• Des Gazaouis racontent l’assaut israélien de l’hôpital Al-Shifa : « Si on sortait, on était tués »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/22/des-gazaouis-racontent-l-assaut-israelien-de-l-hopital-al-shifa-si-on-sortai

    Le plus grand hôpital de la bande de #Gaza a été entièrement détruit par une attaque israélienne et par les combats autour du centre hospitalier. Trois semaines plus tard, les Palestiniens continuent d’exhumer des corps.

    #génocide #impunité #complicité #communauté_internationale

    • Tous les jours depuis trois semaines, Maha Souilem, une infirmière de 38 ans, se mêle aux habitants et aux secouristes qui fouillent les talus de sable dans la cour de l’hôpital Al-Shifa, au cœur de la ville de #Gaza, et dans les ruines alentour. La silhouette déchirée du bâtiment principal, troué par les explosions et carbonisé, se détache dans le ciel printanier bleu azur. Maha cherche son mari.
      Après quatorze jours de siège, l’armée israélienne s’est retirée de la zone le 1er avril, laissant derrière elle un paysage de dévastation et l’odeur âcre des corps en décomposition. Les Palestiniens n’en finissent pas d’exhumer des cadavres : la défense civile a indiqué au média américain NPR en avoir trouvé 381 dans et autour d’Al-Shifa. Environ 160 corps seraient encore sous les décombres des immeubles du quartier, selon les secouristes.

      Un lieu de mort
      Un millier d’immeubles auraient été incendiés ou endommagés aux alentours, selon le Hamas, une évaluation reprise par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). L’assaut de l’hôpital est la plus importante opération de l’armée israélienne menée dans l’enclave, depuis le début de la guerre déclenchée après l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. Al-Shifa, qui signifie « la guérison » en arabe, est devenu un lieu de mort. Le plus grand hôpital de la bande de Gaza est aujourd’hui entièrement détruit. A distance et sur place avec l’aide d’un collaborateur, Le Monde a recueilli des témoignages de Palestiniens qui ont vécu l’assaut. La presse internationale est toujours interdite d’accès dans l’enclave par les autorités israéliennes.
      Dans la cour, deux fosses communes ont été découvertes – trente cadavres en tout, certains dans un état de décomposition avancée. Douze seulement ont été identifiées ; des proches ont reconnu ici une chaussure, là un lambeau de vêtement. La semaine dernière, l’un des collègues de Maha, qui pensait que son fils avait été arrêté, l’a finalement retrouvé parmi les corps. « J’en ai été sidérée », dit l’infirmière. Depuis que leur maison avait été bombardée, elle vivait avec son époux, ambulancier, et leurs deux filles de 2 et 6 ans, dans l’hôpital Al-Shifa. Le couple s’oubliait dans le travail. « Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, au service de notre peuple. »

      Le 18 mars, l’attaque israélienne les a surpris, au milieu de la nuit. L’hôpital s’est mis à résonner de « coups de feu et explosions d’une intensité inouïe ». « Ils ont fait exploser la salle à côté de nous », raconte Maha. Un haut-parleur a annoncé le siège de l’établissement. « Tout le monde doit se rendre. Personne ne sort, les portails sont fermés », a répété une voix sans visage. Patients, médecins, déplacés, se cognaient dans la cohue. Ceux qui s’approchaient des fenêtres se faisaient tirer dessus.
      Quand les militaires israéliens sont enfin apparus, ils ont d’abord évacué les femmes déplacées, puis le personnel de santé. Il ne faut pas s’inquiéter, leur ont-ils assuré. Sur la cinquantaine de soignants qui étaient avec elle, 35 ont été arrêtés. « C’est à ce moment-là que mon mari a disparu. Ils l’ont embarqué, l’ont déshabillé, dit Maha, la voix tremblante. Je ne sais rien de lui, s’il a été détenu, exécuté, s’il est enterré… Je ne sais pas où il est. » Parmi les quinze membres du personnel restés avec elle, les soldats « en ont fait sortir quatre ». « Ils les ont laissés s’éloigner, et on a entendu des coups de feu », se souvient-elle.

      Arrêté et violemment battu
      Ses collègues ont retrouvé la trace deux d’entre eux à l’hôpital Al-Ahli. Pour les deux autres, personne ne sait. Le directeur du centre d’urgence sanitaire d’Al-Shifa, Moatassem Saleh, a indiqué au Monde avoir perdu la trace de quarante-deux soignants. Au moins quatre membres du personnel de l’hôpital ont été tués, parmi eux, le chirurgien plastique Ahmed Al-Maqdameh. La mère de ce dernier, Yousra, médecin, a également été retrouvée morte.

