• Quand on est millionnaire, il faut être riche sans trop en avoir l’air, Anne Bory

    La France est désormais le troisième pays, derrière les Etats-Unis et la Chine, abritant le plus de millionnaires en dollars états-uniens, selon le rapport sur la richesse mondiale publié par UBS, le 15 août https://www.ubs.com/global/fr/media/display-page-ndp/fr-20230815-global-wealth-report-2023.html . Ces plus de 2,8 millions de millionnaires vivant en France en 2022 débordent donc largement les quelques milliardaires médiatiquement connus et les dynasties industrielles.
    Ces « élites ordinaires » ont moins attiré les regards sociologiques et médiatiques que la grande bourgeoisie ou les descendants de la noblesse, alors même qu’elles détiennent un capital économique – financier et immobilier – considérable, et qu’elles occupent l’essentiel des positions de pouvoir dans les mondes économique et politique.

    Le récent 140e numéro de la revue Politix, intitulé « Dominer par l’argent », comprend deux contributions consacrées à ces « riches » qui ne revendiquent que ponctuellement le qualificatif et se sentent obligés de légitimer leur position sociale dans un contexte national et international d’augmentation des inégalités. Rachel Sherman a ainsi enquêté auprès d’une quarantaine de couples fortunés vivant à New York. Lorraine Bozouls, elle, s’appuie sur un corpus équivalent, constitué lors d’une enquête par entretiens au sein de deux villes cossues de la banlieue parisienne. Les deux sociologues ont notamment porté un regard attentif aux façons de dépenser l’argent, à la question du logement et aux enjeux de légitimité.
    Si l’argent des « pauvres » est objet de moult contrôles et soupçons – la rituelle polémique autour de l’utilisation des aides sociales destinées à la rentrée scolaire en est un bon exemple –, l’abondance de l’argent des riches ne le place nullement hors d’un maillage étroit de normes sociales. Dans le cas de ces « élites ordinaires », en France comme aux Etats-Unis, #éthique_du_travail et consommation raisonnable sont en effet deux traits qui reviennent avec une fréquence frappante dans les entretiens. Mais ils ne sont pas propres à ce groupe social : on les retrouve dans d’autres groupes sociaux, bien moins dotés économiquement.

    Minimiser ses ressources

    Ces ménages, dans les deux pays étudiés, manifestent ainsi le besoin de s’appuyer sur une éthique du travail, insistant sur les efforts fournis, professionnellement, mais aussi dans le cadre des tâches relevant de la sphère domestique, tendant à minimiser le rôle des ressources héritées, qu’elles soient financières ou immobilières.
    L’article de Rachel Sherman évoque des enquêtés tous millionnaires au moins en patrimoine immobilier qui valorisent leurs pratiques de consommation à moindre coût, l’utilisation de bons de réduction et leur refus d’acheter une voiture neuve tant que leur « vieille voiture » actuelle fonctionne. Lorraine Bozouls montre, elle, comment le recours au crédit pour acheter une résidence principale contribue à euphémiser la richesse : on emprunte « comme tout le monde » plutôt que de payer comptant comme les « plus riches que soi ». Mais si, comme l’a écrit la sociologue Anne Lambert https://www.lemonde.fr/campus/article/2020/06/11/anne-lambert-sociologue-avec-la-crise-les-conditions-d-insertion-dans-la-vie , les classes populaires en « prennent pour vingt-cinq ans » avec des mensualités en proportion plus lourdes, au regard des budgets familiaux, ici, au fil des entretiens, on apprend que le prêt sur vingt ans a été remboursé en sept, ou que la part empruntée est très faible dans le prix d’achat.

    Travailler dur, consommer raisonnablement : on retrouve sans surprise dans les entretiens new-yorkais l’écho très fort à l’éthique protestante du capitalisme analysée par Max Weber. Cet écho existe néanmoins aussi clairement dans les entretiens menés par Lorraine Bozouls auprès de ménages de culture catholique, pratiquants pour certains.

    Ainsi, loin de la consommation ostentatoire déjà analysée par Thorstein Veblen à la toute fin du XIXe siècle, il convient pour ces « millionnaires ordinaires » d’être riches, et très souvent héritiers, sans trop en avoir l’air, à la fois aux yeux des autres et pour soi-même.

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/08/30/quand-on-est-millionnaire-il-faut-etre-riche-sans-trop-en-avoir-l-air_618707

    #riches #millionnaires

    • Dominer par l’argent, Politix 2022/4 (n° 140)
      https://www.cairn.info/revue-politix-2022-4.htm

      Ce numéro de Politix a été préparé en 2022 et achevé début 2023, pendant que la France connaissait un de ses mouvements sociaux les plus importants des trente dernières années. Ce dossier thématique n’est pas en lien direct avec la problématique des retraites et ne prétend pas contribuer au débat public sur cette question. Mais il éclaire, à sa façon, l’actualité que nous traversons en disséquant les différentes manières dont les #élites assoient leur #domination et influencent notre monde.
      Le dossier regroupe des contributions qui analysent les relations entre #capital économique et positions de #pouvoir : dans quelle mesure et à quelles conditions la richesse matérielle peut-elle être un ressort de l’accès à, du contrôle sur, et du maintien de ces positions ? À l’heure où la concentration des #richesses dans certains espaces de pouvoir peut paraître parfaitement assumée, les prétentions à l’égalité portées par nos démocraties contemporaines continuent de troubler ce compagnonnage qui, somme toute, pourrait sinon aller de soi. C’est, d’une certaine façon, cette #naturalisation_empêchée qu’explore ce dossier en étudiant des situations concrètes où se mêlent richesse et pouvoir. Plus précisément, ce numéro invite à s’intéresser aux tensions, même légères ou furtives, que fait naître cette relation : lorsque se donne à voir l’inconfort que peut provoquer l’abondance de ressources matérielles quand la pénurie est la règle, lorsqu’apparaissent des tiraillements suscités par l’occupation d’une position de pouvoir, acquise, au moins pour partie, grâce à cette richesse, ou lorsque se décèlent les ajustements, pratiques et symboliques, nécessaires pour contenir ou surmonter ces embarras…

  • #Bruxelles (Jette) : un bac à fleurs installé au milieu d’une piste cyclable Rédaction, image : Twitter Jef Vandenbergen
    https://bx1.be/categories/mobilite/jette-un-bac-a-fleurs-installe-au-milieu-dune-piste-cyclable/?theme=classic

    Le dispositif a été installé récemment.
    Un bac à fleurs a été installé en plein sur la piste cyclable de l’avenue de Jette. Pour éviter la chute, les cyclistes doivent dévier de la piste. Le dispositif a été installé il y a quelques jours pour empêcher les automobilistes d’éviter un ralentisseurs récemment placé sur la voirie.

    Selon Bruxelles Mobilité, il s’agit d’une situation temporaire : “Nous sommes conscients que la situation n’est pas optimale pour les cyclistes“ . Le passage est en effet plus étroit pour les deux-roues. “Le bac à fleurs ne restera pas là, mais il assurera désormais une plus grande sécurité pour les cyclistes“ , précise l’administration bruxelloise à nos confrères de Bruzz.

    https://twitter.com/nonkelvladimir/status/1573035952074903557

    #Fleurs #Piste_cyclable #vélo les #Cyclistes utilisés comme #otages #voitures #ralentisseur @carfree

    • En cinq ans, le bitcoin a coûté autant à l’environnement que la production de viande de bœuf Le temps - AGP

      Selon une étude, parue jeudi, le « coût social du carbone » émis par le minage du bitcoin correspond à 35% de sa valorisation sur le marché

      L’énergie consommée entre 2016 et 2021 pour produire des bitcoins, la plus importante des cryptomonnaies, a eu un impact social et environnemental comparable à celui de la production de viande bovine et neuf fois plus élevé que l’extraction de l’or, un concurrent non virtuel, selon une étude publiée jeudi dans la revue Scientific Reports du groupe Nature. https://www.nature.com/articles/s41598-022-18686-8

      L’article, publié s’appuie sur le concept du « coût social du carbone », une méthode qui chiffre les effets négatifs (sanitaires, économiques et environnementaux) de l’émission dans l’atmosphère d’une tonne de CO2 ou d’équivalent. Avec cette méthode, qui se répand dans l’évaluation de la lutte contre le changement climatique et ses conséquences, le coût de la tonne de CO2 est estimé entre 50 et 185 dollars selon différentes hypothèses d’experts.

