hallucine quand même un peu : il paraît qu’il y a des gens qui sont nostalgiques des années 1990, des années 2000 et que l’on commencerait même à voir arriver sur le marché du c’était mieux avant des nostalgiques professionnel·le·s des années 2010. Alors que tout ça c’était il n’y a même pas cinq minutes ! Truc de ouf.
D’ailleurs il s’est passé quoi de « cool » ou même de seulement mémorable, durant lesdites décennies ? Rien, que dalle, nada, walou, elles sont un abyssal gouffre idéologique, intellectuel, culturel, artistique et esthétique, à l’époque l’univers était déjà mort, l’univers rêvable ou même simplement désirable s’est éteint à peu près au début des années 1980, ensuite tout est devenu un insipide et indigeste gloubi-boulga passé à la moulinette du capitalisme.
Le plus drôle c’est que si la fin du monde n’était pas si imminente (dix à douze minutes selon les spécialistes) nous verrions bientôt apparaître des nostalgiques des années 2020. Vous imaginez un peu le truc ? Des ceusses qui auraient tellement peu de repères et de discernement qu’iels trouveraient que l’époque actuelle « c’était trop bath », qu’il y avait « des musiques qui déchiraient », « qu’on y était vachement libres » et tutti quanti.
Franchement, l’existence même de Sapiens Sapiens est un plaidoyer en faveur de l’apocalypse.