• Une pensée sur la crête, Paul Ariès - Entropia La Revue
    http://www.entropia-la-revue.org/spip.php?article118

    La décroissance est une pensée sur la crête, qui peut conduire au meilleur comme au pire. Le meilleur est ce qui permet aux peuples de reprendre espoir dans l’avènement d’une société plus humaine, en ayant, pour cela, tiré toutes les leçons des tragédies passées. Le pire serait de préparer l’avènement d’une société dont nous ne voudrions pas. (...)

    Il n’est certes jamais possible d’écrire l’histoire avant qu’elle ne se fasse, mais on doit se prémunir contre certains « virus » idéologiques en commençant par faire la chasse aux concepts équivoques.

    pour mes #archives ; #décroissance et #extrême-droite

    • Vu que ça n’a plus de sens sur l’autre sujet, je remets ici mon commentaire que j’avais fait après avoir lu cet article.

      Pfiou, lu l’article.

      Alors attention : tout en dégommant et mettant en garde avec raison à propos de gens d’extrême droite qui s’approchent de la décroissance, l’article est à mon avis plus vicelard que ça. Procédé récurent chez Ariès, il en profite quasiment à chaque chapitre pour faire des amalgames en incluant dans sa critique des gens qui n’ont absolument rien à voir avec la droite, ni le biorégionalisme, paganisme ou autre, mais qui ont critiqué SA manière de voir la décroissance. Notamment tous ceux qui ont critiqué son besoin de créer un parti politique. Il met volontairement dans le même sac, mais la plupart du temps sans nommer personne, des individus (Latouche, Jappe) ou des groupes (des mouvements décroissants plus portés vers l’anarchisme, les animateurs de decroissance.info, etc) avec d’autres individus et groupes de droite, organicistes, naturaliste, blablabla.

      Pour avoir suivi pendant plusieurs années ces débats au moment où ça se montait (les revues des différents courants, le parti, l’assez génial forum de decroissance.info, entre autre), c’est clair qu’il y a un rapport. (L’article en question datant bien du n°1 d’Entropia en 2006.) @bug_in pourra éventuellement témoigner de cette époque aussi. :D

      C’est intéressant bien évidemment. Mais ya pas que la critique de la droite dedans quoi.

    • J’aime beaucoup ce passage qui dit en substance que l’égalité n’est pas un postulat « physique » de départ, mais un objectif politique.
      Cela correspond vraiment à ma grille de lecture, et corrobore la lecture de Gouyon (http://seenthis.net/messages/67182) qui invite droite et gauche à accepter les éclairages des études scientifiques pour dépasser leurs dogmes fondateurs, au lieu de vouloir utiliser la science pour asseoir leurs représentations idéologiques...
      Laissons la nature là où elle est, avec ses splendeurs et ses horreurs, y compris en nous-mêmes, et occupons-nous de nous-mêmes pour la dépasser et construire un monde vivable...

      L’égalité ne se mesure ni dans les gènes ni dans un musée des arts et traditions populaires. L’égal est « simplement » celui que je reconnais comme égal [16]. L’égalité est certes une fiction, mais nous devons nous y accrocher. N’oublions pas que l’un des premiers gestes de la première République, puis de la deuxième, fut de proclamer l’interdiction de l’esclavage… On ne joue pas impunément à restreindre l’égalité. On ne joue pas plus impunément à l’étendre, car il ne peut y avoir d’union sans division. Le piège est aussi terrible que l’équilibre est instable. Quelle(s) limite(s) à l’humanité au moment où l’idéologie de la croissance ne rêve que de clonage, de « cyborgisation », etc. ? Ne nous laissons pas piéger par ceux qui, sous prétexte de dénoncer « l’égalitarisme », osent comparer l’uniformisation et l’égalité. Le propre de l’égalité est de défaire des inégalités (naturelles, sociales). Il n’y a donc d’égalité que dans la séparation (d’avec notre animalité). Comme il n’y a de politique et de démocratie que dans la division, c’est-à-dire dans ce même pouvoir de défaire.

      Sinon la chasse aux concepts équivoques est indispensable, tout le monde sera d’accord avec ça je crois. Ensuite le différend porte sur ce que l’on en fait. Faut il les éradiquer avant d’avancer dans la décroissance, ou bien avancer dans la décroissance en gardant comme objectif de les combattre sur la durée ?

    • L’antifascisme est un préalable élémentaire à toute action politique. Si quelqu’un n’est pas d’accord, c’est son droit ; mais alors il est clair qu’on n’appartient pas au même « camp » et qu’il n’y a pas d’objectif commun. À bon entendeur, salut ; les autres, vous pouvez m’oublier.

    • Qu’est-ce que le #fascisme, aujourd’hui ?

      Ce n’est pas de la provoc, c’est une vraie question qui mérite plus qu’un copié-collé du dico, tant le mot a été galvaudé à force d’être jeté à la gueule de tout le monde comme un anathème.
      Le fascisme est un truc super sérieux pour moi et le fait que tout le monde l’emploie à tort et à travers, essentiellement pour faire taire ceux qui ne pensent pas exactement comme eux, est un danger mortel. D’ailleurs, ma gosse m’a déjà fait le coup de me traiter de fasciste parce que je faisais mon job de parent.... Affligeant, mais terriblement de son temps.

      Pour moi, le fascisme, ça a été la rencontre brutale avec le #nazisme à travers la #Shoah. Nous étions là face à l’aboutissement de la pensée fasciste, dans sa version la plus industrielle.
      Ce choc intellectuel m’a poussé à reconsidérer ma place dans ma propre famille, laquelle était ouvertement raciste et xénophobe. J’ai parcouru un long chemin intellectuel et personnel par rapport à la pensée fasciste, raciste, totalitaire (trois notions connexes et pourtant différentes) pour tenter de comprendre ce qui était totalement impensable de mon point de vue : la machinerie de l’#antisémitisme, jusqu’à en faire un sujet de mémoire de recherche, un peu envers et contre tous : http://ethologie.free.fr/memoires

      Bien sûr, à l’occasion de ce travail, j’ai rencontré la pensée d’Hannah #Arendt et cette rencontre intellectuelle a profondément changé mes grilles de lectures sur les questions du #totalitarisme... et de beaucoup de mots en #isme, d’ailleurs.

      Ça, c’est le premier point : on doit délimiter ce dont on parle.

      Ensuite, quelle est la place de l’#anticapitalisme dans cette grille de lecture ?

      L’#altermondialisme tel qu’il a commencé à vraiment se populariser au début du siècle, a apporté une nouvelle couche à ma manière de penser le monde et les trucs en #isme. Bien sûr, en bon petit soldat de la #sociologie contemporaine, j’ai mangé ma dose de Weber et donc développé un esprit critique de plus en plus affirmé face au dogme économique dominant.

      La chute du mur de Berlin est effectivement un moment important, parce qu’il symbolise la fin de l’alternative au capitalisme, et donc le commencement de son emprise totalitaire sur le monde. Quant au 11 septembre, il marque à mon sens le basculement de #cosmologie qui découle de l’emprise du capitalisme sans entraves, à savoir une vision manichéenne du monde où on ne peut plus être que thuriféraire du système ou son ennemi à abattre. Depuis, c’est l’injonction permanente de #TINA et la mise en scène redondante de notre incapacité, non seulement de résister à cette emprise totale du dogme, mais à seulement penser hors du cadre du dogme.

      Et nos #fachos dans tout ça ?

      C’est à peu près ici que j’atteins mon point d’achoppement (le moment où je dois creuser plus loin, plus longtemps, dépasser les contradictions et tenter d’y voir plus clair).
      J’ai l’intuition forte que ces deux totalitarismes se complètent et se répondent parfaitement bien, que l’un nourrit l’autre, qu’ils sont des symbiotes monstrueux et du coup, je tends à penser que le combat intellectuel doit lui aussi être total et doit, quelque part, résoudre la question de l’œuf et de la poule.

      Capitalisme et fascisme partagent absolument les mêmes #présupposés, à savoir la « nature » intrinsèquement #inégalitaire et #hiérarchisée de l’humanité. Seule cette cosmologie permet la domination de ces deux idéologies sur nos sociétés, les justifie, chacune à sa manière.
      C’est parce que les êtres humains sont considérés dès le départ comme inégaux que peut être justifiée leur hiérarchisation et donc le fait que certains humains, considérés comme supérieurs aux autres, méritent plus et mieux que les autres, jusqu’à la confiscation des ressources vitales, jusqu’à la destruction directe ou incidente de tous ceux qui seront forcément considérés comme #surnuméraires.

      Inégalités et hiérarchisations permettent donc de justifier la #domination de certains sur tous les autres, que ce soit par leur phénotype, leur naissance, leur classe sociale, leur sexe, leur domicile, leurs préférences sexuelles ou leur fortune personnelle.

      Voilà où j’en suis, aujourd’hui.

    • @monolecte : merci pour cette réflexion que je partage dans les grandes lignes, mais j’ai un point à éclaircir.

      Capitalisme et fascisme partagent absolument les mêmes #présupposés, à savoir la « nature » intrinsèquement #inégalitaire et #hiérarchisée de l’humanité.

      La nature n’est pas intrinsèquement inégalitaire. Elle est juste diverse. Elle ne hiérarchise rien. C’est le système de valeur de l’esprit humain qui hiérarchise. Factuellement, comme disait Coluche, y a les grands, les petits, les blancs, les noirs, etc... on est tous égaux, mais le petit noir il sera moins égaux que les autres, ça c’est le système de valeurs idéologique qui l’établit.

      La nature n’est pas intrinsèquement égalitaire non plus. Elle est barbare. Elle tolère les dominations. Elle ne sanctionne pas le loup qui bouffe l’agneau, elle offre la survie à l’un, la mort à l’autre. La foudre ne s’abat pas sur l’être vivant qui massacre son frère.
      Si les humains en temps normal ne massacrent pas leurs frères, c’est grâce à leur construction idéologique.

      Pourquoi je dis ça ? Parce que je déplore à gauche qu’on mette le couvercle sur notre animalité de départ, sur la diversité de nos corps physiques dont on hérite de la nature, au motif que cela légitimerait les hiérarchisations et donc les dominations, le racisme, le sexisme et donc le capitalisme et le fascisme... Non non et non.
      Je souffre quand j’entends des gens de gauche recourir à la science pour se défendre face aux réacs/fachos que ceci ou cela n’est pas « contre-nature » pour combattre une inégalité ou une domination. Pour moi il n’y a qu’une réponse à avoir, c’est « oui, c’est peut être contre-nature. Et ben tant mieux ! »
      Car le problème n’est pas un problème de vérité scientifique. Le problème est une question de principe moral, de ce que l’humain peut et doit considérer comme règle, sous peine de rester animal..

