• Aux arbres, citoyens ! : dans le #Morvan, des résistants achètent la forêt pour la sauver

    « Il faut sauver ce qui peut encore l’être » : dans le Morvan, des citoyens rachètent des forêts traditionnelles de #chênes, #hêtres et autres #châtaigniers pour empêcher leur #destruction au profit d’#arbres_résineux, plus rentables mais « catastrophiques » pour la #biodiversité.

    Plus rien ne se dresse sur la colline dénudée. Au milieu de l’ancienne forêt devenue désert, la statue de Saint Marc, où les randonneurs se reposaient à l’ombre, garde dorénavant un cimetière de troncs couchés attendant d’être ramassés. « C’est une catastrophe écologique et visuelle », enrage Régis Lindeperg, de l’association Adret Morvan qui lutte contre l’enrésinement. Dans cette parcelle du Vieux Dun (#Nièvre), une vingtaine d’hectares d’#épicéas viennent d’être coupés.

    « Les coupes rases libèrent du carbone, assèchent les sources et appauvrissent les sols, ce qui empêche plus d’une ou deux replantations. Les sylviculteurs scient la branche sur laquelle ils sont assis », raille M. Lindeperg. « En un siècle, on aura tout grillé », abonde Frédéric Beaucher, qui défend la « vraie » forêt, de #feuillus, contre les rangs d’oignon de pins « plus proches du champ de maïs » en terme de biodiversité, selon Régis Lindeperg.

    Contre les « planteurs de résineux », qui représentent selon lui une bonne partie des propriétaires forestiers ou des sylviculteurs du Morvan, M. Beaucher a créé en 2015 #Le_Chat_Sauvage, un groupement forestier de citoyens prêts à acheter des feuillus, et ainsi « sauver ce qui peut encore l’être ». « On a maintenant 120 hectares de forêts et plus de 500 sociétaires ».

    Roger Denis est de ceux-là. En 45 ans de médecine de campagne à parcourir le Morvan, ce retraité de 69 ans a vu « le #paysage se modifier » et a investi plus de 10.000 euros dans le Chat Sauvage.

    Jadis marginaux, les #résineux représentent 47% des 155.000 hectares de forêts du Morvan, selon des chiffres de 2016 du Parc naturel régional (PNR). Et « le phénomène s’accélère », assure Jean-Sébastien Halliez, maire PS de Brassy (Nièvre). « Sur la commune, il existe peut-être une dizaine de coupes rases. Il y a une dizaine d’années, il n’y en avait qu’une de temps en temps ».

    – « Une goutte d’eau » -

    Entre 2005 et 2016, 4.270 ha de feuillus ont été rasés et 10.860 ha de résineux plantés, selon le parc régional. C’est que le calcul est simple, explique Tristan Susse, expert forestier : le #pin_Douglas, résineux préféré dans le Morvan, « produit 400 m3 l’hectare, à 60-70 euros le m3, le feuillu 100 m3 et pour 50 euros le m3 en moyenne ».

    Le cours du #Douglas a de plus quasiment doublé en deux ans, notamment en raison de la mode des #constructions_en_bois. « Si on ne fait rien, on ne voit pas ce qui empêcherait l’enrésinement total du Morvan », avertit Sylvain Mathieu, président du PNR et vice-président PS de Bourgogne-Franche-Comté en charge de la forêt.

    « La seule solution est une loi interdisant les #coupes_rases, comme en Suisse », répond Lucienne Haèse, 80 ans et figure historique du mouvement. En 2003, cette pionnière a créé à Autun (Saône-et-Loire) le #Groupement_forestier_pour_la_sauvegarde_des_feuillus_du_Morvan (#GFSFM), premier du genre en France.

    Aujourd’hui, le GFSFM, en charge du sud du Morvan, a 350 ha et 970 sociétaires. Avec Le Chat Sauvage, son petit-frère dans le nord, cela fait moins de 500 ha. « Oui, c’est une goutte d’eau », reconnaît M. Beaucher. « Mais cela permet d’interpeller. Et ça fonctionne : il y a une prise de conscience ».

    De plus en plus de petits propriétaires vendent leurs forêts aux groupements citoyens « pour qu’elles échappent à l’#enrésinement », affirme Mme Haèse. Et certains forestiers assurent avoir évolué, comme la Société forestière, qui gère 6.900 ha dans le Morvan.

    « Depuis deux ans, la Société forestière n’a programmé aucune transformation de feuillus en résineux au sein du #parc_du_Morvan », affirme ainsi Amaury Janny, directeur pour la région centre. La surface de #monocultures de résineux va même « diminuer », selon lui, car les replantations vont dorénavant se faire avec un « mélange de trois #essences » et non plus seulement du Douglas par exemple.

    https://www.ipreunion.com/france-monde/reportage/2021/09/19/aux-arbres-citoyens-dans-le-morvan-des-resistants-achetent-la-foret-pour-

    #forêt #résistance #France #déforestation #pins #collectivisation

    –-

    On en parlait déjà en 2016 sur seenthis :
    Contre l’enrésinement du #Morvan, des habitants ont créé un groupement forestier pour protéger leurs #forêts.
    https://seenthis.net/messages/515235

  • Roseville, MN (USA) : les bureaux de la CSC attaqués en solidarité avec la forêt d’Atlanta
    https://fr.squat.net/2021/08/25/roseville-mn-usa-les-bureaux-de-la-csc-attaques

    Pour répondre à l’appel des compas d’Atlanta pour une journée d’action, le 18 août, en solidarité avec la lutte pour la défense de la forêt d’Atlanta, des vandales ont fait irruption dans le complexe de bureaux où est situé le bureau régional de la Corporation Service Company (CSC) [Note d’Attaque : société américaine spécialisée dans les […]

    #actions_directes #Amériques #arbres #Atlanta #Blackhall_Studios #gentrification #Minneapolis #Minnesota #USA

  • #escrolo : La mairie de Nantes abat de vrais arbres, mais finance un arbre artificiel à 16 500 euros

    un mobilier urbain végétalisé pour rafraîchir l’île de Nantes
    https://metropole.nantes.fr/actualites/2021/environnement-nature/corolle-mobilier-urbain

    La Samoa, aménageur urbain de l’île de Nantes, lance une démarche expérimentale pour lutter contre les îlots de chaleur. Labellisé Nantes City Lab, l’aménagement innovant sera testé pendant 18 mois. 

