• #Gramsci, défenseur des subalternes dans « un monde grand et terrible »

    Avec « L’Œuvre-vie d’Antonio Gramsci », Romain Descendre et Jean-Claude Zancarini nous plongent dans les combats et le laboratoire intellectuel d’une figure majeure de la tradition marxiste. Victime du fascisme et opposant au tournant stalinien du communisme, il a développé une pensée encore stimulante.

    « Gramsci« Gramsci, ça vous dit quelque chose ? Il était né en Sardaigne, dans une famille pauvre. À deux ans, une tuberculose osseuse le frappa à la moelle épinière, si bien qu’il ne mesura jamais plus d’un mètre et demi. Vous comprenez ? Un mètre et demi. Et pourtant, c’était un géant ! » Voilà comment, dans Discours à la nation (Les Éditions Noir sur Blanc, 2014), le dramaturge Ascanio Celestini présente le membre fondateur du Parti communiste italien (PCI), martyr du régime fasciste de Mussolini, aujourd’hui considéré comme un monument de la pensée marxiste.

    La même admiration pour « un des plus grands [philosophes] de son siècle » se ressent à la lecture du livre de Romain Descendre et Jean-Claude Zancarini, consacré à L’Œuvre-vie d’Antonio Gramsci (Éditions La Découverte). S’il existe déjà des biographies du révolutionnaire sarde (notamment celle de Jean-Yves Frétigné) ou des introductions de qualité à son œuvre (aux Éditions sociales ou à La Découverte), les deux spécialistes en études italiennes proposent, avec cet ouvrage de plus 500 pages, une enquête lumineuse et inégalée.

    Ils suivent pas à pas l’élaboration de la pensée gramscienne, liée aux événements de sa vie personnelle et militante, elle-même affectée par les soubresauts d’une époque que Gramsci a décrite comme un « monde grand et terrible ».

    Les deux auteurs embrassent ainsi tous les textes produits depuis ses premières années de militantisme socialiste dans les années 1910, jusqu’aux Cahiers de prison rédigés dans les années 1930, en passant par son implication dans le mouvement turinois des conseils d’usine en 1919-1920, puis son engagement comme responsable et chef du PCI dans les années 1920.

    « Sa vie, son action et sa pensée, écrivent Descendre et Zancarini, l’ont conduit à produire un corpus de textes ayant une double caractéristique rare : il conserve aujourd’hui encore une grande pertinence théorique et politique, en même temps qu’il hisse son auteur au rang des plus grands “classiques” européens. »

    Si c’est le cas, c’est parce que Gramsci a suivi une évolution intellectuelle singulière. Nourri de la lecture de philosophes italiens de son temps, il est imprégné d’une culture très idéaliste lorsqu’il découvre le marxisme. Tout en dépassant ses premières conceptions, il a développé une pensée subtile sur l’ordre politique et les moyens de le subvertir, en intégrant l’importance des conditions socio-économiques, mais en accordant toujours un rôle crucial aux idées et à la culture.
    La culture et l’organisation, clés de l’émancipation

    Certes, « Gramsci n’a jamais écrit ni pensé qu’il suffisait de gagner la bataille des idées pour gagner la bataille politique ». Pour autant, les deux auteurs repèrent chez lui une réflexion constante « sur les mots (idées ou images) qui permettent de mettre en mouvement une volonté collective et sur l’articulation entre pensée et action, entre interprétation et transformation du monde ».

    L’émancipation des groupes subalternes est le moteur de Gramsci, au sens où « possibilité [devrait être] donnée à tous de réaliser intégralement sa propre personnalité ». La chose est cependant impossible dans une société capitaliste, sans parler des autres dominations qui se combinent à l’exploitation du prolétariat ouvrier et paysan.

    Pour changer cet état de fait, la prise du pouvoir est nécessaire. Elle requiert des tâches d’organisation auxquelles Gramsci consacrera une bonne partie de sa vie, mais présuppose aussi un minimum de conscience, par les subalternes eux-mêmes, de leur condition, des tâches à accomplir pour la dépasser et de l’idéal de société à poursuivre. C’est pourquoi Gramsci insiste régulièrement dans son œuvre sur l’importance de s’approprier la culture classique existante, afin de la dépasser dans un but révolutionnaire.

    Citant un texte de 1917, Descendre et Zancarini pointent que selon Gramsci, « l’ignorance est le privilège de la bourgeoisie. […] Inversement, l’éducation et la culture sont un devoir pour les prolétaires, car la “civilisation socialiste”, qui vise la fin de toutes les formes de privilèges catégoriels, exige “que tous les citoyens sachent contrôler ce que décident et font tour à tour leurs mandataires” ». Avant que ce contrôle s’exerce à l’échelle de la société, Gramsci pensait nécessaire qu’il se déploie dans le parti révolutionnaire lui-même.

    À la même époque, des auteurs comme Roberto Michels délivrent des diagnostics sans concession sur les tendances oligarchiques qui finissent par affecter les partis de masse, y compris ouvriers. Or Gramsci est attaché à la forme-parti, qu’il juge indispensable pour affronter de manière « réaliste » la domination sociale et politique de la bourgeoisie. Contre tout fatalisme, il veut donc croire en la possibilité d’une dialectique démocratique, propre à éviter les « phénomènes d’idolâtrie, […] qui font rentrer par la fenêtre l’autoritarisme que nous avons chassé par la porte ».
    Un opposant au « tournant sectaire » de Staline

    Certes, Gramsci a été le dirigeant d’un parti de l’Internationale communiste dans lequel on ne plaisantait pas avec la discipline une fois l’orientation tranchée. Mais son attachement à la libre discussion n’était pas feint, et lui-même n’a pas hésité à interpeller de manière critique le parti frère russe, dans une missive d’octobre 1926 fort mal reçue par les intéressés, à l’époque où la majorité dirigée par Staline attendait un alignement sans discussion.

    L’épisode peut se lire comme un prélude à son rejet du « tournant sectaire » imprimé par Staline au mouvement communiste en 1928 – rejet qui l’a placé en porte-à-faux avec ses propres camarades, qui eux s’y sont ralliés. Gramsci était alors incarcéré, et doutait que tout soit fait, à l’extérieur, pour faciliter sa libération. Le constat de son « isolement », affirment Descendre et Zancarini, a en tout cas été « un élément déclencheur de sa réflexion » dans les Cahiers de prison.

    Les deux auteurs restituent bien les conditions compliquées dans lesquelles Gramsci a travaillé, en devant lutter contre la maladie, négocier l’accès aux lectures multiples qui le nourrissaient, et déjouer la surveillance de ses écrits. La ligne qu’il développait était originale, en ce qu’elle s’opposait tout autant au stalinisme qu’au trotskisme, sans se replier sur un réformisme social-démocrate. Mais « cette opposition de l’intérieur [ne devait] surtout pas être comprise ni récupérée par les autorités fascistes. D’où le caractère partiellement crypté – et donc ardu – de l’écriture de Gramsci. »

    Appuyés sur une nouvelle édition en cours des Cahiers de prison, Descendre et Zancarini décryptent comment le penseur sarde a élaboré un réseau de notions telles que « l’hégémonie politique », « la révolution passive », ou encore la « guerre de position » distinguée de la « guerre de mouvement ».

    En raison de la puissance de sa réflexion, ces notions peuvent encore nous aider à penser notre situation politique. Mais les deux spécialistes préviennent : « Le travail théorique de Gramsci ne produit jamais de catégories abstraites, encore moins un système à visée universelle : toute son élaboration critique et conceptuelle […] est en prise sur la réalité internationale autant qu’italienne. »

    Un exemple permet de bien le comprendre. Fin 1930, Gramsci défend auprès des autres détenus communistes une proposition hétérodoxe. Face au régime de Mussolini, estime-t-il, le PCI devrait travailler avec les autres forces antifascistes derrière le mot d’ordre de Constituante républicaine. Puisque « l’inutilité de la Couronne est désormais comprise par tous les travailleurs, même par les paysans les plus arriérés de Basilicate ou de Sardaigne », il s’agit d’un point de départ intéressant pour politiser des masses, avant d’aller plus loin.

    Au-delà du cas italien, il ne croit pas que la crise du capitalisme fournisse les conditions suffisantes à une offensive du prolétariat, du moins à court terme. Le refus du déterminisme économique est renforcé par le constat, préalable aux Cahiers de prison, des différences qui existent entre les pays d’Europe de l’Ouest et la Russie de 1917. Dans les premiers, la société civile et la société politique apparaissent beaucoup plus denses, et les élites dirigeantes sont mieux parvenues à reproduire le consentement des populations.

    C’est ce qui convainc Gramsci que la priorité est à la « guerre de position », c’est-à-dire une période longue d’apprentissages, d’accumulation de force, et d’élaboration d’une « contre-hégémonie ». Il ne croit certes pas à une transition pacifique vers le socialisme. Mais même après la dimension « militaire » de la prise du pouvoir, il estime qu’il restera beaucoup à faire pour qu’émerge un État nouveau, permettant à la société de s’autogouverner. Une « perspective anti-autoritaire et anti-bureaucratique » en contradiction avec l’évolution de l’État soviétique, que Gramsci cible en mettant en garde contre « le fanatisme aveugle et unilatéral de “parti” » et les risques d’une « statolâtrie » prolongée.

    Dans leur conclusion, Descendre et Zancarini rappellent que Gramsci s’était lui-même défini, dans une phrase terrible, comme « un combattant qui n’a pas eu de chance dans la lutte immédiate ». Si ses efforts n’ont toujours pas suffi à ce que triomphe une hégémonie des subalternes, ils lui auront néanmoins assuré une postérité impressionnante dans le champ de la pensée critique, bien au-delà de l’Italie et même de l’Occident.

    Pour les deux auteurs, Gramsci appartient à une génération « broyée dans les affrontements de cette époque, entre fascisme et communisme et au sein même du communisme ». Il se distingue cependant par « la force de [sa] résistance morale et intellectuelle ».

