city:anvers

  • 2017 : 140,4 tonnes de cocaïne saisie dans l’union européenne Eric Steffens, Belga, 6 Mai 2019
    https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2019/06/06/le-port-d_anvers-une-des-principales-portes-dentee-de-la-cocain

    Plus de 104.000 saisies de cocaïne ont été signalées dans l’UE en 2017 (contre 98.000 en 2016), pour un total de 140,4 tonnes, soit environ le double de la quantité saisie en 2016 (70,9 tonnes).

    La Belgique, avec 45 tonnes saisies en 2017, arrive en tête des pays d’Europe, devant l’Espagne (41 tonnes), la France (17,5 tonnes) et les Pays-Bas (14,6 tonnes).
"La cocaïne entre en Europe par de nombreux itinéraires et des moyens variés, mais la croissance du trafic de gros volumes dans des conteneurs de transport maritime constitue un défi majeur", expose l’agence européenne sur les drogues.
"Les niveaux estimés de pureté de la cocaïne vendue au détail sont les plus élevés qui aient été observés au cours de la décennie, ce qui tend également à indiquer une disponibilité accrue de cette drogue", ajoute l’agence.
    Anvers et Amsterdam, mais aussi Bristol ou Barcelone, figurent parmi les villes d’Europe où sont décelées les plus grandes quantités de résidus de cocaïne dans leurs eaux usées.

    Le trafic de cocaïne apparait en outre de plus en plus concurrentiel, avec des groupes de petite taille et des individus qui se servent de plus en plus des médias sociaux, des marchés du « darknet » et des techniques de chiffrement.

    « Sur le marché de la cocaïne, l’esprit d’entreprise se manifeste au travers de méthodes de distribution innovantes : des ’centres d’appel’ emploient des coursiers qui assurent une livraison rapide et flexible. Ces méthodes, reflets d’une possible ’ubérisation’ du commerce de la cocaïne, illustrent le caractère compétitif du marché, au sein duquel les revendeurs rivalisent en proposant des services allant au-delà du produit proprement dit », analyse l’Observatoire.

    Quant à l’héroïne, la quantité saisie dans l’UE a augmenté de plus d’une tonne en 2017 pour atteindre 5,4 tonnes. Une préoccupation croissante concerne les opioïdes de synthèse, dont onze nouveaux types ont été détectés en Europe en 2018.

    Le cannabis, lui, est désormais la substance que les nouveaux patients admis dans les services spécialisés de traitement pour usage de drogues citent le plus souvent comme raison principale de leur prise de contact.
Concernant les drogues de synthèse, 21 laboratoires de MDMA - le principe actif de l’ecstasy - ont été démantelés dans l’UE, contre 11 en 2016, tous aux Pays-Bas. Un déversement de produits chimiques suggérant la production de MDMA a été signalé en Belgique.

    Les dernières données montrent que la teneur en MDMA des comprimés d’ecstasy a atteint un pic décennal en 2017, avec une estimation de 6,6 millions de comprimés de MDMA saisis dans l’UE, soit le chiffre le plus élevé depuis 2007.

    Les données disponibles indiquent également que la production d’amphétamine se concentre principalement en #Belgique, aux #Pays-Bas et en #Pologne ainsi que, dans une moindre mesure, dans les #États_baltes et en #Allemagne.

    #concurrence #innovation #distribution #ubérisation #service #compétitivité #centre_d_appels #médias_sociaux #commerce #drogue #cocaïne #drogues #santé #addiction #société

  • Vous prenez la Tesla, vous la plongez dans l’eau entre 3 jours et une semaine ! #MDR

    Une voiture électrique Tesla prend feu alors qu’elle était en train de charger à Anvers - Belga - 2 Juin 2019
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_une-voiture-electrique-tesla-prend-feu-a-anvers-alors-qu-elle-etait-en-t

    Une voiture électrique de la marque Tesla est partie en fumée dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’elle était reliée à une station de recharge à Anvers. Celle-ci a d’ailleurs également pris feu, ont indiqué les pompiers.


    Illustration Turbo.fr

    Un problème technique au véhicule pourrait expliquer cet incendie, qu’ont pu rapidement circonscrire les pompiers. Pour éviter que la voiture ne reprenne feu, elle a été immergée dans un conteneur rempli d’eau. « Il faut beaucoup de temps pour refroidir correctement la batterie d’une telle voiture électrique. L’expérience de nos corps de pompiers et d’autres nous apprend qu’immerger complètement le véhicule dans l’eau est le moyen le plus efficace », expliquent les hommes du feu anversois.

    La procédure en vigueur prévoit que la voiture reste durant 24 heures dans le conteneur rempli d’eau. Le véhicule en sera ensuite sorti et les pompiers utiliseront une caméra thermique pour voir si la batterie est complètement refroidie. Si ce n’est pas le cas, il retournera dans l’eau. _ « Lors de précédents incendies, il a parfois fallu entre trois jours et une semaine pour que la batterie soit complètement refroidie  », _ a-t-on jouté de même source.

    #tesla #piege_à_cons #elon_musk #baudruche #batteries #électricité #Actualités_High-Tech #High_Tech #voiture_électrique #incendie

  • Des « razzias » organisées à Anvers pour « Air Francken »
    https://www.levif.be/actualite/belgique/des-razzias-organisees-a-anvers-pour-air-francken/article-normal-1141121.html

    Bart De Wever, Theo Francken et les leurs ont développé une stratégie bien réfléchie dans les médias et sur les réseaux sociaux. Mais de quoi parlent-ils avec leurs militants et membres quand les caméras et les micros sont absents ? Le journaliste indépendant Aubry Touriel a suivi discrètement une dizaine de réunions internes de la N-VA à Anvers, pendant trois ans, pour Le Vif/L’Express. À travers son récit, il analyse la rhétorique du parti nationaliste flamand et dépasse les clichés qui l’entourent. (...)

    #migration #discrimination #surveillance #N-VA

  • Dans l’espace, le cerveau ne tourne pas rond (Sciences & Avenir)
    https://www.crashdebug.fr/sciencess/16010-dans-l-espace-le-cerveau-ne-tourne-pas-rond-sciences-avenir

    Selon des études récentes, le cerveau des astronautes est durablement modifié par les séjours orbitaux de longue durée. Pour un voyage vers Mars, la solution pourrait être… l’hibernation. Cet article est extrait du magazine #Sciences et Avenir n°867 (mai 2019).

    Un astronaute un chouïa dissipé (c)Pixabay

    La planète Mars est en ligne de mire des Américains et des Chinois, résolus à être les premiers à fouler son sol rouillé dans les prochaines décennies. Voici venu l’époque des explorateurs interplanétaires ! Ou presque… Car un obstacle semble se dessiner : à l’instar des explorations maritimes frappées par le scorbut, la conquête spatiale pourrait être freinée par… la dégénérescence cérébrale. Une étude européenne, menée sous la houlette du Belge Floris Wuyts, de l’université d’Anvers (Belgique), et publiée en (...)

    #En_vedette #Actualités_scientifiques

  • 7 nouvelles webapps sur mon site grâce @fil Merci @fil pour cette magnifique façon de faire voire mes dessins.

    http://www.madmeg.org/mb7


    Rabenmutterfestzauberlied (Chant magique de fête des mères corbeaux)

    Sort de magie mégère pour donner de la puissance aux mères qui ont un emploi. Mère corbeau (Rabenmütter) est une insulte sexiste allemande qui vise les mères qui ont un emploi alors qu’elles ont des enfants. Ce sort vise à retourner l’insulte en compliment. Le sort prend la forme d’une coiffe egypthienne.

    Sujet de sort qui m’avait été inspiré par @touti merci à toi :)

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    http://www.madmeg.org/mb8


    Ut se cogite qui in villam (Apprend comment ca se passe à la ferme)

    Sort de magie mégère pour retourner les injures sexistes qui animalisent les femmes. Chattes, grues, morues, thons, juments, poulettes, guenons… sortent les crocs et rendent les coups. Le sort prend la forme d’un bonnet d’âne.

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    http://www.madmeg.org/mb9


    Lumina Elementa Exordii Mulieribus (lanterne élémentaire des illustres femmes)
    Sort de magie mégère pour une lanterne propice à attirer l’inspiration de Marguerite Porete, Christine de Pisan, Aliénor D’Aquitaine et Hildegard Von Bingen.

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    http://www.madmeg.org/mb10


    Vade Retro Defecatores – (Arrière aux défécateurs)

    Sort de magie mégère de protection pour réduire l’impacte des injures sexistes faites aux femmes. Le sort prend la forme d’un disque hatorique portant le motif des 3 âges de la femme.
    –----

    http://www.madmeg.org/ma4


    Tatot et complimentarum (tarot de la complémentarité)
    Sort de magie mégère sur un tarot jouant de l’idée de complémentarité à l’avantage des femmes.

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    http://www.madmeg.org/ma5


    Codex Gonadus – (le codex des gonades)

    Sort de magie mégère pour qu’on arrête d’associé le courage et les couilles et que mes copines ne me disent plus qu’elles ont des couilles alors qu’elles veulent simplement dire qu’elles sont courageuses. Le sort prend la forme d’une page du codex de Léonard de Vinci.

    –---
    http://www.madmeg.org/ma6


    Rabenvatersschandzauberkapuze – (Coroza des pères corbeaux)

    Sort de magie mégère pour fabriquer une injure sexiste contre les pères qui ne s’occupent pas de leurs enfants. En allemand il y a une insulte contre les mères qui ont un emploi (Rabenmütter), mais rien pour désigner les pères qui se comportent de cette façon (alors que Rabenväter n’est pas plus difficile à prononcer). Le sort prend la forme d’une coroza, chapeau pointu que portaient les hérétiques espagnol·es avant de passer au bûcher.

    –----

    #shamless_autopromo #mad_meg #mégèrisme #féminisme

  • Enregistrement - Vollenbike + Live on #Air
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/vollenbike-live-on-air

    Buenos dias loc@s, ce Jeudi 2 Mai nous recevons dans les promesses de l’aube...

    > Elodie de Greenpeace & Annekatrien de Filter Café Filtré qui organisent ce Dimanche 5 Mai LIVE on AIR = 2 belles balades à vélo depuis Anvers et Ottignies (départ à 10h) + 1 balade pédestre depuis la gare de Ruisbroek (départ à 11h @ Sint Peters Leeuw) > Tout le monde se retrouve sur la place De Brouckère vers 15h pour une big fiesta ! Profitez-en : respirez à fond.

    > Johanne & Cédric de Provélo qui viennent nous présenter Vollenbike à Forest, St Gilles et Jette : pleins d’activités ludiques, pédagogiques, citoyennes autour du vélo, pendant le mois de Mai, chaque mercredi mais pas uniquement... Checkez les programmes de votre Vollenbike le plus proche ;)

    Faut qu’ ça bouge = Kuss & ride siempre = Je (...)

    #Bike #Mobilisation #Manifestive #Bike,Mobilisation,Manifestive,Air
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/vollenbike-live-on-air_06633__0.mp3

  • Attaques à la grenade à Anvers : l’indifférence de Bart De Wever Kris Vanmarsenille, Guillaume Deneufbourg - 20 Mars 2019 - Daardaar
    https://daardaar.be/rubriques/politique/attaques-a-la-grenade-a-anvers-lindifference-de-bart-de-wever

    Elle aura donc quand même fini par venir, cette réaction du bourgmestre d’Anvers suite aux multiples attaques à la grenade perpétrées dans sa ville. Après concertation avec la justice et les services de police, Bart De Wever a annoncé un renforcement des contrôles d’identité, une multiplication des patrouilles et l’ajout de caméras de surveillance. Il a aussi incité les jeunes anversois à ne pas se laisser appâter par l’argent facilement gagné. Et le bourgmestre de lancer au passage une pique aux « bobos-cocos[1] », en référence aux adeptes autoproclamés d’un mode de vie plus sain qui sniffent à l’occasion un rail de cocaïne.

    Toujours est-il que les habitants du quartier où les faits se sont produits restent abandonnés à leur triste sort et n’auront pas le privilège d’une visite mayorale. Mardi matin, quelques heures après l’explosion d’une nouvelle grenade sous une voiture, Bart De Wever a rappelé qu’il était tenu au silence afin de « laisser la justice faire son travail ». Il a raison : un bourgmestre ne peut s’exprimer sur une enquête judiciaire en cours. Personne ne lui avait d’ailleurs demandé de déroger à cette règle.

    Le bourgmestre a en revanche bel et bien le devoir de soutenir les habitants de sa ville dans les situations difficiles, de faire preuve de compréhension et d’écoute vis-à-vis de leurs peurs et de leur colère, et de leur garantir qu’il mettra tout en œuvre pour assurer leur sécurité.

    Par le passé, certains bourgmestres se sont déplacés pour moins que cela. Des grenades qui explosent sur le pas de votre porte, des vitres qui volent en éclats, des voitures endommagées, des enfants apeurés. Se coucher chaque soir en se demandant où sautera la prochaine voiture. Des faits qui n’ont rien d’une bagatelle. Dans ce genre de situation, deux ingrédients sont nécessaires pour apaiser les esprits : la promesse que tout sera fait pour mettre fin aux violences et un mot de soutien aux services responsables de la sécurité. Le premier a enfin été apporté, le deuxième se fait toujours attendre.

    À l’évidence, Bart De Wever ne peut trouver de solution miracle à ces attaques du jour au lendemain. Personne n’en serait capable. La problématique de la drogue à Anvers est immense, tentaculaire, multiple. Et ces attaques à la grenade ne sont qu’un aspect du problème.

