• Un rapport de l’#ONU dévoile des exactions systématiques dans les régions kurdes occupées par les Turcs en #Syrie

    Les enquêteurs de la Commission indépendante internationale sur la Syrie décrivent une occupation militaire marquée dans les zones kurdes par des violations organisées des droits humains.

    Par Allan Kaval Publié aujourd’hui à 14h00, mis à jour à 14h26

    Un jour d’hiver, dans un centre de détention installé dans une ancienne école de la ville occupée d’#Afrin, les miliciens stipendiés par la #Turquie de l’Armée nationale syrienne (ANS) ont hurlé à leurs prisonniers kurdes l’ordre de sortir de leurs cellules. Ils les ont réunis dans le hall du bâtiment pour une occasion spéciale, quelque chose de différent des tortures et humiliations routinières auxquelles ils sont habituellement soumis. Une jeune fille mineure capturée dans cette région kurde syrienne venait d’être arrachée de sa cellule et amenée devant eux. La jeune fille était kurde et, sous les yeux des détenus rassemblés, les geôliers l’ont violée, puis violée encore, les uns après les autres, en les forçant à regarder son supplice.

    Cet épisode, dont Le Monde a pu consulter le compte rendu complet, n’est qu’une exaction parmi tant d’autres à avoir retenu l’attention des enquêteurs de la Commission indépendante internationale des Nations unies sur la Syrie. Leur rapport sur la situation des droits humains dans le pays, paru mardi 15 septembre, porte sur des violations documentées par l’ensemble des acteurs du conflit syrien, du régime de Damas aux djihadistes du groupe Hayat Tahrir Al-Cham en passant par les forces kurdes et leurs alliés. Il décrit toutefois avec une autorité jusqu’alors inédite et en profondeur l’ordre de terreur imposé dans les régions kurdes de Syrie passées sous la coupe de la Turquie et de ses supplétifs islamistes syriens début 2018, depuis l’opération « Rameau d’Olivier ». Une source diplomatique turque a indiqué au Monde qu’Ankara n’avait pas pour l’heure de réaction à apporter, rappelant que la Turquie avait coopéré avec les enquêteurs de la commission.

    Menée contre les Forces démocratiques syriennes (#FDS), à dominante kurde, dans la région d’Afrin, cette opération s’est traduite depuis par une situation d’#occupation, reproduite après une deuxième offensive dans le nord-est du pays. Sans précédent, du fait de sa précision et de ses implications, le texte rédigé sous le mandat du Conseil des droits de l’homme des Nations unies souligne la responsabilité d’Ankara dans ces violations graves, et va jusqu’à décrire, en creux, la #Turquie comme la puissance occupante de ces territoires, un statut potentiellement lourd de conséquences.

    Politique d’exactions planifiée
    Ces violations sont commises dans deux territoires distants de près de 300 kilomètres, Afrin et Ras Al-Aïn, qui ont été visés par des offensives turques dans le contexte du conflit qui oppose Ankara au Parti des travailleurs du #Kurdistan (#PKK), dont les FDS ne sont, du point de vue turc, qu’une émanation. Ces deux enclaves passées sous la domination des forces armées turques sont, selon le rapport de la commission d’enquête onusienne, soumises à des exactions similaires, ce qui pointe vers des pratiques systématiques dont les responsables se trouvent à Ankara.

    Pour la première fois, le rapport des #Nations_unies ne se contente pas d’énumérer des actes isolés mais une politique raisonnée dans le cadre de laquelle les exactions visant les populations #kurdes ont été organisées, coordonnées, planifiées. Les enquêteurs notent ainsi des « pillages systématiques » menés par les supplétifs syriens d’Ankara, des confiscations de propriétés, des détentions arbitraires, le déplacement forcé de familles kurdes fuyant « meurtres, menaces, racket, enlèvements, tortures et détentions », sous les yeux – voire avec la coopération – des autorités militaires et civiles turques qui règnent en maître dans cette zone grise, livrée au chaos et au droit du plus fort. Dans son rapport, la commission note ainsi que « les forces turques étaient informées et présentes dans les installations contrôlées par l’ANS où les mauvais traitements des détenus étaient généralisés, y compris lors des sessions d’interrogatoires au cours desquelles des actes de #tortures ont eu lieu ».