      Donc pour revenir au sujet initial, et même si je ne suis pas sûr de comprendre la contrariété de @fil , garder à l’esprit cet enjeu fondamental de civilisation (se libérer de notre « animalité ») peut permettre de remplir localement des objetifs transitoires avec ceux qui n’ont pas (encore) cette vision là, mais qu’il faudra convaincre tôt ou tard, vu qu’on ne peut cohabiter paisiblement avec des barbares..

    • @monolecte à en croire mes lointains souvenirs de jeunesse, l’antifachisme se définit positivement comme l’ensemble des valeurs auxquelles le fachisme (mussolinien) s’opposait explicitement, dont la liste est donnée par la Wikipedia-fr pour ceux que la chose intéresse.

      Plus fondamentalement, ce qu’apporte au Capital les divisions du prolétariat est tellement évident que je ne peux à titre personnel cautionner quelque ostracisme que ce soit d’un camarade travailleur (mais pour les intellectuels, c’est bien entendu tout autre chose...)

    • Si tu n’as pas compris, prends ton temps ; relis par exemple les réponses de @supergeante et de @moderne

      @fil, je ne cherche pas la polémique, je pense avoir compris vos positions, j’ai donné en retour la mienne, y a des écarts, ok. Sincèrement ce qui m’échappe, c’est pourquoi ce débat est-il si sensible, pourquoi on en ferait une affaire personnelle, à parler de « camps » et de boycott de discussion. Je n’ai lu aucun propos louant ou même cautionnant les idées de De Benoist dans cette discussion.
      Donc soit nos pensées sont contaminées par ce mec et on s’en rend pas compte, et dans ce cas il serait utile d’identifier où et comment, soit on se fait un peu plus confiance dans le fait qu’on va pas devenir facho du jour au lendemain parce qu’on a lu son bouquin, ou qu’on a lu l’analyse de quelqu’un qui a lu son bouquin (JL Prat).

      JL Prat n’est pas dupe, nous non plus. Elle est où la complaisance ? Il s’agit juste de comprendre ce qu’un réac vient chercher dans le concept de décroissance, comment il va s’en servir. Pas de réhabiliter le réac, ni adhérer à ses idées... Je n’invente pas, quand JL Prat écrit ceci (c’est dans le texte), est-ce encore trop ambigu ?

      “Un intellectuel qui conçoit son œuvre sous l’angle de la stratégie est tout simplement nul”, comme Alain de Benoist l’a fort bien dit en d’autres temps, mais cela n’exclut pas qu’un grand intellectuel soit aussi un stratège. Le fondateur du GRECE s’est intéressé à la mouvance écologique à partir du moment où elle lui est apparue comme un milieu perméable aux idées qu’il défend et s’efforce de propager, ces idées qui devraient rendre obsolète le vieux clivage droite/gauche, puisqu’elles associent l’intention révolutionnaire à la préservation du milieu naturel, définissant ainsi l’objet d’une révolution conservatrice, ordonnée, comme il dit, au “conservatisme des valeurs”.

      (texte intégral ici http://seenthis.net/messages/157025)

  • Un très long et argumenté article du #MAUSS de 2008, qui fait une vraie critique de certaines idées de la #droite non-libéral (#Alain-de-Benoist) lorsqu’elle s’approche de certaines idées de #gauche. Le tout à base de #Castoriadis.

    On remarquera l’absolue bonne foi de l’auteur, et sa prise en compte des réponses de de Benoist.

    La #Décroissance est-elle #réactionnaire ? | Revue du Mauss permanente
    http://www.journaldumauss.net/spip.php?page=imprimer&id_article=333

    À noter un paragraphe brûlant d’actualité :

    Comme je ne sais rien de ses pensées secrètes, et ne pratique pas ce que Dali nommait la « méthode paranoïaque-critique », je m’en tiens aux pensées formulées dans des textes, seul moyen d’établir si l’ouvrage dont je cherchais à rendre compte n’était qu’une entreprise de « récupération » - terme qui, bien souvent, n’exprime qu’un fantasme, décrit par Castoriadis, il y a quarante ans : « Celui qui a peur de la récupération est déjà récupéré. Récupéré dans son attitude, car bloqué. Récupéré dans sa mentalité la plus profonde, car cherchant des garanties contre la récupération et par là déjà pris dans le piège idéologique réactionnaire : la recherche d’un talisman, d’un fétiche anti-récupérateur. » (Mai 68, la Brèche).

    Les malheureux que dévore cette hantise ne se demandent plus si un livre peut leur apporter quelque chose, si ses thèses sont justes et bien argumentées, mais s’il est « dangereux », dès lors que son auteur serait infréquentable, « trouble » ou « ambigu ». Aussi bien, quand ils lisent un livre dangereux, c’est pour y repérer les traces, ou les stigmates, d’une perversité qu’ils pourront signaler à leurs propres lecteurs.

    • Sérieusement, vu le nombre croissant de gens de plusieurs bords complètement différents, ayant échangé récemment avec lui, sur ses idées actuelles (tout en étant pas d’accord), qui disent qu’il est effectivement de droite mais plus d’extrême droite... je n’en suis plus si sûr. Cela fait maintenant déjà des années qu’il a clairement exprimé des opinions non racistes, contre le nationalisme, contre toute forme de dictature et d’homme providentiel, contre le capitalisme, etc. Ce qui ne l’empêche évidemment pas d’avoir des idées de droite ! (par exemple une critique non-socialiste des Lumières), mais il renie désormais la majorité des choses qui composent le corpus idéologique de ce qu’on appelle l’extrême droite.

      As-tu lu l’article en question ? Parce que là, ta première réaction correspond mot pour mot à ce que critique Jean-Louis Prat en introduction de son article. Ce qui ne l’empêche pas d’argumenter contre les idées ensuite.

    • Je l’ai lu, et ce texte ne me convaincs en rien. DeBenoist a fait beaucoup de dégats au cours des années. Et ses revirements périphériques ne rattraperont pas ce temps passé à revigorer le socle théorique de l’extrême-droite. Par ailleurs, la contagion est une stratégie qu’on aurait appelé entrisme chez d’autres. Quitte à réfléchir, pourquoi ne pas chercher ailleurs les idées non alignées, que chez des anciens thuriféraires de l’apartheid et de l’OAS ? Et ce n’est pas comme si il avançait masqué, voir par exemple son hommage vibrant à Dominique Venner après son suicide. Je ne comprends pas cette propension à se compromettre dans des échanges ou analyses du type « il ne dit pas que des conneries » avec des auteurs ou polémistes de cette veine.

    • @supergeante : on est donc prévenu, on s’en méfiera donc, mais faut il donc le mettre « en quarantaine » ?
      Un mec qui a eu des idées d’extreme-droite est il pollué, contaminé, contagieux à vie ?
      Ne peut-il pas garder des copains fachos même si lui s’est éloigné des idées fachos ?
      Je n’arrive pas à comprendre la pertinence de la mise en place de "cordon sanitaire"autour de nous. J’y attribue même une des causes du déclin de notre rayonnement. A refuser de se frotter aux autres, à suspecter les traîtres, la duplicité, l’entrisme, ça oui on est resté purs, mais de plus en plus isolés... De moins en moins influents.

    • Ça me paraissait pourtant assez clair que le MAUSS n’est absolument pas en train (ni n’était) de « chercher ailleurs des idées non alignés », et encore moins dans le GRECE !

      Ils ont leur propre références intellectuelles, un peu beaucoup cohérentes quand même, et ils critiquent très clairement les idées de de Benoist, mais sans pour autant le traiter de facho.

      Je ne saisis pas ce qu’il y a d’ambigu dans leur position, ni surtout où est la compromission ! : les auteurs du MAUSS sont apparemment sûrs des valeurs qu’ils portent, ce qui ne les bloquent donc pas pour discuter intellectuellement avec des idées opposées si ça se présente.

      Ça fait répétition mais la phrase de Castoriadis citée est assez claire sur les intentions de Prat (qui ne sont donc pas de se compromettre) :

      Celui qui a peur de la récupération est déjà récupéré. Récupéré dans son attitude, car bloqué. Récupéré dans sa mentalité la plus profonde, car cherchant des garanties contre la récupération et par là déjà pris dans le piège idéologique réactionnaire : la recherche d’un talisman, d’un fétiche anti-récupérateur.

      Et moi non plus je ne cherche aucune idée intéressante dans Éléments. Merde à la fin !

    • Mais pour revenir à « Demain la décroissance », les idées de ce livre doivent être discutées, comme si nous ne savions pas qui les a émises

      Non. On ne doit pas faire ça. S’affranchir de l’histoire, et du contexte, pour considérer un texte, c’est une erreur grossière qui pourrait amener par exemple à considérer avec bienveillance un programme politique.

      Et sinon, rasta, tu peux bien t’énerver tant que tu veux, la question de @supergeante reste sans réponse :

      Je ne comprends pas cette propension à se compromettre dans des échanges ou analyses du type « il ne dit pas que des conneries » avec des auteurs ou polémistes de cette veine.

    • @baroug

      1) Mais tu parles de ça de manière complètement abstraite ! Après l’universalisme abstrait : l’anti-fascisme abstrait ! Sans jamais parler de propos concret ou d’écrits précis. En vrai, dans la réalité : où as-tu vu une quelconque bienveillance ou validation d’un programme politique de facho de la part de Serge Latouche, Alain Caillé, Paul Ariès, ou autre ? T’as confondu Serge Latouche et Serge Ayoub ? :D

      2) Pour la question : il n’y a pas de question puisque la phrase part déjà du principe qu’il y a compromission alors que je conteste ce postulat de départ. Faudrait déjà prouver que le MAUSS (pour cette affaire ci) s’est compromis en quoi que ce soit.

    • @fil

      Perso j’espère dépasser un jour l’anti-fascisme de pré-ado qui traite de facho un prof parce qu’il est de droite. Très clairement de Benoist est un intellectuel et universitaire de droite, avec un passé plus extrême, et le MAUSS a fort peu de choses en commun avec lui, ni moi, ni toi, ni grand monde ici. Et je ne dis pas qu’on doit tous se mettre à lire ça : il y a des gens qui ont du temps pour ça et dont c’est le métier, et qui ensuite arrive même à écrire des textes où ils précisent les points de divergences essentielles (comme ici avec la métaphysique de la Nature entre autre). Donc justement heureusement qu’il y a des gens de gauche qui ont le temps et le courage de faire ça.