    Si elles n’ont jusqu’à présent fait aucune victime, elles sont toutefois loin d’être de simples nuisances auxquelles les citoyens de certains quartiers chauds doivent s’habituer. Chaque incident doit ainsi conduire à une réaction du chef de la ville, qui doit songer à ceux qui ont simplement eu la malchance de compter un dealer dans leur voisinage. Les attaques à la grenade doivent certes impliquer une augmentation des contrôles et des caméras de surveillance, mais elles doivent aussi et surtout pousser le bourgmestre à faire preuve de plus d’empathie et de compassion.
     
    [1] NDT : Le terme néerlandais « yogasnuivers », littéralement les « yogis sniffeurs », a fait couler beaucoup d’encre en Flandre. Il s’inspire du terme anglais « cocaine yogis ». Cet article http://www.standaard.be/cnt/dmf20190319_04268642 du Standaard revient sur son étymologie

    #cocaïne #trafic_de_drogue #violence bart_de_wever #Belgique

  • La machine à expulser surchauffe… En 8 jours au moins 100 arrestations sur nos routes migratoires, 50 incarcérations dans nos centres fermés

    Entre le 4/01/2019 et le 11/01/2019 (8 jours) au moins 100 migrants ont été arrêtés à #Zeebruges, #Anvers, sur des parkings et dans des camions, dans les trains (même étant porteurs de ticket de voyage) principalement sur la route vers la côte …
    50 personnes selon nos chiffres ont été mises en centre fermé . 18 sont depuis libérées grâce à un recours en extrême urgence devant le CCE (conseil du contentieux) contre leur enfermement et/ou leur Ordre de quitter le territoire. D’autres libérations vont suivre.

    Le personnel des centres continue à faire le sale boulot de collabo, commandé par leur patron, l’Office des Étrangers.
    Les assistant.e.s sociaux continuent à les menacer d’expulsion dès leur arrivée au centre et leur font croire que si iEls prennent un avocat iEls risquent de ne pas être libéré.e.s.
    Malheureusement certain.e.s croient ce que l’AS leur dit. Résultat : iEls restent dans le centre sans avocat et sont après quelques semaines expulsé.e.s vers leur pays Dublin, ou pire sont expulsé.e.s vers leur pays d’origine après plusieurs mois de détention.

    Ainsi, après 8 mois d’incarcération, une femme et un homme ont déjà subi une expulsion de force et avec escorte ces derniers mois vers l’Éthiopie. La dernière a été expulsée de force ce lundi 07/01/2019. À ce jour (13/01/2019) nous n’avons pas encore de nouvelles de son arrivée à Addis-Abeba !

    Plusieurs autres sont menacé·e·s d’expulsion vers l’Éthiopie, pays avec lequel l’Office a trouvé vraisemblablement un accord secret pour faciliter ces expulsions. Une personne a déjà subi 2 tentatives d’expulsion et est dans une état déplorable, la troisième tentative arrivera rapidement. Tenez-vous prêt·e·s ! http://www.gettingthevoiceout.org/comment-arreter-une-expulsion
    Il semble que la compagnie ETHIOPIAN AIRLINES est la compagnie qui collabore à ces expulsions.

    http://www.gettingthevoiceout.org/la-machine-a-expulser-surchauffe-en-8-jours-au-moins-100-arresta
    #machine_à_expulsion #Belgique #asile #migrations #réfugiés #renvois #expulsions #rétention #détention_administrative #Ethiopie #réfugiés_éthyopiens

  • Belgique : 4 janvier : « Les plus riches du pays ont fini de payer leurs impôts »
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_4-janvier-les-plus-riches-du-pays-ont-fini-de-payer-leurs-impots?id=1011

    Ce matin, ils sont une cinquantaine à réclamer plus de justice fiscale et moins d’inégalités économiques. Ils sont membres du Réseau pour la Justice fiscale (RJF), du Financieel Actie Netwerk (FAN), de la Campagne TAM-TAM et de Hart Boven Hard. Ce rassemblement a lieu au square du bois à Bruxelles, on appelle aussi cet endroit le square des milliardaires.

    Cette journée n’a pas été choisie au hasard par ces manifestants. Selon Daniel Puissant, porte-parole du Réseau pour la Justice Fiscale, le 4 janvier est le jour de l’année où les plus riches du pays ont terminé de payer leurs impôts. « Les plus riches disposent de toute une série de possibilités d’évasion et de fraude fiscale puisque la plus grande partie de leurs revenus est placée à l’étranger » , ajoute-t-il. Toujours selon le Réseau pour la Justice Fiscale, un citoyen lambda mettrait, lui, en moyenne, six mois pour s’acquitter de ses impôts.

    « C’est une manifestation contre les enrichis »
    Ce rassemblement se veut aussi sonnette d’alarme pour les plus riches du pays. « Les gens très pauvres doivent aujourd’hui aller quémander des colis alimentaires, passer aux restos du cœur, ils ne trouvent plus de logement social ou de boulot avec un salaire décent. Les enrichis doivent savoir ça ! », s’indigne Christine Mahy du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté.

    Et d’ajouter : « Ce n’est pas une manifestation anti-riches, c’est une manifestation contre les enrichis qui ont utilisé l’injustice fiscale. Qu’elle soit légale ou illégale, elle est inadmissible » complète Christine Mahy.

    En effet, selon une étude de l’Université d’Anvers, 1% des ménages les plus riches pourrait détenir de 18 à 20 % des patrimoines. 80 % de la valeur des actions cotées en Bourse sont dans les mains des 10% les plus fortunés.

    Que réclament les associations ?
    Le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté demande que tout citoyen puisse accéder à un salaire décent. « Aujourd’hui, les gens sont réduits à consacrer l’entièreté de leur salaire aux nécessités absolues du quotidien, ce n’est pas normal », déplore Christine Mahy.

    Une autre mesure concrète exigée est la globalisation des revenus. « Actuellement, ne sont globalisés que les revenus professionnels et les revenus immobiliers. Les revenus des capitaux et les revenus mobiliers échappent totalement à l’impôt des personnes physiques » , rappelle Daniel Puissant du Réseau pour la Justice Fiscale.

    Le Réseau souhaite également qu’un impôt sur la fortune soit rétabli sur les fortunes supérieures à 1 millions d’euros. « Selon nos calculs, cet impôt pourrait rapporter plus ou moins 7 milliards d’euros dans les caisses de l’État », estime Daniel Puissant.

    #injustice_fiscale #inégalités_économiques #impôts #inégalités #richesse #fortune #Belgique #Bruxelles #évasion_fiscale #fraude_fiscale #GiletsJaunes

    • Une des plus belle rue privée de Bruxelles.

      Depuis la petite ceinture, remonter l’avenue Louise jusqu’au bout, vous y êtes, c’est sur la droite, vous reconnaitrez, des grilles barrent la rue.
      Pour information, l’ancien Bourgmestre de Bruxelles, Freddy Thielemans y habitait.

  • « Le maintien de l’ordre à la française a explosé en vol » - Le Point
    https://www.lepoint.fr/societe/le-maintien-de-l-ordre-a-la-francaise-a-explose-en-vol-14-12-2018-2279276_23

    Le Point : Vous avez signalé sur Twitter plus de 120 potentiels abus de violence de la part des forces de l’ordre à la suite du mouvement des Gilets jaunes. Que souhaitez-vous montrer avec ces preuves ?

    David Dufresne : Cela fait 25 ans que je m’intéresse aux questions de police, et que j’écris des livres sur le maintien de l’ordre, sur l’affaire Tarnac, Tarnac, magasin général (Calmann-Lévy, prix des Assises du journalisme 2012). Quand j’ai commencé à voir apparaître des vidéos et photos sur Twitter, j’ai commencé à les pointer sans me douter que je rentrais dans un maelstrom de signalements. «  Allô Place Beauvau  » signifie «  chacun son rôle  ». Il y a les journalistes, les citoyens mais aussi la police, l’IGPN, le défenseur des droits, la justice. En ces temps troubles, je suis pour que chacun fasse son travail. Moi, je signale, recoupe, contextualise. C’est un travail de veille, de lanceur d’alerte, de citoyen. Pendant une semaine, il y a eu un déni politique et médiatique sur ces questions-là. Un déni qu’on a encore dans l’allocution d’Emmanuel Macron qui a dit « quand la violence se déchaîne, la liberté cesse. » Je ne sais pas de qui il parle, car la violence se déchaîne dans les deux sens. Il n’y a pas eu un mot sur les blessés, pas un mot sur ceux qui ont été mutilés, blessés à vie. Ce déni de démocratie est vraiment insupportable

    #Maintien_de_L'ordre #police #gilets_jaunes

    • Ce qui au départ était un bloc-note de réflexions et de liens devient en cette fin de journée un gros recoupement de vidéos pour comprendre comment un flic en est venu à sortir son flingue contre la foule, et, sans aucune surprise, constater que les motards ont balancé des grenades contre une foule qui passait ... sans les avoir calculés ! C’est encore plus flagrant grâce à la vidéo live de Remy Buisine qui était justement dans la foule à ce moment là.
      https://seenthis.net/messages/746539
      Effectivement le « maintient » de l’ordre a totalement explosé en vol...
      Cependant toutes ces vidéos me mettent très mal à l’aise car elle vont servir à inculper des gens alors qu’elles devraient servir à les disculper et à questionner les choix policiers...

    • Je crois que la séquence des motos de l’avenue Georges V est une indication forte que les tactiques agressives de maintien de l’ordre ont atteint leurs limites.

      L’emploi réglementaire des grenades dites de « désencerclement » ou du LBD, lanceur de balle dite de « défense » est censé être réservé à des situations critiques. Mais on voit bien que leur utilisation déborde de plus en plus largement de ce cadre, selon un principe qui veut que lorsqu’on dispose d’une arme, on s’en sert ; d’autant plus qu’à de très rares exceptions (cf. https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1JV1VY-OFRTP ) rien ne vient sanctionner l’usage disproportionné.

      Au fil des répétitions des confrontations hebdomadaires, les protestataires, et parmi eux des groupes déterminés, ont bien compris que leur mobilité couplée à la surprise tactique était leur meilleur atout face à une police en limite de capacité qui commence à ressentir une forme d’épuisement. Il est d’ailleurs probable que certains cadres commencent à douter très fortement des conditions de leur emploi tactique (cf. l’Arc de triomphe le 1er décembre ou la séquence de l’av. Georges V d’hier) et donc de leur commandement voire du bien-fondé des principes tactiques. Voire de la direction politique des opérations.

      Il serait grand temps qu’une logique « républicaine » reprenne le dessus (le maintien de l’ordre n’est pas la guerre !) et mettent enfin en place des méthodes de désescalade. Il y a peu de chances que ce soit dans ce sens que la situation évolue, d’une part parce que la base policière et, en particulier, sa composante « dure » est favorable à une option « musclée », que l’échelon politique n’est pas loin de ne plus la contrôler (les primes et augmentations ne sont pas du tout bon signe - ça a toujours été le réflexe des gouvernements non démocratiques face à des troubles) mais aussi parce que la répétition des affrontements fait qu’à chaque fois la barre est un peu plus haute (cf. toutes proportions gardées les manifestations de deuil tous les 40 jours en Iran en 1978).

      Enfin, avec un niveau politique qui, pataugeant dans les hésitations, commence à laisser percevoir les différends internes, dont la communication tourne à vide et, surtout, recourt à des habiletés de maquignon (les « 100 euros »…) propose une réponse véritablement indigente à la crise, l’exaspération des protestataires ne peut que croître.

      Au rythme où ça va, on peut s’attendre, sous peu, à des incidents dramatiques (des morts lors des affrontements, p. ex.)

    • Effectivement, leur comportement n’a aucun sens.
      Ne pas prévoir à ce point les conséquences de leurs actes me stupéfie.

      On se retrouve avec la bonne vieille question entre l’incompétence et la malhonnêteté. Et on sait qu’ils sont parfaitement malhonnêtes, puisqu’il ne se passe pas un jour sans qu’ils nous insultent ou nous mentent comme des arracheurs de dents, en nous prenant effectivement pour un ramassis de crétins.

      J’en déduis que c’est leur agenda qui leur dicte leurs actes, car personne n’est assez con pour penser qu’en tapant sur l’ennemi et en le traitant de nom d’oiseaux en permanence, il ne va rien se passer.

      Donc, ils nous provoquent depuis 18 mois à présent et je dirais plutôt qu’ils ont dû être terriblement dépités par notre absence de réaction en face. La colère qui éclate, elle couve depuis une trentaine d’années, mais ils l’excitent délibérément depuis l’élection de Macron, le candidat du capitalisme, un mec qui n’a pas une once de charisme et qui incarne tout ce qui est détestable dans ce pays → pourquoi ce choix de la caste des possédants… surtout d’un type qui n’est pas vraiment des leurs ?

      Je pense très sincèrement que la caste des possédants en a assez de nous faire les poches petit à petit, qu’elle s’impatiente, qu’elle a faim… de pouvoir absolu, de curée sans vergogne. Je pense qu’elle pousse à la roue pour que nous nous révoltions enfin d’une manière qui légitimera l’emploi de la force brute et absolue et la fin de la mascarade démocratique qui, même avec la séparation des pouvoirs aux chiottes comme nous le vivons depuis l’arrivée de Macron, ne va ni assez vite, ni assez loin à leurs yeux.

      Ils cherchent délibérément le fait émeutier suffisant pour déclencher la loi martiale. Je pense qu’à ce titre, Macron et ses élus sont totalement sacrifiables (même si, clairement, personne ne leur a dit en leur filant le job) et que les ordres donnés aux flics laissent penser que leurs commanditaires espèrent enfin avoir un lynchage.

      Si tu penses les derniers mois avec le filtre de la mise en place délibérée d’une dictature financière, alors, subitement, plus personne n’agit comme un con.
      Par défaut, c’est probablement l’explication la plus logique.