    C’est ce que traduit, à sa façon, le texte théâtral d’Ascanio Celestini par lequel nous avons commencé, et qui se poursuit ainsi : « Je suis en train de parler de Gramsci, le type qui fonda le Parti communiste italien et qui fit un seul discours au Parlement vu qu’ensuite les fascistes l’arrêtèrent et le jetèrent en prison où il passa dix années pendant lesquelles il transforma la pensée socialiste. Il sortit de prison cinq jours avant de mourir et pourtant, près d’un siècle plus tard, il nous rappelle que nous devons nous opposer au pessimisme de la raison en ayant recours à l’optimisme de la volonté. »

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/101223/gramsci-defenseur-des-subalternes-dans-un-monde-grand-et-terrible
    #Antonio_Gramsci #marxisme #culture #émancipation #organisation #exploitation #capitalisme #dominations #privilèges #civilisation_socialiste #éducation #ignorance #dialectique_démocratique #autoritarisme #idolâtrie #tournant_sectaire #Staline #hégémonie_politique #révolution_passive #guerre_de_position #guerre_de_mouvement #contre-hégémonie #socialisme #statolâtrie

    • L’Oeuvre-vie d’Antonio Gramsci

      Antonio Gramsci (1891-1937) reste l’un des penseurs majeurs du marxisme, et l’un des plus convoqués. L’Œuvre-vie aborde les différentes phases de son action et de sa pensée – des années de formation à Turin jusqu’à sa mort à Rome, en passant par ses activités de militant communiste et ses années d’incarcération – en restituant leurs liens avec les grands événements de son temps : la révolution russe, les prises de position de l’Internationale communiste, la montée au pouvoir du fascisme en Italie, la situation européenne et mondiale de l’entre-deux-guerres. Grâce aux apports de la recherche italienne la plus actuelle, cette démarche historique s’ancre dans une lecture précise des textes – pour partie inédits en France –, qui permet de saisir le sens profond de ses écrits et toute l’originalité de son approche.
      Analysant en détail la correspondance, les articles militants, puis les Cahiers de prison du révolutionnaire, cette biographie intellectuelle rend ainsi compte du processus d’élaboration de sa réflexion politique et philosophique, en soulignant les leitmotive et en restituant « le rythme de la pensée en développement ».
      Au fil de l’écriture des Cahiers, Gramsci comprend que la « philosophie de la praxis » a besoin d’outils conceptuels nouveaux, et les invente : « hégémonie », « guerre de position », « révolution passive », « subalternes », etc. Autant de concepts qui demeurent utiles pour penser notre propre « monde grand et terrible ».

      https://www.editionsladecouverte.fr/l_oeuvre_vie_d_antonio_gramsci-9782348044809
      #livre

  • ★ NOTES SUR L’ANARCHISME EN URSS... - Socialisme libertaire

    À bas le marxisme, à bas la république des soviets
    À bas la cellule des bolcheviks
    Nous croyons fermement à la violence
    À la solidarité de nos chansons et de nos baïonnettes
    « À bas, à bas » murmurent les forets et les steppes
    « À bas, à bas » grondent les vagues de la mer
    Nous briserons les chaînes du communisme
    Et ce sera notre dernier combat.

    ★ Chanson anarchiste datant de la révolution, répandue dans les camps staliniens vers 1949 (...)

    #URSS #Russie #stalinisme #Staline #Trotski #tchéka #KGB #communisme #Makhno #anarchisme #histoire #répression #goulag #persécution

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/11/notes-sur-l-anarchisme-en-urss.html

  • ★ Une chambre avec vue ? | Le blog de Floréal

    Le documentaire « Goulag(s) », de Michaël Prazan et Assia Kovrigina, diffusé à la télévision en 2019, présente, entre autres intérêts, l’avantage de nous faire ressouvenir que dans l’immédiat après-guerre nombre de militants communistes, certains d’entre eux anciens résistants et déportés dans les camps nazis, nièrent sans désemparer l’existence des camps de concentration de l’Union soviétique. C’était l’époque où quiconque osait critiquer le grand pays tant aimé se voyait illico insulté et calomnié dans les colonnes des divers organes de presse dont disposait alors un Parti communiste français au mieux de sa forme (...)

    #URSS #stalinisme #campsdeconcentration #goulag #PCF #négationnisme

    https://florealanar.wordpress.com/2019/04/02/une-chambre-avec-vue

  • A Gaza, la guerre urbaine a commencé

    ... Le chef d’état-major, Herzi Alevi, a précisé qu’il était hors de question de s’en tenir aux incursions « modulaires » actuelles : « Les objectifs de cette guerre requièrent une opération terrestre. Les meilleurs soldats sont à présent en train d’opérer à Gaza. »

    Il avait été envisagé que le contingent de 360 000 réservistes, rappelés en toute urgence après le 7 octobre, puisse être mobilisé pour cette campagne. Ce n’est plus le cas. « Les opérations doivent être menées par des unités bien entraînées. Ce serait une erreur de déployer dans Gaza des réservistes. Avec eux, c’est le cœur de la société qui pourrait être touché. Benyamin Nétanyahou le sait bien. Il sait aussi que le pays s’engage dans une guerre longue. Demain, cela peut conduire à de nouvelles manifestations contre le gouvernement », analyse Yagil Levy, politiste à l’Open University d’Israël et spécialiste de l’armée.

    ... Côté israélien, d’autres « surprises » pourraient être employées dans cette guerre des tunnels. Il a été envisagé de les boucher en coulant du béton, d’y injecter de l’eau sous forte pression ou de les noyer en forant depuis la Méditerranée des conduits laissant entrer l’eau de mer. Des armes font aussi partie de cet arsenal anti-tunnels, comme les bombes « bunker busters ». Au final, conclut Daphné Richemond-Barak : « Ce n’est qu’en dernier ressort qu’on envoie des soldats dans les tunnels, car c’est beaucoup trop meurtrier. »

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/30/a-gaza-la-guerre-urbaine-a-commence_6197329_3210.html

    https://archive.ph/3reHu

    contrairement à Piotr Smolar (correspondant Le Monde USA), Jean-Philippe Rémy (envoyé spécial à Jerusalem) ne marque aucune distance. soldats US, otages et gaz incapacitant non cités
    https://seenthis.net/messages/1023220

    #Gaza #Underground_Warfare #Guerre #guerre_urbaine #tunnels #guerre_souterraine #Israël

    • Aujourd’hui, à Gaza, les chars et les véhicules blindés d’Israël – complètement scellés et tirant donc en grande partie à l’aveugle – sont détruits par des attaques à bout portant de la part de combattants de la résistance palestinienne, à une distance rapprochée contre laquelle aucun blindage au monde n’est suffisant.[27] L’#infanterie inefficace d’Israël, plus habituée à harceler les Palestinien.nes aux points de contrôle qu’à affronter des ennemis entrainés et qui ripostent réellement, n’est pas préparée au #combat_rapproché dans un paysage de ruines urbaines, ce qui, depuis la bataille de #Stalingrad, a toujours donné l’avantage aux défenseurs sur les attaquants.

      « Malgré la pression exercée » par l’armée israélienne, a rapporté le correspondant militaire du Ha’aretz, Amos Harel, le 5 novembre, « il n’y a pas d’effet significatif apparent sur le commandement et le contrôle du Hamas, qui continue de fonctionner ». Quiconque a regardé les vidéos d’attaques palestiniennes contre des troupes et des blindés israéliens sur Al Jazeera Arabic aurait pu arriver à la même conclusion.[28] Depuis son incursion terrestre dans la bande de Gaza il y a deux semaines, Israël a reconnu que des centaines de soldats ont été tués ou blessés (? ndc) : comme l’armée impose des limites strictes à la déclaration de ces pertes, les journalistes affirment que les chiffres réels sont sans aucun doute plus élevés. Il est difficile de savoir combien de pertes supplémentaires l’armée israélienne peut supporter en son propre camp – en dépit de l’indifférence face aux victimes que son acharnement aveugle cause parmi les civil.es palestinien.nes.

      https://seenthis.net/messages/1028515

      #pertes #soldats_morts

  • Israël, merci Moscou | Les coulisses de l’histoire
    https://www.youtube.com/watch?v=_A8tn_cvwbM

    Un docu d’il y a 2 mois revenant sur les diverses manœuvres en amont de la création d’Israël (rôle de Staline mais aussi des orgas sionistes US très puissantes).

    Dans l’immédiat après-guerre, accorder une patrie aux juifs est loin d’être une priorité. À l’automne 1945, 70.000 survivants de la Shoah attendent toujours, dans des camps de déplacés, qu’on statue sur leur sort. En Palestine, où la population juive déjà installée rêve de constituer un État indépendant, la puissance d’occupation anglaise limite les visas d’entrée. À la tête de l’Agence juive, sorte d’embryon de gouvernement, David Ben Gourion travaille à exaucer ce vœu d’une terre promise. Mais sa volonté se heurte au jeu des grandes puissances : les États-Unis, par la voix de Harry Truman, se déclarent favorables à l’octroi de visas pour l’entrée des déplacés juifs en Palestine, quand les Britanniques s’y opposent farouchement. Alerté, le Kremlin voit dans ce conflit larvé l’occasion d’accroître les dissensions entre les alliés occidentaux et de s’ouvrir un accès au Moyen-Orient. Après avoir autorisé les juifs des pays occupés par l’Armée rouge à franchir leurs frontières, changeant le rapport de forces des populations en Palestine, Staline va même jusqu’à donner, par l’intermédiaire de son représentant aux Nations unies, une voix pour la création d’Israël. Il fera livrer des armes au jeune État, attaqué par les Palestiniens au lendemain de sa proclamation officielle, le 14 mai 1948, ce qui n’empêchera pas le dictateur, par la suite, de refuser un visa aux juifs soviétiques cherchant à émigrer, et de réprimer toute tentative d’émancipation de cette population.

    #Histoire #Palestine #Israël #Royaume-Uni #URSS #Staline #États-Unis #ONU

    • antisémitisme et soutien à Israël allant de paire, les exemples sont multiples (voir A.N et média français, ou évangélistes US). c’était déjà le cas lors de pogroms fascistes d’Odessa où c’est avec la complicité de fractions de l’extrême-droite sioniste locale que se sont alimentées de premières alyot.

      une bonne part du « philosémitisme » actuel n’est qu’un masque commode pour cet étrange Janus (contre les juifs, pour Israël)

      #antisémitisme

  • Les distributions alimentaires interdites dans le nord de Paris
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/10/les-distributions-alimentaires-interdites-dans-le-nord-de-paris_6193556_3224

    La préfecture de police justifie l’interdiction de distributions pendant un mois en leur reprochant de « stimuler la formation de campements ».

    La #Préfecture de police de #Paris (PP) a pris un arrêté interdisant, à compter de mardi 10 octobre et pour un mois, les #distributions_alimentaires dans un quartier du nord de Paris où se concentrent les campements de #migrants et des #sans-abri, provoquant l’ire des associations. L’arrêté signé lundi par le préfet, Laurent Nuñez, prévoit une « interdiction des distributions alimentaires » entre le 10 octobre et le 10 novembre sur un secteur « délimité » des 10e et 19e arrondissements, qui concerne neuf artères dans le quartier populaire autour des stations de métro #Stalingrad et #Jaurès.
    C’est là, selon la #PP, « que ces distributions alimentaires engendrent, par leur caractère récurrent, une augmentation de la population bénéficiaire de ces opérations et qu’elles contribuent, en corollaire, à stimuler la formation de campements dans le secteur du boulevard de la Villette, où se retrouvent des migrants, des personnes droguées et des sans-domicile fixe ».
    Le quartier, argumente la PP, est devenu « un point de fixation pour de tels campements ». Les « attroupements », les « débordements sur la voirie », certaines échauffourées ainsi que la présence de « toxicomanes » constituent des « troubles à l’ordre public » qui ont conduit « pour la première fois » le préfet de police à prendre un tel arrêté sur ce secteur parisien, précise la préfecture à l’Agence France-Presse.

    Arrêtés similaires pris à Calais

    Pourtant, il n’y a « jamais eu d’incidents sur nos sites de distribution », conteste Philippe Caro, un responsable du collectif Solidarité Migrants Wilson, l’une des organisations dont l’action est visée. « On complique la vie des associations et des gens, sans jamais résoudre leurs problèmes. On va juste déplacer le problème, mais avec les Jeux olympiques qui arrivent, on sent que la pression monte et là les toxicomanes vont servir de prétexte pour virer tout le monde » du nord de Paris, estime-t-il.
    « C’est une fois de plus ces personnes qui vont trinquer », a également réagi Samuel Coppens, de l’Armée du salut, qui effectue des distributions sur d’autres secteurs. Les interdictions vont priver entre « 200 et 500 personnes » chaque jour de nourriture, déplore à son tour Océane Marache, coordinatrice parisienne à Utopia 56, qui intervient auprès des exilés à la rue.