      Les auteurs, en retenant un coût de 100 dollars la tonne, « estiment que chaque bitcoin produit en 2021 a généré 11 314 dollars de dommages climatiques, le total des dommages mondiaux dépassant 12 milliards de dollars » depuis 2016, soit 25% de la valeur totale du marché de cette cryptomonnaie.



      Sur la période 2016-2021, ce coût social de la production de bitcoin a représenté en moyenne 35% de la valeur de marché de la cryptomonnaie. Autrement dit, un dollar de bitcoin produit a eu un coût social de 35 centimes. Un coût comparable à celui de la production de viande bovine (33%), inférieur à celle de l’électricité générée à partir du gaz naturel (46%) et largement supérieur à l’extraction de l’or (4%).

      Davantage « pétrole brut numérique » qu’« or numérique »
      « Nos résultats suggèrent que la production de bitcoins pose de réels problèmes de durabilité » , a déclaré à l’AFP Benjamin Jones, principal auteur. « La production de bitcoins est de plus en plus néfaste pour le climat au fil du temps (en moyenne) », a-t-il souligné. L’étude relève que « les émissions énergétiques liées à l’extraction de bitcoins ont été multipliées par 126, passant de 0,9 tonne d’émissions par pièce en 2016 à 113 tonnes par pièce en 2021 » .

      Par ailleurs, « cette production est parfois « submergée », ce qui signifie que ses dommages climatiques dépassent la valeur d’un bitcoin créé », a-t-il expliqué. En effet, avant l’explosion des prix au cours de l’année 2020, « les dommages climatiques des bitcoins ont dépassé le prix des pièces vendues » pendant près de quatre mois cette année-là, atteignant « un pic à 156% du prix des pièces en mai 2020 », selon l’étude.

      « Du point de vue des dommages climatiques, le bitcoin se révèle être du « pétrole brut numérique » plutôt que « l’or numérique » vanté par ses partisans », écrivent les auteurs.

      L’Ether, deuxième cryptomonnaie derrière le bitcoin, a pour sa part effectué mi-septembre une mutation radicale de son mode de fonctionnement, censé faire baisser de 99% sa consommation d’électricité.

      Source : https://www.letemps.ch/economie/cinq-ans-bitcoin-coute-autant-lenvironnement-production-viande-boeuf

      #cryptomonnaie #carbone #bitcoins #ether #ethereum #co2 #changement_climatique #viande #électricité #climat #dommages_climatiques #blockchain #monnaie #crypto-monnaie #finance #numérique #agriculture #élevage

    • Une Brésilienne à Paris pour la Fashion Week se fait voler 3 millions d’euros de bijoux Le Figaro avec AFP - Publié le 29/09/2022
      Une Brésilienne s’est fait dérober des bijoux qu’elle estime à 3 millions d’euros alors qu’elle se rendait à la Fashion Week de Paris mardi, a appris l’AFP ce jeudi 29 septembre de sources policière et proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien.

      La victime, une cheffe d’entreprise brésilienne, a déposé plainte au commissariat du 16e arrondissement de Paris, évaluant les biens volés à 3 millions d’euros, selon la source policière. « Le montant du préjudice n’est pas connu actuellement », a nuancé le parquet de Bobigny.

      Mardi, la cheffe d’entreprise atterrit à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et se rend en VTC à la Fashion Week parisienne qui a débuté la veille. Au niveau de l’intersection A1/périphérique extérieur, sur la commune de Saint-Denis, au nord de Paris, le véhicule se retrouve coincé dans les bouchons, relate la source proche de l’enquête.

      « Tout début de l’enquête »
      Deux hommes arrivent alors en scooter, cassent la vitre arrière du VTC et volent un bagage à main et une valise Louis Vuitton, sans faire de blessé, poursuit la source policière. Les suspects sont en fuite. « On en est au tout début de l’enquête », a relevé la source proche de l’enquête. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir si la victime était ciblée ou s’il s’agit d’un vol d’opportunité.

      L’enquête a été ouverte pour « vol avec violences en réunion » et confiée à la Brigade de répression du banditisme, a indiqué le parquet de Bobigny.

      Source : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/une-bresilienne-a-paris-pour-la-fashion-week-se-fait-voler-3-millions-d-eur

      #redistribution des #richesses #vol #France #en_vedette #réapropriation

    • Laaouej sur le parterre au milieu d’une piste cyclable : “L’incompétence de Bruxelles-Mobilité est insupportable”

      Le bourgmestre de Koekelberg a poussé un coup de gueule hier/lundi sur Twitter. https://twitter.com/AhmedLaaouej/status/1576861268581158912/photo/1 “L’incompétence de Bruxelles-Mobilité est insupportable” , a-t-il écrit, faisant référence au bac à fleurs installé en plein milieu d’une piste cyclable.

      Sur son compte, Ahmed Laaouej (PS) a publié deux photos du chantier de l’avenue de Jette, entre le rond-point Broustin et l’avenue des Gloires Nationales. On peut y voir un bac à fleurs installé en plein milieu de la piste cyclable. “Une aberration” , commente le bourgmestre, dénonçant “un chantier mal conçu et mal suivi sur une voirie régionale à Koekelberg”.

      “Et l’on attend toujours la sécurisation de la station de bus à Simonis ( 2 accidents graves en une année)” _ , a poursuivi Ahmed Laaouej, identifiant par la même occasion le compte Twitter de Bruxelles-Mobilité.

      Source : https://bx1.be/categories/news/laaouej-sur-le-parterre-au-milieu-dune-piste-cyclable-lincompetence-de-bruxelles-mobilite-est-insupportable/?theme=classic
      #bruxelles-mobilité #aberration #sécurité

  • Why the Super-Rich Keep Getting Richer
    https://tribunemag.co.uk/2020/07/why-the-super-rich-keep-getting-richer

    Those on the right-wing of politics argue that extreme wealth is a function of hard work, creativity and innovation that benefits society. But wealth and income inequality have increased dramatically in most advanced economies in recent years. The richest of the rich are much wealthier today than they were several decades ago, but it is not clear that they are working any harder.

    Productivity has not risen alongside inequality in recent years. In fact, in the US and the UK productivity has flatlined since the financial crisis – and in the US it has been declining since the turn of the century.

    There is another explanation for the huge profits of the world’s largest corporations, and the huge fortunes of the super-rich. Not higher productivity. Not simply globalisation. But rising global market power.

    Many of the world’s largest tech companies have become global oligopolies, and domestic monopolies. Globalisation has played a role here, of course – many domestic firms simply can’t compete with global multinationals. But these firms also use their relative size to push down wages, avoid taxes and gouge their suppliers, as well as lobbying governments to provide them with preferential treatment.

