• Le #Royaume-Uni plonge dans une #pauvreté historique

    Les écarts entre riches et pauvres retrouvent des niveaux proches de l’ère victorienne, avant l’État providence. Les #bas_salaires en sont la cause.

    Au cours des quinze dernières années, les inégalités se sont accrues de manière spectaculaire au sein de la société britannique. Au point que « le Royaume-Uni risque de retomber dans les « deux nations » de l’ère victorienne, marquée par un fossé grandissant entre la société dominante et une classe inférieure déprimée et frappée par la pauvreté, alerte un rapport sur la pauvreté, publié le 11 décembre.

    Le coefficient de Gini des #revenus, après impôts et prestations sociales, dans le pays – un indicateur qui permet de rendre compte de leur niveau d’inégalité – était le plus élevé d’Europe occidentale en 2022, avec 0,35 point. À titre de comparaison il ressort à 0,31 en Suisse, 0,29 en France et 0,28 en Allemagne.

    Le pays n’a jamais été aussi inégalitaire

    Le Royaume-Uni du premier ministre Rishi Sunak n’est néanmoins plus celui d’Oliver Twist, l’orphelin pauvre du livre de Charles Dickens, publié en 1838. « Évidemment, les conditions de vie sont meilleures pour l’individu moyen qu’au milieu du XIXe siècle », tempère David Gordon, professeur de justice sociale à l’Université de Bristol et directeur du Bristol Poverty Institute. La capitale anglaise, cadre de ce roman, n’en continue pas moins de concentrer ces maux. La City of London, centre de la finance nationale, était alors mitoyenne de plusieurs des arrondissements les plus pauvres d’Angleterre qui le demeurent aujourd’hui encore.

    « En termes d’écart de richesse entre les plus riches et les plus pauvres, nous avons reculé de vingt-cinq ans à la fin des dix-huit années de thatchérisme », indique le professeur. « L’écart se rapproche du niveau enregistré avant la mise en place de l’État providence au Royaume-Uni, tout au long de la première partie du XXe siècle, qui avait permis une réduction considérable de la pauvreté », poursuit ce dernier.

    Une constante apparaît dans les différents rapports publiés sur le sujet au cours des derniers mois : les deux plus forts mouvements d’accroissement des inégalités de l’époque contemporaine ont eu lieu lors de longues périodes de gouvernement conservateur. Ainsi à partir de l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, en 1979, qui « a cassé le consensus de l’après-guerre en mettant en place des politiques néolibérales qui ont augmenté les ressources de la moitié supérieure de la société aux dépens de celles des plus modestes », explique le spécialiste. Puis avec les mesures d’austérité budgétaire déployées en 2010 par David Cameron – qui ont notamment touché les personnes handicapées et les enfants – poursuivies par ses successeurs Theresa May de 2016 à 2019 puis Rishi Sunak depuis 2022.
    Insécurité professionnelle

    Cette évolution amène son lot de « problèmes déjà visibles pendant les époques victorienne et édouardienne (ndlr : 1837 à 1914), poursuit David Gordon – des niveaux de criminalité et de maladie élevés, une société moins cohésive. »

    Le Centre for Social Justice les traite dans le détail dans son rapport et place l’accent sur le monde du travail, central dans l’accroissement de la pauvreté. Depuis 2000, 20 à 25% des travailleurs disent ainsi ressentir une insécurité professionnelle à la suite du développement de l’auto-entrepreneuriat et des contrats « zéro heure » – qui n’assurent aucune heure de travail hebdomadaire et donc aucun revenu. Mais aussi en raison de la détérioration des conditions de travail ainsi que du remplacement de nombreux emplois industriels « qualifiés, sûrs et souvent bien rémunérés » par des postes dans les services, non qualifiés et moins bien payés.

    Des #salaires insuffisants

    En septembre 2023, « 38% des bénéficiaires d’aides sociales avaient un emploi, ce qui signifie que leurs #revenus ne sont pas suffisants [pour vivre] sans le soutien du système d’#aide_sociale », confirme le rapport.

    David Gordon rappelle que « c’était déjà le cas lors de la première véritable enquête sur la pauvreté réalisée dans les années 1880 par Charles Boothe : la pauvreté est largement due à des revenus bas ». Le directeur du Bristol Poverty Institute rappelle que, à l’époque déjà, les politiciens ne voulaient pas croire à ses découvertes, certains que le comportement des plus pauvres – en l’occurrence l’alcoolisme ou la dépendance à la drogue – était la cause principale de leurs difficultés.

    https://www.tdg.ch/explosion-des-inegalites-a-londres-le-royaume-uni-plonge-dans-une-pauvrete-histo
    #inégalités #Londres #UK #Angleterre #statistiques #chiffres

  • The taxation of labour vs. capital income

    This working paper presents novel analysis comparing in a consistent way the tax treatment of labour and capital income across OECD countries, through stylised effective tax rates (ETRs). It shows that dividend income and capital gains are generally subject to lower ETRs than wage income at the personal level. In many countries, capital income is also tax-favoured even when considering taxes paid by both firms and individuals, although the gap between labour and capital income taxation tends to be smaller than when considering only personal-level taxes. The gap between ETRs on labour and capital income varies between countries and grows with income levels in some. The paper highlights that differential tax treatment of labour and capital income can affect the efficiency and equity of tax systems.

    https://www.oecd-ilibrary.org/taxation/the-taxation-of-labour-vs-capital-income_04f8d936-en

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    Les dividendes moins taxés que le travail

    Une récente étude de l’OCDE a mesuré que, dans la quasi-totalité des pays de l’organisation, les #revenus_du_capital sont moins taxés que les #revenus_du_travail.

    https://www.alternatives-economiques.fr/dividendes-taxes-travail/00108019

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    https://twitter.com/ChrisChavagneux/status/1703677762865643745
    #fisc #fiscalité #capital #travail #dividendes #statistiques #chiffres #OCDE #rapport #impôts

    • French riots show how entrenched inequalities have become

      The gulf between immigrants and those born in the country is larger than in almost any other developed nation

      Imagine two countries. The first is proudly Christian, it allowed racial segregation in living memory and racism is mentioned more frequently in its media than anywhere else in the developed world. The second is strictly secular and legally prohibits the collection of data on people’s race, a conscious effort by its leaders to avoid using ethnicity to differentiate or divide.

      Which do you think would offer people from diverse racial and religious backgrounds the best prospects of success? Of becoming equal participants in society? The answers revealed in the data are surprising.

      In 2021, US unemployment was 5.5 per cent for those born in the country, and 5.6 per cent for those born overseas. Black and white employment rates are now neck and neck. In France, unemployment is seven per cent among those born in the country, but 12 per cent for immigrants, rising past 17 per cent among those who arrived in the last ten years. Comparisons with Britain, whose demographics and colonial history perhaps make for a fairer benchmark, are similarly damning.

      Following a week of rioting across France, spurred by the death of a teenager of North African descent shot dead by police at a traffic stop, these statistics are worth revisiting. While the number of arrests has declined this week, the need for a serious conversation about how France continues to fail its immigrant communities and their neighbourhoods remains.

      Just as in France’s 2005 bout of urban violence, or London’s own riots in 2011, fractious relations between police and ethnic minorities provided the spark for unrest fuelled by deprivation and social exclusion. Rioters tend to come disproportionately from disadvantaged neighbourhoods: those who don’t have a stake in society have little to lose in burning it down.

      Across the west, young black and brown men have grown bitterly used to being disproportionately targeted by police stop and searches, but the magnitude of the disparity in France is shocking. In London, black people are between two and three times as likely to be apprehended as their white counterparts, but in Paris the figure rises to six times, and almost eight times for those of Arab origin.

      Encounters with French police are more lethal, too, as officers are routinely armed and are allowed to shoot at people who don’t comply with traffic stops if they are deemed to pose a safety risk. There were 26 fatal police shootings in France in 2022, compared to just 2 in the UK, and in the past 18 months French police have shot dead 17 people during traffic stops such as that which sparked the latest riots.

      Last Friday as the unrest escalated, the two largest police unions released a statement declaring they were “at war” with “vermin” and “savage hordes”. This culture of hostility has grown since Nicolas Sarkozy abandoned neighbourhood policing two decades ago, in favour of more repressive tactics. A future government led by Marine Le Pen’s far-right party would surely only lean into the adversarial approach.

      And there is little sign of improvement on integration. One in five of France’s foreign-born population believe they are discriminated against, the joint highest with Italy in the developed world. Meanwhile France’s immigrants are almost three times as likely as those born in the country to be in poverty. In the UK, the poverty rates between immigrants and others are the same.

