• Masculinité positive et droits des #LGBT au #Maroc
    https://laviedesidees.fr/Masculinite-positive-et-droits-des-LGBT-au-Maroc.html

    L’égalité des sexes et des genres s’inscrit dans une mobilisation aujourd’hui planétaire. Au Maroc comme ailleurs, des activistes luttent pour faire advenir une société plus juste, dans laquelle la sexualité ne se vivrait plus dans la peur. Chercheur en biologie moléculaire à l’université Hassan II de Casablanca, Soufiane Hennani milite pour l’égalité des genres, la liberté sexuelle et les droits des personnes LGBT au Maroc. Lauréat du programme pour le changement social de l’Arab Fondation For Freedom (...) #Entretiens

    / #International, #femmes, #Entretiens_vidéo, sexualité, Maroc, égalité , #militantisme, masculinité, (...)

    #sexualité #_égalité_ #masculinité
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230217_hennani.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230217_hennani.docx

  • Maternophobie
    https://www.youtube.com/watch?v=SbvdX5OGuzQ

    Ce programme vidéo expose le mécanisme des placements abusifs d’enfants autistes et le désenfantement des mères qui cherchent à protéger leur enfant victime d’abus sexuels, sur la foi d’expertises psychanalytiques obscurantistes, en contradiction radicale avec les données acquises de la science et les recommandations de la HAS.

    Réalisé et produit par Sophie Robert pour Ninsun Project et Océan Invisible Productions.

    INVITES

    Me Sophie Janois, avocate spécialisée en droit de la santé
    Pr Christophe Lançon, professeur de psychiatrie, hôpital de la Conception à Marseille
    Illel Kieser, psychologue spécialisé dans la protection des enfants victimes de violences sexuelles
    Caroline Colombel, mère divorcée
    Véronique Gropl, mère d’un adolescent autiste
    Maud Lacroix, mère d’un enfant autiste, présidente de l’association Petits Bonheurs

    #femmes #maternophobie #autisme #violences_sexuelles #handicap #france_2023 #syndrome_munchausen #syndrome_alienation_parental #psychanalyse #gardiens_de_la_morale #mères #mere_autonome

    merci à @jacotte

  • Les combats pour l’émancipation des femmes et le mouvement ouvrier | #conferenceLO #archiveLO (13 février 2016)

    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/les-combats-pour-lemancipation-des-femmes-et-le-mouvement-ouvrier-65

    Sommaire :

    – L’oppression des femmes  une conséquence de l’apparition de la #propriété_privée
    – La participation des femmes du peuple à la #Révolution_française
    – Le #Code_civil_de_Napoléon  : un arsenal contre les femmes
    – La réaction n’étouffe pas la voix de celles et ceux qui veulent l’égalité
    – Pendant la #révolution_de_1830, des prolétaires hommes et femmes se battent pour le droit au travail
    – Pour les héritières du #saint-simonisme, la lutte des femmes est jumelle de celle des prolétaires
    – Le #Manifeste_du_Parti_communiste de #Marx et #Engels contre la propriété des femmes
    – Pendant la #révolution_de_1848, les femmes luttent pour le droit au travail et élisent leurs délégués à la Commission du Luxembourg
    – Le mouvement ouvrier face à la revendication du droit au travail pour les femmes
    – La #Commune_de_Paris, premier État dirigé par des ouvriers et des ouvrières
    – L’Union des femmes crée un embryon d’organisation ouvrière de la production
    – Le mouvement socialiste marxiste : un contre-pouvoir qui se construit en intégrant des militantes dans ses rangs
    – La jeunesse d’une ouvrière devenue dirigeante socialiste  : #Adelheid_Popp
    – Les #préjugés sexistes ou corporatistes divisent les forces de la classe ouvrière
    – L’exemple d’une grève à Nancy...
    – ... Un contre-exemple, à Méru, quand la classe ouvrière surmonte les divisions
    – Les organisations féministes bourgeoises... pour les droits des femmes, mais dans le cadre limité de la société capitaliste
    – En #Grande-Bretagne, les #suffragettes utilisent la violence pour briser l’étau qui réprime leurs revendications
    – La #Révolution_russe débute lors de la #Journée_internationale_des_femmes le 8 mars 1917
    – Le pouvoir bolchevique réalise ce pour quoi se battent les #féministes en Europe et aux États-Unis
    – L’échec de la #révolution_mondiale et la stalinisation de l’Internationale  : les idées de la bourgeoisie pénètrent les partis ouvriers | #stalinisme
    – Le #PCF et sa volonté d’intégrer la société bourgeoise
    – La renaissance du #mouvement_féministe dans les années 1960-1970  : en dehors des organisations réformistes du mouvement ouvrier
    – La situation des #femmes à l’heure où les forces réactionnaires sont à l’offensive
    – Dans les pays riches aussi, la #condition_des_femmes paie son tribut à la réaction
    – Pour la fin de l’#oppression_des_femmes, comme pour la libération de l’ensemble de la société, il est vital que renaisse le #mouvement_ouvrier

    #capitalisme #marxisme #sexisme

  • « Les aides à domicile, grandes perdantes de la future réforme des retraites »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/02/10/les-aides-a-domicile-grandes-perdantes-de-la-future-reforme-des-retraites_61

    L’économiste Clément Carbonnier démontre, dans une tribune au « Monde », que les compensations avancées par le gouvernement ne protègent que très peu de personnes.

    Il est compliqué de ne faire que des gagnants avec une réforme cherchant à économiser 12 milliards d’euros par an. De fait, l’analyse des effets de la réforme des retraites montre de plus en plus qu’elle générerait surtout des perdants, parmi lesquels les femmes ouvrières ou employées seraient les plus durement touchées. Celles-ci, apparues comme essentielles pendant la pandémie, restent mal rémunérées et ne voient pas leurs conditions de travail s’améliorer.

    Le cas des aides à domicile est, à ce titre, emblématique. La nécessité et l’utilité de s’occuper des personnes en perte d’autonomie ne font aucun doute : leur permettre de rester chez elles malgré la baisse de leurs capacités a notamment des effets bénéfiques sur le système hospitalier, les personnes bénéficiant de ces aides sont moins souvent orientées vers l’hôpital par les SAMU et moins souvent hospitalisées par les services d’urgences.

    Toutefois, cette utilité collective a un coût, qui est supporté par ces employés. Leurs conditions de travail sont pénibles, les exposent à des produits chimiques d’entretien ménager et des postures traumatisantes, quand il faut porter les patients du lit au fauteuil, les aider à marcher ou à faire leur toilette. Les rémunérations restent très faibles, non seulement parce que le salaire horaire est faible, mais aussi parce que le temps de travail rémunéré est bien moindre que le temps dévolu au travail, car il est fragmenté entre les différentes personnes aidées et entrecoupé de nombreux temps de transport entre leurs domiciles : selon les données de la direction des études du ministère du travail, le nombre d’heures moyen des salariées des organismes de services à la personne était en 2021 de 16 heures par semaine.

    Le flou de la pénibilité

    Pour les aides à domicile, la réforme des retraites est un coup violent de plus porté à leurs conditions de vie. Les tâches accomplies ne permettent pas à ces femmes de tenir jusqu’à 64 ans. On leur imposerait donc un passage par le chômage, voire par le RSA, entre le moment où, usées par cet emploi si utile à la collectivité, elles arrêteront de l’exercer, et le moment où elles pourraient enfin prétendre à la retraite. Et combien de temps en profiteront-elles ? Si l’espérance de vie a augmenté, les inégalités restent très élevées, et en défaveur des aides à domicile : l’Insee estime à huit ans et quatre mois la différence d’espérance de vie entre le cinquième des femmes les plus aisées et le cinquième le plus pauvre. De plus, la direction des études du ministère de la santé montre que l’écart est également très fort dans la proportion des personnes fortement limitées par des incapacités dès la première année de leur retraite.

    Dans le projet de loi, des compensations sont prévues concernant la pénibilité ou à travers ce qui est présenté, à tort, comme une pension minimale de 1 200 euros. Ces compensations ne protègent que très peu de personnes, et pas les aides à domicile. Pour ce qui concerne la pénibilité, le flou peut faire croire que ce dispositif pourrait bénéficier aux aides à domicile dont le métier est pénible. C’est doublement faux.