    Pour l’association, l’Etat applique à Paris « le même schéma qu’à Calais » , où des arrêtés similaires sont pris régulièrement depuis 2020. Le fait que cette interdiction parisienne soit décidée mardi 10 octobre, journée internationale de lutte contre le sans-abrisme, est « révélateur de la politique anti-SDF que mène l’Etat », estime-t-elle.

    #campement #Calais #réfugiés #exilés #JO

  • 🛑 TROTSKY, LE STALINE MANQUÉ par Willy Huhn (1981)

    Pour comprendre le bolchevisme, et plus particulièrement le stalinisme, il ne sert à rien de suivre et de prolonger la controverse, superficielle et le plus souvent stupide, à laquelle se livrent staliniens et trotskystes. Il est fondamental de voir que la révolution russe, ce n’est pas le seul parti bolchevique. Tout d’abord, elle n’a même pas éclaté à l’initiative de groupes politiques organisés. Bien au contraire. Elle a été le résultat des réactions spontanées des masses face à l’écroulement d’un système économique déjà fortement ébranlé par la défaite militaire.
    Trotsky ne pouvait pas se permettre de voir dans le bolchevisme un simple avatar de la tendance mondiale vers une économie fascisante. En 1940, il défendait toujours l’opinion que le bolchevisme avait, en 1917, évité la venue du fascisme en Russie. Il devrait pourtant, de nos jours, être tout à fait clair – et en fait cela aurait dû l’être depuis longtemps – que tout ce que Lénine et Trotsky ont réussi à empêcher, c’est d’utiliser une idéologie non marxiste pour masquer une reconstruction fasciste de la Russie. En ne servant que les buts du capitalisme d’Etat, l’idéologie marxiste du bolchevisme s’est tout autant discréditée. Pour tout point de vue qui veut dépasser le système capitaliste d’exploitation, trotskisme et stalinisme ne sont que des reliques du passé. (Paul Mattick)...

    #marxisme #Lénine #Trotsky #Staline #bolchevisme #Russie
    ▶️ https://contrelefascismerouge.noblogs.org/archives/134

  • ★ L’ASSASSINAT DE CAMILLO BERNERI (1937) - Socialisme libertaire

    Article de Nicolas Lazarévitch, paru dans La Révolution prolétarienne N°248 (juin 1937). 

    « Camillo Berneri, qui fut traqué pendant des années par la police internationale, a été assassiné à Barcelone par la section espagnole du Guépéou de Staline.
    Voilà l’horrible vérité, qui acquiert l’importance d’un grand événement politique, car elle démontre une fois de plus que les artisans du Thermidor russe ne peuvent apporter ailleurs que les conséquences logiques de leur morale criminelle.
    Quand la révolution espagnole se trouva brusquement dans une impasse, impuissante à se défendre à cause du blocus unilatéral organisé par les pays dits démocratiques, elle tourna naturellement ses regards vers la Russie.
    Staline comprit qu’en donnant une aide au moment critique, il pouvait tirer plusieurs lièvres à la fois (...)

    #Camillo_Berneri #assassinat #anarchisme #CNT #FAI #Espagne #Catalogne #Staline #Guépéou

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/09/l-assassinat-de-camillo-berneri-1937.html

  • 🛑 Poutine, l’autocrate, se rêve en « tzar » d’un nouvel empire russe... en réveillant les vieux démons du bolchevisme et du stalinisme... 🤮☠️💩

    🛑 Russie : le fondateur de la police politique soviétique remis à l’honneur – Libération

    Une statue de Félix Dzerjinski, le fondateur de la Tchéka, la police politique de l’Union soviétique, a été installée devant le siège du SVR, les services de renseignements extérieurs dans le sud-est de Moscou. Cette statue est identique à celle qui a trôné devant le siège du KGB, place Loubianka, jusqu’en août 1991 quand une foule de Moscovites protestant pour la politique de démocratisation de Mikhaïl Gorbatchev ayant mené à la fin du régime soviétique l’a déboulonné.
    Félix Dzerjinski est un des dirigeants bolcheviques de la révolution d’Octobre, en 1917. Après la chute de l’Empire russe, il est chargé par Vladimir Lénine de combattre les « ennemis du peuple ». Surnommé « Félix de fer » il crée la « commission panrusse extraordinaire pour combattre la contre-révolution et le sabotage » plus connue sous son acronyme « Tchéka » en décembre 1917. Les agents de la Tchéka arrêtent et exécutent tous les opposants politiques, réels, soupçonnés et fantasmés (...)

    #Russie #bolchevisme #FélixDzerjinski #Lénine #Tchéka #policepolitique #terreur #dictature #persécution #exécution #goulag #Poutine #Staline... 🤮 ☠️ 💩

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    ▶️ https://www.liberation.fr/international/europe/russie-le-fondateur-de-la-police-politique-sovietique-remis-a-lhonneur-20

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  • ★ Voline, un anarchiste russe dans la Résistance contre les nazis mais aussi contre les « libérateurs » - Socialisme libertaire

    Voline est une des figures les plus marquantes de l’anarchisme international de la première moitié du XXème siècle. Si la première partie de sa vie, et notamment sa participation à la révolution russe puis à l’Armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne de Nestor Makhno et ensuite son exil est assez bien connue, les dernières années de sa vie sont rarement évoquées. Elles sont pourtant intéressantes au-delà de l’aspect historique, comme réflexion sur la signification de l’engagement anarchiste dans un pays en guerre (...)

    #Voline #anarchisme #anarchie #internationalisme #Ukraine #URSS #histoire #antifascisme #antinazisme #Trotsky #bolchevisme #stalinisme...

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/07/voline-un-anarchiste-russe-dans-la-resistance-contre-les-nazis

  • ★ Makhno contre Trotski | Le blog de Floréal

    Le 21 août 1940, Lev Davidovitch Trotski tombait, dans sa maison de Coyoacán à Mexico, sous le coup de piolet de Ramón Mercader, alias Jacques Mornard, aux ordres de Staline et sous l’impulsion de sa mère, Caridad. Après avoir purgé la peine (maximale) de vingt ans dans la prison de Lecumberri, toujours à Mexico, Mercader prit la direction de Cuba, où il fit escale, avant de partir en Union soviétique, dont il était considéré comme un « héros ». Plus tard, dans les années 1970, il retourna à Cuba. Il y termina sa vie mais fut enterré près de Moscou, avec d’autres « héros », des criminels de la Tcheka, du NKVD, du GPU, du KGB comme lui (...)

    #Makhno #anarchisme #makhnovtchina #Cronstadt #Staline #stalinisme #Ramón_Mercader #Trotski #Lénine #bolchevisme #URSS #terreur...

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  • ★ Voline, un anarchiste russe dans la Résistance contre les nazis mais aussi contre les « libérateurs » - Socialisme libertaire

    (...) Voline a été un révolutionnaire engagé et sans compromis : il a connu les prisons tsaristes, la déportation en Sibérie, l’exil en France puis l’expulsion pour propagande anti-guerre, le retour en Russie lors de la Révolution de 1917. Mais de nouveau il a connu les prisons bolchéviques où Trotsky l’a condamné à mort 2 fois avant finalement de l’expulser en 1921. En exil en France à partir de 1925, il n’aura de cesse de témoigner de la réalité totalitaire du communisme, qu’il désigne comme le fascisme rouge (...)

    #Voline #anarchisme #synthésisme #internationalisme #Ukraine #Makhno #AIT #CGT_SR #histoire #antifascismes #antinazisme #antistalinisme #URSS #Trotsky #bolchevisme #stalinisme #nazisme #fascisme_rouge #persécution...

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  • 🔴 Maurice Tréand - L’inquisiteur rouge - PARTAGE NOIR @partagenoir

    Maurice Tréand est connu pour être l’homme qui a convaincu les Allemands qui occupaient Paris de laisser reparaître L’Humanité en juillet 1940.
    Issu d’un milieu social modeste, Tréand devient, par son action musclée dans les Jeunesses communistes, un cadre régional d’envergure. Ayant accédé au poste de permanent du comité central, il est envoyé à Moscou à l’École léniniste internationale et obtient à son retour des fonctions au sein de la commission centrale des cadres où il est l’homme des basses besognes du parti. Très rapidement, entre 1934 et 1938, Tréand s’impose comme le patron de cette commission, véritable police secrète interne. La guerre entraîne finalement sa chute, sa mort politique puis physique et, pour le Parti communiste, la gestion de sa mémoire (...)

    #MauriceTréand #PCF #stalinisme...

    https://www.partage-noir.fr/+maurice-treand-l-inquisiteur-rouge-71+

  • Sure 33 Verse 26-27 - Die Auslöschung eines jüdischen Stammes
    https://www.deutschlandfunk.de/sure-33-verse-26-27-die-ausloeschung-eines-juedischen-100.html

    Est-ce que le coran autorise ou appelle à l’extermination des juifs ? En principe non mais ...

    Voici la signification du verset coranique en question : les muselmans sont aurorisés par le prophète à tuer tous les hommes appartenant aux tribus qui les ont trahi. Leurs femmes et enfants par contre seront épargnés et vendus comme esclaves. Sympa, non ? Ça me donne une envie irrésistible d’établir des relations d’affaires avec les croyants fondamentalistes.

    17.2.2017 von Dr. Shady Hekmat Nasser, Harvard University, Cambridge, USA - Wenige überlieferte Episoden aus dem Leben Mohammeds werden von Islamkritikern so sehr als Sinnbild für Brutalität und Antisemitismus im frühen Islam angesehen, wie der Fall der Banu Quraiza. Mit Billigung Mohammed wurden alle Männer dieses jüdischen Stammes in Medina getötet und alle Frauen und Kinder versklavt.

    „Gott ließ die von den Buchbesitzern, die jenen geholfen hatten, von ihren Festungsbauten herunterkommen und warf in ihre Herzen Furcht und Schrecken, so dass ihr einen Teil von ihnen getötet, den anderen jedoch gefangengenommen habt. Er gab euch ihr Land zum Erbe, ihre Häuser und ihr Gut […] Gott ist aller Dinge mächtig.“

    Im Jahr 627 bildeten die arabischen Stämme, die sich gegen den Propheten Mohammed gestellt hatten, ein Bündnis und belagerten die Stadt Medina, um Mohammed und seiner prophetischen Mission ein Ende zu setzen. Zu den Verbündeten gehörten die Quraisch, Mohammeds eigener Stamm, und die Al-Ahzâb. Während sie sich in Stellung brachten, schloss der jüdische Stamm der Banû Quraiza zunächst einen Vertrag mit Mohammed. Dann brachen sie ihn und schlossen sich dem gegnerischen Bündnis an.

    Mohammed blieb am Ende siegreich. Bald nach dem Erfolg wandte er sich den Banû Quraiza zu, um sie für ihren Verrat zu bestrafen. Er belagerte sie 25 Tage, bevor die Verhandlungen mit der Kapitulation des jüdischen Stammes endeten.

    Einer der Genossen des Propheten bestimmte, dass die Männer hingerichtet werden sollten. Die männlichen Jugendlichen, die das Erwachsenenalter noch nicht erreicht hatten, sollten derweil verschont und zusammen mit den Frauen und Mädchen in die Sklaverei verkauft werden. Mohammed segnete die Entscheidung ab. Darauf hin wurden, wie es heißt, zwischen 600 und 900 Männer getötet.