    #monopole #concentration #richesses

  • #Inégalités : un nerf de #famille | Bulb - Libération
    https://bulb.libe.io/playlists/la-lutte-des-classes-refait-ecole/mauvaises-heritieres

    Il faut pour le comprendre lire entre les lignes des représentations sexistes qui circulent encore au sein des familles, comme au cœur des études notariales, mais rentrer aussi dans des détails très techniques, ce qu’ont fait Sibylle Gollac et Céline Bessière. Quelques exemples. Les fils, notamment les aînés, bénéficient davantage de donations, héritent plus souvent de l’entreprise familiale et des biens immobiliers, quand leurs sœurs doivent se contenter d’une somme d’argent équivalente… Or les professionnels du droit sous-estiment les #richesses masculines et entérinent ainsi un partage inégalitaire entre enfants. Les filles, parce qu’elles ont des revenus inférieurs et des carrières moins rapides que leurs frères, passent également pour de « mauvaises héritières », à qui on préfère confier des biens moins rentables. Lors des divorces, les pensions alimentaires comme les prestations compensatoires sont calculées en fonction des revenus disponibles des hommes, et non des besoins des femmes. Cette logique, « pragmatique » aux yeux des juges, contribue en réalité à ce qu’un divorce ou une rupture de pacs entraînent une perte moyenne de niveau de vie de 19 % pour les #femmes, contre 2,5 % « seulement » pour les hommes.

  • Aux sources mathématiques des inégalités de richesse
    https://sandbox.cybergrunge.fr/Aux_sources_mathematiques_des_inegalites_de_richesse.pdf

    Un modèle mathématique simple décrit la répartition de la richesse dans les économies modernes avec une précision sans précédent. De quoi remettre en question quelques idées reçues sur le libre marché.

    L’inégalité en matière de richesse s’accroît à un rythme alarmant non seulement aux États-Unis et en Europe, mais aussi dans des pays aussi divers que la Russie, l’Inde et le Brésil. Selon la banque d’investissement Crédit Suisse, la part du patrimoine global des ménages détenue par le 1 % le plus riche de la population mon-diale est passée de 42,5 à 47,2 % entre la crise financière de 2008 et 2018. Pour le dire autre-ment, en 2010, 388 individus détenaient autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population mondiale, soit environ 3,5 milliards de personnes ; aujourd’hui, l’organisation non gouvernementale Oxfam estime ce nombre à 26.

    https://www.pourlascience.fr/sd/economie/aux-sources-mathematiques-des-inegalites-de-richesse-18601.php

    #richesses #inégalités #ruissèlement #redistribution #oligarchie

    • Étant donné la complexité des économies réelles, nous trouvons gratifiant qu’une approche analytique simple développée par des physiciens et des mathématiciens décrive les distributions réelles de richesse de plusieurs pays avec une aussi grande précision. Il est également assez curieux de constater que ces distributions présentent des caractéristiques subtiles mais essentielles de systèmes physiques complexes. Et surtout, le fait qu’une esquisse aussi simple et plausible du libre marché fasse apparaître qu’il est tout sauf libre et équitable devrait être à la fois un motif d’inquiétude et un appel à l’action.

      L’article est passionnant. Et ses conclusions sont presque magiques. Avec les outils de la micro-économie, qui plus est, outils utilisés jusqu’à la nausée pour assoir la croyance dans le libre marché...

    • @fil : en fait si. Cela reflète bien que dès la première transaction, l’égalité est rompue et que de cette très légère inégalité de fait, découle la croissance exponentielle des inégalités.
      Et cela dans un modèle où toutes les autres règles de distribution sont neutres… ce qui n’est pas le cas en vrai, puisque la monnaie — à travers le système bancaire privé qui la crée — n’est pas du tout neutre mais favorise les agents proportionnellement à leur fortune.

      Quiconque a déjà lutté contre la pauvreté sait à quel point il est coûteux d’être pauvre.

      James Baldwin

      @biggrizzly : l’article est pourtant une condamnation sans appel du capitalisme en général et du néolibéralisme en particulier avec ses #mythes proprement démontés de la #méritocratie et du #ruissèlement

    • Dans « mon » modèle il y a une neutralité complète : le fait d’être plus riche à un instant t ne fait pas que tu le restes ; la simulation montre simplement qu’il n’y a pas d’"équilibre sur la moyenne" mais un « équilibre sur une distribution » — autrement dit il y a toujours des riches et des pauvres. Pas forcément toujours les mêmes.

      En revanche, si on sort de la neutralité pour donner le moindre % d’avantage aux riches (ce qui correspond un peu plus à la réalité, sinon à quoi sert l’argent), le modèle va diverger encore plus et les fortunes se constituent et perdurent. Il faut donc à l’inverse une certaine inégalité de traitement (un impôt fortement progressif) pour contrebalancer l’"étalement neutre" de la courbe.

      Après c’est juste un modèle à deux balles, le philanthrocapitalisme par exemple n’est pas pris en compte (ok je sors).

    • J’ai fait des études dans le domaine (économie, micro-économie, simulation multi-agent), et ça me parle vraiment. Et j’aurais adoré participer à ces simulations lors de mes études.

      En arriver à plaider pour une redistribution, alors que cela fait des dizaines d’années que l’on nous explique que toutes les interventions pour redistribuer sont vouées à l’échec... c’est génial. On renvoie les hallucinés à leur état d’idéologues dans le déni des réalités pourtant les plus évidentes (à savoir la présence d’inégalités structurelles patentes, ie, cette fameuse oligarchie extrême qui n’existerait pas...).

      Ceci dit, en parler autour de soit, expliquer qu’il est scientifiquement démontrable que « l’état de nature » vanté par les économistes hallucinés qui nous gouvernent, conduit à une situation profondément inégalitaire, ce n’est pas évident. J’ai essayé en réunion tout à l’heure. J’ai manqué de mots pour être clair.

    • merci Philippe pour ton lien ! j’ai essayé aussi de simuler ce problème https://freakonometrics.hypotheses.org/59330 (ou disons la version mieux formulée que le problème de base). Dans le cas où un montant fixe est donné, j’avoue ne pas savoir ce qui se passe asymptotiquement, mais je vais creuser... le problème plus intéressant est de donner un pourcentage fixe de sa richesse ! tout d’abord c’est plus classique en inégalité, mais surtout on converge vers une distribution assez peu inégalitaire !
      quand à l’article de base, je ne le commenterais pas.. les physiciens qui découvrent la science économique, ça me fatigue... juste le titre relève un incroyable mépris « Un modèle mathématique simple décrit la répartition de la richesse dans les économies modernes 𝙖𝙫𝙚𝙘 𝙪𝙣𝙚 𝙥𝙧𝙚𝙘𝙞𝙨𝙞𝙤𝙣 𝙨𝙖𝙣𝙨 𝙥𝙧𝙚𝙘𝙚𝙙𝙚𝙣𝙩 » (ça me rappelle un vieux coup de gueule https://freakonometrics.hypotheses.org/5617 si un problème très proche)

    • Bé concrètement, est-ce qu’il y a tant de modèles avec si peu de paramètres qui arrivent à correspondre de manière aussi précise à la répartition de tant de pays sur de nombreuses années ? (le rapport entre la simplicité du modèle et la quantité et la précision de ce que ça arrive à décrire)
      Et si oui lesquels, tant qu’à faire. :p

  • Eva_Joly balance tout sur la Françafrique La Rédaction - 23 Juillet 2019 - Investigaction
    https://www.investigaction.net/fr/eva-joly-balance-tout-sur-la-francafrique

    Nous ne résistons pas à l’envie de publier pour nos lecteurs ces extraits du dernier livre de la députée française Eva Joly, détaillant les « crimes » de la France en Afrique en général et au Cameroun en particulier ; elle parle notamment du massacre des #Bamilékés par son pays.
     
    Je n’avais rien compris à ce que l’écrivain #Slimane_Zeghidour appelle « le secret de famille de la République ». Lorsque j’ai pris en charge l’instruction de l’affaire #Elf, j’avais en face de moi les puissants du pétrole français, je n’aimais pas leur arrogance, la façon qu’ils avaient de se servir dans les caisses, mais lorsqu’ils invoquaient les intérêts supérieurs du pays, j’étais prête à les croire.