      Taha Marzouq, qui travaillait dans le département de radiologie au moment de l’assaut, a plusieurs fois pensé qu’il allait y mourir. « Le 18 mars est le pire jour de ma vie. C’était la première fois que je voyais des chars, des Jeep, des soldats israéliens », se souvient-il. Le soignant, âgé de 33 ans, est arrêté, détenu deux jours, en sous-vêtements, les yeux bandés. Il dit avoir été violemment battu par les soldats israéliens et les avoir vus frapper des patients. Il goûte un semblant de joie quand les militaires lui retirent ses entraves ; il va quitter l’hôpital – l’enfer. « Là, explique-t-il, je suis sorti. J’ai alors vu des cadavres qui gisaient sur le sol. Parmi eux, il y avait le corps de mon collègue, le docteur Mohammed Al-Nounou. J’étais dévasté. »
      L’armée israélienne avait déjà mené une large attaque contre l’hôpital Al-Shifa, en novembre 2023. Depuis, l’établissement n’était plus que partiellement opérationnel. Les militaires accusent le Hamas d’y avoir installé une base militaire – ce que nie le mouvement islamiste. L’armée a diffusé, début avril des images d’un tunnel, de « grandes quantités » d’armes saisies, ainsi que d’importantes sommes en liquide ou des documents retraçant des réunions du mouvement islamiste palestinien au sein d’Al-Shifa, autour de questions de gestion et de paie de militants.

      Du 18 mars au 1er avril, les forces israéliennes et les combattants palestiniens se sont affrontés, dans et autour de l’hôpital. Les militaires revendiquent avoir tué 200 hommes armés gazaouis, dont des cadres du Hamas et du Jihad islamique, et en avoir arrêté 500 autres. Aux questions précises du Monde concernant les morts de civils, les forces israéliennes ont renvoyé au communiqué publié après leur retrait, le 1er avril. Il y est affirmé que le combat a été « engagé en évitant de blesser le personnel médical et les patients ». L’armée assure avoir mené une « opération précise ». Aucun des soignants ayant témoigné n’a été pris dans des échanges de tirs entre Palestiniens et Israéliens. Les soldats ont en outre montré des images de ravitaillement de l’hôpital et des équipes préparant des lits pour les malades ; les soignants affirment pourtant avoir eu faim et ne pas avoir reçu les médicaments nécessaires. L’ONU n’a pas été autorisée à apporter de l’aide.

      L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 21 patients morts faute de soins, lors de l’opération militaire. Le 5 avril, après six tentatives infructueuses, l’ONU a pu faire parvenir une mission dans l’hôpital ; l’équipe a « vu au moins cinq corps partiellement recouverts sur le sol, exposés à la chaleur. La sauvegarde de la dignité, même dans la mort, est un acte d’humanité indispensable », rapportait un communiqué de l’OMS. Un employé de l’OCHA raconte avoir dû, avec ses collègues, ramasser des « corps sur le bord de la route ». 

      Des corps déchiquetés
      En étudiant une partie des dépouilles mortelles retrouvées, le ministère de la santé a identifié une large part de patients, certains corps arborant encore des bandages ou des cathéters, rapporte M. Saleh. « Des traces de blessure par balle étaient visibles sur certains cadavres, uniquement vêtus de leurs sous-vêtements », poursuit-il, suggérant de possibles exécutions sommaires. D’autres corps, enfin, ont été retrouvés déchiquetés, plusieurs morceaux éparpillés – certains probablement en partie dévorés par les chiens ou profanés par les lames des bulldozers qui ont labouré la cour d’Al-Shifa.
      Trois semaines après l’attaque, Amira Al-Safadi se réveille souvent avec l’impression d’être « encore là-bas ». « J’entends les voix des soldats, le bruit des chars, des missiles, des explosions », raconte-t-elle. Cette femme, médecin volontaire de 26 ans, se souvient avoir eu faim et surtout très soif. Ils étaient assiégés. Vers la fin du siège, dit-elle : « Seize patients sont morts. Pendant quatre jours, on a dû dormir avec les corps : l’armée ne nous a pas laissés les sortir ni les enterrer. »
      Le quotidien est gouverné par l’incertitude et la peur : l’hôpital est plongé dans le noir, les soldats changent les instructions, il faut transporter les patients d’un département à l’autre et, à chaque déplacement, se faire fouiller. « Tous ceux qui bougeaient ou avançaient [sans en avoir reçu l’ordre] se faisaient tirer dessus », se rappelle la docteure Al-Safadi. Elle accuse les soldats de s’être servis de certains soignants « comme de boucliers humains ». « Ils demandaient aux infirmiers de rentrer dans certains endroits et de fouiller, tandis qu’ils restaient derrière eux », poursuit-elle.