      This French disparity is compounded by decades of failed urban policy resulting in immigrant communities being concentrated in the banlieues, emphasising their otherness and hampering social mobility. The cheek-by-jowl nature of wealth and poverty in London comes with its own problems, but has been a buttress against the ossification of inequality seen in France. Twenty-eight per cent of recent French immigrants are now in the lowest tenth of earners, compared to just eight per cent of non-immigrants. In the UK, the figure is ten per cent regardless of country of birth.

      Despite claims that France is race-blind, the data tells a different story. Without reforms in both policing and social exclusion, there is little hope that these violent episodes will cease any time soon.

      john.burn-murdoch@ft.com, @jburnmurdoch

    • Les langues se délient dans la presse étrangères. Très bien. Mais à moins qu’une agence de notation dégrade à nouveau la France sur le marché de la dette, quels bénéfices pourrait-on retirer de ce « Macronie bashing » ?
      Sur un horizon proche, perso, je ne vois que des emmerdes. Les « investisseurs » se désinvestissent (trop d’insécurité). La France ainsi ostracisée perd tout crédit sur la scène internationale (n’est pas Donald Trump qui veut).
      Le gouverne-ment s’arqueboute sur un déni de plus en plus surréaliste. Pendant qu’une grande partie de la population tombe dans la précarité voire la misère, le pays « se tient sage » grâce à la propagande de Brave France Macronnienne (BFM) et consorts...
      {edit] j’oubliais grâce aussi au lobbying intense des « syndicats » du crime policier.

  • Nintendo report highlights gender pay differences in Japan | Eurogamer.net
    https://www.eurogamer.net/nintendo-report-highlights-gender-pay-differences-in-japan

    Nintendo’s annual report on its Japanese business, published last week, has highlighted the company’s slow progress to increase the number of women in its managerial positions, as well as a gender pay gap typical of Japan.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #ressources_humaines #nintendo #revenus #encadrement

  • Covid-19 en Afrique : jusqu’à 90% des morts contaminés dans une morgue - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-en-afrique-jusqu-a-90-des-morts-contamines-dans-une-morgue


    #covid

    Les résultats montrent que la majorité des #décès ont eu lieu en dehors des structures de santé, dans des communautés très appauvries. En moyenne, 32% des personnes décédées ont été testées positives au Covid-19. Un chiffre qui est monté jusqu’à 89,3% lors de la deuxième phase de janvier à juin 2021. A ce moment-là, 4 personnes sur 5 mouraient dans les villages.

    Analyse avec Antoine Flahault, professeur de santé publique à l’Université de Genève et directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de cette même université.

    Sciences et Avenir : On apprend dans cette étude que les contaminations au Covid-19 ont atteint environ 90% des morts d’une morgue de Lusaka. Que penser de ce chiffre très élevé ? Est-il représentatif de la situation en #Afrique dans sa globalité ?

    Antoine Flahault : Ces résultats sont très importants parce que l’on a eu trop rapidement la #paresse intellectuelle de trouver de rapides explications à l’apparent faible nombre de cas et de décès dus au Covid rapportés en Afrique subsaharienne. On a invoqué notamment la démographie jeune de la population, l’immunité croisée avec d’autres infections préalables, ou encore le recours fréquent à la chloroquine... alors que cette recherche montre qu’il faut d’abord se poser la question de la sous-estimation massive du problème dans les pays à bas niveau de #revenus. Malheureusement, je crains que l’on puisse tout à fait transposer les résultats de cette recherche conduite en Zambie au reste de l’Afrique subsaharienne.

  • Pourquoi les partis sociaux-démocrates n’exproprient plus les riches
    https://laviedesidees.fr/Pourquoi-les-partis-sociaux-democrates-n-exproprient-plus-les-riches.h

    À propos de : Amory Gethin, Clara Martínez-Toledano, Thomas Piketty, Clivages politiques et #inégalités sociales. Une étude de 50 démocraties (1948-2020), Gallimard-Seuil. Un groupe d’économistes a cartographié les variations des déterminants du #vote afin de mieux comprendre les processus politiques à l’origine de l’augmentation des inégalités de #revenus.

    #Économie
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20211020_pikettyen.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20211020_pikettyen.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220217_cavaille_economiefr.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220217_cavaille_economiefr.docx

  • Services publics : quand dématérialisation rime avec marchandisation La gazette des communes
    https://www.lagazettedescommunes.com/787485/services-publics-quand-dematerialisation-rime-avec-marchandisa

    La dématérialisation des services publics ne pose pas seulement la question de l’exclusion numérique. Elle fait aussi émerger de nouveaux acteurs, privés, qui se posent en intermédiaires entre les usagers et les administrations. « La Gazette » vous propose une enquête en plusieurs volets pour décortiquer l’émergence de ces acteurs qui proposent aux usagers des services payants afin d’accéder aux aides sociales auxquelles ils sont éligibles. Ces pratiques, dont la légalité pourrait être discutée, questionnent la capacité des services publics à se rendre accessibles aux publics qui en ont le plus besoin.

    C’est une rente sur le dos des usagers ! » : l’alarme a été donnée via une volée de courriers envoyés le 9 janvier dernier. L’expéditeur, Joran Le Gall, président de l’Association nationale des assistants de service social (Anas), alerte sur une situation qu’il juge critique : un acteur privé qui propose des services payants pour permettre aux usagers d’accéder aux aides sociales auxquelles ils sont éligibles. Destinataires une ribambelle d’administrations, telles que la Cnaf, la Cnam, la Cnav mais aussi le ministre de la Santé, Olivier Véran, ainsi que Claire Hédon, la Défenseure des droits.

    « La Gazette » a enquêté sur l’apparition de ces intermédiaires d’un nouveau genre, qui s’immiscent au cœur du service public : parmi eux, on retrouve notamment le site « Mes-allocs », « Wizbii », « Toutes mes aides », ou encore l’application Fastoche développée par Payboost, filiale de Veolia, qui ne semble, toutefois, plus en activité.

    Leurs slogans se veulent très engageants et aidants :
    Comme la plupart des gens, vous ne connaissez peut-être pas toutes les aides auxquelles vous avez droit, et les démarches administratives vous découragent. Vous hésitez avant de vous lancer ? » (…)
    Découvrez vite les aides auxquelles vous pouvez prétendre !
    Fini de se perdre dans la jungle administrative, on s’occupe de trouver les aides auxquelles vous êtes éligible.

    « On ne devrait pas pouvoir faire de l’argent sur le dos des personnes pauvres et de la Sécurité sociale », se désole Joran Le Gall, selon qui ces pratiques « viennent pointer l’accès aux services publics et les difficultés que rencontrent les personnes dans l’accès aux droits ».
Un point qui avait aussi été dénoncé par plusieurs chercheurs à l’occasion d’un colloque sur les impacts de la dématérialisation sur les droits des usagers https://www.lagazettedescommunes.com/748478/quels-impacts-de-la-dematerialisation-sur-les-droits-des-usage , organisé par l’université de Lorraine en juin dernier. A ce stade, difficile de connaître le nombre d’usagers utilisant ces intermédiaires, et donc la largeur du trou dans la raquette des services publics.

