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    • benjamin barthe
      @benjbarthe
      10:58 AM · 4 mai 2024
      https://twitter.com/benjbarthe/status/1786681795208958180

      Le médecin palestino-britannique Ghassan Abu Sitta, qui a passé un mois et demi dans la bande de Gaza au début de la guerre et qui devait intervenir dans un colloque organisé aujourd’hui au Sénat, vient d’être refoulé à son arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle. 1/5

      Raison invoquée par la police des frontières : les autorités allemandes, qui lui ont elles aussi refusé l’entrée sur leur territoire à la mi-avril - il devait participer à une conférence sur la Palestine à Berlin - l’ont banni pour un an de tout l’espace Schengen. 2/5

      Ghassan Abu Sitta est actuellement dans un bureau de l’aéroport et s’attend à être escorté par la police vers un vol qui le ramènera à Londres, où il réside. Il a alerté l’assistante de la sénatrice à l’origine du colloque, Raymonde Poncet Monge, mais sans résultat. 3/5

      « La police a pris sa décision, je ne peux plus rien faire, a-t-il déclaré au Monde. C’est la même chose qu’à Berlin, la criminalisation des victimes. Le gang complice du génocide essaie de faire taire les témoins ». 4/5

      Le thème du colloque auquel Ghassan Abu Sitta devait participer est « La France et sa responsabilité dans l’application du droit international à Gaza ». 5/5

    • Demain verra la victoire des Palestiniens
      Par Ghassan Abu-Sittah | 12 avril 2024 – Mondoweiss – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
      https://www.chroniquepalestine.com/demain-verra-la-victoire-des-palestiniens

      Le 12 avril, le gouvernement allemand a empêché le Dr Ghassan Abu-Sittah d’entrer dans le pays pour participer à une conférence à Berlin où il devait témoigner du génocide à Gaza. La veille, le 11 avril, M. Abu-Sittah avait pris ses fonctions de recteur de l’université de Glasgow dans le Bute Hall, après avoir été élu avec 80 % des voix. Voici la transcription du discours du Dr Abu-Sittah. (...)

      https://seenthis.net/messages/1049814

    • Le médecin palestinien Ghassan Abu Sitta, témoin de l’enfer de Gaza, interdit d’entrée sur le territoire français
      Par Benjamin Barthe
      Publié aujourd’hui à 13h33
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/04/le-medecin-palestinien-ghassan-abu-sitta-temoin-de-l-enfer-de-gaza-interdit-

      Le chirurgien, qui a officié pendant un mois et demi dans l’enclave palestinienne, au début de la guerre, a été refoulé, samedi 4 avril, à son arrivée à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Il devait participer à un colloque organisé au Sénat par une élue d’Europe Ecologie-Les Verts.

      L’article du Monde en entier : https://aurdip.org/le-medecin-palestinien-ghassan-abu-sitta-temoin-de-lenfer-de-gaza-interdit-d

    • Venu témoigner des bombardements à Gaza, le chirurgien palestinien Ghassan Abu Sitta reste bloqué à Roissy
      Mathias Thépot | 4 mai 2024 à 18h24 | Mediapart

      Invité au Sénat pour témoigner de son expérience de médecin sous les bombardements à Gaza, le docteur palestino-britannique s’est vu refuser l’accès au territoire français. Bloqué à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, samedi 4 mai, il a toutefois pu intervenir à la conférence par téléphone.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/040524/venu-temoigner-des-bombardements-gaza-le-chirurgien-palestinien-ghassan-ab

      Ghassan Abu Sitta à Londres, le 3 mai 2024. © Photo Benjamin Cremel / AFP

      « Je suis à l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ils m’empêchent d’entrer en France. » Sur le réseau X, le chirurgien palestino-britannique Ghassan Abu Sitta, connu pour avoir témoigné de l’horreur des bombardements israéliens à Gaza, a fait part de sa stupeur devant la décision des autorités françaises de lui interdire l’entrée sur le territoire français.

      Venu de Londres, il était invité, samedi 4 mai, par la sénatrice Les Écologistes Raymonde Poncet-Monge, afin de participer à un colloque au Palais du Luxembourg sur « La France et sa responsabilité dans l’application du droit international en Palestine ».

      Mais Ghassan Abu Sitta est resté bloqué à l’aéroport francilien de Roissy-Charles-de-Gaulle. « Scandaleux, Ghassan Abu Sitta, chirurgien plasticien et reconstructeur intervenu à Gaza, est empêché de participer à un colloque au Sénat », s’est indigné à la mi-journée Guillaume Gontard, président du groupe écologiste au Sénat, en appelant au chef du gouvernement, au ministre de l’intérieur et à son collègue des affaires étrangères.

      Grâce à la mobilisation d’avocat·es spécialisé·es en droit international, Ghassan Abu Sitta a finalement pu récupérer son téléphone portable, confisqué à son arrivée en France. Il a ainsi participé à la conférence sénatoriale en visio depuis l’aéroport, peu après 15 heures. « Nous sommes indigné·es qu’il ne puisse pas être parmi nous », a toutefois commenté sur le réseau social X la sénatrice Raymonde Poncet-Monge.

      Contactés par Mediapart, les cabinets des ministères de l’intérieur et des affaires étrangères n’ont cessé toute l’après-midi de se renvoyer la balle, sans commenter la décision française d’interdire au médecin palestino-britannique l’entrée sur le territoire national.
      La France suivrait une décision de l’Allemagne

      Pourquoi la France a-t-elle agi de la sorte ? « Ils disent que les Allemands ont interdit mon entrée en Europe pendant un an », a lui-même précisé Ghassan Abu Sitta sur X.

      En effet, le chirurgien aurait été signalé pour « non-admission » dans le système d’information Schengen par l’Allemagne, alors qu’il devait participer mi-avril à un « Congrès palestinien » à Berlin, événement interrompu par la police allemande une heure après son démarrage. Une source policière a confirmé à l’AFP qu’une « fiche d’interdiction de l’espace Schengen » émise par l’Allemagne empêchait l’entrée de Ghassan Abu Sitta en France.

      L’avocate Sarah Sameur, qui a pu rejoindre le médecin à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, a confirmé à Mediapart que Paris avait appliqué la décision des autorités allemandes de manière automatique. Selon elle, les autorités auraient refusé à son client l’accès au territoire français en vertu de l’article L341-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.

      Celui-ci indique que « l’étranger qui arrive en France par la voie ferroviaire, maritime ou aérienne et qui n’est pas autorisé à entrer sur le territoire français peut être placé dans une zone d’attente située dans une gare ferroviaire ouverte au trafic international figurant sur une liste définie par voie réglementaire, dans un port ou à proximité du lieu de débarquement ou dans un aéroport, pendant le temps strictement nécessaire à son départ ».

      Dans un communiqué s’indignant de la situation, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a de son côté assuré que « rien n’obligeait la France à exécuter l’ordre allemand. La France ne respecte ni le droit international, ni le droit français, ni même le Sénat. Quand il s’agit de la Palestine et des Palestinien·nes, seul compte le droit des plus forts ».
      Témoignage glaçant

      En janvier 2024, une interview de Ghassan Abu Sitta par l’AFP avait fait grand bruit. Habitué des conflits armés et arrivé le 9 octobre en Palestine via l’Égypte pour le compte de Médecins sans frontières (MSF), le chirurgien témoignait de l’horreur extrême vécue par les Gazaoui·es :

      « La différence entre cette guerre et toutes les autres auxquelles j’ai assisté est la même qu’entre une inondation et un tsunami. Par son ampleur, son intensité, sa férocité, le nombre de patients accueillis chaque jour, et le fait que 50 % des blessés soient des enfants, tout cela dépasse tout ce que j’ai pu voir. La moitié de mes opérations quotidiennes concernait des enfants. Il s’agissait de blessures gaves et dévastatrices, de blessures qui changent la vie, soit des amputations avec perte de membre, soit des blessures au visage qui défigurent gravement », avait-il déclaré.

      Après avoir exercé plus de quarante jours sur place, notamment dans l’hôpital Al-Shifa, il expliquait avoir été contraint de rentrer à Londres, faute de matériel médical pour poursuivre ses opérations. « Très vite après le début de la guerre, nous avons commencé à manquer de matériel et vers la fin, même des produits de base comme la kétamine que nous utilisons pour l’anesthésie et tous les médicaments anesthésiques ont été épuisés. Même les produits de base comme le désinfectant, les compresses pour les patients brûlés, tout cela était en train de s’épuiser et n’était pas remplacé à cause du blocus », avait-il dit.

      Mathias Thépot

    • Au prochain coup, le gars prendra le train ; le travail de la PAF est probablement moins facile à exécuter en gare que dans un aéroport.