      Autour de l’hôpital, les habitants racontent les mêmes scènes de siège, d’une rare brutalité. La plupart étaient déjà des déplacés : leur maison avait été bombardée, et ils s’étaient installés non loin d’Al-Shifa, se croyant protégés. La femme de Mohammed Abou Sidou, enseignant de 31 ans, venait d’accoucher, elle avait dû subir une opération. Leur fils avait 5 jours quand l’armée a attaqué. La jeune mère s’est mise à saigner abondamment. Le bâtiment où ils vivaient a été partiellement détruit par des tirs d’artillerie – eux n’ont été que légèrement blessés par des éclats de verre. Tout autour, la plupart des immeubles ont été détruits ou incendiés. Les maisons se sont effondrées sur leurs occupants. Les équipes de la défense civile n’ont pas assez d’équipements pour retrouver les corps prisonniers des gravats.

      « J’entendais les cris »
      « J’ai vu que la maison de mon voisin était en flammes, et je n’ai pas pu ouvrir la fenêtre ni intervenir, raconte M. Sidou, qui demeure hanté par ces images. Les gens blessés mouraient dans la rue, et je ne pouvais pas descendre, ne serait-ce que sur le seuil de la maison. J’entendais les cris des femmes, des enfants, des voisins. Si on sortait, on était tués à notre tour, même ceux qui se tenaient juste à leur fenêtre. »
      Saadia Abou Elnada se souvient surtout du bruit des explosions et des tirs incessants, si proches. Elle habite dans la rue principale, en face de l’hôpital Al-Shifa. Avec son mari, ses enfants et ses petits-enfants, ils se sont retrouvés à dix, terrés dans une pièce. « On mettait des couvertures et des cartons aux fenêtres, de peur que, voyant de la lumière, [les soldats] se mettent à tirer, raconte la mère de famille au visage émacié et anxieux. Ils tiraient au hasard. On étouffait avec l’odeur des explosions et des incendies tout autour. » La famille survit en faisait bouillir de l’eau salée et en mangeant du zaatar, un mélange d’épices. Cela fait longtemps qu’il n’y a plus de pain. Depuis l’assaut, les enfants mouillent leur lit la nuit. « Ils crient, pleurent, ont peur d’aller aux toilettes, se désole-t-elle. On est tous extrêmement abattus. »

      Elle s’interrompt soudain, se corrige : « On dit les “environs d’Al-Shifa”, mais il n’y a plus d’Al-Shifa ni de quartier autour. » En dévastant ce district, en plein cœur de la ville de Gaza, l’armée israélienne a réduit à néant cette institution opérant depuis 1946 : un hôpital de 750 lits, où naissaient plus de 2 000 enfants chaque mois, avant le 7 octobre. Al-Shifa était le cœur du système de santé gazaoui, qui, visé par des attaques israéliennes, s’est effondré depuis des mois. Des générations de médecins s’étaient formées dans cet hôpital universitaire. Sa destruction oblitère encore un peu plus le futur de Gaza.

      Clothilde Mraffko (Jérusalem, envoyée spéciale)

      #Israël

    • La prise de l’hôpital Al-Shifa, ultime refuge de Gaza [16 novembre 2023]
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/16/la-prise-de-l-hopital-al-shifa-ultime-refuge-de-gaza_6200461_3210.html

      L’armée israélienne a pénétré mercredi dans l’hôpital où s’étaient abrités de nombreux civils, sans pour l’instant fournir la preuve que l’établissement avait un usage militaire.

      https://archive.ph/oAEQp

  • Médecins du monde dénonce le cynisme de la #communauté_internationale sur l’aide humanitaire
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240316-%F0%9F%94%B4-en-direct-une-trentaine-de-personnes-tu%C3%A9es-%C3%

    Tout en saluant l’arrivée d’aide par la mer, la directrice des opérations internationales de Médecins du monde, Helena Ranchal, interrogée par France 24, dénonce le cynisme de la communauté internationale sur l’aide humanitaire.

    « On est en train de mettre des moyens énormes pour quelques tonnes équivalent à quelques dizaines de camions, alors qu’il y a des centaines de camions à quelques mètres de #Rafah côté égyptien. C’est absurde », dit-elle, alors que ces camions sont bloqués par le gouvernement israélien.