    Simulateur gratuit, démarches payantes
    Concrètement, le mode opératoire de ces acteurs privés est sensiblement le même et se décline en deux temps : d’abord mettre à disposition un simulateur agrégeant des aides sociales, à l’utilisation gratuite, basé sur le logiciel « Open Fisca », une API mise à disposition par l’Etat depuis 2014 dans une logique d’ouverture des données et des codes sources publics. Elle permet de simuler des prestations sociales, afin de montrer à l’usager qu’il est potentiellement éligible à des aides.
Ensuite, deuxième étape, proposer de réaliser les démarches administratives à la place de l’usager afin de les lui faire percevoir, moyennant rétribution.
    Cette logique en deux temps est celle qu’applique le site « Mes-Allocs », qui s’est lancé en 2018 et propose un simulateur agrégeant 1 200 aides tant nationales, régionales, que locales.
L’utilisation du simulateur est gratuite, mais pour obtenir les aides en passant par l’accompagnement de Mes-Allocs, il en coûtera 29,90 euros de frais d’inscription, auxquels s’ajoute également un forfait de 29,90 euros par trimestre à compter du mois suivant (un forfait résiliable).
L’entreprise apparaît labellisée dans les start-up à impact dans la catégorie « inclusion et lien social », selon le classement de la BPI et France Digitale, lui-même présenté comme rassemblant les « Porte-étendards de la Tech for Good ».
    « Plus d’un million de personnes se renseignent sur notre site chaque mois, et 22 000 personnes sont passées par nos services d’accompagnement », détaille Joseph Terzikhan, fondateur du site, qui assure lutter contre le non-recours puisqu’en moyenne, un utilisateur de Mes-Allocs récupère 3 200 euros d’aides par an. Il précise également que si Mes-Allocs a démarré avec Open Fisca, désormais « au moins 99,5 % des aides sont calculées en interne sur nos serveurs ».
    Viser de nouveaux publics ?
    « L’accès à l’information sur les aides est gratuit. Je comprends que certains puissent avoir du mal à concevoir notre concept, qui est nouveau, mais il est possible de faire payer un service tout en ayant un impact concret sur la vie des utilisateurs. Sans nous, ils ne feraient rien. Ces publics ont des revenus, ils sont en situation intermédiaire et oubliés des aides sociales. Ce ne sont pas les mêmes que ceux qui viennent voir des assistantes sociales et qui sont en situation de grande précarité », assure-t-il, considérant que l’initiative est « complémentaire » des services publics. Ainsi, il indique à « La Gazette » que les aides les plus demandées par son intermédiaire sont celles liées au logement, au soutien familial, à la prime d’activité, et pas forcément le RSA.

    Un autre acteur privé fait lui aussi appel à cette stratégie en deux temps, mais a décidé de se spécialiser sur un segment bien spécifique : la jeunesse. Il s’agit de #Wizbii, entreprise grenobloise qui offre plusieurs services à destination des jeunes, dont Wizbii Money, lancé fin 2019, qui accompagne les jeunes dans leurs recherches d’aides financières.

    Depuis le lancement, 2 millions de jeunes ont utilisé le simulateur, qui se base lui aussi sur Open Fisca et recense près de 500 aides nationales, régionales et locales. 3 000 jeunes ont décidé de confier à Wizbii le soin de réaliser les démarches pour obtenir leurs aides, nous indique Roman Gentil, cofondateur de la société. Dans ce cas, ils doivent débourser un pourcentage fixe : 4 % des aides sociales perçues sont prélevées par Wizbii tous les mois, durant toute la durée de l’octroi de l’aide, « avec un plafonnement à 9 euros par mois maximum », précise Romain Gentil.

    « Dans 90 % des cas, on est en capacité de proposer au moins une aide. Et la moyenne des simulations s’établit entre 2 400 à 2 600 euros d’aides par an », détaille-t-il. « Les aides du #Crous, la prime d’activité, les #APL, ainsi que beaucoup d’aides régionales, départementales ou locales », sont celles qui reviennent le plus.

    « Je peux comprendre que cela questionne, mais le sujet devrait être pris dans l’autre sens : nous apportons une expertise pour toucher un maximum de jeunes sur le territoire, et notre job est de leur faciliter le recours à ces aides. Ils ont le choix de faire appel à nous pour un accompagnement poussé, comme ils peuvent les réaliser eux-mêmes. Il doit y avoir de la place pour tout le monde, on devrait tous avoir une logique collaborative », estime Romain Gentil.

    Des contrats en cours avec l’Etat et les collectivités
    L’entreprise mise déjà sur le #collaboratif puisqu’elle travaille pour le compte d’acteurs publics : elle a ainsi remporté à l’automne 2020 l’appel d’offres du gouvernement pour créer la plateforme vitrine du programme « 1 jeune, 1 solution ».
    
Elle souhaite également multiplier les partenariats auprès des collectivités, pour lesquelles elle propose, sous marque blanche, des plateformes recensant les services proposés à destination des jeunes. C’est chose faite avec Pau depuis mi-2021, ainsi que pour Garges-lès-Gonnesses depuis fin2021. « Dans ce cas, c’est la collectivité qui prend en charge toutes les dépenses d’accès aux services, et les usagers ont y accès gratuitement », indique Romain Gentil, qui espère multiplier ce type de partenariats.

    Autre acteur privé qui voulait également se rapprocher des collectivités : Fastoche, initiative lancée par la filiale de #Veolia, #Payboost. Cette initiative consistait en un « #coach budgétaire et social » qui indiquait notamment les aides sociales auxquelles l’utilisateur pouvait prétendre, pour un coût mensuel de 0,99 euro TTC/mois, à l’exception du premier mois gratuit. Malgré nos multiples sollicitations, il a été impossible d’obtenir un échange. L’application n’est aujourd’hui plus disponible sur les stores, et le site web n’est plus fonctionnel.

    Une « complémentarité » avec les services publics ?
    Mais l’histoire reste éclairante : eux aussi vantaient la collaboration et la complémentarité avec les services publics, et notamment avec les missions des travailleurs sociaux, comme l’indiquait Frédéric Dittmar, président de Payboost, dans un publicommuniqué de Fastoche https://www.unccas.org/fastoche-fr-une-appli-pour-gerer-son-budget-et-ses-droits paru sur le site de l’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (Unccas) en septembre 2018 : « Fastoche est un outil de prévention pour toucher des publics qui ne viennent pas voir le CCAS, ou bien qui viennent le voir quand il est déjà trop tard et que la situation s’est détériorée. Et #Fastoche permet aussi de démultiplier l’action du travailleur social. On peut déléguer au numérique l’accompagnement quotidien des bénéficiaires, en complément des rencontres humaines avec le travailleur social qui ont lieu sur des temps plus espacés », expliquait-il.
    
Contactée, l’#Unccas n’a pas donné suite à nos propositions d’interview.

    La trajectoire d’une autre initiative, baptisée « Toutes mes aides », est, elle, un peu particulière : projet phare de la première saison de 21, l’accélérateur d’innovation de la #Croix-Rouge française, elle est aussi née d’une volonté de lutter contre le non-recours, mais a fait pivoter son modèle économique, comme toute #start_up qui se respecte, « afin que le coût de l’application ne repose que sur les établissements et les professionnels, et non pas sur les bénéficiaires », comme le précisait https://21-croix-rouge.fr/l-ia-une-solution-pour-r-duire-le-non-recours-aux-aides-de-l-etat-75f le fondateur Cyprien Geze, en avril 2020.

    Aujourd’hui, le site internet s’adresse aux entreprises et mentionne être employé par 43 000 utilisateurs : « chaque employé découvre en moyenne 110 euros d’aides par mois qu’il ne réclamait pas », précise le site, qui vante un moyen de « booster leur pouvoir d’achat » et de leur offrir un « complément de revenus », le tout au prix de 2 euros par mois par collaborateur, avec des tarifs dégressifs pour les structures de plus de 200 collaborateurs.

    « Une taxe sur l’accès aux droits »
    « Comment on en arrive là ? A un système social si complexe, si illisible, avec de moins en moins d’accompagnement et d’accueil des usagers, au point que des usagers abdiquent volontairement une partie de leurs droits sociaux pour y avoir accès ? », interroge Arnaud Bontemps, fonctionnaire et l’un des porte-parole du collectif Nos Services Publics, qui avait publié en avril dernier un rapport sur l’externalisation des services publics. https://www.lagazettedescommunes.com/742967/services-publics-un-collectif-dagents-publics-sonne-lalarme « En faisant payer ces services aux usagers, ces acteurs privés font de l’optimisation fiscale à l’envers : il ne s’agit pas d’aider les gens à échapper à la solidarité nationale, mais de prélever une taxe sur leur accès aux droits », dénonce-t-il.

    Le sujet est brûlant, puisque l’Etat a adopté depuis plusieurs années une stratégie de dématérialisation massive, dénoncée régulièrement par le Défenseur des droits comme étant source d’inégalités dans l’accès aux services publics https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/rapport-demat-num-21.12.18.pdf .

    Aujourd’hui, le gouvernement traduit cette volonté par la dématérialisation d’ici fin 2022 des 250 démarches administratives les plus utilisées par les Français, même s’il se défend d’une stratégie « tout numérique ». https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/rapport-demat-num-21.12.18.pdf Face aux 13 millions de personnes considérées aujourd’hui éloignées du numérique et qui peuvent être perdues dans leurs démarches administratives numérisées, il consacre 250 millions d’euros du plan de relance à l’inclusion, déploie 4 000 conseillers https://www.lagazettedescommunes.com/775257/inclusion-numerique-les-elus-locaux-reclament-la-perennisation et développe le maillage territorial en « France Services », héritières des Maisons de services au public. https://www.lagazettedescommunes.com/779918/que-vont-devenir-les-maisons-de-services-au-public-non-labelli Sollicités, ni les ministères de la Transformation et de la fonction publiques, ni celui de la Cohésion des territoires, n’ont donné suite à nos demandes d’entretiens.