      Perso je vois une différence entre lire et faire la critique précise d’un théoricien comme de Benoist, qui en plus est apparemment honnête, et appeler à discuter d’égal à égal avec un psychopathe comme Soral. Si tu brouilles ces différences, tu fais du confusionnisme aussi à mon avis.

    • Je réagissais simplement à

      Mais pour revenir à « Demain la décroissance », les idées de ce livre doivent être discutées, comme si nous ne savions pas qui les a émises

      Je n’ai jamais dit que Latouche ou Aries étaient soupçonnables de quoi que ce soit. Et loin de moi cette idée.
      Quand à la question, elle implique que la compromission se situe précisément dans le fait « d’avoir des échanges ou analyses du type « il ne dit pas que des conneries » avec des auteurs ou polémistes de cette veine. » La question est, compromission ou pas, pourquoi faire cela ?

    • Mais parce que c’est le principe même du débat intellectuel ! Ça sert à quoi de débattre uniquement avec des gens du même bord ? (ce qu’il faut faire aussi évidemment, mais pas que) Pour critiquer un livre ou une pensée en acceptant que l’autre réponde et que tu répondes à sa réponse, etc. Évidemment ça ne peut se faire qu’entre gens partageant un même langage, et étant à peu près honnêtes (je ne vois pas comment on peut débattre sérieusement avec un LePen ou un Soral). C’est quand même fou de finir par se poser la question de ça sert à quoi de débattre avec des gens qui n’ont pas du tout les mêmes idées.

    • « D’avoir des échanges ou analyses du type “il ne dit pas que des conneries” avec des auteurs ou polémistes de cette veine. » ça a un sens précis : il ne s’agit pas de n’importe quel échange ou de n’importe quelle analyse, mais de ceux qui amènent l’idée que l’interlocuteur a des idées valables que le reste, éventuellement nauséabond, de son corpus idéologique ne dément pas.
      Alain de Benoist n’est pas n’importe qui : que des types, fréquentables eux-mêmes, estiment qu’il « renie désormais la majorité des choses qui composent le corpus idéologique de ce qu’on appelle l’extrême droite » ne suffit pas à l’entériner. Le GRECE existe toujours, et toutes les évolutions que l’on voudra lui accorder ne le rendront jamais légitime… Je suis loin d’en être un spécialiste mais la dénonciation d’un « terrorisme intellectuel » de la gauche est un discours que le GRECE tient depuis sa création, et il me semble que de ce point de vue, toute éructation de son fondateur doit être entendue avec une extrême vigilance.

    • @rastapopoulos : En premier lieu, j’ai tenu à préciser que je ne suis pas d’accord avec le fait de dire que DeBenoist est juste de la droite non-libérale, comme tu l’as présenté. Il fait partie d’une des familles de l’extrême-droite, qui ne sont pas toutes racistes, ou toutes catholiques, royalistes, libérales puisque certaines tendances sont païennes, d’autres facistes, d’autres républicaines par exemple. L’extrême-droite est une famille politique traversée par différents courants dont chacun a une généalogie, des dissenssions et débats. C’est dans ce cadre que s’inscrit depuis toujours les théories de DeBenoist. On peut ergoter sur l’évolution de sa pensée, le fait qu’il se distingue de x ou de y sur tel aspect, ça ne change rien. Et ce n’est pas de l’antifacisme adolescent que de le dire. Fin du premier point.

      Que Prat ait le temps de réfuter des points particuliers de certaines positions de DeBenoist, qui profite de la montée du concept de biorégionalisme pour proposer sa version de la décroissance, grand bien lui fasse, au moins il ne fait pas juste, comme d’autres une critique élogieuse du bouquin de DB, comme des singes savants, c’est vrai. Sauf qu’ il le fait sous contrainte parce qu’il a été critiqué tout comme Latouche de s’intéresser un peu trop près à ce que fait le GRECE. Le vert est donc dans le fruit et Prat est dans la justification de ses choix, comme celui de ne pas inviter à son colloque de réels spécialistes à la fois de la critique du concept de biorégionalisme et de la pensée de la « nouvelle droite » qui seraient plus à même, sans circonvolutions expertes douteuses de tirer les choses au clair. C’est de ça dont il s’agit. Et les tournures réthoriques et les citations érudites qui consistent à d’avance disqualifier les critiques n’y changeront rien. Donc Prat ne me convaincs pas. Fin du second point.

      Pour finir, je dis aussi que ses précautions ne me convainquent pas car il y a aussi d’autres façons de critiquer ces concepts, puisque la tendance réactionnaire de l’écologie est présente chez d’autres auteurs et que ce concept de biorégionalisme est quelque chose qui mérite d’être discuté, afin de savoir ce que recouvre cette notion, au fond, et chez qui. En passer par la fréquentation du GRECE, en opérant ainsi un travail de respectabilisation du mouvement, sous prétexte qu’on trouve tel point interessant tout en précisant qu’on réfute le reste, est tout simplement pitoyable. End of story.

    • @baroug : justement si on avait écouté le GRECE plus tôt, on aurait effectivement pris conscience qu’on fait parfois preuve de « terrorisme intellectuel », qu’on manque d’humilité et je pense qu’on en paie aujourd’hui le prix, car on ne sait plus « convaincre ».

      @supergeante : le terme de « travail de respectabilisation du mouvement » que tu utilises illustre parfaitement notre divergence.
      Pour moi ce n’est pas à nous qu’il incombe de décerner des brevets de respectabilité ou des autorisations de bonnes fréquentations.
      Cette stratégie de diabolisation a montré ses limites : la gauche a perdu le combat idéologique, la population a basculé à droite, ouvrons les yeux !!!
      Combattons de toutes nos forces les idées des mecs d’en face, démontons leurs arguments, mettons leurs discours en pièces.. Mais arrêtons de les diaboliser. C’est tentant, mais je pense que cela révèle surtout qu’on a peur d’eux, on ne s’oppose pas efficacement à leur propagande et au final on perd du terrain...

    • @petit_ecran_de_fumee tu peux choisir de prendre la responsabilité de dédiaboliser ; le FN, qui aujourd’hui d’ailleurs a idéologiquement rejoint la Nouvelle droite sur de nombreux points, profite depuis des années de tentatives similaires.
      C’est précisément ce qui amène des gens respectables à devenir les petits copains de crapules notoires. Je le dis clairement : oui, j’ai peur de ces gens, peur qu’il prenne un ascendant irrémédiable sur nos mouvements déboussolés et éclatés. Il faut être bien orgueilleux pour croire pouvoir rentrer dans une relation « normale » avec des fascistes et que celle-ci ne brouillerait pas les cartes, pour penser qu’on est capable de leur opposer une rhétorique suffisante à les faire changer d’opinion quand ceux dont on parle sont des maîtres en la matière.

    • @baroug : oui je suis d’accord avec ton analyse. Et ça me rassure. Cela montre qu’on s’étripe sur des questions stratégiques et non idéologiques, sur des questions de perception (peur/pas peur) , d’estimation du danger.
      Je ne crois pas être orgueilleux, simplement il me semble qu’en face non seulement ils ne sont pas plus intelligents, ni malins que les autres, mais ils ne sont pas moins divisés et déboussolés que nous.

      Oui ils sont redoutables, et pour moi c’est une effet collectif, que je résumerai juste à un aspect : ils ont actuellement « le vent en poupe » contrairement à nous. L’analogie avec une confrontation sportive et frappante. On est sur la défensive. On ne pense plus que par rapport à eux, on ne bouge plus que par rapport à eux. Oublions les, et développons nos propres offensives (dis-je optimiste)

      La suprématie intellectuelle de la gauche, datant environ de mai 68 et tombée en 1989 à Berlin a laissé la place à celle de la droite.
      C’est un fait aujourd’hui la droite est décomplexée, la gauche est complexée. Y a des histoires de cycles, à nous de les perturber.

    • ils ne sont pas plus intelligents, ni malins que les autres

      Pas tous, évidemment, ça dépend de qui on parle. Mais si l’un des thuriféraires du dialogue pacifié, ici, veut aller discuter avec De Benoist par exemple, il se fera massacrer, ou pire.

    • Ça me fatigue tous ces gens qui veulent aller lire les petits marquis de l’extrême-droite. Ils ont épuisé toutes les bibliothèques de la pensée anarchiste, socialiste, écologiste, féministe, toute la sociologie et ont du temps à revendre ?

      C’est pour s’encanailler ?

      Quand je sais qui est quelqu’un -ou parfois ce qu’il est devenu-, je ne perds plus mon temps avec lui. Tellement d’autres manières de le faire.

      De Benoist est un facho de la pire espèce, celle qui ne se salit pas les mains. Depuis Éléments , sa stratégie a TOUJOURS été d’entretenir la confusion pour amener les gens discuter sur son terrain. On a plus de 40 ans de recul sur ses pratiques et ses tactiques.

  • "La « décroissance permet de s’affranchir de l’#impérialisme économique »
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4546

    Elle débute en 1972 avec la publication du rapport au Club de Rome Les limites de la croissance. En tant que projet de société socialiste anti-productiviste et anti-industraliste, la décroissance est alors proche de l’#écosocialisme qui apparaît dans les mêmes années avec André Gorz. Cette première phase de la décroissance est essentiellement une phase de critique de la croissance : on veut l’abandonner car elle n’est pas soutenable. C’est une phase « écologique ».

    Mais un second courant, porté par Ivan Illich – qui a d’ailleurs refusé de participer au Club de Rome –, est apparu en disant que ce n’est pas parce que la croissance est insoutenable qu’il faut en sortir, mais parce qu’elle n’est pas souhaitable ! C’est la critique du #développement – terme que l’on utilise dans les pays du Sud comme équivalent de la croissance au Nord –, c’est le mouvement post-développementiste. Personnellement, je me rattache à ce courant-là depuis que j’ai viré ma cuti au milieu des années 1960 alors que j’étais au Laos. La fusion de ces deux courants s’est opérée à l’occasion du colloque organisé en février-mars 2002 à l’Unesco « Défaire le développement, refaire le monde ».