    Das islamische Recht nutzt den Fall der Banû Quraiza als Beispiel für Vertragsabschlüsse zwischen Muslimen und anderen Parteien. Werden die Bedingungen eines Pakts respektiert und eingehalten, darf seitens der Muslime weder vom Besitz der Vertragspartei etwas weggenommen noch irgendjemandem, der zu ihnen gehört, Schaden zugefügt werden. Sollte aber auf Seiten der Vertragspartner jemand die Übereinkunft brechen, sind die Muslime zum Überfall berechtigt. Der Fall der Banû Quraiza diente als Mahnung an alle Gruppen, die Verträge mit den Muslimen zu respektieren.

    Die Geschichte dieses jüdischen Stammes war und ist zugleich Gegenstand hitziger Diskussionen – vor allem im Westen, wo einige Mohammed für die Grausamkeit seiner Entscheidung kritisieren.

    Muslimische Gelehrte und Historiker bestreiten den Vorfall nicht. Seit kurzem bemühen sie sich jedoch darum, die Härte der Geschehnisse abzuschwächen. Sie argumentieren, nur die Stammesführer seien hingerichtet worden und die Zahlen der getöteten Männer, die die islamischen Quellen nennen, könnten nicht als historisch korrekte Angaben bewertet werden.

    Manche moderne Akademiker wie zum Beispiel Meir Kister beschreiben die Geschehnisse indes als Massaker oder Genozid, den Mohammed und die ersten Muslime an den Juden verübt hätten. Darüber hinaus ziehen manche Leute den Vorfall heran, um bereits im frühen Islam einen Antisemitismus zu verankern.

    Es ist jedoch wichtig zu verstehen, dass der Fall der Banû Quraiza nicht gegen Juden als eine ethnisch-religiöse Gruppe gerichtet war. Mohammed rief schließlich nicht zur Tötung der anderen jüdischen Stämme auf, obwohl diese seine neue religiöse Ordnung permanent herausgefordert hatten.

    Die Banû Quraiza waren allerdings der mächtigste jüdische Stamm in Medina neben den Banû Qanuqâ und den Banû al-Nadîr. Ihre Streitkraft und ihre Ressourcen zu verringern, war somit auch ein strategischer Zug des Propheten, um die Koalition gegen die Muslime im Allgemeinen und den Widerstand der Juden im Speziellen zu schwächen.

    Die beiden hier erläuterten Koranverse wurden schließlich offenbart, um Mohammeds Entscheidung zu rechtfertigen, die Banû Quraiza hinrichten zu lassen und Anspruch auf deren Eigentum und Besitz zu erheben.

    Shady Hekmat Nasser
    Dr. Shady Hekmat Nasser, in Kuwait geboren, im Libanon aufgewachsen, lehrt heute an der renommierten Cambridge University in England

    P.S. Pour être complètement clair, les textes qui ont inspiré nos ancêtres croisés sont toujours en vigueur, les mythes fondateurs de l’hindouisme batten en brutalité tout ce que vous trouvez sur vos chaînes netflix, le système politique basé sur le bouddhisme tibétain et mongole est l’enfer sur terre et dans les cieux à la fois, et les idéologues prétendument athées du juche coréen et stalinisme russe nous pondu de jolies idée à l’hauteur de leur prédécesseurs religieux. Pour terminer la liste il faut encore mentionner le libéralisme de nos pays soi disant démocratiques de l’Ouest a tué des millions pendant la deuxième moitié du vingtième siècle seulement, alors ... non, l’islam n’est pas l’idéologie meurtrière antisemite comme le veut nous faire croire la droite européenne. Ses fondamentalistes sont simplement aussi abjects que leurs confrères des autres bords. Merci pour votre attention.

    #religion #islam #coran #antisemitisme #politique

    • P.S. Pour être complètement clair, les textes qui ont inspiré nos ancêtres croisés sont toujours en vigueur, les mythes fondateurs (et la praxis modiiste) de l’hindouisme batten en brutalité tout ce que vous trouvez sur vos chaînes netflix, le système politique basé sur le bouddhisme tibétain et mongole est l’enfer sur terre et dans les cieux à la fois, et les idéologues prétendument athés du #juche coréen et #stalinisme russe nous pondu de jolies idée à hauteur de leurs prédécesseurs religieux.

      Pour compléter la liste il faut encore mentionner le libéralisme de nos pays soi disant démocratiques de l’Ouest qui a tué des millions pendant la deuxième moitié du vingtième siècle seulement, alors ... non, l’islam n’est pas l’idéologie meurtrière antisémite comme le veut nous faire croire la droite européenne. Ses fondamentalistes sont simplement aussi abjects que leurs confrères et les praticiens du pouvoir des autres bords.
      Merci pour votre attention.

      #idéologie #hécatombe #racisme #suprémacisme #génocide

  • ✨ Il y a 70 ans...

    Le 17 juin 1953 en RDA - Socialisme libertaire

    Le 17 juin 1965, c’était jour de vacances en Allemagne de l’Ouest ; comme chaque année depuis onze ans, on profite du soleil (quand il y en a) pour aller saucissonner à la campagne. A peine écoute-t-on au transistor les discours officiels tant il est bon de se promener sous les arbres, et le soir on rentre à la maison. Sur les routes de l’Ouest, on aura laissé beaucoup plus de morts dans les voitures calcinées qu’il n’y en eut en tout, au cours du soulèvement de l’Allemagne de l’Est, le 17 juin 1953, jour, que cette fête nationale est censée commémorer. Selon l’auteur de ce récent petit livre, ce chiffre est estimé à vingt et un morts connus pour les 16 et 17 juin 1953. 

    Arnulf Baring a voulu dissiper certaines légendes sur cet événement. En effet, en Allemagne de l’Ouest, les discours officiels proclament rituellement que le soulèvement fut une levée en masse de tout un peuple, avide de liberté, de démocratie et de réunification allemande. C’est faux, et les documents le montrent bien. Les cadres, les petits-bourgeois (commerçants, artisans) et les paysans restèrent à l’écart du mouvement (en tout cas à l’échelle de masse). Le soulèvement eut un caractère strictement ouvrier et limité à certaines villes et branches professionnelles. Selon les sources, on estime le nombre des participants à la grève du 17 juin 1953 à 5 % ou 7 % du total des salariés. Certes, il est possible que la proportion réelle fût supérieure ; mais en tout, cas, ce pourcentage exprime un ordre de grandeur très vraisemblable (...)

    #RDA #communismeautoritaire #dictature #stalinisme #révolte

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/02/le-17-juin-1953-en-rda.html

  • #Stalker : Eur(h)ope, Le Chemin de la citoyenneté planétaire

    Supported by the Villa Arson (Nice), the “Roya, Eur(h)ope” project, designed by #Giulia_Fiocca and #Lorenzo_Romito of the Stalker collective, is initiating the creation of a European path from Libre to Cabo, and the celebration of a Global Citizenship Day on 21 April.

    Monday 29 May 18h place Biancheri :
    Presentation of the planetary citizenship project from its origins in Rome in 212 AD with the Antonine Constitution of Caracalla, act
    Inauguration of the Planetary Citizenship exhibition: Three 5 m long sheets with printed translations of citizenship and around 20 clay tablets with engraved translations.

    https://provence-alpes-cotedazur.com/en/offers/stalker-eurhope-the-road-to-global-citizenship-breil-sur-r

    #global_citizenship #citoyenneté_globale #citoyenneté_universelle #citoyenneté_planétaire #Eurhope

  • Le CNR : derrière le mythe, une opération politique
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/10/le-cnr-derriere-le-mythe-une-operation-politique_657535.html

    À l’occasion de l’hommage de Macron à Jean Moulin, le 8 mai à Lyon, la CGT a tenu à placer la manifestation de protestation sous le signe de la défense de « l’héritage social de la Résistance ». Elle s’est revendiquée de Jean Moulin qui, selon elle, « a unifié toutes les résistances derrière le programme du #CNR ».

    Pour bien des organisations sociales, le Conseil national de la Résistance (CNR) serait la matrice de toutes les avancées des 80 dernières années, en particulier la Sécurité sociale et la retraite par répartition. #Ambroise_Croizat, ministre #PCF du Travail et de la Sécurité sociale en 1945-1946, est célébré comme un héros de la classe ouvrière. Mais le CNR camouflait une opération politique.

    En unifiant la #Résistance, #Jean_Moulin, ex-préfet en mission pour de Gaulle, visait à réaliser derrière ce général réactionnaire l’union de tous les partis, de la droite jusqu’au PCF. L’objectif était de remettre en selle l’appareil d’État français, en s’émancipant le plus possible de la tutelle américaine et en évitant toute révolte sociale. Le programme du CNR, les « jours heureux », était l’habillage social de cette unité politique. Dans cette alliance, le PCF apportait son influence parmi les classes populaires et son réseau militant capable d’encadrer les travailleurs qui espéraient que leur vie change après la guerre. En échange, de Gaulle allait donner au PCF trois puis cinq ministères dans les gouvernements issus du CNR.

    Le rôle du PCF et de la #CGT entre 1944 et 1947 fut de promettre aux travailleurs des jours heureux lointains pour leur faire accepter les sacrifices immédiats, rationnement, travaux pénibles, et la remise en place de l’ordre social. #Maurice_Thorez, dirigeant du PCF et ministre d’État, fustigea « la grève, arme des trusts » et exhorta les mineurs de charbon à « produire, produire et encore produire » pour gagner la bataille de la production. À ceux qui n’avaient pas oublié le rôle de la police sous Pétain, à ceux qui entendaient maintenir des milices armées, il ordonna : « Une seule police, une seule armée ». La police de Macron et Darmanin qui éborgne aujourd’hui les manifestants est la lointaine héritière de la police pétainiste blanchie par le gouvernement issu du CNR.

    L’État rebâti sous l’égide de #de_Gaulle et Thorez n’était en rien celui des travailleurs. À quelques exceptions près, les grands patrons qui avaient fait des affaires pendant l’occupation allemande conservèrent leurs usines. Les nationalisations tant vantées permirent la reconstruction et l’approvisionnement de leurs entreprises détruites. Même les concessions faites aux travailleurs, les assurances sociales et la retraite, profitaient aux patrons : construire un système collectif d’assurance maladie ou vieillesse leur permettait de maintenir les salaires au plus bas.

    Symbole du fait que le gouverne­ment issu du CNR défen­dait coûte que coûte les intérêts de la bourgeoisie française : le 8 mars 1945, de Gaulle faisait bombarder et massacrer plusieurs dizaines de milliers d’Algériens à ­Sétif et Guelma parce qu’ils avaient osé se révolter contre l’ordre colonial. Les ministres du PCF et les chefs de la CGT apportèrent leur caution à ces massacres.

    Taire cette histoire serait se préparer à livrer une nouvelle fois les travailleurs à leurs exploiteurs.