    • « M’empêcher d’entrer en Europe, c’est m’empêcher d’accéder à la Cour pénale internationale. »

      قناة الميادين
      @AlMayadeenNews
      https://twitter.com/AlMayadeenNews/status/1786879831109419011
      « منع دخولي أوروبا هو لمنعي من الوصول إلى محكمة الجنايات الدولية »

      الطبيب في منظمة أطباء بلا حدود غسان أبو ستة لـ #الميادين

      #فلسطين_المحتلة
      #غزة
      @GhassanAbuSitt1

  • Cessez-le-feu : les manipulations sordides entre Israël et les Etats-Unis sautent aux yeux
    Par Jonathan Cook – 30 avril 2024 – Communiqué par l’auteur – Traduction : Chronique de Palestine
    https://www.chroniquepalestine.com/cessez-le-feu-les-manipulations-sordides-entre-israel-et-les-eta

    Les médias occidentaux prétendent que les efforts de l’Occident pour obtenir un cessez-le-feu sont sérieux. Mais il est clair qu’un autre scénario a été écrit à l’avance.

    Il n’est pas nécessaire d’être devin pour comprendre que le plan de match israélo-américain pour Gaza se devrait se dérouler comme suit :

    1. En public, Joe Biden se montre « exigeant » envers Netanyahu, l’exhortant à ne pas « envahir » Rafah et faisant pression sur lui pour qu’il autorise une plus grande « aide humanitaire » à Gaza.
    2. Mais déjà, la Maison Blanche prépare le terrain pour subvertir son propre message. Elle insiste sur le fait qu’Israël a proposé un accord « extraordinairement généreux » au Hamas – un accord qui, selon Washington, équivaut à un cessez-le-feu. Ce n’est pas le cas. Selon les rapports, le mieux qu’Israël ait offert est une « période de calme durable » non définie. Même cette promesse n’est pas fiable.
    3. Si le Hamas accepte l’ « accord » et consent à restituer certains des captifs, les bombardements diminuent pendant un court laps de temps mais la famine s’intensifie, justifiée par la détermination d’Israël à remporter une « victoire totale » contre le Hamas – ce qui lui est totalement hors de portée. Cela ne fera que retarder de quelques semaines le passage d’Israël à l’étape 5 ci-dessous. (...)

  • La solidarité en action : Guérir notre humanité blessée par une mobilisation mondiale
    Par Samah Jabr | 29 avril 2024 – Transmis par l’auteure – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah
    https://www.chroniquepalestine.com/solidarite-en-action-guerir-notre-humanite-blessee-par-mobilisat

    À tous ces courageux manifestants et manifestantes, j’adresse ces mots de louange et d’encouragement :

    Sachez que le peuple de Palestine vous regarde, lit vos banderolles et entend vos slogans ! Émus par votre solidarité, nous trouvons réconfort et force dans votre soutien. Vos actions contribuent à régénérer nos liens d’humanité commune blessés par les régimes hégémoniques qui perpétuent l’injustice sur terre.

    En tant que psychiatre palestinienne, témoin de la récente vague de militantisme étudiant dans les universités des États-Unis en solidarité avec la Palestine et observant également la réaction locale des Palestiniens, je suis frappée par le profond potentiel thérapeutique inhérent à de tels mouvements.

    Alors que le peuple palestinien continue d’endurer les réalités brutales de l’occupation, de l’apartheid et de la violence infligée par l’État israélien, le soutien inébranlable des jeunes militants du monde entier est une bouffée de vie qui soulage notre étranglement sous l’oppression israélienne sans précédent. (...)

  • Walid Daqqa, Abu Milad : cet adieu est le plus difficile de tous
    Par Azmi Bishara | 8 avril 2024 – The New Arab – Traduction : Chronique de Palestine
    https://www.chroniquepalestine.com/walid-daqqa-abu-milad-cet-adieu-est-le-plus-difficile-de-tous

    (...) Lorsque la nouvelle de la mort de Walid Daqqa m’est parvenue à plusieurs reprises hier soir par l’intermédiaire d’amis communs en Palestine, une profonde tristesse m’a envahi.

    Ce n’est pas seulement à cause de notre amitié de longue date et de notre appréciation mutuelle, mais aussi parce que nous avons échoué dans nos efforts pour obtenir sa libération alors qu’il était encore en vie. Il la désirait ardemment : son but ultime était de respirer l’air de la liberté et de sentir le contact de sa fille, Milad, sans que le geôlier ne détermine la durée de leurs rencontres, puisqu’elle est née alors qu’il était derrière les barreaux.

    Il n’avait aucune perception romantique de la prison… il aspirait à la liberté. Mais Israël cherchait à se venger, et il était impossible de forcer Israël à revenir sur son refus vengeur de le libérer, ainsi que d’autres prisonniers ayant la citoyenneté israélienne, dans le cadre d’accords d’échange de prisonniers, ou même de négocier à ce sujet.

    Néanmoins, nous avons toujours espéré, contre toute attente, qu’il serait libéré lors du prochain échange, mais la mort est arrivée en premier.

    Il n’y a pas d’égoïsme dans le chagrin que nous ressentons pour Walid. Après avoir quitté la Palestine, la communication avec Walid est devenue sporadique par l’intermédiaire de sa femme et fidèle compagne, Sanaa, et de son frère Assad, qui lui a presque consacré toute sa vie.

    Lors de notre dernier appel téléphonique via un téléphone portable introduit clandestinement dans la prison, il a éclaté en sanglots dès que j’ai prononcé son nom.

    Nous avons parlé longuement malgré son état émotionnel et le fait que j’étais conscient que ses geôliers pouvaient écouter – c’est la raison pour laquelle ils ferment les yeux sur les téléphones de contrebande.

    Le chagrin que je ressens pour lui est sans limite. Il ne m’est jamais venu à l’esprit que je le rencontrerais à nouveau, même si ce n’était que brièvement, en dehors de la prison. (...)

  • En refusant de faire son travail, la Cour Pénale Internationale perd toute crédibilité
    Par Anisha Patel, Hassan Ben Imran
    21 avril 2024 – Al-Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    https://www.chroniquepalestine.com/en-refusant-de-faire-son-travail-la-cour-penale-internationale-p

    La réticence de la Cour pénale internationale à ouvrir une enquête sur le génocide à Gaza et à lancer des mandats d’arrêt aura un impact dévastateur sur sa crédibilité.

    Au cours des derniers mois, la Cour pénale internationale (CPI), sous la direction du procureur Karim Khan, a fait l’objet de vives critiques pour n’avoir pris aucune mesure concrète pour sanctionner le crime de génocide à Gaza.

    En novembre, six de ses États membres, menés par l’Afrique du Sud, ont dénoncé la situation en Palestine devant la Cour et l’ont exhortée à agir. Le même mois, trois groupes de défense des droits des Palestiniens ont soumis une requête à la CPI, lui demandant d’enquêter sur les crimes d’apartheid et de génocide en Palestine.

    En décembre, Khan s’est rendu en Israël et a fait un bref voyage à Ramallah, où il a rencontré rapidement quelques victimes de crimes israéliens.

    Il a ensuite fait une déclaration générale sur l’enquête en parlant d’ « allégations de crimes », sans faire la moindre référence aux preuves qui s’accumulent sur le génocide perpétré à Gaza.

    En janvier, la Cour internationale de justice (CIJ) a déclaré qu’Israël commettait « vraisemblablement » un génocide à Gaza. Cela n’a pas non plus incité la CPI à agir. La Cour n’a même pas pris la peine de justifier sa décision de ne pas enquêter et de ne pas délivrer de mandat d’arrêt.

    Le mois dernier, notre organisation, Law for Palestine, a présenté à la CPI le premier d’une série de documents décrivant le crime de génocide commis par les dirigeants israéliens à l’encontre du peuple palestinien.

    Le document de 200 pages, rédigé par 30 avocats et chercheurs juridiques du monde entier et revu par plus de 15 experts, démontre de manière convaincante d’une part l’intention génocidaire et d’autre part la diligence de la Cour à lancer des poursuites dans d’autres affaires du même genre.

    Si la CPI continue à ne rien faire, elle risque de saper sa propre autorité en tant qu’institution de justice internationale ainsi que le système juridique international dans son ensemble. (...)

    #CPI

    • Pour rappel : « Karim Kahn, candidat préféré d’Israël », dont la candidature avait été soutenue par des officiels israéliens :
      https://seenthis.net/messages/1029544#message1029549

      Said to be Israel’s preferred candidate, British lawyer will likely decide whether to move ahead with planned probe of alleged Israeli, Hamas war crimes; Bensouda leaves in June

      […]

      Israel’s Kan public broadcaster reported that Israeli officials supported Khan’s candidacy behind the scenes, and consider him a pragmatist who shies away from politicization.