    • Un point pratique (y a pas que Macron dans la vie... de la police) : c’est depuis la mobilisation contre la loi Travaille en 2016 que les grenades « de désencerclement » sont utilisées de manière offensive, souvent par salve, complétant lacrymogènes propulsées et manuelles, LBD, tonfas, télescopiques et canon à eau pour tronçonner les cortèges et disperser les manifestants. En mars 2016, il y a eu tant de blessés à Paris que le gouvernement avait du craindre qu’il ya ait des tués, il y a même eu ensuite une manif et une seule, le 4 avril 206, ou les flics ont tout fait « à la main » (lacrymos, tonfa, télescopique, violente ratonnade d’un bout nassé du cortège de tête).

      Menace. L’une des différences c’est que entre le 1er et le 8 décembre 2018, généraux de gendarmerie, experts et médiatiques annonçaient tous qu’il pouvait, qu’il y aurait des morts.

    • Article du dimanche 16/12/2018 du Parisien, à relire après coup…

      Policiers armés à moto : les « voltigeurs » sont-ils de retour dans les rues ? - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/policiers-armes-a-moto-les-voltigeurs-sont-ils-de-retour-dans-les-rues-16

      Pour écarter tout risque de débordement ce week-end [15-16/12/2018], les autorités ont ratissé large et mobilisé presque autant d’effectifs que lors de l’acte 4, marqué par 1700 interpellations, soit pas loin de 90 000 policiers et gendarmes, dont 8000 à Paris.

      Cette mobilisation hors-norme a notamment eu pour effet d’affecter au maintien de l’ordre des unités habituellement chargées d’autres types de mission. Selon nos informations, c’est le cas des compagnies de sécurisation et d’intervention (CSI), les fonctionnaires filmés dans la vidéo incriminée.

      « Economie de moyens »
      Mises en place lorsque Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, en 2003, les CSI officient surtout dans l’anti-criminalité en zone sensible et interviennent par exemple dans le cadre de filatures, de flagrants délits ou de délits de fuite.

      Elles disposent pour cela d’armes létales et non-létales, comme des lanceurs de balle de défense, de tenues anti-émeutes similaires à celles des CRS mais aussi d’unités à moto, généralement des Yamaha TDM 900, le modèle vu samedi à Paris.

      « Economie de moyens oblige, les motos de la CSI 75 sont moins nombreuses que les motards susceptibles de les utiliser, explique au Parisien Philippe Capon, secrétaire général de l’Unsa Police. Les effectifs fonctionnant par roulement, une moto peut servir 20 heures sur 24, sur trois services. »

      Blessures
      Cette situation n’est ponctuellement plus tenable si les effectifs sont surmobilisés, comme c’était le cas samedi. D’où ces images, inhabituelles, de motos transportant deux fonctionnaires à la fois. « Mais jamais ces duos de policiers ne sont intervenus sur le maintien de l’ordre, assure-t-il. Ils ont seulement pu effectuer du ravitaillement de matériel, en apportant par exemple des grenades de désencerclement à des unités à court de munitions. »

      L’utilisation de lanceurs de balle de défense à l’arrière d’une moto, à l’arrêt et plus encore en mouvement, paraît improbable. Elle serait en outre extrêmement dangereuse.

      Malgré des restrictions d’utilisation, cette arme de dissuasion est à l’origine de blessures graves et parfois mortelles. Dans un rapport remis en 2017, le Défenseur des droits estimait que cette arme devait « s’utiliser horizontalement, un genou à terre » pour viser les membres inférieurs, ou « debout et portée à l’épaule » pour viser le torse.

    • Je bisse…

      L’utilisation de lanceurs de balle de défense à l’arrière d’une moto, à l’arrêt et plus encore en mouvement, paraît improbable. Elle serait en outre extrêmement dangereuse.

      Alors, pourquoi les en équiper ? Quant aux armes létales dont ils sont aussi équipés, on a bien vu le pistolet, pour l’instant (?) simplement brandi …

      c’était le 16 décembre…

    • Policiers agressés aux Champs-Elysées : les motos de tous les dangers - Libération
      https://www.liberation.fr/france/2018/12/24/policiers-agresses-aux-champs-elysees-les-motos-de-tous-les-dangers_16995

      L’évolution de cette doctrine est résumée par un acronyme à la préfecture de police de Paris : DAR, pour dispositif d’action rapide. Ces groupes plus légers que les unités spécialistes du maintien de l’ordre (CRS et gendarmes mobiles) ont pour consigne d’aller justement au contact des manifestants pour disperser le plus vite possible et interpeller. Parmi ces DAR, on retrouve le groupe moto de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Paris. L’utilisation de ces policiers à moto rappelle forcément les « voltigeurs », dissous après la mort de Malik Oussekine. D’autant plus qu’ils ont pour mission, comme leurs ancêtres, de disperser la manifestation. Avec une différence cependant, au lieu d’un « bidule », ces policiers sont désormais équipés de fusils à balles en caoutchouc (LBD40) et de grenades explosives. Ils ne foncent donc pas dans la foule mais peuvent se positionner à proximité d’un cortège pour tirer. Les samedis 8 et 15 décembre, ils étaient ainsi une cinquantaine, « destinés à pouvoir se rendre rapidement en tout point de la capitale pour intervenir en cas de troubles » avait expliqué la préfecture à Libération.

      Samedi dernier, ce sont donc quatre policiers à moto de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Paris qui sont envoyés face aux « gilets jaunes ». Ces agents, rompus aux interventions de lutte contre la criminalité, ne sont pas du tout des spécialistes de la gestion de foule, un savoir-faire bien spécifique dans la police et la gendarmerie. La scène, filmée et largement relayée depuis, est un parfait exemple du risque pris par les autorités dans l’utilisation de telles unités pour intervenir lors de manifestations.

      Seul rempart : leur arme à feu

      A l’aide de grenades - trois détonations correspondant à des grenades de désencerclement sont audibles sur la vidéo, une arme qui propulse 18 galets en caoutchouc à très forte vitesse et peut gravement blesser au visage - ces policiers tentent de disperser la foule. Le samedi 8 décembre, David Dufresne, journaliste et auteur d’un livre référence sur le maintien de l’ordre, avait assisté à une scène similaire, où les policiers avaient cette fois réussi leur manœuvre : « Trois motos dont une avec deux policiers s’étaient arrêtées, ils avaient lancé des grenades de désencerclement, puis étaient partis tout aussi vite qu’ils étaient arrivés. » Mais ce samedi, les policiers ne parviennent pas à se replier assez rapidement. Les explosions des grenades provoquent une réaction d’hostilité des manifestants, qui fondent sur les fonctionnaires, peu nombreux. Les « unités constituées », capables de faire face sans tirer à balle réelle sont trop éloignées. Les quatre motards sont en danger, avec pour seul rempart leur arme à feu. Une situation redoutée par les forces de l’ordre et qui apparaît en contradiction avec la tradition du maintien de l’ordre en France.

      Interrogée à propos de cet événement, la préfecture de police de Paris n’a pas répondu à nos questions. « On considère que l’on est face à des violences urbaines et non plus une manifestation traditionnelle », expliquait récemment à Libération un haut gradé de la préfecture pour justifier cette nouvelle méthode. La scène des Champs-Élysées résonne désormais comme un avertissement pour les autorités.

      #Maintien_de_L'ordre #Police #Voltigeurs

    • Grenadocratie, affiche collée près de la station Anvers, à Paris
      https://twitter.com/Humaginaire/status/1077173221898809344

      Pourquoi, mais pourquoi ? Parce que en terme de com #violences_urbaines, de #casseurs et de #séditieux, en terme pénal aussi ça ratisse large et flou pour renouveler/étendre la fonction de la #justice en tant que service rendu à la police (cf. Michel Foucault, quand même) qui sait pouvoir compter sur la loi son application, ses catégories pour une légitimation permanente : #bandes #association_de_malfaiteurs #attroupement_en_vue_de_commettre_des_violences...etc.

  • Frontex et l’externalisation de l’Europe Fortresse
    http://www.radiopanik.org/emissions/la-voie-sans-frontieres/frontex-et-l-externalisation-de-l

    Mardi 22/10 à 19h. Rediffusion samedi 9/11 à midi.

    Émission bilingue (anglais-français) sur les frontières en collaboration avec Radio Centraal (Anvers), Air Libre (Bruxelles) et Radio Patapoe (Amsterdam).

    Interviews faites à Rotterdam, Amsterdam, Paris et Warschau. Participants du Kurdistan, de Republique Démocratique du Congo, de Finlande, de France et de Belgique.

    Frontex et l’externalisation de l’Europe Fortresse montrent d’un côté la militarisation des frontières européennes par les agences comme Frontex et, de l’autre côté, la possibilité d’un monde sans frontières où la liberté de circulation est un droit humain de base et une base pour le dévelopment. Interview avec le directeur exécutive de Frontex : Ilka Laitinen et les histoires des (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/la-voie-sans-frontieres/frontex-et-l-externalisation-de-l_05759__1.mp3

  • All We Need Is - Episode 2
    http://www.radiopanik.org/emissions/all-we-need-is-acid/all-we-need-is-episode-2

    Pour notre deuxième émission on met la cap sur la Belgique. Entre boulimie de fête et style déjanté les belges ont marqué l’Histoire de la musique avec un style qui en a inspiré des dizaine d’autres : la New Beat ! L’acid se tranche une belle part dans ce mouvement ravageur. Suivez l’équipe du vaisseau 303 pour un voyage mouvementé entre Bruxelles et Anvers sur le dancefloor du myhtique Boccacio !

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/all-we-need-is-acid/all-we-need-is-episode-2_05698__1.mp3

  • La légitime défense, une « arme au service des dominants »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/071118/la-legitime-defense-une-arme-au-service-des-dominants

    Dans Légitime défense. Homicides sécuritaires, crimes racistes et violences policières (CNRS éditions, septembre 2018), Vanessa Codaccioni retrace l’évolution de cette notion, montrant comment l’État français a réussi, par une politique volontariste, à faire diminuer depuis les années 1990 ces homicides en légitime défense. L’historienne met également en garde contre la tentation, sur le modèle du Canada, d’étendre cette notion aux femmes battues qui tuent leur compagnon. Entretien.

    Vous décrivez un véritable Far West français dans les années 1980-1990. Comment expliquer cette multiplication des homicides présentés en légitime défense ?

    Vanessa Codaccioni : Il y a plusieurs raisons. La politisation de l’insécurité par le gouvernement, les médias ainsi que le marché de l’autodéfense va se conjuguer à la hausse des atteintes aux biens, qui débute dans les années 1950. Dans les années 1970, on atteint un pic de vols et cambriolages. De cette utilisation des chiffres du crime et de la peur du crime résulte une augmentation du sentiment d’insécurité de la population.

    Il y a une popularisation de la notion de légitime défense, qui était tombée en désuétude. Dans les archives du magistrat Étienne Bloch, fondateur du Syndicat de la magistrature, j’ai trouvé une petite note qui disait : « On ne parlait plus de la légitime défense et aujourd’hui on ne parle que de ça. » En 1978, une association nommée Légitime défense va médiatiser ce sujet, en appelant les citoyens à s’armer contre les délinquants, les voleurs, à leur tirer dessus, en leur promettant l’acquittement. Cette association fait croire qu’existe un droit à la légitime défense, ce qui est faux, et qu’en plus, il y a une impunité à tuer un supposé cambrioleur.

    Pourquoi la légitime défense n’est-elle pas un droit ?

    Historiquement, elle a toujours été considérée comme un droit. Si vous êtes attaqué, vous vous défendez, vous pouvez même tuer pour protéger votre vie. C’est un droit à l’autoconservation. Mais au Moyen Âge, une rupture se produit : on considère que ces actes de légitime défense sont assimilables à une forme de justice privée. Or la construction de l’État et d’une justice publique suppose l’éradication de cette justice privée. Les actes de légitime défense deviennent un crime excusé. Les juges vont vérifier qu’il y a bien eu légitime défense.

    C’est aussi un moyen pour le roi de disciplinariser les nobles. À partir du XVIe siècle, si un noble tue et se déclare en état de légitime défense, il doit demander le pardon du roi et des juges dans une cérémonie où il se met à genoux. On passe ainsi d’un droit à un crime excusable. Dans le premier code pénal de 1810, la légitime défense devient une cause d’irresponsabilité pénale, comme la folie. Si vous êtes reconnu en état de légitime défense, vous n’êtes pas jugé, vous êtes libre et n’allez même pas en prison.

    Un personnage relie votre précédent travail sur la justice d’exception et ce livre sur la légitime défense : François Romerio, ex-président de la Cour de sûreté de l’État et créateur de l’association Légitime défense.

    C’est un personnage incroyable. François Romerio est un juge de l’exception : un juge qui a toujours exercé des fonctions d’exception ou qui a toujours recherché la proximité avec les politiques. Cet ancien juge colonial a exercé en Indochine, où il mettait en œuvre une justice coloniale. Il était donc déjà habitué à des pratiques arbitraires. Il a été président des assises, puis de la Cour de sûreté de l’État de 1965 à 1975. Pendant dix ans, il a jugé les ennemis politiques : l’OAS [Organisation armée secrète], les manifestants de mai 1968, les maos de la Gauche prolétarienne, les premiers indépendantistes corses, basques, bretons. Et dans ses mémoires, François Romerio fait une distinction très claire entre les ennemis politiques et les droits-communs, pour lesquels il a une véritable aversion. Ce qui va se manifester dans la création de l’association Légitime défense, clairement dirigée contre ce qu’il appelle la « racaille » et la « vermine ».

    À la Cour de sûreté de l’État, avait-il une pratique aussi sévère ?