    Le #viol comme arme de guerre
    Un trait saillant se dégage par ailleurs des conclusions des enquêteurs onusiens : la guerre systématique que les miliciens syriens soutenus par Ankara mènent aux femmes kurdes dans les régions qu’ils occupent. Le rapport publié mardi a pu ainsi confirmer la pratique endémique du viol et d’autres violences sexuelles comme armes de guerre dans la région d’Afrin par des membres des groupes armés pro-Turcs qui forment l’ANS. Par ailleurs, à Afrin comme à Ras Al-Aïn, « les femmes kurdes (…) ont subi des actes d’intimidation par des membres de brigades de l’ANS, créant un climat généralisé de peur qui les confine dans leur foyer ». Les femmes issues de la communauté yézidie, une minorité religieuse kurdophone et non-musulmane ravagée en Irak par l’organisation Etat islamique, comptent ainsi parmi les plus vulnérables. L’une d’entre elles, enlevée par des miliciens pro-turcs, a ainsi été intimée de se convertir à l’islam lors d’un interrogatoire, d’après les enquêteurs.

    « La région d’Afrin se trouve dans un angle mort depuis que les forces turques en ont pris le contrôle en 2018, relève un expert international proche du dossier. Le climat de peur qui y règne dissuade les habitants de témoigner. Ils savent que si les nouvelles autorités décèlent le moindre signe qu’ils ont communiqué avec l’extérieur sur les conditions de l’occupation, ils risquent la torture ou la mort. » De fait, les moyens de coercition mis en place dans ces territoires dépassent les capacités de simples groupes armés. Ils sont adossés à la toute puissance d’un Etat, la Turquie, membre de l’OTAN.

    L’implication turque « est totale »
    « Les réseaux téléphoniques syriens ont été remplacés par le réseau turc. Les forces de l’ordre turques ont déployé des caméras de surveillance, mènent des arrestations conjointes… Leur implication est totale », juge un spécialiste du dossier. D’après des informations obtenues par Le Monde et non incluses dans le rapport, la gendarmerie turque de même que les forces spéciales de la police turque occupent ainsi de manière permanente deux anciennes écoles à Afrin. Face à cette présence, des groupes clandestins liés aux forces kurdes mènent des opérations de guérillas. Des attentats visant les casernements de groupes armés pro-Ankara ont également été commis, provoquant de nombreuses pertes civiles. Le dernier en date, une attaque au véhicule piégé, a fait trois morts civils dans le centre d’Afrin, lundi.

    Les autorités civiles turques sont aussi impliquées dans cette occupation qui se traduit par l’utilisation de la livre turque dans les échanges commerciaux, la supervision de la gouvernance de ces territoires par des fonctionnaires turcs, dans les secteurs de la santé comme de l’éducation. Ce travail de reconstruction s’accommode volontiers de nombreux crimes de guerres, comme l’appropriation forcée de propriétés civiles, qui induisent un changement démographique de ces régions. Le rapport note à cet égard un cas des plus parlants, qui dénote de la relation organique qu’entretiennent les miliciens de l’ANS, l’administration civile turque et certaines organisations à vocation humanitaire proches du gouvernement d’Ankara.

    Les enquêteurs ont ainsi montré qu’à Ras al-Aïn, « des membres de la brigade Hamza se sont approprié le domicile d’une famille kurde transformé ensuite en institut d’études coraniques contrôlé par la Fondation pour les droits humains, les libertés et l’aide humanitaire (IHH) ». Depuis le début du conflit syrien, l’IHH, organisation à coloration islamiste, est un acteur connu pour évoluer dans une zone grise de la frontière turco-syrienne entre les intérêts sécuritaires de l’Etat turc, le soutien aux groupes armés issus de l’opposition et l’assistance aux populations civiles. Le rapport note que l’inauguration officielle de cet institut a eu lieu en la présence du gouverneur du département turc voisin de Sanliurfa. Cet événement, largement médiatisé localement, a eu lieu le 23 juin.

    Puissance occupante
    La répression qui s’est abattue sur les régions majoritairement kurdes syriennes contrôlées par la Turquie et ses alliés ne connaît pas non plus de frontière. La commission des Nations unies sur la Syrie déclare, dans le rapport publié mardi, que « des ressortissants syriens, y compris des femmes, ont été détenus par l’ANS dans la région de Ras Al-Aïn, transférés par les forces turques à la République de Turquie, accusés de crimes commis dans la même région, notamment de meurtre ou d’appartenance à une organisation terroriste, le tout conformément au droit pénal antiterroriste turc. »

    Le choix de mettre en avant cette réalité n’est pas anodin. L’objectif réel des conclusions juridiques de la partie du rapport consacrée aux régions placées sous influence turque est de pointer vers le fait que la Turquie y exerce un rôle de puissance occupante et de mettre ainsi Ankara en face de ses responsabilités au regard du droit international. Du point de vue juridique, le rapport conclut que la Turquie détient un « contrôle effectif » de ces territoires. Il pointe la responsabilité de la Turquie d’« assurer autant que possible l’ordre public et la protection des femmes et des enfants ».