    • Bien que cet État ait toujours œuvré pour la mise en place de juridictions pénales internationales, certaines de ses actions au moment de la Conférence de Rome et après ont suscité nombre de questions et polémiques. En effet, la France a maintenu coûte que coûte sa position de principe concernant l’adoption de l’article 124 du Statut de Rome. Cette disposition controversée est introduite par la délégation française lors des négociations et permet de décliner la compétence de la Cour pour les crimes de guerre, pendant sept ans, à compter de l’entrée en vigueur de l’instrument. Jean-François Dobelle, conseiller des affaires étrangères, soutient qu’il s’agissait de vérifier, au moins au début de l’activité de la Cour, que les garanties du Statut permettaient « d’éviter les recours abusifs, à caractère politique, auxquels les pays participant aux opérations de maintien de la paix sont plus particulièrement exposés ». Cette justification, reprenant l’essence du propos de Jacques Chirac tenu aux ONG en 1999, n’a pas emporté l’adhésion de la doctrine pour diverses raisons : d’abord, la Cour aurait plus à perdre qu’autre chose en engageant des poursuites injustifiées ; ensuite, les pouvoirs de la Chambre préliminaire permettent précisément de contrôler les actions du Procureur ; enfin, les juridictions nationales demeurent prioritaires en vertu du principe de complémentarité. Seules la France et la Colombie activent cette option lors de la ratification. La France la retire en 2008 tandis que les effets de la déclaration colombienne s’éteignent en 2009

      En 2017, lors de l’adoption de l’amendement relatif au crime d’agression — qui, de par sa nature, est nécessairement lié à d’éventuels crimes de guerre — la France obtient, au côté du Royaume-Uni, certains aménagements de la définition visant à s’assurer que la Cour ne puisse poursuivre des faits en lien avec le conflit armé libyen de 2011 et l’intervention militaire menée en parallèle.

      In fine, la France se démarque par une position particulière à l’égard des crimes de guerre, reposant alternativement soit sur « une forme de résistance », soit sur une « volonté de modulation à l’égard de la mise en œuvre de l’obligation internationale de répression des violations graves du droit international humanitaire ». Différents facteurs expliquent cette attitude — histoire (2de Guerre mondiale et guerre d’Algérie), politique étrangère (opérations militaires extérieures), politique pénale (choix des poursuites sous l’empire des qualifications juridiques de terrorisme) — qui n’a pas quasiment pas varié depuis la fin du XXe siècle.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Cour_pénale_internationale

      Bien ouéj la France ...

  • Demain verra la victoire des Palestiniens
    Par Ghassan Abu-Sittah*
    https://www.chroniquepalestine.com/demain-verra-la-victoire-des-palestiniens

    Le 12 avril, le gouvernement allemand a empêché le Dr Ghassan Abu-Sittah d’entrer dans le pays pour participer à une conférence à Berlin où il devait témoigner du génocide à Gaza. La veille, le 11 avril, M. Abu-Sittah avait pris ses fonctions de recteur de l’université de Glasgow dans le Bute Hall, après avoir été élu avec 80 % des voix. Voici la transcription du discours du Dr Abu-Sittah.

    Les étudiants de l’université de Glasgow ont décidé d’honorer, par leur vote, la mémoire des 52 000 Palestiniens tués. La mémoire des 14 000 enfants assassinés. Leur vote est un vote de solidarité avec les 17 000 enfants palestiniens orphelins, les 70 000 blessés – dont 50 % sont mineurs- et les 4 à 5 000 enfants amputés.

    Ils ont voté pour exprimer leur solidarité avec les étudiants et les enseignants des 360 écoles détruites et des 12 universités entièrement rasées. Pour exprimer leur solidarité avec Dima Alhaj, une ancienne élève de l’université de Glasgow, assassinée avec son bébé ainsi que toute sa famille, et honorer leur mémoire.

    Au début du XXe siècle, Lénine avait prédit qu’aucun véritable changement révolutionnaire ne pourrait advenir en Europe occidentale sans un étroit contact des mouvements révolutionnaires avec les mouvements de lutte contre l’impérialisme et les pays colonisés et esclavagisés.

    Les étudiants de l’université de Glasgow ont compris ce que nous perdons lorsque nous nous engageons dans des politiques inhumaines. Ils ont également compris que ce qui fait l’importance et la spécificité de Gaza, c’est qu’il s’agit d’un laboratoire dans lequel le capital mondial mène des expériences sur la gestion des populations excédentaires. (...)

    * Ghassan Abu-Sittah est un professeur agrégé de chirurgie britannico-palestinien et un chirurgien plasticien et reconstructeur. Il a fait ses études de médecine à l’université de Glasgow, au Royaume-Uni, et son internat de troisième cycle à Londres.
    #IsraelAllemagne

  • L’innocence sous le feu : les enfants dans le génocide à Gaza et leur appel à l’aide
    Par Samah Jabr | 18 mars 2024 – Middle East Monitor – Traduction : Chronique de Palestine – Éléa Asselineau
    https://www.chroniquepalestine.com/innocence-sous-le-feu-les-enfants-dans-genocide-gaza-et-appel-a-

    Dans le cadre de l’attaque militaire incessante d’Israël contre les Palestiniens de la bande de Gaza, le sort des enfants de l’enclave assiégée s’aggrave de jour en jour. La nécessité d’un soutien psychologique et social pour ces jeunes âmes était déjà évidente avant l’escalade actuelle, mais elle a maintenant atteint un point critique.

    Pour reprendre les termes du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, Gaza s’est tragiquement transformée en un cimetière pour enfants. Il est choquant de constater qu’environ 17 000 enfants de Gaza ne sont pas pris en charge par leur famille ou sont séparés d’elle, ce qui intensifie leur angoisse psychologique et sociale.

    Les médecins sur le terrain ont inventé une abréviation sinistre : « WCNSF » signifie « wounded child, no surviving family » (enfant blessé, sans famille survivante) et souligne la réalité déchirante à laquelle sont confrontés d’innombrables enfants palestiniens à Gaza. Chaque jour, des dizaines d’enfants subissent des amputations qui les laissent avec des handicaps permanents, tandis que le spectre de la famine plane, exacerbant une situation déjà désastreuse de malnutrition et d’anémie.

    La violence qui ravage Gaza inflige de profondes blessures psychologiques à ses enfants.

    Ils ont un besoin urgent d’aide pour surmonter les horreurs quotidiennes dont ils sont témoins et qu’ils endurent. Au fur et à mesure que le nombre d’enfants ayant besoin d’aide augmente, le défi devient de plus en plus décourageant et complexe.

    L’UNICEF insiste sur la nécessité absolue d’apporter un soutien psychologique, social et affectif à tous les enfants confrontés à de graves violences à Gaza. Pourtant, les conséquences de la guerre vont bien au-delà de l’immédiat, jetant une longue ombre sur leur avenir.

    Les traumatismes qu’ils subissent menacent d’éroder leur confiance dans le monde, de briser leur sens de l’objectif et d’entraver leur capacité à se rapprocher des autres et d’eux-mêmes, favorisant un sentiment d’insécurité omniprésent qui risque de les hanter toute leur vie. (...)

  • L’armée d’occupation a-t-elle encore les moyens d’envahir Rafah ?
    Par Abdel Bari Atwan | 18 mars 2024 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine
    https://www.chroniquepalestine.com/armee-occupation-a-t-elle-encore-moyens-envahir-rafah

    Massacrer des civils sans défense est une chose… Envahir Rafah et y rester en est une autre. Depuis plus de deux mois, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu brandit presque quotidiennement la menace d’envahir la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

    Dimanche, il a juré qu’aucune pression internationale ne l’empêcherait de mener à bien l’offensive terrestre qu’il a planifiée pour atteindre ses objectifs de guerre : éradiquer le Hamas, libérer tous les otages et s’assurer que Gaza ne représente plus jamais une menace pour Israël.

    Si Netanyahu était capable de mener une telle opération, il n’aurait pas tergiversé un seul jour. Mais il est parfaitement conscient que, pour un certain nombre de raisons, cela pourrait sceller sa fin et le début de la fin de l’État d’occupation israélien.

    L’armée israélienne est épuisée, démoralisée et à bout de souffle au bout de six mois d’une guerre qui ne lui a pas permis d’atteindre un seul de ses objectifs. Elle a subi des pertes de plus en plus grandes dans ses rangs et des centaines de ses soldats ont refusé de servir à Gaza pour éviter d’être ramenés à leurs familles dans des sacs mortuaires. (...)