    Premièrement, la réforme prévoit un report de deux ans de l’âge de départ, même pour les bénéficiaires du dispositif. Ils garderaient juste le même écart à l’âge général. Deuxièmement, le vocable générique de pénibilité cache des critères très stricts, qui ne concernent que très peu de personnes. Par exemple, la pénibilité du travail répétitif n’est reconnue qu’en cas de « travaux impliquant l’exécution de mouvements répétés, sollicitant tout ou partie du membre supérieur, à une fréquence élevée et sous cadence contrainte », avec au minimum 30 actions techniques par minute pendant au moins 900 heures par an (soit 19 heures par semaine, en comptant cinq semaines de congé).

    Carrières à trous

    Pour le travail de nuit, il faut travailler au moins 120 nuits par an. Certes, la réforme prévoit de baisser ce seuil à 100 nuits par an, mais même ainsi, une aide à domicile travaillant 2 nuits par semaine en plus de son travail de jour n’aurait toujours pas droit au dispositif de pénibilité pour sa retraite. Surtout, les pénibilités posturales, les ports de charges lourdes et l’exposition aux produits chimiques ont été retirés en 2017 de la liste des pénibilités prises en compte pour la retraite.

    Concernant les compensations pour les petites retraites, il ne s’agit pas d’une retraite minimale à 1 200 euros par mois, mais d’une revalorisation du minimum contributif. Une personne ayant cotisé tous les trimestres requis en travaillant au smic à temps plein pourrait jouir d’un tel montant si on additionne le minimum contributif et la retraite complémentaire. Toutefois, ce type de bénéficiaires est très rare et ne se trouve pas chez les aides à domicile. Ces femmes ont souvent eu des carrières à trous et validé moins de 4 trimestres, par an du fait de temps partiels et de faibles rémunérations. Elles n’auraient donc pas droit à l’augmentation annoncée de 100 euros du minimum contributif, mais à un prorata d’une augmentation bien moindre, prévue à 25 euros.

    De plus, certaines de ces femmes pourraient ne même pas voir la couleur de ces quelques euros, voire subir une baisse de leur niveau de vie : celles qui seraient éligibles à l’allocation de solidarité aux personnes âgées verraient la baisse de cette allocation sociale différentielle compenser euro pour euro la hausse du minimum contributif, sachant que cette hausse de pension minimale sans hausse de revenu net pourrait conduire à une baisse des allocations logement. Le diable est souvent dans les détails, mais dans le cas d’espèce, les détails sont alignés pour faire des aides à domicile, ces travailleuses si utiles et déjà si mal traitées, de grandes perdantes de la future réforme des retraites.

    #retraites #femmes

  • Hélène Bessette
    J’ai découvert cette #autrice oubliée au dernier opus de Femmes d’histoire qui lui était consacré.
    Remarquée par Queneau, elle est publié chez Gallimard de 1953 à 1973 puis tombe dans l’oubli alors qu’elle écrit toujours.

    Ida ou le délire
    Je viens de lire ce texte d’une écriture originale que j’aime beaucoup, on a envie de le lire à voix haute, d’y mettre le ton sans théâtralité.
    Pas d’histoire, pas d’intrigue, juste les commentaires de la patronne quand Ida, servante, meurt renversée par un camion.

    Sur l’autrice
    https://www.bnf.fr/fr/helene-bessette-bibliographie

    En 1956, elle rédige une revue-manifeste, Résumé, et fonde avec son fils Éric le GRP (Gang du Roman Poétique). Le premier numéro ne se vend qu’à 70 exemplaires, et le 2e reste inédit. Mais cet « acte d’intelligence » est l’occasion d’exprimer sa théorie nouvelle et exigeante du roman, son souhait d’écrire une « littérature authentique », une vision du monde désacralisée et réduite à l’observation attentive de la société moderne. De fait, son style ne ressemble à aucun autre. Ses romans « sans intrigue ni personnage », à la forme irréductible, aux phrases lapidaires disposées comme des vers ou des slogans, sont des lieux d’expérimentation, de migration ininterrompue du réel à l’irréel, du rêve à la réalité.
    Son œuvre est d’ailleurs reconnue et admirée par les plus grands noms de l’art et de la littérature : Michel Leiris et Raymond Queneau, mais aussi Marguerite Duras, Nathalie Sarraute, Jean Dubuffet, Georges-Emmanuel Clancier, Claude Royet-Journoud, Bernard Noël, Simone de Beauvoir, Dominique Aury, Alain Bosquet ou Claude Mauriac. Dans L’Express du 2 janvier 1964, Marguerite Duras évoque « la rareté extrême du talent dont [son œuvre] témoigne » et ajoute « la littérature vivante, pour moi, pour le moment, c’est Hélène Bessette, personne d’autre en France ». Son œuvre reste pourtant inconnue, et un échec commercial : la plupart de ses livres ne dépassent pas les 500 exemplaires. Son dernier roman, Ida ou le délire, est publié en 1973, et elle voit ensuite ses textes refusés par Gallimard, tout en étant empêchée par son contrat de les publier ailleurs.
    En 1956, une amie d’enfance du nom de Lecoq, a intenté un procès à la romancière : Les Petites Lecoq est condamné pour diffamation et outrage aux bonnes mœurs. Cela entraîne une pétition dans son école, un mauvais rapport d’inspection, et sa démission en 1962. De guerre lasse, elle quitte Saint-Germain-des-Prés, mène d’abord une vie d’errance, habitée par un rêve d’Amérique, devient préceptrice en Suisse, gouvernante en Angleterre ; puis elle est serveuse, concierge, femme de ménage. Solitaire, dans un dénuement presque total et un sentiment de persécution devenu obsessionnel, elle meurt le 10 octobre 2000 au Mans.

    • Iran : face à une dictature obscurantiste, élément de l’ordre impérialiste

      Cercle Léon Trotsky n°170 (#archiveLO, 5 février 2023)

      Le texte : https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/iran-face-une-dictature-obscurantiste-element-de-lordre-imperialiste

      Sommaire :

      – Introduction
      – Sous la tutelle impérialiste
      – L’impact de la #révolution_russe
      – De la tutelle britannique à celle des #États-Unis, l’échec de #Mossadegh
      – Le #chah, un dictateur au service de l’#impérialisme américain
      – L’opposition politique au chah
      – La montée révolutionnaire de 1978-79
      – La #république_islamique, une dictature réactionnaire, anti-ouvrière et garante de l’ordre social
      #Nationalisme et #anti-impérialisme exacerbés
      – La république islamique, élément de l’ordre impérialiste au #Moyen-Orient
      – Une puissante économie régionale
      – Les tribulations de l’accord sur le nucléaire
      – Une population éduquée qui s’enfonce dans la crise
      – Une classe dirigeante privilégiée et corrompue
      – De la révolte de 2009 à celle de 2019
      – Une classe ouvrière combative
      – La #révolte actuelle
      – L’attitude de la #classe_ouvrière
      – La politique du régime
      – Quelle direction ? Quelle perspective ?

      Introduction

      La révolte qui secoue l’Iran depuis l’assassinat de Mahsa Amini par la police des mœurs, le 16 septembre dernier, impressionne par la détermination et l’engagement des femmes et des hommes qui l’animent. Elle frappe par le très jeune âge de ceux qui se révoltent.

      Désormais des dizaines de milliers de #femmes sortent sans voile et tiennent tête à ceux qui les agressent. Hier encore, comme chaque vendredi, une nouvelle manifestation a eu lieu à #Zahedan, la capitale du #Baloutchistan. Depuis cinq mois, les manifestations étant dispersées dans la plupart des autres villes, des rassemblements ont été improvisés, des locaux de la police attaqués. Ces actions se terminent par des charges policières meurtrières, des #exécutions en pleine rue et des arrestations massives. Mais des femmes et des hommes recommencent les jours suivants. Les quelque 20 000 arrestations, 500 morts, les dizaines de condamnations à mort pour avoir simplement manifesté, les exécutions publiques de quatre jeunes, tous des travailleurs, tout cela a renforcé la rage contre la république islamique.