    Une corolle géante vient de pousser rue Paul-Nizan, au croisement du boulevard Babin-Chevaye sur l’île de Nantes. Expérimenté par la Samoa dans le cadre de son plan climat, le mobilier est conçu par la startup parisienne Urban Canopee. « Nous voulons rafraîchir les villes par le végétal, indique Elodie Grimoin, sa directrice générale et co-fondatrice. Les corolles sont installées dans des zones minéralisées où il n’est pas possible de planter des arbres. » 

    50 m2 d’ombrage 
    Sur la structure modulaire, réalisée en matériaux composites, s’accrochent des plantes grimpantes. D’ici 2 à 3 ans, la renouée d’aubert et la clématite des montagnes auront recouvert l’ensemble de la corolle offrant ainsi une oasis de verdure en cœur de ville. « Pour 1 m2 de surface occupée au sol, le mobilier offre 50 m2 d’ombrage. L’évapotranspiration des plantes vient également rafraîchir l’air ambiant. Un banc circulaire permet de profiter de cet îlot de fraîcheur. » 

    D’un coût de 12 500 euros, le mobilier intègre un système d’irrigation autonome. « La corolle est dotée d’une réserve d’eau de 200 litres et d’une réserve de substrat de 300 litres, détaille Elodie Grimoin. Des capteurs permettent de relever différentes données, notamment la température de la terre, et grâce à un algorithme adapté, l’arrosage se déclenche en fonction des besoins hydriques des végétaux. » Un panneau solaire alimente la pompe d’irrigation et les capteurs. Le réservoir d’eau doit être rempli 3 à 4 fois par an. 

    18 mois d’expérimentation 
    Débutée en 2020, la première étape de la démarche expérimentale du plan climat de la Samoa a consisté à tester une solution de modélisation et de simulation numérique développée par l’entreprise nantaise Soleneos. Elle a permis d’analyser les comportements historiques et actuels des zones urbaines de l’île de Nantes mais aussi de simuler des canicules et d’identifier des espaces "critiques". La corolle est implantée dans un lieu identifié comme un îlot de chaleur urbain. 

    Labellisé Nantes City Lab, l’aménagement va être testé pendant 18 mois. « Les données en temps réel récoltées par Corolle, croisées avec celles issues des simulations mises à jour de Soleneos, vont nous permettre de mesurer l’impact réel de cet îlot de fraîcheur sur l’amélioration du confort thermique urbain de la zone étudiée, précise Julien Roca, chef de projets Expérimentation et open innovation à la Samoa. En parallèle, nous réaliserons également des enquêtes et tests d’usages avec les citoyens afin de recueillir leurs ressentis vis-à-vis du mobilier. » 

    #nantes digne de #eelv #enMarche #écologie #arbres #capteurs #Urban_Canopee #végétal #algorithme #fric #Nantes_City_Lab

  • A Bagnolet, la bergerie qui ne voulait pas transhumer | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/bagnolet-la-bergerie-qui-ne-voulait-pas-transhumer-711859

    Rien n’y fait : entre refus de se laisser apprivoiser et crainte de donner du ressort à la gentrification qui pèse sur la ville, les protagonistes s’accrochent à leur carré de ferme. « En dix ans notre sens critique sur la rénovation urbaine s’est aiguisé », reprend Gilles Amar. « Les projets de jardins partagés tels que les voient les villes visent tous le même modèle, productif, propret, squatté par quelques-uns », poursuit le jardinier. « Nous n’avons pas voulu de cela, mais d’un bordel constructif. Ici, c’est le jardin des habitants. Ici, c’est la branche jardinage du hip-hop. »

    Surtout, les plans de la nouvelle école, un bâtiment tout en verre et béton prévu sur trois étages, ne siéent ni au berger, ni aux parents d’élèves. « Rien n’est à la dimension d’une école maternelle », assure Sabrina, leur représentante. « L’infrastructure va coûter cher à entretenir et l’encadrement va manquer pour couvrir une telle surface. »

    Épaulée d’une architecte, Sors de Terre avance aujourd’hui un projet alternatif. Moins lourd et tout en bois, il serait plus ouvert sur la rue et jouerait avec l’existant plutôt que contre lui.