    #mythe #stalinisme

  • ★ Le trotskysme est-il soluble dans l’anarchisme ? - Le Libertaire

    L’idéal marxiste est entaché du sang de millions de déportés, de massacrés, de fusillés, de torturés, de l’enfer du Goulag… sans compter les violences psychologiques. Le logiciel hégélo-marxien légitime la violence. Nous lui préférons le logiciel libertaire qui n’emploie pas des moyens contraires au but fixé : l’égalité économique et sociale dans la liberté. Nous attendons toujours que le Parti Communiste Français fasse l’inventaire du génocide stalinien. Que les anciens maoïstes fassent l’inventaire des massacres sous Mao, Pol Pot…Que les Trotskystes fassent l’inventaire des premières déportations de Russes, des massacres d’ouvriers, de la persécution de nombreux militants dont les anarchistes, sous la houlette du camarade Léon. Et le fait que Trotsky ait été assassiné par ordre de Staline ne change rien au fait que c’était à son niveau un assassin qui avait le sang de milliers de travailleurs et militants sur les mains (...) Alors, non, le trotskysme n’est pas soluble dans l’anarchisme. Il n’aspire qu’à prendre le pouvoir comme les autres. Il remettra le couvert pour bâillonner les opposants, ceux qui réclameront les véritables soviets (...) Il s’agit pour nous de remettre les questions sociale et environnementale au centre des préoccupations des gens. Les anarchistes ne sont pas là pour faire du marketing politique car nous n’aspirons à aucun strapontin politique ; ce n’est pas la conquête du pouvoir qui nous motive mais sa destruction. Contrairement aux marxistes qui font de la conquête du pouvoir politique, l’alpha et l’oméga de leur idéologie.

    #NPA #RévolutionPermanente #Trotsky #trotskysme #Marx #marxisme #Lénine #léninisme #bolchevisme #Staline #pouvoir #étatisme #autoritarisme #dictature #goulag #domination #oppression #persécution #Cronstadt #avantgardisme #dictatureduprolétariat...
    #Anarchisme #CommunismeLibertaire #Makhno #Bakounine #autogestion #Liberté #émancipation

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://le-libertaire.net/le-trotskysme-est-il-soluble-dans-lanarchisme

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  • ★ Actualité de l’Anarchosyndicalisme : Trotsky proteste beaucoup trop [Emma Goldman 1938]

    Léon Trotsky affirmera certainement que toute critique de son rôle durant la tragédie de Cronstadt ne fait que renforcer et encourager son ennemi mortel : Staline. Mais c’est parce que Trotsky ne peut concevoir que quelqu’un puisse détester le sauvage qui règne au Kremlin et le cruel régime qu’il dirige, tout en refusant d’exonérer Léon Trotsky pour le crime qu’il a commis contre les marins de Cronstadt.

    A mon avis, aucune différence fondamentale ne sépare les deux protagonistes de ce généreux système dictatorial, à part le fait que Léon Trotsky ne se trouve plus au pouvoir pour en prodiguer les bienfaits, ce qui n’est pas le cas de Staline. Non, je ne défends pas le dirigeant actuel de la Russie.

    Je dois cependant souligner que Staline n’est pas descendu du ciel pour venir persécuter tout d’un coup l’infortuné peuple russe. Il se contente de continuer la tradition bolchevique, même s’il agit d’une manière plus impitoyable.

    Le processus qui a consisté à déposséder les masses russes de leur révolution a commencé presque immédiatement après la prise de pouvoir par Lénine et son parti. L’instauration d’une discrimination grossière dans le rationnement et le logement, la suppression de toutes les libertés politiques, les persécutions et les arrestations continuelles sont devenues le quotidien des masses russes.

    #EmmaGoldman #Trotsky #Lénine #dictature #bolchevisme #Staline #Cronstadt...

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ http://cnt-ait.info/2023/05/05/trotsky-proteste-trop

  • 🔴⚫️ La page twitter du P"C"F... 😂🤣 le stalinisme toujours à l’honneur dans ce parti devenu réformiste et qui, surtout, n’a jamais été communiste... l’anti-anarchisme primaire et puéril (on dirait du Darmanin !) de ces dinosaures politicards nous renforce toujours plus dans nos convictions ! 🏴 ✊

    > merci à Debunkers des rumeurs/hoax d’extrême droite !

    ▶️ https://www.debunkersdehoax.org

    #PCF #stalinisme #fascismerouge 🤮 💩

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  • L’explosion sociale de mai-juin 1968
    https://lutte-ouvriere.org/publications/brochures/lexplosion-sociale-de-mai-juin-1968-107027.html

    #archiveLO | 13 avril 2018

    Sommaire :

    Les prémices de Mai 1968  : la France des années soixante
    ➖ L’intensification de l’exploitation
    ➖ La montée du chômage et des attaques contre les travailleurs
    ➖ La politique des bureaucraties syndicales et de la gauche
    ➖ Des grèves emblématiques
    ➖ «  Les temps changent  »  : la politisation de la jeunesse

    De Nanterre au Quartier latin  : la jeunesse produit l’étincelle et ouvre la voie
    ➖ Le monde étudiant en 1968
    ➖ Les débuts du mouvement dans la jeunesse
    ➖ L’attitude du Parti communiste
    ➖ L’occupation de #la_Sorbonne et la «  nuit des barricades  »

    La grève ouvrière et les occupations d’usine
    ➖ La journée du 13 mai
    ➖ Les premières occupations
    ➖ Le virage de la CGT et du PC
    ➖ L’extension maximale de la grève
    ➖ L’encadrement des grévistes et les limites du mouvement
    ➖ Le pouvoir reprend la main
    ➖ Les #accords_de_Grenelle
    ➖ Les tentatives de Mendès France et de Mitterrand
    ➖ En avant vers les élections...
    ➖ La reprise imposée par les appareils syndicaux

    Paul Palacio (ouvrier à Renault Billancourt en 1968)

    Jean-Louis Gaillard (ouvrier chez Roussel-Uclaf à Romainville en 1968)

    Georges Kvartskhava (ouvrier à l’usine Peugeot Sochaux de Montbéliard en 1968)

    Que reste-t-il de Mai 1968  ?
    ➖ Des transformations sociétales...
    ➖ ... inachevées et déjà remises en cause
    ➖ Un renouveau politique  ?
    ➖ Le renforcement des bureaucraties syndicales...
    ➖ ... et des illusions dans la gauche
    ➖ Du côté de l’extrême gauche
    ➖ La faillite du #maoïsme et du gauchisme
    ➖ Reconstruire un parti communiste révolutionnaire

    #mai_68 #PCF #CGT #stalinisme #grève_générale #extrême_gauche #répression #de_Gaulle #classe_ouvrière #lutte_de_classe

  • Fritz Brupbacher (1874-1944) : „Nicht der Bürokrat, sondern der Proletenparvenu hat die Revolution verraten“ – Zur Sowjetunion der 1920er Jahre
    http://www.meinhard-creydt.de/%e2%80%9enicht-der-burokrat-sondern-der-proletenparvenu-hat-die-revo

    Fritz Brupbacher, Schweizer Arzt, libertärer Sozialist und Schriftsteller
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Fritz_Brupbacher

    Die Russische Revolution zu Lenins Zeiten

    Als 1917 die Oktoberrevolution in Rußland sich vollzog, freuten wir uns unendlich, glaubten zwar nicht, daß alle Blütenträume reifen werden, erwarteten aber, daß die ökonomische Grundlage geschaffen werde, auf der dann ein Sozialismus aufgebaut werde, der im Laufe der Zeit zur Möglichkeit der Entwicklung aller einzelnen Individuen führen wird.
    Da wir die siegende Führung, die Bolschewiki, kannten, als brutale Jakobiner und Autoritäre, hatten wir von Anfang an die Furcht im Herzen, daß eine Despotie durch die andere abgelöst werde.

    Da aber während der ersten drei Jahre die Bolschewiki ständig gegen die Weißen und ihre Alliierten, die Deutschen, Engländer, Franzosen und Japaner, zu kämpfen hatten, stellten wir unsere Einwände ganz in den Hintergrund. Uns schien vor allem ihr Sieg über die Weißen wichtig. Noch als ich 1921/22 drei Monate lang in der Sowjetunion war, konnte in mir selbst die volle Kritik gegen die Bolschewiki nicht aufkommen. Ich sympathisierte wohl mit der Arbeiteropposition der Chliapnikow und Kollontay, trat auch für sie ein, wandte mich bei meiner Rückkehr an die Zentrale der schweizerischen KP, damit sie dafür eintrete, daß dieser Arbeiteropposition alle Bewegungsfreiheit gegeben werde – aber da ich sah, wie unendlich schwer der Kampf war, den die kleine Gruppe der Bolschewiki gegen die ganze Welt führte, war meine Kritik gedämpft.
    Ich hatte damals den Eindruck, daß der Kern der Partei wunderbar sei, daß ihr Despotismus zum Teil begründet sei darin, daß die Masse indolent war – nur eines fürchtete ich sehr. Ich traf überall in den subalternen bürokratischen Stellen ein Publikum, das der Zeit gar nicht würdig war. Auf Schritt und Tritt begegnete man allem, was dem Teufel vom Karren gefallen war. Großtuer, Streber, Unfähige, Schwätzer, die schon in dieser Zeit eine ungeheure Macht hatten. Jeder dieser Parasiten hatte seinen Revolver oder seine Pistole und ein Papier in der Tasche, das ihm alle Rechte über Leben und Tod der gewöhnlichen Bürger zusprach. Ich selber besaß auch so etwas Ähnliches, und auf der Reise in die Hungergegenden manipulierte der Leiter unserer Expedition ständig mit dem Revolver, drohte mit ihm, sobald irgendeinem Befehl nicht sofort Folge geleistet wurde.

    Und bevor wir verreisten, schimpfte uns, die wir ohne Revolver waren, ein höherer Bolschewik aus, und als er uns triumphierend seine vielen Schießinstrumente vorzeigte, merkte man, daß bei ihm die Freude an der Gewalt größer war, als es verstandesmäßig nötig gewesen wäre. All die aus Freude am Herrschen Herbeigelaufenen zeigten damals schon den Anfang des Cäsarenwahnsinns. Man schluckte diese Erscheinungen – aber recht ungern. Ich bin damals aus Rußland abgereist, weil ich mit diesen Leuten nicht zusammenarbeiten konnte. Ich formulierte: Ein Kern von prächtigen Revolutionären opfert sich auf für eine Idee, und eine Unmenge von recht unsympathischen Leuten entwickelt sich zu Profiteuren der Revolution.

    Ich kam zum Schluß, daß möglichst schnell die dem Teufel vom Karren gefallenen Politikanten entfernt und ersetzt werden müßten durch die Menschen der aufbauenden Arbeit. Ich sprach offen aus, daß es jetzt nötig sei, nicht eine dritte Revolution zu machen – bei der doch wieder neue destruktive Autoritäre aufkämen, sondern daß man mehr die Initiative zur Arbeit und zum Aufbau anzu regen habe und daß allmählich eine andere, aufbauende Menschenschicht leitende Minorität der Sowjetunion werden müsse. Das war anfangs 1922. Es schien, daß sogar der Jakobiner Lenin zugunsten der Initiative der Peripherie einlenken wolle.

