• Une #île_artificielle pour déporter les palestiniens ?

    Ce lundi 22 janvier à Bruxelles, une réunion du Conseil des affaires étrangères de l’Union Européenne était organisée, en présence de Ministres des 27 États membres ainsi que du représentant d’Israël, invité pour parler de la situation au Proche-Orient.

    À cette occasion, le chef de la diplomatie Israélienne, #Israël_Katz, a proposé la construction d’une île artificielle en #Méditerranée, au large de Gaza, pour y “loger” la population palestinienne, selon les mot du journal anglais The Guardian. Le ministre a montré deux vidéos lors de cette réunion, l’une montrant une ligne de train reliant Gaza à la Cisjordanie, et l’autre montrant ce projet d’île artificielle comprenant un port, une zone industrielle et des habitations. Cette modélisation d’île hautement militarisée et comprenant des checkpoints parait toutefois bien trop petite pour y déporter un grand nombre de palestiniens.

    Cette proposition semble aussi dystopique que déplacée, car cette réunion avait pour objectif de discuter de la crise humanitaire qui frappe Gaza et les moyens d’aller vers une désescalade de la violence. Josep Borell, le représentant des affaires étrangères pour l’Union Européenne, a déclaré aux journalistes : « Je pense que le ministre aurait pu mieux utiliser son temps pour s’inquiéter de la situation dans son pays ou du nombre élevé de morts à Gaza ». Plusieurs ministres ont exprimé leur « perplexité ». C’est un euphémisme.

    Ce projet d’île remonterait à l’époque où Katz était ministre israélien des Transports et a été présenté pour la première fois dans une vidéo de 2017 comme « une réponse à une réalité qui est mauvaise pour les Palestiniens et pas bonne pour Israël », selon Reuters.

    La réunion avait lieu après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ait répété son opposition à la création d’un État palestinien. Sachant que la « solution à deux États », palestinien et israélien, est celle proposée par les États européens. Une idée hypocrite, puisque l’extrême droite israélienne est en train de raser Gaza et d’éliminer ses habitants tout en colonisant morceaux par morceaux la Cisjordanie. Tout ceci vise à rendre impossible toute création d’un futur État palestinien viable. La seule option réaliste est celle d’un seul État, multiconfessionnel, avec une égalité des droits, sans murs, sans discrimination, sans colonisation.

    Netanyahou et ses complices n’ont jamais caché leur volonté d’annexer toute la terre palestinienne, au nom de textes religieux vieux de plus de 2000 ans attribuant, selon eux, ce territoire au seul peuple juif. Dans cette logique messianique, il faudrait donc chasser tous les palestiniens.

    Il y a quelques jours, les médias révélaient un autre projet du gouvernement israélien : celui de déporter la population de Gaza vers un pays africain, affirmant même que des négociations avaient lieu avec le Congo. Une proposition finalement démentie face au scandale.

    Au début de la seconde guerre mondiale, les nazis annonçaient leur projet de chasser tous les juifs d’Europe et envisageaient sérieusement de les déporter sur l’île de Madagascar. Un plan appelé « Madagaskar Projekt » a même été élaboré par des cadres du Reich. Face aux contraintes logistiques posées par la guerre, et animé par un antisémitisme exterminateur, Hitler avait opté pour la solution finale et les camps de la mort.

    L’idée d’îles « ghettos » ou d’îles « prison » pour parquer les indésirables n’est pas unique dans l’histoire. Au large de l’Australie, l’île de Nauru et celle de Manus ont été transformées en camps visant à enfermer des personnes sans-papiers pendant des mois voire des années. Ce modèle inspire l’Europe, qui installe des points de contrôles et des camps de réfugiés sur les îles aux portes de l’Europe.

    Cependant, le projet israélien serait d’une ampleur sans commune mesure, et paraît difficilement réalisable s’il fallait y déplacer des centaines de milliers de personnes. Mais le fait même qu’une telle idée soit évoquée témoigne d’une volonté d’épuration ethnique de la part de l’État israélien.

    https://contre-attaque.net/2024/01/22/une-ile-artificielle-pour-deporter-les-palestiniens

    #île #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_palestiniens #Palestine #îles #Israël

    voir aussi, signalé par @gonzo :
    Sources, Katz proposes artificial island in front of Gaza.
    https://seenthis.net/messages/1037778

    ajouté à la métaliste autour des #îles qui sont utilisées (ou dont il a été question d’imaginer de le faire) pour y envoyer des #réfugiés :
    https://seenthis.net/messages/881889

  • Le #New_York_Times dans ses très basses œuvres (encore une fois).
    https://www.nytimes.com/2024/01/22/briefing/israel-gaza-war-death-toll.html

    Il faut présenter les chose non pas telles qu’elles sont, mais comme Biden avait annoncé qu’elles le seront.

    #obscène effectivement

    Adam Johnson sur X 
    https://twitter.com/adamjohnsonCHI/status/1749425455864729606

    Truly the most evil and misleading thing Leonhardt has written and this is saying something. No mention of deaths caused by disease, birth complications or starvation. Also ignores limits of Gaza officials’ count since every hospital, and thus their capacity, has been destroyed

    Leonhardt is a craven partisan hatchet man and the genocide-lite narrative is the only one the White House can plausibly try and push and here he is carrying out his disagreeable task. Absolutely shameful, intellectually and morally dishonest

    Coincidentally episode on Leonhardt and his bullshit “data driven” schtick dropping Wednesday

    This is beyond obscene. Again,

    (A) the death count is incomplete due to Israel destroying nearly every hospital in Gaza.

    (B) starvation and disease are currently the preferred weapon of mass death which are not included in these totals

    (C) the evidence of maximizing civilian deaths wasn’t parsing relative reported deaths (?) it was based on Israeli officials own genocidal comments, explicit policy of collective punishment, and reporting that showed deliberate targeting of civilians and civilian infrastructure

    #génocide #Gaza #états-unis #délire #post_vérité

  • Britain has flown 50 spy missions over Gaza in support of Israel
    https://www.declassifieduk.org/britain-has-flown-50-spy-missions-over-gaza-in-support-of-israel

    The UK military refuses to tell Declassified what intelligence it is sharing with Israel as we reveal the extraordinary number of surveillance flights Britain is undertaking over Gaza from its base on Cyprus.

    #royaume_uni
    #Complicité
    #génocide

  • Spannungen zwischen Nato-Staaten und China : Analyse einer zunehmenden Rivalität
    https://www.telepolis.de/features/Spannungen-zwischen-Nato-Staaten-und-China-Analyse-einer-zunehmenden-Rival

    Dans une série d’articles bien documentés Norman Paech vérifie le bien fondé des accusations de génocide contre la Chine. Il confirme l’impression que j’ai depuis le début : Il y a sans doute beaucoup de pratiques du pouvoir chinois qu’on peut critiquer dans le détail, mais les reproches d’actes et de volonté génocidaires contre la Chine sont des fabrications des milieux islamistes et anticommunistes états-uniens, allemands et ouïgours.

    17.1.2024 - China gewinnt an Bedeutung, doch auch der Widerstand wächst. Vorwürfe vor allem aus Nato-Staaten. Wie sich der Konflikt auswirkt. Eine Analyse in drei Teilen. (Teil 1)

    Völkerrechtliche Perspektiven auf die Situation der Uiguren in China
    https://www.telepolis.de/features/Voelkerrechtliche-Perspektiven-auf-die-Situation-der-Uiguren-in-China-9600

    20.1.2024 - UN-Hochkommissariat sieht Menschenrechtslage in Xinjiang kritisch. Chinas Vorgehen stehen zur Debatte. Was sagen Völkerrecht und UNO? Eine Analyse in drei Teilen. (Teil 2)

    China und Xinjiang : Anschuldigungen wegen Völkermordes im Realitätscheck
    https://www.telepolis.de/features/China-und-Xinjiang-Anschuldigungen-wegen-Voelkermordes-im-Realitaetscheck-

    21.1.2024 - Überwachungsapparat in Xinjiang. Leben der Uiguren tiefgreifend verändert. Wird aber die uigurische Kultur zerstört? Eine Analyse in drei Teilen. (Teil 3 und Schluss)

    #USA #Chine #minorités_nationales #terrorisme #islamisme #impérialusme #génocide

  • « Avec la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël pour génocide, le Sud conteste une mémoire dominée par la Shoah et lui oppose celle de la colonisation »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/17/avec-la-plainte-de-l-afrique-du-sud-contre-israel-pour-genocide-le-sud-conte

    Les audiences du recours déposé par Pretoria devant la Cour internationale de justice illustrent l’émergence du Sud global et sa remise en cause de l’ordre installé par les Occidentaux, estime dans sa chronique Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».