  • #Atlanta (USA) : trois pelleteuses cramées en défense de la forêt
    https://fr.squat.net/2021/06/16/atlanta-usa-trois-pelleteuses-cramees-en-defense-de-la-foret

    Dans une typique démonstration d’arrogance, les #Blackhall_Studios et les entreprises qu’ils ont engagées pour déboiser soixante acres de forêt n’ont pas cru que nous étions sérieux.ses lorsque nous nous sommes engagé.e.s à contrecarrer toute nouvelle tentative d’aménagement du « Parc Michelle Obama ». Blackhall et la soi-disant Ville d’Atlanta jouent les méchants dans le dernier chapitre […]

    #actions_directes #Amériques #arbres #féministes_&_queers #USA

  • #Montpellier : appel à rejoindre la #ZAD_du_LIEN
    https://fr.squat.net/2021/06/09/montpellier-appel-a-rejoindre-la-zad-du-lien

    Depuis le dimanche 6 juin, nous occupons la ZAD du LIEN. Tou.te.s les copain.e.s révolté.e.s sont appelé.e.s à nous rejoindre le plus vite possible et en nombre. Nous sommes des militant.e.s libertaires et écologistes, des utopistes, des riverain.e.s, des squatteur.euse.s, et des électrons libres de diverses organisations politiques et environnementales… On occupera jusqu’à l’abandon du […]

    #arbres #ouverture

  • Les arbres ont une « conscience de soi » et une sensibilité
    https://reporterre.net/Les-arbres-ont-une-conscience-de-soi-et-une-sensibilite

    Il n’en reste pas moins que l’#arbre est indéniablement un organisme sensible, communiquant avec les autres et faisant preuve d’adaptabilité. Leur absence de mobilité les a obligés à recourir à des processus extrêmement complexes pour se défendre des prédateurs, lutter pour leur place au soleil ou contre la gravité. Des scientifiques ont compté sur les arbres plus de 700 sortes de capteurs sensoriels différents. Les #arbres agissent en modifiant sans cesse leur forme et leur composition chimique.

    #forêt

  • L’ozone et les plantes, histoire d’une relation toxique
    https://theconversation.com/lozone-et-les-plantes-histoire-dune-relation-toxique-158039

    L’ozone O3 est une substance chimique formée de trois atomes d’oxygène. Présent dans l’atmosphère jusqu’à 35 km d’altitude, il se répartit en deux couches : l’ozone stratosphérique, qui représente environ 90 % du total et est bénéfique (il protège du rayonnement ultraviolet) et l’ozone troposphérique qui nous intéresse ici. [...]

    Les effets de l’#ozone sur les #arbres et les #plantes de grande culture furent d’abord identifiés aux États-Unis entre 1960 et 1990 puis en Europe à partir des années 1980 grâce à différents programmes de recherche, dont #Eurosilva.

    Tous ces travaux ont permis de montrer que de fortes concentrations d’ozone créent des dommages visibles (#chloroses et #nécroses des feuilles), tandis que des concentrations plus faibles, mais délivrées de manière chronique, altèrent la croissance sur le long terme.

    La principale fonction touchée est la photosynthèse, qui transforme le carbone atmosphérique CO2 en sucres, protéines et lipides.

    À côté de la réduction de cette fonction essentielle à la croissance de la plante, les processus respiratoires augmentent pour la défendre contre l’ozone. C’est-à-dire qu’au lieu de la nourrir, ils vont lui fournir l’énergie et les ingrédients nécessaires à la synthèse des composés antioxydants, qui s’opposent à l’action toxique de l’ozone.

    Le résultat est un déséquilibre par épuisement des ressources carbonées, qui sont détournées de leur participation à la croissance vers une fonction de défense.

  • Les arbres, ces géants qui nous veulent du bien
    https://www.geo.fr/evenement/les-arbres

    Ils recouvrent environ 2,8 milliards d’hectares sur la planète et pourraient capter jusqu’à deux tiers du carbone généré par l’activité humaine. Véritables poumons verts de la planète, les #arbres n’en finissent plus de cumuler les bienfaits. Pour autant, des #forêts nordiques à l’Amazonie, ils n’ont jamais été aussi menacés. Tout savoir sur ces piliers qui nous aident à voir la vie en vert.

  • Des milliards d’arbres cartographiés dans le désert grâce à des satellites et des supercalculateurs
    https://theconversation.com/des-milliards-darbres-cartographies-dans-le-desert-grace-a-des-sate

    Les zones arides et semi-arides sont à l’étude depuis longtemps, pour savoir si leur couvert végétal régresse. En effet, la théorie selon laquelle le Sahara s’étendait et la végétation ligneuse reculait a été émise pour la première fois dans les années 1930. Puis, la « grande sécheresse » des années 1970 au Sahel a mis l’accent sur la désertification causée par la surexploitation et par le changement climatique. Au cours des dernières décennies, c’est l’impact potentiel du changement climatique sur la végétation qui a été la principale préoccupation – et l’effet rétroactif de la végétation sur le climat, lié au rôle de la végétation dans le cycle global du carbone.

    #végétalisation #arbres #machine_learning #apprentissage_automatique #technologie #Afrique_sahélienne #désertification

    On espère seulement que ces technologies somme toute fort coûteuses ne serviront pas à spolier les habitant·es de la région de leurs terres cultivables au profit de quelques consortiums financiaro-industriels.

  • Il y a 42 000 ans, une excursion du champ magnétique a bouleversé la vie sur Terre | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/espace/il-y-a-42-000-ans-une-excursion-du-champ-magnetique-a-bouleverse-

    Dans notre monde connecté, un tel scénario pourrait gravement perturber les réseaux de communication. Pour la première fois, des scientifiques ont trouvé des preuves qu’un renversement polaire pourrait avoir de graves répercussions écologiques. Ces recherches associent une excursion du champ magnétique il y a environ 42 000 ans à un #changement_climatique mondial, qui aurait provoqué des #extinctions. « Pour la première fois, nous avons pu dater le moment précis de l’une des plus importantes inversions sur l’environnement terrestre » décrit Chris Turney, co-auteur de l’étude, chercheur à l’université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie.

    « Cet évènement est en réalité une #excursion et non une inversion du #champ_magnétique terrestre » précise Ludovic Petitdemange, astrophysicien et chercheur au CNRS. « Ce sont des évènements magnétiques assez fréquents et celui qui s’est produit il y a 42 000 ans est bien connu des scientifiques » ajoute-t-il. Son nom : l’excursion de Laschamps.