    Non, au contraire, il avait presque une forme d’admiration pour les ennemis politiques déférés devant ce tribunal d’exception [créé en 1963 et dissous en 1981 – ndlr]. Par exemple, il leur permettait de parler pendant des heures. Il acceptait que des militants du FLNC fassent de longues déclarations politiques. Les journalistes n’avaient jamais vu ça. En revanche, après son départ à la retraite, son discours devient extrêmement répressif. Il diffuse une idéologie sécuritaire très conservatrice. Il a un discours d’animalisation du délinquant : c’est un loup, c’est un chien, une bête sauvage. Et si c’est une bête, ce n’est donc pas un homme, on peut le tuer. Son discours est presque d’eugénisme : le délinquant ronge la société française. Il faut assainir la société, presque dans une perspective évolutionniste.

    Et, chose importante, François Romerio considérait que le délinquant n’est pas récupérable. Pour la droite et l’extrême droite, la criminalité ne peut s’expliquer par des facteurs sociaux – enfance difficile, parcours scolaire difficile, précarité – mais uniquement par l’égoïsme. C’est pour cela qu’il existe toujours un lien entre la légitime défense et la peine de mort. Vu que les délinquants ne sont pas récupérables, il faut les tuer par la peine de mort ou par la légitime défense. Quand on a commencé à évoquer l’abolition de la peine de mort, à la fin des années 1970, François Romerio a prévenu qu’il resterait la légitime défense, perçue comme un palliatif à cette abolition.

    Comment ce Far West se traduit-il dans les faits ?

    Entre 1978 et 1980, uniquement en termes de crimes sécuritaires, il y a 41 cambrioleurs ou voleurs supposés qui périssent dans le cadre de la légitime défense en France. La plupart sont des faux cas de légitime défense.

    Outre ces crimes sécuritaires, parmi les nombreux cas présentés comme des « affaires de légitime défense » par la presse, beaucoup sont en réalité, selon vous, des bavures policières et des « crimes racistes ». Comment l’expliquez-vous ?

    L’association Légitime défense naît d’un comité de soutien au brigadier de police Marchaudon qui, en 1977, a vidé son chargeur sur un jeune Algérien de 21 ans, Mustapha Boukhezer, qui rôdait autour d’un bureau de poste. En 1974, ce brigadier avait déjà tué un jeune Algérien de trois balles dans le dos, au métro Anvers. C’est un récidiviste.

    À partir des années 1970, les affaires de bavure policière sont beaucoup plus médiatisées. Les policiers ont toujours beaucoup tué, mais on parlait finalement peu de ces homicides. Pensez au silence qui a entouré le 17 octobre 1961. Mon hypothèse est qu’on en parle davantage parce que ces affaires sont dites « en légitime défense », qui est alors un sujet d’actualité.

    L’un des cas les plus connus est celui, en 1972, de Mohamed Diab, un chauffeur de poids lourd algérien tué d’une rafale de pistolet-mitrailleur par un sous-brigadier, au prétexte qu’il se serait rebellé dans le commissariat. Sauf que le sous-brigadier a dit, avant de le mitrailler : « Oui, je te tue, sale race, je te tue. » Le sous-brigadier ne sera jamais jugé, il bénéficiera d’une ordonnance de non-lieu. Il y a quelques rares procès de policiers, qui sont pour la plupart acquittés.

    Puis, parmi les homicides dits en légitime défense, il y a ce que j’appelle les homicides querelleurs. Ce sont des hommes qui se disputent, le beau-père et son ex-beau-fils, deux personnes en conflit dans une petite ville, et ça finit mal. Enfin, il y a énormément de crimes racistes qui sont justifiés par la légitime défense à partir de la fin des années 1970.

    Pour comprendre la légitime défense, vous vous intéressez au profil tant des auteurs que des victimes. Quel est-il ?

    Ceux qui tuent en état de légitime défense sont toujours des hommes. De 1978 au milieu des années 1990, il n’y a qu’un seul cas de femme, c’est l’affaire de la boulangère de Reims qui, en 1989, tue d’une balle dans la tête Ali Rafa parce qu’il aurait voulu voler des pains au chocolat. Le phénomène des femmes battues qui retournent la violence contre leur conjoint, à l’image de Jacqueline Sauvage, est extrêmement récent.

    Mon point de départ est de vouloir déconstruire cette idée selon laquelle la légitime défense est une arme pour les plus faibles. C’est le discours tenu historiquement par les juristes, les hommes politiques, les criminologues. Or, quand on regarde qui tue et qui est tué, on voit très bien que c’est l’inverse. La légitime défense est une arme au service des dominants, c’est-à-dire ceux qui ont toujours monopolisé la violence. Ce n’est qu’une disposition de plus qui permet aux détenteurs du monopole de la violence de tuer presque en impunité : des hommes qui ont des armes, des chasseurs, des policiers, des vigiles.

    Toujours des hommes d’âge mûr, blancs, qui exercent des professions qui peuvent leur attirer de la sympathie – commerçants, artisans, garagistes – ou dites respectables comme les policiers, les vigiles. Ce profil d’honnêtes gens leur sert au moment du procès. Ces hommes n’étaient pas prédestinés à tuer. Alors, s’ils sont des honnêtes gens, ce sont les personnes en face qui n’étaient pas des gens respectables. Cela joue en miroir contre ceux qui sont tués.

    Qui sont-ils ?

    Ce sont plutôt des jeunes en situation d’exclusion sociale, soit au chômage, soit exerçant des petits boulots précaires, souvent vivant en banlieue et souvent racisés, noirs ou arabes. Dans la période 1978-1990 sur laquelle j’ai travaillé, ce sont souvent des jeunes de banlieue issus de l’immigration maghrébine. La moyenne d’âge est de 22 ans. Certains sont très jeunes. Ce sont des « délinquants », des « racailles », donc, dans cette façon de penser, ils sont tuables, quel que soit leur âge. Il y a presque deux idéotypes opposés : les honnêtes gens ou les bons flics, et la racaille. Souvent, les personnes tuées avaient un passé de délinquance, étaient connues des services de police ou avaient un casier judiciaire. Et ça va justifier leur mort.

    De façon étonnante, vous racontez que l’association Légitime défense va militer pour faire passer ces procès du tribunal correctionnel aux assises.

    Les affaires de légitime défense sont des procès qui vont toujours être politisés. Il y a toujours un enjeu politique derrière : le droit de posséder des armes, de défendre sa vie, ses biens, son commerce, etc. Les affaires de légitime défense ont toujours été jugées au tribunal correctionnel, qu’il s’agisse de policiers ou de citoyens. Mais ce n’est pas la bonne juridiction pour politiser la légitime défense, car c’est un petit tribunal, qui ne permet pas de faire des grandes plaidoiries politiques, des grands défilés de témoins. Et les magistrats professionnels du tribunal correctionnel sont plutôt sévères envers les auteurs de légitime défense. Ils condamnent souvent symboliquement à du sursis ou à une peine d’amende pour signifier qu’il y a eu mort d’homme.

    Or le fait qu’un auteur d’homicide dit défensif soit condamné, même à du sursis, est inacceptable pour les avocats de Légitime défense. Ils vont demander que leurs clients soient passibles des assises, ce qui est du jamais-vu : des avocats qui demandent à aggraver la situation pénale de leurs clients. Ils disent : ce n’est pas un homicide involontaire puisque mon client avait vraiment l’intention de tirer sur cette personne. C’est très risqué, car les peines en cour d’assises peuvent être beaucoup plus lourdes. Mais c’est une stratégie payante : les jurys vont acquitter très majoritairement les tireurs.

    Au début des années 1980, l’État veut être de plus en plus sévère contre les auteurs de légitime défense en les traduisant devant les cours d’assises. Deux camps opposés, qui réclament l’un la limitation de la légitime défense, l’autre son extension, vont se retrouver sur la juridiction où les tireurs doivent être jugés, la cour d’assises.

    Comment les cours d’assises traitent-elles ces homicides ?

    Ma thèse est que la légitime défense impose aux jurés d’assises une problématique particulière. On passe de la question habituelle : « L’accusé est-il coupable ou innocent ? », à une autre question : « L’accusé a-t-il tiré en état de légitime défense ? ». Ce qui modifie complètement les questions des juges, la plaidoirie des avocats, la perception des jurés.

    Le juré d’assises va toujours s’identifier avec celui qui a tiré parce qu’il y a des proximités en termes de classe sociale et de vision du monde. Les jurés d’assises ont toujours été très sévères envers les atteintes aux biens. Dans une société où on martèle qu’il y a de l’insécurité, les jurés ont tendance à acquitter celui qui a tiré sur un voleur supposé, aperçu sur un toit, en train de s’enfuir dans leur jardin.

    Il y a cette croyance qu’on peut défendre ses biens par les armes, alors qu’en France l’atteinte aux biens a toujours été exclue des crimes de sang. On peut être excusé si on tue en état de légitime défense, quand on protège sa vie, mais pas quand on protège un bien, sauf si on entre chez vous la nuit ou qu’on essaie de vous voler avec une extrême violence.

    Le profil de la victime semble également déterminant. Qu’attend-on d’une bonne victime ?

    Les jurys d’assises ne jugent pas tant celui qui a tiré que celui qui a été tué. C’est le mort qui est en procès : avait-il une bonne vie ? Était-il un délinquant ? Était-il en train de commettre un crime ou un délit ? Dans ces procès, on assiste à une criminalisation post mortem de la personne tuée. Cela débouche souvent sur deux affirmations : soit « il l’a bien mérité », soit « il est responsable de son propre décès », s’il commettait un délit au moment où il a été tué. Par exemple, quand un voleur est tué, les avocats du tireur diront que ce sont les risques du métier.

    Les bonnes victimes de la légitime défense sont très rares. Il n’y a que trois configurations où les tireurs sont condamnés et où la famille de la victime peut obtenir justice. Premier cas, les jurés ne peuvent vraiment pas croire que la personne était en état de légitime défense parce qu’elle a inventé une menace ou a maquillé la scène du crime. Les jurés ne peuvent alors pas croire à sa peur.

    Deuxième cas, lorsque le tireur a un rapport problématique aux armes, est un fanatique des armes. C’est le cas du gardien de supermarché qui a tué Moussa Mezzogh, qui venait de dérober des blousons. Il a été condamné à cinq ans de prison, dont trois avec sursis. La police avait trouvé chez lui un arsenal.

    Le troisième cas, c’est lorsque le racisme est reconnu comme le mobile unique. Dans les crimes racistes, pour que la question du racisme apparaisse lors des audiences, il faut qu’il n’existe aucune autre possibilité. Pour que la thématique du racisme apparaisse, il faut que la personne tuée soit « blanche comme neige », si je peux me permettre l’expression : qu’elle n’ait aucun passé délinquant et ne fasse absolument rien au moment où elle est tuée.

    Les médias ont un rôle très important, car ils participent à l’idéologie de l’insécurité en mettant l’accent sur les faits divers. Et ils ont tendance à participer à la criminalisation post mortem de la victime. Soit ils ne parlent pas de la personne tuée, qui est invisibilisée, soit ils insistent sur sa mauvaise conduite.

    Aujourd’hui, hors quelques cas médiatisés comme celui du bijoutier de Nice, en 2013, les homicides en légitime défense ont diminué. Comment l’expliquer ?

    Il y a effectivement de moins en moins de cas de légitime défense mortels. Entre 2015 et 2017, il y a eu une cinquantaine de cas où l’argument de la légitime défense est avancé au procès, dont moins d’une dizaine mortels. Donc, moins de dix cas mortels en deux ans contre quarante cas mortels juste pour des cambriolages ou des vols en 1978 et 1980.

    Cela rentre dans un processus plus général de pacification des mœurs, mais aussi dans une politique volontariste de l’État français pour réduire la légitime défense. Il limite les ventes d’armes d’autodéfense les plus utilisées, notamment la carabine 22 long rifle. Dans les années 1980, on achetait ces armes à la FNAC, au BHV, sur catalogue à La Redoute, etc.

    Mais l’État ne pourra jamais limiter l’une des principales armes de légitime défense : le fusil de chasse. Les cas récents montrent que c’est ce fusil de chasse qui est utilisé dans les affaires mortelles dites de légitime défense.

    À partir de 1994, il inclut dans le code pénal des critères, issus de la jurisprudence, qui encadrent la légitime défense : l’immédiateté, la simultanéité, la proportionnalité et la nécessité d’avoir une menace réelle et non imaginaire. Et l’État impose ce qu’est une bonne autodéfense : appeler la police, ne pas garder d’argent chez soi, s’assurer contre le vol, ne pas ouvrir quand on frappe, être très méfiant. L’État français construit un sujet résilient, acteur de sa propre sécurité, qui développe des sentiments de suspicion envers autrui mais qui a confiance envers la police.

    Reste l’exception policière : les policiers ont eux, au contraire, connu ces deux dernières années une extension du champ de la légitime défense, au nom de la menace terroriste.

    La légitime défense policière s’analyse comme un dispositif d’exception qui, après les attentats du 13 novembre 2015 et après l’état d’urgence, est devenu permanent. J’ai découvert que la France avait déjà étendu la légitime défense pour les policiers à deux reprises, sous Vichy et pendant la guerre d’Algérie, en leur permettant d’utiliser plus facilement leurs armes. Ce sont les moments les plus répressifs de notre histoire récente, où on a inventé le plus de dispositifs d’exception et dans lesquels on va puiser des mesures aujourd’hui, dans le cadre de la lutte antiterroriste.
    Sous Vichy et pendant la guerre d’Algérie, on avait déjà aligné la légitime défense policière sur les règles d’ouverture du feu militaires, dans un cas, pour abattre plus facilement des résistants, dans l’autre, pour abattre des indépendantistes ou leurs soutiens. Mais après Vichy et après la guerre d’Algérie, on avait refermé cette parenthèse. La légitime défense policière était redevenue ordinaire.