    Publié le 17 janvier 2024 à 17h01, modifié le 17 janvier 2024 à 19h07 Temps de Lecture 3 min.

    Ce n’est pas tout à fait un hasard si l’un des plus brillants conseils de l’équipe de juristes qui plaide le recours de l’Afrique du Sud contre Israël, accusé de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), est une avocate irlandaise. Perruque blanche du XVIIe siècle sur ses longs cheveux, Blinne Ni Ghralaigh a fait un redoutable exposé clinique, jeudi 11 janvier à La Haye, aux Pays-Bas, de ce qu’elle a qualifié de « premier génocide diffusé en direct » à propos des Palestiniens de Gaza. La jeune juriste, font valoir certains de ses admirateurs, jouit d’une double qualification : experte reconnue dans la défense des droits humains en droit international, elle vient d’un pays qui est une ancienne colonie.
    Lire aussi le décryptage : Article réservé à nos abonnés Cent jours de guerre à Gaza : un bilan effroyable et pas de perspective de sortie de crise

    Cette double qualification et le fait qu’elle soit évoquée illustrent la dimension très particulière de la plainte déposée contre Israël devant la plus haute juridiction des Nations unies. Fondé sur le caractère massif et le bilan humain de la riposte militaire israélienne aux massacres commis par le Hamas le 7 octobre, le recours sud-africain dépasse la simple procédure judiciaire. Il est la plainte du Sud global contre les critères occidentaux de la supériorité morale. Il est la remise en cause d’un ordre international installé par le plus puissant allié de l’accusé, les Etats-Unis. Il est aussi la contestation d’une mémoire dominée par la Shoah, à laquelle s’oppose ouvertement celle de la colonisation.

    Israël accusé de génocide devant la CIJ, « c’est le monde à l’envers », s’est indigné Benyamin Nétanyahou, premier ministre d’un pays né du plus grand génocide du XXe siècle, celui qui a vu six millions de juifs exterminés par le régime nazi. Il ne croit pas si bien dire. Le monde, en effet, est en train de s’inverser, et ce qui se passe ces jours-ci devant les dix-sept juges de la CIJ à La Haye est le symbole de ce basculement.
    « Soixante-quinze ans d’apartheid »

    Quel que soit le verdict final de la Cour sur le caractère génocidaire de l’offensive israélienne à Gaza, quelle que soit sa décision sur la demande de suspension des opérations militaires présentée par Pretoria, le seul fait que, dans le contexte actuel, cette accusation contre Israël ait été portée par un pays lui-même symbole de la répression coloniale et de la ségrégation raciale est historique.

    « Les Palestiniens ont enduré soixante-quinze ans d’apartheid, cinquante-six ans d’occupation et treize ans de blocus », a déclaré le ministre sud-africain de la justice, Ronald Lamola, devant le tribunal. La figure de Nelson Mandela, icône de la résistance à l’apartheid et de la clarté morale, plane inévitablement sur ces audiences. Pour se défendre, Israël a choisi un autre symbole, un rescapé de la Shoah, un juge de 87 ans, Aharon Barak.
    Lire aussi le décryptage : Article réservé à nos abonnés Gaza : les enjeux de la plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice

    Mais comment ne pas voir derrière cet affrontement l’émergence du Sud global comme force politique et la perte d’hégémonie du monde occidental ? « Ce changement de perspective, dans l’optique du Sud, serait d’autant plus fort si Israël venait à être perçu comme génocidaire par la CIJ et plus largement par l’opinion publique », relève Pierre Hazan, expert de la médiation des conflits et auteur de plusieurs ouvrages sur la justice et la guerre, dont Négocier avec le diable (Textuel, 2022).

    En 1948, l’écrivain martiniquais Aimé Césaire « faisait remarquer que l’Occident reconnaissait Auschwitz parce que les victimes étaient blanches, mais pas Gorée parce que les victimes étaient africaines, souligne Pierre Hazan. Le Sud global considère – largement à raison – que l’Occident n’a jamais fait le travail de mémoire qui s’imposait pour les crimes de la colonisation et de l’esclavage, alors qu’il l’a fait pour les crimes nazis ».
    Enjeu intérieur

    En témoigne la réaction du président de Namibie, Hage Geingob, lorsque Berlin a proposé de défendre Israël devant la CIJ « compte tenu de l’histoire allemande et du crime contre l’humanité de la Shoah » : le président Geingob a rappelé que l’Allemagne avait commis le premier génocide du XXe siècle dans son pays avec le massacre, de 1904 à 1908, des peuples herero et nama, génocide reconnu par Berlin en 2021.

    Déjà sensible au moment de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, lorsque de nombreux pays du Sud, notamment africains comme l’Afrique du Sud, ont rejeté la lecture occidentale de l’agression russe, cette dynamique Sud contre Nord a été galvanisée par les événements du 7 octobre.

    Au mépris de sa définition juridique, le mot « génocide » est devenu courant à propos des Palestiniens de Gaza. La violence des colons en Cisjordanie a propulsé le facteur colonial sur le devant de la scène, mais à sens unique : les efforts de l’Ukraine pour présenter aux pays du Sud l’agression russe comme une guerre coloniale ont largement échoué.

    Pour l’Afrique du Sud, l’enjeu est aussi intérieur. Dans l’affaiblissement des piliers de l’ANC, le parti au pouvoir depuis 1994, l’attachement à la cause palestinienne et au système judiciaire est resté structurant. « Comme nous, disait Mandela en 1990, les Palestiniens luttent pour le droit à l’autodétermination. »

    Et prendre la tête du mouvement propalestinien sur la scène internationale grâce à la procédure devant la CIJ renforce la position de l’Afrique du Sud dans l’ascension du Sud global. Cela lui permettra peut-être aussi de corriger le souvenir de 2015, lorsque Pretoria avait accueilli le leader soudanais Omar Al-Bachir, recherché pour génocide et crimes de guerre par la Cour pénale internationale, et l’avait laissé repartir sans l’arrêter.

    Est-il possible de parvenir à additionner et à reconnaître les mémoires blessées, chacune dans sa singularité, sans chercher à les hiérarchiser ou à les opposer ? Pour Pierre Hazan, c’est l’un des enjeux de la bataille judiciaire à La Haye. Mais on en est, pour l’heure, au stade de l’affrontement.

    Sylvie Kauffmann(Editorialiste au « Monde »)

    #Palestine #Génocide

  • Paris 2024 : Israël participera à la cérémonie d’ouverture des Jeux
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/01/19/paris-2024-israel-participera-a-la-ceremonie-d-ouverture-des-jeux_6211722_32

    Paris 2024 : Israël participera à la cérémonie d’ouverture des Jeux

    La présidente du Comité olympique israélien se dit convaincue que les autorités françaises « feront tout ce qu’elles peuvent pour que cet événement soit sûr ».

    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 06h19, modifié à 08h05

    « Nous serons là », sur la Seine, pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris-2024, a assuré la présidente du Comité olympique israélien, Yael Arad, se disant confiante, dans un entretien accordé, jeudi 18 janvier, à l’Agence France-Presse à Tel-Aviv, dans le fait que les autorités françaises sauront en assurer la sécurité.
    [...]

    Aucun doute là-dessus.

    • 300 clubs sportifs palestiniens appellent à exclure Israël des Jeux Olympiques - BDS France
      https://www.bdsfrance.org/300-clubs-sportifs-palestiniens-appellent-a-exclure-israel-des-jeux-olymp

      300 clubs sportifs palestiniens appellent à exclure Israël des Jeux Olympiques
      Appels
      | Actus | BOYCOTT SPORTIF
      Date d’origine : 18/01/2024
      Auteur : Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (PACBI)
      Source : Site du BNC
      Traduit par : JC pour BDS France

      Alors que le Comité international olympique (CIO) se réunit aujourd’hui, plus de 300 clubs sportifs palestiniens et des dizaines d’importantes organisations de la société civile palestinienne lancent un appel (voir ci-dessous) pour exclure Israël #BanIsraël des Jeux olympiques, à commencer par ceux de Paris cet été.