    Je sortais de plusieurs années en détachement au Ministère des Finances, entourée de hauts fonctionnaires intègres, d’une compétence absolue.

    J’avais confiance dans les institutions de mon pays d’adoption. Je n’imaginais pas que la finalité des dirigeants des sociétés nationales du #pétrole fut autre chose que le bien commun. Je traquais les dérives et non le système lui-même.

    Pourtant au fil de mon enquête, j’ai découvert un monde souterrain. Magistrate, limitée par le cadre de ma saisine et des compétences nationales, je devais m’arrêter sur le seuil de certaines portes, qui menaient vers l’étranger.

    Je découvrais des chemins qu’il aurait été passionnant de remonter, des connexions qui m’ahurissaient. Avec des chiffres, des comptes, nous avions sous nos yeux le déchiffrage d’un vaste réseau de #corruption institutionnalisé, dont les fils étaient reliés en direct à l’#Elysée.

    Ce n’était pas mon rôle d’en tirer les conclusions politiques, mais j’en ai gardé l’empreinte. Nous avions dessiné alors un vaste schéma, que j’ai toujours avec moi. Il fait huit mètres une fois déplié.

    Il serpente depuis le bureau d’un directeur des hydrocarbures d’Elf, jusqu’à des comptes obscurs alimentés par le Gabon, aux mains d’#Omar_Bongo : quarante ans de pouvoir et une difficulté récurrente à distinguer sa tirelire et sa famille d’une part, le budget de l’Etat et le Gouvernement d’autre part.

    J’emporte souvent ce schéma avec moi, au fil des rendez-vous. Je l’étale sur les tables, un peu comme un capitaine au combat sort ses vieilles cartes.

    Les positions ont sans doute varié, les techniques de camouflage se sont sophistiquées, mais le système est là : les tyrans sont des amis que la France a placés au pouvoir et dont elle protège la fortune et l’influence par de vastes réseaux de corruption ; en échange ils veillent sur les intérêts et les ressources des entreprises françaises venues creuser le sol. Tout ce beau monde a intérêt à ce que rien, jamais, ne stimule ni les institutions ni l’économie des pays.

    La France aide à appauvrir le Gabon.
    Et si je m’arrête un instant au Gabon, qu’est-ce que j’y vois ? Un pays riche qui exporte plus de treize milliards de dollars de pétrole brut par an et affiche un PIB par habitant largement au-dessus de la moyenne africaine (6 397 $) ? Ou un pays pauvre où l’espérance de vie est estimée à 55 ans pour les femmes et 53 pour les hommes, ce qui leur laisse un an de moins que les Malgaches nés sur un sol sans pétrole ? Le taux de mortalité infantile est au Gabon particulièrement élevé, le taux de vaccination contre la rougeole est de 40% contre une moyenne de 79% dans les pays en développement.

    Voilà où en est le Gabon, chasse gardée de la France, fournisseur des trésors du pétrole et de l’uranium, fief de #Total-Elf, la première capitalisation boursière française.

    Si les habitants de Libreville n’ont pas bénéficié de la richesse de leur pays, c’est parce que la France s’est accaparée ses ressources minières, avec la complicité d’un Président, enrôlé dès son service militaire par l’armée française et ses services secrets, placé à la tête du pays à 32 ans par Paris, il était alors le plus jeune Chef d’Etat du monde. La France contrôle son armée, ses élections et protège sa fortune.

    En retour, Omar Bongo fait table ouverte plusieurs fois par an, Avenue Foch ou l’Hôtel Crillon, où il reçoit les hommes politiques, des publicitaires et les journalistes français qui comptent. Chacun se presse à ces audiences.

    Dans les années 1990, un homme politique français de premier plan, alors en fonction, bénéficiait en parallèle d’un contrat de « consultant » signé par Omar Bongo et largement rémunéré. De #Roland_Dumas, le Président gabonais dit qu’il est un « ami intime ». Prévoyant, il apprécie aussi #Nicolas_Sarkozy, venu « prendre conseil » en tant que candidat à l’élection présidentielle.

    Lorsqu’au cours de l’instruction, nous avons perquisitionné au siège de la #FIBA, la banque franco-gabonaise, nous avons consulté le listing des clients qui paraissait tenu à la plume sergent-major. C’était une sorte de Who’s Who de la France en Afrique, qui en disait long sur l’envers de la République et des médias.

    La France fait semblant d’aider des pays qui sont riches en matières premières.

    A ceux qui croient encore à l’aide désintéressée de la France en Afrique, il suffit de consulter les chiffres du #PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement). La corrélation est régulière entre le montant de l’aide française et la richesse en matières premières.

    En clair, celui qui n’a rien dans son sous-sol ne doit pas attendre grand-chose de Paris. Il n’est pas étonnant de retrouver le Gabon comme l’un des premiers bénéficiaires de l’aide publique française au développement. Le résultat est affligeant en termes de système de santé et d’éducation. L’argent s’est perdu en route. Il est justement fait pour cela.

    Il ne s’agit pas d’une dérive mais d’une organisation cohérente et raisonnée. Dans chaque audition durant notre instruction, nous entendions parler de pressions physiques, d’espionnage permanent et de #barbouzes.

    Les perquisitions dans la tour Elf à la Défense livraient une moisson de documents révélant la confusion des genres, nous les transmettions au Parquet de Nanterre, qui se gardait bien d’ouvrir des enquêtes.

    Car #Elf hier, Total aujourd’hui, est un Etat dans l’Etat, conçu par #Pierre_Guillaumat, un ancien Ministre de la Défense, patron des services secrets et responsable du programme nucléaire français afin de servir les intérêts géopolitiques de Paris.

    La Norvège a utilisé son pétrole pour construire et assurer le paiement des retraites futures. La France se sert d’Elf Total pour affirmer sa puissance.

    La compagnie intervient dans le Golfe de #Guinée, au #Nigeria, au #Congo-Brazzaville, en #Angola… Tous ces pays ont connu la guerre civile et la dictature, derrière laquelle la main française s’est fait sentir. Le chaos, lorsqu’il se produit, ne trouble pas le système. Il n’est qu’à voir l’Angola en guerre pendant des dizaines d’années, mais dont aucune goutte de pétrole, jamais, n’a raté sa destination.

    Pendant la guerre, les affaires continuaient…les banques françaises, #Bnp-Paribas en tête, ont même profité de l’occasion pour élaborer des montages financiers destinés aux pays en guerre, à des taux affolants, tout en sachant qu’elles ne prenaient pas le moindre risque. L’argent, là aussi, n’a pas été perdu pour tout le monde. C’est un miroir dans lequel il ne faut pas trop souvent regarder les élites françaises.

    Depuis que j’ai ouvert le dossier Elf dans mon bureau de la galerie financière, j’ai voyagé physiquement et intellectuellement bien loin de la Seine et de ses quais gris et bleus…j’ai appris en marchant. A l’arrivée, le tableau est effrayant.

    L’Afrique a refait de moi une Norvégienne, fière de l’être. Mon pays est riche, mais, il se souvient avoir été pauvre, un peuple d’émigrants regardant vers le nouveau monde américain.

    Son esprit de conquête, ses allures vikings sont des traces d’un passé très lointain, vinrent ensuite les tutelles danoise puis suédoise, dont il fallut se libérer, Il envoya vers l’Afrique des missionnaires protestants, personnages austères au visage buriné, taillé par la parole chrétienne et l’œuvre humanitaire, plutôt que des nouveaux colons, comme on les croise encore dans les quartiers d’expatriés blancs.