      La #jeunesse est en première ligne mais elle est soutenue par tout un peuple : par les #classes_populaires privées de viande, d’oeufs et de tant d’autres produits de base, à cause de l’inflation et de la spéculation ; par les travailleurs, en particulier ceux du pétrole et du gaz, de la métallurgie, des transports ou de l’enseignement qui ont multiplié les grèves ces dernières années pour obtenir #augmentations_de_salaires ou titularisation des précaires ; par la #petite-bourgeoise appauvrie par la crise et privée d’avenir avec l’#embargo_américain ; par les milieux intellectuels, artistiques ou sportifs qui dénoncent aujourd’hui ce régime « tueur d’enfants ». L’enjeu a dépassé la liberté des femmes et même la liberté tout court, c’est le système lui-même qui est contesté.

      Ce mouvement de contestation n’est pas le premier en Iran. Rien que dans les cinq dernières années, deux révoltes ont éclaté contre le pouvoir. Les deux fois, la dictature et ses sbires les ont étouffé en déployant une répression impitoyable. A chaque fois les dirigeants occidentaux l’ont dénoncée du bout des lèvres car ils ne veulent surtout pas que ce régime soit renversé par une révolution populaire.

      La révolte actuelle est plus profonde que les précédentes. Elle l’est par sa durée, parce qu’elle touche toutes les couches sociales du pays et parce que la rupture entre la société et les dirigeants de république islamique semble irrémédiable. Va-t-elle trouver les voies et le courage de rebondir malgré la répression ? Finira-t-elle par faire tomber cette dictature obscurantiste et anti-ouvrière ? Nous ne pouvons évidemment que l’espérer !

      Mais il ne suffit pas aux opprimés de renverser une dictature pour changer leur sort. La population iranienne l’a cruellement expérimenté à ses dépens : le régime des mollahs aujourd’hui haï est arrivé au pouvoir en s’appuyant, en 1978-79, sur la révolte de tout un peuple contre la dictature pro-américaine du chah d’Iran. Né en prétendant défendre les pauvres contre les riches et en exploitant les sentiments anti-impérialistes de la population, ce régime est aujourd’hui le défenseur sanglant des privilégiés iraniens. Il est aussi, de fait, un gardien de l’#ordre_mondial.

      Pour qu’il en soit autrement, la seule voie est que la classe des travailleurs prenne consciemment la tête de la révolte, avec sa propre organisation et ses propres objectifs politiques. Dans cette puissance régionale qu’est l’Iran, avec ses 87 millions d’habitants, sa longue histoire de révoltes sociales, son industrie développée et sa classe ouvrière combative, une telle perspective n’est pas une chimère : c’est un programme !

      #lutte_de_classe #analyse_de_classe #marxisme #histoire

  • 💡 Le saviez-vous ? L’âge de la retraite on s’en fout (en tout cas ça n’est pas le sujet principal) - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/01/29/le-saviez-vous-lage-de-la-retraite-on-sen-fout

    Le cœur de la réforme porte en réalité sur l’accélération de la loi Touraine, votée en 2014 par le Parti “Socialiste”. On comprend pourquoi les franges les plus molles de la NUPES sont aussi discrètes sur la question : ce sont elles qui ont cassé le système de retraites, le gouvernement macroniste ne fait que précipiter son effondrement. Concrètement, cette réforme allonge progressivement la durée de cotisation nécessaire pour toucher une retraite à taux plein. Pour une majorité de la population, la question sera donc de choisir entre être vieux et pauvre ou mourir en travaillant, puisque la réforme prévoit de passer à une durée de cotisation de 172 trimestres. Avec une carrière démarrée tard ou des périodes de chômage, il faudra la plupart du temps travailler jusqu’à 67 ans pour obtenir une pension complète : qui se soucie alors de l’âge légal à 64 ans ? Sans changement global, les jeunes ne verront de toute façon pas leur retraite.

    • la durée de cotisation, que Macron entend porter le plus vite possible à 43 ans. En Angleterre un retraité peut partir avec une pension complète après 30 annuités, tandis qu’il en faut 35 en Belgique, Allemagne et Espagne, et 36 en Italie. La Grèce prévoit de passer de 37 à 40 ans de cotisation : même le rouleau compresseur de la Troïka n’a pas été aussi loin que Macron lorsque l’Union Européenne et le FMI ont forcé la Grèce à réaliser des réformes libérales.

      ... Dans deux mois, en cas de très forte mobilisation, l’âge légal sera peut-être “ramené” à 63 ans, le gouvernement aura “fait des concessions” et Laurent Berger de la CFDT signera avec bon cœur cette “victoire” syndicale. C’est à ce moment-là qu’il s’agira d’être vigilant-es, qu’il faudra tenir le plus fort, être les plus solidaires et offensif-ves, car c’est à ce moment-là qu’un véritable mouvement pourra réclamer mieux.

      On ne fait pas dévier un mouvement de son point de départ. Si la réduction de la durée de cotisation n’est pas dès maintenant mise en avant (ce qui est encore très rarement le cas), elle ne le sera ps ensuite.

      #retraites

    • Balladur avait commencé en 1993 à grignoter de ce côté aussi, en passant le taux plein à 40 annuités pour le privé - contre 37.5 en 1982 ; la réforme de 93 ne touchait pas les fonctionnaires, trop risky business ; Juppé s’y est collé en 95 et a pris le râteau qu’on sait ; c’est Fillon qui aura finalement raison des feignasses en 2003, alignement sur les 40 annuités du régime général - et encore, une partie seulement.

      Et kicéki qu’était ministre du budget en 93 :-) ? Spoiler : ça commence par « sar » et ça fini par « ko ».

      En 2010 Woerth sous Sarko niake un peu l’âge légal de 2 ans et en profite pour niker un peu plus les pensions en poussant l’âge de fin de la décote de 65 à 67 ans.

      Un enfant de coeur Macron ; que de l’esbrouffe sa réforme ; même pas mal. Il veut juste la médaille et la gloire du mighty downsizer, mais en vrai, c’est pas lui qui a fait le boulot.

    • Adèle Tellez @AdeleTellez, Jardinière de la Ville de Paris et syndicaliste CGT. Je lutte contre le patronat et la pyrale du buis. Secrétaire générale de l’Union locale CGT Paris 19e.
      https://twitter.com/AdeleTellez/status/1620508584672116736

      Parlons revendications sur les retraites.
      Il faut supprimer toute référence à la notion d’annuités dans nos revendications. Ni 40, ni 37,5.
      Retraite à 55 ou 60 ans en fonction de la pénibilité. Point.
      Voici pourquoi 🔽
      Le fait de devoir accumuler des annuités pour pouvoir liquider sa retraite sous-entendu fondamentalement que si on n’a pas ces annuités, c’est qu’on a été oisifs.
      Pourtant, voici plusieurs cas où bcp n’ont pas les annuités, d’ores et déjà :

      1- Les personnes qui sont venues en France, n’avaient pas le titre de séjour leur permettant de travailler légalement, on fait les taffs les plus durs et les plus indispensables sans être déclarés. Les patrons se sont auto-exonérés de cotisations sociales pendant des années [ou bien elles ont été payées sous nom d’emprunt qui ne permet pas aux sans-papiers de valider les trimestres], et une fois l’âge de la retraite arrivé c’est eux qui trinquent. Non. Ils ont bossé toute leur vie, ils et elles ont en général construit nos bâtiments, nettoyé nos bureaux, cuisiné notre bouffe.

      2- Les #femmes qui ont arrêté de travailler quelques années, qui ont subi des temps partiels, et autres. Ont-elles moins travaillé que les hommes ? Non, elles ont souvent plus travaillé, en nombre d’heures, mais du travail non rémunéré (enfant, maison)

      Elles arrivent à l’âge de la retraite en aillant trimé au boulot et à la maison, et ne peuvent pas liquider à cause des annuités. C’est une injustice fondamentale qu’on n’effacera pas avec des mesures cosmétiques.

      3- les personnes qui ont subi des périodes de #chômage longues. Seuls quelques trimestres de chômage peuvent être comptabilisés pour la retraite. Le reste non. C’est donc sous-entendre qu’ils et elles ne voulaient pas bosser, alors qu’au contraire le chômage de masse est organisé dans ce pays afin de maintenir les salarié-es en activité tranquilles sur leurs revendications.
      Donc il faut rétablir cette injustice, et supprimer les conditions d’annuités c’est la manière la plus simple et évidente de le faire.

      Globalement, cette histoire d’annuité, c’est aller sur le terrain du gouvernement.
      Le gouvernement veut nous faire croire que la question posée par leur réforme des retraites est la question du travail.