      Les clubs palestiniens, qui comprennent des équipes masculines et féminines de football, de basket-ball et de volley-ball, ainsi que celles dont les joueurs ont été tués par des balles israéliennes, demandent au CIO « d’appliquer ses principes et de remplir ses obligations en excluant Israël des prochains Jeux olympiques qui se tiendront à Paris en juillet 2024, jusqu’à ce qu’Israël mette fin à ses graves violations du droit international, en particulier à son système d’apartheid et à son génocide en cours à Gaza. »

      Plus de 24 000 Palestiniens de Gaza ont été tués par Israël, dans le cadre de ce que les experts des Nations unies ont qualifié de génocide en cours. Parmi les nombreux athlètes et entraîneurs professionnels et amateurs tués par Israël figure l’entraîneur de l’équipe olympique de football palestinienne, le capitaine Hani Al Masdar. Les bombardements israéliens ont également détruit le bureau du Comité olympique palestinien à Gaza.

      Israël a été traduit devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide par l’Afrique du Sud, avec le soutien d’États, de partis politiques, d’universitaires et d’artistes.

      L’appel palestinien rappelle à la communauté sportive mondiale que « permettre à Israël, en plein génocide, de participer aux prochains Jeux olympiques signifierait à la communauté internationale que le CIO approuve le plus grave des crimes de guerre ».

      Les équipes palestiniennes appellent les communautés sportives, les amateurs de sport et les militants des pays arabes, de tout le Sud et du monde entier à adopter leur demande et à « faire pression sur le CIO pour qu’il interdise Israël, par des moyens efficaces, notamment en perturbant pacifiquement les réunions et les rassemblements organisés en vue des Jeux olympiques ».

      Les clubs sportifs palestiniens notent également que si le CIO a rapidement imposé des sanctions globales à la Russie, il a non seulement refusé d’appliquer les mêmes normes au système d’occupation militaire et d’apartheid d’Israël, vieux de plusieurs décennies, mais il a également sanctionné « les fédérations sportives et les athlètes individuels qui osent s’élever contre les violations des droits humains commises par Israël ou qui prennent des positions morales en solidarité avec les Palestiniens ».

      Le centre de jeunesse de Balata a commenté :

      Les attaques d’Israël contre les sports palestiniens nous touchent personnellement. Notre joueur de 16 ans, Said Odeh, a été tué par une balle israélienne. Il fait partie des dizaines et des dizaines d’athlètes palestiniens tués par Israël, notamment lors de l’assaut génocidaire contre Gaza. Il est temps de mettre un terme à l’approche honteuse des organismes sportifs dominés par l’Occident, qui se contentent de faire comme si de rien n’était avec l’État génocidaire d’Israël. Des campagnes mondiales créatives visant à exclure l’Afrique du Sud de l’apartheid ont contribué de manière significative au démantèlement du régime oppressif de ce pays. Nous devons exercer le même niveau de pression, des conseils d’administration à la rue, pour obliger le CIO à mettre fin à son hypocrisie et à bannir Israël. Nous avons besoin de votre soutien pour perturber pacifiquement la route vers les Jeux de Paris.

      De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer l’exclusion d’Israël du sport international.

      À la suite d’un raid militaire israélien sur le stade Al Yarmouk à Gaza, qui a été transformé en centre de détention, de torture et d’interrogatoire avant d’être détruit au bulldozer, la Fédération palestinienne de football a demandé à la FIFA et aux fédérations sportives internationales de « soumettre Israël à la responsabilité légale » pour les violations flagrantes qu’il a commises.

      Plus de 200 athlètes irlandais pratiquant de nombreux sports demandent aux instances sportives internationales, dont la Fédération olympique d’Irlande, d’exiger une enquête sur la violation par Israël de la charte olympique et d’imposer des sanctions.

      Plus de 37 000 personnes ont signé une récente pétition du Mouvement pour la démocratie en Europe 2025 appelant à une « suspension immédiate de la participation d’Israël à tous les sports internationaux jusqu’à ce qu’il se conforme pleinement au droit international et aux règlements sportifs ».

      La Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) a annoncé qu’elle n’autoriserait pas la participation d’Israël aux championnats de l’IIHF, invoquant les mêmes raisons de « sécurité » que celles utilisées pour suspendre la Russie et le Belarus des compétitions.

      Les clubs sportifs palestiniens et les organisations de la société civile, qui comprennent les principaux syndicats, l’Association du barreau palestinien, l’Union générale des femmes palestiniennes et le Conseil des forces nationales et islamiques de Palestine, appellent les comités olympiques de la région arabe, du Sud et des États amis de l’Ouest à les rejoindre et à « exiger qu’Israël soit banni des prochains Jeux olympiques ».

      Appel palestinien au CIO pour l’exclusion d’Israël aux prochains JO

      Nous soussignés, clubs sportifs et centres de jeunesse palestiniens, et organisations de la société civile palestinienne, appelons le Comité international olympique (CIO) à appliquer ses principes et à remplir ses obligations en bannissant Israël des prochains Jeux olympiques qui se tiendront à Paris en juillet 2024, jusqu’à ce qu’Israël mette fin à ses graves violations du droit international, en particulier à son système d’apartheid et à son génocide en cours dans la bande de Gaza.

      Depuis plus de trois mois, Israël mène une guerre génocidaire contre 2,3 millions de Palestiniens dans la bande de Gaza occupée et assiégée, dont des dizaines de milliers d’athlètes, de supporters et de personnes qui suivent les Jeux olympiques. Face à ce génocide télévisé, les organisations sportives et non sportives internationales n’ont plus aucune excuse pour ne pas expulser Israël ou, au minimum, suspendre sa participation. Permettre à Israël, en plein génocide, de participer aux prochains Jeux olympiques signifierait à la communauté internationale que le CIO approuve le plus grave des crimes de guerre.

      Sur la base des principes olympiques, des résolutions des Nations unies, du Conseil de coopération islamique et de la Ligue arabe, ainsi que des conférences et conventions internationales, en particulier celles relatives aux crimes d’apartheid et de génocide, nous appelons les comités olympiques de la région arabe, du Sud global et des États amis de l’Occident à se joindre à nous et à exiger qu’Israël soit banni des prochains Jeux olympiques.

      Nous appelons également les communautés sportives, les amateurs de sport et les activistes de la région arabe, du Sud et du monde entier à adopter notre demande et à faire pression sur le CIO pour qu’il interdise Israël par des moyens efficaces, notamment en perturbant pacifiquement les réunions et les rassemblements organisés en vue des Jeux olympiques.

      Au fil des ans, le secteur sportif palestinien a souffert et continue de souffrir des violations israéliennes flagrantes des droits humains et du droit de pratiquer le sport. Les violations israéliennes comprennent l’établissement de colonies illégales sur des terres palestiniennes volées, ce qui inclut l’établissement de clubs sportifs et de stades réservés aux colons sur ces terres ; le bombardement et la destruction de stades palestiniens ; la prise d’assaut de clubs sportifs et l’obstruction de matchs ; la confiscation d’équipements sportifs ; la privation de liberté de mouvement des athlètes palestiniens pour assister à des entraînements ou à des matchs ; la restriction du développement de clubs sportifs dans la partie occupée de Jérusalem ; et la prise pour cible d’athlètes palestiniens, les tuant ou leur causant des handicaps qui les privent à jamais de la pratique du sport. Dans le cadre de son génocide en cours, Israël a tué l’entraîneur de l’équipe olympique palestinienne de football, le capitaine Hani Al Masdar, et a détruit le bureau du Comité olympique palestinien à Gaza.

      La Charte olympique oblige clairement le CIO à « respecter […] les droits humains internationalement reconnus et les principes éthiques fondamentaux universels dans le cadre du Mouvement olympique ». Pourtant, nous n’avons pas vu le CIO prendre la moindre responsabilité pour mettre fin ou sanctionner les graves violations des droits humains perpétrées par Israël à l’encontre des athlètes palestiniens et de l’infrastructure sportive palestinienne.