    Cette découverte a été rendue possible grâce à des arbres endémiques de la Nouvelle Zélande, qui auraient été préservés dans les sédiments pendant plus de 40 000 ans : les #arbres_Kauris (Agathis Australis). Grâce à ces arbres anciens, les chercheurs ont pu mesurer et dater le pic des niveaux atmosphériques de radiocarbone causé par l’effondrement du champ magnétique terrestre.

    Voilà, plus d’arbres, plus de sciences ! (de toute façon plus rien)

  • #Pologne : Nora 219Ⓐ, une ZAD pour protéger la forêt et ses habitant-e-x-s
    https://fr.squat.net/2021/01/10/pologne-nora-219%e2%92%b6-une-zad-pour-proteger-la-foret-et-ses-habitant-e

    Occupée depuis le 3 janvier 2021 par Nora 219Ⓐ, un collectif de militant-e-x-s, Nora est le mot polonais pour “tanière de loup” et 219a est le numéro de la parcelle de la forêt vierge polonaise sur le point de se faire raser. À diffuser autour de nous ! Dans la région des Carpates, en Pologne, une […]

    #arbres #Gmina_Lutowiska #Nora_219a #Occupation

  • #Galvarino (Chili) : l’industrie forestière perd cinq camions
    https://fr.squat.net/2021/01/09/galvarino-chili-l-industrie-forestiere-perd-cinq-camions

    Une nouvelle attaque incendiaire s’est produite ce mercredi matin [6 janvier 2021] dans la région de La Araucanía, en territoire #Mapuche. Elle a eu lieu dans le secteur Lolenco sur la commune de Galvarino à la limite de Lumaco, où des inconnus ont brûlé cinq camions et un skidder (engin utilisé pour sortir les grumes […]

    #actions_directes #Amériques #arbres #Chili

  • H2O : l’eau, la vie et nous (2/3) - Civilisations - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/095157-002-A/h2o-l-eau-la-vie-et-nous-2-3
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/095157-002-A/940x530?text=true

    chouette doc sur l’#eau, vue la première partie

    En trois épisodes, un panorama du rôle de l’eau dans nos civilisations et des dangers qui menacent une planète de moins en moins bleue. Cette deuxième partie étudie comment l’eau a façonné nos sociétés, dépendantes d’une eau douce qui représente pourtant moins de 1 % de cette ressource sur terre.

    #arbres #forêt #rivière_volante

  • Forêt de #Dannenröder (Allemagne) : appel à solidarité avec les rebelles, emprisonné.es et libres
    https://fr.squat.net/2020/12/04/foret-de-dannenroder-allemagne-appel-a-solidarite

    Nique le bitume et que brûlent leurs nacelles ! Contre la construction du tronçon d’autoroute A49, pour la défense déter des forêts, solidarité avec les rebelles de Danni en #Allemagne. Envoyez-nous vos banderoles de soutien à solidaritynoborders@@@riseup.net ! Le 10 novembre a commencé l’expulsion de la forêt de Danni, squattée depuis septembre 2019. De nombreux […]

    #actions_directes #arbres

  • Repenser les conditions d’accueil des arbres dans la ville de demain

    Un des enseignements de l’histoire des arbres en ville

    Dans la troisième édition du Traité pratique et didactique de l’art des jardins : paru en 1886, le Baron Enouf et Adolphe Alphand citent les 7 principales essences d’arbres des promenades de Paris :

    le platane, le marronnier, le vernis, l’orme, l’acacia, l’érable et le paulownia.

    Force est de constater que les quatre premières sont aujourd’hui dans une situation délicate dans les villes. Soit elles y dépérissent (platane, marronnier), soit elles en ont pratiquement disparu (orme), soit elles en sont bannies (ailante).

    Je ne vais pas détailler ici l’histoire récente de ces essences, je voudrais juste pointer du doigt les enseignements de l’histoire : En fait, la sur-utilisation en alignements monospécifiques de ces essences mais aussi les itinéraires techniques de plantation et d’entretien, ne sont pas étrangers, on le voit, à cette situation de grande vulnérabilité.

    L’histoire des ormes (Ulmus sp) est en cela éclairante.

    Massivement plantés dans les villes dès le XVIe siècle, arbres majestueux s’il en est, les ormes ont presque disparu d’Europe à la suite de propagation fulgurante de la graphiose, maladie fongique causée par un champignon ascomycète, Ophiostoma ulmi, lui-même disséminé par divers colépotères de la sous-famille des Scolytinae.

    Rien, ni personne, n’a vraiment pu venir à bout de cette épidémie dont les prémisses survinrent à Paris dans les années 1970.

    Aurait-elle eu le même impact si les acteurs de la filière horticole de cette époque avaient été attentifs aux mises en garde de François-Joseph Grille ? En 1825, celui ci alertait l’opinion, dans un ouvrage sur le département du nord, contre l’appauvrissement génétique des populations d’ormes trop volontiers clonés et/ou greffés au détriment de la richesse adaptative que permet le semis.

    Les planteurs d’ormes se bornent trop souvent au moyen le plus facile, qui est de planter par rejeton et par éclats de racines ; mais ils en sont les dupes, et ils n’obtiennent que des sujets rabougris qui ne rapportent presque rien. On distingue au premier coup-d’œil, à la beauté de leur port et à la vigueur de leur végétation, les ormes de semis, et ceux à feuilles étroites greffés sur sujets écossais, dans les plantations d’agrément, dans les parcs, et sur les pelouses qui environnent les maisons de campagne. »[2]

    Changer notre point de vue

    L’histoire met ainsi en lumière que l’avenir des arbres en ville est conditionné par les modalités de leur accueil et la manière dont nous les traitons.