    #Service_Public #Dématérialisation #droits #marchandisation #Numérique #Administration #Aides #usagers #services_publics #Travailleurs sociaux #Action_Sociale #Revenus #accès_aux_Droits #Système_Social #solidarité #externalisation #privatisation #Solidarité confisquée

  • Les banques désormais obligées d’ouvrir un compte aux femmes
    https://www.midilibre.fr/2021/10/28/les-banques-desormais-obligees-douvrir-un-compte-aux-femmes-ca-nous-a-paru

    Le Sénat vient d’entériner la loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle. Elle prévoit, entre autres, l’obligation pour les banques d’ouvrir un compte bancaire à une femme à son nom pour percevoir son salaire, pension de retraite ou prestation sociale. Et échapper ainsi à l’emprise d’un conjoint violent pour conquérir son autonomie financière. Les explications d’Hussein Bourgi, sénateur de l’Hérault et membre du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. 
    . . . .
    Mais dans quel cas une banque pouvait-elle refuser l’ouverture d’un compte à une femme ? 
    En France, il y a un non dit. Les gens qui bénéficient de minimas sociaux comme les ex-interdits bancaires ne sont pas des gens qui vont épargner, boursicoter ou thésauriser. Ils n’intéressent pas les banques. Après trois ou quatre refus, ils doivent se rendre à la Banque de France qui ordonne à un établissement de leur ouvrir un compte. Les « pauvres » sont répartis. Avant on faisait appel à la Poste, c’est une banque publique. C’est plus compliqué aujourd’hui. C’est pourquoi nous avons voulu baliser le parcours vers l’autonomie financière.


    Hussein Bourgi, sénateur de l’Hérault, membre du Haut conseil à l’égalité.

    Cela concerne combien de personnes ?
    C’est difficile à quantifier. Il s’agit de plusieurs centaines de milliers de femmes. On s’est rendu compte que c’est tout sauf un phénomène mineur. Nous pensions au départ qu’il s’agissait de compte joint avec double chéquier et double carte bancaire.

    L’obligation est la même pour les prestations sociales et pensions de retraite ?
    Il ne fallait pas s’intéresser qu’aux femmes engagées dans la vie active. Mais aussi celles qui sont à la retraite et mères au foyer. Les femmes qui subissent des violences à la retraite, c’est un fléau, elles sont plus isolées socialement qu’une femme qui travaille.
    . . . . . .
    #Femmes #Banques #revenus #Pauvres

  • Dis-moi Maman, ça veut dire quoi être #payée au féminin ?
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/05/12/dis-moi-maman-ca-veut-dire-quoi-etre-payee-au-feminin

    C’est une façon de dénoncer : au Québec, les emplois traditionnellement occupés par les femmes n’ont pas la même rémunération que ceux détenus par les hommes. Eh oui ! la discrimination salariale est bien réelle chez nous, ma fille, même en 2021.

    Une étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) démontre qu’il existe un écart salarial de 24% entre les emplois à majorité masculine des sociétés d’État (Hydro-Québec, Loto-Québec, etc.) et les emplois à majorité féminine de l’administration publique (réseau de la santé et des services sociaux, éducation, fonction publique). Ça peut sembler compliqué, ma fille, mais en résumé, ça veut dire que la majorité des femmes qui sont employées par l’État sont sous-payées quand on les compare avec leurs collègues masculins. Juste parce qu’elles travaillent dans des sous-secteurs où les femmes sont majoritaires !

    #femmes #discrimination #pauvreté #sexisme #revenus

  • Is the world poor, or unjust ?

    Social media has been ablaze with this question recently. We know we face a crisis of mass poverty: the global economy is organized in such a way that nearly 60% of humanity is left unable to meet basic needs. But the question at stake this time is different. A couple of economists on Twitter have claimed that the world average income is $16 per day (PPP). This, they say, is proof that the world is poor in a much more general sense: there is not enough for everyone to live well, and the only way to solve this problem is to press on the accelerator of aggregate economic growth.

    This narrative is, however, hobbled by several empirical problems.

    1. $16 per day is not accurate

    First, let me address the $16/day claim on its own terms. This is a significant underestimate of world average income. The main problem is that it relies on household surveys, mostly from Povcal. These surveys are indispensable for telling us about the income and consumption of poor and ordinary households, but they do not capture top incomes, and are not designed to do so. In fact, Povcal surveys are not even really legitimate for capturing the income of “normal” high-income households. Using this method gives us a total world household income of about $43 trillion (PPP). But we know that total world GDP is $137 trillion (PPP). So, about two-thirds of global income is unaccounted for.

    What explains this discrepancy? Some of the “missing” income is the income of the global rich. Some of it is consumption that’s related to housing, NGOs, care homes, boarding schools, etc, which are also not captured by these surveys (but which are counted as household consumption in national accounts). The rest of it is various forms of public expenditure and public provisioning.

    This final point raises a problem that’s worth addressing. The survey-based method mixes income- and consumption-based data. Specifically, it counts non-income consumption in poor countries (including from commons and certain kinds of public provisioning), but does not count non-income consumption or public provisioning in richer countries. This is not a small thing. Consider people in Finland who are able to access world-class healthcare and higher education for free, or Singaporeans who live in high-end public housing that’s heavily subsidized by the government. The income equivalent of this consumption is very high (consider that in the US, for instance, people would have to pay out of pocket for it), and yet it is not captured by these surveys. It just vanishes.

    Of course, not all government expenditure ends up as beneficial public provisioning. A lot of it goes to wars, arms, fossil fuel subsidies and so on. But that can be changed. There’s no reason that GDP spent on wars could not be spent on healthcare, education, wages and housing instead.

    For these reasons, when assessing the question of whether the world is poor in terms of income, it makes more sense to use world average GDP, which is $17,800 per capita (PPP). Note that this is roughly consistent with the World Bank’s definition of a “high-income” country. It is also well in excess of what is required for high levels of human development. According to the UNDP, some nations score “very high” (0.8 or above) on the life expectancy index with as little as $3,300 per capita, and “very high” on the education index with as little as $8,700 per capita. In other words, the world is not poor, in aggregate. Rather, income is badly maldistributed.

    To get a sense for just how badly it is maldistributed, consider that the richest 1% alone capture nearly 25% of world GDP, according to the World Inequality Database. That’s more than the GDP of 169 countries combined, including Norway, Argentina, all of the Middle East and the entire continent of Africa. If income was shared more fairly (i.e., if more of it went to the workers who actually produce it), and invested in universal public goods, we could end global poverty many times over and close the health and education gap permanently.

    2. GDP accounting does not reflect economic value

    But even GDP accounting is not adequate to the task of determining whether or not the world is poor. The reason is because GDP is not an accurate reflection of value; rather, it is a reflection of prices, and prices are an artefact of power relations in political economy. We know this from feminist economists, who point out that labour and resources mobilized for domestic reproduction, primarily by women, is priced at zero, and therefore “valued” at zero in national accounts, even though it is in reality essential to our civilization. We also know this from literature on unequal exchange, which points out that capital leverages geopolitical and commercial monopolies to artificially depress or “cheapen” the prices of labour in the global South to below the level of subsistence.

    Let me illustrate this latter point with an example. Beginning in the 1980s, the World Bank and IMF (which are controlled primarily by the US and G7), imposed structural adjustment programmes across the global South, which significantly depressed wages and commodity prices (cutting them in half) and reorganized Southern economies around exports to the North. The goal was to restore Northern access to the cheap labour and resources they had enjoyed during the colonial era. It worked: during the 1980s the quantity of commodities that the South exported to the North increased, and yet their total revenues on this trade (i.e., the GDP they received for it) declined. In other words, by depressing the costs of Southern labour and commodities, the North is able to appropriate a significant quantity effectively for free.

    The economist Samir Amin described this as “hidden value”. David Clelland calls it “dark value” – in other words, value that is not visible at all in national or corporate accounts. Just as the value of female domestic labour is “hidden” from view, so too are the labour and commodities that are net appropriated from the global South. In both cases, prices do not reflect value. Clelland estimates that the real value of an iPad, for example, is many times higher than its market price, because so much of the Southern labour that goes into producing it is underpaid or even entirely unpaid. John Smith points out that, as a result, GDP is an illusion that systematically underestimates real value.