      Le CIO applique le principe de neutralité politique de manière hypocrite et sélective en fonction du contexte politique mondial et des intérêts des puissances coloniales qui le dominent. Par exemple, le CIO a rapidement appelé à la solidarité sportive avec l’Ukraine à la suite de l’invasion russe, en imposant des sanctions globales aux organismes sportifs russes et aux athlètes russes. En revanche, lorsqu’il s’agit du système d’occupation militaire et d’apartheid mis en place par Israël depuis des décennies, le CIO impose les sanctions les plus sévères non pas à Israël, mais aux fédérations sportives et aux athlètes individuels qui osent dénoncer les violations des droits humains commises par Israël ou qui adoptent des positions morales de solidarité avec les Palestiniens. Aujourd’hui, alors que les Palestiniens sont victimes d’un génocide à Gaza, le CIO menace d’une « action rapide » tout athlète ou officiel qui prendrait une position morale contre les crimes israéliens.

      Le CIO ignore également que l’armée d’occupation israélienne a créé un statut spécial pour les soldats « athlètes olympiques » et leur accorde des privilèges particuliers afin qu’ils puissent continuer à s’entraîner et à concourir tout en servant dans l’armée israélienne. L’armée israélienne estime que 150 athlètes olympiques israéliens servent dans l’armée.

      Le président du CIO déclare : « Nous devons être politiquement neutres, mais pas apolitiques. Nous savons bien que nos décisions ont des implications politiques et nous devons en tenir compte dans notre réflexion ». Nous sommes tout à fait d’accord. Dans le cas du régime israélien de colonialisme, d’apartheid et d’occupation militaire, sans parler du génocide en cours contre notre peuple, ne pas demander des comptes à Israël est en soi une position politique, qui consacre l’impunité dont il jouit pour poursuivre son carnage.

      Tout au long de l’histoire moderne, les décisions des organisations sportives « internationales » telles que le CIO, la Fédération internationale de football association (FIFA) et d’autres ont joué un rôle décisif pour mettre fin aux violations des droits humains et aux crimes contre l’humanité dans le monde entier. L’exemple le plus marquant est le rôle que les sanctions sportives et le boycott sportif mondial ont joué dans le démantèlement du régime d’apartheid en Afrique du Sud. Cependant, la lecture de l’histoire montre également que ces décisions morales n’ont pas été prises d’emblée. À l’époque, les organisations sportives internationales ont également invoqué le principe de neutralité et de séparation du sport et de la politique pour résister aux appels à sanctionner l’apartheid. Cependant, la pression mondiale du mouvement anti-apartheid, suivie par la pression des membres des organisations, en particulier dans le Sud, a menacé les intérêts de ces organisations sportives internationales, les incitant finalement à imposer des sanctions au régime de l’apartheid.

      Nous nous joignons à ceux et celles qui protestent contre les Jeux de Paris, qui imposent des infrastructures nuisibles à l’environnement à la « colonie française de Tahiti », qui déplacent les sans-abri et les migrants de la ville, et qui utilisent les Jeux comme un laboratoire pour la surveillance intrusive par l’IA.

      Ces organismes dominés par l’Occident qui prétendent être mondiaux ne comprennent que le langage de la pression. Unis dans nos appels à la justice, nous avons le pouvoir d’exercer la pression nécessaire pour mettre fin à la complicité et à l’hypocrisie du CIO. Si ce n’est pas maintenant, quand ?

  • Gaza: A Ghastly Window into the Crisis of Global Capitalism - The Philosophical Salon
    https://thephilosophicalsalon.com/gaza-a-ghastly-window-into-the-crisis-of-global-capitalism

    As the world watches in horror over the mounting death toll of Palestinian civilians and Israel faces charges before the International Court of Justice for the Crime of Genocide, the carnage in Gaza gives us a ghastly window into the rapidly escalating crisis of global capitalism. Connecting the dots from the merciless Israeli destruction of Gaza to this global crisis requires that we step back to bring into focus the big picture. Global capitalism faces a structural crisis of overaccumulation and chronic stagnation. But the ruling groups also face a political crisis of state legitimacy, capitalist hegemony, and widespread social disintegration, an international crisis of geopolitical confrontation, and an ecological crisis of epochal proportions.

    Global corporate and political elites are in a drunkard’s hangover from the world capitalist boom of the late twentieth and early twenty-first centuries. They have had to acknowledge that the crisis is out of control. In its 2023 Global Risk Report, the World Economic Forum warned that the world confronts a “polycrisis” involving escalating economic, political, social, and climactic impacts that “are converging to shape a unique, uncertain and turbulent decade to come.” The Davos elite may be clueless as to how to resolve the crisis but other factions of the ruling groups are experimenting with how to mold interminable political chaos and financial instability into a new and more deadly phase of global capitalism.

    Traduction disponible ici : http://dndf.org/?p=21248#more-21248

    #accumulation_capitaliste #génocides #barbarie #surnuméraires (élimination des)

  • Norman Finkelstein sur X :
    https://twitter.com/normfinkelstein/status/1748071729866457481

    WHORE OF WAR

    New York Times correspondent Patrick Kingsley reports that Hamas has built up to 450 miles of tunnels in Gaza. He knows this because Israeli officials told him .

    FACT: The total tunnel length of New York City’s famous sprawling, ramified subway system is 443 miles.

    FACT: If the Israeli figure is true, then, every 1,250 feet of Gaza along its width, there is another 25-mile-long tunnel stretching across its length.

    Kingsley didn’t consult a single engineer on the plausibility of this Israeli claim. He knows that Hamas tunnels are Israel’s prime alibi to escape the charge of genocide at the ICJ: if Israel is carpet bombing Gaza, that’s because Hamas tunnels are literally everywhere.

    If Kingsley is not a whore of war, who is?

    #escorte_médiatique #génocide #gaza

  • « Avec la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël pour génocide, le Sud conteste une mémoire dominée par la Shoah et lui oppose celle de la colonisation » par Sylvie Kaufmann
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/17/avec-la-plainte-de-l-afrique-du-sud-contre-israel-pour-genocide-le-sud-conte

    Cette double qualification et le fait qu’elle soit évoquée illustrent la dimension très particulière de la plainte déposée contre Israël devant la plus haute juridiction des Nations unies. Fondé sur le caractère massif et le bilan humain de la riposte militaire israélienne aux massacres commis par le Hamas le 7 octobre, le recours sud-africain dépasse la simple procédure judiciaire. Il est la plainte du Sud global contre les critères occidentaux de la supériorité morale. Il est la remise en cause d’un ordre international installé par le plus puissant allié de l’accusé, les Etats-Unis. Il est aussi la contestation d’une mémoire dominée par la Shoah, à laquelle s’oppose ouvertement celle de la colonisation.
    [si on lit vite cette phrase, on pourrait croire que l’Afrique du Sud conteste la Shoah. C’est fort de café pour déconsidérer la létimité de la plainte sud-africaine, surtout que un peu plus loin, voir plus bas
    ...
    pas ce passage là, qui je rapporte qu’il est intéressant]

    Mais comment ne pas voir derrière cet affrontement l’émergence du Sud global comme force politique et la perte d’hégémonie du monde occidental ? « Ce changement de perspective, dans l’optique du Sud, serait d’autant plus fort si Israël venait à être perçu comme génocidaire par la CIJ et plus largement par l’opinion publique », relève Pierre Hazan, expert de la médiation des conflits et auteur de plusieurs ouvrages sur la justice et la guerre, dont Négocier avec le diable (Textuel, 2022).

    En 1948, l’écrivain martiniquais Aimé Césaire « faisait remarquer que l’Occident reconnaissait Auschwitz parce que les victimes étaient blanches, mais pas Gorée parce que les victimes étaient africaines, souligne Pierre Hazan. Le Sud global considère – largement à raison – que l’Occident n’a jamais fait le travail de mémoire qui s’imposait pour les crimes de la colonisation et de l’esclavage, alors qu’il l’a fait pour les crimes nazis ».
    [... mais cette phrase là, avant même je jugement de la CIJ, ... ]

    Au mépris de sa définition juridique, le mot « génocide » est devenu courant à propos des Palestiniens de Gaza.