    En même temps que nous faisons ce constat de fragilité de l’arbre en ville, la nécessité d’en accueillir de façon bien plus généreuse est patente pour, entre-autre, lutter contre les ilots de chaleur urbain, mais pas que… Je ne détaillerai pas ce point non plus, vous le connaissez bien.

    Il est maintenant acquis que vivre à proximité d’un « espace vert » est bénéfique pour l’équilibre général des urbains et pour leur santé. Les personnes concernées ayant moins de risque de dépression, d’anxiété, de stress et de maladies respiratoires….

    Si on connaît parfaitement les bienfaits de l’arbre pour l’homme, il me semble indispensable de mettre en parallèle les facteurs conditionnant la santé arbres en ville !

    Renverser la problématique pour esquisser un début de solution.

    Bien sûr les chiffres présentés ici sont fictifs (j’ai juste détourné l’infographie précédente pour établir le parallèle)

    L’objectif de la promotion de cette infographie est clairement de ne plus jamais voir…

    …ceci.

    Une image, qui vous le savez, est malheureusement loin d’être une exception….

    Je voudrai expliciter mon point de vue à la lumière de tout ce qui précède en le prolongeant par une question :

    Comment habiter en arbre dans le monde des hommes ?

    Nous le savons – les données scientifiques ne manquent pas – les arbres dans leur milieu naturel ne vivent jamais seuls (pour paraphraser Marc André Selosse). Ils ont besoin de « faire société ».

    Nous savons aussi, au moins inconsciemment, que nous sommes intimement liés aux arbres, et plus généralement au règne végétal. Nous, genre humain, ne poursuivrons pas le voyage sans eux, sans leur présence bienveillante et salvatrice.

    Malgré ce, nous devons prendre acte de la façon dont nous accueillons aujourd’hui le règne végétal dans la ville, et plus précisément dans les aménagements produits par nos sociétés carbonées, noyées dans le bitume.

    Un accueil qui, vous le concèderez facilement, ne prend pas souvent en considération ces besoins.

    Et au delà, pour reprendre les mots de Baptiste Morizot, nous devons prendre acte de l’appauvrissement de la relation que nous tissons avec le monde vivant. (…) on « n’y voit rien », on n’y comprend pas grand-chose, et surtout, ça ne nous intéresse pas vraiment (…) ça n’a pas de place légitime dans le champ de l’attention collective, dans la fabrique du monde commun.[4]

    Une proposition face à ce constat de conditions de vie inadaptées des arbres en ville

    En début d’année 2020, avec les paysagistes du collectif Coloco nous avons contribué à une vaste étude, dont les résultats ont été exposés au Pavillon de l’Arsenal, autour d’une question posée par l’agence d’architectes PCA-Stream :

    Comment ré-enchanter les Champs-Elysées ?

    Et plus précisément nous concernant,

    Quelles essences pour renouveler le patrimoine arboré des Champs-Elysées dans ce contexte de changement climatique ?

    Pour y répondre, nous avons souhaité élargir la question aux conditions d’accueil des arbres.

    Notre travail s’est, entre autre, concentré sur la mise en avant des « solidarités biologiques » en particulier à travers un référenciel de lisière et d’écotone, pour amplifier les rapports symbiotiques entre les plantes.

    Nous savons que la vitalité des arbres dépend des cohabitations s’établissant au niveau racinaire avec leur voisinage, grâce auxquelles ils développent des performances poussées (résistance au stress hydrique, aux parasites, taux de transpiration…).

    Nous avons l’intuition que la diversification des palettes végétales urbaines peut permettre aux arbres d’établir un équilibre symbiotique pour favoriser le déploiement d’une « nature » urbaine résiliente.

    Le choix des essences ne reposerait donc pas uniquement sur des listes d’espèces potentiellement adaptées à telle ou telle situation, mais se baserai sur des combinaisons accroissant leur capacité d’adaptation, leur rusticité et leur potentiel d’entraide, au delà des processus de mycorhize.

    Il nous semble indispensable désormais de concevoir le paysage comme un système vivant, de l’appréhender dans sa globalité et non plus individu par individu.

    L’enjeu est ainsi d’élaborer des cortèges phytosociologiques : des associations de plantes (arbres, arbustes, herbacées), capables de s’entraider pour former une communauté plus résistante aux variations du milieu.

    Cette logique d’entraide, de symbiose, nous paraît bien moins illusoire que l’idéal d’un « super-arbre » capable de répondre à de multiples injonctions contradictoires de performance (peu consommateur d’eau, résistant à la sécheresse, générateur de fraîcheur et d’ombre, sans parler de ses qualités esthétiques…).

    Cette manière de favoriser les services écosystémiques rendus par le vivant via la relation plutôt que la sélection, nous paraît être l’approche la plus cohérente pour imaginer une ville durable et résiliente face aux aléas du climat et aux agressions diverses.

    https://www.botanique-jardins-paysages.com/repenser-les-conditions-daccueil-des-arbres-dans-la-vill
    #villes #arbres #arbre #urbanisme #urban_matter

  • #Hambourg (Allemagne) : contre les prisons, les autoroutes et ceux qui en profitent
    https://fr.squat.net/2020/11/11/hambourg-allemagne-contre-les-prisons-les-autoroutes-et-ceux-qui-en-profit

    Dans la nuit du 3 au 4 novembre, nous avons détruit par le feu une voiture de STRABAG garée sur la Sievekingsallee, pour exprimer notre colère contre l’une des plus grandes entreprises de construction d’Europe. Il y a de nombreuses raisons de détester STRABAG et de l’attaquer. STRABAG offre une large variété de services de […]