    Après les attentats, au contraire, on a étendu par deux lois, en 2016 et 2017, la possibilité pour les policiers de tirer. C’était une très vieille revendication, à la fois des syndicats de policiers et de la droite et de l’extrême droite, au moins depuis le début des années 1980. Et tous les chefs d’État, gouvernements, tous les ministres de l’intérieur s’y étaient toujours opposés. Même Charles Pasqua, connu pour avoir couvert de graves bavures policières, était contre, car il disait que c’était trop dangereux. En 2015, dans le contexte traumatique post 13-Novembre et de l’état d’urgence où l’État a beaucoup demandé aux policiers, il a accédé à leurs revendications.

    Cela a-t-il eu un impact sur le nombre de personnes tuées par la police ?

    Je ne crois pas. Il y a eu 14 morts l’an dernier, or on sait que la police a tué plus de 450 personnes en 40 ans [de juillet 2017 à mai 2018, 14 personnes ont été tuées lors d’opérations policières, selon un recensement inédit de l’IGPN, qui ne comptabilisait pas ces morts auparavant – ndlr]. En revanche, il y a une augmentation exponentielle du nombre de tirs policiers. En 2017, la police a tiré 394 fois, soit une augmentation de 54,5 % par rapport à 2016. Il va falloir observer les effets de ces lois sur le temps long.

    Après les attentats à Londres de 2005, les officiers de Scotland Yard ont adopté la théorie du shooting to kill, qui vise à abattre le plus rapidement possible un potentiel terroriste avant qu’il ne déclenche une possible ceinture d’explosifs. Quelques semaines après l’adoption de cette doctrine, en juillet 2005, un électricien brésilien, Jean Charles de Menezes, a été tué de sept balles dans la tête, dans le métro londonien, par deux policiers qui l’avaient pris pour un suspect pakistanais. Cela a été considéré comme une affaire de légitime défense.

    Une nouvelle problématique s’est mise en place, qui est celle du « faire mourir le terrorisme ». Michel Foucault parlait des techniques du « faire mourir » et du « laisser vivre ». Aujourd’hui, il me semble que nous sommes dans une réflexion sur le « faire mourir les terroristes ». Comment les tuer ? À quel moment ? Cela répond à la militarisation de la police, qui fait suite à cette expression entendue partout après le 11 septembre 2001 : « On est en guerre. » Si nous sommes en guerre, alors la police doit pouvoir tuer, comme l’armée, et avoir une possibilité de tir plus étendue sans être inquiétée par la justice.

    Et chez nos voisins européens, comment cette législation sur la légitime défense évolue-t-elle ?

    C’est assez inquiétant. Nos voisins européens sont dans une démarche totalement différente de la nôtre sur la légitime défense citoyenne. Au début des années 2000, le Royaume-Uni a par exemple entamé une réflexion sur la possibilité d’étendre la légitime défense pour les particuliers, notamment quand il s’agit de cambriolage. En 2008, une loi a mis en place la légitime défense subjective, qui a toujours été refusée en France. C’est considérer que quelqu’un qui croyait honnêtement être en légitime défense ne sera pas inquiété par la justice. Celle-ci s’applique aussi aux policiers.

    Le pire à venir est en Italie. La Ligue du Nord a fait de la légitime défense un enjeu central de ses campagnes en politisant les affaires de vols, de cambriolages. En 2015, elle a réussi à la faire étendre. Et le ministre de l’intérieur Matteo Salvini, qui porte des tee-shirts en faveur de la légitime défense [comme ici, en mai 2017 – ndlr], défend des propositions de loi pour aller plus loin. Ce qui est très préoccupant, car il y a énormément d’armes en circulation en Italie, avec un fort lobby des armes. Et ce n’est pas un hasard si, depuis quelques mois, on assiste à une multiplication des fusillades racistes visant des Noirs.

    Sans parler de la République tchèque, qui dit qu’il faut s’armer contre les terroristes islamistes. Avec notre État centralisé très fort qui veut centraliser la violence, nous sommes un peu une exception par rapport à nos voisins.

    Aujourd’hui, certaines féministes revendiquent une extension de la légitime défense aux femmes battues, comme c’est déjà le cas au Canada, au vu notamment du cas de Jacqueline Sauvage, condamnée pour le meurtre de son mari. Cela vous semble-t-il souhaitable ?

    En France, les femmes battues ne sont jamais reconnues en état de légitime défense, car deux critères leur font défaut quand elles tirent. Celui de la simultanéité : il faut que la femme tue son compagnon violent au moment même où elle est battue, ce qui est extrêmement rare. C’était le cas d’Alexandra Lange qui, en 2009, a poignardé son mari au moment où il l’étranglait. Elle a été acquittée en avril 2012. Mais souvent, les femmes les tuent après la séquence de violence conjugale, soit d’une balle dans le dos, soit dans leur sommeil. Et il y a celui de la proportionnalité : peut-on tirer sur quelqu’un qui vous a donné une gifle ?

    Le cas le plus ahurissant est celui de Fatiha Taoui, condamnée en mars 2018 à cinq ans de réclusion criminelle, dont trois ferme, aux assises de la Haute-Vienne. Elle a été battue pendant plusieurs années, son mari avait été condamné trois fois pour violences conjugales et harcèlement, il avait des injonctions à ne pas s’approcher du domicile. Il défonçait sa porte à coups de hache, il la menaçait de mort, elle et ses enfants. Un soir, il est arrivé avec un fusil de chasse chez elle et elle l’a tué. Les juges ont trouvé son discours incohérent, car elle a affirmé l’avoir abattu dans un corps à corps, alors qu’elle a utilisé un fusil long. C’est représentatif, car les femmes qui tuent leur conjoint ne sont quasiment jamais reconnues en état de légitime défense.

    Au Canada, en 1990, une législation a créé la légitime défense différée. Elle supprime ce critère de simultanéité. Un expert décide si la femme qui a tué est atteinte d’un syndrome de la femme battue (SFB). Ce qui est une manière aussi de pathologiser ces femmes, mais cela leur permet de pouvoir mobiliser la légitime défense comme les hommes. On considère qu’elles ont tellement été battues qu’elles ne sont plus en état de décider si c’est bien ou mal au moment où elles tirent.

    Est-ce transposable en France ?

    Je suis réservée parce que la légitime défense a été faite pour les hommes, ceux qui disposent des armes, qui monopolisent la violence, qui vont à la chasse, qui sont inscrits dans un club de sport de tir. Ne faut-il pas laisser la légitime défense aux hommes et imaginer autre chose ?

    En tout cas, il faut être extrêmement prudent dès qu’on parle d’extension de la légitime défense, pour deux raisons. En Angleterre, on a étendu la légitime défense citoyenne. Immédiatement, ça s’est appliqué aux policiers. En 2014, Christian Estrosi (LR) et Éric Ciotti (LR) avaient déposé une proposition de loi pour étendre la légitime défense pour les commerçants. Ils ont justifié cette extension en prenant l’exemple des femmes battues au Canada ! C’est-à-dire que les causes féministes peuvent être utilisées pour justifier la légitime défense des dominants et des hommes.

  • Terrorisme : Jambon envisage une version belge de la plateforme anversoise Shield
    http://www.lalibre.be/actu/belgique/terrorisme-jambon-envisage-une-version-belge-de-la-plateforme-anversoise-shi

    Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) envisage le programme anversois « Shield » sur les cas suspects de terrorisme comme un projet pilote pour l’ensemble de la Belgique, a-t-il indiqué lundi lors d’un débat sur la sécurité qui se tenait à la Foire du livre d’Anvers. Il prendra une décision d’ici à la fin de cette législature, a-t-il précisé. Jan Jambon participait lundi à un débat à la Foire du livre d’Anvers en lien avec la sortie du livre « Pas de panique » du CEO de l’entreprise de gardiennage Seris, (...)

    #anti-terrorisme #délation

  • l’histgeobox : « Y a du soleil et des nanas (Darla dirladada) ». Le Club Méditerranée et l’explosion du tourisme de masse.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2018/09/y-du-soleil-et-des-nanas-darla.html

    La seconde guerre mondiale suspend l’initiation au plaisir des vacances. Aussi à la Libération, les Français veulent plus que jamais s’amuser, s’évader. Pendant que les autorités cherchent à faciliter l’accès des classes moyennes et populaires aux vacances - ce qu’on appelle « le tourisme social » - , des particuliers imaginent de nouvelles formules de vacances.
    Dimitri Philippov des « Ours blanc » poursuit ses expériences d’avant-guerre. En 1948, il crée le club olympique, un village de vacances composé de tentes, d’un bar, d’une piste de danse. Dans cette formule « tout inclus », les vacanciers pratiquent des activités sportives en pleine nature avant de faire la fête chaque soir. Dans ce sillage, d’autres clubs voient le jour à l’instar du Village magique crée par Paul Morihien (1) pour les Lazareff, fondateurs du nouveau magazine Elle.
    Les promoteurs et clients de ces premiers clubs n’appartiennent pas à la bourgeoisie traditionnelle. Jeunes, souvent d’origine étrangère (Russes, Belges, Arméniens...), issus de la bourgeoisie économique, tous possèdent de solides capacités sportives. Gérard Blitz est l’un d’eux. Fils d’un diamantaire flamand d’Anvers, le jeune homme est élevé dans le culte du sport et devient un champion de water-polo en Belgique. Au cours de la seconde guerre mondiale, Blitz s’engage dans la Résistance. A la Libération, les autorités belges le chargent de travailler à la réinsertion des survivants des camps de concentration. Pour mener à bien sa mission, il réquisitionne un hôtel transformé en une sorte de sas où les anciens concentrationnaires « réapprennent à vivre ». Blitz tirera de nombreux enseignements de cette expérience bouleversante.
    Au cours de l’été 1949, le jeune homme fréquente le Club olympique de Philippov à Calvi, un espace dévolu au sport, à la convivialité et la mixité. Conquis, Blitz rêve d’offrir au plus grand nombre de nouveaux espaces d’évasion débarrassés des barrières sociales. Dans cette optique, il crée sa propre structure. Le 27 avril 1950, Gérard Blitz fonde le Club Med sous la forme d’une association loi 1901. Issu d’une famille aisée, détaché des nécessités matérielles, le fondateur n’attend pas un rendement économique immédiat. Sans chercher à faire du tourisme social, Blitz entend proposer une forme de vacances axée sur la vie en plein air, le sport, le dépaysement, la rencontre, le plaisir, dans le cadre de séjours « mettant en œuvre une conception hédoniste des loisirs fondée sur le jeu comme finalité. »

  • Hôtel de la Fédération belge des exportateurs de véhicules (F.B.E.V.)
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/167-pleinopenair/mercredis/article/hotel-de-la-federation-belge-des-exportateurs-de-vehicules-f-b-e-v

    Cet été nous vous invitons à l’hôtel ! Un hôtel un peu particulier, celui où se niche la Fédération belge des exportateurs des véhicules neufs et d’occasion. Situé en plein cœur du quartier Heyvaert il accueille, pour la plupart, des clients venus d’Afrique, qui y passent parfois plusieurs mois pour constituer leur lot de véhicules destinés à faire la traversée depuis le port d’Anvers jusqu’à Cotonou (Bénin). La Fédération s’est constituée en 1997 pour rassembler les forces en présence des garagistes du quartier, majoritairement d’origine libanaise. Ces derniers devaient et doivent toujours faire face aux incertitudes de leur éventuel déménagement et à une fragilisation de leur activité soumise à diverses pressions extérieures. Vous pourrez y profiter d’un repas libanais sous le soleil dans la cour de l’hôtel (...)

  • Heyvaert et les garages : une mondialisation par le bas
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/167-pleinopenair/balades/article/heyvaert-et-les-garages-une-mondialisation-par-le-bas

    Heyvaert est appelé le « quartier des voitures », non pas qu’il accueille une autoroute, un viaduc ou tout autre axe de circulation intense. Mais bien parce que c’est le quartier à partir duquel plusieurs centaines de voitures rejoignent chaque jour le continent africain au départ de la Belgique, via le port d’Anvers. Souvent stigmatisé et présenté comme une enclave, du fait de son implantation entre les voies ferrées et le canal, le quartier Heyvaert présente pourtant une centralité physique et économique puissante, circuit d’une « mondialisation par le bas ». L’occasion de questionner les transformations en cours et annoncées du quartier dont l’éventuel départ des garages. Une balade en compagnie de Martin Rosenfeld (ULB) auteur de "Car connection. La filière euro-africaine de (...)

  • La blague pourrie de ce matin.

    Facebook a encore sévi. Pas réellement adepte du « nu artistique », le réseau social a censuré La descente de Croix, tableau du peintre flamand Rubens. Ce dernier avait été mis en avant pas la Maison Rubens de Anvers en Belgique dans le cadre d’une promotion du tourisme dans en Flandre.

    Face à cette situation ubuesque, l’office du tourisme de Flandre a également répliqué en réalisant une vidéo parodique dénonçant la politique de Facebook vis-à-vis des « nus artistiques » dans la peinture. On y voit deux agents du FBI qui interviennent dans la Maison Rubens pour empêcher les visiteurs de regarder des toiles de nus.

    https://youtu.be/UZq3cVgU5AI

    Si j’avais envie d’en rire, je dirais que des têtes devraient tomber ...Mais le cœur n’y est pas...

    #facebook #censure #nu #nudité

  • https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/07/12/des-geants-du-petrole-livrent-de-l-essence-toxique-a-l-afrique-de-l-ouest_53

    Bientôt, peut-être, l’Afrique de l’Ouest cessera d’être intoxiquée par de l’essence et du diesel émettant de grandes quantités de particules fines exportés par des géants du négoce sans scrupule. C’est la fameuse « qualité africaine », comme disent les courtiers : des produits pétroliers de piètre qualité mélangés à des substances très chimiques dans les cuves de tankers décatis.