    #génocide #Gaza #colonialisme #Afrique_du_Sud

  • German government considers delivery of tank ammunition to Israel - Spiegel | Reuters
    https://www.reuters.com/world/german-government-considers-delivery-tank-ammunition-israel-spiegel-2024-01

    Germany’s government is considering the delivery of tank ammunition to Israel to support it in its fight against Hamas, according to German magazine Der Spiegel on Tuesday.
    The departments involved have already agreed in principle to fulfil a request from the Israeli government, the report said.
    The request to supply around 10,000 rounds of 120mm precision ammunition for the Israeli army was received by Berlin in November.
    Since the industry cannot deliver the desired precision ammunition immediately, the option to first release ammunition from German army stocks is being considered, in order to respond to the request promptly, according to the report.
    A German government spokesperson was not immediately available for comment outside of regular business hours.

    #génocide #complicité

  • La guerre à Gaza, inverser la situation et en sortir - par Omer Bartov sur AOC media
    https://aoc.media/opinion/2024/01/16/la-guerre-a-gaza-inverser-la-situation-et-en-sortir

    Ce qu’il faut d’urgence, c’est un accord international, mené par les États-Unis et d’autres grands pays européens, et accepté par Israël, l’Autorité palestinienne et des États comme l’Égypte, la Jordanie et l’Arabie saoudite, pour que les forces de défense israéliennes cessent le feu, que les otages soient rendus en échange des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes et que la population retourne dans ses foyers – reconstruits avec le soutien de la communauté internationale –, le tout dans le cadre d’un accord général entre l’Autorité palestinienne et Israël pour passer à un nouveau paradigme politique de recherche d’une résolution du conflit par la négociation, et la création d’un État palestinien indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

    Certes, les chances que cela se produise sous le gouvernement israélien et la direction du Hamas actuels sont minces. Mais ces dirigeants peuvent être emportés par les marées politiques. Il faut prendre la mesure du fait que la tentative de « gestion » de la question palestinienne a échoué de manière spectaculaire. Depuis 1948, Israël n’a jamais été aussi peu sûr et vulnérable qu’aujourd’hui. Pourtant, les moyens de renverser cette situation sont clairement à portée de main. Il s’agit de repenser fondamentalement la relation entre les 7 millions de Juifs et les 7 millions de Palestiniens qui vivent entre le fleuve et la mer. Les dirigeants qui ont conduit leurs nations là où nous en sommes ont été profondément discrédités. D’où la nécessité d’une autre façon d’envisager l’avenir.

    Repenser ainsi les choses ne peut qu’entraîner un changement de la situation immédiate sur le terrain. Plutôt qu’un effort désespéré pour rétablir l’équilibre de la terreur entre deux populations dévastées, on pourrait imaginer une voie vers un avenir entièrement différent. Plutôt que l’idée insensée d’exiler la population de Gaza à travers le monde, on pourrait imaginer de faire de Gaza le Dubaï du Moyen-Orient, comme cela avait été envisagé pendant toutes ces années des accords d’Oslo. Au lieu de réfléchir à la manière de protéger les colonies israéliennes le long de la bande de Gaza avec davantage de murs, de clôtures et d’équipements électroniques, on peut réfléchir à la coexistence avec les Palestiniens, comme cela a en effet été le cas dans le passé, dans l’intérêt mutuel des deux parties.

    Quelles seraient les conséquences d’un tel scénario ? Comment cette terre peut-elle être partagée par deux groupes ayant une si longue histoire de conflits et d’effusions de sang ? Il existe de nombreux projets en la matière, mais l’un d’entre eux, A Land for All, me semble le plus intéressant, le plus original et le plus réaliste. Ce plan prévoit la création de deux États le long des frontières de 1967, en confédération l’un avec l’autre, chacun étant pleinement indépendant et souverain, sur la base d’un droit à l’autodétermination et d’un droit au retour, avec une capitale commune à Jérusalem.

    Ce qui différencie ce plan de la défunte solution à deux États, c’est que cette confédération ferait une distinction entre les droits de citoyenneté et ceux de résidence, de sorte que les Juifs et les Palestiniens pourraient être citoyens d’un État mais résider dans un autre. Ainsi, les colons qui choisiraient de rester dans l’État palestinien seraient autorisés à le faire, mais voteraient à la Knesset israélienne et s’engageraient à respecter les lois de la Palestine. Quant aux Palestiniens vivant à Naplouse ou revenant d’exil, ils seraient autorisés à résider en Israël, mais voteraient pour le parlement palestinien et s’engageraient à respecter les lois israéliennes.

    Bien entendu, le nombre de résidents étrangers de part et d’autre devra être réglementé, mais les frontières seraient ouvertes, permettant la libre circulation entre les États. L’ensemble du territoire étant déjà inextricablement lié en ce qui concerne les transports, l’énergie, l’eau, le cyberespace et d’autres infrastructures, les institutions confédérales contrôleraient ces interconnexions ainsi que les frontières extérieures de l’entité.

    La manière dont tout cela fonctionnerait en détail est encore en cours d’élaboration et on ne peut pas s’attendre à ce que cela se produise dans un avenir proche. Mais parce qu’il s’agit d’un horizon d’espoir et de promesse politiques, d’une voie de sortie de la destruction et de la violence, ce plan, ou d’autres similaires, peut changer la trajectoire de la politique et l’imagination des gens, permettant à la région de s’engager sur le chemin de la réconciliation et de la coexistence. Il n’y a, en effet, pas d’autre moyen, si l’on n’accepte pas la logique sinistre des fanatiques et des extrémistes, qui continuent à chercher la destruction de l’autre, même au prix de leur propre anéantissement. En ce moment de crise profonde, il est temps d’envisager un avenir différent pour les générations à venir.

  • Genocide Denial in Bosnia: Special Adviser Raises Concerns
    https://bnnbreaking.com/breaking-news/human/special-adviser-on-genocide-prevention-raises-concerns-over-srebrenica-

    Craig Mokhiber @CraigMokhiber sur X: https://twitter.com/CraigMokhiber/status/1747377291632455723

    The UN Secretary-General’s Special Advisor on Genocide has issued a statement of concern on a #genocide that happened 30 years ago, while still remaining silent on the genocide happening on her watch in #Gaza. The UN is failing the people of #Palestine- again.
    #Gaza_Genocide

    #ONU

  • La plainte de l’#Afrique_du_Sud contre #Israël

    "La plainte déposée par l’Afrique du Sud contre l’#Etat d’Israël ne l’accuse pas de #génocide, mais de laisser des éléments de ses forces de sécurité le pratiquer. Elle se fonde sur les intentions énoncées par certains responsables politiques et militaires, sur l’observation des pratiques israéliennes depuis 75 ans vis-à-vis de l’ensemble du #peuple_palestinien et enfin sur la manière dont il se comporte aujourd’hui à #Gaza. (...)

    #politique #international #géopolitique #monde #propagande #fascisme #sioniste #extermination #holocauste #Palestine #seenthis #vangauguin

    https://www.voltairenet.org/article220263.html

  • KLAGESCHRIFT ZUR EINLEITUNG EINES VERFAHRENS VOR DEM IGH WEGEN VÖLKERMORD DURCH ISRAEL
    https://widerstaendig.de/klageschrift-suedafrikas

    Cette traduction allemande n’est qu’un produit d’un moteur de traduction automatique, mais elle accessible car en format HTML. Pour la citer il faudrait la vérifier auprès de l’original anglais référencé dans le texte.