    #Gaza #génocide

  • Pourquoi l’état sioniste met-il en scène de façon aussi manifeste ses actes génocidaires ?

    L’état sioniste œuvre de toutes ses forces pour créer de l’antisémitisme et l’exacerber.

    Quand cela ne suffit pas, il cherche à disqualifier le droit international et sa défense comme étant de nature antisémite.

    L’état sioniste considère l’antisémitisme comme la justification indiscutable de ses actes génocidaires.

    Cette boucle insane est œuvrée avec l’ardente participation de la « #communauté_internationale »

  • Tout va bien, l’état sioniste massacre les civils mais, grâce aux demandes de la “#communauté_internationale (Biden et ses larbins), respecte le droit international puisqu’il n’a pas envoyé de troupes au sol.

    Dans la ville de #Rafah, bombardée sans relâche, Israël annonce avoir libéré deux otages retenus par le Hamas
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/israel-annonce-avoir-libere-deux-otages-du-hamas-lors-d-une-operation-a-rafa

    Toutefois, les frappes de la nuit ne semblent pas marquer le début de cette offensive, qui inquiète la communauté internationale

  • #Francesca_Albanese, UN Special Rapporteur oPt sur X :
    https://twitter.com/FranceskAlbs/status/1752523189102530861

    Western governments have suspended #UNRWA funds due to serious ALLEGATIONS agst 12 staff.

    Same governments have not suspended ties with the state whose army has killed 26k ppl in Gaza in 3.5m,though ICJ said it may plausibly constitute #GENOCIDE.

    Double standards? Yes, big time.

    #communauté_internationale
    #nos_valeurs

  • Palestinians are eating grass and drinking polluted water as famine looms across #Gaza | CNN
    https://www.cnn.com/2024/01/30/middleeast/famine-looms-in-gaza-israel-war-intl/index.html
    https://media.cnn.com/api/v1/images/stellar/prod/240130141129-rafah-food-aid-122123.jpg

    As Gaza spirals toward full-scale famine, displaced civilians and health workers told CNN they go hungry so their children can eat what little is available. If Palestinians find water, it is likely undrinkable. When relief trucks trickle into the strip, people clamber over each other to grab aid. Children living on the streets, after being forced from their homes by Israel’s bombardment, cry and fight over stale bread. Others reportedly walk for hours in the cold searching for food, risking exposure to Israeli strikes.

    Even before the war, two out of three people in Gaza relied on food support, Arif Husain, the chief economist at the World Food Programme (WFP), told CNN. Palestinians have lived through 17 years of partial blockade imposed by Israel and Egypt.

    #génocide #famine ##communauté_internationale #sionisme #genocide_joe

    • la « communauté internationale » laisse probablement sa justice faire son travail - avant de l’ignorer, si toutefois elle accouche de la mauvaise décision.

      La CIJ n’a pas donné de deadline (ahah) pour son premier rendu (ordonnance mesures conservatoires), me Trump-je ?

  • Aaron 💎 sur X :
    https://twitter.com/aaron_a_t/status/1734202267895492939

    Israel: we decided to put Palestinians in gas chambers.

    Congress: here is Zyklon B gas.

    Blinken: Israel assured us they will use gas for cooking only.

    Biden: We expect gas chambers not to be overcrowded. We will provide humanitarian last meal.

    CNN: Israel is defending itself.

    Arab leaders :

    EU leaders: whatever US says.

    NYT: a million Palestinians allegedly die from fume inhalation.

    @AuschwitzMuseum
    : blocked you.

    Ivy League Jewish students: we are the real victims. Nothing compares to the horrors we endured when students chanted “free Palestine”.

  • Giora Eiland est le criminel à la retraite qui avait tracé en 2014 les grands traits du #génocide en cours à #Gaza (dans la plus grande indifférence de la « #communauté_internationale bien entendu) :

    In Gaza, there is no such thing as ’innocent civilians’ - Israel Opinion, Ynetnews
    https://seenthis.net/messages/282679

    What would have been the right thing to do? We should have declared war against the state of Gaza (rather than against the Hamas organization), and in a war as in a war. The moment it begins, the right thing to do is to shut down the crossings, prevent the entry of any goods, including food, and definitely prevent the supply of gas and electricity.