    Ca tient un peu du crime contre l’humanité non ?

    • Des géants du pétrole livrent de l’essence toxique à l’Afrique de l’Ouest

      Selon un rapport des Pays-Bas, les tradeurs exportent vers le continent africain des hydrocarbures mélangés à des substances chimiques dangereuses pour la santé.

      Bientôt, peut-être, l’Afrique de l’Ouest cessera d’être intoxiquée par de l’essence et du diesel émettant de grandes quantités de particules fines exportés par des géants du négoce sans scrupule. C’est la fameuse « qualité africaine », comme disent les courtiers : des produits pétroliers de piètre qualité mélangés à des substances très chimiques dans les cuves de tankers décatis.

      La teneur en soufre est entre 200 et 1 000 fois supérieure aux normes européennes, les conséquences en matière de santé publique dévastatrices et les bénéfices pour les pétroliers considérables. Un scandale révélé par une enquête rigoureuse de l’organisation suisse Public Eye (ex-Déclaration de Berne) en septembre 2016.

      Cette fois, ce n’est pas de la « propagande » d’ONG ou de militants écologistes passionnés, comme ont tenté de le faire croire certains tradeurs de grands groupes spécialisés dans la confection et l’exportation de ce « dirty diesel » invendable ailleurs qu’en Afrique.

      Dans un rapport officiel rendu public lundi 9 juillet, l’Inspection pour l’environnement humain et les transports des Pays-Bas note que « les carburants destinés à l’Afrique de l’Ouest sont mélangés autant que possible ».

      Mélange de produits pétroliers

      A l’issue d’une enquête portant sur les cargaisons de quarante-quatre tankers en partance pour l’Afrique de l’Ouest, la police environnementale hollandaise constate l’usage « à grande échelle » de manganèse et de benzène, des substances hautement cancérigènes, ainsi que d’autres produits pétrochimiques interdits dans la majeure partie du monde. Elle note dans les carburants destinés à cette partie du monde « 300 fois plus de soufre qu’autorisé par les standards européens », recoupant les révélations de Public Eye.

      Si les Pays-Bas ont diligenté cette enquête qui sera présentée au Parlement à une date encore inconnue et dont certains cas d’illégalité pourraient être transmis à la justice, c’est que près de 50 % des produits pétroliers exportés vers l’Afrique de l’Ouest partent des ports d’Amsterdam et de Rotterdam auxquels s’ajoute Anvers, en Belgique, selon les Nations unies (ONU). Les mélanges toxiques s’effectuent dans ces terminaux dotés de raffineries.

      Le rapport d’enquête hollandais pointe une dizaine de géants du courtage pétrolier tels que les suisses Vitol et Gunvor, l’anglo-suisse Glencore ou encore Trafigura, et leurs filiales chargées des activités « aval » (raffinage, distribution, commerce). Mais aussi des grandes compagnies pétrolières comme Total et Shell citées parmi les principaux acteurs de ce mélange de produits pétroliers.

      Parfois, par souci de discrétion, ces opérations sont réalisées en pleine mer, à quelques miles des côtes africaines et des mégapoles hyperpolluées où se concentrent une partie des 7 millions de personnes qui meurent chaque année à la suite de pathologies provoquées par la pollution d’un air trop chargé en particules fines, selon l’Organisation mondiale de la santé. Des métropoles comme Lagos et Dakar affichent des taux de particules fines supérieurs à ceux des villes d’Asie les plus polluées de la planète.

      Les choses sont en train de changer

      « La livraison de carburants toxiques à l’Afrique de l’Ouest n’est rien de moins qu’un scandale environnemental et de santé publique, a réagi le diplomate norvégien Erik Solheim, à la tête du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). L’idée que certaines parties du monde ne méritent pas la même protection sanitaire que les autres est tout simplement choquante. »

      Et d’appeler les industriels à cesser de tirer le maximum de bénéfices des faiblesses des standards d’Etats en la matière, avec des teneurs en soufre autorisées variant de 2 000 à 5 000 parties par million (ppm) pour le diesel et entre 150 et 3 500 ppm pour l’essence, contre des normes européennes fixées à 10 ppm depuis 2009.

      Mais les choses sont en train de changer en Afrique de l’Ouest. Le Ghana, pays producteur de pétrole, a ouvert la voie en s’alignant sur les recommandations du PNUE. Depuis le 1er juillet 2017, ce pays anglophone n’importe plus que des carburants à faible teneur en soufre (maximum 50 ppm contre 3 000 ppm auparavant). Pour ce qui est de sa raffinerie nationale, Accra se laisse jusqu’à 2020 pour se conformer au nouveau standard.

      « Le Ghana a décidé un changement radical tout en ayant trouvé une solution pour sa raffinerie qui ne parvient pas à produire des carburants conformes à cette nouvelle législation, constate Marc Guéniat, de Public Eye. Plutôt que de fermer sa raffinerie, il l’oblige à mélanger sa production avec du carburant importé pour se conformer aux normes, ce qui peut être un modèle pour les autres pays de la région. »

      Pressions des lobbys pétroliers

      Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Togo s’étaient aussi engagés à réduire drastiquement les limites de teneur en soufre des carburants autorisées et à mettre aux normes leurs vieilles raffineries d’ici à juillet 2017. Mais aucun n’y est parvenu à temps. La mise en application varie d’un pays à l’autre, en fonction des pressions des lobbys pétroliers et des risques de hausse des prix des carburants à l’importation qui se répercuterait sur le consommateur.

      Pour le moment, la Côte d’Ivoire n’a pas vraiment engagé de réformes. Le Nigeria, géant pétrolier africain et premier importateur de carburants de la sous-région, devrait suivre l’exemple ghanéen, à son rythme. Ses raffineries ont jusqu’en 2021 pour s’adapter à la nouvelle limitation qui vient de passer de 3 000 ppm à 150 ppm pour le diesel, et sera appliquée en octobre 2019 pour l’essence, dont le processus est plus coûteux, comme l’a annoncé Anibor O. Kragha, le patron des raffineries au sein de la Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC).

      « Le premier virage vers une essence plus propre devrait coûter 11,7 millions de dollars [10 millions d’euros] par mois. La réduction [du soufre] dans le diesel devrait coûter 2,8 millions de dollars par mois », a-t-il indiqué. Les Etats semblent déterminés à se débarrasser des carburants toxiques jusque-là exportés par les géants du négoce pétrolier et à faire oublier la sordide « qualité africaine ».

  • Action syndicale pour les pensions le 16 mai
    http://www.gtl-taxi.be/8_0_0_0_FR_Info_Flash_32713_1

    29-6-2018 - Licences délivrées en Wallonie en Flandre et à Bruxelles 2018/2017 : +12%
    Vous retrouverez ici un aperçu par commune des licences délivrées pour des services de taxis, de taxis collectifs ou de location avec chauffeur

    29-6-2018 - Elaboration de la stratégie régionale de mobilité (SRM)
    Grâce à leur grande flexibilité, les taxis/TC/LVC peuvent jouer un rôle important dans la vision wallonne, qui mise sur le transfert modal

    29-6-2018 - Réforme du Groupe TEC
    Le Groupe TEC est transformé en une société intégrée et unique et devient l’OTW (ex SRWT)

    26-6-2018 - Communiqué de presse : Le secteur réclame plus de bornes de recharge rapide
    25 taxis électriques sont déjà opérationnels en Flandre. Les villes prennent des mesures pour accélerer la conversion de la flotte vers l’électrique

    22-6-2018 - Rapport d’activités du GTL pour 2017
    Voici le rapport d’activités du GTL pour l’année 2017. Nous vous en souhaitons une bonne lecture.

    18-6-2018 - Diplôme d’honneur 2018 de l’IRU : vous avez un candidat ?
    Ces prix sont attribués aux meilleurs chauffeurs !

    18-6-2018 - Projet de réforme du code de la route – sites réservés aux bus
    Le GTL proteste contre la suppression de l’admission d’office (sauf exceptions) des taxis sur ce bandes spéciales

    18-6-2018 - Les taxis bruxellois attaquent Uber et ses chauffeurs en justice
    La Febet et une vingtaine d’exploitants de taxis veulent que les chauffeurs Uber cessent de circuler à Bruxelles sous couvert d’une licence de LVC.

    18-6-2018 - Conférence Clean Power for Taxis à Gand
    Cela se passe le 26 juin avant-midi, à l’hôtel de ville de Gand. Vous pouvez vous inscrire ici.

    5-6-2018 - Chèques taxi BackSafe pour les jeunes, subsidiés par la Région Wallonne
    Lancement aujourd’hui de la vente des chèques pour 7 villes wallonnes !

     

    29-5-2018 - Conférence d’été « Clean Power for Taxis » le 26 juin à Gand
    Les inscriptions sont ouvertes !

    22-5-2018 - Nouveau président pour le groupe Taxi de l’IRU
    Christian Holzhauser de la Centrale de Taxis de Vienne devient le président du groupe Taxi de l’IRU

     

    26-4-2018 - Action syndicale pour les pensions le 16 mai
    Dans certaines entreprises, cette action pourra occasionner l’absence de travailleurs, militants ou affiliés y participant

    26-4-2018 - FEBET - Journée du Taxi à Bruxelles le 12 mai
    Les membres du GTL des autres Régions du pays sont aussi cordialement invités !

    20-4-2018 - Le gouvernement flamand approuve le décret sur la réforme des taxis/LVC
    Tout dépend à présent de ce qui sera inscrit dans les arrêtés d’exécution.

    11-4-2018 - Regering, hou rekening met KMO’s in nationale kaderwet GDPR !
    Voor de KMO’s betekent de implementatie van de Algemene Verordening Gegevensbescherming (AVG, of in het Engels GDPR) een belangrijke uitdaging

    30-3-2018 - Projet pilote « chèques taxis pour les jeunes » : participez-y avec nous !
    10.000 chèques taxis pour les jeunes de 16 à 30 ans dans 8 villes wallonnes 

    30-3-2018 - Subvention temporaire en Flandre pour les taxis électriques
    D’ici 2020, au moins 10% de la flotte de taxis flamands sera électrique !

    27-3-2018 - COMMUNIQUE DE PRESSE - Réaction à la manifestation des taxis à Bruxelles
    L’action des taxis bruxellois démontre qu’il est plus que temps que Bruxelles s’attaque vraiment au problème de l’ubérisation

    23-3-2018 - Communiqué de presse taxis électriques - Malines
    D’ici 2030 plus que des taxis électriques à Malines !

    23-3-2018 - Manifestation des taxis à Bruxelles ce mardi 27 mars
    D’autres villes ont décidé d’y envoyer également des taxis, par solidarité avec les collègues bruxellois

    22-3-2018 - La colère des taxis, à Amsterdam comme à Bruxelles
    Une trop forte dérégulationet un nombre trop important de voitures roulant pour Uber : la situation est devenue invivable pour les chauffeurs de taxis des grandes villes néerlandaises

    20-3-2018 - Projet pilote chèques taxis pour les jeunes : vous aussi vous souhaitez participer ?
    L’Agence Wallonne pour la Sécurité Routière (AWSR) organise avec le GTL un projet pilote sur l’octroi de chèques taxis pour les jeunes dans 8 villes wallonnes

    19-3-2018 - Implémentation du RGPD/GDPR dans les compagnies de taxis et de LVC
    Beaucoup de membres du GTL ont des questions sur la mise en œuvre du RGPD/GDPR (règlement général sur la protection des données) au niveau de leur entreprise.

    15-3-2018 - Bruxelles : déjà 1.000 chauffeurs Uber ?
    Pour les taxis bruxellois, la situation s’aggrave rapidement en raison de la concurrence déloyale d’un nombre explosif de chauffeurs Uber.

    15-3-2018 - Bruxelles : une nouvelle Task Force devrait d’urgence régulariser la situation
    Le gouvernement bruxellois a promis de la mettre en place pour s’attaquer aux abus des services illégaux de taxis alternatifs (via les plateformes).

    15-3-2018 - Bruxelles : Avis officiels sur le projet d’ordonnance concernant la réforme de la législation sur les taxis
    Une analyse socio-économique de l’impact de la réforme s’impose !

    15-3-2018 - Wallonie : Aéroport de Charleroi
    Le GTL a écrit aux des autorités aéroportuaires de Charleroi, suite aux refus de courses de taxi à l’aéroport

    15-3-2018 - Flandre : projets pilotes pour la mise en place du nouveau réseau de transport public à la demande
    La période d’assouplissement de la réglementation pour les projets pilotes menés dans 4 régions de Flandre, sera prolongée d’un an

    15-3-2018 - International : réunion de l’IRU à Bruxelles, le 17avril
    L’IRU se penchera sur l’avenir du réseau mondial d’applications de taxis (Global Taxi Network).

    15-3-2018 - Mise en place progressive du Fonds de pension pour les travailleurs du taxi et de la LVC
    Une deuxième convention collective de travail a été signée le 18 janvier 2018.

    8-3-2018 - SABAM : tarif indexé
    Les tarifs sont régulièrement adaptés en fonction de l’évolution de l’index. Vous trouverez les nouveaux tarifs ici.

    31-1-2018 - Le paiement de rémunérations en espèces est interdit, sauf le paiement en espèces d’avances sur salaire (TAXIS).
    Le paiement en espèces d’avances sur salaire aux chauffeurs de TAXIS reste possible moyennant certaines conditions. Les chauffeurs de LVC sont exclus.

    26-1-2018 - Demande d’extrait de casier judiciaire : qu’est-ce qui change ?
    Depuis le 1er janvier 2018, le Casier Judiciaire Central a pris en charge la gestion totale du contenu du casier judiciaire

    19-1-2018 - Collaboration des taxis d’Anvers avec Make a Wish
    Vous aussi, vous nous suivez sur Facebook, sur la page Taxilive ?