    • #Interview de #Serge-Latouche sur l’histoire de la #décroissance et sur son positionnement #politique actuel.

      Et oh, bizarrerie : encore un qui dit vouloir s’éloigner du signifiant « de #gauche ».

      #croissance #économie #socialisme #Ivan-Illich #occidentalisation #sortir-de-l'économie

      L’économie est une religion, et non pas une science. Par conséquent, on y croit ou on n’y croit pas. Les économistes sont des prêtres, des grands ou des petits, des orthodoxes ou des hétérodoxes. Même mes amis Bernard Maris ou Frédéric Lordon – les meilleurs d’entre eux. Les altermondialistes, par exemple, dont la plupart sont des économistes, ont tendance à réduire tous les malheurs du monde au triomphe du néo-libéralisme. Mais ils restent dans le productivisme et la croissance. Or le mal vient de plus loin. La décolonisation de l’imaginaire que je préconise vise précisément à extirper la racine du mal : l’économie. Il faut sortir de l’économie !

      A la différence de mes camarades du journal La Décroissance, qui passent leur temps à exclure, je pense que nous devons faire un bout de chemin avec des gens comme Pierre Rabhi, Nicolas Hulot, le mouvement Slow Food, etc. La décroissance, c’est comme une diligence. Même s’il y a un cheval qui tire à hue et l’autre à dia, l’important est que la diligence avance. Les initiatives des villes en transition et de simplicité volontaire – comme ce qu’Illich appelait le « techno-jeûne » – s’inscrivent aussi parfaitement dans la décroissance.

      Pour moi, elle est à gauche. Mais le débat est biaisé. Comme le dit Jean-Claude Michéa, finalement, ne faut-il pas abandonner la dichotomie droite-gauche qui tient à notre histoire ?

    • @rastapopoulos : tu en conclus quoi... enfin, conclure, c’est aller un peu vite en besogne... disons, tu as des pistes de variables explicatives ?

      Rien d’élaboré de mon côté, juste du vrac pour l’instant, mais j’ai l’impression que l’élection de Hollande et la politique qui a suivi sont des facteurs de grande confusion et de délitement de l’idée même de gauche. Déjà, j’ai été interloquée par la disparition, ou du moins, le silence, de nombres voix ancrées à gauche depuis l’automne 2012. Je ne pense pas qu’il faille en tirer des conclusions.
      Comment critiquer la politique libérale quand elle est appliquée aux forceps par un gouvernement qui se réclame de la gauche ?

      J’en parlais l’autre jour avec @bravepatrie, mais c’était bien plus facile pour beaucoup de monde, voire jubilatoire, de taper sur Sarko. On va dire que le bougre était très inspirant pour le camps d’en face.
      Du danger prévisible de la personnalisation en politique...

      À creuser.

    • Rien d’élaboré de mon côté, juste du vrac pour l’instant, mais j’ai l’impression que l’élection de Hollande et la politique qui a suivi sont des facteurs de grande confusion et de délitement de l’idée même de gauche.

      Je crois que c’est avant tout l’idée de la débacle, de résignation, de #capitulation qui provoque cela. Le manque de soutien de l’opinion publique. Quand tu vois que le rejet du mariage homo mobilise 40% de la population pendant que la banquise fond plus vite que prévu, pendant que la France est mise sous tutelle des banquiers, et que les écolos ou le FDG plafonnent à 5%, c’est dur, tu es obligé de faire des concessions. On peut pas se permettre le luxe de jouer les puristes isolés... Real politik ? Peut être.

      Et puis rien à faire, gauche et extrême-droite dénoncent des choses similaires, pas pour les mêmes raisons, mais . L’extrême-droite se fait un plaisir de récupérer les voix de ceux que la crise a broyés, en recyclant les discours que la gauche anticapitaliste diffusait dans le vide 10 ans en arrière pour alerter en vain sur la crise à venir... Et nous on se tait de peur d’être désormais assimilés à l’extrême droite..
      cf http://seenthis.net/messages/156724

    • A mon sens, la piste du système devenu nihiliste et hors de contrôle versus toutes les structures humaines jugées forcément comme concurrentes est vraiment féconde. Elle explique la confusion actuelle, les recoupements dans les analyses de gens n’ayant à priori rien à faire ensemble... En cela, les analyses de Grasset (dedefensa) sont passionnantes. Même si en effet, elles peuvent sembler ineptes par leur simplisme et leur absence de lien avec tous les corpus idéologiques habituels.

    • @monolecte

      Je ne crois pas que l’élection de Hollande ait démarré quoi que ce soit. Peut-être révélé plus fort.

      En tout cas la critique de la gauche et du fait de s’affilier à elle, à ce terme, ça ne date pas d’hier. Ne serait-ce que dans la mouvance anarchiste, ce sont de vieux débats.

      En ce qui concerne Michéa, je rappelle quand même le fond de sa démarche, au-delà des piques et des passages polémiques : historiquement le mouvement socialiste et le mouvement anarchiste sont complètement dissociés de la Gauche (les libéraux et les radicaux). Ni de gauche, ni de droite, ni libéraux, ni réactionnaires. Tout ceci était clamé noir sur blanc. C’est seulement au moment de l’affaire Dreyfus, que par stratégie, une partie de ces mouvements (pas tous) s’est alliée à la gauche afin de faire front commun contre l’antisémitisme, et contre le risque réel, à ce moment, d’un coup d’état. Sauf que cette liaison a perduré, et les idéaux socialistes (surtout le socialisme ouvrier et utopique, plus proche des anarchistes que le socialisme scientifique) se sont dilués petit à petit dans les partis de gauche, politique, pouvoir, etc.

      Autrement dit :
      1) la vraie gauche est intrinsèquement libérale
      1bis) dans l’autre sens : les théoriciens libéraux étaient des hommes de gauche, croissance, capitalisme, marché, main invisible, foi dans le progrès technique, etc : à gauche
      2) aucun théoricien socialiste (ceux qui ont lancé/popularisé ce terme, au XIXe donc) ne s’est jamais revendiqué de gauche (c’était une insulte chez les Marx, dit l’anecdote)

      D’où le fait de plaider pour se détacher réellement de nouveau de « la gauche », trouver un ou plusieurs autres signifiants rassembleurs, et faire bande à part (quand bien même on lutterait de temps en temps pour une même cause).

      Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire. Mais je rappelle un peu l’histoire, le pourquoi du comment des gens comme Serge Latouche ou d’autres, embrayent peut-être dans cette direction.

    • @fil

      Pfiou, lu l’article.

      Alors attention : tout en dégommant et mettant en garde avec raison à propos de gens de droites qui s’approchent de la décroissance, l’article est à mon avis plus vicelard que ça. Procédé récurent chez Ariès, il en profite quasiment à chaque chapitre pour faire des amalgames en incluant dans sa critique des gens qui n’ont absolument rien à voir avec la droite, ni le biorégionalisme, paganisme ou autre, mais qui ont critiqué SA manière de voir la décroissance. Notamment tous ceux qui ont critiqué son besoin de créer un parti politique. Il met volontairement dans le même sac, mais la plupart du temps sans nommer personne, des individus (Latouche, Jappe) ou des groupes (des mouvements décroissants plus portés vers l’anarchisme, les animateurs de decroissance.info, etc) avec d’autres individus et groupes de droite, organicistes, naturaliste, blablabla.

      Pour avoir suivi pendant plusieurs années ces débats au moment où ça se montait (les revues des différents courants, le parti, l’assez génial forum de decroissance.info, entre autre), c’est clair qu’il y a un rapport. (L’article en question datant bien du n°1 d’Entropia en 2006.) @bug_in pourra éventuellement témoigner de cette époque aussi. :D

      C’est intéressant hein. Mais ya pas que la critique de la droite dedans quoi.

    • Que peut signifier la proposition de s’éloigner du paradigme droite/gauche ? Il peut à mon avis s’agir de constater qu’à partir du moment où même des intellectuels unanimement considérés comme progressistes qualifient de « gauche » ces convertis à l’économie que sont les politiciens professionnels du PS, alors, prétendre qu’ils se distinguent des politiciens professionnels dits « de droite » est stérile.

      Un paradigme stérile doit être abandonné. Capitalisme, économie et finance sont trois facettes d’un unique système d’exploitation qu’il n’est question ni de sauver, ni de prolonger, ni de ripoliniser.

    • Capitalisme, économie et finance sont trois facettes d’un unique système d’exploitation qu’il n’est question ni de sauver, ni de prolonger, ni de ripoliniser.

      Je suis assez d’accord sur la question de l’urgence.

      Disons que quand le bateau prend l’eau, on peut arrêter de s’interroger sur les opinions politique du mec d’à côté pour savoir si on peut s’autoriser à ramer dans le même sens que lui pour atteindre la berge et se débarrasser du bateau. La question de ce qu’on fera après, ça doit venir dans un second temps..

    • Pour ma part, j’aimerais plus souvent entendre des justifications de la camaraderie qu’on voudrait nous imposer avec cette soit-disant « gauche socialiste » qui prolonge et amplifie l’oeuvre des servants (sincères et assumés) du Capital.

      Car en matière de fréquentations douteuses, c’est un peu facile de pointer du doigt les camarades qui se refusent au panurgisme qui consiste à hurler avec les loups quand c’est pour mieux après se ranger derrière le socialiste providentiel du jour choisi par les patrons du caca-rente.

    • Personnellement, je ne suis pas outillée intellectuellement pour comprendre comment la #décroissance est un truc de #fachos.
      D’ailleurs, je commence à me demander si j’ai bien compris, toute ma vie, ce qu’était un #facho.

      Je trouvais le papier intéressant sur la mise en perspective de la #décroissance qui me semblait être précisément une notion indiscutablement ancrée à gauche... ben là, franchement, je suis très dépassée.
      Je m’en vais crever de ce pas dans mon cimetière des archéo-éléphants de la sous-pensée.