    Pendant que la France fondait Elf, la Norvège mettait en place l’exploitation des ressources de la mer du Nord, accumulant un fonds de réserve, aussitôt placé pour les générations futures et soigneusement contrôlé. Ce petit pays des terres gelées est devenu la première nation donatrice en dollars par habitant.

    Bien sûr, les pétroliers norvégiens ne sont pas des enfants de chœur. De récentes enquêtes ont montré que certains d’entre eux ont versé des commissions et que la tentation d’abuser de leur pouvoir est permanente. Mais la Norvège n’a pas à rougir de ce qu’elle a fait de son pétrole. Ce que j’ai vu, les rapports internationaux qui l’attestent, est une œuvre d’espoir.

    La République française, à la même époque, a mis en place en Afrique un système loin de ses valeurs et de l’image qu’elle aime renvoyer au monde. Comment des institutions solides et démocratiques, des esprits brillants et éclairés, ont-ils pu tisser des réseaux violant systématiquement la loi, la justice et la démocratie ? Pourquoi des journalistes réputés, de tout bord, ont-ils toléré ce qu’ils ont vu ? Pourquoi des partis politiques et des ONG, par ailleurs prompts a s’enflammer, n’ont-ils rien voulu voir ?

    L’Occident a fermé les yeux sur les #crimes de la France.
    Je ne condamne pas. J’ai partagé cet aveuglement. J’étais comme eux, avant de glisser l’œil dans le trou de la serrure et de prendre la mesure de ce secret de famille : la France reste un #empire et ne se remet pas de sa puissance perdue. L’indépendance politique a été largement une mascarade en Afrique de l’Ouest.

    L’Occident a fermé les yeux, car la France se prévalait d’être le « gendarme » qui défendait la moitié du continent contre le communisme. Les Français ont laissé faire, car astucieusement, De Gaulle et ses successeurs ont présenté leur action comme un rempart contre l’hydre américaine. Elf était l’une des pièces maîtresses de cette partie géopolitique.

    Le double jeu a été facilité par la certitude, ancrée dans les mentalités, que « là-bas, c’est différent ». Là-bas, c’est normal la corruption, le #népotisme, la #guerre, la #violence. Là-bas, c’est normal la présence de l’armée française, les proconsuls à l’ambassade ou à l’état-major, les camps militaires. Là-bas, c’est normal l’instruction des gardes présidentielles. Là-bas, c’est normal la captation des richesses naturelles.

    D’ailleurs, « tout le monde fait pareil ». Jeune ou vieux, de gauche ou de droite, nul Français ne songe à s’offusquer de voir nos soldats mener, presque chaque année, une opération militaire en Afrique, au #Tchad, en Côte_d_Ivoire, au #Rwanda, quand tous se gaussent de cette Amérique venue faire la police en Irak, en maquillant d’un fard démocratique les intérêts géopolitiques et pétroliers de Washington. Il y a pourtant bien des symétries.

    J’ai vu récemment un documentaire sur la guerre du #Biafra, quatre ou cinq demi-heures de témoignage brut des principaux acteurs, sans commentaires. Je suis restée sans voix. A ceux qui sont nés après 1970, le Biafra ne dit rien. Dans cette région du #Nigeria, riche en pétrole, une ethnie, chrétienne et animiste armée par la France, réclama l’indépendance. S’ensuivit une guerre meurtrière de trois ans, révolte financée depuis l’Elysée via des sociétés #suisses.

    La télévision française aimait alors montrer les enfants affamés que les militaires français ramenaient par avion pour les soigner, jamais elle ne laissait voir la cargaison de l’aller, remplie d’armes. A l’image maintenant, les anciens collaborateurs de #Jacques_Foccart, repus dans leurs fauteuils Louis XV, détaillent sans émotion ces montages illégaux. Les officiers, lieutenants d’alors, généraux d’aujourd’hui, racontent ce bon tour le sourire aux lèvres. Fin du documentaire. Pas un mot, pas une ligne dans les livres d’histoire.

    La France au cœur de la guerre du Biafra et du massacre des #Bamilékés au Cameroun
    Des drames comme celui-ci, l’Afrique en contient des dizaines, soigneusement passés sous silence. Les massacres des Bamiléké au Cameroun par la France du Général De Gaulle, le génocide des #Tutsi commis par un régime soutenu par #François_Mitterrand, les assassinats d’opposants, les manipulations d’élections.. Le passif de la France sur le continent africain n’a rien à envier à l’#impérialisme américain en Amérique latine ou au Moyen-Orient.

    Il est à la mode parmi les intellectuels français de se plaindre du mouvement de repentance qui s’est répandu depuis quelques années. Les bienfaits de la colonisation, à inscrire dans les manuels scolaires, ont même fait l’objet d’une proposition de loi, largement soutenue par les députés.
    Bien sûr, l’histoire de la France en Afrique ou en Asie du sud-est a compté aussi des aventuriers sincères, exportateurs, instituteurs ou pionniers, qui ont fait corps avec les pays qu’ils ont découverts. A Madagascar, les #Vazas, ces pieds noirs malgaches, ne cessent de louer devant moi l’état des routes et des infrastructures françaises au moment de l’indépendance.

    Mais les peuples sont comme les familles. On ne peut pas faire le tri de la mémoire. Il est des secrets soigneusement cachés dont l’onde portée va bien au-delà d’une ou de deux générations. Les enfants héritent de tout : du malheur comme du bonheur, de la richesse comme des dettes.

    La République française paie aujourd’hui la facture de son passé. Il suffit de dérouler la liste des appellations officielles des Maghrébins nés dans un département français avant 1962 ou sur le sol hexagonal depuis les années 1970. Par la loi, ils furent et sont des Français comme les autres.

    Les gouvernements successifs n’ont pourtant cessé d’inventer des périphrases : « indigène musulman », « sujet africain non naturalisé », « JFOM » (Jeune français originaire du Maghreb), « jeune issu de l’immigration », « fils de harkis », « jeune des quartiers », « Arabo-musulman », « Français d’origine arabe », « Français musulman »…

    La France vit encore comme si en Afrique, elle était chez elle, et comme si, ses enfants d’ascendance africaine n’étaient pas Français. Le développement de la Françafrique, notre tolérance vis-à-vis des réseaux, tout ramène à ce secret colonial, cet empire qui hante les esprits comme un fantôme. Oui, Total, la première entreprise française, est riche et prospère.

    Mais la manière dont la firme s’est bâtie fait partie de l’héritage. Qui osera un jour rendre au Nigeria, au Cameroun, au Gabon, au Congo-Brazzaville ce que la France leur doit ? Qui contestera les contrats conclus par #Areva pour l’#uranium du #Niger ou ceux des mines d’or de #Sadiola au #Mali, deux pays parmi les plus pauvres du globe, qui ne touchent qu’une part dérisoire des richesses prélevées dans leur sol ? La République a contracté une dette qu’il lui faudra bien honorer.

    Notre prospérité est nourrie de #richesses que nous détournons. A certains de ces sans-papiers qui risquent leur vie pour gagner l’Europe, il pourrait-être versé une rente au lieu d’un avis d’expulsion. Je rêve pour ce pays que j’aime, d’un réveil collectif.

    Une France digne de son idéal et de son héritage de 1789 est incompatible avec la Françafrique : ce qu’une génération a fait, une autre peut le défaire. C’est possible.
     
    Extrait de : La force qui nous manque. Eva Joly. Editions des Arènes (Paris) 190 pages. https://www.jmtvplus.com/eva-joly-balance-toutmeme-sur-le-cameroun-40110

    #françafrique #afrique #france  #colonialisme #tchad #armée_française #centrafrique  #francafrique #armée #guerre #Livre #Eva_Joly #Femme

  • #GiletsJaunes ? La majorité des Français fait partie des 10 % les plus riches au monde.

    97 % des Français appartiennent aux 30 % les plus riches du monde.