    Entre les lignes, c’est bien du statut de puissance occupante régi par les conventions de Genève auquel il est fait référence. La commission note par ailleurs que les autorités turques n’étant pas intervenues alors que des exactions documentées étaient commises par leurs alliés locaux, Ankara « pourrait avoir violé [ses] obligations ». Le travail de documentation des enquêteurs de la commission et le début de qualification juridique des faits offrent une perspective aux victimes mais, dans les régions kurdes occupées par Ankara au nord de la Syrie, l’impunité règne toujours, sous le drapeau turc.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/15/un-rapport-de-l-onu-devoile-des-exactions-systematiques-dans-les-regions-sou

    • Ça doit être nouveau, ce comportement, de la part des gentils révolutionnaires qu’on nous a tant vantés depuis 2011. Parce qu’avant ils étaient notoirement exemplaires. Se souvient-on des envolées lyriques de notre presse lorsque de la « libération » d’Alep ? Et s’agit-il des mêmes parfaits démocrates dont on pleurait encore récemment le sort à Idlib ?

  • Number of Turkish soldiers and civilians in Afrin infected with coronaviru - North Press Agency

    Local sources in Afrin city, west of Aleppo, revealed to North-Press that a number of Turkish soldiers and local civilians are infected with coronavirus. The soldiers have been transferred to Turkish territory, while civilians have been placed in the city’s quarantine center.
    “According to the military hospital in the city, there are ten cases, six of which are Turkish soldiers and four of which are Syrian civilians,” said a source which preferred to remain anonymous.

    #Covid-19#Afrin#Syrie#Turquie#Occupation#Pandémie#Santé#Conflit#migration

    https://npasyria.com/en/blog.php?id_blog=2458&sub_blog=12&name_blog=Number+of+Turkish+soldiers+and

  • Turchia: massacrati 3.149 curdi nell’indifferenza internazionale

    Ieri la Turchia ha annunciato ufficialmente e non senza una certa soddisfazione di aver ucciso 3.149 curdi nella regione siriana di Afrin dall’inizio della operazione “#Olive_Branch”.

    A fare l’annuncio è stato l’esercito turco subito ripreso dai media di regime che hanno prontamente rilanciato la soddisfazione per questo vero e proprio massacro ingiustificato trascurato incredibilmente da tutti.

    Secondo le forze armate della Turchia (TSK) i militari turchi appoggiati da aviazione e mezzi blindati hanno “neutralizzato” 3.149 curdi siriani che loro definiscono “terroristi”. La Turchia non fornisce nessun dato sui civili uccisi nell’operazione che, secondo l’opposizione siriana, sarebbero centinaia compresi donne e bambini.

    Nel comunicato dell’esercito turco si legge che «dal 20 gennaio, data di inizio della operazione Olive Branch, i militari turchi hanno neutralizzato 3.149 terroristi appartenenti al PKK / PYD / YPG / KCK e Daesh i quali mettevano in grave pericolo la popolazione siriana».

    In realtà i morti sono solo curdi e di certo non mettevano in pericolo la popolazione siriana che anzi hanno strenuamente difeso dagli attacchi di Daesh per di più appoggiato proprio dalla Turchia.

    Il regime turco vuole far passare una vera e propria aggressione armata alla regione curdo-siriana di Afrin come una operazione antiterrorismo, un metodo islamo-fascista ampiamente usato da Erdogan per giustificare, anche in patria, i più efferati crimini contro chiunque si opponga al suo regime o contro chiunque lui veda come una minaccia.

    Quello che stupisce è l’assoluto silenzio della comunità internazionale, soprattutto dell’Europa, di fronte a questo ingiustificato massacro di curdi. Stupisce anche l’immobilità americana che prima ha usato i curdi per combattere e fermare Daesh e poi li ha letteralmente abbandonati nelle mani del criminale nazi-islamico di Ankara, un atteggiamento da parte di Washington vigliacco e ingiustificabile sotto tutti gli aspetti specie considerando che la risoluzione ONU 2401 del Consiglio di Sicurezza impone il cessate il fuoco in tutto il territorio siriano, risoluzione palesemente ignorata dalla Turchia che ha continuato a bombardare senza sosta la regione di Afrin.

    https://www.rightsreporter.org/turchia-massacrati-3-149-curdi-nellindifferenza-internazionale
    #massacre #Turquie #Kurdes #Kurdistan #Afrin #Syrie #Kurdistan

  • Voici plusieurs articles sur les manœuvres (voire les fraudes) qui ont permis à plusieurs entreprises de récupérer des préfixes d’adresses #IPv4, notamment en passant par l’Afrique. Au fur et à mesure que la pénurie d’adresses IPv4 s’aggrave, ce genre de magouilles va devenir de plus en plus fréquent.