    • Bienvenue au club alors @monolecte. Depuis le début que je fréquente Seenthis, je me fais tancer vertement lorsque je propose certains liens et j’ai fini par m’autocensurer. Ceci dit, mes contradicteurs m’ont permis de faire des recherches complémentaires sur tel ou tel auteur ou blogueur et du moment que j’approfondis mes connaissances, j’y trouve mon compte.
      Maintenant, je reconnais bien humblement que certains ici m’énervent un peu quand ils se posent en donneurs de leçons et prétendent te faire ostraciser un auteur à cause des ses fréquentations.
      Que faisons-nous ici, tous autant que nous sommes ?
      Nous proposons des liens mettant en valeur des articles qui nous ont plu ou interrogé. On peut donner un avis contradictoire sans pour autant humilier. C’est ce que je m’efforce de faire depuis le début. La langue française est assez riche me semble-t-il pour s’exprimer avec courtoisie. Cependant, on sent parfois des non-dits qui sont pire que des attaques personnelles.
      Je sais qu’il peut être difficile de s’exprimer avec sincérité et sans à priori sur les personnes.
      Maintenant quant à savoir ce qu’est un fasciste, ce n’est pas difficile : un fasciste c’est quelqu’un qui a le culte du chef (homme providentiel), qui est fanatisé par un discours simpliste faisant vibrer en lui tout ce qui s’y est cristallisé de frustration, et qui est prêt à commettre les pires crimes sur injonction de sa hiérarchie, son mentor, son gourou, son chef.
      Y en a-t-il beaucoup parmi nous (comme dirait mon chat) qui se reconnaissent dans cette définition ?

    • Par contre, @monolecte, même si moi aussi j’ai mal à la tête à force :-) , j’ai quand même une question car ce que tu dis m’embrouille finalement : je n’ai pas lu dans les interventions quiconque affirmer que la décroissance est un truc de fachos. Que veux-tu dire ?
      Je veux être sûr qu’on lit la même chose.

      La question qui se pose ici, si je résume bien, c’est dans l’état actuel des choses, faut-il faire feu de tout bois pour mettre en oeuvre la décroissance, quitte à cotoyer des « fachos » qui pensent/agissent sur certains aspects un peu comme nous, ou bien faut il veiller à se tenir toujours éloignés d’eux, de peur que la promiscuité nous corrompe, salisse notre âme, voire nous entraine vers le côté obscur de la force ?
      Je suis plus tenté par le premier scénario (je suis plus flippé par le sort de la planète que par la capacité des fachos à nous pourrir), pour d’autres c’est l’inverse.

      En gros on est en train de s’engueuler pour choisir un chemin pour atteindre le même sommet, parce qu’on n’a pas les mêmes filtres personnels : aptitude à l’endurance, l’escalade, la sensibilité au vertige, etc...

    • @baroug : oui, c’est vrai, j’aurais pu développer la dimension historique. En fait, ma définition n’est pas si restrictive que ça car en chacun de nous sommeille un facho. Et si quelqu’un avait la velléité de me dire que je sombre dans le psychologisme à deux balles, qu’il ne perde pas son temps à le faire. Je retourne à mes occupations.

  • Parution de « Sortir de l’économie » par Quelques ennemis du meilleur des mondes [éditions Le Pas de côté]
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-sortir-de-l-economie-par-quelques-ennemis-du-meilleur-d

    Face à la « crise » omniprésente qui caractérise notre époque, de timides discours indignés préconisent taxation des flux financiers, redistribution fordiste, régulation étatique, relance de la consommation, revenu inconditionnel… Ces bonnes intentions inoffensives nous cantonnent à une remise en cause superficielle des excès du capitalisme et nous maintiennent à perpétuité dans le ventre de la baleine économique. Bien loin de ces atermoiements, quelques ennemis du meilleur des mondes fomentent une critique radicale qui secoue nos esprits endormis, saturés d’économisme. Il ne s’agit pas ici de remplacer une « mauvaise économie » par une « bonne », « alternative ». Non, il ne peut y avoir d’économie à visage humain. Il s’agit d’arrêter de croire à cette religion de l’économie. De sortir de notre condition de rouages mutilés et interdépendants. De gripper la mégamachine qui nous broie.

    #livres #édition #critique_de_la_valeur #théorie

  • Guillaume Duval publie sur son Fesseboucq les chiffres de la production brut d’électricité en France. Ô surprise, la part d’#énergie_renouvelable n’a pas augmenté d’un iota depuis 30 ans.

    Mais pourquoi donc ? me demanderez vous à l’ère où la propagande #photovoltaïque fait battre à tout va hélices et #éoliennes..

    Parce que la part d’énergie produite par ces engins greenwashés vient remplacer la part d’énergie d’origine #hydro-électrique.

    L’énergie « verte » produite par notre bonne vielle #EDF-GDF nationalisée, étatisée et monopoliste d’il y a 30 ans était même légèrement supérieure l’année de ma naissance qu’en 2011.

    Photos de Guillaume Duval Alter Éco | Facebook
    https://fr-fr.facebook.com/photo.php?fbid=10200709256507329&set=p.10200709256507329&type=1&thea

    #greenwhashing

    • Oui la quantité n’a pas augmenté (TWh), donc la part des énergies renouvelables dans la production de notre électricité a diminué.
      Reste à expliquer cette baisse de la production hydraulique. C’est édifiant, je veux bien qu’il y ait des barrages en maintenance, mais quand même !
      Autre hypothèse : dans les Alpes par exemple, des usines avaient leur propres barrages pour fournir leur énergie (production aluminium en particulier). Aujourd’hui, désindustrialisation oblige, ces usines ont fermé. On aurait donc aussi laissé tomber leur infrastructure de production électrique ???
      On aurait pas pensé à le récupérer ??? ... Si c’est bien le cas, c’est vraiment du foutage de gueule, la green economy, c’est vraiment un os à ronger, au détriment de notre hydro-électricité, qui amuse quelques capitalistes pendant que le lobby nucléaire se garde confortablement son pré-carré..

    • Ne cherchez pas si loin : EDF n’investit plus dans l’hydro tout simplement parce qu’il ne peut plus en conserver l’usage exclusif :

      En juillet 2008, en application d’une procédure en manquement émanant de la Commission européenne, le gouvernement a décidé de mettre en concurrence l’attribution des concessions hydroélectriques à leurs échéances. Pour cela, il a regroupé les concessions hydroélectriques par vallées. Les premiers regroupements de concessions devraient être soumis à concurrence avant 2013 (barrages de la vallée d’Ossau, barrages de la vallée du Louron, barrages de l’aval de la rivière de La Truyère (dont Brommat et Sarrans), la haute et la moyenne Dordogne et les barrages du Drac). Au 31 décembre 2014, la concession de Bissorte Super Bissorte (883 MW) sera renouvelée dans la vallée de l’Arc.

    • @bp314 : je ne m’explique quand même pas bien ces fluctuations. Certes les années de sécheresses sont catastrophiques pour le rendement des barrages, et certes la question des budgets de maintenance peuvent jouer, mais est-ce que cela suffit à expliquer cela ? Le potentiel hydroélectrique français est déjà entièrement exploité : il n’y a plus de possibilité de faire de nouveaux barrages en France, donc selon moi ce n’est pas un problème d’investissement de la part d’EDF.

    • Voici quelques autres éléments : l’existence de taxes spéciales sur l’électricité hydro-électrique, destinées à financer quelques emplois fictifs :

      Les dérivations d’une partie de l’eau des cours d’eau vers des aménagements hydroélectriques transforment les équilibres naturels des cours d’eau. Leurs régimes sont perturbés à l’amont comme à l’aval des ouvrages : assèchement, moindre dilution des rejets, ralentissement du transit sédimentaire...
      La redevance pour prélèvement destiné à la production hydroélectrique, par le signal économique qu’elle représente, incite les gestionnaires d’ouvrage à limiter la modification du régime naturel des cours d’eau. Cette redevance participe également au financement du 10e programme d’action 2013-2018 de l’agence.

    • @bp314 : merci, mais le mystère reste entier. S’il est moins rentable d’obtenir de l’électricité de nos rivières parce qu’il faut désensabler tous les 30 ans le lit de la rivière, que d’obtenir de l’électricité radioactive qui exige d’extraire de l’uranium de dessous la terre pour faire bouillir de l’eau qu’on renvoie dans l’atmosphère et dans la rivière avant de couler les résidus dans le béton et de les renvoyer sous terre, ce n’est même plus une histoire d’emploi fictif, c’est juste une entourloupe économique...
      Si j’ai un peu de temps, je me pencherai sur la question : « que se passe-t-il vraiment au sujet de l’énergie hydraulique en France ? »

    • La réponse à ta question figure certainement dans les comparaisons internationales. Elles ne sont pas difficiles à réaliser : je m’étais posé la question à l’époque où il semblait réaliste de créer des coopératives autour de l’énergie : un des points clés est de comparer le rendement des investissements initiaux entre les différentes sources renouvelables et de conclure.

    • A creuser : le déficit de production hydro-électrique serait dû à la baisse des précipitations en France selon le bilan de la RTE : http://www.rte-france.com/uploads/Mediatheque_docs/vie_systeme/annuelles/Bilan_electrique/RTE_bilan_electrique_2011.pdf

      Comme ça sent la propagande, il faudrait vérifier : je n’ai pas trouvé un graphique tout fait des précipitations en France depuis 30 ans afin de le placer au dessus de celui de la production électrique.

      Il y a des chiffres ici, mais il faut les assembler :
      http://www.eaufrance.fr/site-156/documents/documents-213/bulletin-national-de-situation/?id_article=1

      En tout cas, voici un article qui contredit le bilan de la RTE : http://www.franceinfo.fr/environnement/changement-climatique-de-plus-en-plus-de-pluie-669453-2012-07-08

    • J’ai trouvé un graphique sur la pluviométrie de Bourgogne ici :
      http://www.masterscontributions.fr/system/files/memoire/jeff68/rapport_de_stage_g_klein.pdf

      Je l’ai mis en transparence sur le graphique de Duval ici :
      http://yohooo.org/doc/images/pluvioetproduc.jpg

      Bilan :
      – La production d’hydroélectricité suit bien la ligne des précipitations
      – Cette courbe ne baisse pas à partir de 2005, donc Il n’y a pas moins de précipitation qu’avant donc l’argument visant à mettre en corrélation baisse de précipitation et baisse de la production hydro-électrique est mensonger.

      #propagande_productiviste

    • Merci @yohoo
      Je crois qu’on peut échafauder une hypothèse malheureusement plausible :
      « L’essor des nouvelles énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse) ne s’est pas faite au détriment de la production nucléaire, mais aux dépens des anciennes énergies renouvelables (hydraulique) »
      Jusqu’à preuve du contraire, c’est donc une belle entourloupe du lobby de l’électricité radioactive...