    #actions_directes #Allemagne #arbres #Dannenröder #gentrification #prison

  • Canton de #Vaud (Suisse) : #ZAD_de_la_Colline, orchidées contre béton armé
    https://fr.squat.net/2020/10/22/canton-de-vaud-suisse-zad-de-la-colline-orchidees-contre-beton-arme

    Une Zone A Défendre a commencé à #Eclepens sur la colline du Mormont (canton de Vaud) contre l’extension de la carrière de la cimenterie Holcim, menaçant la destruction d’un haut lieu de biodiversité et de terres cultivées ! Après plusieurs années de recours d’associations locales et d’ONGs pour préserver cette forêt classée, cette entreprise écocidaire qui […]

    #arbres #Suisse

  • #Roybon (38) : #expulsion de la ZAD de Roybon
    https://fr.squat.net/2020/10/13/roybon-38-expulsion-de-la-zad-de-roybon

    Isère : la Zad de Roybon est attaquée par les keufs Indymedia-Nantes | 13 octobre 2020 Ce mardi matin [13 oct. 2020] dès six heures du matin, les keufs (et les pompiers) sont montés à la maison forestière de la Marquise (ZAD de Roybon) pour tenter une expulsion des gens qui vivent, résistent et luttent là […]

    #arbres #MaquiZad

  • Pour des forêts plus résilientes
    Jean-François Ducharme, Actualités UQAM, le 1er septembre 2020
    https://www.actualites.uqam.ca/2020/gestion-forestiere-mal-adaptee-changements-climatiques

    La baisse de diversité est aussi associée à une perte de connectivité fonctionnelle – le degré de connexion entre les arbres sur le plan de leurs composantes, de leur répartition spatiale et de leurs fonctions écologiques. La connectivité assure le fonctionnement et la stabilité des écosystèmes en permettant, par exemple, le déplacement des animaux ou le déroulement d’un processus écologique.

    Article original :

    Network analysis can guide resilience‐based management in forest landscapes under global change
    Marco Mina, Christian Messier, Matthew Duveneck, Marie‐Josée Fortin, Núria Aquilué, Ecological Applications, 2020
    https://esajournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/eap.2221

    #Forêt #Arbres #biodiversité #Québec, mais aussi à rajouter à la quatrième compilation :
    https://seenthis.net/messages/818991

    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #anthropocène #capitalocène

  • #Roybon (38) : suite des repères chronologiques de la lutte contre le projet de Center Parcs
    https://fr.squat.net/2020/09/01/roybon-38-suite-des-reperes-chronologiques-de-la-lutte-contre-le-projet-de

    Suite de la première chronologie de la lutte contre le projet de Center Parcs allant de juin 2007 à décembre 2017 : 17 janvier 2018 – Abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et appel du Premier ministre Édouard Philippe à évacuer la Zad avant le printemps, avant la fin de la trêve hivernale. Le président Macron […]

    #ACAB-café #arbres #MaquiZad #Paillette_Paillasse

  • #PHOTOS: India’s Ancient Root Bridges Hold Lessons For The Modern World : Goats and Soda : NPR
    https://www.npr.org/sections/goatsandsoda/2020/08/01/892983791/photos-living-tree-bridges-in-a-land-of-clouds

    The more I learned, the more I realized how conventional vocabulary related to building and construction simply did not seem adequate to describe this process. As I walked across my first jing kieng jri, my mind darted this way and that, trying to find a comparable experience. No, it did not feel like crossing a concrete bridge. No, it did not feel like climbing a tree. Instead, it felt like a fairy tale come to life. And perhaps, in a way, that’s what it is.

    #ponts #arbres

  • « Guérilla greffeurs » #Greffe secrètement des #branches_fruitières sur des #arbres_de_ville #stériles - #Go_Jardin
    https://gojardin.fr/idees-vertes/documentaires/guerilla-greffeurs-greffe-secretement-des-branches-fruitieres-sur-des-arbre

    Un groupe de combattants de la liberté alimentaire se faufilent au milieu de la nuit (et parfois en plein jour) ; greffant des membres producteurs de fruits sur des arbres urbains stériles.

    Connue sous le nom de « guérilla Grafters », leur mission est de fournir des aliments sains et gratuits. Là où ils sont le plus nécessaire , par exemple dans les déserts alimentaires urbains.

    Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi aucun des arbres des grandes villes ne produisent pas quelques choses d’utiles ; comme des noix ou autres fruits ? Selon la #Guérilla_greffeurs, c’est parce qu’ils sont cultivés intentionnellement.

    Les urbanistes sélectionnent spécifiquement des variétés stériles, comme de nombreux arbres fruitiers communs :(#pommes, #poires, #prunes, #cerises). En raison de leur beauté pour décorer les rues.

    Mais ils ne veulent pas être tenus responsables de tout gâchis. Quand les fruits tombent, ils pourraient créer potentiellement des trottoirs glissants dans la ville ; ou attirer toutes sortes d’animaux ( Abeilles, guêpes, oiseaux, écureuils).

    Vous pouvez imaginer à quelle vitesse la faune pourrait devenir un problème dans la jungle de béton. Mais c’est peut-être le problème avec les villes. Elles ne sont pas assez sauvages. C’est du moins ce que pensent les #Greffeurs_de_Guérilla.

  • Quand les villes suent

    Le changement climatique provoque de plus en plus de vagues de #chaleur. Ce sont les villes qui en souffrent le plus. En été, elles enregistrent davantage de jours de #canicule et de #nuits_tropicales. Pour se rafraîchir, elles misent sur la #végétalisation, la multiplication des #plans_d’eau ouverts et une bonne #circulation_de_l’air dans les quartiers.