    Un article très général, ne donnant pas de détails concrets <http://www.globalsecuritymag.com/Fraudsters-Obtained-30-Million,20190913,90692.html>. Notez des erreurs énormes comme « Since IPs are localized, however, African addresses only serve limited use – to operate a server within Europe or America, a user needs a European or American IP. » Cet article a été traduit en français <https://lafibre.info/ipv6/vol-ipv4>. Il a été repris dans un communiqué de presse de la société Heficed, qui est un peu juge et partie car elle est dans le business des solutions de gestion d’adresses IP <https://www.heficed.com/press-releases/fraudsters-obtained-30-million-worth-of-ip-addresses-in-south-africa-expert>.

    Un article beaucoup plus précis, avec des détails concrets, notamment une liste de préfixes d’adresses IP concernées, avec leur histoire <https://mybroadband.co.za/news/internet/318205-the-big-south-african-ip-address-heist-how-millions-are-made-o>.

    Cet article se base beaucoup sur le travail de Ronald F. Guilmette, qui distrait les lecteurs de la liste de diffusion #NANOG depuis des mois avec ses investigations sur le sujet. Un exemple fascinant de détail est <https://seclists.org/nanog/2019/Aug/461>.

  • „In Afrin war es sehr schlimm. Ich habe so viel Blut gesehen“, beri...
    https://diasp.eu/p/7972074

    „In Afrin war es sehr schlimm. Ich habe so viel Blut gesehen“, berichtet Martin Klamper. Der kampferprobte Bielefelder ist für die YPG als Scharfschütze im Einsatz. Verschanzt sich in einem Versteck unter einem Baum, bis er von der türkischen Armee... …

    https://www.nw.de/lokal/bielefeld/mitte/22284305_Story-Wie-ein-Bielefelder-gegen-den-IS-kaempfte.html

    #afrin #als #armee #baum #berichtet #bielefelder #bis #blut #einem #einsatz #gesehen #habe #ich #kampferprobte #klamper #martin #scharfschütze #schlimm #sehr #sich #türkischen #unter #verschanzt #versteck #viel #war #ypg

  • ’Nothing is ours anymore’: Kurds forced out of #Afrin after Turkish assault

    Many who fled the violence January say their homes have been given to Arabs.
    When Areen and her clan fled the Turkish assault on Afrin in January, they feared they may never return.

    Six months later, the Kurdish family remain in nearby villages with other Afrin locals who left as the conquering Turks and their Arab proxies swept in, exiling nearly all its residents.

    Recently, strangers from the opposite end of Syria have moved into Areen’s home and those of her family. The few relatives who have made it back for fleeting visits say the numbers of new arrivals – all Arabs – are rising each week. So too is a resentment towards the newcomers, and a fear that the steady, attritional changes may herald yet another flashpoint in the seven-year conflict.

    Unscathed through much of the Syrian war, and a sanctuary for refugees, Afrin has become a focal point of a new and pivotal phase, where the ambitions of regional powers are being laid bare and a coexistence between Arabs and Kurds – delicately poised over decades – is increasingly being threatened.

    The small enclave in northwestern Syria directly reflects the competing agendas of four countries, Turkey, Syria, Russia and the US – though none more so than Ankara, whose creeping influence in the war is anchored in Afrin and the fate of its peoples.

    Turkey’s newfound stake has given it more control over its nearby border and leverage over its arch foe, the Kurdistan Workers’ party (PKK), which had used its presence in Afrin to project its influence northwards.

    But the campaign to oust Kurdish militias has raised allegations that Ankara is quietly orchestrating a demographic shift, changing the balance of Afrin’s population from predominantly Kurdish to majority Arab, and – more importantly to Turkish leaders – changing the composition of its 500-mile border with Syria.

    Ahead of the January assault, the Turkish president, Recep Tayyip Erdoğan, said: “We will return Afrin to its rightful owners.”

    Erdoğan’s comments followed a claim by US officials that it would help transform a Kurdish militia it had raised to fight Islamic State in northeastern Syria into a more permanent border force. The announcement incensed Turkish leaders, who had long feared that Syria’s Kurds would use the chaos of war to advance their ambitions – and to move into a 60-mile area between Afrin and the Euphrates river, which was the only part of the border they didn’t inhabit.