      Nous savons que la question fondamentale qui est posée est celle du partage des richesses créée par le travail (tout le travail, pas seulement le travail rémunéré classiquement via le salariat)

      On pourrait donner d’autres exemples. Les études longues par exemple.
      Je m’arrêterai là.

      Si on admet qu’aucun travailleur, aucune travailleuse, n’est oisive. Qu’il n’y a pas de « France du chômage ».
      Qu’il y a du travail rémunéré. Pas suffisamment bien réparti et complètement aliénant.
      Alors on admet que toute référence à cette histoire d’annuités doit être supprimée.

      #annuités #études #sans_papiers #chômeurs

    • Commencé à bosser à 17 ans, retraite liquidée le 1er mars (cause crise économique) à l’âge de 62 ans sans le nb de trimestres exigé. Pension net estimée à 950 euros. Je dois continuer à bosser.

      4 trimestres en moins quand j’étais jeune volontaire (et je bossais comme une ânesse)
      4 trimestres en moins quand je me suis mise à mon compte. L’état était supposé aider les créations d’entreprise en dispensant de cotisations sociales la première année. Pas de cotisation, pas de trimestre !
      4 trimestres en moins quand j’ai quitté la Cipav Janvier 2008 pour rejoindre la MDA. Laquelle ne m’a fait cotisé qu’à partir de 2009.
      6 trimestres en moins que la Cipav n’a pas déclaré.

    • @odilon et pendant que tu continues à bosser en même temps que ta retraite, tu cotises et ça ratrappe tes trimestres manquants, donc partiellement ta pension, ou c’est niké ?

    • pendant que tu continues à bosser en même temps que ta retraite, tu cotises et ça ratrappe tes trimestres manquants

      non, c’est la réforme « Hollande » qui a mis en place la cotisation sans création de droits lors d’un cumul emploi-retraite

      La loi n° 2014-40 du 20 janvier 2014, « garantissant l’avenir et la justice du système de retraites », adoptée en lecture définitive par l’Assemblée nationale le 18 décembre 2013, soumise au conseil constitutionnel le 19 décembre a été validés en totalité par ce dernier le 16 janvier 2014. Elle a été publiée au journal officiel le 21 janvier 2014.

      https://www.spac-actuaires.fr/publications/retraite-la-reforme-hollande-des-retraites-mise-a-jour-au-24-janvier-

      loi garantissant l’avenir du système de retraites … jusqu’à la suivante !

    • Les commentaires et citations ici sont plus intéressants que l’article, même s’il y a des choses intéressantes dans ce dernier. La référence au tripalium , par exemple, faudrait arrêter ; je ne compte plus le nombre de fois où je l’ai lu ou entendu. Comme l’indique @colporteur la durée de cotisation est essentielle, c’est à cause de ça que la colère gronde aujourd’hui. Et même s’il est probable (malheureusement) que le front syndical se fissure sur la négo autour du nombre d’années, je ne partage pas l’opinion selon quoi il s’agirait d’une « stratégie politicienne ». L’enjeu, pour beaucoup de personnes dans la rue et en grève, consiste en partie à éprouver la capacité sociale de résister au pouvoir, indépendamment de partis politiques. « Si on perd ça... »

  • Ventres à louer - Floraisons
    https://floraisons.blog/ventres-a-louer

    Ventres à louer est un livre rassemblant des textes féministes critiques de la GPA, récents ou anciens, traduits de langues différentes afin de les rendre plus accessibles. Il offre un bon panorama sur le sujet, accompagné d’une généreuse bibliographie, en avançant quatre arguments principaux :

    la GPA nuit aux femmes ;
    la GPA nuit aux enfants ;
    la GPA nuit à la dignité humaine ;
    la GPA accroit le pouvoir des puissants (hommes, riches, technocrates) et favorise l’eugénisme.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-0-31/5efb41c5-f577-e212-e9fa-8acbd141e674.mp3

    #gpa #procréation #femmes #féminisme

  • Les religions et les femmes

    Conférence du Cercle Léon Trotsky du 4 février 2005
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/les-religions-et-les-femmes-6394

    Propriété privée et assujettissement des femmes
    – L’évolution vers le monothéisme
    – Naissance du #christianisme
    – Naissance de l’#islam
    – Les religions contre les femmes

    La révolution bourgeoise recule devant l’égalité des sexes
    – L’ordre moral de la bourgeoisie contre les femmes

    #Mouvement_communiste et #mouvement_féministe
    – La révolution ouvrière en Russie : des répercussions pour les femmes en pays musulmans

    Les luttes des femmes des années 1960-1970
    – L’intégrisme islamiste et les #femmes
    – Les religieux intégristes à l’offensive
    – En Israël...
    – En Europe occidentale...
    – Aux États-Unis

    L’#intégrisme_islamiste en France
    – Une politique délibérée des dirigeants politiques
    – Les intégristes musulmans mènent une politique militante
    – Complicités et complaisances
    – La dignité des femmes ne se divise pas !

    À bas l’#oppression_des_femmes, Vive l’égalité de l’humanité entière !

    ANNEXES
    – La complicité de l’État français
    – D’autres pratiques barbares

    #féminisme #révolution_russe

  • Mal-logement : les femmes sont plus vulnérables que les hommes
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/31/mal-logement-les-femmes-sont-plus-vulnerables-que-les-hommes_6160033_3224.ht

    Alors que 20 % de la population subit de mauvaises conditions de logement, le taux atteint 40 % pour une femme célibataire avec un enfant, et 59 % si, comme Dominique, elle a trois enfants ou plus. La jeune femme n’est pas seule à avoir connu des difficultés d’hébergement d’urgence. « Il y a dix ou vingt ans, les mères à la rue avec des enfants étaient rapidement prises en charge. C’est beaucoup plus compliqué aujourd’hui, faute de places », constate Manuel Domergue.

    Un écart de patrimoine qui se creuse
    Qu’en est-il de l’accès à un logement durable ? S’appuyant sur les rares études disponibles, le rapport conclut que les mères seules semblent discriminées pour accéder à la location dans le parc privé. Dans le parc social, les familles monoparentales, constituées à 83 % de femmes seules avec enfant(s), « sont légèrement surreprésentées dans les attributions (29 %) par rapport à leur part dans la demande (25 %) », indique le rapport, mais c’est moins le cas dans les zones tendues, où ces familles ont pourtant moins les moyens de se loger dans le privé.
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    Le rapport montre aussi combien les violences, notamment conjugales, pèsent. Près de 40 % des femmes victimes demandant un hébergement d’urgence sont sans solution. « Quand elles obtiennent une place, c’est à 80 % dans les dispositifs ordinaires, sans accompagnement spécifique », souligne le directeur des études de la Fondation.....

    Même sans violences, les séparations conjugales présentent, selon le rapport, un risque de « précarisation » pour les femmes. D’abord parce que la rupture révèle les inégalités : moins bien payées, plus souvent à temps partiel, seulement 54 % des femmes sont propriétaires de leur logement à parts égales de leur mari. Dans 27 % des cas, celui-ci en détient la totalité ou une part majoritaire. Il est aussi deux fois plus rare que les femmes détiennent des biens immobiliers seules, tandis qu’elles apparaissent discriminées au moment d’hériter. Au final, l’écart de patrimoine entre hommes et femmes se creuse : il serait passé de 9 % en 1995 à 16 % en 2015, soit un des taux les plus élevés de l’Union européenne.

    #femmes #logement

  • Compte rendu de : #Sandrine_Garcia, Mères sous influence. De la cause des femmes à la cause des enfants. (2011)
    https://llss.hypotheses.org/462

    Naissance d’une “cause de l’enfant”

    La troisième partie va donc décrire les étapes de « la construction psychanalytique d’une ‘cause de l’enfant’ ». L’auteur étudie tout d’abord (chapitre 6) l’application de la #psychanalyse à de nouveaux terrains comme l’#éducation, et la diffusion de la psychanalyse de l’enfant dans la pédiatrie institutionnelle grâce en particulier à Jenny Aubry. Cette dernière s’appuie sur les travaux de René Spitz, John Bowlby et Donald Winnicot sur les effets pathogènes de la « carence de soins maternels » pour améliorer la prise en charge des enfants placés en institution.