    Anfänge der Verwirklichung der «Philosophie» in der Sowjetunion

    In dieser Phase der Revolution war eine der schönsten Erscheinungen die Zerstörung des ganzen alten ideologischen Gerümpels, der Wille, den alten Bürger-Spießermenschen zu Grabe zu legen und für die Realisierung eines neuen Menschen zu kämpfen.
    Man stürzte die alten Strafgesetze um, baute neue, in denen die Abschaffung der Bestrafung der Homosexualität, der Abtreibung, des Konkubinats, der Sodomie, der Blutschande usw. proklamiert wurde, als Ausdruck davon, daß künftig alle Vorurteile beseitigt und nur noch bestraft werden sollte, wer einen ändern schädigte. Die Ehescheidung wurde frei. Es genügte künftig, daß einer der beiden Partner sich scheiden lassen wollte. Er konnte einfach die Scheidung anmelden, und damit war sie auch vollzogen. Hatte eine Frau mit mehreren Männern verkehrt und bekam ein Kind, so mußten alle, die in der kritischen Zeit mit ihr verkehrt hatten, Alimente zahlen.

    Die Frau erhielt die gleichen Rechte in politischer und ökonomischer Beziehung wie der Mann. Jede Frau hatte das Recht, sich eine unerwünschte Schwangerschaft unentgeltlich in einer staatlichen Klinik beseitigen zu lassen. Niemals wurde eine Frau, die eine Schwangerschaftsunterbrechung an sich machen ließ oder machte, bestraft. Ein intensiver Kampf wurde geführt gegen alle religiösen Vorurteile. Auf dem Gebiet der Schule und der Kunst wurde allen modernsten Experimenten die Möglichkeit des Versuchs offen gelassen.
    Es mischten sich in die ökonomisch-politische Revolution all die großen Ideen, die alle Klassen, wenn sie in Gärung geraten, immer und immer wieder vertreten.
    Man hatte das Gefühl, da werde nicht nur dafür gestritten, daß eine neue Klasse oder Schicht ans Ruder komme, sondern daß man gleichzeitig auch kämpfe für die Emanzipation des Menschengeschlechts, und wenn man auch vorläufig notgedrungen untolerant und gewalttätig verfahre, so tue man es wider Willen und nur, weil man denke, auf diese Weise am besten seinen hohen menschlichen Idealen Genüge zu tun. Jeder von uns dachte, wenn einmal die größte Not vorbei sei, werde man mit Behagen alle Despotie und alle Diktatur liquidieren und dem freien Menschen, der in freier Solidarität lebt, werde Platz gemacht werden. Gewiß waren die Bolschewiki immer autoritär. Aber noch im Jahre 1922 gab es doch so viel Gedankenfreiheit, daß ein legaler anarchistisch-syndikalistischer Verlag existierte, in dem die Werke von Bakunin, Malatesta, Kropotkin, Nettlau, James Guillaume, Emma Goldmann, Elise Reclus, Landauer, Fabri und von andern offen erscheinen konnten.
    Überhaupt war in dieser Zeit noch alles in der lebendigen Entwicklung begriffen.

    Etwas Unspießerisches, Originelles war neben dem politisch Revolutionären und Autoritären in der Revolution vorhanden. Es war auch die Zeit, wo wir mit großer Freude alle aus dem Russischen übersetzte Belletristik verschlangen, in der man von dem neuen Menschen sprach und auch von dem neuen revolutionierten Privatleben. Es war die Zeit, in der sich auch in den außerrussischen kommunistischen Parteien ein frisches Leben kundtat und hie und da jemandem etwas in den Sinn kam, ja sogar offiziell gedruckt wurde, was noch originell war und ins Gebiet gedanklicher Neuproduktion gehörte.

    Abkehr

    Die Abkehr von dieser Phase beginnt mit dem, was man Bolschewisierung der Komintern nannte, und was in Europa mit dem Namen von Sinowjew verknüpft ist.
    Es wurde auf einmal die Disziplin als das Allerhöchste betrachtet und durfte nichts mehr gedacht werden, was nicht das oberste Politbüro vorgedacht hatte. Die Diktatur von Moskau wurde in der Zeit absolut. Es mußte in Moskau etwas vor sich gehen, was wir nicht durchschauten, was sich aber im Ausland bemerkbar machte als absolute Diktatur der Kominternleitung über die ausländischen Sektionen. Als Außenstehende konnten wir die ganze interne Entwicklung in Rußland um so weniger verstehen, als die Elemente in Rußland, die der innerpolitischen Entwicklung sich entgegenstemmten, im Ausland gar nicht zu Worte kamen.

    Wir wußten die längste Zeit nicht, was der Konflikt Trotzki-Stalin bedeutete.
    Ich zum Beispiel war etwas verwirrt, wagte aber nicht öffentlich entscheidend Stellung zu nehmen, wenn ich auch innerhalb der Partei gegen die antitrotzkischen Resolutionen stimmte. Ich schrieb aber etwas ironisch in einem Artikel in der Berliner «Aktion», daß Trotzki mir nicht recht zu haben scheine, da er zu sehr Kulturmensch sei.

    Ohne mir recht bewußt zu sein, hatte ich den Zentralpunkt getroffen, wie wir später sahen. Es waren allerlei kleine Tatsachen, die man in der russischen Belletristik herauslas, oder auch in den Tageszeitungen, die einen eine gewisse Änderung ahnen ließen im Geist der russischen Bewegung. Es waren Kleinigkeiten, über die man hinwegsehen konnte, die einen aber merken ließen, daß irgend etwas Philiströses, Spießerhaftes, das in den ersten Zeiten nicht da war, auftauchte.

    Die westlichen Proleten, auch wenn sie das gleiche bemerkt hätten, hätten sich in ihrem Durchschnitt – und in der Politik herrscht immer der Durchschnitt – nicht daran gestoßen, sind sie doch selber Spießbürger. Übrigens erkannten wir die Veränderung in Rußland am besten an den dort ausgebildeten Propagandisten. Da Moskau fand, im Westen gebe es keine richtige führende Schicht, holten sie aus jedem Land junge Arbeiter nach Moskau und schickten sie uns nach einiger Zeit umgemodelt wieder heim. Sie brachten uns den Geist des neuen Moskau mit. Ein Geist, der diesen jungen Proleten übrigens sehr zusagte, da er ihr eigener Geist war, der Geist dessen, der hinauf will, der herrschen will, der alles heruntersetzen will, was nicht er ist und nicht er besitzt. Den Geist des Arrivisten à tout prix erhielten wir von Moskau in Form der Leninschüler und EKI-Vertreter zugeschickt.
    Die Knaben wußten ihre Ellenbogen zu gebrauchen, ganz gleich wie die junge Generation in Moskau selber. Wie alle uns berichteten, die Rußland in den Jahren nach 1923 gründlich angeschaut haben, verstand es die Jugend sehr gut, durch gegenseitige Hilfe hochzukommen. Vielleicht nie war die Streberkameradschaft so wunderbar entwickelt wie im neuen Rußland und in der Komintern der ganzen Welt.

    Aus vielen Einzeltatsachen, die wir der russischen Presse (Zeitungen und Zeitschriften) entnahmen, schlossen wir, daß eine Art Plüschsofaproletariat, wie wir es nur zu gut aus Europa kennen, im Entstehen begriffen war. Nicht Freude an großen Ideen, sondern an schoflen Möbelstücken und Abendkleidern usw. charakterisierte dies neue Proletariat, das zudem gar keinen Sinn für Gleichheit untereinander hatte. Ungeniert offen gab es in den Speisesälen vieler Institutionen verschiedene Eßklassen, wie ein Beteiligter etwas pointiert sagte: die Klasse derer, die Hühner aßen, die Klasse derer, die gesottenes Rindfleisch aßen, und derer, welche die Reste beider Klassen aßen.

    Eine Unmenge kleiner Details ließ uns merken, daß da etwas entstand, was nicht im Programm unseres Sozialismus gestanden hatte.

    Und wenn Bolschewiki zu uns nach Europa kamen, waren wir erstaunt über ihr Benehmen. Sie traten auf, als wären sie unsere Vorgesetzten und Kommandanten, und wenn wir Dinge sagten, die ihnen nicht gefielen, so brüllten sie uns an, wie das in kapitalistischen Ländern die Meister in den Fabriken tun und wie es die Lenin-Schüler auch taten, die man uns auf den Hals schickte. Es wuchs da etwas, was einen recht sonderbar anmutete. Eine Mischung von Plüschsofasozialisten mit cäsarenwahnsinnigen Unteroffizieren mit schlechten Emporkömmlingseigenschaften.

    Schon früh merkte man, daß es da eine Schicht von Leuten gab, die kommandierten und viel Freude hatten am Kommandieren, und eine andere, die nur folgen durfte. Es fiel einem nicht in erster Linie eine starke Differenzierung in europäisch-ökonomischem Sinn auf, vielmehr eine Differenzierung in der Hierarchie des Befehlens und Gehorchens.
    Es gab wohlhabendere und ganz arme Leute, doch keine ganz Reichen.
    Aber der, man möchte fast sagen militärische, Gradunterschied im Zivilleben war ausgesprochener als in Europa. Der Unterschied zwischen Herr und Sklave wurde groß. Die Furcht, die der zu gehorchen Habende vor dem Befehlenden hatte, war sehr groß. All das roch man so heraus. Konnte man im Westen ablesen aus der Hierarchie in der Komintern, die den Geist des neuen Rußland wiedergab.

    Ob die geistige und moralische Verlumpung russisch oder nur europäisch war, das konnten wir zu Beginn nicht unterscheiden, da wir doch nicht in Rußland lebten. Wir wußten nur, daß die, welche im Westen an dieser Verlumpung teilnahmen, von den Russen nicht etwa gemaßregelt, sondern protegiert wurden und avancierten.

    In der Komintern galt Lug und Trug für erlaubt, nicht nur dem Klassengegner gegenüber, sondern auch gegenüber dem politischen Gegner in den eigenen Reihen, und es wurden die, welche das nicht billigten, als Kleinbürger verlacht. Man könnte es noch im Sinne von Netschajeff als revolutionär bezeichnen, wenn man im politischen Kampf alle Mittel für gestattet betrachtete. Aber man ging weiter. Jeder Streber fand, es gebe keine moralische Verpflichtung, und wenn er aufsteigen wolle, so seien Lug und Trug gerade so gestattet, wie die Wahrheit. Vielleicht sogar revolutionärer, und man entwöhnte sich der Ehrlichkeit, als wäre sie etwas Unanständiges, über die ökonomische Lage in Rußland erfuhren wir das Widersprechendste.

    Daß die Erzählungen von offiziellen Reisenden wohl stimmten, darüber waren wir nicht gerade im Zweifel. Aber wir kamen bald zum Schluß, daß es zwei Rußland gebe, wie es später, als es siebzehn Lohnklassen gab, deren siebzehn gab. Glaubwürdige Optimisten erzählten uns von dem einen Rußland, dem es ganz ordentlich ging; und Leute, die lang dort gewesen und Augen hatten, erzählten uns von einem ganz andern Rußland, das uns gerade so glaubwürdig vorkam.

    Daß Glück und Unglück drüben aber nicht jedem Einzelnen im gleichen Maße zukamen, sondern «klassenmäßig», im Sinne neuer Klassen, verteilt waren, das kam uns erst ganz allmählich zu Bewußtsein. Und von dem Zeitpunkt an hatten wir das neue Rußland, den Kern des neuen Rußland erkannt: Es hatte sich eine neue, glücklichere, herrschende Schicht und eine weniger glückliche und dienende Schicht herausgebildet.

    Das war schon an und für sich unangenehm. Daß aber der gute alte Kern der Bolschewiki den Kampf gegen diese neue privilegierte Schicht nicht aufnahm, sondern sie noch deckte, das war das neue Unglück. Und das war für sehr viele leitende Bolschewiki der Fall.