    Ankara denies it is attempting to choreograph a demographic shift in Afrin, insisting it aimed only to drive out the PKK, not unaffiliated Kurdish locals.

    “The people of Afrin didn’t choose to live under the PKK,” said a senior Turkish official. “Like Isis, the PKK installed a terrorist administration there by force. Under that administration, rival Kurdish factions were silenced violently. [The military campaign] resulted in the removal of terrorists from Afrin and made it possible for the local population to govern themselves. The vast majority of the new local council consists of Kurds and the council’s chairperson is also Kurdish.”

    Many who remain unable to return to Afrin are unconvinced, particularly as the influx from elsewhere in Syria continues. Both exiles and newcomers confirmed to the Guardian that large numbers of those settling in Afrin came from the Damascus suburb of Ghouta, where an anti-regime opposition surrendered to Russian and Syrian forces in April, and accepted being transferred to northern Syria

    Between bandits, militiamen, and wayfarers, Afrin is barely recognisable, say Kurdish locals who have made it back. “It’s not the Afrin we know,” said Areen, 34. “Too many strange faces. Businesses have been taken over by the Syrians, stores changed to Damascene names, properties gone. We feel like the Palestinians.

    “The Syrian government couldn’t care less to help us reclaim our property, they won’t even help us get back into Afrin. We want to go back, we couldn’t care less if we’re governed by the Kurds or Turks or Assad, we just want our land back.”

    A second Afrin exile, Salah Mohammed, 40, said: “Lands are being confiscated, farms, wheat, furniture, nothing is ours anymore; it’s us versus their guns. It’s difficult to come back, you have to prove the property is yours and get evidence and other nearly impossible papers to reclaim it.

    “There is definitely a demographic change, a lot of Kurds have been forcibly displaced on the count that they’re with the PKK when in fact they weren’t. There are barely any Kurds left in Afrin, no one is helping us go back.”

    Another Afrin local, Shiyar Khalil, 32, said: “When the Kurds try to get back to their house they have to jump through hoops. You cannot deny a demographic change, Kurds are not able to go back. Women are veiled, bars are closed; it’s a deliberate erasing of Kurdish culture.”

    Umm Abdallah, 25, a new arrival from Ghouta said some Kurds had returned to Afrin, but anyone affiliated with Kurdish militias had been denied entry. “I’ve seen about 300 Kurds come back to Afrin with their families in the past month or so. I don’t know whose house I am living in honestly, but it’s been registered at the police station.”

    She said Afrin was lawless and dangerous, with Arab militias whom Turkey had used to lead the assault now holding aegis over the town. “The Turks try to stop the looting but some militias are very malicious,” she said. “They mess with us and the Kurds, it’s not stable here.”

    Both Umm Abdallah and another Ghouta resident, Abu Khaled Abbas, 23, had their homes confiscated by the Assad regime before fleeing to the north. “The Assad army stole everything, even the sinks,” said Abbas.

    “These militias now are not leaving anyone alone [in Afrin], how do you think they will treat the Kurds? There are bad things happening, murder, harassment, rapes, and theft. They believe they ‘freed’ the land so they own it now.”


    https://www.theguardian.com/world/2018/jun/07/too-many-strange-faces-kurds-fear-forced-demographic-shift-in-afrin
    #Kurdes #Kurdistan #occupation #dépossession #Syrie #déplacés_internes #IDPs #destruction
    cc @tchaala_la

  • Heute früh wurden in Ankara elf politische Aktivisten, darunter Mit...
    https://diasp.eu/p/6988642

    Heute früh wurden in Ankara elf politische Aktivisten, darunter Mitglieder der Partei der Arbeit EMEP, festgenommen, weil sie sich im Internet gegen den Angriffskrieg auf Afrin ausgesprochen hatten.

    https://twitter.com/KeremSchamberg/status/983254840355840000

    #afrin #aktivisten #angriffskrieg #ankara #arbeit #auf #ausgesprochen #darunter #elf #emep #festgenommen #früh #gegen #heute #internet #mitglieder #partei #politische #sich #sie #weil #wurden

  • A #Afrin, la grande parade de l’armement « made in Turkey »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060418/afrin-la-grande-parade-de-l-armement-made-turkey

    Dans le centre d’Afrin, le 24 mars 2018. © REUTERS/Khalil Ashawi Banc d’essai et show-room pour les vendeurs de canons, l’offensive victorieuse de la #turquie contre l’enclave kurde syrienne d’Afrin a révélé la montée en puissance des industries turques de la défense. Au nom de l’indépendance nationale, le président Erdogan a donné un coup de fouet à ce business désormais juteux, qu’il contrôle jalousement et dont bénéficient certains de ses proches.