    La psychanalyse acquiert ainsi une forte légitimité, qui va contribuer à « imposer durablement le paradigme de la séparation mère/enfant comme facteur de ‘risque psychologique’ » (p. 208). Un thème qui va s’avérer très extensible puisqu’il pourra s’appliquer à l’accouchement, à la reprise du travail par la mère, au sevrage, etc. Par conséquent, une amélioration incontestable de la situation des enfants conduit en parallèle, de manière relativement peu visible, à une réimposition d’une division sexuelle du travail parental, et à une vision normative du rôle des mères. Tout un ensemble de « savoirs psy » va être mobilisé par les nouveaux professionnels de l’enfance, qui leur permet d’assigner les parents à une position de profanes, tout en affirmant leur position face aux médecins. Ces « intermédiaires sociaux » (assistantes sociales, psychologues scolaires, etc.), dont le nombre explose dans les années 1970, sont particulièrement enclins à la « psychologisation du social » qui tend à anoblir leur position, comme l’a montré Francine Muel-Dreyfus.

    La figure éminemment populaire de #Françoise_Dolto, qui incarne bien souvent à elle seule la psychanalyse de l’enfant en France, permet à l’auteur d’illustrer comment se construit une position d’autorité en prenant appui sur La genèse et la structure du champ religieux de Pierre Bourdieu. Dolto est selon ce schéma pensée en termes de figure charismatique, et mise en relation avec une configuration historique particulière (la forte expansion du mouvement psychanalytique dans l’après-guerre).

    Comment expliquer le succès de Françoise Dolto malgré ses positions conservatrices sur l’avortement et la contraception ? C’est l’un des points les plus passionnants du livre. Pour Sandrine Garcia, Dolto fonctionne comme un emblème politique « qui dépasse largement ses propres positions, voire les contredit » (p. 216). Elle remarque qu’on lui attribue des positions bien plus féministes et progressistes que celles qu’elle défendait. Un emblème construit par les médias et les exégètes, qui masque les tensions entre un projet éducatif novateur (l’orthopsychanalyse) et une vision traditionnelle du rôle des #femmes. Son discours, ambivalent, a pu se prêter à plusieurs appropriations, tout en coïncidant avec la sensibilité anti-autoritaire de l’époque. Une des clés de compréhension réside dans le recours à des pratiques hétérodoxes par rapport au mouvement psychanalytique (elle est exclue de l’Association psychanalytique internationale, comme Lacan), qui contribue à produire une impression de nouveauté radicale et une « aura de subversivité ». L’auteur affirme :

    « Si l’on veut sociologiser le ‘génie’ de Françoise Dolto, on peut donc faire l’hypothèse qu’il consiste à capitaliser un certain nombre d’idées, de thèses, de ‘découvertes’ d’une entreprise collective, qui peuvent paraître comme inédites auprès du public extérieur auquel elle s’adresse dans l’après-guerre en s’appuyant sur sa légitimité de représentante d’une science jeune et prometteuse, et alors que l’anxiété parentale est devenue, selon Annick Ohayon, un ‘marché juteux’ pour les médecins ». (p. 226)

    Les ressources sociales et scolaires de Françoise Dolto doivent également être mobilisées pour expliquer le succès de cette positon d’autorité alors qu’elle n’est ni psychiatre ni médecin des hôpitaux : issue d’une famille de la grande bourgeoisie catholique parisienne, ses convictions religieuses jouent un grand rôle dans ses théories – ce que Sandrine Garcia appelle la « ressource religieuse » (p. 228), qui fonctionne comme une matrice symbolique. On le voit bien dans la théorie de l’enfant envisagé comme une personne dés la conception, et même avant. La psychanalyse permet à Françoise Dolto de réintroduire les topiques religieux qui avaient été bannis par Marie-Andrée Lagroua. Il s’agit selon Sandrine Garcia d’une « réappropriation par le religieux du pouvoir d’édicter la norme familiale, au prix d’une ouverture sur les questions de sexualité » (p. 216). Si le projet visé semble révolutionnaire (l’épanouissement de l’enfant dans sa singularité), il accorde une place centrale à la disponibilité des mères qui sont assignées à une maternité très contraignante, liée à des modes de vie socialement situés (ne pas travailler, ou à mi-temps), qui renvoient à la propre position de Dolto, qui disposait de personnel de maison.

    L’auteur le montre en soulignant la multiplication des « conseils paradoxaux », qui sont tout à la fois variables et réversibles : il faut être le moins directif possible avec les enfants, sans pour autant être laxiste. Soit un jeu permanent de doubles injonctions, et un double langage tout à la fois culpabilisant / déculpabilisant. Le résultat est l’augmentation des contraintes exercées sur les mères, qui voient ainsi leur liberté fortement réduite. L’exemple de l’acquisition de la propreté le montre bien : Dolto affirme que la propreté ne s’apprend pas, mais doit « venir toute seule ». Son apprentissage fait courir aux enfants de « graves névroses », sans que de telles affirmations ne soient jamais étayées, du fait d’une grande liberté dans les modalités d’administration de la preuve. Le concept de « risque psychologique » de l’enfant en situation ordinaire est la pièce maîtresse de cette entreprise de culpabilisation, et l’une des ressources les plus efficaces pour rappeler les femmes à leurs devoirs.

    C’est finalement un « ordre naturel des genres » qui est promu au travers de la croisade pour « la cause des enfants » : la régulation des naissances est sans cesse dénoncée, le choix de l’allaitement maternel est présenté comme une évidence, de même que le fait qu’un enfant a besoin de sa mère jusqu’à trois ans, au moins. Sur l’avortement, la position est plus subtile : il s’agit de ne pas interdire au fœtus, qui en a le désir, de vivre. Ce qui consiste en une vision nostalgique de l’ordre social qui s’inscrit dans la lutte contre la vision pastorienne.

    Dans le champ scolaire (chapitre 8), Françoise Dolto et Maud Mannoni forment l’avant-garde qui prend pour cible, dans le sillage de 1968, l’école et la famille en tant qu’institutions hiérarchisées, en prenant appui sur une vision néo-rousseauiste. Ces pédagogies psychanalytiques reposent sur une idéologie du don qui revient à imputer les inégalités de talent aux inégalités naturelles, en occultant la dimension sociale dans la réussite scolaire : « Ceux qui ont la capacité et la volonté de devenir savants le deviendront, ceux qui n’ont que les capacités de balayer balaieront » (A. S. Neill, cité p. 267) Comme le rappelle l’auteur, « laisser faire la nature en matière scolaire, c’est en fait laisser agir les dispositions sociales, et en particulier l’héritage culturel » (p. 269). Sandrine Garcia souligne que ces visions s’enracinent dans une expérience sociale très privilégiée : c’est en quelque sorte une « révolte d’héritiers » qui bénéficient du capital culturel nécessaire pour réussir à l’école sans s’identifier au projet scolaire républicain. En effet, Françoise Dolto ne fréquentera l’école publique qu’à partir de 16 ans, étant formée à domicile par une institutrice, puis dans un cours privé.

  • VIDÉO. « Je me suis sentie humiliée » : basketteuse depuis 10 ans, Salimata a été exclue du terrain à cause de son voile - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/sports/video-cest-une-injustice-basketteuse-depuis-10-ans-salimata-a-ete-exclue-
    https://www.leparisien.fr/resizer/uawMg0OtXJaULWBRB11yPctJz-Q=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/ZBEVSQFCUZCVBJDHFRHDGOBSEE.png

    Alors que le hijab de sport est porté par de nombreuses athlètes dans le monde, la Fédération française de basket l’interdit à ses joueuses en compétition. Pourtant les Jeux olympiques de Paris 2024 l’autoriseront pour les joueuses étrangères. Une « injustice » selon Salimata Sylla, basketteuse depuis treize ans, qui nous raconte sa première exclusion d’une compétition.

    Le match n’avait pas débuté lorsque l’arbitre a fait savoir à l’entraîneur que la jeune femme de 25 ans - qui joue depuis plus de dix ans en Championnat de France - resterait sur le banc. Ce qu’on lui reproche ? De porter un couvre-chef. Salimata, de confession musulmane, couvre en effet ses cheveux avec un hijab de sport, un accessoire vendu par de nombreux équipementiers sportifs depuis plusieurs années maintenant. Elle, qui le porte depuis bientôt trois ans, n’avait jusqu’ici jamais été empêchée de jouer en compétition.

    [...]