    Klageschrift im englischen Originaltext
    https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20231228-app-01-00-en.pdf

    Übersetzung von DeepL mit einigen wenigen Korrekturen von RA B. Hopmann

    Inhalt:

    I. Einleitung

    II. Zuständigkeit

    III. Sachverhalt (Die Tatsachen)

    A. Einleitung

    B. Hintergrund

    C. Völkermörderische Handlungen gegen das palästinensische Volk

    D. Äußerungen völkermörderischer Absichten gegen das palästinensische Volk

    E. Anerkennung der völkermörderischen Absichten

    IV. Die Anspruchsgrundlagen Südafrikas

    V. Die Klageanträge

    VI. Antrag auf einstweilige Maßnahmen

    A. Zwingende Umstände erfordern vorläufige Maßnahmen

    B. Die prima-facie Zuständigkeit des Gerichts

    C. Die Rechte, deren Schutz begehrt wird, ihr plausibler Charakter und der Zusammenhang zwischen diesen Rechten und den beantragten Maßnahmen

    D. Die Gefahr eines irreparablen Nachteils und die Dringlichkeit

    E. Beantragte vorläufige Maßnahmen

    #Israël #Palestine #génocide #justice #droit_international

  • « La #Namibie fait la leçon à l’#Allemagne qui soutient #Israël accusé de #génocide à #Gaza »

    "Le Président namibien s’est dit « profondément préoccupé » par la décision de l’Allemagne de se ranger du côté de Tel-Aviv accusé par l’Afrique du Sud de génocide, indique un communiqué officiel publié sur X.
    « Il est inquiétant de constater que le gouvernement allemand a choisi de défendre devant la Cour internationale de justice les actes génocidaires et macabres du gouvernement israélien contre des civils innocents à Gaza », affirme la présidence namibienne dans le document.
    La décision de Berlin est « choquante » pour le dirigeant de ce pays africain. Il a souligné que par ce choix l’Allemagne « ignore la mort violente de plus de 23.000 Palestiniens à Gaza ».
    D’ailleurs, l’Allemagne était elle-même responsable du « premier génocide du XXe siècle » perpétré sur le sol namibien en 1904-1908 et ayant fait des dizaines de milliers de victimes. En ce début 2024, sont commémorés les 124 ans du début de cette extermination qui n’a été reconnue par Berlin qu’en 2021.
    Berlin n’a pas tiré les leçons de « son terrible passé », conclut la présidence namibienne tout en l’appelant à revenir sur sa décision. (...)"

    https://fr.sputniknews.africa/20240114/la-namibie-fait-la-lecon-a-lallemagne-qui-soutient-israel-accuse-

    #politique #monde #colonisation #extermination #sioniste #mémoire #shoah #ça_gratte_où_ça_fait_mal #humour #cynisme #seenthis #vangauguin

  • Alonso Gurmendi :
    https://threadreaderapp.com/thread/1745927363806834811.html

    I think it’s important to situate the Genocide Convention and South Africa’s case within socio-legal context in which they operate. I think it will help explain the dissonance between people’s excitement at South Africa’s arguments and my more cautious view🧵

    […]

    To be clear: this is not bc ICJ Judges are just realpolitik agents of their states. They are serious competent jurists. But they do operate within the socio-legal context of an int’l law that conceives genocide a “once in a lifetime” crime that ought to be very difficult to prove

    • @biggrizzly Je ne le lis pas comme ça, plutôt le contraire. Il rappelle que la convention contre le génocide a été écrite en 1948, c’est-à-dire à une époque où les « occidentaux » veulent donner l’apparence d’interdire l’holocauste, tout en évitant de se rendre immédiatement coupables parce qu’ils continuent à pratiquer, très officiellement, la colonisation et la ségrégation raciale :

      This is bc when the term “genocide” was created states were careful to make sure it would cover the Holocaust (and now Rwanda), but not Jim Crow, and not colonialism in Africa, etc. Only the most obvious genocides could be genocide, not my national mythos!

      Il ne dit donc pas qu’il n’y a pas génocide dans le cas présent, il dit que c’est difficile à « démontrer » dans un cadre légal qui a été défini par des gens qui pratiquaient eux-mêmes des formes génocidaires (colonialisme, déplacements de population, ségrégation…).

    • Je fais partie des personnes qui pensent que vouloir à tout prix coller le mot génocide sur ce qui relève du massacre à relativement petite échelle, bien que la volonté de faire disparaître soit manifeste, c’est effectivement contre productif. Faire juger le crime contre l’humanité et le crime de guerre, ce serait déjà pas mal. Ceci dit la jurisprudence récente est en faveur de l’accusation actuelle. Ne reste qu’à attendre de voir si les juges souhaitent déjà annuler cette jurisprudence...

    • Plus d’une vingtaine de rapporteurs de l’organisation des Nations unies (ONU) s’inquiètent d’« un génocide en cours » à Gaza. Est-ce que vous employez ce terme ?

      Il y a deux sens au terme de « génocide ». Il y a le #génocide tel que défini par l’avocat polonais Raphael Lemkin en 1948, la seule définition juridique existante, aujourd’hui intégrée au protocole de Rome créant la #CPI [Cour pénale internationale – ndlr]. Lemkin a été obligé, pour que ce soit voté par les Soviétiques et par le bloc de l’Est, d’éliminer les causes politiques du génocide – massacrer des gens dans le but de détruire une classe sociale –, parce qu’il aurait fallu reconnaître le massacre des koulaks par les Soviétiques.

      La définition de Lemkin implique que ceux qui commettent un génocide appartiennent à un autre peuple que celui des victimes. D’où le problème aussi qu’on a eu avec le #Cambodge, qu’on ne pouvait pas appeler un génocide parce que c’étaient des Cambodgiens qui avaient tué des Cambodgiens. Là, on est dans une définition étroite. C’était le prix à payer pour obtenir un accord entre les deux Blocs dans le contexte du début de la #guerre_froide.

      Vous avez ensuite une définition plus large du terme, celui d’une destruction massive et intentionnelle de populations quelles qu’en soient les motivations.

      Il existe donc deux choses distinctes : la première, ce sont les actes, et la seconde, c’est l’intention qui est derrière ces actes. Ainsi le tribunal international pour l’ex-Yougoslavie a posé la différence entre les nettoyages ethniques dont la motivation n’est pas génocidaire parce que l’#extermination n’était pas recherchée, même si le nombre de victimes était important, et les actes de génocide comme celui de Srebrenica, où l’intention était claire.

      On voit ainsi que le nombre de victimes est secondaire. Pour Srebrenica, il est de l’ordre de 8 000 personnes.

      L’inconvénient de cette #logique_judiciaire est de conduire à une casuistique de l’intentionnalité, ce qui ne change rien pour les victimes.

      Au moment où nous parlons, le nombre de victimes dans la bande de #Gaza est supérieur à celui de Srebrenica. On a, semble-t-il, dépassé la proportion de 0,5 % de la population totale. Si on compare avec la France, cela donnerait 350 000 morts.

      Le discours israélien évoque des victimes collatérales et des boucliers humains. Mais de nombreux responsables israéliens tiennent des discours qui peuvent être qualifiés de génocidaires. L’effondrement des conditions sanitaires et l’absence même de ravitaillement à destination des populations concernées peuvent indiquer que l’on est sur la voie d’un processus de destruction de masse avec des controverses à n’en plus finir sur les intentionnalités.

      Henry Laurens : « On est sur la voie d’un processus de destruction de masse » à Gaza, entretien avec Rachida El Azzouzi (Mediapart, 19 novembre 2023, https://seenthis.net/messages/1028271).

      –—

      Du même historien (chaire d’histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France), je vous conseille vivement cette conférence de 2h :
      https://www.youtube.com/live/lMZAGlZcNo0?si=7hZuI3YREkiMsEId

  • Opinion | Don’t Turn Away From the Charges of Genocide Against Israel - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/01/12/opinion/israel-icj-genocide-south-africa.html

    By Megan K. Stack

    Ms. Stack, a contributing Opinion writer, covered the Middle East as a correspondent for The Los Angeles Times.

    With the question of whether Israel is committing genocide in Gaza now before the International Court of Justice, the Biden administration has struck a tone of glib dismissal.

    “Meritless” seems to be the agreed-upon term among U.S. officials. “The charge of genocide is meritless,” Secretary of State Antony Blinken intoned from a podium in Tel Aviv this week. “Meritless, counterproductive, and without any basis in fact whatsoever,” blustered the National Security Council spokesman John Kirby.

    The administration’s posture of indifference strains credulity. The 84-page case submitted to the court by South Africa is crammed with devastating evidence that Israel has breached its obligations under the 1948 international genocide convention, which defines genocide as “acts committed with intent to destroy, in whole or in part, a national, ethnical, racial or religious group.” The document before the court is meticulously footnoted and sourced, and many experts say the legal argument is unusually strong.