  • La prétendue « générosité US » dans la catastrophe humanitaire à Gaza n’est qu’une tromperie grossière
    Par Samah Jabr | 18 mars 2024 – Middle East Monitor – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah
    https://www.chroniquepalestine.com/pretendue-generosite-us-dans-catastrophe-humanitaire-gaza-trompe

    Alors que les Nations unies ont lancé de terribles avertissements concernant la crise de l’insécurité alimentaire à Gaza, les États-Unis ont proclamé haut et fort qu’ils fournissaient de l’aide humanitaire à l’enclave assiégée et attaquée. Cependant, malgré les annonces faites par le secrétaire d’État Antony Blinken lors du sommet de Davos, sa récente visite en Israël n’a donné lieu à aucun progrès substantiel dans l’amélioration de l’accès des Palestiniens aux secours dont ils ont besoin. (...)

  • Cerveaux non disponibles
    @CerveauxNon
    https://twitter.com/CerveauxNon/status/1767100096015974713

    "Nous refusons que notre judéité et l’Holocauste soient récupérés pour justifier une occupation qui a conduit à des conflits pour tant d’innocents… »

    Très fort discours du réalisateur Jonathan Glazer après son Oscar du meilleur film étranger pour "La Zone D’intérêt"

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1767100053812813824/pu/vid/avc1/320x568/xogGJE6lYpwcieWR.mp4?tag=12


    https://www.youtube.com/watch?v=CsRm8tPROv8

    #Oscar

    • Et bien sûr l’incomparable malhonnêteté sioniste en roue libre

      Batya Ungar-Sargon sur X :
      https://twitter.com/bungarsargon/status/1767002321051955202

      I simply cannot fathom the moral rot in someone’s soul that leads them to win an award for a movie about the Holocaust and with the platform given to them, to accept that award by saying, “We stand here as men who refute their Jewishness.”

      Jusqu’à mettre un point après le dernier mot.

    • Pour rappel, et pour la bonne bouche, voici comment Le Monde avait évoqué le fait que des gens avaient osé dénoncer le génocide à Gaza lors du festival de Berlin, fin février 2024 :

      https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/02/26/la-berlinale-dans-la-tourmente-apres-des-propos-sur-israel-lors-de-la-remise

      La controverse a été alimentée notamment par des déclarations de cinéastes samedi soir, lors de la cérémonie du palmarès, accusant Israël de génocide en raison des bombardements qui ont fait près de 30 000 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la santé du Hamas – un chiffre non vérifiable de source indépendante, qui inclurait civils comme combattants.

      Dans le même temps, ces metteurs en scène n’ont pas mentionné que l’offensive israélienne avait été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre par le Hamas contre Israël, causant la mort d’au moins 1 160 personnes, en majorité des civils.

      On avait un fil là-dessus ici :
      https://seenthis.net/messages/1043347

      Du coup, je suis curieux de savoir si Jonathan Glazer avait déjà fait connaître sa position sur Gaza auparavant, ou bien si c’est une « surprise » pour les Oscars.

    • Jonathan Glazer Was Right: Jewishness and the Holocaust Have Been Hijacked by the Occupation
      Haaretz Editorial | Mar 13, 2024
      https://www.haaretz.com/opinion/editorial/2024-03-13/ty-article-opinion/jonathan-glazer-was-right-jewishness-and-the-holocaust-were-hijacked-by-the-occupation/0000018e-3477-d9f7-a5ee-f6ff5da40000

      Every few days the country is rocked by the remarks of some person or another condemning Israel’s actions. The latest storm was provoked by the British Jewish director Jonathan Glazer, whose film “The Zone of Interest” won the Oscar this week for best international film.

    • La remise des Oscars permet un sursaut d’humanité face au génocide à Gaza
      https://www.chroniquepalestine.com/remise-oscars-permet-sursaut-humanite-face-genocide-gaza
      13 mars 2024 | Par Jonathan Cook | 11 mars 2024 – Transmis par l’auteur – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet

      C’est pourquoi les influenceurs juifs se sont empressés de salir Glazer en le qualifiant de juif qui se hait lui-même et en déformant ses propos – en supprimant notamment les éléments qui ne correspondaient pas à leur programme intéressé et anti-universel.

      Faisant référence aux victimes du 7 octobre et de l’attaque israélienne contre Gaza, Glazer a déclaré au public des Oscars : « En ce moment, nous sommes ici en tant qu’hommes et en tant que femmes : En ce moment même, nous sommes ici en tant qu’hommes qui s’opposent au détournement de leur judéité et de l’Holocauste par un régime d’occupation qui a provoqué la mort de tant d’innocents ».

      Il s’opposait expressément à ce que sa judéité soit utilisée pour soutenir un génocide.

      Il s’est démarqué de nombreux dirigeants et personnalités influentes de la communauté juive qui ont utilisé leur propre judéité pour justifier la violence contre les civils. Il nous rappelait que la leçon de l’Holocauste est que les idéologies ne doivent jamais l’emporter sur notre humanité, ne doivent jamais être utilisées pour rationaliser le mal.

      Tout cela représente une énorme menace pour les membres de la communauté juive qui, depuis des décennies, utilisent précisément leur judéité à des fins politiques, pour servir Israël et son projet d’expulser le peuple palestinien de sa patrie historique.
      La vraie dépravation morale

      Dans un élan de pure inversion accusatoire, par exemple, le rabbin Shmuley Boteach, surnommé par les médias « le rabbin le plus célèbre d’Amérique », a fustigé Glazer pour avoir soi-disant « exploité l’Holocauste » et pour avoir banalisé « la mémoire des 6 millions de victimes grâce auxquelles il a trouvé la gloire à Hollywood ».

      Boteach ne peut apparemment pas comprendre que c’est lui, et non Glazer, qui exploite l’Holocauste – dans son cas, depuis des décennies pour protéger Israël de toute critique, même maintenant qu’il commet un génocide.

      Batya Ungar-Sargon, journaliste d’opinion à Newsweek, a, quant à elle, rompu avec toutes les règles déontologiques du journalisme pour déformer complètement le discours de Glazer, l’accusant d’être une « pourriture morale » pour avoir soi-disant renié sa judéité.

      Alors qu’en fait, comme il l’a très bien expliqué, il rejetait, au contraire, la façon dont son appartenance à la communauté juive et l’Holocauste ont été détournés par des apologistes du génocide tels qu’Ungar-Sargon pour promouvoir un programme idéologique violent.

      La rédactrice en chef de Newsweek sait que le discours de Glazer a été le moment le plus écouté et le plus discuté de la cérémonie des Oscars. La plupart de ceux qui ont lu le commentaire de Ungar-Sargon sur Twitter avaient entendu ce que Glazer a dit dans son discours et savaient qu’elle mentait.

      De pareilles accusations mensongères auraient dû avoir des conséquences destructrices sur sa carrière professionnelles. Elles auraient dû être une tache sombre sur sa crédibilité journalistique. Et pourtant, Mme Ungar-Sargon a fièrement maintenu son tweet, alors même que X l’avait assorti d’une humiliante note de bas de page : « Les lecteurs ont ajouté… », qui mettait en lumière sa malhonnêteté.

  • Comment les dictatures arabes sauvent la mise à l’état génocidaire
    Par Abdel Bari Atwan - 11 février 2024 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine
    https://www.chroniquepalestine.com/comment-dictatures-arabes-sauvent-la-mise-a-etat-genocidaire

    Le corridor commercial destiné à fournir à l’État d’occupation une route alternative équivaut à une collusion arabe active dans la guerre génocidaire.

    Alors que le Yémen est pilonné par les frappes aériennes américaines et britanniques pour avoir tenté de fermer la mer Rouge à la navigation israélienne, d’autres pays arabes ont conspiré pour saboter ses courageux efforts pour soutenir les Palestiniens dans la bande de Gaza.

    Les Émirats arabes unis, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont été complices de la création d’un corridor Dubaï-Haïfa destiné à fournir à l’État d’occupation une route alternative pour son commerce, qui contourne le détroit de Bab al-Mandeb, le canal de Suez ou le golfe d’Aqaba.

    Les pays concernés ont gardé un silence assourdissant sur cette initiative de normalisation honteuse et inquiétante, ou ont marmonné de faibles excuses pour la justifier, alors qu’Israël mène une guerre génocidaire dans la bande de Gaza.

    Mais les médias israéliens n’ont pas hésité à en faire la publicité et à la saluer. Ils ont montré des images de convois de camions de marchandises passant par cette route, révélant ainsi ce que les gouvernements arabes tentent de cacher à leur population.

    La semaine dernière, la chaîne israélienne Channel 13 a rapporté que des centaines de camions chargés de marchandises et de denrées alimentaires fraîches ont quitté les Émirats arabes unis pour rejoindre l’État d’occupation et ses consommateurs en passant par l’Arabie saoudite et la Jordanie.