    Si le règlement de la Fédération française de basket (FFBB) mentionne en effet l’interdiction du couvre-chef depuis « trois ou quatre ans » selon le président du club d’Aubervilliers, « la chasse aux sorcières » n’aurait véritablement commencé qu’en janvier et « Sali » - comme la surnomment ses amis - ne serait « pas un cas isolé ». Et cette impression ces derniers jours d’un « tri » parmi les joueuses présentes sur le terrain n’est pas dû au hasard : un rappel à la règle a effectivement été transmis aux arbitres au mois de décembre.

    Le Parisien s’est procuré l’e-mail envoyé par l’un des responsables de la Ligue Île-de-France de basket-ball. Celui-ci ayant pour objet « Info port du voile », alors même que ce terme n’est jamais utilisé dans le règlement, [puisqu’il peut légalement être considéré comme discriminatoire car visant directement la communauté musulmane] qui mentionne plutôt le terme de « couvre-chef ».

    #islamophobie #discrimination

    • la Fédération française de basket l’interdit à ses joueuses en compétition. Pourtant les Jeux olympiques de Paris 2024 l’autoriseront pour les joueuses étrangères. Une « injustice » selon Salimata Sylla, basketteuse depuis treize ans

      Non mais alors là à ce niveau c’est pas juste une injustice, c’est vraiment complètement con et voyant, et même cassable ? Car comme on le voit plus loin, c’est l’arbitre qui l’a recalé… or en plein JO, comment un arbitre (qui sera pas forcément FR mais un arbitre des JO) pourrait la recaler, si dans les autres équipes ya le droit ? Du coup elle pourrait faire les JO ?

    • Et toujours cette interdiction du hijab (ou du burkini), mais sans dire que c’est interdit (parce que sinon, justement, ces interdictions seraient elles-mêmes interdites par les principes juridiques de la laïcité dont elles se prévalent pourtant).

      On est exactement dans le dog whistle raciste : au sens où on n’explicite pas l’objet raciste (« puisqu’il peut légalement être considéré comme discriminatoire »), mais n’est-ce pas, hinhin, on se comprend.

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : Sambre, Radioscopie d’un fait divers
    https://hypathie.blogspot.com/2023/01/sambre-radioscopie-dun-fait-divers.html


    #Mascu_terrorisme #patriarcat #femmes #viol

    La presse quotidienne régionale dont les localiers écument pourtant les commissariats, n’ont vent de rien. La voix du Nord, le journal de la Sambre ne voient, n’entendent rien, ne publient pas les portraits-robots pourtant affichés dans les commissariats. Contrairement aux anglo-saxons et aux Belges, la France pâtit d’une croyance policière : par peur d’informer le tueur, violeur, agresseur, par peur qu’il change son mode opératoire, qu’il change de territoire, par peur de susciter une psychose dans la population, les flics gardent leurs informations pour eux. Des femmes sont agressées ? Ce n’est pas un sujet : elles ne sauront pas que leur voisine, camarade de classe, directrice d’école, employée municipale... qu’elles côtoient, ont subi le même sort. Pas de chance, doivent-elles se dire, ça n’est arrivé qu’à moi !

    A partir de 1997, onze ans après le premier viol, un portrait-robot est enfin affiché dans la pièce d’accueil du commissariat d’Aulnoye-Aymeries (59) : Dino Scala passe devant à l’occasion, en venant boire le café, il a des copains dans le commissariat.

  • Les femmes davantage touchées par le report de l’âge de départ à la retraite, selon l’étude d’impact de la réforme Le figaro

    Au-delà du débat partisan, quels effets concrets la réforme des retraites entraînera-t-elle ? C’est la question à laquelle tente de répondre l’étude d’impact jointe au texte de la réforme, qui est présenté ce lundi matin en conseil des ministres. Le document, révélé en exclusivité par Les Échos, sera communiqué aux députés, qui débattront du texte à partir du lundi 30 janvier.

    L’un des principaux enseignements de l’étude d’impact est que les femmes seront davantage affectées que les hommes par le report de l’âge de départ à la retraite. Elles partiront en moyenne sept mois plus tard si la réforme est adoptée en l’état par le Parlement, tandis que les hommes partiront, eux, cinq mois plus tard. L’écart varie en fonction des générations, mais toujours à la défaveur des femmes. Pour celles nées en 1980, par exemple, l’étude impact évalue à huit mois le report moyen de l’âge de départ à la retraite, contre quatre mois pour les hommes.

    Source : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/les-femmes-davantage-touchees-par-le-report-de-l-age-de-depart-en-retraite-

    #Femmes #retraite #retraites #france #travail #santé #économie #politique #chômage #inégalités #pauvreté #précarité #gilets_jaunes #capitalisme #austérité

    • “Pourquoi est-il si difficile de trouver des protections menstruelles sans danger ?” C’est la question que soulève le procès impliquant la firme américaine Thinx, résume The Guardian. La marque de culottes menstruelles lancée en 2013 “s’est targuée pendant des années d’être une alternative simple, bio et non-toxique aux produits menstruels traditionnels, à coups de publicités ludiques dans le métro et sur les réseaux sociaux”, rappelle le Washington Post. Elle a finalement été contrainte fin 2022 à débloquer 5 millions de dollars − environ 4,6 millions d’euros – pour indemniser les consommatrices et consommateurs qui en font la demande. En cause, la détection de substances nocives dans certains de ses produits.

      Et aussi et surtout, #mépris des #femmes et de leurs besoins…

      Cette dernière s’inquiète “de l’impact que les PFAS et les nanoparticules métalliques pourraient avoir sur sa santé”. De nombreuses utilisatrices dans le même cas ont témoigné de leur colère et de leur désarroi sur les réseaux sociaux. D’autant que “les produits menstruelles sont chers, varient beaucoup en fonction des marques”, déplore une autre femme citée par The Guardian. “ J’ai beau avoir mes règles depuis plus de deux décennies, je suis toujours à la recherche d’une solution qui me convienne ”.

  • « Cette réforme instrumentalise la cause des #femmes » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/01/retraites-cette-reforme-instrumentalise-la-cause-des-femmes


    #retraites

    Quelles mesures efficaces permettraient, selon vous, de réduire concrètement les #inégalités entre les femmes et les hommes face à la retraite ?

    Le premier objectif, la base de tout, c’est l’égalité salariale. L’égalité professionnelle réduirait les inégalités de pension. L’autre avantage est que cela dégagerait environ 6 milliards annuels de cotisations retraite supplémentaires pendant une quarantaine d’années. Soit exactement la période pour laquelle le gouvernement nous annonce un cataclysme financier. Réaliser l’égalité salariale, c’est simple : il suffit de sanctionner les entreprises qui discriminent.

    Le second objectif est de lutter contre les temps partiels. Une loi a été votée en 2014 qui interdit les temps partiels de moins de 24 heures, mais elle n’est pas du tout effective en raison du grand nombre de dérogations. Il faut instaurer un système dissuasif de surcotisation pour tous les emplois à temps partiel, qui permettrait de faire rentrer de l’argent dans les caisses et de donner accès, pour celles qui sont sur ces postes, à des droits sociaux (chômage, retraite…) sur la base d’un temps plein.

    Il faut aussi revaloriser les métiers féminisés, moins bien payés à qualification équivalente. Pour y parvenir, la puissance publique n’est pas démunie : bon nombre de ces emplois sont dans son giron, une bonne partie dans la fonction publique, une autre dans le secteur privé, mais avec des entreprises – des Ehpad privés par exemple – solvabilisées par l’argent public. L’État dispose de leviers d’action directs. Il est faux de dire que les pouvoirs publics ne peuvent rien faire et qu’il revient uniquement aux acteurs sociaux de régler la question.

    Et la question du temps et de la durée de travail ?

    Le temps des femmes n’est pas le même que le temps des hommes. Les femmes assument toujours 80 % des tâches domestiques, et cela joue à tous les niveaux : sur les temps partiels comme sur les interruptions de carrière pour avoir un enfant ou s’occuper d’une personne âgée dépendante. Nous disons qu’une politique féministe ne consiste pas à aligner les carrières des femmes sur celles des hommes. Déjà, la durée de carrière requise est parfois inaccessible à ces derniers : 32 % partent avec une carrière incomplète !