    Top Israeli political and military leaders have themselves helped to bolster the case against their government. The words of Israeli officials are being offered as evidence of intent: from Prime Minister Benjamin Netanyahu urging Israelis to “remember” the Old Testament account of the carnage of Amalek (“Spare no one, but kill alike men and women, infants and sucklings,” reads one passage); to Defense Minister Yoav Gallant vowing that “Gaza won’t return to what it was before — we will eliminate everything”; to the minister of energy and infrastructure pledging, “They will not receive a drop of water or a single battery until they leave this world.” By speaking openly about destroying Gaza and dispersing its residents, Israeli leaders have publicized what has, in other cases of #genocide, been hidden or denied.

    Totalité ici
    https://archive.ph/2024.01.12-160700/https://www.nytimes.com/2024/01/12/opinion/israel-icj-genocide-south-africa.html

  • Rwanda : le silence des mots - ARTE Reportage
    https://www.arte.tv/fr/videos/105291-000-A/rwanda-le-silence-des-mots

    L’horreur, au-delà de l’imaginable. Tutsi, elles racontent, face caméra, leur quotidien durant le #génocide et dans les camps de réfugiés de Murambi et Nyarushishi. « Ils nous appelaient : ’Tutsi ! Tutsi !’ Ils te sortaient de la tente et faisaient de toi ce qu’ils voulaient. » "Ils", ce sont, selon elles, des soldats français de l’opération Turquoise, ceux-là mêmes qui, sous mandat de l’ONU, devaient les protéger, mais auraient réalisé « tous leurs fantasmes » à la nuit tombée. Toutes décrivent un même rituel : l’enlèvement dans leur tente, les viols en réunion, les photos prises par les militaires, encore et encore. « On pensait naïvement que le Blanc était un sauveur, qu’il apporterait la paix », soupire l’une de ces femmes. Alors que l’armée française réfute toute accusation de #viol, les trois femmes ont déposé plainte devant la justice française en 2004 et 2012. L’instruction est aujourd’hui au point mort.

    #Rwanda #armée_française #documentaire

  • Blinne Ní Ghrálaigh: Lawyer’s closing statement in ICJ case against Israel praised

    This was the powerful closing statement in South Africa’s genocide case against Israel.

    Senior advocate #Blinne_Ní_Ghrálaigh addressed the International Court of Justice on day one of the hearing.

    ICJ: Blinne Ní Ghrálaigh’s powerful closing statement in South Africa case against Israel
    https://www.youtube.com/watch?v=ttrJd2aWF-Y&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.thenational.sco

    https://www.thenational.scot/news/24042943.blinne-ni-ghralaigh-lawyers-closing-statement-icj-case-israel

    #Cour_internationale_de_justice (#CIJ) #Israël #Palestine #Afrique_du_Sud #justice #génocide

    • Israël commet-il un génocide à #Gaza ? Le compte rendu d’une #audience historique

      Alors que les massacres israéliens à Gaza se poursuivent, l’Afrique du Sud a tenté de démontrer, jeudi 11 et vendredi 12 janvier devant la justice onusienne, qu’un génocide est en train d’être commis par Israël à Gaza.

      « Une #calomnie », selon l’État hébreu.

      Devant le palais de la Paix de #La_Haye (Pays-Bas), la bataille des #mots a commencé avant même l’audience. Jeudi 11 janvier au matin, devant la #Cour_de_justice_internationale_des_Nations_unies, des manifestants propalestiniens ont exigé un « cessez-le-feu immédiat » et dénoncé « l’#apartheid » en cours au Proche-Orient. Face à eux, des familles d’otages israélien·nes ont montré les photos de leurs proches kidnappés le 7 octobre par le Hamas.

      Pendant deux jours, devant 17 juges internationaux, alors que les massacres israéliens à Gaza continuent de tuer, de déplacer et de mutiler des civils palestiniens (à 70 % des femmes et des enfants, selon les agences onusiennes), le principal organe judiciaire des Nations unies a examiné la requête, précise et argumentée, de l’Afrique du Sud, destinée à imposer au gouvernement israélien des « #mesures
      _conservatoires » pour prévenir un génocide de la population palestinienne de Gaza.

      La première et plus urgente de ces demandes est l’arrêt immédiat des #opérations_militaires israéliennes à Gaza. Les autres exigent des mesures urgentes pour cesser les tueries, les déplacements de population, faciliter l’accès à l’eau et à la nourriture, et prévenir tout génocide.

      La cour a aussi entendu les arguments d’Israël, qui nie toute #intention_génocidaire et a martelé son « #droit_à_se_défendre, reconnu par le droit international ».

      L’affaire ne sera pas jugée sur le fond avant longtemps. La décision sur les « mesures conservatoires », elle, sera rendue « dès que possible », a indiqué la présidente de la cour, l’États-Unienne #Joan_Donoghue.

      Rien ne dit que les 17 juges (dont un Sud-Africain et un Israélien, Aharon Barak, ancien juge de la Cour suprême israélienne, de réputation progressiste mais qui n’a jamais critiqué la colonisation israélienne) donneront raison aux arguments de l’Afrique du Sud, soutenue dans sa requête par de nombreux États du Sud global. Et tout indique qu’une décision sanctionnant Israël serait rejetée par un ou plusieurs #vétos au sein du #Conseil_de_sécurité des Nations unies.

      Cette #audience solennelle, retransmise sur le site de l’ONU (revoir les débats du jeudi 11 et ceux du vendredi 12), et relayée par de nombreux médias internationaux, a pourtant revêtu un caractère extrêmement symbolique, où se sont affrontées deux lectures radicalement opposées de la tragédie en cours à Gaza.

      « Israël a franchi une limite »

      Premier à prendre la parole, l’ambassadeur sud-africain aux Pays-Bas, #Vusi_Madonsela, a d’emblée replacé « les actes et omissions génocidaires commis par l’État d’Israël » dans une « suite continue d’#actes_illicites perpétrés contre le peuple palestinien depuis 1948 ».

      Face aux juges internationaux, il a rappelé « la Nakba du peuple palestinien, conséquence de la #colonisation_israélienne qui a [...] entraîné la #dépossession, le #déplacement et la #fragmentation systématique et forcée du peuple palestinien ». Mais aussi une « #occupation qui perdure depuis cinquante-six ans, et le siège de seize ans imposé [par Israël] à la bande de Gaza ».

      Il a décrit un « régime institutionnalisé de lois, de politiques et de pratiques discriminatoires, mises en place [par Israël – ndlr] pour établir sa #domination et soumettre le peuple palestinien à un apartheid », dénonçant des « décennies de violations généralisées et systématiques des #droits_humains ».

      « En tendant la main aux Palestiniens, nous faisons partie d’une seule humanité », a renchéri le ministre de la justice sud-africain, #Ronald_Ozzy_Lamola, citant l’ancien président Nelson Mandela, figure de la lutte contre l’apartheid dans son pays.

      D’emblée, il a tenté de déminer le principal argument du gouvernement israélien, selon lequel la procédure devant la Cour internationale de justice est nulle et non avenue, car Israël mènerait une #guerre_défensive contre le #Hamas, au nom du #droit_à_la_légitime_défense garanti par l’article 51 de la charte des Nations unies – un droit qui, selon la Cour internationale de justice, ne s’applique pas aux #Territoires_occupés. « Gaza est occupée. Israël a gardé le contrôle de Gaza. [...] Ses actions renforcent son occupation : la légitime défense ne s’applique pas », insistera un peu plus tard l’avocat Vaughan Lowe.

      « L’Afrique du Sud, affirme le ministre sud-africain, condamne de manière catégorique la prise pour cibles de civils par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023. Cela étant dit, aucune attaque armée contre le territoire d’un État, aussi grave soit-elle, même marquée par la commission des #crimes atroces, ne saurait constituer la moindre justification ni le moindre prétexte, pour se rendre coupable d’une violation, ni sur le plan juridique ni sur le plan moral », de la #convention_des_Nations_unies_pour_la_prévention_et_la_répression_du_crime_de_génocide, dont est accusé l’État hébreu.