    Cela équivaut à une collusion active, même indirecte, dans la guerre meurtrière d’extermination menée par Israël dans la bande de Gaza.

    Les autorités jordaniennes ont déjà commis l’outrage de permettre l’exportation de fruits et légumes de la vallée du Jourdain vers l’État d’occupation en dépit de son agression. (...)

  • ‘Israeli Civilians Brought to Film Nude Torture’ – Detainees Told Euro-Med Monitor - Palestine Chronicle
    https://www.palestinechronicle.com/israeli-civilians-brought-to-film-nude-torture-detainees-told-eu

    Palestinian detainees told Euro-Med Monitor that Israeli civilians were permitted to watch and laughingly film them being tortured and abused by Israeli soldiers.

    • https://euromedmonitor.org/en/article/6153/%E2%80%9CThey-brought-Israeli-civilians-to-watch-our-nude-torture%E2

      Euro-Med Human Rights Monitor received shocking testimonies from recently released Palestinian prisoners and detainees, in which they reported that the Israeli army invited a number of Israeli civilians during their interrogation sessions to witness torture and inhumane treatment, to which they were deliberately subjected in the presence of the civilians.

      Arrested during ground incursions by Israeli army forces into the Strip, the prisoners and detainees were held for varying periods of time inside two detention centres: one located in the Zikim area on the northern border of the Gaza Strip, and another affiliated with the Naqab prison in southern Israel.

      The released detainees told Euro-Med Monitor that the Israeli soldiers had purposefully presented them before Israeli civilians, falsely claiming that they were fighters affiliated with Palestinian armed factions and that they had taken part in the 7 October attack on Israeli towns on Gaza Strip borders.

      According to testimony received by Euro-Med Monitor, groups of ten to twenty Israeli civilians at a time were permitted to watch and laughingly film Palestinian prisoners and detainees in their underwear while Israeli army soldiers subjected them to physical abuse, including beating them with metal batons, electric sticks, and pouring hot water on their heads. The detainees were also verbally abused.

      This is the first time that these illegal practices have come to the attention of Euro-Med Monitor. It adds a new crime to the list of those committed by the Israeli army against Palestinians in the Gaza Strip, and specifically against prisoners and detainees who are subjected to cruel torture, enforced disappearances, arbitrary arrests, and denials of a fair trial, among other atrocities.

      (...)

      “This happened five times while I was being held. The first time was in Barkasat Zikim, where we were blindfolded. However, one of the detainees who speaks Hebrew told us that the soldiers were interacting with Israeli civilians claiming that we were armed fighters. The other four incidents took place in the Negev detention facility, where successive Israeli groups were taken inside tents to witness our abuse and record the torture methods we were subjected to without allowing us to speak or interact with them. Since we were not wearing blindfolds at the time, I saw them all four times with my own eyes.”

      Abu Mudallalasaid that “one of the detainees who speaks Hebrew tried to explain to the Israeli civilians that we are civilians and we had nothing to do with any military activities, but that also did not help. However, he was subjected to severe psychological and physical torture. It was really shameful to bring Israeli citizens to record our torture for being allegedly involved in killing and rape incidents.”

  • La guerre de Gaza est l’ultime argument marketing pour les entreprises mortifères israéliennes
    Par Sophia Goodfriend - 17 janvier 2024 +972Mag – Traduction : Chronique de Palestine – Éléa Asselineau
    https://www.chroniquepalestine.com/guerre-gaza-ultime-argument-marketing-pour-entreprises-armement-

    Alors que les investisseurs du monde entier font couler l’argent sur des start-up israéliennes pour obtenir des armes « testées au combat », les PDG des entreprises technologiques de défense sont en passe de devenir les seuls vainqueurs de la guerre.

    Fin novembre, la start-up israélienne Smartshooter, spécialisée dans les technologies de défenses, a publié sur Facebook une photo grenue montrant trois soldats israéliens pointant des fusils d’assauts sur un bâtiment en béton explosé, quelque part dans la bande de Gaza. La légende se lit comme suit :

    « Le SMASH 3000 est maintenant en action avec les forces spéciales des FDI de Sayeret Maglan, transformant les scénarios des combats rapprochés (CQC) ! »

    Dans une entrevue publiée par Ynet un mois plus tard, le PDG de la société, Michal Mor, a expliqué que la guerre d’Israël contre Gaza, qui a tué près de 30 000 Palestiniens, avait stimulé les ventes. « C’est l’heure de gloire de l’industrie de la défense », a déclaré M. Mor. (...)

    #marchand_de_canons #armement

  • La décision de la CIJ est loin d’être à la hauteur de la situation
    Par Ilan Pappe – 29 janvier 2024 – The Palestine Chronicle – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    https://www.chroniquepalestine.com/decision-cij-est-loin-etre-hauteur-situation

    . Des Palestiniens transportent un cadavre trouvé sous les décombres alors que les efforts de recherche et de sauvetage se poursuivent dans la zone de la ville d’Az Zawayda de Deir Al Balah, à Gaza, après une frappe aérienne israélienne le 29 janvier 2024 - Photo : Ashraf Amra via Memo

    Si les militants engagés avaient besoin de raisons supplémentaires pour attester que ce qu’ils font est essentiel et juste, alors la décision de la CIJ constitue un rappel glaçant de ce qui est en jeu ici.

    La réponse, le vendredi 26 janvier 2024, de la Cour internationale de justice (CIJ) à la démarche morale et courageuse de l’Afrique du Sud qui espérait obtenir une décision qui mettrait fin au génocide des Palestiniens de Gaza, n’a pas été à la hauteur.

    Je ne sous-estime pas l’importance de la décision de la Cour, car il est vrai que la Cour a confirmé le droit de l’Afrique du Sud de saisir la CIJ et a corroboré les faits qu’elle a présentés, y compris l’hypothèse selon laquelle les actions d’Israël pouvaient être définies comme un génocide au sens de la convention sur le génocide.

    Historiquement, le langage et les définitions utilisés par la CIJ dans son premier arrêt constitueront une énorme victoire symbolique sur la voie de la libération de la Palestine.

    Mais ce n’est pas pour cette raison que l’Afrique du Sud s’était adressée à la CIJ. L’Afrique du Sud voulait que la Cour mette fin au génocide. Par conséquent, d’un point de vue opérationnel, la CIJ a perdu une occasion d’arrêter le génocide, principalement parce qu’elle a continué à traiter Israël comme une démocratie et non comme un État voyou.

    Cela fait longtemps que les actions symboliques n’impressionnent plus les Palestiniens, ni aucun de ceux qui soutiennent la lutte contre les crimes commis par les pays du Nord global. Les actions contre les États voyous n’ont de sens que si elles ont un aspect concret.

    Les mesures concrètes énoncées par la CIJ se limitent essentiellement à demander à Israël de soumettre, dans un mois, un rapport sur les mesures prises pour prévenir le génocide à Gaza.

    Il n’est pas étonnant que le gouvernement israélien ait déjà laissé entendre que cette consigne ne figurerait pas parmi ses priorités et, surtout, qu’elle n’aurait aucun impact sur ses politiques sur le terrain.

    Même si la CIJ avait exigé, comme elle aurait dû le faire, un cessez-le-feu, il aurait fallu un certain temps pour le mettre en œuvre, compte tenu de l’intransigeance israélienne. Mais alors le message adressé à Israël aurait été clair et efficace. (...)

    #CIJ

  • [En direct] Trois Palestiniens tués dans un hôpital à Jénine, la bande de Gaza bombardée sans relâche
    30 janvier 2024
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240130-en-direct-la-bande-de-gaza-bombard%C3%A9e-par-isra%C3%ABl-sans-rel%C3%A

    Funérailles des trois hommes palestiniens qui ont été tués à l’hôpital Ibn Sina dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée, le 30 janvier 2024. AFP - JAAFAR ASHTIYEH
    5h25

    Trois Palestiniens tués dans un hôpital à Jénine par des soldats en civil

    Des forces israéliennes en civil ont effectué un raid sur l’hôpital Ibn Sina dans la ville de Jénine en Cisjordanie ce mardi, tuant trois Palestiniens, a rapporté la radio Voix de la Palestine. Selon les rapports, les forces israéliennes en civil se sont rendues au troisième étage du bâtiment, où elles ont tiré et tué les trois personnes. Des témoins oculaires affirment que les trois Palestiniens n’ont pas riposté et que les tireurs en civil ont utilisé des silencieux. Des sources palestiniennes indiquent que l’une des victimes avait été blessée lors d’un tir de missile à Jénine il y a environ trois mois et qu’elle était soignée à l’hôpital. Elle a été tuée alors qu’il dormait. Son frère et la troisième victime se trouvaient dans la chambre au moment des faits, selon les sources.