    Als ich meine Lebenserinnerungen herausgeben wollte und aus einer Anzeige derselben hervorging, daß ich diese neue Schicht und vor allem die sogenannten Apparatschiki angreifen wollte, schrieb mir ein hervorragendes Mitglied des russischen Zentralkomitees einen flehentlichen Brief, bat, es nicht zu tun, und fügte ausdrücklich hinzu: solange es eine Bourgeoisie gibt, müssen wir jeden Apparat decken. Die Leute sahen nicht ein, daß dieser bolschewistische Apparat selber wieder eine Art Bourgeoisie war, die sich von der alten nur durch größere Unfähigkeit und noch ärgeres Kommandierenwollen unterschied.
    Es hatte sich aus dem Proletariat und der Bauernschaft eine Schicht gebildet, die die alten revolutionären Ideen verriet, die das vorhandene Glück monopolisierte. Eine Schicht, die ganz der Schicht entsprach, die nach 1918 in Deutschland ans Ruder kam, die Schicht, die in der deutschen Regierung Scheidemann, Ebert, Severing, Noske und Braun vertraten, die Parvenuproleten, die Verräter des Sozialismus.

    Eine Erscheinung, die auch anno 1918 nicht nagelneu war, die sich entwickelt hatte als Durchschnittserscheinung in dem Teil des Proletariats, der in eine gute ökonomische Situation gekommen war.

    Es war da etwas Prinzipielles. Es waren die gleichen Leute, die, als es ihnen noch schlechter gegangen, die Fahne der Idee des Sozialismus vorangetragen, die für Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit gestritten – oder dergleichen getan, dafür zu streiten –, vielleicht sogar geglaubt hatten, sie stritten dafür, und die sich einfach an die Stelle der Bürger setzen wollten, um dann, wie es die Bürger nach ihrem Aufstieg auch getan haben, die Ideen der Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit in den Kot zu werfen. So hatte sich in Rußland eine privilegierte, vom Sozialismus abtrünnige Schicht gebildet, eine Schicht von vielleicht fünf Millionen Menschen – unter ihnen lebten weitere 175 Millionen und durften kaum atmen, und nicht viel mehr denken, als das zur Zeit der Zaren gewesen.

    Wohl konnte jeder in die obere Schicht aufsteigen, aber nur, wenn er vor den neuen Herren kroch und keinen ändern Charakter hatte, als den eines Lumpenhundes. Diese neue Schicht ist es, die in Rußland herrscht. Den ersten Zusammenstoß zwischen den Revolutionären und den künftigen Spießbürgern kennen wir schlecht. Ich nehme an, es sei der Zusammenstoß zwischen Anarchisten und Bolschewiki gewesen. Obwohl hier noch andere Momente eine Rolle gespielt haben werden. Dieser Zusammenstoß ist für uns noch zuwenig geklärt. Den zweiten kennen wir besser: Das ist der Zusammenstoß mit der antibürokratischen Arbeiteropposition der Kollontay und Chliapnikow. Lenin und Trotzki waren sehr energisch gegen diese Opposition vorgegangen. Schon damals kämpften die Bolschewiki mit allen redlichen und unredlichen Mitteln. Und Kollontay sagte zu mir persönlich: «Wenn Sie hören, daß man von mir sagt, ich hätte silberne Löffel gestohlen, so wissen Sie, daß man mich politisch vernichten will.»

    Der dritte Zusammenstoß war der mit Trotzki und seinen Anhängern in den Jahren 1924 bis 1929. Damals verstanden wir ihn nicht recht. Heute wissen wir, daß es der Kampf war der trotzkistischen Revolutionäre gegen die Parvenuproleten, die genug hatten von der Revolution und sich nur mehr kümmerten um den «Aufbau» in Rußland.
    Wenn sie den Internationalismus aufgaben, so hieß das: Wir liquidieren unsere revolutionären Ideen. Hätten sie das offen gesagt, so hätten sie die Anhängerschaft des Weltproletariates verloren. Aber es war ihnen aus innen- und außenpolitischen, taktischen Gründen noch daran gelegen, und deshalb verwirrten sie die ganze Frage. Die Trotzkisten aber wurden einerseits gehindert, zum Weltproletariat zu reden, waren selber in dem Irrtum befangen, daß nicht das Proletariat, sondern die Bürokratie im Begriffe war, den Sozialismus zu verraten.
    Und doch war eben das erstere der Fall, das heißt der Teil des Proletariates, der ans Ruder gekommen war, verriet den Sozialismus.

    Und das war etwas viel Prinzipielleres, als die Trotzkisten gemeint hatten, und hatte ganz andere Konsequenzen. Also nicht der Bürokrat, sondern der Proletenparvenu hat die Revolution verraten. Darin liegt etwas «Gesetzmäßiges». Dieser Prozeß wird sich immer wiederholen. Wo eine bestimmte Schicht ans Ruder kommt, verrät sie ihre idealistische, sozialistische Ideologie. Wir würden sagen, der Durchschnittsmensch aller Klassen und Schichten verrät, wenn er ans Ruder kommt, immer seine idealistische Ideologie. Das ist wohl ein unumstößliches Gesetz.

    Abbau der Revolution in Rußland unter dem Druck des bolschewistischen Spießbürgers

    In erster Linie will der Neuspießer seine Ruhe haben, und jeder, der davon redet, daß es nicht gut geht im Land, und der etwas ändern will, ist eine persönliche Beleidigung für das Regime und ein Ruhestörer. Er soll die Schnauze halten; hält er sie nicht, dann ins Loch mit ihm.
    Deshalb das strengste Verbot, zu reden und zu denken. Strenger als es je in den schwersten Zeiten des Krieges gegen die Weißen war.

    Dem Volk fällt es nicht leicht, das Maul zu halten. Denn es geht ihm nicht wunderbar. Auch wird das Volk nervös, weil es sich die «Oblomowerei» abgewöhnen muß. Es muß schaffen lernen. Es ist wahr, es ist schwer, mit dem undressierten russischen vorkapitalistischen Menschen, der durch Krieg, Revolution, Bürgerkrieg etwas verlaust worden ist, eine neue ökonomische Gesellschaft aufzubauen. Die Bürokraten suchen es mit Gewalt zu schaffen. Sie wollen durch Dekret und GPU die neue Welt schaffen. Von Anfang an ist das so gewesen. Das verdarb die Besten unter den Herrschenden. Züchtete Cäsarenwahnsinn. Das russische Volk ist sehr passiv, oder dann explodiert es. Ein passives Volk hat auch gern, daß einer es führe. Alle Passiven erliegen der Gefahr, Despoten zu züchten. Die Passivität der Russen disponierte sie, an Stelle des weißen Zaren einen roten Herrscher zu akzeptieren.
    Die Disposition des Volkes zum Despotismus erleichterte das Entstehen der roten Diktatur in Rußland. Der Despotismus, geboren aus der Notwendigkeit, ein passives Volk zur Produktivität zu erziehen, wurde von den Bürokraten verwendet gegen alle, die der Bürokraten Sattheit bekämpfen wollten, die denken, zur Kritik anregen wollten.
    Sie benützten den aus «rationalen» Gründen entstandenen Despotismus, um den Weitergang der Revolution zu verhindern. Er wurde Kampfmittel gegen die Revolutionäre. Die Proklamation von Stalin zum Diktator bedeutete: Schaffen eines Führers gegen die Revolution.

    Also Verschärfung der Diktatur, um die Revolutionäre auszurotten. Unerbittlicher Kampf des Neuspießers gegen den permanenten Revolutionär, wie in allen Revolutionen, sobald sie einer Klasse zur Macht verholfen.

    Der Spießbürger war auch in Noskescher Form in Deutschland und in der Mussolinischen Form in Italien brutal. Der russische hatte sich noch dazu verwildert in langem Bürgerkrieg. Das Menschenleben war so entwertet worden durch Krieg und Bürgerkrieg, daß man es auch in dem neuen Kampf, dem Kampf des Spießers gegen den permanenten Revolutionär, nicht hoch einschätzte.

    Die allerbesten Bolschewiki kannten nie Rücksichtnahme auf die menschliche Individualität. Aber sie hatten selber eine solche und vergewaltigten die andern nicht mehr, als sich selber. Sie wurden von einer Idee beherrscht, unterdrückten in sich alles, was dieser Idee nicht lebte, und so waren sie auch gegen die andern. Die russischen Neuspießer aber hatten als einzig Individuelles den Willen, ihren Platz zu behalten, etwas vorzustellen und «glücklich» zu leben. Wer sie da störte, der wurde erschossen.

    Die Größe ihrer Brutalität wurde stark mitbestimmt durch die ungeheuren Kompetenzen, die in Bürgerkrieg und Revolution oft ganz minderwertigen Menschen zufielen. Und die ihnen zu Kopf stiegen. Die alten Bolschewiki waren Erben gewesen auch des Nihilismus. Waren Basarows gewesen. Hatten in sich die Bürgervorurteile abgebaut.

    Die sie beerbten, waren Parvenüs, die alle Spießervorurteile und Spießergeschmäcker erst ansehen. Leute, die etwas scheinen wollten, während die echten alten Revolutionäre nichts so scheuten wie den Schein. Sein war ihr Wille. Aller Firlefanz war ihnen eklig.

    Die Neuspießer in Rußland aber erfanden den Scheinbarock in Leben, Kunst, in allem. Sie waren Vorstellungsbegabte – Leute, denen nichts so weh tat, wie wenn sie nicht anerkannt wurden. Das war der neue Mensch, den die Revolution geboren. Der neue Plüschsofaspießer in der Sowjetunion hat die Plüschsofaseele des internationalen Spießertums. Man stelle sich ihn vor als einen Knaben oder Mädchen, dem Arbeiten immer noch nicht leicht geworden ist. Er muß sich sehr vergewaltigen, seine Triebe unterdrücken, wenn er leistungsfähig sein will. Bei schönem Wetter möchte er lieber bummeln als arbeiten und die neue Welt organisieren. Er und auch diejenigen, welche er kommandiert, würden lieber das Leben genießen als organisieren, arbeiten und kommandieren.

    Der neue russische Mensch soll sehr launisch und nervös sein, und das kann man darauf zurückführen, daß er noch nicht rationalisiert ist. Und er selbst und jedermann verlangt das von ihm.

    Deshalb ist er böse auf alles, was ablenkt, auf alle Triebe. Wie Frau Oberst Gygax bös ist auf die Liebesgefühle ihrer Dienstmagd, weil sie meint, diese seien daran schuld, daß ihre Dienstmagd ihre Arbeit nicht recht macht, so ist der russische Spießer böse auf den Drang nach Lust bei sich und noch mehr beim «Untertan». Er haßt die sinnlichen Ablenkungen. Das ist typisch für den Spießbürger. Er hat einen Antisexualkomplex.

    Man stellt sich unter dem russischen Revolutionär etwas anderes vor. Man denkt an eine typische Figur, etwa die dritte in der «Liebe» von Kollontay. Stimmt gar nicht. Wenn sie eine Fortsetzung geschrieben hätte, hätte sie eine vierte Figur gezeichnet: den uns allen bekannten Spießer mit der doppelten Sexualmoral. Eine, die er von sich und den andern verlangt, und eine, die er lebt.