    Maintenant, dans un article en hébreux, il appelle à se montrer inflexible dans la poursuite du génocide en cours (toujours dans la plus grande indifférence de la « communauté internationale » bien sûr.)


    https://twitter.com/TalulaSha/status/1726267178201362438

    Une traduction en anglais est disponible
    Let’s Not be Intimidated by the World Giora Eiland - JustPaste.it
    https://justpaste.it/8zt4b

    Heading Towards the Collapsing of Hamas 
    The debate over Israel’s compliance with international demands to allow entry of fuel into Gaza reflects a fundamental conflict between Israel and the US regarding the correct narrative. 

    According to the American narrative, there are two groups of people in Gaza. One is the Hamas fighters, who are brutal terrorists and are therefore mortal. Most of the people in Gaza belong to a second group, innocent civilians who suffer for no fault of their own. Therefore Israel must not only avoid harming them as much as possible but also act to make their lives easier. 

    The other, and more correct, narrative is as follows: Israel is not fighting a terrorist organization but against the State of Gaza. The State of Gaza is indeed under Hamas leadership, and this organization managed to mobilize all the resources of its state, the support of the majority of its citizens, and the absolute loyalty of its civil administration, around Sinwar’s leadership, while fully supporting his ideology. In this sense, Gaza is very similar to Nazi Germany, where a similar process also took place. Being that this is the accurate description of the situation, so it is also correct to manage the war accordingly. 

    A war between states is not only won by military combat, but also by the ability of one side to break the opposing side’s system, the economic ability, and first and foremost the ability to provide energy, is of the utmost importance. The collapse of Germany at the beginning of 1945 was mainly due to the loss of Romania’s oil fields, and once Germany didn’t have enough fuel for its planes and tanks - the war was won. 

    Israel must therefore not provide the other side with any capability that prolongs its life. Moreover, we say that Sinwar is so evil that he does not care if all the residents of Gaza die. Such a presentation is not accurate, since who are the “poor” women of Gaza? They are all the mothers, sisters or wives of Hamas murderers. On the one hand, they are part of the infrastructure that supports the organization, and on the other hand, if they experience a humanitarian disaster, then it can be assumed that some of the Hamas fighters and the more junior commanders will begin to understand that the war is futile and that it is better to prevent irreversible harm to their families. 

    The way to win the war faster and at a lower cost for us requires a system collapse on the other side and not the mere killing of more Hamas fighters. The international community warns us of a humanitarian disaster in Gaza and of severe epidemics. We must not shy away from this, as difficult as that may be. After all, severe epidemics in the south of the Gaza Strip will bring victory closer and reduce casualties among IDF soldiers. And no, this is not about cruelty for cruelty’s sake, since we don’t support the suffering of the other side as a goal but as a means. 
     
    The other side is given the option to end the suffering if they surrender. Sinwar will not surrender, but there is no reason for the Hamas militia commanders in the southern Gaza Strip not to surrender when they have no fuel and no water, and when the plagues reach them as well and when the danger to the lives of their women increases. The Israeli cabinet must take a harder line with the Americans, and at least have the ability to say the following: as long as all the hostages are not returned to Israel, do not talk to us about the humanitarian aspects. 
     
    And yes, we believe that humanitarian pressure is also a legitimate means of increasing the chance of seeing the hostages alive. But we must not, absolutely must not adopt the American narrative that “permits” us to fight only against Hamas fighters instead of doing the right thing -to fight against the entire opposing system because it is precisely its civil collapse that will bring the end of the war closer. When senior Israeli figures say in the media “It’s either us or them” we should clarify the question of who is “them”. “They” are not only Hamas fighters with weapons, but also all the “civilian” officials, including hospital administrators and school administrators, and also the entire Gaza population who enthusiastically supported Hamas and cheered on its atrocities on October 7th.

    • oui, il n’est pas besoin d’être Giora Eiland pour être génocidaire, ni pour vouloir rééditer la Nakba pour arriver au Grand Israël

      Une ministre israélienne appelle à « la réinstallation volontaire » des Palestiniens « hors de la bande de Gaza »

      https://www.lemonde.fr/international/live/2023/11/19/en-direct-guerre-israel-hamas-l-armee-israelienne-affirme-avoir-decouvert-de

      La ministre israélienne du renseignement, Gila Gamliel, a appelé dimanche la communauté internationale à « promouvoir la réinstallation volontaire » des Palestiniens « hors de la bande de Gaza », « plutôt que d’envoyer de l’argent pour reconstruire » ce territoire.