    19-1-2018 - Une belle campagne BOB dans les média sociaux !
    Notre campagne BOB sur les média sociaux est un succès !

    18-1-2018 - Envoi de factures aux autorités fédérales : désormais par voie électronique
    Depuis le 1er janvier 2018, les factures électroniques sont obligatoires pour tous les marchés publics (Fédéral) publiés de plus de 135.000 EUR

    16-1-2018 - Soutenez les taxis bruxellois !
    Ils mènent une action aujourd’hui afin d’exiger des mesures gouvernementales urgentes pour sauver leur profession

    15-1-2018 - Communiqué de presse Front Commun des Taxis Bruxellois
    Un cortège funèbre pour le défunt taxi bruxellois, victime d’une infection ‘ubérisante’

    11-1-2018 - Arrêt de la Cour de Justice UE sur Uber : les partenaires sociaux exigent une action immédiate !
    Appel au gouvernement et aux services d’inspection : faites respecter la loi, Uber doit payer l’ONSS pour ses chauffeurs !

    8-1-2018 - Taxis - Prime d’ancienneté - Exemples de calcul
    Nous rappelons que les employeurs sont tenus de payer avant la fin du mois de janvier 2018 les primes d’ancienneté à leurs chauffeurs de taxis.

    14-12-2017 - Décret wallon portant sur des mesures pour lutter contre la pollution atmosphérique
    Interdiction progressive des véhicules diesel et création de zones basses émissions en Wallonie

    12-12-2017 - Le conseil des ministres a approuvé le plan d’action 2018 de lutte contre la fraude sociale
    Le plan contient les priorités des services d’inspection sociale pour 2018, notamment dans le secteur des taxis

    12-12-2017 - La plus-value sur la revente de taxis et LVC reste défiscalisable après 2020
    Les fédérations du transport obtiennent gain de cause.

    11-12-2017 - Le secteur des taxis bruxellois partage son pain sec avec Pascal Smet
    Communiqué de presse

    10-12-2017 - Action syndicale pour les pensions le 19 décembre
    .

    8-12-2017 - Manifestation des taxis à Bruxelles le 12 décembre 2017
    Communiqué de Presse

    4-12-2017 - Réformes de la réglementation taxi et LVC/TC : où en est-on ?
    La Flandre et la Wallonie préparent pour le moment une réforme importante de leurs réglementations respectives. Le GTL a pu en prendre connaissance

    1-12-2017 - La FGTB annonce des actions en décembre
    .

    1-12-2017 - La campagne BOB de cet hiver est lancée.
    Et les taxis sont invités à y participer ! Trouvez ici les instruments.

    30-11-2017 - Les taxis bruxellois mobilisent pour une grève
    Le choix entre la Peste (le statu quo, la guerre entre taxis et Uber illégaux) et le Choléra (plan taxi du ministre Smet qui crée un bain de sang social) est inacceptable

    10-11-2017 - Communiqué de presse : Non à la suppression de la déduction des plusvalues sur voitures
    Les organisations patronales fustigent la nouvelle mesure d’imposition

    3-11-2017 - Contrôles renforcés sur la vignette obligatoire pour entrer dans Paris à partir de janvier
    Demandez votre vignette à temps si vous devez vous rendre à Paris en voiture.

    20-10-2017 - Annonce de grève par les syndicats le 8 novembre
    Le GTL a reçu des syndicats un courrier annonçant qu’ils organiseront une manifestation en front commun FGTB-CGSLB-CSC le 8 novembre 2017.

    20-10-2017 - La ville de Gand adapte les tarifs de ses taxis à partir de novembre
    Le prix augmente légèrement, sauf pour les longues courses, qui seront dorénavant moins chères

    19-10-2017 - La Commission paritaire a signé 4 nouvelles conventions collectives
    Celles-ci mettent en oeuvre le protocole d’accord social sectoriel, signé le 26 juin par les partenaires sociaux pour les années 2016-2017

    6-10-2017 - Payer le bus, tram, train, taxi etc à partir d’une seule appli à Anvers
    ...ce sera bientôt possible à Anvers via la plateforme Whim

    6-10-2017 - Bruxelles : Zone de basse émission (LEZ) à partir du 1er janvier 2018 :
    A partir de 2018, Bruxelles sera interdit aux les voitures au diesel de norme Euro 1 ou sans norme euro (critères évolutifs)

    5-10-2017 - Actions de solidarité FGTB
    Le syndicat UBT (FGTB) a informé le GTL qu’il organise ce 10 octobre des actions de solidarité avec les collègues du secteur public.

    5-10-2017 - Les taxis d’Anvers devront passer aux énergies alternatives
    Le GTL et l’APTU publient un Communiqué : "Une politique d’accompagnement sera indispensable pour atteindre des objectifs ambitieux".

     

    15-9-2017 - Suppression de l’exonération des plus-values sur les véhicules d’entreprise
    Le gouvernement fédéral a décidé de supprimer l’exonération des plus-values sur les véhicules d’entreprise.

    15-9-2017 - La situation à Bruxelles
    Quel plan taxi ? Le Front Commun agit à plusieurs niveaux pour mettre fin à la concurrence déloyale de Uber et au malaise qui prévaut dans la Région.

    15-9-2017 - La fédération bruxelloise FEBET adhère au GTL
    Le président de la FeBeT, Khalid Ed-Denguir, entre au conseil d’administration du GTL

    8-9-2017 - Semaine européenne de la mobilité
    Dimanche sans voiture le 17 septembre 2017 16e édition

    18-8-2017 - Les applis des taxis pour les supporters du RSC Anderlecht
    RSC Anderlecht propose les 3 principales applis "taxi" du pays à ses supporters, pour leurs déplacements au Parc Astrid

    4-8-2017 - SABAM : tarif indexé
    Les tarifs sont régulièrement adaptés en fonction de l’évolution de l’index. Vous trouverez les nouveaux tarifs ici.

    3-8-2017 - Parkings pour PMR dans les aéroports belges
    Où peut-on aller chercher un passager à mobilité réduite dans les différents aéroports belges ?

    3-8-2017 - Remboursement des écochèques
    Avez-vous déjà demandé le remboursement des écochèques que vous avez remis à vos chauffeurs en juillet ?

    Remplissez le formulaire de demande de remboursement !

    28-7-2017 - Augmentation des salaires au 1er juillet 2017 (rappel)
    Les salaires des chauffeurs de taxi, de LVC et du personnel de garage ont été augmenté de 0,6% au 1er juillet 2017. 

    28-7-2017 - Aperçu du nombre de taxis, TC et voitures de location : augmentation de 6,4%
    Retrouvez ici les autorisations par région.

    28-7-2017 - Entretien du GTL avec la fédération du secteur automobile (TRAXIO)
    Pour défendre un secteur des taxis mis à rude épreuve (par Uber)

    20-7-2017 - Nos InfoFlash en néerlandais vous intéressent aussi ?
    Vous pouvez aussi suivre l’actualité "taxi" en Flandre en lisant nosInfoFlash néerlandophones

    15-6-2016 - Licences délivrées en Wallonie en Flandre et à Bruxelles 2018/2017 : +12%
    Vous retrouverez ici un aperçu par commune des licences délivrées pour des services de taxis, de taxis collectifs ou de location avec chauffeur

    6-7-2012 - Les plaques d’immatriculation TX (taxi) et TXL,TXV,TXR,TXH
    Procédure de demande de plaques d’immatriculation TX,...Que faut-il savoir ?

    26-4-2018 - Action syndicale pour les pensions le 16 mai
    Dans certaines entreprises, cette action pourra occasionner l’absence de travailleurs, militants ou affiliés y participant

    Les syndicats ont informé le GTL qu’ils organiseront en front commun une "action de grande envergure" sur Bruxelles le mercredi 16 mai sur le thème des pensions.

    Ils rappellent que la participation de travailleurs ou de militants à cette action peut occasionner une absence au travail, qui sera reconnue comme journée de grève, rémunérée comme telle par le syndicat.

    #Belgien #Brüssel #Taxi #Streik

  • Actions de protestation contre les emballages plastique samedi dans 100 supermarchés Belga - 1 Juin 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_actions-de-protestation-contre-les-emballages-plastique-samedi-dans-100-

    Des organisations de défense de l’environnement organiseront samedi dans 100 supermarchés de 27 villes du pays une « Plastic Attack ». Les clients déballeront leurs achats à la caisse et y laisseront le plastique. « Nous voulons surtout sensibiliser les supermarchés », précise Vanessa Debruyne, co-organisatrice. « Nous ne sommes pas contre le plastique, mais la plupart du temps nous en faisons usage tout au plus 20 minutes alors que ce matériau met 100 ans à se décomposer. »

    Des militants et bénévoles d’associations prendront d’assaut samedi les supermarchés de 27 villes, principalement en Flandre. « Au niveau politique, la volonté grandit d’introduire une taxe, mais les gros distributeurs s’y opposent » , soulignent les organisateurs.


    L’action sera menée à Bruxelles, Gand, Ostende, Anvers, Hasselt, Eeklo, Louvain, Bruges, Malines, Alost, Geel, Hamme, Ypres, Lokeren, Courtrai, Tongres, Vieux-Turnhout, Tirlemont, Kasterlee, Termonde, Zwevegem, Lommel, Genk, Tamise, Saint-Nicolas, Bornem, Landen et Hannut. Une « Plastic Attack » aura également lieu dans d’autres pays.

    #plastique #pollution #environnement #déchets #santé #catastrophe #supermarché #hypermarché #plastique #pollution #consommation Bonne #idée #hipster #egologie #Plastic_attack

  • Traquer la biodiversité grâce à l’ADN

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/05/28/traquer-la-biodiversite-grace-a-l-adn_5305949_1650684.html

    Détecter des espèces discrètes, voire invisibles, c’est aujourd’hui possible, grâce à l’ADN présent dans l’environnement. Une technique qui révolutionne les études naturalistes et les comptages écologiques, dans tous les milieux où la vie se cache.

    Le protocole est souple comme une porte de prison. Onze points, de quoi couvrir le corps d’un scientifique de la pointe des surchaussures au sommet de la charlotte, avec combinaison stérile, masque et double paire de gants, le tout à usage unique. L’entrée dans le laboratoire s’effectue par un sas, maintenu en surpression pour repousser les impuretés. Tout objet extérieur doit rester dehors. « Même le calepin », a précisé Tony Dejean. Le maître des lieux explique : « Chaque détail compte, la moindre contamination fausserait tous les résultats. Ici, c’est un peu Les Experts Miami, sauf qu’on ne s’intéresse pas aux hommes. Nous sommes la police scientifique de l’environnement. »

    Spygen, la start-up qu’il a créée en 2011 au Bourget-du-Lac (Savoie), s’est en effet fixé pour mission d’« améliorer le suivi et la conservation de la biodiversité à l’échelle mondiale ». Pas en envoyant des enquêteurs aux quatre coins du monde observer les espèces en voie d’extinction, mais en traquant leur présence dans les sols, sédiments, matières fécales ou simplement dans l’eau recueillie sur place.

    Ce champ de la recherche, qui s’apprête à bouleverser notre mode d’observation de la nature, et par là sa connaissance, a un nom : ADN environnemental. Balbutiant il y a encore cinq ans, il connaît une véritable explosion avec quelque 170 articles publiés au cours des cinq premiers mois de 2018 contre 20 pour toute l’année 2013.

    Le 2 mai, par exemple, des scientifiques français décrivaient dans la revue Science Advances la mise en évidence du « code-barres » de requins supposés disparus dans l’eau de mer au large de la Nouvelle-Calédonie. Quelques mois plus tôt, des Américains établissaient la présence d’une faune inconnue autour d’Anvers Island, dans l’Antarctique. Dans tous les milieux, mammifères, amphibiens, poissons, oiseaux, plantes ou champignons livrent leurs secrets. « C’est assez vertigineux, commente, admiratif, Claude Miaud, écologue à l’Ecole pratique des hautes études, à Montpellier. On peine à voir les limites de cette méthode. »


    La découverte d’ADN ancien dans le permafrost, comme ici dans le nord du Canada, a ouvert la voie à la recherche de traces génétiques d’espèces dans tous les milieux.

    Petits bouts de génome

    Comme dans les enquêtes criminelles, le défi consiste à relever des traces génétiques là où personne n’imaginerait les dénicher. Sauf qu’en l’espèce, ce ne sont pas les cellules vivantes d’une plante ou d’un animal, susceptible d’apporter son code génétique complet, que l’on cherche. « Ce serait trop facile », ironise le chercheur Danois Eske Willerslev.

    Ou trop difficile : comment, en effet, retrouver une cellule vivante hors la présence de son hôte ? Non, en réalité, c’est l’ADN lui-même, ou plutôt des portions d’ADN, que les chasseurs d’informations vont débusquer. De petits fragments issus des mitochondries ou du chloroplaste (pour les plantes) qui, après la mort d’une cellule et sa désintégration, viennent se lier à de la matière organique ou minérale trouvée dans son environnement. Ainsi protégés, les petits bouts de génome gardent leur secret à peu près intact pendant plusieurs jours (dans l’eau) ou plusieurs… millénaires.

