolitionnisme féministe revendique l’abolition de la réglementation de la prostitution . Parce que la réglementation, qui au fil de l’Histoire a été pratiquée via des contrôles sanitaires et policiers humiliants sur les personnes prostituées (et jamais sur ceux appelés à tort “clients”), NE CRÉE PAS d’amélioration concrète dans la vie de ces dernières. Et nous avons des centaines d’exemples, parce qu’autant au XIXème siècle qu’au XXème et au XXIème la prostitution a fait l’objet de diverses réglementations. L’abolitionnisme et les critiques de la prostitution en tant qu’institution patriarcale et capitaliste ont été formulées par des femmes en lutte aussi diverses que Joséphine Butler (Angleterre), Louise Michel (France), Alexandra Kollontaï (Russie), “Mujeres libres” (Femmes Libres) dans notre pays l’Espagne, etc.

    Traduction : Tradfem
    Original (espagnol) : https://acciofeminista26n.wordpress.com/2016/01/28/sobre-la-pretension-del-ayuntamiento-de-barcelona-de-re

    #Glòria_Casas_Vila est sociologue et activiste féministe.

    #prostitution #Barcelone #tradfem #Ressources_Prostitution

  • « J’ai survécu à la prostitution en tuant toutes mes émotions », Rebecca Mott

    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/11/23/jai-survecu-a-la-prostitution-en-tuant-toutes-mes-

    J’ai survécu à la prostitution en tuant toutes mes émotions. J’ai assassiné toutes les expressions de douleur, de détresse ou de confusion. Je ne pouvais laisser pénétrer en moi la réalité de comment on me rendait sous-humaine, de comment on m’achetait et on me vendait aussi facilement qu’une miche de pain. J’ai fait de moi-même un robot. Je me suis peint sur le visage un sourire à la Pretty Woman , j’ai appris à simuler des orgasmes – et j’ai espéré finir assassinée. Ça me semblait être la seule voie de sortie possible.

    Discours tenu à la Feminism in London’s Conference 2015
    Traduction française : Tradfem
    Version originale : https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/10/26/i-survived-prostitution-by-killing-all-my-emotions

    Pour lire et soutenir Rebecca Mott : http://rebeccamott.net
    #rebecca_mott #prostitution #abolitionnisme #survivante #tradfem #ressources_prostitution