    #International #Kurdistan #Recep_Tayyip_Erdogan #Syrie

  • La chute d’Afrin
    http://www.enbata.info/articles/les-enjeux-de-la-bataille-dafrin

    Depuis cinq ans, #Afrin faisait figure de havre de paix en #Syrie. Mobilisée sur d’autres fronts plus urgents, l’armée Syrienne avait abandonné le canton d’Afrin aux forces kurdes du YPG en 2012. Mais depuis plusieurs semaines ce territoire est l’enjeu d’une attaque d’envergure de la part de la Turquie. Voici un éclairage sur les raisons qui ont poussé le dictateur Turc à engager cette opération militaire contre les #Kurdes.

    Bien qu’isolée des autres régions tenues par le #YPG et ses alliés des Forces Démocratiques Syriennes (#FDS), situées plus à l’Est, le canton d’Afrin avait été épargnée par les combats. Ce n’est plus le cas depuis que la Turquie a lancé le 20 janvier l’opération “Rameau d’olivier”, un nom bien singulier pour une opération militaire de grande ampleur visant à reprendre le canton d’Afrin aux Kurdes.

    Cette opération militaire, le président turc Erdogan la souhaitait depuis longtemps. La perspective d’un #Rojava (#Kurdistan syrien) autonome et aux mains d’une organisation proche du PKK, la formation politique et militaire des Kurdes de Turquie, est en effet inconcevable pour les Turcs.

    Ces derniers vivent également très mal le fait que les États-Unis aient fait des FDS leur principal allié dans leur lutte contre l’État Islamique.

    En annonçant le 14 janvier que les #Etats-Unis allaient construire une force de 30.000 hommes incluant le YPG pour surveiller le frontière entre la Syrie et la Turquie, Washington a mis le feu aux poudres et servi de prétexte à Erdogan pour envoyer ses troupes à l’assaut d’Afrin.

    Changer l’équilibre ethnique

    Avec l’opération “Rameau d’olivier”, Erdogan cherche bien plus qu’une victoire sur le YPG : “D’abord, nous éliminons les terroristes, expliquait- il le 24 janvier, puis nous rendons l’endroit vivable. Pour qui ? Pour les 3,5 millions de Syriens qui sont chez nous. Nous ne pouvons pas pour toujours les héberger dans des tentes”. Ces réfugiés ne sont pourtant pas d’anciens habitants d’Afrin ayant fui la férule du YPG car la population de la ville a doublé depuis 2012, accueillant des réfugiés attirés par cette zone apaisée. L’objectif d’Erdogan est donc de changer l’équilibre ethnique de la région afin d’affaiblir l’emprise des Kurdes et de renforcer celle de ses alliés de l’Armée Syrienne Libre (#ASL). Il peut donc paraître surprenant que la Russie, qui combat l’ASL aux côtés des forces de Bachar el Assad, ait donné son aval à la Turquie pour qu’elle lance une telle offensive. C’est pourtant ce qui s’est passé : le 18 janvier, une délégation turque était reçue à Moscou, et le lendemain les forces russes en poste à Afrin se retiraient. L’opération “Rameau d’olivier” pouvait commencer… La première raison qui explique cet apparent revirement russe est la volonté de Moscou de distendre les liens entre les États-Unis et la Turquie. Si la #Turquie quittait l’OTAN dont elle est une pièce maîtresse pour se rapprocher de la Russie et de l’Iran, ce serait une véritable révolution géopolitique. On n’en est pas encore là, mais la tension entre les deux alliés atteint des niveaux inédits. Le 6 février, Erdogan a dévoilé son intention de ne pas s’arrêter à Afrin et de continuer son offensive jusqu’à Manbij, 60km plus à l’Est. Mais contrairement à Afrin, #Manbij héberge des troupes américaines “très fières de leurs positions, et qui tiennent à ce que tout le monde le sache”.

    Pas de quoi intimider le vice-premier ministre turc qui rétorque : “Si des soldats US sont habillés comme des terroristes et traînent avec eux, et qu’ils attaquent des soldats turcs, pas de doute que nous n’auront aucune chance de les distinguer”.

    Du coup, les gradés US plastronnent : “Si vous nous frappez, nous répondrons agressivement”

    On a vu atmosphère plus cordiale entre alliés !