    6h20 :

    Israël affirme que les trois Palestiniens tués à Jénine étaient des terroristes

    Les forces israéliennes ont tué trois Palestiniens à l’hôpital Ibn Sina dans la ville de Jénine en Cisjordanie (cf post de 5h25). Selon le Shin Bet, la police israélienne et l’armée, les forces ont tué « une unité de membres armés du Hamas qui se cachaient dans l’hôpital et planifiaient une attaque terroriste dans un avenir proche ».

    6h55

    L’armée israélienne se livre à un « massacre dans les hôpitaux »
    Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu’Israël était coupable de « dizaines de crimes [...] contre les centres de traitement et le personnel » à Gaza et en Cisjordanie occupée. Dans un message publié sur Telegram confirmant l’assassinat de trois Palestiniens par les forces spéciales israéliennes à l’intérieur de l’hôpital Ibn Sina (cf posts de 5h25 et 6h20), dans la ville de Jénine, le ministère a déclaré que l’armée israélienne « commettait un nouveau massacre à l’intérieur des hôpitaux ». « Le ministre de la Santé a lancé un appel urgent à l’Autorité générale des Nations unies, aux institutions internationales et aux organisations de défense des droits de l’homme pour mettre fin à la série de crimes quotidiens commis par l’occupation contre notre peuple et les centres de santé dans la bande de Gaza et en Cisjordanie », a écrit le ministère.

    8h45

    Le Hamas déclare qu’il répondra aux assassinats perpétrés à l’hôpital de Jénine

    Le Hamas a déclaré que les « crimes de l’armée israélienne ne resteront pas sans réponse » après l’assassinat de trois jeunes Palestiniens à l’hôpital Ibn Sina, dans la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée (cf post de 7h30). Ces assassinats constituent « la poursuite des crimes de l’occupation contre notre peuple, de Gaza à Jénine ». Il a souligné que l’un des hommes était blessé et alité lorsqu’il a été tué. Le Hamas a confirmé que l’un des trois hommes était l’un de ses membres et que l’autre faisait partie du bataillon de Jénine. Le troisième était également un combattant palestinien. Les combattants palestiniens « ne seront pas intimidés par les assassinats ni affaiblis par les crimes de l’ennemi lâche », a déclaré le Hamas.

    #Jenine

    • Israel executes 3 Palestinians sleeping in West Bank hospital
      30 January 2024 06:51 GMT
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/israel-executes-3-palestinians-sleeping-west-bank-hospital?nid=337456

      At dawn on Tuesday Israel killed three Palestinians in Ibn Sina hospital in the city of Jenin in the occupied West Bank.

      According to Israeli forces the three that were killed were allegedly Hamas members who were hiding in the hospital, this claim could not be independently verified.

      They shot three Palestinians with a sound-muffler according to the Israeli daily Haaretz. The killed are Basel al-Ghazawi, who was hospitalised after an air strike on a cemetery in Jenin, his brother Mohammad and another man named Jalamneh .

      Al-Jazeera reported earlier that an Israeli special forces unit entered the Ibn Sina Hospital overnight disguised as doctors, nurses and civilians, shooting the men while they slept without attempting to arrest them.

      Israeli forces dressed as medics raid hospital in Jenin, killing three
      https://www.middleeasteye.net/news/israel-jenin-hospital-forces-dressed-medics-raid
      #Palestine_assassinée

    • Les « escadrons de la mort » israéliens font de l’hôpital de Jénine un lieu d’exécutions sommaires
      https://www.chroniquepalestine.com/escadrons-mort-israeliens-font-hopital-jenine-lieu-executions-so
      Par Shatha Hanaysha – 30 janvier 2024 – Mondoweiss – Traduction : Chronique de Palestine

      Les forces israéliennes d’occupation déguisées en personnel hospitalier et en civils ont pénétré dans l’hôpital Ibn Sina de Jénine et ont assassiné trois Palestiniens qui dormaient. Ces meurtres des plus choquants marquent une escalade sans précédent dans la guerre menée par Israël contre les Palestiniens de Cisjordanie.
      Abeer Al-Ghazawi s’était endormie hier soir rassurée, sachant que son fils, Basel, était dans une chambre à l’hôpital Ibn Sina de Jénine, en compagnie de son frère, Mohammed.
      Pour elle, l’hôpital représentait l’endroit le plus sûr de leur ville natale de Jénine. Depuis des mois, l’armée israélienne a intensifié ses opérations dans la ville du nord de la Cisjordanie et dans son camp de réfugiés, menant de violents raids et des frappes de drones qui ont fait des dizaines de morts.
      Basel, âgé de 19 ans, était soigné pour une blessure grave qu’il avait subie en octobre dernier lorsqu’une frappe de drone israélien l’avait rendu paraplégique, et cloué dans un fauteuil roulant.
      Son frère aîné, Mohammed, âgé de 24 ans, et leur ami Mohammed Jalamneh, âgé de 28 ans, étaient près de lui. Selon des témoins, au petit matin du mardi 30 janvier, les trois jeunes hommes dormaient dans la chambre d’hôpital de Basel lorsqu’un commando des forces spéciales israéliennes est entrée dans leur chambre au troisième étage de l’hôpital et les a tués à bout portant, avec des armes à feu munies de silencieux.
      Une douzaine de membres des forces spéciales israéliennes déguisés en personnel hospitalier et en civils palestiniens – dont des soldats habillés en femmes palestiniennes voilées, l’un avec un porte-bébé, habillés comme des membres du personnel hospitalier, et un autre déguisé en patient en fauteuil roulant – se sont infiltrés dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital et ont agressé l’infirmière de garde.
      Sur les images de la télévision en circuit fermé, on peut voir les soldats israéliens déguisés se déplacer dans la salle d’hôpital en dégainant leurs fusils d’assaut.
      Alors que certains d’entre eux déposent leurs porte-bébés et autres déguisements, on peut voir au moins un soldat tenir un civil sous la menace de son arme. Le civil est à genoux, les mains derrière la tête. Le soldat israélien retire la veste de l’homme et la place sur sa tête. (...)
      Mohammed Jalamneh a été revendiqué comme membre du Hamas, tandis que les deux frères, Basel et Mohammed, ont été revendiqués comme membres du Jihad islamique palestinien. Les trois jeunes hommes seraient des combattants de la Brigade de Jénine, un groupe de résistance palestinienne inter-organisationnel à Jénine et dans son camp de réfugiés.
      Alors que Basel était effectivement handicapé et relégué dans un fauteuil roulant, ni lui, ni son frère, ni son ami n’étaient activement engagés dans un combat armé lorsqu’ils ont été abattus d’une balle dans la tête. Selon l’hôpital, ils dormaient tous les trois lorsqu’ils ont été assassinés. (...)

  • L’audience de la CIJ sur le génocide contribue à la guérison du traumatisme historique palestinien
    Par Samah Jabr - 19 janvier 2024 – Transmis par l’auteure – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah

    https://www.chroniquepalestine.com/audience-cij-genocide-contribue-guerison-du-traumatisme-historiq

    La comparution d’Israël devant la Cour internationale de justice de La Haye est une étape importante sur la voie de la justice et une contribution indispensable à la guérison du traumatisme historique du peuple palestinien.

    Ce traumatisme a débuté avec la déclaration Balfour de 1917 et s’est poursuivi avec la Nakba de 1948, ainsi qu’avec les nombreuses guerres et agressions qui ont suivi. Ce traumatisme est présent dans le génocide que nous vivons actuellement, qui approfondit et élargit nos blessures historiques à un point tel qu’il ne peut être guéri sans une intervention en profondeur.

    L’État d’Israël a toujours transgressé le droit international. Les puissances de l’Europe et des États-Unis ont été de connivence avec lui. Les Nations unies n’ont pas réussi à le dissuader ou à lui faire rendre compte de ses violations.

    Les Palestiniens ont toujours eu une conscience aiguë de cette injustice, de cet abandon, de ces trahisons successives. L’impunité d’Israël tout au long de cette histoire a renforcé le sentiment d’isolement des Palestiniens et a affaibli notre foi dans les liens humains et l’équité de ce monde.

    L’accusation portée par l’Afrique du Sud – et indépendamment de ses résultats – est venu corriger, au moins partiellement, cette faille dans la perspective palestinienne du monde, en raison de sa solidarité, de sa reconnaissance et de son soutien, qui servent d’antidote à l’amertume que nous avons ingurgitée pendant plus d’un siècle.

    La comparution d’Israël devant la Cour internationale de justice est toutefois porteuse d’un symbolisme important pour notre cause historique. L’État d’Afrique du Sud, principal moteur du procès, est une icône de la confrontation et du triomphe sur l’oppression raciale et ethnique.

