• L’Afrique du Sud rappelle ses diplomates en Israël pour « consultations »
    Agence France-Presse. |. 6 novembre 2023
    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/061123/l-afrique-du-sud-rappelle-ses-diplomates-en-israel-pour-consultations

    Le gouvernement sud-africain a décidé de rappeler ses diplomates en poste en Israël pour des consultations, au vu de la situation actuelle dans la région, a annoncé lundi la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshaveni.

    « Le gouvernement sud-africain a décidé de retirer tous ses diplomates de Tel-Aviv pour des consultations », a-t-elle annoncé lors d’un point-presse, sans autre précision sur la durée de ce rappel mais en soulignant la « déception » de Pretoria face notamment à « la poursuite des bombardements israéliens sur des écoles et cliniques » dans la bande de Baza.

    « Il s’agit d’une pratique normale, lorsqu’une situation est très préjudiciable et préoccupante », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Naledi Pandor lors d’un point-presse distinct.

    Les diplomates donneront un « briefing complet » sur la situation au gouvernement, qui décidera alors s’il peut apporter son aide ou si une « relation continue est réellement en mesure d’être maintenue ».

    « Nous sommes, comme vous le savez, extrêmement préoccupés par la poursuite des meurtres d’enfants et de civils innocents dans les territoires palestiniens et nous pensons que la réponse d’Israël est devenue une punition collective », a déclaré Mme Pandor.

    « Nous avons estimé qu’il était important de signaler l’inquiétude de l’Afrique du Sud tout en continuant à appeler à une cessation globale » des hostilités.

    #7oct23 #IsraelAfriqueduSud

  • L’Afrique du Sud persiste et ne rouvrira pas son ambassade en Israël
    RFI Publié le : 10/03/2023 -
    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230310-l-afrique-du-sud-persiste-et-ne-rouvrira-pas-son-ambassade-en-isra%C3%A

    L’Afrique du Sud a décidé de réduire sa présence diplomatique en Israël. Depuis près de cinq ans, Pretoria n’a plus d’ambassade à Tel Aviv, mais un simple bureau de liaison. Une décision un peu plus officialisée mardi 7 mars par le parlement sud-africain, qui a voté pour à une très large majorité. L’Afrique du Sud a toujours eu des liens tendus avec Israël. Le pays d’Afrique australe est l’un des principaux soutiens de la cause palestinienne sur le continent. (...)

    #IsraelAfriqueduSud

  • Nous ne laisserons pas la France soutenir le retour de l’apartheid en Afrique
    30 mai 2022 | Agence Média Palestine

    https://blogs.mediapart.fr/agence-media-palestine/blog/300522/nous-ne-laisserons-pas-la-france-soutenir-le-retour-de-l-apartheid-e

    Avec cette tribune collective, nous voulons dénoncer l’accueil de la conférence internationale "Israël de retour en Afrique” co-organisée le 31 mai prochain par l’ambassade israélienne avec le soutien logistique et politique de la Mairie du 16ème arrondissement de Paris (1) . Cette conférence vise avant tout de promouvoir la politique africaine du régime d’apartheid israélien sur le continent.

    Que vient donc faire la Mairie du 16ème arrondissement de Paris dans cette conférence ?

    En étant l’hôte de cette conférence, la France fait preuve d’une volonté assumée de promouvoir le régime d’apartheid israélien sur le sol français, et ce après l’échec de la tentative israélienne d’organiser un sommet similaire sur le continent africain. Cette conférence était la deuxième tentative d’Israël, bien moins ambitieuse que la première, d’un sommet Afrique-Israël. Les plans initiaux israéliens visaient la tenue d’ un sommet au Togo (2). (...)

    #IsraelAfrique #Israfrique

  • Guinée : comprendre l’affaire Beny Steinmetz
    Par RFI Publié le 13-08-2019 Modifié le 15-08-2019 à 12:20
    http://www.rfi.fr/afrique/20190813-guinee-milliardaire-beny-steinmetz-bsgr

    Le milliardaire Beny Steinmetz sera jugé en Suisse pour corruption et usage de faux. Le procureur, qui a déposé un acte d’accusation contre l’homme d’affaires israélien, l’accuse d’avoir versé plusieurs millions d’euros de pots-de-vin en échange de l’octroi d’une concession minière dans le sud de la Guinée.

    Dès 2005, l’objectif du milliardaire était d’obtenir le permis d’exploitation du bloc 1 et 2 de la mine du Simandou, en Guinée. C’est le plus grand gisement de fer jamais exploité en Afrique.