    C’est, du reste, la quête d’ADN ancien qui a conduit celui qui n’était encore qu’un étudiant en paléontologie de l’université de Copenhague à ouvrir cette nouvelle fenêtre sur le vivant au début des années 2000. Pour sa maîtrise, le jeune homme avait étudié l’ADN de cellules de champignons et d’algues conservées dans des carottes glaciaires. Il raconte :

    « Je devais trouver un sujet de thèse. Je voulais travailler sur l’ADN ancien mais les squelettes n’étaient pas accessibles. C’était l’automne. Je me souviens avoir regardé par la fenêtre les feuilles tomber et en même temps avoir vu un chien faire ses besoins. Tout ça allait disparaître, emporté par l’eau et le vent, mais est-ce que l’ADN pouvait rester dans le sol ? Quand j’en ai parlé à mon superviseur, toute la cafétéria a rigolé et lui m’a dit qu’il n’avait jamais rien entendu d’aussi stupide. Mais avec mon collègue Anders Hansen, on a voulu essayer. On s’est dit que si un milieu pouvait conserver des biomolécules, ce devait être le permafrost, ce sol gelé en profondeur depuis des milliers d’années. J’ai contacté un scientifique russe qui faisait des forages en Sibérie. Il a donné son accord.

    Ça n’a pas tout de suite marché. On faisait des choses trop compliquées. Finalement, on a pris 2 grammes de permafrost, on a extrait ce que nous trouvions comme matériel génétique, avons amplifié les séquences susceptibles de provenir de mammifères ou de plantes et les avons clonées dans une bactérie. C’était la méthode disponible à l’époque. Ensuite, nous avons séquencé ces portions insérées. Les premières séquences sont sorties le jour de Noël. J’étais seul au labo. J’ai comparé ça aux séquences disponibles dans les banques de gènes. Il y avait un mammouth laineux, un renne, un bison, un lemming et diverses plantes. C’était incroyable ! Avec 2 grammes de sol, on pouvait retrouver toute la communauté biologique même en l’absence de fossiles. Je savais qu’on avait trouvé un truc important. »

    L’article paraît en mai 2003 dans la revue Science. Eske Willerslev a assis sa découverte avec l’analyse d’échantillons de sols tempérés, dans des grottes en Nouvelle-Zélande. Il y a retrouvé de l’ADN de moas, ces oiseaux géants disparus depuis plusieurs siècles de l’île du Pacifique sud. Enfin, il a ajouté l’analyse de terres « contemporaines » et a mis en évidence l’ADN de plusieurs végétaux actuels. Pour le scientifique danois, c’est le début d’une carrière fulgurante, qui en fera l’une des stars mondiales de la paléogénétique, professeur à Copenhague et à Cambridge. Pour l’ADN environnemental, un véritable acte de naissance.

    Une échelle macroscopique

    L’expression traînait dans les articles scientifiques depuis la fin des années 1980. Elle désignait alors une façon de détecter la présence de bactéries et d’autres micro-organismes dans des milieux naturels. Désormais, c’est d’une tout autre échelle qu’il s’agit, macroscopique. Willerslev court les colloques présenter sa découverte. De nombreux scientifiques doutent. Tant d’informations tirées de fragments si petits et si vieux, est-ce bien possible ? Quelques-uns veulent y croire. Lors d’une session à Bordeaux, un biologiste français le prend à partie. « Il a été assez critique, raconte Willerslev. Il m’a dit que le sujet avait un grand potentiel pour l’étude de la biodiversité mais que ma méthode était approximative, qu’on pouvait faire beaucoup mieux… »


    Echantillon prélevé dans une rivière en Ardèche, dont on extrait ensuite l’ADN environnemental en laboratoire.

    La grande gueule s’appelle Pierre Taberlet. Professeur de sciences naturelles au lycée pendant dix ans, il est entré au CNRS en 2004 pour travailler sur les méthodes non invasives de détection de la faune sauvage. Il a ainsi commencé par mettre en évidence l’ADN mitochondrial de l’ours des Pyrénées dans des poils et des fèces retrouvés sur place. Et a poursuivi avec quelques autres bêtes, plus ou moins rares.

    Au laboratoire d’écologie alpine (LECA) de Grenoble, qu’il a fondé, trouver les bons marqueurs pour caractériser une espèce est devenu une spécialité locale. « Nous avons commencé une collaboration, poursuit Willerslev. Effectivement, Pierre pouvait faire mieux. Il a développé les méthodes, les a appliquées aux milieux d’eau douce, leur a donné des noms. Environmental DNA pour caractériser tout ce champ, c’est lui. Metabarcoding pour la recherche de plusieurs espèces simultanément, lui aussi. Bon sur le terrain, excellent biologiste moléculaire, très fort en bio-informatique, imaginatif, capable de diriger une collaboration internationale… Je ne sais pas si vous mesurez la chance que vous avez, en France, d’avoir une pépite pareille. »

    Agé de 64 ans, ladite pépite s’apprête à prendre sa retraite. En dix ans, il a largement contribué à faire de cette technique marginale un outil essentiel de la biodiversité, créant les équipes, formant les jeunes chercheurs, décrochant les subventions européennes. « C’est sûr qu’au départ, on ne nous prenait pas tellement au sérieux. On a un peu changé d’image », avance-t-il. Il a ainsi fait du LECA la première plate-forme spécialisée en ADN environnemental au monde. Surtout, il a multiplié preuves de concept et applications. Avec l’apparition en 2005 des premiers séquenceurs dits de « nouvelle génération », il saute la phase de clonage et décrypte directement l’ADN. « Ça a fait gagner beaucoup de temps et de fiabilité et permis de multiplier les applications », explique-t-il.

    « Ce qui paraissait hors de portée devient possible »

    En 2008, il commence par l’eau douce. Avec son collègue écologue Claude Miaud, alors au LECA, il retrouve l’ADN de la grenouille taureau dans plusieurs mares où l’amphibien invasif a déjà été repéré. « Le résultat m’a stupéfait… A l’inverse, il n’y avait rien là où la grenouille n’avait jamais été vue, se souvient Claude Miaud, aujourd’hui directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études, à Montpellier. On n’avait pas de faux positifs. » Quatre ans plus tard, un nouvel article mettra en évidence la supériorité de l’ADN environnemental sur le suivi classique. Là où une première observation avait repéré l’envahisseur dans sept mares du Périgord Limousin, l’analyse génétique retrouve sa trace dans 37 points d’eau. Une vérification attentive donnera raison à l’ADN.


    Echantillon prélevé dans une mare, dont on extrait ensuite l’ADN environnemental en laboratoire.

    En 2009, Taberlet et son équipe passent aux régimes alimentaires. Il analyse ainsi les excréments de marmottes, d’ours bruns, de grands tétras, d’escargots et de sauterelles recueillis au Pakistan et en France. Ce n’est plus une espèce qu’il traque mais tous les végétaux. A cette échelle, il parvient à détailler l’ensemble des familles concernées. « C’était tellement surprenant que la première revue à qui nous l’avons proposé a refusé l’article, et la seconde l’a gardé des mois avant de répondre », sourit Pierre Taberlet. Aujourd’hui, la publication fait référence et, des léopards des neiges aux tortues marines, la méthode offre un point de vue unique sur la chaîne alimentaire.

    Des herbivores aux carnivores, de l’eau à la terre, des forêts aux montagnes, l’équipe grenobloise, souvent en collaboration avec d’autres scientifiques, écume les terrains. Avec toujours ce même résultat : « La méthode est efficace, presque toujours supérieure aux observations directes. Surtout quand le terrain est difficile d’accès », résume Tony Dejean, le patron de Spygen, comme beaucoup formé au LECA.

    Les travaux conduits en Guyane par Sébastien Brosse, de l’université de Toulouse, en offrent un exemple parfait. « Ici, la diversité est immense, explique-t-il : 400 espèces de poissons d’eau douce contre 80 pour toute la métropole. L’eau est souvent trouble, donc on les voit mal. Elle est très peu minéralisée, donc peu conductrice, ce qui rend impossible l’usage de la pêche électrique. Longtemps, on a utilisé un pesticide, la Roténone, mais ça n’étourdissait pas les poissons, ça les tuait et on polluait les rivières, c’est aujourd’hui interdit. L’arrivée de l’ADN environnemental a changé notre perspective. Ce qui paraissait hors de portée, à savoir réaliser un inventaire complet, devient désormais possible. »

    Accélération des inventaires

    A une tout autre échelle, Claude Miaud a lui aussi fait ses comptes : « On considère que 86 % des espèces existantes sur la Terre et 91 % des espèces dans l’océan attendent toujours leur description. Au rythme actuel de découverte, cela nécessiterait quatre cent quatre-vingts années pour finir le travail. »

    Avec l’ADN environnemental, tout s’accélère. En quelques mois de prélèvements, des scientifiques ont ainsi retrouvé dans le bassin du Rhône l’équivalent de dix années de pêches scientifiques. Dans l’Arctique, une équipe franco-norvégienne a relevé du matériel génétique d’ours polaire dans de simples traces laissées dans la neige. A l’autre bout du monde, d’autres chercheurs ont confirmé la présence du poisson-chat géant dans le Mekong, au Laos, ou encore du muntjak de Truong Son dans les forêts vietnamiennes. De ce petit cervidé, on ne connaissait jusqu’ici que quelques squelettes, découverts en 1997, et de furtives images captées par des caméras infrarouges. Pour pister l’animal, les collaborateurs d’Eske Willerslev ont ramassé de grandes quantités de sangsues, les ont broyées et ont analysé la pâte. Et l’ADN a parlé : au milieu des lapins, blaireaux et saros de Chine est apparu le code-barres du rarissime mammifère.

    Les services de gestion de l’environnement ont compris tout le parti qu’ils pouvaient tirer de cette révolution. En octobre 2017, l’Agence française pour la biodiversité a ainsi organisé la première journée d’études sur l’ADN environnemental. « On doit se préparer à un déploiement à large échelle, souligne Nicolas Poulet, chargé de mission à l’agence. En termes de rapport coût/bénéfice, c’est un candidat sérieux. Une pêche électrique ou une campagne de surveillance, c’est très lourd. Là, avec deux personnes sur le terrain, vous abattez un travail considérable et obtenez des résultats très rapides. Pour les invasions biologiques, où il faut réagir vite, c’est essentiel. »

    Des start-up se lancent. Sur la base Technolac, au Bourget-du-Lac, deux anciennes de Spygen on ainsi créé leur propre entreprise, Argaly. Suivi de la faune autour de Tchernobyl, analyse du régime alimentaire d’oiseaux suisses ou de sols agricoles dans le cadre de la lutte contre les ravageurs mais aussi programme de formation de chercheurs : « En six mois, nous avons déjà obtenu plusieurs contrats, souligne Eva Bellemain. La demande est très importante. »


    Extraction d’ADN environnemental au sein du laboratoire de Spygen, au Bourget-du-Lac (Savoie).

    La panacée ?

    Inventorier la biodiversité, prévenir les invasions biologiques, suivre les comportements alimentaires, détecter des espèces rares – voire inconnues, comme s’apprête à le faire une poignée de chercheurs dans le Loch Ness – le tout par des méthodes non invasives… L’extension du domaine de l’ADN environnemental semble sans limite.

    Philip Thomsen, un ancien étudiant d’Eske Willerslev, aujourd’hui professeur associé à l’université d’Aarus, est même parvenu à tirer de traces d’ADN de requin-baleine des informations quantitatives sur l’abondance de population du géant des mers. Dans la même étude, publiée en 2016 dans Plos One, le chercheur danois a également mis en évidence, grâce à de grands fragments d’ADN, ce que les généticiens nomment des haplotypes, des ensembles de gènes permettant d’identifier des sous-groupes à l’intérieur d’une espèce. « Bientôt, nous pourrons faire de la génétique des populations sans prélever le moindre animal », s’enthousiasme Claude Miaud.

    La panacée, donc ? Tony Dejean met en garde. Lui qui, pour sa start-up, brevète dispositifs de prélèvements et d’analyse (filtres, drones aquatiques), et rêve d’une « industrialisation » de la méthode, en connaît les limites : « A tous les niveaux, il y a des risques car on manie de l’ADN rare. Contamination lors des prélèvements, erreurs dans l’amplification des fragments ou lors de l’analyse bio-informatique. Sans compter que les bases de référence de l’ADN restent incomplètes. Or, comme pour une empreinte génétique en police scientifique, pour identifier une trace, il faut qu’elle soit répertoriée quelque part. »

    Pierre Taberlet va plus loin. « Le marché qui se développe et l’emballement actuel qui en découle conduisent beaucoup de gens à faire n’importe quoi », souligne le pionnier. Dans ses conférences, le biologiste aime évoquer une étude publiée dans la prestigieuse revue Nature Communications. « Un modèle de ce qu’il ne faut pas faire… Dans un litre d’eau d’un torrent suisse, les auteurs retrouvaient toute la biodiversité du bassin versant. Ils avaient aussi détecté du crabe, de la méduse, des poissons marins mais ils ont simplement écarté ces données sans remettre en cause leur protocole. »

    D’autres redoutent la mainmise de la biologie moléculaire sur l’étude de la nature. Pourquoi, en effet, lancer des spécialistes pendant des mois sur le terrain si l’ADN environnemental peut déterminer la répartition d’une espèce, ses zones de reproduction, son régime alimentaire, bientôt sa filiation ? « C’est absurde, rassure l’écologue Claude Miaud. Les enregistreurs d’ultrasons n’ont pas tué les spécialistes des chauves-souris, ils les ont aidés. Ça sera pareil pour nous : nous aurons plus de données et plus de temps pour répondre à des questions encore plus intéressantes. » Après Les Experts, le retour de Sherlock Holmes.

  • Un premier train rallie Anvers à la Chine en empruntant la route de la soie ferroviaire - Le Soir

    http://www.lesoir.be/156382/article/2018-05-12/un-premier-train-rallie-anvers-la-chine-en-empruntant-la-route-de-la-soie

    Un premier train est arrivé samedi au port d’Anvers via la route de la soie ferroviaire mise en place pour relier la Chine à la Métropole. « Nous travaillons depuis longtemps à ce projet de liaison directe et c’est donc une étape importante de notre relation commerciale avec la Chine », a déclaré le CFO (directeur financier) du port d’Anvers, Luc Arnouts.

    #chine #route-de_la-soie