    Ses arguments, qui tiennent Israël pour responsable de l’accusation de génocide, soutiennent les droits des Palestiniens et confrontent les puissances occidentales et leur système international de domination, à leur complicité dans une tyrannie ethnique qui a taché leurs mains de sang.

    Nous saluons les peuples d’Afrique, victimes des violations passées des droits de l’homme, et solidaires des Palestiniens, les victimes du présent. (...)

    #CIJ

  • Mort et destruction dans Gaza archéocide
    par John J. Mearsheimer | 12 décembre 2023 – Substack.com – Traduction : Chronique de Palestine – Najib Aloui
    https://www.chroniquepalestine.com/mort-et-destruction-dans-gaza

    Je ne crois pas que la moindre chose que je puisse dire sur ce qui se passe à Gaza aura une influence sur les politiques américaine ou israélienne touchant à ce conflit. Mais je veux que mes écrits restent afin que les historiens qui étudieront ce désastre moral sachent que certains Américains étaient du bon côté de l’Histoire.

    Ce que fait Israël à la population civile de Gaza- avec le soutien de l’administration Biden- est un crime contre l’humanité qui n’a aucun sens d’un point de vue militaire. Voici ce qu’a dit J-Street, une importante organisation du lobby israélien : « l’ampleur du désastre humanitaire en cours et des pertes civiles est inimaginable. »

    Permettez-moi de donner plus de précisions à ce sujet.

    Premièrement, Israël délibérément commet des massacres de masse de civils dont près de 70% sont des femmes et des enfants tout en prétendant qu’il prend de grandes précautions pour éviter que ces civils soient touchés. Mais cette prétention est démentie par des officiels de haut rang.
    Par exemple, le porte-parole de l’armée israélienne a déclaré le 10 octobre 2023 « ce qui compte le plus pour nous n’est pas la précision mais les dommages à causer. »
    Le même jour, le Ministre de la Défense, Yohav Gallant déclare « J’ai assoupli toutes les directives de retenue- nous allons tuer tous ceux que nous combattons et nous allons utiliser tous les moyens. »
    Pour encore confirmer, il suffit de regarder les conséquences de la campagne de bombardements, ils indiquent clairement qu’Israël tue les civils de façon indiscriminée. Deux études détaillées sur les bombardements par l’armée israéliennes- présentées par des publications israéliennes- expliquent en détail comment Israël assassine des nombres ahurissants de civils. Voici les titres très éloquents de ces deux études « Une usine d’assassinat de masse : au cœur du bombardement calculé de Gaza » ; « Armée israélienne libérée de toute consigne de retenue, des chiffres de tueries jamais égalés ».
    Dans la même veine, le New York Times a publié fin novembre un article portant le titre « Les civils de Gaza sous le feu israélien sont tués à une cadence historique. » Pas étonnant donc que le Secrétaire Général de l’Onu, Antonio Guterres , déclare : « Nous assistons à une tuerie de civils jamais égalée dans les conflits précédents », depuis sa désignation en janvier 2017. (...)

    • Le Hamas donne sa version des faits sur l’attaque du 7 octobre et estime que « des erreurs ont peut-être été commises »

      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/21/le-hamas-affirme-que-l-attaque-du-7-octobre-etait-une-etape-necessaire-et-re

      Selon le Hamas, l’opération « déluge d’Al-Aqsa » était « une étape nécessaire » et une « réponse normale » face à « tous les complots israéliens contre le peuple palestinien ». « Des erreurs ont peut-être été commises lors de la mise en œuvre de l’opération, en raison de l’effondrement soudain de l’appareil sécuritaire et militaire le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza », assure l’organisation considérée comme terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël.

      « Eviter de porter atteinte aux civils, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées est une obligation religieuse et morale des combattants des Brigades Al-Qassam », poursuit le Hamas, en mentionnant sa branche armée, et insiste « avoir fait de son mieux pour éviter de toucher des civils », malgré le bilan de 1 140 morts.

      [...]

      Dans son rapport, le mouvement islamiste demande également « l’arrêt immédiat de l’agression israélienne de Gaza, des meurtres et du nettoyage ethnique commis contre l’ensemble de la population de Gaza ».

      Aussi, il déclare rejeter « catégoriquement tout projet international ou israélien visant à décider de l’avenir de la bande de Gaza », affirmant que le « peuple palestinien » peut « décider de son avenir et organiser ses affaires internes » en insistant sur le fait que « personne au monde » n’a le droit de décider pour lui.

    • 1. Operation Al-Aqsa Flood on Oct. 7 targeted the Israeli military sites, and sought to arrest the enemy’s soldiers to pressure on the Israeli authorities to release the thousands of Palestinians held in Israeli jails through a prisoners exchange deal. Therefore, the operation focused on destroying the Israeli army’s Gaza Division, the Israeli military sites stationed near the Israeli settlements around Gaza.

      2. Avoiding harm to civilians, especially children, women and elderly people is a religious and moral commitment by all the Al-Qassam Brigades’ fighters. We reiterate that the Palestinian resistance was fully disciplined and committed to the Islamic values during the operation and that the Palestinian fighters only targeted the occupation soldiers and those who carried weapons against our people. In the meantime, the Palestinian fighters were keen to avoid harming civilians despite the fact that the resistance does not possess precise weapons. In addition, if there was any case of targeting civilians; it happened accidently and in the course of the confrontation with the occupation forces.

    • 3. Maybe some faults happened during Operation A-Aga Flo’s implementation due to the rapid collapse of the Israeli security and military system, and the chaos caused along the border areas with Gaza.
      As attested by many, the Hamas Movement dealt in a positive and kind manner with all civilians who have been held in Gaza, and sought from the earliest days of the aggression to release them, and that’s what happened during the week-long humanitarian truce where those civilians were released in exchange of releasing Palestinian women and children from Israeli jails.

      4. What the Israeli occupation promoted of allegations that the Al-Qassam Brigades on Oct.7 were targeting Israeli civilians are nothing but complete lies and fabrications. The source of these allegations is the Israeli official narrative and no independent source proved any of them. It is a well-known fact that the Israeli official narrative had always sought to demonize the Palestinian resistance, while also legalizing its brutal aggression on Gaza. Here are some details that go against the Israeli allegations:
      • Video clips taken on that day - Oct. 7 - along with the testimonies by Israelis themselves that were released later showed that the Al-Qassam Brigades’ fighters didn’t target civilians, and many Israelis were killed by the Israeli army and police due to their confusion.
      • It has also been firmly refuted the lie of the “40 beheaded babies” by the Palestinian fighters, and even Israeli sources denied this lie. Many of the western media agencies unfortunately adopted this allegation and promoted it.
      • The suggestion that the Palestinian fighters committed rape against Israeli women was fully denied including by the Hamas Movement. A report by the Mondoweiss news website on Dec. 1, 2023, among others, said there is lack of any evidence of “mass rape” allegedly perpetrated by Hamas members on Oct. 7 and that Israel used such allegation to fuel the genocide in Gazai

    • I According to two reports by the Israel Yedloth Ahronoth newspaper on Oct 10 and the Haaretz newspaper on Nov. 18, many Israeli civilians were killed by an Israeli military helicopter especially those who were in the Nova music festival near Gaza where 364 Israeli civilians were killed. The two reports said the Hamas fighters reached the area of the festival without any prior knowledge of the festival, where the Israeli helicopter opened fire on both the Hamas fighters and the participants in the festival. The Yedioth Ahronoth also said the Israeli army, to prevent further infiltrations from Gaza and to prevent any Israelis being arrested by the Palestinian fighters, struck over 300 targets in areas surrounding the Gaza Strip.

      • Other Israeli testimonies confirmed that the Israeli army raids and soldiers’ operations killed many Israeli captives and their captors. The Israeli occupation army bombed the houses in the Israeli settlements where Palestinian fighters and Israelis were inside in a clear application of the Israeli army notorious “Hannibal Directive” which clearly says that “better a dead civilian hostage or soldier than taken alive” to avoid engaging in a prisoners swap with the Palestinian resistance.

      • Furthermore, the occupation authorities revised the number of their killed soldiers and civilians from 1,400 to 1,200, after finding that 200-burnt corpses had belonged to the Palestinian fighters who were killed and mixed with Israeli corpses. This means that the one who killed the fighters is the one who killed the Israelis, knowing that only the Israeli army possesses military planes that killed, burned and destroyed Israeli areas on Oct. 7.

      • The Israeli heavy aerial raids across Gaza that led to the death of nearly 60 Israeli captives also prove that the Israeli occupation does not care about the life of their captives in Gaza.

      5. It is also a matter of fact that a number of Israeli settlers in settlements around Gaza were armed, and clashed with Palestinian fighters on Oct. 7. Those settlers were registered as civilians while the fact is they were armed men fighting alongside the Israeli army.