    Pour cela, selon le procureur de Genève, Beny Steinmetz n’hésite pas à sortir des millions de dollars. Environ dix millions auraient ainsi été décaissés pour l’une des épouses du président guinéen de l’époque, Lansana Conté. Des commissions ou pots-de-vin versés par la société de Beny Steinmetz BSGR, selon le ministère public de Genève.

    Outre le milliardaire, le procureur accuse également le Français Frédéric Cilins, collaborateur externe de BSGR, et Sandra Merloni-Horemans, directrice du groupe BSGR à Genève, d’avoir émis des fausses factures et des faux contrats.

    Le milliardaire franco-israélien arrive à ses fins en 2008. Un décret présidentiel retire ses concessions à Rio Tinto, le géant miner anglo-australien, pour les octroyer à l’entreprise de Beny Steinmetz. À l’époque, BSGR avait officiellement acheté le permis minier pour environ 160 millions de dollars.

    « L’affaire du siècle »

    Sauf que deux ans plus tard, BSGR cède une partie de sa concession à l’entreprise brésilienne Vale. Et c’est « l’affaire du siècle », peut-on lire dans la presse britannique en 2010. BSGR réalise une plus-value spectaculaire. L’entreprise vend 51% de sa concession pour 2,5 milliards de dollars, soit l’équivalent du budget total de la Guinée, selon la loi de finances 2019.

    Ce coup de poker est concomitant avec l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé en 2010. Ce dernier réclame un audit du secteur minier. Pendant son premier mandat de 2010 à 2015, plusieurs procédures judiciaires sont enclenchées en Guinée et à l’international contre le Franco-Israélien et son groupe. Et l’État guinéen retire à BSGR ses permis d’exploitation à cause des soupçons de corruption.Mais finalement, un accord récent assez obscur va permettre de régler le contentieux entre BSGR et l’État guinéen.

    Nicolas Sarkozy en médiateur

    C’est alors que Nicolas Sarkozy est convié comme médiateur. En jet privé, l’ancien président français se rend à Conakry le 21 février dernier. Il est accompagné de Beny Steimetz dont l’assignation à résidence avait été levée en 2017 par la justice israélienne.

    Selon la Lettre du continent, cet entretien est le fruit de négociations « conduites depuis un an à Conakry, à Paris, mais surtout à Londres par Tibou Kamara, le ministre de l’Industrie et conseiller spécial d’Alpha Condé ». (...)

    #Françafrique
    #IsraelAfrique #Beny_Steinmetz
    #Guinée
    #ressources_minières #corruption

    • Les mésaventures judiciaires de Beny Steinmetz, du diamant au minerai de fer
      Par Jean-Pierre Boris Publié le 13-08-2019
      http://www.rfi.fr/afrique/20190813-beny-steinmetz-milliardaire-diamant-fer-guinee-corruption-suisse

      L’homme d’affaires et diamantaire franco-israélien Beny Steinmetz va être jugé à Genève pour corruption et faux. La justice helvétique l’accuse d’avoir usé de faux documents et de pratiques de corruption pour obtenir une concession minière en Guinée-Conakry entre 2005 et 2010. Mais qui est Beny Steinmetz ?

      Si Beny Steinmetz ne s’était pas risqué au tournant des années 2000 à se lancer à la conquête de gisements de minerais de fer en Guinée Conakry, peut-être n’aurait-il jamais la défrayé la chronique. Il serait resté l’homme riche, tranquille et discret que son site internet décrit.

      Un diamantaire devenu philanthrope, amateur d’art finançant le musée de Tel-Aviv, à la tête d’une fondation Elie Wiesel, aimant encore aujourd’hui afficher des photos où on le voit en compagnie de deux autres Prix Nobel de la paix, Nelson Mandela et Shimon Peres. Deux hommes que sa fortune a permis à Steinmetz d’approcher. Avec un peu plus d’un milliard de dollars à son actif, Steinmetz est l’un des quinze Israéliens les plus riches selon le magazine Forbes et il fait partie des cinq cents grandes fortunes françaises au classement établi par le magazine Challenges.

      Un diamantaire qui apprend vite

      Né en 1957, Beny Steinmetz s’installe à Anvers à l’âge de 20 ans. Il veut apprendre le métier de négociant en diamants, de diamantaire que son père exerce déjà en Israël après avoir fui la Pologne, dès 1936. Très doué, le jeune homme fait vite prendre une nouvelle dimension à l’entreprise familiale, en particulier grâce à son étroite association avec le géant sud-africain De Beers.

      Et il sait profiter des déboires de ce célèbre partenaire pour étendre ses activités, dépassant le simple commerce pour exploiter des gisements ou se lancer dans la bijouterie. Avec plusieurs milliers d’employés, le voilà à la tête d’un petit empire du diamant. Il a son yacht, son avion privé, ses résidences luxueuses. (...)