  • « Je reste humaine », « on peut être empathique mais décisif »... Lisez le discours de démission (surprise) de Jacinda Ardern – Libération
    https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/je-reste-humaine-on-peut-etre-empathique-mais-decisif-lisez-le-discours-d
    https://www.liberation.fr/resizer/l_RVLUT5V41otKE-kEJzI-__F4k=/1200x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/Q5KMZFAONRAJLA4GXMSSHWDYFM.JPG

    « Nous avons accompli énormément de choses au cours des cinq dernières années. Et j’en suis très fière. En matière de changement climatique, nous sommes dans une position fondamentalement différente de celle où nous étions, avec des objectifs ambitieux et un plan pour les atteindre.

    « Nous avons inversé les statistiques de la pauvreté infantile et procédé aux augmentations les plus significatives de l’aide sociale et du parc de logements publics que nous ayons connues depuis plusieurs décennies. Nous avons facilité l’accès à l’éducation et à la formation, amélioré les salaires et les conditions de travail des travailleurs, tout en nous orientant vers une économie à hauts salaires et à hautes qualifications.

    • La démission surprise de Jacinda Ardern, ou l’art de faire de la politique autrement
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/01/19/la-demission-surprise-de-jacinda-ardern-ou-l-art-de-faire-de-la-politique-au

      Pour parvenir à ces résultats, la première ministre néo-zélandaise a pu compter sur une solide expérience : diplômée en communication, elle manie parfaitement les codes des réseaux sociaux. Par ailleurs, lorsqu’elle accède au pouvoir, Jacinda Ardern est tout sauf une néophyte et connaît précisément les rouages du monde politique. Entrée au Parti travailliste à l’âge de 17 ans, elle a ensuite été vice-présidente des Jeunes du parti au début des années 2000 avant de continuer son parcours à l’étranger, où elle a notamment travaillé pour le cabinet de Tony Blair. ....

      « Cette décision est stratégiquement pertinente, sa côte de popularité était en baisse ces derniers mois, et elle donne peut-être ainsi une chance à son parti de remporter les élections avec quelqu’un d’autre » ....

    • Le Monde qui réduit les actes de ce dirigeant à de la manipulation et du calcul électoral. Manipulateur, calculateur. Ne manque que le côté hystérique, et on aura bien compris que ce dirigeant est une femme. Même pas certain que Hollande « mon ennemi c’est la finance » ait été un jour décrit avec autant de mauvaise volonté alors qu’il le mérite au centuple.

      La Nouvelle-Zélande, juste pour rappel, est le pays qui est parvenu à gérer la pandémie avec du zéro-covid, de la vaccination massive en phase zéro-covid, et une ouverture, finalement, relativement contrôlée, et relativement protectrice des libertés publiques. A passer au travers d’un attentat raciste sans faire voter des lois racistes destructrices des libertés. Et tous les autres sujets qui sont évoqués, et qui nous sont moins directement compréhensibles.

    • oui, ce n’est pas un éléphant

      « Depuis qu’elle occupe cette fonction, Jacinda Ardern est dans une stratégie de normalisation voire d’humanisation du dirigeant et de la dirigeante politique à travers les codes et les normes qu’elle met en lumière, là où d’autres veulent représenter une supériorité, quelque chose de l’ordre du sacré ou du divin », explique Mérabha Benchikh, docteure en sociologie et spécialiste des questions de genre en politique. Une « façon d’incarner une alternative, une autre voie politique, un exercice du pouvoir différent de Margaret Thatcher, par exemple, qui avait intégré des codes très masculins, voire virilistes », poursuit-elle.

      Jacinda Ardern défend un discours « marqué par une rhétorique féminine, elle se montre empathique, à l’écoute », considère Maud Navarre, sociologue également spécialisée sur le genre et les femmes en politique.

      #femmes #politique

    • Sa justification à elle c’est :

      Je sais ce que ce travail exige et je sais que je n’ai plus assez d’énergie pour le faire honnêtement. C’est aussi simple que cela. Mais je sais qu’il y a d’autres personnes autour de moi qui ont cette énergie.

      Autrement dit que s’occuper d’un pays (mais ça vaudrait pour une région, pour une commune), c’est un travail collectif qui doit tourner, et ne doit pas être la responsabilité d’une seule personne qui a ses hauts et ses bas.

    • Ceci valant bien sûr pour toute activité au service de ses congénères, genre responsabilités dans une asso, qui dans ce cas également nécessite que l’on puisse confier ces responsabilités à d’autres sans se sentir coupable de « jeter l’éponge » (sauf, bien sûr, si on « dispose » d’un ego surdimensionné). C’est hélas un précepte qui est rarement appliqué dans notre sphère nationale. Et à chaque occasion que j’ai eue de militer dans des assos, j’ai rencontré cette fâcheuse disposition d’esprit qui fait croire à tout individu qu’il est irremplaçable et que sa décision de se mettre en retrait serait considérée comme une trahison.

    • @sombre HS mais : à propos de responsabilité dans des assos, la stratégie du gvt actuel avec la hausse de l’âge de départ à la retraite est aussi de détruire le tissu social -et politique- construit par des retraités souvent bénévoles qui s’investissent (un peu trop) dans le #vivre_ensemble_autrement.
      Et oui, ça fait du bien de voir des personnes savoir exercer un pouvoir temporaire et nous aider à mieux penser la place du collectif. On en est loin en france, avec une minuscule pour dire tout mon mépris de ce à quoi on assiste avec la montée des nazis au pouvoir.

    • @touti : hors sujet pas tant que ça : dans bon nombre d’assos, tu as des gens qui s’accrochent comme des tiques à leurs prérogatives et ils ont tendance à considérer la structure collective ainsi que leurs collaborateur·rices comme leurs « choses » (d’où l’analogie avec le monde de la politique). C’est pénible à vivre mais également dommageable pour le bien commun.
      Tout à fait d’accord avec les conséquences de cette réforme des retraites scélérate.
      Sinon, mon investissement dans la vie associative date de l’époque où j’étais en « activité ». J’ai refait quelques tentatives plus tard mais j’ai mal supporté.
      (Mais non, ch’uis pas aigri :-)) juste un peu las) ...

    • petit malentendu levé : ce n’est pas ton post qui était noté HS mais ce que cela m’évoquait ensuite :)
      Et on est d’accord, méfiance envers les ’ancrés du pouvoir’ qui vont vite à imposer leur tyrannie, et c’est parfois pire dans le bénévolat ou lorsque les principes anarchistes mal interprétés permettent de s’affranchir de rendre des comptes ou de donner un cadre sain et explicite au collectif. Il n’empêche, notre psychologie (et notre façon de penser le monde) et nos relations échappent rarement à la grande bouse du capitalisme, au rapport d’argent (le bénévolat est le pire des cas quand il s’emmêle dans pitié et nullité) et à tout ce qui nous rend petit : concurrence, pouvoir. J’ai rêvé moi aussi un jour d’un monde d’entraide où chacun·e effectue temporairement les rôles ingrats.

  • Traumatismes au féminin
    https://laviedesidees.fr/Sophie-Milquet-Ecrire-le-traumatisme.html

    À propos de : Sophie Milquet, Écrire le traumatisme. #mémoire féminine de la guerre d’Espagne, Presses universitaires de Rennes,. Des romans mettant en scène des #femmes dans la guerre civile espagnole permettent d’étudier le lien entre #Histoire et mémoire. Clés de lecture pour une analyse des traumatismes, ils montrent que la littérature est aussi un puzzle mémoriel.

    #Espagne #féminisme #violence #roman
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230118_ivanne.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230118_ivanne.pdf

  • Il fenomeno della femminilizzazione dei flussi migratori
    https://www.meltingpot.org/2023/01/il-fenomeno-della-femminilizzazione-dei-flussi-migratori

    Indice: Il fenomeno della femminilizzandone dei flussi migratori è attualmente al centro di numerosi studi, che si concentrano su meccanismi e dinamiche, che vedono sempre più preponderante la presenza femminile nel proseguire delle ondate migratorie, soprattutto di questi ultimi anni. Nello specifico, si cerca di comprendere le scelte di certi percorsi favoriti dalle donne, i vari tipi di migrazione al femminile, le implicazioni sociali, economiche e psicologiche del migrare essendo donna e si cerca anche di capire quali siano le relazioni che si instaurano tra donne italiane e donne immigrate, nonché quelle che queste ultime mantengono con il proprio (...)