    En été, lorsqu’il fait chaud, les jets d’eau de la Place fédérale de Berne ravissent autant les touristes que les locaux. Devant les grandes façades de grès du Palais fédéral et de la Banque nationale, des enfants s’ébattent entre les 26 jets d’eau qui représentent chacun un canton suisse. Trempés jusqu’aux os, ils s’allongent à plat ventre sur le sol en pierre chaud pour se faire sécher. Aux terrasses des restaurants, au bord de l’Aar et aux stands de glaces, on respire une atmosphère méditerranéenne. Et c’est un fait : du point de vue climatique, les villes de l’hémisphère nord deviennent de plus en plus méridionales. Une étude de chercheurs de l’ETH de Zurich, qui ont analysé les changements climatiques prévus ces 30 prochaines années pour 520 capitales, le démontre. En 2050, le climat de Berne pourrait être le même que celui de Milan aujourd’hui. Londres lorgnera du côté de Barcelone, Stockholm de Budapest et Madrid de Marrakech.

    En Suisse, les derniers scénarios climatiques prévoient une hausse des températures estivales de 0,9 à 2,5 degrés Celsius. Par conséquent, le nombre de jours de canicule (dès 30°C) continuera d’augmenter, mettant à rude épreuve surtout les villes, qui deviennent de véritables #îlots_de_chaleur. Enfilades de maisons sans #ombre et #places_asphaltées réchauffent fortement l’atmosphère. La nuit, l’air refroidit peu, et les « nuits tropicales » (lorsque le thermomètre ne descend pas au-dessous de 20°C) se multiplient.

    Des #arbres plutôt que des #climatiseurs

    En Suisse, le chef-lieu du canton du Valais, #Sion, est particulièrement touché par la hausse de la chaleur : dans aucune autre ville suisse, les températures n’ont autant grimpé au cours de ces 20 dernières années. Le nombre de jours de canicule est passé de 45 à 70 depuis 1984. Il y a six ans, le chef-lieu a lancé un projet pilote soutenu par la Confédération, « #AcclimataSion ». Le but est de mieux adapter l’#aménagement_urbain et les normes de construction au changement climatique, explique Lionel Tudisco, urbaniste de la ville. Le slogan qui accompagne le projet est le suivant : « Du vert et du bleu plutôt que du gris ». Dans l’espace public, on mise sur une végétalisation accrue. « Un arbre livre la même fraîcheur que cinq climatiseurs », souligne l’urbaniste. À l’ombre des arbres, on enregistre en journée jusqu’à sept degrés de moins qu’aux alentours. Le « bleu » est fourni à la ville par les cours d’eau, fontaines, lacs ou fossés humides : « Ils créent des microclimats et réduisent les écarts de température ». Ces mesures visent non seulement à réduire la chaleur en ville, mais aussi à atténuer le risque d’inondations. Car le changement climatique accroît aussi la fréquence des fortes précipitations. Les Sédunois l’ont constaté en août 2018, quand un orage violent a noyé les rues basses de la ville en quelques instants.

    La réalisation phare d’« AcclimataSion » est le réaménagement du cours Roger Bonvin, une promenade située sur la tranchée couverte de l’autoroute. Avant, cet espace public de 500 mètres de long était peu attrayant et, avec ses surfaces imperméabilisées, il était livré sans protection aux rayons du soleil. Aujourd’hui, 700 arbres dispensent de l’ombre et des promeneurs flânent entre les îlots végétalisés. Une plage de sable et un vaste espace où s’asseoir et se coucher créent une atmosphère de vacances. Des enfants barbotent dans des bassins.

    #Points_chauds sur les #cartes_climatiques

    Dans les grandes villes suisses aussi, le changement climatique préoccupe les autorités. La ville de #Zurich s’attend à ce que le nombre de jours de canicule passe de 20 à 44, et veut agir. « Notre but est d’éviter la #surchauffe sur tout le territoire urbain », explique Christine Bächtiger, cheffe du département municipal de la protection de l’environnement et de la santé. Concrètement, il s’agit de réduire autant que possible les surfaces goudronnées ou imperméabilisées d’une autre manière. Car celles-ci absorbent les rayons du soleil et réchauffent les alentours. La ville souhaite aussi décharger certains quartiers où la densité d’habitants est forte et où vivent de nombreux seniors, particulièrement sensibles à la chaleur. On envisage d’étoffer le réseau de chemins menant à des parcs ou à des quartiers moins chargés. Par rapport à d’autres villes, Zurich jouit d’une topographie favorable : trois quarts des zones habitées urbaines bénéficient d’un air frais qui arrive la nuit par les collines boisées entourant la ville. Pour préserver cette #climatisation_naturelle, il faut conserver des axes de #circulation_de_l’air lorsqu’on construit ou limiter la hauteur des immeubles.

    La ville de #Bâle a elle aussi repéré les îlots de chaleur, les espaces verts rafraîchissants et les flux d’air sur une #carte_climatique. Des urbanistes et des architectes ont utilisé ces données pour construire le quartier d’#Erlenmatt, par exemple. Là, les bâtiments ont été orientés de manière à ne pas couper l’arrivée d’air frais de la vallée de Wiesental. De grands #espaces_ouverts et des rues avec des zones de verdure façonnent également l’image de ce nouveau quartier urbain construit selon des principes durables.