    • Il n’est pas forcément mensonger. Cela me rappelle une affaire de règlementations récentes visant soit à augmenter les capacités de stockage pour améliorer la résistance aux crues, soit à augmenter les débits réservés, pour améliorer les capacités d’irrigation. Je ne me souviens plus où j’ai lu/entendu cela. Je fais une recherche et je vous dis si ça a un début de pertinence.

    • Je suppose que les bassins des centrales hydroélectriques s’assurent un débit constant et suffisant pour avoir une production d’électricité fiable. Il n’empêche, outre le fait des barrages qui sont des catastrophes écologique, la pluviométrie a baissé au point qu’ abandonner cette source énergétique parait normal.
      Dans le sud, les sources se tarissent depuis 20 ans, et les fontaines s’arrêtent régulièrement pour cause de pénurie. Quand le pôle nord aura fini de fondre, (oui, c’est pour cela qu’il pleut autant) ce scénario catastrophe, triste réalité, reprendra. Le seul bon sens, ce n’est pas la croissance et plus d’électricité, mais pour lever le pied, l’homme moderne politicus-fricus ne veut rien savoir.
      #décroissance #ploutocratie

    • @simplicissimus : merci pour le graphique (bien que le concept de pluie « efficace » représentées par les barres bleu pâle m’interroge - efficace à quoi ?). Je retracerai les courbes quand je ne serai plus au boulot, à moins qu’il me prennent l’envie ce soir d’utiliser efficacement les derniers rayons du soleil lillois sur une terrasse de Wazemmes ...

      @petit_ecran_de_fumee merci pour ton esprit de synthèse : nos conclusions convergent.

      @touti : je suppose que même à débit constant, la pression n’est pas la même sur un lac plus ou moins plein. Donc que cela influe marginalement sur la quantité d’énergie produite.

      Quant au côté catastrophiquement écologique du barrage, je le trouve très très très marginal à face à :
      – la pollution émise par les centrales à énergie fossile
      – la dangerosité du nucléaire
      – la pollution émise lors de la fabrication de plaques photovoltaïques

      Ce genre d’édifices tombe donc du bon côté de ma ligne de tolérance entre industrialisation utile et productivisme néfaste. Tout cela est évidement très personnel, j’en convient. Ne comptez donc pas sur moi pour venir débattre avec les animateurs du musée de #Sainte_Croix_du_Verdon, qui rend hommage au village immergé sous le lac du même nom.

      #les_infographies_font_toujours_du_buzz_sur_seenthis

    • @yohooo,
      On a longtemps voulu croire que les barrages hydrauliques étaient la solution énergétique idéale, aidé par diverses propagandes comme lors de la construction du barrage d’Assouan, dans la vallée du Nil qui soulignait la prouesse de déplacer des temples millénaires dans l’égypte enfin modernisée (par la russie…).
      Je maintiens donc que ce soit écologique, social ou culturel, les barrages sont une catastrophe. Les comparer à des centrales nucléaires est juste, car ils ont surtout beaucoup de points communs avec elles.
      Comme les centrales nucléaires, les barrages sont imposés sans débat démocratique. Ils sont l’esprit colonisateur de l’homme industriel. Ils deviennent de plus en plus gigantesques et de plus en plus destructeurs.
      Je n’ai pas la liberté de choisir l’une ou l’autre de ces modes de production électrique mais faut-il vraiment comparer : se faire écraser par un 12 tonnes ou par un 35 tonnes ?
      Au niveau social, des millions de personnes sont chassés de leurs terres ancestrales (voir le barrage des trois gorges), des villes entières englouties (voir les barrages en espagne) et des lieux de mémoire de l’histoire humaine sont détruits (voir les Crees au canada, les indiens du Xingu)
      Au niveau écologique, la destruction environnementale et de la biodiversité comme les dégats engendrés sur la nature sont presque immédiats (voir le lac Victoria), la pollution des eaux est assurée « naturellement » par la retenue avec une perte d’oxygène irrémédiable.
      Et tout cela pour la sacro-sainte croissance industrielle.
      Avec l’appropriation de cette ressource géostratégique et sa raréfaction la guerre de l’eau fait également des morts.
      Non, ce n’est vraiment pas une solution énergétique viable et défendable.

      http://www.dailymotion.com/video/x1fit3_chine-le-barrage-du-yangsi_news

    • @touti , Attention au démonstrations en trompe l’œil : tu te focalises sur les projets pharaoniques (et donc polémiques) pour décrédibiliser une technique. Par ailleurs, tu compares 2 technologies qui n’adoptent pas forcement la même échelle. (la plus petite centrale nucléaire sera toujours plus dangereuse que le plus petit barrage.)

      Enfin, tu mélanges débat démocratique et technologique. Ce n’est pas parce qu’une pratique est imposée qu’elle est néfaste, et vice versa, une pratique ou technique adoptée à l’unanimité n’est pas forcement écologique et sociale. Quand j’entends « Comme les centrales nucléaires, les barrages sont imposés sans débat démocratique. » et que je vois ton lien vidéo qui nous emmène en Chine, j’ai l’impression qu’il suffit de chercher le barrage pour trouver la dictature. Benh non...

      Catastrophe écologique, culturelle et sociale :
      http://www.harunyahya.fr/livres/science/devouement/images_devouement/beaver2.jpg

    • Je confirme que la loi sur l’eau de 2007 a imposé une augmentation des débits réservés, imposant dans une certaine mesure la baisse des réserves dans les barrages, et engendrant donc une baisse de la production. Je n’ai pas plus d’informations. Mais c’est une piste malgré tout.
      La page Wikipédia sur le sujet n’est pas en voie de suppression, chance, car elle évoque ce sujet précis :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9bit_r%C3%A9serv%C3%A9#Impacts_environnementaux

    • @monolecte, on (des salariés d’Edf) m’avait dit que EdF ne pompait plus depuis que le prix de l’acheminement de l’électricité entre les centrales nucléaires et les stations de pompage était facturé par RTE.

      Dans les statistiques (sur le site du gouvernement états-unien), on retrouve peut-être cela dans le fait que la production turbinée a cessé de croître en 2002 ?
      (RTE a été constituée au 1/07/2000, d’abord en organisation interne, puis en filiale au 1/09/2005)

      Pour les ordres de grandeurs, 1,3 TWh soit environ 3% de la production hydroélectrique (44,7 TWh) résulte du turbinage, ce qui nécessite 0,3% de la production d’origine nucléaire (420,3 TWh) sur une production électrique totale nette de 530,6 TWh.

      (source EIA, http://www.eia.gov/countries/data.cfm , chiffres 2011)

    • @yohooo, tu veux débattre en mettant la photo d’un barrage de castors et en arguant que je ne parle que des grands barrages des dictatures et en faisant des amalgames ? Oui, je ne parle que des grands barrages hydroélectriques qui sont les seuls à produire de l’électricité en quantité industrielle, et qui n’ont pas besoin d’être en dictature pour ne pas être démocratiques. Le barrage de castors est exactement l’inverse de ce que les humains d’aujourd’hui font avec des matériaux de construction qui engendrent destruction, pollution et déplacement de population, et pour l’instant la taille des nouveaux barrages ne va pas en diminuant. Il y a pourtant l’exemple de modes doux pour économiser l’eau, bien plus proche de la nature : http://seenthis.net/messages/82826

      Et concernant l’évolution des sources énergétiques, pour l’espagne, j’ai trouvé cela
      http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectricit%C3%A9_en_Espagne

      L’évolution de l’énergie hydroélectrique en Espagne au cours des dernières décennies a été toujours à la hausse bien que sa part dans le total de la production électrique est allée en diminuant (92 % en 1940 contre 15,2 % en 2010) du fait de la croissance de la production d’énergie thermique classique et nucléaire des dernières 50 et 30 années respectivement.

      Il faudrait seulement accepter de diminuer la consommation d’électricité et économiser les ressources en eau…

    • Ces grands barrages hydroélectriques controversés | Eco(lo)
      http://ecologie.blog.lemonde.fr/2012/03/13/ces-grands-barrages-hydroelectriques-controverses

      Partout dans le monde, des barrages colossaux sont en construction. Officiellement, il s’agit d’accroître l’accès des populations à l’électricité et de soutenir la croissance économique. Mais en réalité, si les grandes entreprises du Nord et les institutions financières internationales se ruent vers les fleuves des pays du Sud pour y édifier ces gigantesques ouvrages aux conséquences environnementales et sociales désastreuses, c’est en raison de la perspective de « marchés juteux et sans risque ».

      #amis_de_la_terre

  • Un livre manifeste contre l’ordre libéral
    http://www.lesinrocks.com/2013/06/24/actualite/manifeste-convivialiste-incisif-rassembleur-11404334

    Un autre monde est-il possible ? A cette question lancinante, de multiples courants de pensée et d’action critique tentent depuis les années 90 d’apporter sinon des solutions, du moins des horizons. De l’alter-mondialisme à l’#écologie sociale et #solidaire, des Indignés à Occupy #Wall_Street, du #mutualisme au #commerce #équitable, des systèmes d’échange local à l’économie de la #contribution #numérique, de la #décroissance au post-développement, de la recherche d’indicateurs de richesse alternatifs à la sobriété volontaire, des théories du #care aux nouvelles pensées des communs…Le paysage des mouvements théoriques et pratiques contestant le cadre #néolibéral dominant souffre, en dépit de son foisonnement, d’un effet d’éclatement.

    Pour de nombreux acteurs #intellectuels proches de ces #mouvements, il manque un fil commun à toutes ces initiatives disséminées. D’où l’envie de multiples chercheurs, #philosophes, économistes, sociologues, de dessiner un #corps_doctrinal minimal qui rassemblerait toutes les parties dans un dessin partagé : le “convivialisme”, nom donné à tout ce qui dans les doctrines existantes “concourt à la recherche de principes permettant aux êtres humains à la fois de rivaliser et de coopérer, dans la pleine conscience de la #finitude des ressources naturelles et dans le souci du partagé du soin du monde”. Initié par le sociologue #Alain_Caillé, auteur en 2011 avec Marc Humbert, #Serge_Latouche et Patrick Viveret de l’essai Du #convivialisme, dialogues sur la société conviviale à venir (La Découverte), un “Manifeste #convivialiste” vient aujourd’hui poser les bases d’un corps #doctrinal commun, construit sur quelques principes fondateurs : “des principes de #commune #humanité, de #commune_socialité, d’#individuation, d’opposition maîtrisée…”

    #Manifeste #Libéralisme #Critique #Politique #Société #livre

    • Pour Alain Caillé, il existait ainsi “un besoin d’identifier un fonds doctrinal minimal commun”, d’un art de vivre qui “valorise la relation et la coopération, qui permette de s’opposer sans se massacrer, en prenant soin des autres et de la nature.” Spécialiste de l’œuvre de Marcel Mauss (Essai sur le don), Alain Caillé estime que le “convivialisme”, quarante ans après l’essai séminal d’Ivan Illich, La convivialité, éclaire et encadre la question clé de toute société : comment inciter les individus à coopérer pour se développer et donner chacun le meilleur d’eux-mêmes tout en leur permettant de “s’opposer sans se massacrer” ? Comment faire obstacle à l’accumulation de la puissance, désormais illimitée et potentiellement autodestructrice, sur les hommes et la nature ?