    There is a broader fact worth pointing to here. The whole purpose of capitalism is to appropriate surplus value, which by its very nature requires depressing the prices of inputs to a level below the value that capital actually derives from them. We can see this clearly in the way that nature is priced at zero, or close to zero (consider deforestation, strip mining, or emissions), despite the fact that all production ultimately derives from nature. So the question is, why should we use prices as a reflection of global value when we know that, under capitalism, prices by their very definition do not reflect value?

    We can take this observation a step further. To the extent that capitalism relies on cheapening the prices of labour and other inputs, and to the extent that GDP represents these artificially low prices, GDP growth will never eradicate scarcity because in the process of growth scarcity is constantly imposed anew.

    So, if GDP is not an accurate measure of the value of the global economy, how can we get around this problem? One way is to try to calculate the value of hidden labour and resources. There have been many such attempts. In 1995, the UN estimated that unpaid household labour, if compensated, would earn $16 trillion in that year. More recent estimates have put it at many times higher than that. Similar attempts have been made to value “ecosystem services”, and they arrive at numbers that exceed world GDP. These exercises are useful in illustrating the scale of hidden value, but they bump up against a problem. Capitalism works precisely because it does not pay for domestic labour and ecosystem services (it takes these things for free). So imagining a system in which these things are paid requires us to imagine a totally different kind of economy (with a significant increase in the money supply and a significant increase in the price of labour and resources), and in such an economy money would have a radically different value. These figures, while revealing, compare apples and oranges.

    3. What matters is resources and provisioning

    There is another approach we can use, which is to look at the scale of the useful resources that are mobilized by the global economy. This is preferable, because resources are real and tangible and can be accurately counted. Right now, the world economy uses 100 billion tons of resources per year (i.e., materials processed into tangible goods, buildings and infrastructure). That’s about 13 tons per person on average, but it is highly unequal: in low and lower-middle income countries it’s about 2 tons, and in high-income countries it’s a staggering 28 tons. Research in industrial ecology indicates that high standards of well-being can be achieved with about 6-8 tons per per person. In other words, the global economy presently uses twice as much resources as would be required to deliver good lives for all.

    We see the same thing when it comes to energy. The world economy presently uses 400 EJ of energy per year, or 53 GJ per person on average (again, highly unequal between North and South). Recent research shows that we could deliver high standards of welfare for all, with universal healthcare, education, housing, transportation, computing etc, with as little as 15 GJ per capita. Even if we raise that figure by 75% to be generous it still amounts to a global total of only 26 GJ. In other words, we presently use more than double the energy that is required to deliver good lives for everyone.

    When we look at the world in terms of real resources and energy (i.e., the stuff of provisioning), it becomes clear that there is no scarcity at all. The problem isn’t that there’s not enough, the problem, again, is that it is maldistributed. A huge chunk of global commodity production is totally irrelevant to human needs and well-being. Consider all the resources and energy that are mobilized for the sake of fast fashion, throwaway gadgets, single-use stadiums, SUVs, bottled water, cruise ships and the military-industrial complex. Consider the scale of needless consumption that is stimulated by manipulative advertising schemes, or enforced by planned obsolescence. Consider the quantity of private cars that people have been forced to buy because the fossil fuel industry and automobile manufactures have lobbied so aggressively against public transportation. Consider that the beef industry alone uses nearly 60% of the world’s agricultural land, to produce only 2% of global calories.

    There is no scarcity. Rather, the world’s resources and energy are appropriated (disproportionately from the global South) in order to service the interests of capital and affluent consumers (disproportionately in the global North). We can state it more clearly: our economic system is not designed to meet human needs; it is designed to facilitate capital accumulation. And in order to do so, it imposes brutal scarcity on the majority of people, and cheapens human and nonhuman life. It is irrational to believe that simply “growing” such an economy, in aggregate, will somehow magically achieve the social outcomes we want.

    We can think of this in terms of labour, too. Consider the labour that is rendered by young women in Bangladeshi sweatshops to produce fast fashion for Northern consumption; and consider the labour rendered by Congolese miners to dig up coltan for smartphones that are designed to be tossed every two years. This is an extraordinary waste of human lives. Why? So that Zara and Apple can post extraordinary profits.

    Now imagine what the world would be like if all that labour, resources and energy was mobilized instead around meeting human needs and improving well-being (i.e., use-value rather than exchange-value). What if instead of appropriating labour and resources for fast fashion and Alexa devices it was mobilized around providing universal healthcare, education, public transportation, social housing, organic food, water, energy, internet and computing for all? We could live in a highly educated, technologically advanced society with zero poverty and zero hunger, all with significantly less resources and energy than we presently use. In other words we could not only achieve our social goals, but we could meet our ecological goals too, reducing excess resource use in rich countries to bring them back within planetary boundaries, while increasing resource use in the South to meet human needs.

    There is no reason we cannot build such a society (and it is achievable, with concrete policy, as I describe here, here and here), except for the fact that those who benefit so prodigiously from the status quo do everything in their power to prevent it.

    https://www.jasonhickel.org/blog/2021/2/21/is-the-world-poor-or-unjust

    #pauvreté #injustice #économie #croissance_économique #inégalités #Povcal #statistiques #chiffres #revenus #monde #PIB #sondage

  • La politique d’Emmanuel #Macron a fait « nettement » augmenter les #inégalités

    Selon l’Insee, la diminution des #allocations_logement et la réforme de la #fiscalité du capital ont creusé les #écarts de niveaux de vie en 2018

    On s’en doutait, l’Insee vient de le confirmer : la #politique_fiscale d’Emmanuel Macron a creusé les inégalités. Deux études, qui viennent d’être publiées, en attestent.

    Comme chaque année à cette période, la première fait le point sur l’évolution des principaux indicateurs d’inégalités (niveaux de vie, indice de Gini, pauvreté, etc.). Ce rendez-vous statistique annuel était particulièrement attendu cette fois-ci, car il concerne l’année 2018 et permet donc d’appréhender les effets des premières #réformes mises en œuvre par #Emmanuel_Macron. Le titre de cette publication est d’ailleurs explicite : « En 2018, les inégalités de niveaux de vie augmentent ». Elles s’accroissent même « nettement » apprend-on un peu plus loin dans la publication. Fermez le ban !

    La deuxième étude, publiée mardi 8 septembre, se penche plus précisément sur l’impact des réformes de 2018 de la #fiscalité_du_capital. C’est-à-dire la suppression de l’#impôt_de_solidarité_sur_la_fortune (#ISF) et son remplacement par un #impôt_sur_la_fortune_immobilière (#IFI), ainsi que la mise en place d’une #flat_tax sur les #revenus_du_capital, également appelée #prélèvement_forfaitaire_unique de 30%, ou #PFU. Là aussi, le constat, fondé toutefois sur une modélisation et non sur des constats statistiques, est sans appel : les grands gagnants sont les 5% des Français les plus riches, qui voient leur niveau de vie annuel augmenter de plus de 1000 euros.

    Des pauvres plus pauvres

    Des riches plus riches et des pauvres plus pauvres : voilà malheureusement un bon résumé de l’évolution des niveaux de vie, tel que mesuré par l’Insee. Si l’on regarde le milieu de la distribution, il n’y a pas grand-chose à signaler. Le niveau de vie médian, celui qui partage la population en deux (une moitié vit mieux, l’autre moins bien) est de 1771 euros par mois et par personne en 2018, en progression de 0,3 % par rapport à l’année précédente. Ce faisant, « il poursuit sa lente progression depuis cinq ans ». En 10 ans, il a gagné 1 %. Cette relative stagnation est à mettre sur le compte de la crise de 2008. Avant que le système des subprime ne s’effondre, le niveau de vie médian en France augmentait à un rythme nettement plus vigoureux (+1,4 % par an en moyenne entre 1996 et 2008).

    https://www.alternatives-economiques.fr/politique-demmanuel-macron-a-nettement-augmenter-inegalite/00093802
    #macronisme #néolibérisme #richesse #pauvreté #pauvres #riches #niveau_de_vie #statistiques #chiffres
    #paywall

    • Le résultat des politiques de Macro était connu avant même qu’il ne commence à les appliquer... Publié en 2018 :

      Arnaud Parienty, LE MYTHE DE LA « THÉORIE DU RUISSELLEMENT » | Cairn.info
      https://www.cairn.info/revue-projet-2019-1-page-92.htm#