  • Quand la médecine maltraite les femmes – Entretien avec Maud Le Rest
    https://www.frustrationmagazine.fr/medecine-femmes

    Maud Le Rest est une journaliste spécialisée dans la santé. Avec Eva Tapiero, elle a coécrit le livre Les patientes d’Hippocrate : quand la médecine maltraite les femmes (ed. Philippe Rey), sorti en septembre dernier, qui documente et dénonce avec précision et pédagogie le fléau des violences médicales contre les femmes, et plus largement les […]

  • Alexandra Kollontaï, révolutionnaire et féministe
    https://laviedesidees.fr/Alexandra-Kollontai-revolutionnaire-et-feministe.html

    Révolutionnaire ralliée à Lénine, ministre bolchevik féministe, écrivain polyglotte, « sexuellement émancipée », intellectuelle ayant pensé la famille, l’État ou les nationalités, la modernité d’Alexandra Kollontaï (1872-1952) saute aux yeux.

    #Histoire #Russie #féminisme #révolution #femmes #littérature #sexualité #U.R.S.S. #Portraits
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230110_kollontai.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230110_kollontai.pdf

  • « Comme un animal de zoo » : des hôtesses de l’air forcées à se montrer en sous-vêtements devant des recruteurs - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2023/01/06/comme-un-animal-de-zoo-des-hotesses-de-lair-forcees-a-se-montrer-en-sous-v

    Les trois candidates interrogées par nos confrères reviennent sur une session de #recrutement surréaliste. "On a directement dit non aux garçons parce qu’ils n’engagent que des hommes du Koweït, explique Mariana, 23 ans. Puis ils ont continué à éliminer des #filles."

    Après une série de questions sur leur physique et des remarques déplacées sur leurs poids faites à voix haute et en public, une dernière épreuve attend les jeunes #femmes : un #examen en #sous-vêtement visiblement décisif pour la future embauche. « J’avais du mal à le croire, je paniquais », témoigne l’une des candidates citée par El Diario. « J’étais comme un animal de zoo. »

    #sexisme

  • Parents solos,
    france inter 4 janv 2022 around 10:00, en France aujourd’hui 25% des parents sont en solos, 85% sont des femmes. 1 famille solo sur 5 vit en dessous du seuil de pauvreté. Une grande partie de l’émission est consacrée aux hommes parents solos, mais bon, en patriarchie faut bien continuer à les glorifier.

    • Voui, c’est bien cette émission, ça m’a hérissé.
      A un moment, l’interwiever se permet un parallèle avec les filles mères en ajoutant à l’adresse des femmes parents solos que depuis on a progressé, que ces femmes ne sont plus obligées de quitter leur village et plonge dans la confusion la plus dégueulasse. En tant que cheffe de famille monoparentale je trouve cela insultant, et pour ses filles mères (avec le plus souvent des enfants hors mariage ou violées très jeunes) qui mériteraient une émission à elles seules, et pour les femmes en mono parentales alors que pour ma part d’une certaine façon j’ai choisi ma vie en solo et me suis rendue compte ensuite de ce que cela impliquait comme assignations et injonctions faites aux femmes tout court et aux femmes parents solos encore plus.
      – pas de prêt bancaire car ton enfant est sur ta fiche d’impôt et que tu devrais gagner le double
      – pas de location sans mensonge, parce que tu es suspectée d’entourloupe si tu as un enfant seule
      – beaucoup moins d’invitation chez des couples hétéros qui ont trop peur que tu serves de modèle d’indépendance, de maitresse ou de bon coup pour un soir
      – si tu es seule c’est que tu as sûrement une tare
      – pas d’aides de la famille bonapartisto-patriarcale
      – les institutions qui te jugent et en profitent parce que évidemment seule il n’y n’aura pas de témoin mâle et que cette vulnérabilité fait de toi un pushing ball idéal (directrice d’école ou enseignants qui te font la morale ou te zappe)
      – les artisans ou les garagistes qui font grimper les prix de tous les travaux (me se souvient d’une visite chez le garagiste avec trois enfants que je gardais et celui-ci s’amusant à faire sortir des flammes du moteur avec son briquet)
      – les petites humiliations de la vie quotidienne qui ne manquent pas, les potes militants de gauche qui te disent de trouver un babysitter car les autres jours ils bossent
      – quand la CAF te demande de porter plainte contre le père pour que tu puisses toucher 80€ par mois

      Les personnes avec qui j’en discute, des femmes le plus souvent, corroborent ces faits. Certaines ajoutaient l’autre soir la grande mansuétude de la société française pour les hommes en solos, ces pauvres zhommes qui ne savent pas faire le ménage ou se faire à manger, tellement séduisants à faire les courses avec leurs poupons, si esseulés qu’on les invite à rencontrer de possibles nouvelles compagnes.

      Et toute l’émission est une longue litanie sur comment te déculpabiliser et agir pour que tu comprennes qu’en tant que mère seule c’est encore à toi de trouver les ressources intérieures pour survivre …

      Je viens de lire le texte de l’émission, on en est encore là en #femmes #2023_france
      #famille_mono_parentale #hors_jeu_politique #développement_personnel

  • Deutschlands beste Schachspielerin : „Mit Schlausein hat das nichts zu tun“
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/interview-elisabeth-paehtz-ostdeutsche-grossmeisterin-deutschlands-

    Si tu te sens un peu con après les verres que tu as bu lors de la fête de la soirée passée, ne t’inquiètes pas. C’est ton état normal. La meilleure joueuse d’échecs allemande t’explique pourquoi.

    Elisabeth Pähtz erklärt, wie sie sich als Frau und Ostdeutsche in der Schachwelt durchgekämpft hat – und wie der Ukrainekrieg die Turniere durcheinanderbringt.
    ...
    „Die Weltmeisterschaften 2005 habe ich gewonnen, obwohl ich in der Nacht vorher bis um vier oder fünf in der Bar war.“

    En réalité il faut se l’avouer que les gens sont plus ou moins doués et supportent plus ou moins bien les excès divers. Elisabeth Pähtz est sans doute une femme exceptionnelle à plein d’égards.

    Je soupçonne la rédaction du quotidien Berliner Zeitung d’avoir publié cette interview le 31. afin de nous aider à boire sans mauvaise conscience. ;-)

    Bonne année 2023 !

    #échecs #sport #femmes #alcool #2023

  • LA Science au féminin :

    https://theconversation.com/eunice-foote-la-premiere-scientifique-et-suffragette-a-avoir-theori

    Oubliée pendant plus de 150 ans

    Selon le récit de McNeill, des centaines d’hommes de sciences, inventeurs et dilettantes se réunirent le matin du 23 août 1856 à Albany, dans l’État de New York, pour la 8e réunion annuelle de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS) – ces conférences rassemblaient les scientifiques étasuniens pour partager de nouvelles découvertes, discuter d’avancées dans leurs domaines respectifs et explorer de nouveaux champs de recherche. Jamais le rendez-vous n’avait attendu autant de participants que ce jour-là.

    Aucune étude d’intérêt particulier n’y fut pourtant présentée… à l’exception notable d’un rapport, dont l’importance scientifique est passée inaperçue jusqu’à ce qu’il soit tiré de l’oubli par Raymond P. Sorenson en 2010.

    Or l’étude en question, intitulée Circonstances affectant la chaleur des rayons du soleil, était – à la surprise générale – signé par une femme, Eunice N. Foote.

    À cette époque, les femmes n’étaient pas autorisées à présenter des rapports à la AAAS : c’est donc Joseph Henry, un professeur de la Smithsonian Institution, qui se chargea de présenter les travaux. Ni le document de Foote ni la présentation de Henry ne furent consignés dans les actes de la conférence. En novembre 1856, l’American Journal of Art and Science, revue de l’AAAS, se contenta de publier une brève page et demie sur le sujet.

    Néanmoins, l’article ne se lasse pas de marteler que les découvertes de Eunice N. Foote n’enlèvent rien aux travaux de deux autres « confrères » John Tyndall et Svante (et non Steven) Arrhenius qui « confraternellement » se seraient abstenus de piller les conclusions de cette « illustre inconnue ».

    Dans sa publication, Tyndall ne mentionna pas Foote. On ignore s’il connaissait son travail ou s’il ne l’avait pas jugé pertinent. Selon Roland Jackson, il est probable qu’il n’ait pas eu connaissance du travail de Foote.

    Las, le conditionnel sauvera toujours la mise à « l’expertise universitaire » et à « l’exigence journalistique » ...

    #climat #effet_de_serre