    90 % des Français font partie des 20 % les plus riches au monde.

    3 % les plus riches des Français font partie des 1 % les plus riches au monde...
    https://theconversation.com/gilet-jaune-la-majorite-des-francais-fait-partie-des-10-les-plus-ri

    Si l’opinion publique s’intéressait plus aux Français pauvres, elle regarderait, par exemple, le premier point à gauche : ce sont les 1 % les plus pauvres. Elle s’étonnerait alors que malgré leur position, plutôt à l’écart du reste de la distribution nationale, personne ne s’en soucie. Avec leur position proche du milieu de la distribution mondiale, leur pouvoir d’achat ressemble à celui de la classe moyenne mondiale, dont la plus grosse partie vit en Chine.

    /.../

    Deux solutions sont souvent discutées dans le débat public : l’ouverture le marché du travail aux étrangers et la redistribution.

    #repartition des #richesses #privileges du #colonialisme

  • Richard Florida : « La #crise urbaine, c’est la crise centrale du #capitalisme »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/07/07/richard-florida-la-crise-urbaine-c-est-la-crise-centrale-du-capitalisme_5327


    Je n’arrête pas de m’en faire la réflexion : les métropoles sont connectées entre elles et tout le reste est de plus en plus exclu, éloigné et négligé.
    À la rentrée, ma fille va intégrer un lycée de la métropole régionale… ce qui a l’air d’être déjà une chance, tant les gosses de bouseux ont l’air assignés à résidence, dans des établissements aussi peu dotés que possible.
    Il y a 30 ans, quand j’ai fait le même chemin, je prenais le bus pour aller à la métropole régionale. Là, les lignes ont été supprimées, nous n’avons trouvé aucune correspondance possible pour le lundi matin, ce qui était impensable il y a 30 ans.
    Là, c’est devenu normal. La plupart des métropoles sont à présent plus proches les unes des autres que les gens de leurs périphéries le sont du centre-ville qui est devenu inatteignable de l’extérieur. Je mets plus de temps pour aller inscrire ma fille à son lycée (où ma présence physique est requise avec des tirages papiers de mes scans, à l’heure d’Internet !), que pour me rendre à Paris, qui est 5 fois plus éloignée !

    Le problème, c’est que quelques grandes ­#métropoles internationales concentrent la ­majorité des #richesses, et deviennent de plus en plus #inaccessibles. Dans ces villes superstars, l’explosion des prix de l’#immobilier chasse peu à peu les artistes, les professions intellectuelles, les créatifs des quartiers qu’ils avaient investis. Mais ce ne sont pas les moins bien lotis, car ceux-ci trouvent souvent d’autres quartiers ­populaires où ils peuvent s’installer. Ce qui est terrifiant, c’est que les policiers, les pompiers, les gens qui travaillent dans des boutiques ou des restaurants, les infirmiers, les artisans, les jardiniers doivent quitter ces grandes villes, devenues trop chères. Et vivre beaucoup plus loin, dans des zones mal desservies par les transports en commun. La nouvelle crise urbaine n’est pas une crise du déclin des villes, comme dans les années 1970. C’est une crise causée par leur succès. Et la conséquence, c’est qu’aux Etats-Unis nous avons d’un côté une petite vingtaine de métropoles superstars, entrées de plain-pied dans l’économie de la connaissance, et de plus en plus riches. Et tout le reste du pays qui plonge et s’appauvrit. La crise urbaine, c’est la crise centrale du capitalisme contemporain.

  • Le véritable bilan annuel des grandes entreprises françaises - Observatoire des multinationales
    https://multinationales.org/Le-veritable-bilan-annuel-des-grandes-entreprises-francaises
    https://multinationales.org/IMG/arton1253.jpg?1530103028

    L’Observatoire des multinationales publie le premier « véritable bilan annuel » des #multinationales_françaises. Cet exercice inédit permet à tout un chacun d’aller au-delà de la comm’ et du #jargon_financier pour examiner ce que font réellement les grandes entreprises françaises dans des domaines aussi divers que le partage des #richesses, la #protection du #climat, les #droits_des_travailleurs, le #lobbying ou la #santé.

  • Bernard Friot – En finir avec les luttes défensives Polémix et la Voix Off - 12 Avril 2018

    Conférence du sociologue Bernard Friot.

    Essayer d’esquiver les coups assénés aux #conquis-sociaux ne suffit pas.

    Passer à une lutte offensive commence par redonner du sens aux mots. Comme le mot « travail » : Activité consistant à produire des richesses, pas à servir le capital.
    http://polemix.dooz.org/BernardFriot1.mp3
    #Parents, #retraités, #chômeurs, #étudiants… produisent des #richesses. Et sont donc des travailleurs qui méritent un salaire.

    Lutter, c’est aussi redonner du sens à notre Histoire populaire :

    Comment, dans la France ruinée de 1946, le ministre communiste

    Ambroise Croizat construit le Régime Général de la Sécurité Sociale, conformément au Programme du CNR – Conseil National de la Résistance…

    #Plainte #Dénonciation #Construction- d-alternatives #travail #capitalisme #économie #critique_de_la_valeur #bernard_friot #salariat #emploi #politique #salaire #allocations_familiales #audio #radio

  • Les 1% les plus fortunés ont accaparé 82% des richesses créées l’an dernier (LaTribune.fr)
    https://www.latribune.fr/economie/les-1-les-plus-fortunes-ont-accapare-82-des-richesses-creees-l-an-dernier-

    Les #inégalités dans le monde :

    « En 12 mois, les #richesses de ce groupe d’élite ont augmenté de 762 milliards de dollars, soit plus de sept fois le montant qui permettrait de mettre fin à la #pauvreté extrême dans le monde. 82% de la #croissance des richesses créées dans le monde l’année dernière ont profité aux 1% les plus #riches, alors que la situation n’a pas évolué pour les 50% les plus #pauvres. »

    En France, les #premiers_de_cordée et le #ruissellement_à_l'envers :

    [L’ONG] relève ainsi que « en 20 ans, la #fortune totale des dix plus grandes fortunes françaises a été multipliée par 12, pendant que le nombre de pauvres augmentait de 1,2 millions de personnes. »

    « En 2017, les 10% les plus riches détiennent plus de la moitié des richesses alors que les 50% les plus pauvres se partagent à peine 5% du gâteau. Les 1% les plus riches en sortent particulièrement gagnants : ils possèdent à eux seuls 22% des richesses en 2017 alors qu’ils n’en possédaient que 17% en 2007.
    Au sommet de la pyramide, la richesse des milliardaires français a été multipliée par trois en 10 ans et seuls 32 milliardaires français possèdent désormais autant que les 40 % les plus pauvres de la population française. »

    Document source :
    – “Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent”, rapport OXFAM, janvier 2018.
    http://oxfamfrance.org/sites/default/files/file_attachments/rapport_oxfam_inegalites_2018.pdf

    Pour mettre un terme à la crise des inégalités, il est indispensable de construire l’#économie autour des citoyen-ne-s ordinaires, et non des riches et des puissant-e-s.