      Le débat sur le ruissellement est piégé car il porte sur « des idées ambiguës résumées dans un terme que tout le monde récuse ». Ce livre, bien construit et d’une grande limpidité, y apporte beaucoup de clarté, donnant à réfléchir au rôle de l’épargne, de l’impôt et de la fiscalité dans l’économie. Son auteur, professeur agrégé de sciences économiques et sociales, prend au sérieux la « théorie du ruissellement ». Celle-ci mérite bien des guillemets : le terme, venu des États-Unis (trickle-down effect), est avant tout polémique et ce dès son origine. Et tout le monde s’en démarque, à commencer par ceux qui en appliquent les principes ! Elle a fortement ressurgi depuis 2017, à la suite de l’élection d’Emmanuel Macron et de celle de Donald Trump. Il en existe plusieurs versions, la version forte étant celle de la « courbe de Laffer », du nom d’un économiste américain. En résumé : si on donne de l’argent aux riches à travers des réductions d’impôts, ils vont investir, cela va créer de la croissance, et ce sera bon pour tout le monde (y compris pour les pauvres). Bien plus, la croissance permettra de combler le manque à gagner pour l’État. Arnaud Parienty démontre que ceci n’a jamais été avéré, mais que, dans l’ensemble, cela se traduit par une augmentation des inégalités... Inégalités qui freinent la croissance.

  • Ici le remarquable texte complet de la tribune publiée aujourd’hui dans Le Monde et co-écrite par Gregory Jérome - membre fondateur de ESA - avec Nathalie Moureau et Dominique Sagot-Duvauroux.
    À lire et partager.
    La bataille des idées et des propositions n’est pas terminée !
    ///


    #culture #artistes #revenus

    « Il faut refonder les politiques culturelles par un rééquilibrage des revenus »
    Par Collectif. Le Monde.
    Des mesures originales peuvent permettre de réorienter les financements publics au bénéfice du secteur culturel dans son ensemble et des artistes-auteurs en particulier, affirment, dans une tribune au « Monde », les spécialistes Grégory Jérôme, Nathalie Moureau et Dominique Sagot-Duvauroux.
    Tribune.
    Et si l’on prenait enfin soin de la culture ? Trois grands maux affectent l’écosystème artistique : une large part de la valeur produite s’évapore vers d’autres secteurs ; l’emprise du star-system conduit à une distribution de revenus très inégalitaire ; enfin, ceux qui sont au cœur même de la création – les artistes-auteurs – sont particulièrement vulnérables. Refonder les politiques culturelles passe par l’apport de réponses originales à ces difficultés.
    A côté des subventions publiques et des recettes propres, il serait temps d’élargir les financements de la filière culturelle en mettant à contribution les secteurs qui profitent de la création sans en supporter le coût. Tel est le cas du tourisme. En 2018, 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires ont pu être réalisés en hébergement et restauration du fait de la fréquentation par le public de théâtres, de spectacles de danse ou de concerts (musiques actuelles, classique et opéra), selon une étude de 2019 du cabinet EY.
    Lire aussi : Jack Lang : « Une politique publique doit défendre ses créateurs »
    Autre exemple, les grandes plates-formes du numérique, dont la capitalisation boursière est sans commune mesure avec la façon dont elles rémunèrent la création, pourtant à la source de leur activité. L’écoute d’un titre sur Spotify rapporte 0,00437 dollar à son auteur. Il faut donc environ 230 000 écoutes pour que celui-ci touche 1 000 dollars. Dans le même temps, la capitalisation boursière de la firme se situe autour de 50 milliards de dollars. La valeur de la musique se trouve absorbée par un tiers acteur, ici la Bourse.
    Alambics
    A l’image des mécanismes mis en place dans l’audiovisuel ou des licences légales créées par la loi de 1985 (rémunération équitable, copie privée…), il s’agit de concevoir des alambics qui feront revenir, sous forme de revenus, une partie de la valeur vaporeuse créée par les filières artistiques et dont bénéficient gratuitement d’autres secteurs. Cela peut prendre la forme de l’affectation partielle de la taxe de séjour au financement de festivals et du patrimoine, ou de l’instauration de taxes sur les Gafam, ou encore de l’obligation de financer des créations qui relèvent du registre écrit, musical ou plastique.
    Lire aussi : « En termes budgétaires, les communes sont les acteurs majeurs des politiques culturelles »
    Autre proposition, élargir le mécanisme du « 1 % artistique » de la commande publique à l’ensemble des chantiers publics, comme évoqué dans le rapport de juin 2016 de la mission nationale pour l’art et la culture dans l’espace public (MNACEP). Le secteur privé a donné l’exemple en décembre 2015, avec la signature de la charte « 1 immeuble 1 œuvre » : en juin 2019, environ 140 œuvres avaient été installées dans les parties communes d’immeubles privés récemment construits ou rénovés.
    Plus que dans toute activité, les aléas de carrière sont élevés et non-nécessairement corrélés au talent, la logique du winner takes all n’a cessé de s’accentuer. Tandis qu’en 1982, dans le secteur musical à l’échelle mondiale, les 1 % des artistes les plus connus touchaient 26 % du total des revenus de la billetterie, cela a augmenté jusqu’à 60 % en 2017. Sans remettre en cause un mode de rémunération essentiellement fondé sur la réussite commerciale des œuvres, comment faire en sorte de limiter la précarité de la grande majorité des artistes ?
    Lire aussi : Spotify, Deezer : la musique en « stream » soumise à la dictature du clic
    Plusieurs pistes peuvent être explorées, comme le réexamen de l’idée, ancienne, d’un domaine public payant. Sans aller jusqu’à la proposition de Victor Hugo de créer ce domaine dès la mort de l’artiste, il s’agirait de prélever, au-delà de la période légale de perception des droits patrimoniaux, une taxe, d’un montant inférieur ou égal au pourcentage moyen de droit d’auteur, qui alimenterait un compte de soutien à la création contemporaine. Cette mesure introduirait une solidarité vertueuse entre création vivante et patrimoine.
    Parents pauvres
    Comme le rapport Racine de janvier 2020 l’a montré, les auteurs sont les parents pauvres du système. Ils souffrent d’abord d’un rapport de force qui leur est défavorable face à des acteurs de l’aval de la filière. En outre, ils ne bénéficient pas d’une relative sécurité financière comme c’est le cas pour leurs confrères, les « intermittents ». Le statut des artistes-auteurs ne reconnaît pas les différents temps dont est fait le travail artistique. Ce n’est qu’une fois l’œuvre finalisée qu’il est possible à l’artiste de l’exploiter.
    Lire aussi : Rapport Racine :« Nous en appelons à l’intervention de l’Etat pour donner aux créateurs des conditions plus justes et dignes »
    C’est davantage l’œuvre et moins la personne de l’artiste qui fait l’objet d’une protection au titre de la propriété intellectuelle. Comme en Belgique, le principe ne devrait-il pas être de permettre à l’auteur de conserver le bénéfice d’une allocation ? Il conviendrait notamment d’assimiler les situations impliquant un commanditaire (résidence, appel d’offres, 1 %, etc.) à du salariat. L’ensemble des travaux commandités permettrait alors à l’artiste de bénéficier d’une allocation pour son temps de recherche.
    « IL CONVIENDRAIT NOTAMMENT D’ASSIMILER À DU SALARIAT LES SITUATIONS IMPLIQUANT UN COMMANDITAIRE »
    Toutes ces mesures devraient veiller à respecter un équilibre entre aides automatiques et sélectives ; les premières finançant l’écosystème dans son ensemble, les secondes orientant les soutiens vers des acteurs ou des actions prioritaires. Ces pistes méritent bien évidemment d’être expertisées, expérimentées en concertation avec les acteurs de la culture. Mais l’élargissement des financements, la mutualisation des ressources à l’intérieur des filières artistiques pour y réduire les inégalités, enfin la création d’un statut d’auteur, nous semblent constituer des enjeux cruciaux.
    Grégory Jérôme, chargé d’études Haute Ecole des arts du Rhin (HEAR, Strasbourg) et membre du groupe Economie solidaire de l’art ; Nathalie Moureau, professeure en sciences économiques et vice-présidente déléguée à la culture, université Paul-Valery Montpellier-III ; Dominique Sagot-Duvauroux, professeur en sciences économiques et directeur de la Structure fédérative de recherche (SFR) Confluences, université d’Angers.