    Da er sehr moralisch ist, hat er die Homosexualität, die sein revolutionäres Strafrecht als nicht mehr strafbar ansah, wieder zu strafen angefangen. Auch ist er sehr streng geworden in bezug auf die Scheidung. Es müssen wieder beide Teile einverstanden sein, wenn geschieden werden soll. Scheidung ist auch Monopol der Wohlhabenderen geworden. Man zahlt eine Art Scheidungs-«strafe». Die Schwangerschaftsunterbrechung wird wieder bestraft, und es gibt nicht einmal mehr eine medizinisch gestattete Schwangerschaftsunterbrechung aus sozialen Gründen. Und die Wissenschaft fängt auch an, zu schreiben, daß eine Tuberkulose durch eine Schwangerschaft nicht verschlimmert werde.

    Man fängt wieder an zu reden von der Heiligkeit der Familie. Hat auch den Weihnachtsbaum wieder eingeführt.

    In einem vielgerühmten Roman von Awdejenko, «Ich liebe Dich», ist der Höhepunkt die Stelle, wo dem Liebhaber das süße Geheimnis der Schwangerschaft mitgeteilt wird. Im Schulbetrieb kehrt man zu den autoritären preußischen Schulmethoden zurück und empfindet sie als fortschrittlich. Die Todesstrafe für Kinder über zwölf Jahre wird eingeführt.
    Weshalb diese Rückbildungen auf kulturellem Gebiet? Die Bolschewiki waren insofern immer Bolschewiki, als ihnen die Freiheit des Individuums verhaßt war, sie brachten für sie kein Verständnis auf. Sie sind Erben des Zarismus, das heißt eines Volkes, das aus langer Gewohnheit der Unfreiheit fast keine Lust hat, selber zu denken und zu handeln. Sie übernahmen es, dieses Volk in die Revolution zu führen. Als dieses Oblomow-Volk explodierte, schlug es alles zusammen, was es an Fesseln gab. Das war die erste Phase der Revolution, in der eine Art Freiheit fürs Individuum «ausbrach».

    Nach der Explosion wurde das Volk, besonders weil die Bolschewiken alle freiheitlich Gesinnten (Anarchisten, Anarchosyndikalisten) erschossen, wieder zum passiven Volk, das sich führen und despotisch beherrschen ließ, sich überhaupt nur bewegte, wenn es von den Bolschewisten am Kragen genommen wurde. Sie versuchten nicht, zur Freiheit zu erziehen. Sie verachteten die Freiheit. Gleichzeitig zog zu ihnen hinüber alles, was herrschen, sadistisch sein wollte. Was dem Teufel vom Karren fiel.

    Und nun kam die Phase des Austobens der Herrschlust (sehr stark ökonomisch, selbsterhalterisch bedingt). Den Herrschenden war jede individuelle Regung ein Dorn im Auge. Dagegen wehrten sich wenige. Die Feigheit des Menschen und sein Wille, an den Augen der Herrschenden abzulesen, wie man sich verhalten müsse, um heraufzukommen, taten das ihrige. Damit war die Revolution zu Ende. War eine neue Despotie erschienen. Man freute sich, als Herrschender dem Untertanen «zuleid zu werken». In diesem Stadium befindet sich Rußland seit langem.

    Der Wille zur Lust beim Untertanen ist dem Herrscher ein Dorn im Auge.

    Wer einmal zu tun gehabt hat mit einem Bolschewiken der späteren Jahre, in dessen Auge es aufflammt bei jedem Wort, das ihm nicht gefällt, der einen anbrüllt bei jedem Satz, der Freiheit atmet, der jedesmal lügt, wenn er mit der Wahrheit das System nicht verteidigen kann, der kann sich das Leben des Individuums, das sich für seine Freiheit wehrt, in Rußland vorstellen! Und wer im Ausland nicht nur diese Bolschewiki, sondern auch die Leute, die in Missionen herkamen, gesehen hat und von ihnen nichts erfahren konnte, als was in den Zeitungen der Bolschewiki steht – außer sie waren mal besoffen und heulten dann über die Last der Lüge und Unfreiheit, die sie bedrückte –, wer das gesehen, der kann sich eine ungefähre Vorstellung machen von dem, was aus der Revolution wurde.

    Und wenn man sich fragt, wie wird das denn ertragen, so muß man daran denken, daß die, welche die Macht haben, Menschen sind, die von zuunterst kamen und sich freuen, daß sie zuoberst sind. Es gibt einen Film: «Die letzten Tage von St. Petersburg». Einen Sowjetfilm. Zum Schluß des Films sucht eine Proletin ihren Mann. Sie sucht und sucht und muß immer höher steigen, ihn zu suchen. Zulegt findet sie ihn zuoberst auf einem Turm. Von da kann er auf alle herabsehen und alle beherrschen. Dort oben steht er und betrachtet die Welt – und seinen Nabel. «Wir sind das Salz der Erde.»

    Die Ermordung der Revolutionäre

    Daß die echten Revolutionäre vor einer solchen Entwicklung erschraken und eine neue Revolution gegen dieses herrschende Geschmeiß anstrebten, ist selbstverständlich. War das nun das, was sie gewollt, was sie angestrebt? Wollten sie die Monopolisierung der Errungenschaften der Revolution durch Stalin, das heißt durch den repräsentativen Typus des emporgekommenen Seminaristen, der die andern Spießbürger führte und von ihnen Generalvollmacht erhielt, weil er sie in der hundertsten Potenz darstellte? Als ich 1921/22 in Moskau war, sprach man in der Arbeiteropposition von der dritten Revolution, die nötig sein werde gegen die damals Herrschenden, Lenin, Trotzki, Sinowjew usw. Die Opposition sagte, die Revolution ist verloren und in die Hände der Bürokraten geraten. Die Arbeiterorganisationen haben keine Macht mehr. Ein neuer Bürokratenstaat ist entstanden; gegen ihn muß der Arbeiter seine Revolution machen. Das war schon 1921. Noch unter Lenin und Trotzki, und beide unterdrückten, wenn auch mit etwas weniger grausamen Mitteln, diese Kritik und Kritiker.

    Stalin und seine Gefolgschaft sind groß geworden dank dem System von Lenin und Trozki. Dank dem autoritären Zentralismus. Weil man die Arbeiteropposition unterdrückt hat, weil man alles mit Macht, Gewalt, Autorität, Tscheka, GPU glaubte durchsehen zu müssen. Man glaubte nicht an die Notwendigkeit, sich auf die guten Elemente stützen zu müssen. Man wollte einfach alles aufdrängen. Mit wessen Hilfe schien gleichgültig. Man nahm einfach die Leute, die einem gehorchten, kamen sie aus der Ochrana oder aus der Wrangel-Armee, um die zu bändigen, die Lenin, Trozki, dem Politbüro nicht gehorchen wollten.

    Alles wollte man mit Gewalt durchsetzen. Solange man eine Minorität ist und keine Macht zu vergeben hat, mag das gehen, weil dann niemand zu einem kommt, außer er sei überzeugt und wolle sterben für seine Idee. Wenn man aber einen Goldschatz hat, Staatsmacht hat, dann kommt aller Dreck zu einem, und mit diesem Dreck zusammen haben schon Lenin und Trozki die wahrhaftigen Revolutionäre zu Paaren getrieben.

    Lenin und Trotzki haben Stalin, haben die Organisation geschaffen, diejenige Regierungsmethode und Menschen herangezogen, die heute die Revolutionäre erschießen lassen. Ihre Generation hat angefangen, die Disziplin des Idioten höher zu schätzen, als das ungenierte Aussprechen der Wahrheit durch einen anständigen Menschen. Sie haben immer mit den Unanständigen die Anständigen geschlagen. Sie wußten es. Sie hielten die Disziplin für die Haupteigenschaft des Revolutionärs und töteten so den fruchtbarsten Menschen, schlossen ihn aus, den intellektuell und moralisch fruchtbaren Menschen. Da sie von dem Wahn besessen waren, sie wüßten die Wahrheit, sie allein, nach Marx, würden den Weg zur Emanzipation der Arbeiterklasse kennen, fanden sie, daß alle ihnen zu gehorchen hätten. Da ihnen in der Zeit, da sie keine Macht hatten, nur besondere Individuen gehorchten und nicht der Lump, kam die Falschheit ihres Systems erst zur ganzen Auswirkung, als sie an die Macht gekommen waren und nun alle zu ihnen kamen, die durch ihren Kadavergehorsam zu etwas kommen wollten.

    Sie haben die heutige Bürokratie geschaffen, die miserable Qualität dieser Bürokratie und ihres Anhangs.

    Sie haben durch Schaffung dieses Apparates die Weiterentwicklung der Revolution verhindert. Sie schufen den Apparat, der die alten Bolschewiki erschossen hat.
    Trotzki schuf den Apparat, der ihn aus Rußland verbannte. Zwanzig Jahre lang haben die Bolschewiki daran gearbeitet, den Apparat zu schaffen, der sie schließlich zugrunde richtete. Wenn dieser Apparat nicht alle tötet, die davon zu berichten wissen (was schon möglich ist), wird der letzte Bolschewik die Tragödie des Irrtums der Bolschewiki erzählen: Wie Lenin die Revolution, die er geschaffen, zugrunderichtete.

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    (Auszug aus: Fritz Brupbacher: Der Sinn des Lebens. Zürich 1946.

    Eine Auswahl u. a. aus diesem Band, die auch den hier dokumentierten Text umfasst, ist unter der Überschrift „Hingabe an die Wahrheit – Texte zur politischen Soziologie, Individualpsychologie, Anarchismus, Spießertum und Proletariat“ 1979 im Karin Kramer Verlag (Berlin) erschienen.

    Lesenswert ist auch die Autobiographie Brupbachers: „Ich log so wenig als möglich“, zuerst erschienen Zürich 1935, 2. Auflage 1973 Zürich.

    Karl Lang hat eine Biographie von Brupbacher verfasst unter dem Titel „Kritiker - Ketzer - Kämpfer. Das Leben des Arbeiterarztes Fritz Brupbacher“. Zürich, 1976.)

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  • CONTRE TOUTES LES PATRIES : LA FASCISTE, LA DÉMOCRATIQUE, LA SOVIÉTIQUE - Socialisme libertaire

    Bulletin de la Ligue des communistes internationalistes N°6 – An 4 – Juin 1935.

    « Lorsque Marx affirmait dans le Manifeste Communiste que "les prolétaires n’ont pas de patrie" il sous-entendait une incompatibilité fondamentale existant entre le prolétariat et la bourgeoisie, un antagonisme profond opposant la lutte des classes au drapeau de la formation historique du capitalisme. Le prolétariat ne peut vivre, lutter, vaincre qu’au travers d’une lutte des classes poussée jusqu’à ses conséquences les plus extrêmes ; la bourgeoisie s’oppose à cette lutte au nom de l’unité, de la défense de la patrie, patrimoine commun des exploités et des exploiteurs. Le prolétariat ne se constitue pas en Etat ouvrier pour perpétuer un privilège économique et le garantir par des compétitions inter-Etats, mais bien pour démolir internationalement toute exploitation de classe et, conformément au développement de la production, tout appareil de coercition étatique (...)

    #Etat #nationalisme #patriotisme #internationalisme #anticapitalisme #communisme #Marx #prolétariat #bourgeoisie #capitalisme #Staline #stalinisme #histoire

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