  • « La violence des riches atteint les gens au plus profond de leur esprit et de leur corps » (Monique Pinçon-Charlot, BastaMag)
    https://portail.bastamag.net/Monique-Pincon-Charlot-La-violence

    C’est une forme d’#esclavage dans la liberté. Chacun est persuadé qu’il est libre d’organiser son destin, d’acheter tel téléphone portable, d’emprunter à la banque pendant 30 ans pour s’acheter un petit appartement, de regarder n’importe quelle émission stupide à la télévision. Nous essayons de montrer à quel système totalitaire cette #violence aboutit. Un système totalitaire qui n’apparaît pas comme tel, qui se renouvelle chaque jour sous le masque de la démocratie et des droits de l’homme. Il est extraordinaire que cette classe, notamment les spéculateurs, ait réussi à faire passer la #crise financière de 2008 – une crise financière à l’état pur – pour une crise globale. Leur crise, est devenue la crise. Ce n’est pas une crise, mais une phase de la guerre des classes sans merci qui est menée actuellement par les #riches.
    […]
    C’est une #domination dans les têtes : les gens sont travaillés en profondeur dans leurs représentations du monde. Cela rend le changement difficile, parce qu’on se construit en intériorisant le social. Ce que vous êtes, ce que je suis, est le résultat de multiples intériorisations, qui fait que je sais que j’occupe cette place-là dans la société. Cette intériorisation entraîne une #servitude involontaire, aggravée par la phase que nous vivons. Avec le #néolibéralisme, une manipulation des esprits, des cerveaux, se met en place via la publicité, via les médias, dont les plus importants appartiennent tous à des #patrons du CAC 40.
    […]
    C’est pour cela que cette classe est tout le temps mobilisée : les riches ont sans cesse besoin de légitimer leur fortune, l’arbitraire de leurs #richesses et de leur #pouvoir. Ce n’est pas de tout repos ! Ils sont obligés de se construire en martyrs. Un pervers narcissique, un manipulateur, passe en permanence du statut de bourreau à celui de victime, et y croit lui-même. C’est ce que fait l’#oligarchie aujourd’hui, par un renversement du discours économique : les riches seraient menacées par l’#avidité d’un peuple dont les coûts (salaires, cotisations...) deviennent insupportables. On stigmatise le peuple, alors que les déficits et la dette sont liés à la baisse des impôts et à l’optimisation fiscale.

    #inégalités #violence_sociale #lutte_des_classe

  • Les racines culturelles de l’#anti-environnementalisme de Trump – La pensée écologique
    http://lapenseeecologique.com/les-racines-culturelles-de-lanti-environnementalisme-de-trump

    La trajectoire culturelle de cette nation commence tôt. Aux yeux des colons européens (ou envahisseurs – à vous de choisir), les #richesses naturelles de l’Amérique du Nord paraissaient incommensurables. Les contraintes économiques sur l’utilisation des #ressources, fondées sur leur #rareté dans le Vieux Monde, ne semblaient guère nécessaires face à une telle #abondance. A mesure que les colons se dispersaient, leurs manières de consommer et d’affecter des terres ont stupéfié leurs visiteurs européens, en raison de leur #gaspillage volontaire. Au dire de l’historien Bill Cronon, « l’abondance écologique et la prodigalité économique allaient de pair » ; « le peuple de l’abondance » dans la Nouvelle-Angleterre coloniale est devenu « un peuple du gaspillage[2]. » Ce que l’historien Daniel Worster a récemment nommé « la théorie du feu vert » guidait la nouvelle culture[3]. Disposant de ressources aussi vastes, pourquoi l’Amérique ne foncerait-elle pas vers l’avenir ?

    Aujourd’hui, cet élément clé de la culture américaine – ce mélange d’abondance apparente, de liberté, d’individualisme et de capitalisme – reste fort, en dépit de cent-cinquante années d’efforts pour le contrer. La technologie et la croissance de la population ont joué des rôles importants dans notre abus de la nature. Mais notre culture est encore plus influente. Nous nous servons de la nature et nous en abusons en raison de nos façons de la percevoir et de la valoriser, en raison de nos manières de penser notre rapport à elle et de nos rapports sociaux, en raison de notre confiance – ébranlée mais toujours significative – dans notre capacité, fondée sur notre prétendu statut moral unique, d’aller de l’avant n’importe comment, en surmontant des pénuries, en nettoyant nos dégâts et en maintenant la nature sous nos talons.

  • BALLAST | Reprendre l’espace public
    https://www.revue-ballast.fr/reprendre-lespace-public

    Ce flou public/privé constitue une pierre philosophale ; il transforme le plomb de l’intérêt général, de la valeur d’usage et des besoins humains en or entrepreneurial pour la foule des possédants. Certains chercheurs et théoriciens radicaux de l’#urbanisme évoquent un moment d’#hyperconcentration des #richesses, des #privilèges et des biens de consommation, dans une #ville enlacée par un bidonville global en pleine explosion. Dans la construction même, on ne sélectionne plus que des matériaux assez pauvres, choisis afin de durer uniquement le temps des assurances légales. De nos jours, de grands groupes bancaires ou immobiliers acquièrent la propriété de nombreuses parcelles dans toutes les métropoles mondiales pour y devenir seuls maîtres à bord. Les promoteurs offrent des solutions et des constructions clé en main aux maires — de pair, si souvent, avec les échéances électorales. L’espace public est survalorisé et intensifié, à l’image des voies ferrées du quartier de la Bibliothèque nationale de France ou des souterrains, vus comme de nouveaux gisements sur lesquels les promoteurs prospèrent en construisant essentiellement des bureaux. La privatisation est également de mise dans le logement. Paris achète aujourd’hui chaque logement à l’unité dans le quartier de Château-Rouge, jusqu’à obtenir la propriété de l’ensemble de l’immeuble (il y a de fortes chances pour que, par la suite, la ville cède l’immeuble et la parcelle à un promoteur afin qu’il y réalise une opération). Hors des centres-villes, en banlieue, la rénovation urbaine privilégie des logements sociaux pour les classes moyennes (prêt locatif social) en location ou en accession à la propriété, plutôt que des logements pour les classes populaires (prêt locatif à usage social, prêt locatif aidé d’intégration). Cela permet de disperser les habitants les plus pauvres.

    La gentrification centralise la richesse et change le peuplement et les métiers4. Prenons Paris intra-muros comme expression la plus aboutie du phénomène : la part des professions d’encadrement, diplômées, et des industries culturelles et créatives a explosé. Dotées de divers capitaux culturels, cognitifs, économiques et relationnels, ces classes prennent le contrôle des arènes de concertation (conseils de quartiers) afin d’imposer leurs vues et leurs intérêts locaux contre ceux de tout un quartier ou une ville. Appartenant aux mêmes classes que les élus, elles arrivent d’autant mieux à faire aboutir leurs revendications. Ces dominants organisent l’extension de leur intérieur dans l’espace public : les permis de végétaliser parachèvent cette logique en donnant à un particulier la gestion et l’usage d’un pré carré de nature, prélevé au sein de l’espace public. Ces microprédations de l’#espace au nom de l’amélioration du cadre de vie ouvrent la porte à de nombreux conflits de proximité, sorte d’extension des conflits expérimentés par tout un chacun dans les copropriétés.

    #territoire

  • Les #inégalités s’exacerbent à grande vitesse – EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/section/aide-au-developpement/news/les-inegalites-sexacerbent-a-grande-vitesse

    Autre facteur participant à la #concentration des #richesses, la #redistribution de plus en plus inéquitable de la valeur. Selon le rapport, la redistribution de la valeur produite se fait de plus en plus à l’avantage des actionnaires et au détriment des employés ou des producteurs. Par exemple, dans les années 1980, les producteurs de cacao recevaient par exemple 16% de la valeur d’une barre chocolatée, contre seulement 6 % aujourd’hui.