      6. When speaking about Israeli civilians, it must be known that conscription applies to all Israelis above the age of 18 - males who served 32 months of military service and females who served 24 months - where all can carry and use arms. This is based on the Israeli security theory of an “armed people” which turned the Israeli entity into "an army with a country attached.*

    • Hamas : les raisons de l’offensive du 7 octobre
      22 janvier 2024 | Par Al-Mayadeen
      https://www.chroniquepalestine.com/hamas-raisons-offensive-7-octobre

      L’opération « Déluge d’al-Aqsa » était une étape nécessaire et une réponse attendue pour faire face à tous les complots israéliens contre le peuple palestinien et sa cause ; c’était une action défensive dans le cadre de l’élimination de l’occupation israélienne de la Palestine, de la récupération des droits palestiniens et de la voie vers la libération et l’indépendance comme tous les peuples du monde, a déclaré le mouvement de résistance palestinien Hamas.

      Téléchargez le document complet, version anglaise .pdf

      Le Hamas a publié dimanche 21 janvier un mémorandum intitulé : « Notre récit… L’Opération Déluge d’Al-Aqsa », dans lequel le mouvement de la Résistance explique les raisons de l’opération du 7 octobre et les motifs qui la sous-tendent, ainsi que son contexte général concernant la cause palestinienne, tout en démystifiant le récit israélien et les accusations portées contre la Résistance palestinienne.

      Le mouvement de la Résistance a expliqué qu’il y avait une multitude de raisons qui l’ont poussé à mener cette opération, notamment :

      Les plans israéliens de juadisation de la mosquée al-Aqsa et les tentatives de la diviser.
      Les actions du gouvernement israélien extrémiste et de droite, qui prend des mesures concrètes pour usurper la totalité de la Cisjordanie et d’Al-Qods occupée, tout en prévoyant d’expulser les Palestiniens de leurs maisons.
      Les milliers de Palestiniens injustement détenus par l’occupation israélienne et privés de leurs droits les plus élémentaires dans un contexte d’agressions et d’humiliations extrêmes.
      L’injuste blocus aérien, maritime et terrestre imposé à la bande de Gaza depuis 17 ans.
      L’expansion sans précédent des colonies israéliennes en Cisjordanie.
      Les escalades et les violences quotidiennes perpétrées par les colons contre les Palestiniens.
      Les sept millions de Palestiniens déplacés qui vivent dans des conditions horribles dans des camps de réfugiés et qui souhaitent retourner sur leurs terres.
      L’incapacité de la communauté internationale à créer un État palestinien et la complicité des grandes puissances pour empêcher la création d’un tel État. (...)

    • Bien avant Septembre noir, ou Sabra et Chatila, on savait que l’une des principales difficultés palestinienne est de ne pas oser se décider à contraindre les états arabes de manière à ce que l’idée d’un état israélien encerclé par des masses arabes devienne une réalité tangible, ne laissant que le choix de négocier réellement avec les palestiniens. Le coche a été loupé dès les années 70 avec le choix de sacrifier toute révolution sociale au nom d’une révolution nationale dans un seul pays (ornière du panarabisme), la Palestine, alors même que la diaspora palestinienne était en mesure de bloquer une part de la production de pétrole arabe.

      On a mendié le soutien sous couvert d’une fallacieuse idéologie.

      De ce choix de la faiblesse a découlé le fait que le seul soutien actuel à la cause palestinienne soit non seulement perse (!) mais mu par le fondamentalisme religieux le plus réactionnaire, instrument de pouvoir de la néo bourgeoisie fasciste des mollahs en Iran.

      #Hamas #propagande

    • Récit du Hamas sur le 7-Octobre : « Un mélange de justifications assez honnêtes et de mauvaise foi »
      Publié le : 22/01/2024 - RFI
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240122-r%C3%A9cit-du-hamas-sur-le-7-octobre-un-m%C3%A9lange-de-justifications-

      « Déluge d’al-Aqsa : notre récit ». Tel est le titre du document diffusé par le Hamas palestinien dimanche 21 janvier. Sur une quinzaine de pages, le mouvement islamiste reconnait des « erreurs » ayant provoqué la mort de civils lors des attaques du 7 octobre 2023, dans des localités israéliennes proches de la bande de Gaza. L’opération était « une étape nécessaire », affirme-t-il, en appelant à la justice internationale et rejetant toute formule politique qui serait élaborée sans les Palestiniens eux-mêmes. Spécialiste de la Palestine au centre de recherche Noria, Xavier Guignard analyse ce document pour RFI. (...)

  • J’aurais pu être l’un de ceux qui ont brisé le siège de Gaza le 7 octobre
    Par Salman Abu Sitta | 4 janvier 2024 – Mondoweiss – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
    https://www.chroniquepalestine.com/etre-un-de-ceux-qui-ont-brise-le-siege-de-gaza-le-7-octobre

    Rien ne peut occulter la détermination et le courage de ces jeunes qui ont réussi à remettre le pied sur leur terre le 7 octobre. J’aurais pu être l’un d’entre eux si j’avais été beaucoup plus jeune et que je vivais toujours dans le camp de concentration appelé Gaza.

    Oui, j’aurais pu être l’un de ceux qui ont franchi la clôture si j’avais été beaucoup plus jeune et si je vivais toujours dans le camp de concentration qu’est la bande de Gaza.

    Mon histoire est la même que celle de tous les autres. Le 14 mai 1948, ma famille a été attaquée sur notre terre, « Ma’in Abu Sitta », par une force de la Haganah de 24 véhicules blindés, qui a tout détruit et tout brûlé. Les soldats ont démoli l’école que mon père avait construite en 1920 ; ils ont volé le moteur et l’équipement du moulin à farine et la pompe du puits ; ils ont tué tous ceux qu’ils voyaient.

    Ce jour-là, le jour où Ben-Gourion a annoncé la création de son Etat, je suis devenu un réfugié. Nous avons été repoussés et enfermés dans la prison à ciel ouvert appelée la bande de Gaza, à 4 kilomètres de chez moi.

    Je n’étais pas seul. Les Palestiniens vivant dans 247 villes et villages du sud de la Palestine ont été chassés vers cette enclave par des dizaines de massacres, comme à Bureir, Abu Shusha, Ed Dawayima, et bien d’autres.

    La minuscule bande de Gaza, qui ne représente que 1,3 % de la Palestine, est devenue le foyer temporaire de 2,3 millions de réfugiés palestiniens. Les attaques israéliennes contre les Gazaouis, par terre, air et mer, assorties d’un siège absolu, n’ont jamais cessé pendant 75 ans. (...)

  • Israël multiplie les atrocités à Gaza : vol d’organes, fosses communes, profanation de cimetières
    27 décembre 2023 – Al-Mayadeen – Traduction : Chronique de Palestine
    https://www.chroniquepalestine.com/israel-multiplie-atrocites-a-gaza-vol-organes-fosses-communes-pr

    Les forces d’occupation israéliennes ont commis un autre crime odieux impliquant la saisie des corps de martyrs palestiniens et le vol de leurs organes vitaux.

    Dans une déclaration bouleversante, le Bureau des médias du gouvernement à Gaza a révélé que les forces d’occupation israéliennes ont restitué les corps mutilés de 80 martyrs après avoir volé leurs organes, ajoutant que les corps n’étaient pas identifiés et que l’occupant israélien refusait de préciser les noms de ces martyrs ni les lieux où leurs dépouilles avaient été dérobées.

    L’occupation a répété le crime de vol d’organes plus d’une fois au cours de sa guerre génocidaire en cours, selon la déclaration.

    Il a été souligné que les forces d’occupation israéliennes ont été impliquées dans un crime grave, à savoir l’enlèvement des corps des martyrs palestiniens et le vol de leurs organes considérés vitaux.

    La déclaration souligne en outre qu’ « Israël » s’est déjà livré à la profanation de tombes à Jabalia, et qu’ « Israël » reste en possession de nombreux corps de martyrs de la bande de Gaza.

    La déclaration souligne avec force que ce crime odieux n’est qu’une des nombreuses atrocités commises par l’armée d’occupation israélienne, en particulier après le feu vert donné par les États-Unis pour massacrer des civils, y compris les enfants et les femmes.

    Dans sa déclaration, le bureau a appelé à la formation d’une commission d’enquête internationale totalement indépendante pour faire la lumière sur la saisie par l’armée israélienne des corps des martyrs et le vol de leurs organes.

    Le ministère s’est également déclaré profondément choqué par le « silence inquiétant » des organisations internationales, en particulier de la Croix-Rouge internationale opérant dans la bande de Gaza. (...)

    https://seenthis.net/messages/1033908
    #vols_d'organe

    @Kassem