  • Les inégalités s’accroissent-elles vraiment ?
    https://laviedesidees.fr/Les-inegalites-s-accroissent-elles-vraiment.html

    Aucun élément statistique ne permet de constater une détérioration du pouvoir d’achat des Français ni une hausse des #inégalités de revenu depuis 30 ans. La hausse de la taxation des hauts #revenus, des dépenses sociales et celle, plus légère, des revenus alloués au travail l’expliquent en partie.

    #Économie #statistiques #mobilité_sociale
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200602_bazot.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200602_bazot.pdf

  • Des centaines de millions de travailleurs pourraient sombrer dans une profonde pauvreté
    https://www.bastamag.net/Covid19-Travail-Chomage-Monde-Revenus-OIT

    L’Organisation internationale du travail appelle à des mesures politiques au niveau mondial. La Confédération syndicale internationale demande la création d’un fonds mondial de protection sociale universelle pour les pays les plus pauvres. En France, 5,8 millions de salariés sont au chômage partiel pour cause d’épidémie de coronavirus, a annoncé la ministre du Travail le 7 avril. L’Organisation internationale du travail a de son côté décompté que les mesures de confinement total ou partiel touchent (...) En bref

    / #Syndicalisme, Quel avenir pour nos protections sociales ?, #Revenus

    #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ?

  • Un meilleur revenu pour les paysans : encore une promesse non tenue du gouvernement
    https://www.bastamag.net/meilleur-revenu-paysans-promesse-non-tenue-gouvernement-Loi-Alimentation-E

    La loi Alimentation adoptée en 2018 devait permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier. Un an et demi après les annonces présidentielles, rien n’a changé. Les négociations commerciales se sont même durcies, au profit des industriels et de la distribution dont les marges continuent de progresser. C’est depuis le marché de Rungis qu’Emmanuel Macron avait promis en octobre 2017 une revalorisation des #Revenus des agriculteurs. La loi Alimentation (dite loi « EGalim ») adoptée en octobre 2018 (...) #Décrypter

    / #Agriculture, #Politique, #Inégalités, Revenus

  • Le Triomphe de l’#injustice. #Richesse, #évasion_fiscale et #démocratie

    Pour la première fois depuis plus d’un siècle, les milliardaires américains paient moins d’impôts, en proportion de leurs #revenus, que chacun des autres groupes sociaux.

    Écrit par deux économistes qui ont révolutionné l’étude des inégalités, ce livre présente une analyse au scalpel de cette grande transformation.

    Mêlant récit historique et analyse économique, #Emmanuel_Saez et #Gabriel_Zucman analysent les choix (et non-choix) qui ont conduit au triomphe de cette #injustice_fiscale, de l’exonération progressive des revenus du #capital au développement d’une nouvelle #industrie_de_l’évasion_fiscale, en passant par l’engrenage de la #concurrence_fiscale internationale. Avec clarté et concision, ils expliquent comment l’Amérique, qui a été à la pointe du combat pour la #justice_fiscale pendant la moitié du xxe siècle, a tourné le dos à sa propre tradition.

    Si l’on veut éviter que l’#Europe ne s’enfonce dans la dérive inégalitaire et oligarchique qui a amené Donald Trump au pouvoir, il y a urgence à tirer les leçons de cette histoire. Car même si ce phénomène a été extrême de l’autre côté de l’Atlantique, le déclin de la #progressivité_fiscale dans un contexte de montée des inégalités n‘est en rien spécifique aux États-Unis, et appelle des solutions globales.

    Le Triomphe de l’injustice propose une refondation de l’#impôt à la fois visionnaire et pragmatique, à même d’apporter des solutions concrètes aux défis inégalitaires contemporains et de réconcilier la #mondialisation et la #justice_économique.

    https://www.seuil.com/ouvrage/le-triomphe-de-l-injustice-emmanuel-saez/9782021412123
    #livre #économie #fiscalité #Etats-Unis #USA

  • Le geste désespéré d’un étudiant, poussé à bout par la précarité, fait trembler l’université
    https://www.bastamag.net/La-precarite-tue-immolation-Lyon-Crous-logement-etudiant-Solidaires-Franco

    Le 8 novembre, un étudiant a tenté de s’immoler par le feu devant un bâtiment du Crous de Lyon. Un geste qui vise à dénoncer la dégradation des conditions de vie des étudiants. En soutien, un mouvement prend forme autour du message « La précarité tue. » « C’est ici qu’un de nos camarades a tenté de se suicider en s’immolant par le feu. Il voulait dénoncer la précarité dont il était victime au même titre qu’un trop grand nombre d’étudiants et d’étudiantes. » Plusieurs centaines d’étudiants, professeurs, ou (...) #Résister

    / #Luttes_sociales, Quel avenir pour nos protections sociales ?, #Reportages, #Inégalités, #Revenus, #Education, A la (...)

    #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ?

  • Wait a Minute. How Can They Afford That When I Can’t ? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/11/06/your-money/financial-security-envy.html

    So, why does this matter? What if we don’t know where our neighbors got the money for that new deck? Few would want everyone’s financial status to be transparent.

    pendant ce temps en Norvège : Chaque Norvégien peut connaître la fortune de son voisin ou les revenus de son collègue
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/06/en-norvege-il-est-possible-de-connaitre-la-fortune-d-un-voisin-ou-les-revenu

    #revenus #fortune #secret

  • Le vrai bilan du CAC 40 : des profits considérables pour quelques-uns, les coûts pour tous les autres
    https://www.bastamag.net/CAC40-dividendes-actionnaires-licenciements-salaires-grands-patrons-inegal

    Salaires, dividendes, gaz à effet de serre, égalité entre hommes et femmes, droits des travailleurs, pollutions... L’Observatoire des #Multinationales publie la deuxième édition du « Véritable bilan annuel des grandes entreprises françaises », une radiographie du CAC 40 que vous ne trouverez nulle part ailleurs, car elle ne part pas du point de vue des marchés financiers, mais de l’intérêt général. En voici les grandes lignes en matière sociale. L’Observatoire des multinationales publie aujourd’hui la (...) #Décrypter

    / #Enquêtes, Emploi , #Inégalités, #Revenus, #Capitalisme, Multinationales, #Finance, A la (...)

    #Emploi_
    https://www.bastamag.net/IMG/pdf/cr_2019_def.pdf

  • Baisse des pensions, creusement des inégalités : ce qu’annonce le projet de réforme des #Retraites
    https://www.bastamag.net/Reforme-retraites-pensions-64-ans-Delevoye-regimes-speciaux-capitalisation

    Les grandes lignes du projet de réforme de retraites de Macron ont été dévoilées en plein mois de juillet. Le passage au système à points, l’abandon du calcul sur les 25 meilleures années, et la possibilité d’un taux plein à seulement 64 ans auront une conséquence évidente : la réduction des pensions et le creusement des inégalités entre retraités, cadres et ouvriers, hommes et femmes. Tout en ouvrant un peu plus les retraites aux marchés financiers, via le système de la capitalisation. Les négociations (...) #Décrypter

    / Quel avenir pour nos #Protections_sociales ?, Retraites, #Revenus, #Spéculation_financière, Protections sociales, A la (...)

    #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ?

  • Rapport sur les inégalités en France 2019 (Observatoire des Inégalités, 04.06.19)
    https://www.inegalites.fr/l-observatoire-des-inegalites-publie-le-troisieme-rapport-sur-les-inegali

    La troisième édition du Rapport sur les #inégalités en #France dresse un panorama complet de la situation française, des #revenus à l’#éducation, en passant par le #logement ou l’#emploi notamment. Il met en évidence les #écarts qui existent entre milieux sociaux.