  • BALLAST | Quand le Nord s’inspire du Sud...
    http://www.revue-ballast.fr/nord-sinspire-sud

    Aujourd’hui, nous connaissons la destination du « rêve américain », puisque nous y sommes. Un monde où 85 hommes détiennent autant de #richesses que la moitié de la #population mondiale, mais où la lutte des classes fait office de relique ; un monde où, dans un des cinq pays les plus riches et « développés », la France, pour ne pas la nommer, une femme meurt tous les trois jours sous les coups d’un homme de son entourage ; un monde où la blancheur de la peau demeure la meilleure protection contre les crimes policiers1 ; un monde où la planète est si polluée que les cordons ombilicaux sont saturés de #pesticides, où des écosystèmes sont ravagés et des catastrophes qualifiées de « naturelles », un monde où l’on assiste à la catastrophe humanitaire de millions de migrants cherchant refuge auprès d’une Europe opulente et amnésique, à la #privatisation des biens publics et la publication de la privacité, à l’atomisation des sociabilités, à l’anomie et à la solitude des métropoles, à la menace terroriste amplifiée par les États qui y trouvent une formidable aubaine pour faire passer leurs réformes impopulaires et criminaliser toute forme de radicalité… Bref, une #ploutocratie préfasciste, dont Trump est la parfaite illustration. Il est des destinations où il vaudrait mieux se perdre en route, car une fois partis, peut-on encore rebrousser chemin ?

    #pollution #violence #capitalisme

    • Par la copine Paolina du #Labo_Décolonial !

      Nous avions publié, au mois de juillet, un article sur le Buen Vivir basé sur les travaux de l’économiste équatorien Alberto Acosta : une « nouvelle organisation civilisationnelle », venue du monde indigène andin et de ses pratiques populaires, en lutte contre la gouvernance capitaliste. La fondatrice du Labo décolonial nous a adressé une réponse, comme un écho, critique mais camaradesque : ledit article fait l’impasse sur le rôle prépondérant des femmes dans la mise en œuvre de ce concept — nous la publions bien volontiers.

      et #femmes #Histoire #politique #Amérique_latine

  • The Offshore-Kings - #panama_papers
    http://panamapapers.sueddeutsche.de/offshore-kings

    Three major data leaks revealed, that the Middle East ruling families hide billions in shell companies and secret bank accounts. This interactive visualization shows, to which extent the dynasties are involved in offshore activities.

    By Sascha Goldhofer, Martina Schories, Hannes Munzinger and Frederik Obermaier

    #visualisation #corruption #arabie_saoudite #princes #rois #capitaux #richesses

  • Davos voit dans l’instabilité la nouvelle norme mondiale | EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/sections/innovation-entreprises/davos-voit-dans-linstabilite-la-nouvelle-norme-mondiale-321308

    La révolution numérique s’accompagne pourtant elle aussi de nouveaux défis, et même les techno-optimistes en sont conscients. Les professeurs Erik Brynjolfsson et Andrew McAffee avertissent ainsi que la #numérisation pourrait mener à « une plus grande #concentration des #richesses et du #pouvoir », et donc à une économie encore plus instable.

    À long terme, il faudra s’habituer à une « incertitude et une volatilité à la fois dans l’économie et dans la politique, et cela ne changera pas », confirme Jim Moffat, directeur général de Deloitte. « Les organisations commencent à s’adapter. »

    Les dirigeants politiques, hommes d’affaires et autres personnalités interrogés par EurActiv lors du Forum de Davos peignent tous le même tableau : le monde ne peut plus être divisé entre les optimistes et les pessimistes. La « nouvelle norme » de l’instabilité pourrait apporter un avenir radieux à certaines, mais elle laissera également plus de citoyens sur le carreau.

    #inégalités

  • Les épuisettes culturelles : un nouveau modèle économique au service des artistes et des citoyens curieux - Basta !
    http://www.bastamag.net/Les-epuisettes-culturelles
    http://www.bastamag.net/IMG/arton4803.jpg?1427122246

    Inspirées des Amap et de leurs paniers de fruits et légumes bio et locaux, voici les « épuisettes culturelles ». L’idée : proposer aux citoyens curieux des paniers d’offres culturelles – des CD, des concerts, du théâtre, de la danse… – en échange d’une cotisation. Ces « associations pour le maintien des alternatives en matière de culture et de création artistique » aident les artistes locaux, en situation souvent précaires, à monter leurs projets et à présenter leurs créations à de nouveaux publics tout en favorisant la convivialité. Reportage à Toulouse où ces épuisettes culturelles viennent d’être inaugurées.

    #shameless_autopromo #culture #économie #alternative #richesses

  • Oubliez les douches courtes ! (Derrick Jensen) | Le Partage
    http://partage-le.com/2015/03/oubliez-les-douches-courtes-derrick-jensen

    Alors, comment, et particulièrement avec cet enjeu planétaire, en sommes-nous arrivés à accepter ces réponses tout à fait inappropriées et insuffisantes ? Je pense que c’est en partie du au fait que nous soyons pris dans une double contrainte. Une double contrainte apparait lorsque nous faisons face à des options multiples mais que, peu importe laquelle nous choisissons, nous y perdons, et quand ne rien choisir n’est pas une option. Dès lors, il pourrait être assez facile de reconnaître que toutes les actions impliquant l’#économie industrielle sont destructrices (et nous ne devrions pas prétendre, par exemple, que les panneaux solaires nous en exemptent : ils nécessitent des infrastructures minières et des infrastructures de transport à toutes les étapes du processus de production ; on peut dire la même chose de toutes les soi-disant technologies vertes). Donc si nous choisissons l’option 1 – si nous participons activement à l’économie industrielle – nous pouvons penser, à court terme, que nous gagnons, puisque nous accumulons des #richesses, signe de réussite dans notre #société. Mais nous perdons, parce qu’à agir ainsi, nous abandonnons notre empathie, notre humanité animale. Et nous perdons vraiment parce que la #civilisation industrielle tue la planète, ce qui signifie que tout le monde est perdant. Si nous choisissons la solution « alternative » de vivre plus simplement, et donc de causer moins de mal, mais sans encore empêcher l’économie industrielle de tuer la planète, nous pouvons penser, à court terme, que nous gagnons, parce que nous nous sentons purs, et que nous n’avons pas eu à abandonner notre empathie (juste assez pour justifier de ne pas empêcher ces horreurs), mais, encore une fois, nous sommes perdants parce que la civilisation industrielle tue toujours la planète, ce qui signifie que tout le monde est perdant. La troisième option, agir délibérément pour stopper l’économie industrielle, est très effrayante pour un certain nombre de raisons, notamment mais pas seulement le fait que nous perdrions ces luxes (comme l’électricité) auxquels nous sommes habitués, ou le fait que ceux qui ont le pouvoir pourraient essayer de nous tuer si nous entravions sérieusement leur faculté d’exploiter le monde – rien de tout ça ne change le fait que ça vaut toujours mieux qu’une planète morte.

    #industrie #pollution #ressources #écologie #activisme

  • Dialogue #social : le #mythe de la #simplification créatrice d’emplois | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article1170

    Il faut donc sortir du faux #débat de la simplification pour aborder les vrais débats : une société démocratique d’un pays développé peut-elle se passer d’instances qui représentent les intérêts des #salariés et agissent comme un contre-pouvoir dans l’entreprise ? Les instances représentatives du personnel ne sont-elles qu’une contrainte pour les entreprises, ou bien sont-elles surtout une chance ?

    Contrairement à ce qui est admis du coté du gouvernement et du #patronat, l’intérêt des actionnaires n’est pas lié, loin de là, ni aux intérêts de l’#entreprise ni à ceux des salariés.

    L’exigence de retours sur investissement à court terme, avec des objectifs de taux de #rendement du capital investi de 15%, quelquefois jusqu’à 50% par an dans certains LBO, alors que dans le même temps les banques prêtent à 3%, est un frein à l’investissement, et donc au développement de l’entreprise.

    Au-delà de la nécessité que la #citoyenneté ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise, et que ceux qui créent les #richesses, c’est-à-dire les salariés, puissent faire valoir leurs intérêts propres, celui de préserver et de développer l’#emploi et le pouvoir d’achat, il est indispensable pour l’entreprise que sa situation et les décisions des actionnaires soient transparentes, puissent être discutées, et même contestées.