    Le projet de Poutine

    La volonté d’enfoncer un coin dans les relations américano-turques n’est pas la seule motivation de Moscou qui avait explicité ses projets pour la Syrie lors du premier sommet d’Astana entre la Turquie, l’Iran et la Russie, en janvier 2017.

    Ces projets prévoient une reconnaissance politique et administrative pour les Kurdes, mais à l’Est de l’Euphrate. Le canton d’Afrin, situé nettement à l’Ouest, doit quant à lui revenir à Damas. Poutine a donc vu dans l’offensive turque un moyen de parvenir à ses fins.

    Al-Monitor rapporte ainsi les propos d’un leader kurde d’Afrin : “Les forces Kurdes de Syrie ont reçu un ultimatum : laissez vos positions au régime syrien ou affrontez la fureur d’Ankara. Ils ont choisi de rester et la Turquie a lancé son assaut sur Afrin”.

    Les Kurdes semblent avoir réagi selon les prévisions du Kremlin en demandant à Damas “de protéger ses frontières avec la Turquie des attaques de l’occupant turc”. Au terme de négociations secrètes et après de nombreuses fausses rumeurs, des forces pro-régime sont arrivées à Afrin pour prêter main forte aux Kurdes, mais ce soutien n’a pas été suffisant : au terme de 58 jours de combats, Afrin est tombée le 18 mars. Selon les estimations, entre 100.000 et 150.000 habitants ont fui la ville à l’arrivée des forces turques et de leurs alliés… Erdogan peut maintenant se concentrer sur Manbij où sont stationnées des troupes américaines. La perspective d’un affrontement entre la Turquie et les Etats-Unis semble donc se concrétiser chaque jour davantage. Pour Poutine, il semblerait que ce soit un enjeu qui justifie le sacrifice des Kurdes

  • Innerhalb der dschihadistischen Gruppen, die im Auftrag der Türkei ...
    https://diasp.eu/p/6932519

    Innerhalb der dschihadistischen Gruppen, die im Auftrag der Türkei Afrin besetzen, bekämpfen sich dort jetzt gegenseitig. Es gibt Videos wie sie sich gegenseitig festnehmen und erniedrigend. Teilweise auch... …

    https://www.facebook.com/kerem.schamberger/posts/10212006671107496

    #afrin #auftrag #bekämpfen #besetzen #dort #dschihadistischen #erniedrigend #festnehmen #gegenseitig #gibt #gruppen #innerhalb #jetzt #sich #sie #teilweise #türkei #videos #wie

  • L’Europe paye des équipements militaires à la #turquie pour refouler les #réfugiés
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240318/l-europe-paye-des-equipements-militaires-la-turquie-pour-refouler-les-refu

    Mediapart et l’EIC révèlent que l’argent de l’Union européenne a permis à la Turquie de s’équiper en véhicules blindés afin d’empêcher le passage de réfugiés à sa #frontière avec la #Syrie. Cette opération pourrait avoir causé de nombreuses victimes parmi les Syriens tentant de fuir la guerre, alors que la prise d’Afrin par l’armée turque va pousser encore des milliers de personnes sur la route de l’exil.

    #International #Afrin #armement #droits_humains #mur #Surveillance #union_européenne #violences

  • Victorieux à #Afrin, #Erdogan renforce sa main en #Syrie
    https://www.mediapart.fr/journal/international/210318/victorieux-afrin-erdogan-renforce-sa-main-en-syrie

    Des Kurdes manifestent à Athènes (Grèce) contre l’offensive turque à Afrin (Syrie), mardi 20 mars 2018. © Reuters La prise de la ville kurde syrienne d’Afrin par l’armée turque, dimanche 18 mars, renforce le président Erdogan tant sur la scène politique nationale que dans le grand jeu pour le partage de la Syrie en zones d’influences.

    #International #turquie

  • "Wir haben seit Wochen versucht, über die Lage zu berichten bis hoc...
    https://diasp.eu/p/6889558

    „Wir haben seit Wochen versucht, über die Lage zu berichten bis hoch zu den Vereinten Nationen, bis hoch zum EU-Menschenrechtsrat. Es kam noch nicht mal der Hauch einer Antwort. Angesichts dessen, dass deutsche Waffenexporte hier ein immenses Unheil anrichten, muss ich sagen, ich schäme mich dafür und ich halte das Tun und vor allem das Nichttun für völlig verantwortungslos, was die deutsche Regierung anbelangt.“ #Syrien #Afrin http://www.deutschlandfunk.de/deutscher-arzt-zur-lage-in-syrien-untaetigkeit-der.694.de.html?dram:

  • Syrie : #Afrin passe sous contrôle turc
    https://www.mediapart.fr/journal/international/180318/syrie-afrin-passe-sous-controle-turc

    Le 18 mars, un homme brandit son drapeau en lieu et place de la statue déboulonnée © Reuters/Khalil Ashawi Encerclés par l’armée turque, les combattants #kurdes, qui avaient promis de défendre la principale localité de l’enclave kurde, rue par rue, maison par maison, pierre par pierre, ont quitté la ville. Quelque 150 000 civils ont déjà fui l’enclave.