    • En France, les pauvres vivent 13 ans de moins que les riches (Marc Landré, Le Figaro, 05.06.19)
      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/en-france-les-pauvres-vivent-13-ans-de-moins-que-les-riches-20190604

      En matière de REVENUS

      ● En moyenne, les Français les 10% les plus aisés perçoivent des revenus 8,7 fois plus élevés sur les 10% les plus pauvres, après impôts et prestations sociales. La France est le pays en Europe, après la Suisse, où les riches sont les plus riches : le 1% le plus riche récupère presque 6% des revenus de l’ensemble des ménages et touche au moins 7000 euros par mois, contre 5800 au Royaume-Uni. Les 10% reçoivent 23,8% de l’ensemble des revenus.
      ● Les écarts de patrimoine sont bien plus élevés que ceux des revenus. Le 1% le plus fortuné de France possède 17% de l’ensemble du patrimoine des ménages et les 10% presque la moitié. Le patrimoine médian des cadres est supérieur à 200.000 euros, versus 16.400 euros pour celui des ouvriers non qualifiés.
      ● En bas de l’échelle, 5 millions de personnes pauvres vivent avec moins de 855 euros par mois pour une personne seule.
       » LIRE AUSSI - Jean-Pierre Robin : « Les inégalités ne cessent de se creuser tout au long de la vie, de 2 à 102 ans »
      En matière d’ÉDUCATION

      ● En CE2, les élèves les moins favorisés obtiennent une note moyenne de 57 sur 100 en français et 58 en math, contre respectivement 87 et 85 pour le quart issu des milieux les plus favorisés. Les inégalités se creusent à la sortie du collège avec un taux d’accès en seconde générale ou technologique 2 fois plus élevé pour les élèves d’origine favorisée, à près de 85%, que pour les autres. Et encore plus dans le supérieur où les enfants de cadres supérieurs sont 2,9 fois plus nombreux parmi les étudiants que ceux issus de la classe ouvrière.
      ● Bonne nouvelle, la part des jeunes qui quittent le système scolaire avec un faible niveau d’éducation (au maximum le brevet) est passée en dix ans de 11,3% à 8,9%, soit une baisse de 2,4 points depuis 2007.
      ● En termes d’éducation, les filles ont dépassé les garçons et composent 55% des étudiants. Mais les filières qui permettent d’accéder à des emplois mieux rémunérés sont encore majoritairement l’apanage des jeunes hommes : seules 40,3% des étudiants des filières scientifiques sont des femmes. Et il y a 2,6 fois plus de garçons que de filles (dont la part dans les inscrits ne progresse plus) dans les écoles d’ingénieurs.
       » LIRE AUSSI - Pauvreté en France : les chiffres à connaître
      En matière de TRAVAIL

      ● Le taux de chômage des non-diplômés est 3,7 fois plus élevé que celui des titulaires d’un diplôme du supérieur long qui connaissent une situation de quasi plein-emploi.
      ● Le taux de chômage des personnes immigrées est de 16,3%, versus 8,6% pour les personnes nées en France. L’observatoire des inégalités chiffre aussi à 5,4 millions le nombre d’emplois interdits aux étrangères extérieurs à l’UE, soit plus d’un emploi sur cinq.
      ● Les jeunes non diplômés en emploi sont à 65% en CDD ou intérim, soit 3,6% plus souvent que les diplômés de niveau bac+5. Plus globalement, le taux de chômage des jeunes actifs de moins de 25 ans, bien qu’en baisse depuis quelque temps, avait augmenté de plus de 8 points entre 2001 et 2013.
      ● D’après le décompte effectué par l’observatoire, qui agrège les personnes au chômage, en CDD ou encore en intérim, plus de 8 millions de personnes sont en France en situation de mal emploi, un phénomène synonyme de « précarité qui augmente depuis 2014 », soit un actif sur quatre.
      ● La part des salariés soumis à des contraintes de rythme de travail (travail à la chaîne, normes de production, travail de nuit...) atteint désormais 35%, stable depuis 2013.
       » LIRE AUSSI - Les femmes pâtissent encore d’inégalités de salaires
      En matière de MODE DE VIE

      ● 800.000 personnes n’ont pas de domicile personnel, dont 643.000 sont hébergées dans des conditions de confort plus ou moins acceptables. 143.000 n’ont aucun domicile et recourent à l’hébergement social et 11.000 d’entre elles au minimum dorment à la rue.
      ● 26,1% des ménages immigrés habitent dans un logement trop petit, soit 3,7 fois plus que les non-immigrés.
      ● Les conditions matérielles de vie ont des répercussions majeures sur la santé et donc la durée de vie : 13 années séparent l’espérance de vie des 5% les plus pauvres (71,7 ans) des 5% les plus riches (84,4 ans).
      ● 98% des cadres sup effectuent des démarches administratives en ligne, proportion 1,4 fois plus élevée que chez les ouvriers.
      ● 42% des 20% les plus riches sont allés plus de trois fois au cinéma dans l’année, soit 2,5 fois plus en moyenne que chez les plus pauvres.
      ● À la télévision, les cadres supérieurs y sont 15 fois plus visibles que les ouvriers dans les œuvres de fiction et les programmes d’information. « Cependant, avec les manifestations des ‘‘gilets jaunes’’, on a vu apparaître quelques figures moins favorisées sur les plateaux de télévision », note l’observatoire.

  • LA SOUS REMUNERATION DES FEMMES PARMI LES ARTISTES-AUTEURS AFFILIES EST GENERALE ET ENCORE PIRE QUE CELLE OBSERVEE CHEZ LES SALARIES - CAAP
    http://caap.asso.fr/spip.php?article335

    A la base, il y a autant d’hommes que de femmes parmi les artistes-auteurs

    Si l’on considère l’ensemble des artistes-auteurs (affiliés ou non), on constate qu’il y a à peu près autant de femmes que d’hommes (47% de femmes en 2011 et 48,7% en 2013, source MDA-SS). Parmi les affiliés, globalement la proportion de femmes chute à 40%. (« affiliés » c’est-à-dire uniquement les artistes-auteurs ayant des revenus supérieurs au seuil d’affiliation ou ayant été affiliés à titre dérogatoire par la commission professionnelle ad hoc).

    • Dans tous les domaines de la création, les femmes ont des revenus très fortement inférieurs à ceux des hommes.

    Les graphes rouges ci-dessous sont extraits d’un document de l’IRCEC fondé sur les statistiques fournies par la MDA-sécurité sociale et l’AGESSA portant sur les revenus 2011 des artistes-auteurs affiliés.

    Les chiffres présentés seraient évidemment très différents s’ils concernaient l’ensemble des artistes-auteurs et non uniquement ceux qui ont les revenus les plus hauts. Il est donc important de garder à l’esprit qu’il s’agit d’une sous-population (les affiliés) et non de la population totale des artistes-auteurs.

    Pour autant, le constat est affligeant, quelle que soit leur proportion dans la population d’affiliés observée, les femmes ont systématiquement un revenu moyen très inférieur à celui des hommes.

    #inégalités #salaires #revenus #femmes #art #artistes-auteurices (svp) #visualisation

    • Parmi les salariés en France, les hommes gagnent en moyenne 25% de plus que les femmes. Parmi les artistes-auteurs affiliés, les hommes gagnent en moyenne 50% [1] de plus que les femmes. L’inégalité hommes femmes est donc deux fois plus forte chez les artistes-auteurs que chez les salariés...

      Au delà du pourcentage global de 50%, l’inégalité de traitement observée par catégorie professionnelle montre une disparité notable allant de 116% pour les auteurs compositeurs à 25% pour les graphistes et les dessinateurs.

  • Pour une Sécurité sociale alimentaire : « Comme la santé, l’alimentation doit sortir d’une logique de marché »
    https://www.bastamag.net/Pour-une-Securite-sociale-alimentaire-Comme-la-sante-l-alimentation-doit-s

    Près de 5 millions de familles sont dépendantes de l’aide alimentaire en France. Face aux dépenses contraintes, de plus en plus de personnes ne sont plus en mesure d’exprimer leurs préférences alimentaires, et sont obligées de se tourner vers les produits low-cost de l’agro-industrie, néfastes pour la #Santé_comme pour l’environnement. Pourtant, les alternatives existent ! Pour les soutenir, l’association Ingénieurs sans frontières propose la création d’une sécurité sociale de l’alimentation : réserver un (...)

    #Débattre

    / Quelle agriculture pour demain ?, #Alimentation, #Revenus, Santé

    #Quelle_agriculture_pour_demain_ ?

  • Salaires non payés, nouveaux contrats de travail imposés : les étranges pratiques du « low cost du déchet »
    https://www.bastamag.net/Salaires-non-payes-nouveaux-contrats-de-travail-imposes-les-etranges-prati

    Des salaires non versés pendant deux mois, l’accès aux locaux fermés, les outils de travail retirés : telle est la sanction qui a frappé les éboueurs du Syndicat intercommunal de la vallée de la Chevreuse, en région parisienne. La petite centaine de salariés avait refusé de signer un nouveau contrat de travail, qui entérinait des baisses de salaires et une dégradation des #Conditions_de_travail. Les élus ont leur part de responsabilité : en confiant le marché à un nouveau prestataire, Sepur, considéré (...)

    #Résister

    / A la une, #Luttes_sociales, #Syndicalisme, #Transformer_le_travail, Conditions de travail, (...)

    #Revenus