      Dans un texte publié par le quotidien israélien The Jerusalem Post, Mme Gamliel, membre du Likoud, le parti du premier ministre Benyamin Nétanyahou, propose « de promouvoir la réinstallation volontaire des Palestiniens de Gaza hors de la bande de Gaza, pour des raisons humanitaires ».

      La ministre israélienne critique par ailleurs l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). « Plutôt que d’envoyer de l’argent pour reconstruire Gaza ou pour l’UNRWA défaillante, la communauté internationale peut participer à financer la réinstallation et aider les Gazaouis à construire leur nouvelle vie dans leurs nouveaux pays d’accueil », écrit la ministre.

      « Nous avons essayé de nombreuses solutions différentes : le retrait [des colonies de la bande de Gaza], l’enrichissement, la gestion du conflit et la construction de hauts murs dans l’espoir de garder les monstres du Hamas hors d’Israël. Toutes ont échoué », poursuit-elle.

      il n’empêche que les décision israéliennes doivent tenir compte de diverses variablessusceptibles de... varier : position américaine ; contradictions du consensus national israélien (selon le nombre d’otages et de réservistes morts, entre autres), de l’orientation de divers pays arabes, de ce que sont susceptibles de réussir ses adversaires, en Cisjordanie ou à Gaza, ou de ce qui peut venir élargir le conflit (Liban, Yemen, Iran).

    • « la communauté internationale nous met en garde contre le désastre humain à Gaza et contre un sévère risque d’épidémie. Nous ne devons pas changer nos plans à cause de ça, aussi difficile que ça puisse être. Après tout, de violentes épidémies dans le sud de la bande de Gaza rendraient la victoire plus proche et réduiraient le nombre de victimes parmi l’armée israélienne. », Gioara Eiland, Yediot Ahronot

      https://www.revolutionpermanente.fr/Tribune-genocidaire-d-un-general-israelien-de-violentes-epidemi

      #génocidaire

  • Bien entendu quand on dit « #communauté_internationale » il faut englober quelques dirigeants de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler le « Sud-global », parmi lesquels les Saoud, les Al Maktoum et les Al Nahyane des Émirats Arabes Unis, et la lignée du roitelet de Bahreïn

    Marwa Osman || مروة عثمان sur X https://twitter.com/Marwa__Osman/status/1723263959153676335

    #ArabLeague Divided over five important clauses that could not be adopted causing merger of Arab League summit and Organization of Islamic Cooperation summit.

    The clauses that were endorsed by 11 states and rejected by 4 states:

    1) Preventing the use of American and other military bases in Arab countries to supply Israel with weapons and ammunition.
    2) Freezing Arab diplomatic, economic, security and military relations with Israel.
    3) Threatening to use oil and Arab economic capabilities to pressure to stop the aggression.
    4) Preventing Israeli civil aviation from flying in Arab airspace.
    5) Forming an Arab Ministerial Committee that will travel immediately to New York, Washington, Brussels, Geneva, London and Paris in order to convey the Arab Summit’s request to stop the Israeli aggression against Gaza.

    Arab Countries that proposed & endorsed the plan:

    1) Palestine
    2) Syria
    3) Algeria
    4) Tunisia
    5) Iraq
    6) Lebanon
    7) Kuwait
    8) Qatar
    9) Oman
    10) Libya
    11) Yemen

    The four countries that rejected it were not mentioned by name. Countries that abstained not mentioned either.

  • L’éditeur Verso annonce diffuser gratuitement le livre de Gideon Levy, The Punishment of Gaza (initialement publié en mai 2010)
    https://www.versobooks.com/en-gb/products/2135-the-punishment-of-gaza

    Israel’s 2009 invasion of Gaza was an act of aggression that killed over a thousand Palestinians and devastated the infrastructure of an already impoverished enclave. The Punishment of Gaza shows how the ground was prepared for the assault and documents its continuing effects.

    From 2005—the year of Gaza’s “liberation”—through to 2009, Levy tracks the development of Israel policy, which has abandoned the pretense of diplomacy in favor of raw military power, the ultimate aim of which is to deny Palestinians any chance of forming their own independent state. Punished by Israel and the Quartet of international powers for the democratic election of Hamas, Gaza has been transformed into the world’s largest open-air prison. From Gazan families struggling to cope with the random violence of Israel’s blockade and its “targeted” assassinations, to the machinations of legal experts and the continued connivance of the international community, every aspect of this ongoing tragedy is eloquently recorded and forensically analyzed. Levy’s powerful journalism shows how the brutality at the heart of Israel’s occupation of Palestine has found its most complete expression to date in the collective punishment of Gaza’s residents.