      « fonds doctrinal minimal commun ».. L’idée m’intéresse... Je suis heureux de voir que ça converge avec ce que je décrivais justement ici : http://seenthis.net/messages/150334#message150665
      on est bien plus dans l’idée conciliant coopération et émancipation, que dans une vision utilitariste de l’humain.

    • De mémoire, ce doit être Edgar Morin qui a atomisé en 1973 l’idée de culture définissant l’humanité en tant qu’ensemble cohérent, sous-jacente à l’idée de l’existence d’un fonds intellectuel commun à l’humanité.

      Toute approche culturelle de l’homme consiste surtout à créer de l’exclusion (envers ceux aux yeux desquels l’idéal créé n’a aucun sens)

  • #Jacques-Ellul contre le #totalitarisme technicien - Le passager clandestin
    http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/les-precurseurs-de-la-decroissance/jacques-ellul-contre-le-totalitarisme-technicien.html

    À ceux d’ici qui cherchait une introduction à la pensée de Jacques Ellul (enfin plus précisément à la partie de sa pensée qui parle de la #technique), sachez qu’il y a seulement deux mois, #Serge-Latouche a publié ce condensé dans sa nouvelle collection « Les précurseurs de la #décroissance ». Apparemment il le met aussi en perspective avec d’autres auteurs.

    Jacques Ellul a, dès l’origine, été perçu par le mouvement de la
    décroissance comme l’un de ses principaux précurseurs. Sa critique de la démesure technicienne et son analyse du « totalitarisme technicien », comptent parmi les pièces maîtresses du projet, en l’alimentant aussi bien sur le plan théorique que sur celui des propositions concrètes.
    Jacques Ellul a dénoncé en maints endroits et avec la plus grande fermeté la démesure de la société occidentale, la croissance et le développement. Il a montré que la société économique de croissance ne réaliserait pas l’objectif de bonheur proclamé de la modernité, et que les évolutions de la technique étaient incompatibles avec les rythmes de l’homme et l’avenir du monde naturel.

    #technologie #anti-industriel #décroissance #croissance

  • « La liberté de consommer est une illusion bien cher payée » - Décroissance - Basta !
    http://www.bastamag.net/article2987.html

    Nous avons réussi à créer de la #misère et du mal-être dans des sociétés d’#opulence matérielle. Quelqu’un qui touche le RSA en France a des conditions de vie très dures, mais a pourtant une empreinte écologique qui n’est pas soutenable. On peut aujourd’hui avoir une bagnole et être miséreux. A cause de la manière dont on a organisé le travail, l’urbanisme, notre dépendance à un système extrêmement énergivore… Les études sur les indicateurs subjectifs de bien-être montrent que le plus important n’est pas le niveau de confort matériel en lui-même mais le niveau des inégalités : plus les inégalités sont fortes, plus le sentiment de mal-être sera fort. Aller vers des sociétés matériellement frugales, écologiquement soutenables, cela ne veut pas dire revenir à la bougie. L’enjeu est de revenir à une société beaucoup plus simple, à un autre type de confort matériel, sans remettre en question les avancées de la société actuelle. Sortir de la méga-machine, de la technostructure, comme y invitait Ivan Illich, autre penseur de la décroissance. Retrouver aussi ce qui a été détruit : convivialité, solidarité, le « buen vivir », ce concept de la « vie bonne » développé en Amérique latine.

  • Pierre Rabhi : « le superflu est sans limites alors qu’on n’assure pas l’indispensable » - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article3912

    On ne met jamais en évidence ce que l’on a, ce qui peut déjà nous réjouir. On ne parle jamais de ce dont on a vraiment besoin. J’ai besoin d’être nourri, j’ai besoin d’être vêtu, j’ai besoin d’être abrité et j’ai besoin d’être soigné. Tous ces éléments-là doivent être partagés avec l’ensemble du genre humain. Tout le monde doit, légitimement, bénéficier de ça. Après, que reste-t-il ? Il reste ce qu’on appelle le superflu. Et aujourd’hui, le superflu est sans limites alors que l’on ne parvient pas à assurer l’indispensable... Il paraît que le marché de luxe ne connaît pas de crise. Par contre, on n’a plus d’argent pour ce qui est indispensable, pour nourrir des enfants qui viennent au monde, pour les aider à survivre et à créer une société conviviale et belle.

  • Un projet provocateur : « Faire payer le prix réel de ce qu’on consomme » | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/02/09/un-projet-provocateur-faire-payer-le-prix-reel-de-ce-quon-consomme-239427

    Votre mesure phare pour sortir de la course à la croissance est d’apporter la prospérité avec la « dotation inconditionnelle d’autonomie ». Qu’est-ce que c’est que ce machin ?

    On a travaillé pendant quatre ans sur ce projet, qui concentre différentes choses :

    le revenu inconditionnel d’existence, qui est donné en argent et sur lequel on est donc assez critique ;
    l’extension des sphères de la gratuité : avec Paul Ariès, nous sommes pour donner des crédits au bon usage et taxer plus des mésusages, comme l’excès de consommation d’eau, qui est un bien commun ;
    l’autonomie ne passe pas nécessairement par l’argent, c’est aussi de ne pas dépendre du système des banques pour l’argent, d’où notre soutien au développement de systèmes monétaires alternatifs avec les monnaies locales.
    Nous pensons que la dotation ne doit pas être donnée en argent mais en droit de tirage, droit d’accès et en systèmes d’échanges locaux (SEL) ; en cela elle représente un outil de repolitisation.

    Devra être débattue localement la question des quantités décentes : de quelle quantité de nourriture a-t-on besoin pour vivre dignement ? Oui, il y aura une forme de rationnement, mais l’argent est un rationnement !

    #décroissance #argent #monnaie

  • Notre Dame des Landes : Vin$$i Vaincul, bientôt (HD) - YouTube
    http://www.youtube.com/watch?v=WmcNRX_ysQY&feature=youtu.be

    La ZAD de Notre-Dame-des-Landes par Le Groupe Groix / Keru Schka : après "Vaicons Vin$$i’, « Vin$$i Vaincul » devient « Invin$$ible ? Zadistes the Question... » : Voici de nouveaux extraits du long métrage dont la mise en ligne est prévue pour Mars 2013.
    L’opération « César » fait rage sur la ZAD depuis plus de cents jours. Les actions Zadistes se multiplient pour faire cesser le check point militaire au carrefour de la Saulce. La liberté de circuler y est clairement remise en cause pour les piétons et les vélos, les véhicules à moteur y sont autorisés à passer après fouilles et contrôles
    premier trailer : http://t.co/WnpB3vEf


    #ZAD #NDDL #Notre-Dame-des-Landes #aeroport #lutte #resistance #anticapitalisme #decroissance #anarchisme #autonomie #occupation

  • Croissance ou décroissance ? | Mouvement Colibris
    http://www.colibris-lemouvement.org/comprendre/croissance-ou-decroissance
    via "Le changement par la consommation" #croissance #decroissance

    Les événements les plus destructeurs comme les inondations, les accidents de voiture, les hospitalisations… stimulent paradoxalement la croissance économique et haussent l’indice de « développement » d’un pays.

    satisfaire les besoins fondamentaux de tous les citoyens, veiller à la répartition équitable des biens légitimes, édifier une organisation sociale et territoriale dans le respect de l’équilibre naturel, encourager la participation « cré’active » de chacun au service de l’intérêt collectif. Aux logiques de compétition et d’antagonisme, il est possible de substituer les valeurs de coopération et de complémentarité.

  • Pourquoi Occuper Wall Street n’a pas réussi aussi bien que le Tea Party
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-01-09-Occupy

    Depuis quatre ans, deux mouvements politiques et sociaux issus de la « base » ont secoué — et parfois transformé — le paysage politique des États-Unis : Occuper Wall Street (OWS) et le Tea Party. Le premier, à « gauche », a mis en cause un Etat et un système politique, démocrates compris, acquis selon lui à (...) / États-Unis (affaires intérieures), #Démocratie, Mouvement de contestation, #Politique, #Décroissance - La valise diplomatique

    #États-Unis_(affaires_intérieures) #Mouvement_de_contestation #La_valise_diplomatique

  • La décroissance, enfin !
    Les Espagnols renoncent en masse au téléphone portable - Capital.fr
    http://www.capital.fr/bourse/actualites/les-espagnols-renoncent-en-masse-au-telephone-portable-796851

    Frappés par la récession et le chômage, les Espagnols renoncent dans des proportions record à l’usage du téléphone portable.

    Pour le seul mois d’octobre, l’opérateur Movistar, filiale de Telefonica, a enregistré 284.000 fermetures de ligne. Vodafone, numéro deux du secteur de la téléphonie mobile en Espagne, a perdu 278.000 lignes et Orange 14.870, d’après les données mensuelles publiées lundi par l’autorité de régulation (CMT).

  • § En cours de lecture

    L’emprise numérique - Comment Internet et les nouvelles technologies ont colonisé nos vies
    de Cédric Biagini / Ed. L’échappée.

    Les nouvelles technologies recomposent le monde selon leur propre logique, celle de la performance et de l’efficacité. Elles renforcent le règne de la compétition et l’exigence d’aller toujours plus vite, de se mobiliser intégralement pour son entreprise et sur les « réseaux sociaux », d’être capable de s’adapter à toutes les évolutions technoculturelles, sous peine d’être exclu. L’homme numérique croit avoir trouvé l’autonomie en se débarrassant des pesanteurs du vieux monde matériel. « Enfin libre ! », dit-il, alors qu’au contraire, il dépend de plus en plus de dispositifs technoscientifiques. Pour rester dans la course et tenter de maîtriser un réel qui lui échappe, il multiplie les machines. Mais ce sont elles qui désormais le possèdent.

    http://www.lechappee.org/l-emprise-numerique-0
    #livre #idées #a_lire

    • Pour rester dans la course et tenter de maîtriser un réel qui lui échappe, il multiplie les machines. Mais ce sont elles qui désormais le possèdent.