    #International #turquie

  • #Afrin passe sous contrôle turc
    https://www.mediapart.fr/journal/international/180318/afrin-passe-sous-controle-turc

    Le 18 mars, un homme brandit son drapeau en lieu et place de la statue déboulonnée © Reuters/Khalil Ashawi Encerclés par l’armée turque, les combattants #kurdes, qui avaient promis de défendre la principale localité de l’enclave kurde, rue par rue, maison par maison, pierre par pierre, ont quitté la ville. Quelque 150 000 civils ont déjà fui l’enclave.

    #International #turquie

  • Les #Kurdes piégés par l’escalade militaire en Syrie
    https://orientxxi.info/magazine/les-kurdes-pieges-par-l-escalade-militaire-en-syrie,2289

    Amorcée dès le début de janvier 2018, l’escalade militaire en #Syrie a clairement rebattu les cartes des rapports de force sur le terrain. Alliés potentiels de Washington comme de Moscou, mais fragilisés dans le canton d’#Afrin par l’attaque de l’armée turque, les Kurdes syriens ont-ils perdu tout espoir de voir s’imposer un scénario favorable à leurs revendications d’autonomie dans le nord du pays ? Décryptage.

    #Irak #Turquie

  • « Ce jour est un jour de honte pour les amis de la liberté et du peuple kurde. »
    https://www.youtube.com/watch?v=_BnOqrzhrZM&feature=youtu.be

    « Ce samedi 10 mars 2018, l’offensive du dictateur turc Erdogan contre la ville kurde d’Afrin, en Syrie, entre dans sa dernière phase. Nous envoyons tout notre soutien aux Kurdes, nos alliés dans la guerre contre Daech, ainsi qu’aux habitants et réfugiés qui se trouvent dans la ville. »

    #Afrin #massacre #peuple_kurde #combattants_de_Daech #Turquie #Erdogan #dictature_islamiste

  • Kurdistan révolutionnaire et communalisme
    Rencontres à Bure du 9 au 11 mars

    https://lavoiedujaguar.net/Kurdistan-revolutionnaire-et-communalisme-Rencontres-a-Bure-du-9-au-

    Depuis 2015 et la résistance des forces armées kurdes aux assauts de Daech à Kobané au Rojava (Syrie), la situation dans les différentes régions du Kurdistan a acquis une visibilité internationale nouvelle. Des centaines d’internationalistes (militant·e·s de gauche, anarchistes… ou pas) sont parti·e·s rejoindre les différents bataillons internationaux ou les projets de la société civile qui se développent au Rojava. Depuis 2012, dans le nord de la Syrie, se développe une expérience de transformation sociale de grande ampleur basée notamment sur les communes locales, le développement de coopératives et un modèle féministe, multiethnique et multiconfessionnel…

    Depuis le 20 janvier 2018, le Rojava est à nouveau attaqué, cette fois directement par l’armée de l’État turc (accompagnée de brigades islamistes supplétives), où Erdogan bâtit depuis quelques années les fondations d’une dictature implacable. Le canton d’Afrine, enserré à l’extrême ouest entre le régime d’Assad et l’armée turque, est à nouveau sous le feu des bombes. Partout en France et dans le monde des manifestations de soutien ont lieu. (...)

    #Bure #rencontres #Kurdistan #Rojava #Afrine #Syrie #Murray_Bookchin #communalisme #résistance #solidarité

  • Attention : Colonel Salafi est aussi un spécialiste de Notre-Dame-des-Landes…
    https://mobile.twitter.com/romaincaillet/status/962418470037139458

    Plusieurs sources confirment que des zadistes de Notre-Dame-des-Landes ont combattu avec les #YPG (#PKK) en #Syrie, certains zadistes se trouveraient encore sur zone et auraient été déployés sur le front d’#Afrin pour affronter la #Turquie.

    Voilà qui illumine ma soirée… (bientôt, les Black Bloc et milices chiites irakiennes)