    La ville de #Genève, quant à elle, mise sur une végétalisation accrue. Les autorités ont arrêté l’été dernier un plan stratégique faisant de la végétalisation un instrument à part entière du Plan directeur communal. Dans le cadre du programme « #urbanature » déjà, les jardiniers municipaux avaient planté près de 1200 arbres et 1,7 million de plantes dans l’#espace_public. La municipalité juge par ailleurs qu’un changement de paradigme est nécessaire du côté de la #mobilité, avec une diminution du #trafic_individuel_motorisé. Ainsi, des cours intérieures aujourd’hui utilisées comme places de parc pourraient être végétalisées. Les arbres apportent de la fraîcheur en ville, et ils absorbent les particules fines qui se trouvent dans l’air.

    La ville de #Berne compte elle aussi agir à différents niveaux. Ainsi, les #revêtements ne seront plus imperméabilisés que si cela s’avère indispensable pour le trafic ou l’accès des personnes handicapées. Tandis qu’un revêtement en #asphalte sèche immédiatement après la pluie, l’eau s’infiltre dans les surfaces en #gravier et peut s’évaporer plus tard. « Nous devons repenser tout le #circuit_de_l’eau », déclare Christoph Schärer, directeur de Stadtgrün Bern. L’#eau ne doit plus être guidée au plus vite vers les #canalisations, mais rester sur place pour contribuer au #refroidissement_de_l’air par l’#évaporation ou pour assurer l’#irrigation. « Chaque mètre carré non imperméabilisé est un mètre carré gagné. » À Berne, les nombreuses #fontaines et #cours_d’eau participent aussi au refroidissement de l’atmosphère, comme le Stadtbach qui coule à ciel ouvert dans la vieille ville.

    En ce qui concerne la végétalisation, Berne adopte de plus en plus de variétés d’arbres « exotiques » adaptés au changement climatique. Certains arbres indigènes comme le tilleul à grandes feuilles ou l’érable sycomore supportent mal la chaleur et la sécheresse. Alors on plante par exemple des #chênes_chevelus. Ce feuillu originaire du sud de l’Europe supporte le chaud, mais aussi les hivers froids et les gelées printanières tardives qui ont été fréquentes ces dernières années. Christoph Schärer ne parlerait donc pas d’une « #méditerranéisation », du moins pas en ce qui concerne les arbres.

    https://www.revue.ch/fr/editions/2020/03/detail/news/detail/News/quand-les-villes-suent
    #urban_matter #changement_climatique #villes

    • Acclimatasion

      Le climat se réchauffe et les événements extrêmes se multiplient. Avec ACCLIMATASION la Ville de Sion s’est engagée pour la réalisation d’aménagements urbains qui donnent la priorité à la végétation et au cycle de l’eau. Objectif ? Diminuer la chaleur, favoriser la biodiversité et limiter les risques d’inondation.

      La Confédération réagit face au changement climatique. De 2014 à 2016, elle a soutenu une trentaine de projets pilotes avec pour but d’identifier les meilleures pistes pour limiter les dommages et maintenir la qualité de vie des habitants.

      La Ville de Sion, en partenariat avec la Fondation pour le développement durable des régions de montagne, a été choisie pour mener à bien un projet lié à l’adaptation des villes au changement climatique, c’est ACCLIMATASION.

      Au terme du projet pilote une série de résultats concrets sont visibles, en particulier :

      Des aménagements exemplaires ont été réalisés par la Ville dans le cadre du projet pilote et se poursuivent aujourd’hui par la réalisation de nouveaux projets. Le réaménagement du Cours Roger Bonvin réalisé en 2016 est le projet phare d’ACCLIMATASION.
      Des projets privés ont été soutenus pour montrer des solutions concrètes et inciter les propriétaires à s’engager. Le guide de recommandations à l’attention des propriétaires privés capitalise les actions concrètes que tout un chacun peut entreprendre.
      Diverses actions ont été menées pour sensibiliser la population, échanger avec les professionnels et mobiliser les responsables politiques : événements de lancement et de capitalisation, expositions et concours grand public, interventions dans les écoles.
      Les outils d’aménagement du territoire évoluent progressivement, de même que les compétences des services communaux et des professionnels. En particulier, les principes d’un aménagement urbain adapté au changement climatique ont été consolidés dans des lignes directrices adoptées par l’exécutif de la Ville en 2017 et applicables à l’ensemble des espaces publics.

      https://www.youtube.com/watch?v=PUI9YsWfT7o

      https://www.sion.ch/acclimatasion

    • #urbannature

      Ce programme, lancé par le Conseiller administratif Guillaume Barazzone, repense les espaces publics bétonnés en les rendant plus conviviaux et en les végétalisant. À terme, il a comme ambition de favoriser la biodiversité en milieu urbain. Le programme urbanature rend Genève encore plus verte ; il est mis en place et réalisé par le Service des espaces verts (SEVE).

      Le programme
      Corps de texte

      Il comprend trois niveaux d’action : des réalisations temporaires et saisonnières (fin mai à fin octobre), des aménagements durables, ainsi que l’élaboration d’un plan stratégique de végétalisation.

      Chaque année, des réalisations temporaires permettent d’amener de la végétation rapidement dans différents secteurs de la Ville. Depuis 2015, des projets durables de végétalisation sont réalisés afin d’étendre le maillage vert encore essentiellement constitué par les parcs. Le plan stratégique de végétalisation de la Ville sert à décrire les différentes actions concrètes à mener à long terme pour rendre Genève encore plus verte.

      https://vimeo.com/97531194

      https://www.urbanature.ch

    • Ô comme je pense que le mépris des dirigeants bordelais pour la nature en ville vient du fait qu’ils ont des jardins (la ville est très verte entre les murs des particuliers) et qu’ils passent l’été au cap Ferret. Qu’ils n’ont donc pas besoin de ces arbres qui pour d’autres sont vitaux.