      Le raccourci est osé ... En fait ce sont les concepteurs des machines sus-nommées qui possèdent (et que possède) homo numericus qui est aussi un homo consumeris qui aime se faire posséder et qui est prêt à lâcher un paquet de thunes pour rester dans la course à la grande joie des compte bancaires de homo faber.

    • Je suis d’accord pour l’instant avec une chose : les critiques totales des TIC ne sont pas légions. La plupart des critiques s’agrémentent toujours d’un « c’est formidable mais... ». Pour le reste, je réfléchis et je vais finir le livre avant de me prononcer. Sur la critique des e-book et du libre notamment. En tout cas, je trouve que le livre mérite d’être lu.

    • Bonjour,

      Ci-dessous une recension du livre :

      http://groupemartiguesfederationanarchiste.noblogs.org/post/2013/01/16/lasservissement-technologique-une-recension-de-lemprise-numerique

      Enfin si on comprend fort aisément que l’auteur n’assume pas le qualificatif de réactionnaire ou de technophobe, il est plus difficile de saisir sa réfutation du conservatisme. Sa critique du progrès implique peut-être d’assumer que l’on veut conserver anthropologiquement un certain nombre de choses contre ce que le Capital détruit. Cela n’enlève rien à la portée révolutionnaire de son analyse, bien au contraire.

    • Le dernier truc de Biagini dans La Décroissance est franchement pas bon : au départ, c’est très intéressant ; il montre comment la lecture numérique est problématique et différente de celle des livres, et là, je vois pas grand chose à redire. Mais ensuite, quand il définit l’humain par quel lecteur il est, je ne suis plus : outre le fait que ce n’est qu’un aspect parmi d’autres, on se demande comment définir et les analphabètes et de manière plus globale les cultures orales : ce ne sont pas des humains, pas des cultures ? Il y a là un impensé un peu problématique — pour le moins…

    • Écrit un courrier au journal de la #Décroissance ! :)

      (Et oui je suis d’accord sur le principe, mais j’ai pas lu l’article alors... Peut-être qu’il compare les humains de nos cultures actuelles où désormais la plupart des communautés ont une culture écrite, ce qui écarte le pb des cultures orales mais n’enlève pas celui des aveugles/dyslexiques/analphabètes/etc qui ont une approche forcément différente.)

  • #Décroissance ou #développement-durable ?
    http://www.alternatives-economiques.fr/decroissance-ou-developpement-durab_fr_art_47_4909.html

    La critique de la société de consommation et les crises écologiques que nous traversons ont tordu le cou au scientisme positiviste hérité du XIXe siècle. Quasiment plus personne ne croit aujourd’hui que, grâce au progrès scientifique et technique, l’humanité se dirigerait mécaniquement vers un avenir radieux. Et c’est très bien ainsi. Ce n’est pas une raison pour inverser la proposition et idéaliser le passé. La relation à l’environnement ne peut être dissociée de l’ensemble des rapports sociaux qui caractérisent une société. Dans les sociétés traditionnelles, non seulement la vie matérielle était très difficile du fait de la faible productivité qu’entraînait une division du travail embryonnaire, mais les relations entre les différentes couches sociales ou encore entre les hommes et les femmes étaient marquées par de profondes inégalités, une très grande violence et le poids d’un obscurantisme omniprésent. Le côté folklorique de ces sociétés traditionnelles nous est aujourd’hui sympathique, mais c’est parce que nous ne comprenons plus comment fonctionnent réellement de telles sociétés : il faut lire les analyses d’auteurs comme René Girard pour saisir les ressorts violents que cachent les rituels colorés qui nous plaisent tant.

  • Pourquoi la #voiture (telle qu’on la connaît) va disparaître | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/09/30/mondial-de-lauto-pourquoi-la-voiture-telle-quon-la-connait-va-disparaitre-235

    Bruno Marzloff est sociologue et animateur du Groupe Chronos, cabinet d’études et de prospective sur la #ville et la mobilité.

    Avec ses chiffres implacables, il décrit ce qui devrait être une évidence de notre monde contemporain, y compris pour les politiques et les constructeurs chahutés à l’ouverture du Mondial de l’automobile, à Paris : on ne peut pas tous vivre en ville (85% de la population y réside en France, selon l’Insee) et tous posséder une voiture.

    Pour autant, prévient-il, la voiture est l’avenir de la voiture. Il suffit de réaliser qu’avec moins d’#automobiles, on pourra mieux se déplacer. Une forme de #décroissance à laquelle ne sont prêts ni les politiques ni les industriels.

    #partage #location ou #propriété_sociale #transports_publics #urbanisme

  • Aujourd’hui le journal de France Culture à 12h30 a été l’occasion d’une belle illustration de la bêtise de l’idéologie croissanciste

    http://download.od.tv-radio.com/podcast09/10059-01.09.2012-ITEMA_20396198-0.mp3
    (au passage on peut voir que #FranceCulture n’héberge même plus elle-même ses podcast, elle sous-traite ça à #tv-radio.com ou #SmartJog The Leader in Fast Secure Digital Delivery of Media Worldwide.)

    Véronique Pellerin (journaliste à France Culture) interview une autre journaliste (économique) Valérie Segond

    Véronique Pellerin fait un constat intéressant :

    La rentrée économique est marquée par un triple 0. Trois trimestres de croissance quasi nulle.

    Valérie #Segond en fait une interprétation délirante :

    La France est aujourd’hui dans une situation de stagnation, qui semble quasi-chronique. Sachant qu’en Juin l’activité était au même niveau de mars 2007, soit juste avant l’éclatement de la crise des subprimes. Bref tout se passe comme s’il y avait une 5 pour rien !

    Le raisonnement est faux puisqu’il repose sur les idées suivantes :
    – seule la sphère monétarisée crée des richesses
    – les marchandises « consommées » disparaissent aussitôt achetées

    Le reste est tout autant hallucinant de bêtise et ne déverse que le discours capitaliste classique. En plus l’interview est factice, puisque visiblement il a été écrit et les journalistes jouent des rôles, avec citation d’Alain Juppée comme voix de la raison.

    Une perle journaliste crée par Valérie Segond :

    Le gouvernement doit relancer l’emploi - le vrai, pas les emplois d’avenir fictifs, mais ceux crées par les entreprises.

    • Arf je n’avais pas vu que ce verbiage s’inscrit dans une grande stratégie à haut niveau intellectuel.

      Jean-Luc #Hees vient de publier une tribune dans Le Monde :

      Faisons évoluer la radio publique vers le Net
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/31/faisons-evoluer-la-radio-publique-vers-le-net_1754086_3232.html

      L’article commence par une enfilade de moi-je et de « mes équipes » qui fait légèrement tâche quand ensuite il tartine de « service publique au service des citoyens » ou plutôt au services des payeurs de #redevance :

      Ma charge à la tête de la #radio de service public inclut donc une nécessité absolue, une nécessité vitale, de promouvoir l’ #innovation, sous toutes ses formes. Je ne prétends pas que les radios privées restent à l’écart de toute innovation, bien sûr. Mais ma tâche est autre. L’innovation continue est l’un de mes devoirs. [...] j’ai choisi de mettre l’accent sur quatre thèmes qui illustrent l’innovation en radio, des thèmes sur lesquels mes équipes de direction et moi-même serons comptables devant les citoyens qui paient leur redevance.

      Ceux qui ne payent pas leur redevance... qu’ils aillent se faire voir chez les grecques.

      Ensuite il enchaine sur #Internet comme innovation médiatique, qu’il dit nécessaire dans une situation de coupe budgetaire, mais évidemment il ne diffusera pas les podcast par Bittorrents pour économiser de la bande passante et il ne diffusera pas sous licence libre les logiciels développés.

      La priorité suivante dissone légèrement quand on a écouté le journal d’aujourd’hui de France Culture et qu’on connait la couleur des analyses politiques et économiques sur Radio France :

      Sur chacune des antennes de la radio publique, le décryptage de l’ #économie va s’approfondir, tant par les sujets abordés que par le recours à toujours plus d’experts, de citoyens et de journalistes, avec une volonté délibérée et sourcilleuse d’un #pluralisme permanent des regards – la marque fondamentale du service public.

      Enfin une autre priorité nous laisse penser qu’il vuet retourner au XIXe siècle. Mais pas pour y chercher Marx et les mouvements socialistes, plutôt le #paternalisme et le #machisme le plus rance :

      Les catégories sociodémographiques ? Deux d’entre elles vont être privilégiées. Les #femmes. Le service public propose non seulement une présence plus importante des femmes journalistes et animatrices d’émissions que toutes les autres stations, mais va multiplier, d’Inter à Info ou à France Bleu, les émissions consacrées aux problèmes des femmes, sous forme de grands débats ou de reportages sur la vie quotidienne.

  • Au camping de la bidouille | Ophelia Noor
    http://owni.fr/2012/08/24/au-camping-diy-bidouille-hackers-utopie-decroissance-obsolescence-fab-lab

    Transposez les énergies créatives des bidouilleurs urbains au milieu des montagnes à 1600 mètres d’altitude. Sans eau ni électricité. Laissez mijotez. Des Hackerspaces et des fab labs sont venus planter leurs tentes au festival A Pado Loup pour tester et questionner la pertinence des technologies numériques face aux contraintes naturelles. Et rencontrer d’autres milieux alternatifs DIY, artistiques et écolo.

    #Owni_sons #Portfolio #Reportage #crise_économique #décroissance #DIY_(Do_It_Yourself) #Ecologie #fermentation #hackerland #hackers #hackerspace #obsolescence_programmée #résilience #transition #utopie

  • Conserver les aliments et 200km à la ronde - Blog dites-vous ?
    http://emmanuel.clement.free.fr/blog/index.php/post/2012/06/07/Conserver-les-aliments-et-200km-%C3%A0-la-ronde

    Une artiste koréenne, Jihyun Ryou travaille sur les façons anciennes de conserver les aliments, avant que nous ayons tous un réfrigérateur, Save Food from the Fridge et un article sur Mocoloco, Save Food from the Fridge

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=mG9xYVyAnuc#

     !

    via @karlpro