      « La réponse d’Israël à l’attaque du 7 octobre, a-t-il insisté, a franchi cette limite. »

      Un « génocide » au caractère « systématique »

      #Adila_Hassim, principale avocate de l’Afrique du Sud, s’est évertuée à démontrer méthodiquement comment Israël a « commis des actes relevant de la définition d’#actes_de_génocide », dont elle a martelé le caractère « systématique ».

      « Les Palestiniens sont tués, risquent la #famine, la #déshydratation, la #maladie, et ainsi la #mort, du fait du siège qu’Israël a organisé, de la #destruction des villes, d’une aide insuffisante autorisée à atteindre la population, et de l’impossibilité à distribuer cette maigre aide sous les #bombardements incessants, a-t-elle énuméré. Tout ceci rend impossible d’avoir accès aux éléments essentiels de la vie. »

      Adila Hassim s’est attelée à démontrer en quoi la #guerre israélienne cochait les cases du génocide, tel qu’il est défini à l’article 2 de la convention onusienne : « Des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. »

      Le « meurtre des membres du groupe », premier élément du génocide ? Adila Hassim évoque le « meurtre de masse des Palestiniens », les « 23 000 victimes dont 70 % sont des femmes ou des enfants », et « les 7 000 disparus, présumés ensevelis sous les décombres ». « Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza », dit-elle, une phrase empruntée aux responsables de l’ONU, répétée de nombreuses fois par la partie sud-africaine.

      Hasssim dénonce « une des campagnes de bombardement les plus lourdes dans l’histoire de la guerre moderne » : « 6 000 bombes par semaine dans les trois premières semaines », avec des « #bombes de 900 kilos, les plus lourdes et les plus destructrices », campagne qui vise habitations, abris, écoles, mosquées et églises, dans le nord et le sud de la bande de Gaza, camps de réfugié·es inclus.

      « Les Palestiniens sont tués quand ils cherchent à évacuer, quand ils n’ont pas évacué, quand ils ont pris la #fuite, même quand ils prennent les itinéraires présentés par Israël comme sécurisés. (...) Des centaines de familles plurigénérationelles ont été décimées, personne n’ayant survécu (...) Personne n’est épargné, pas même les nouveau-nés (...) Ces massacres ne sont rien de moins que la #destruction_de_la_vie_palestinienne, infligée de manière délibérée. » Selon l’avocate, il existe bien une #intention_de_tuer. « Israël, dit-elle, sait fort bien combien de civils perdent leur vie avec chacune de ces bombes. »

      L’« atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe », et la « soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle », autres éléments constitutifs du génocide ? Adila Hassim évoque « la mort et la #mutilation de 60 000 Palestiniens », les « civils palestiniens arrêtés et emmenés dans une destination inconnue », et détaille le « #déplacement_forcé de 85 % des Palestiniens de Gaza » depuis le 13 octobre, sans retour possible pour la plupart, et qui « répète une longue #histoire de #déplacements_forcés de masse ».

      Elle accuse Israël de « vise[r] délibérément à provoquer la faim, la déshydratation et l’inanition à grande échelle » (93 % de la population souffrent d’un niveau critique de faim, selon l’Organisation mondiale de la santé), l’aide empêchée par les bombardements et qui « ne suffit tout simplement pas », l’absence « d’eau propre », le « taux d’épidémies et de maladies infectieuses qui s’envole », mais aussi « les attaques de l’armée israélienne prenant pour cible le système de santé », « déjà paralysé par des années de blocus, impuissant face au nombre de blessures ».

      Elle évoque de nombreuses « naissances entravées », un autre élément constitutif du génocide.

      « Les génocides ne sont jamais annoncés à l’avance, conclut-elle. Mais cette cour a devant elle 13 semaines de #preuves accumulées qui démontrent de manière irréfutable l’existence d’une #ligne_de_conduite, et d’#intentions qui s’y rapportent, justifiant une allégation plausible d’actes génocidaires. »

      Une « #déshumanisation_systématique » par les dirigeants israéliens

      Un autre avocat s’avance à la barre. Après avoir rappelé que « 1 % de la population palestinienne de Gaza a été systématiquement décimée, et qu’un Gazaoui sur 40 a été blessé depuis le 7 octobre », #Tembeka_Ngcukaitobi décortique les propos des autorités israéliennes.

      « Les dirigeants politiques, les commandants militaires et les représentants de l’État d’Israël ont systématiquement et explicitement exprimé cette intention génocidaire, accuse-t-il. Ces déclarations sont ensuite reprises par des soldats, sur place à Gaza, au moment où ils anéantissent la population palestinienne et l’infrastructure de Gaza. »

      « L’intention génocidaire spécifique d’Israël, résume-t-il, repose sur la conviction que l’ennemi n’est pas simplement le Hamas, mais qu’il est à rechercher au cœur même de la société palestinienne de Gaza. »

      L’avocat multiplie les exemples, encore plus détaillés dans les 84 pages de la requête sud-africaine, d’une « intention de détruire Gaza aux plus hauts rangs de l’État » : celle du premier ministre, #Benyamin_Nétanyahou, qui, à deux reprises, a fait une référence à #Amalek, ce peuple que, dans la Bible (I Samuel XV, 3), Dieu ordonne d’exterminer ; celle du ministre de la défense, qui a comparé les Palestiniens à des « #animaux_humains » ; le président israélien #Isaac_Herzog, qui a jugé « l’entièreté de la nation » palestinienne responsable ; celle du vice-président de la Knesset, qui a appelé à « l’anéantissement de la bande de Gaza » (des propos condamnés par #Nétanyahou) ; ou encore les propos de nombreux élus et députés de la Knesset appelant à la destruction de Gaza.

      Une « déshumanisation systématique », dans laquelle les « civils sont condamnés au même titre que le Hamas », selon Tembeka Ngcukaitobi.

      « L’intention génocidaire qui anime ces déclarations n’est nullement ambiguë pour les soldats israéliens sur le terrain : elle guide leurs actes et leurs objectifs », poursuit l’avocat, qui diffuse devant les juges des vidéos où des soldats font eux aussi référence à Amalek, « se filment en train de commettre des atrocités contre les civils à Gaza à la manière des snuff movies », ou écoutent un réserviste de 95 ans les exhorter à « tirer une balle » sur leur « voisin arabe » et les encourager à une « destruction totale ».

      L’avocat dénonce le « manquement délibéré de la part du gouvernement à son obligation de condamner, de prévenir et de réprimer une telle incitation au génocide ».

      Après une plaidoirie technique sur la capacité à agir de l’Afrique du Sud, #John_Dugard insiste : « Gaza est devenu un #camp_de_concentration où un génocide est en cours. »

      L’avocat sud-africain #Max_du_Plessis exhorte la cour à agir face à Israël, qui « depuis des années (...) s’estime au-delà et au-dessus de la loi », une négligence du droit rendue possible par l’#indifférence de la communauté internationale, qui a su, dans d’autres conflits (Gambie, Bosnie, Ukraine) décider qu’il était urgent d’agir.

      « Gaza est devenu inhabitable », poursuit l’avocate irlandaise #Blinne_Ni_Ghralaigh. Elle énumère d’autres chiffres : « Au rythme actuel », égrène-t-elle, « 247 Palestiniens tués en moyenne chaque jour », dont « 48 mères » et « plus de 117 enfants », et « 629 blessés ». Elle évoque ces enfants dont toute la famille a été décimée, les secouristes, les enseignants, les universitaires et les journalistes tués dans des proportions historiques.

      « Il s’agit, dit-elle, du premier génocide de l’Histoire dont les victimes diffusent leur propre destruction en temps réel, dans l’espoir vain que le monde fasse quelque chose. » L’avocate dévoile à l’écran les derniers mots du docteur #Mahmoud_Abu_Najela (Médecins sans frontières), tué le 23 novembre à l’hôpital Al-Awda, écrits au feutre sur un tableau blanc : « À ceux qui survivront. Nous avons fait ce que nous pouvons. Souvenez-vous de nous. »

      « Le monde, conclut Blinne Ni Ghralaigh, devrait avoir #honte. »

      La réponse d’Israël : une « calomnie »

      Vendredi 12 janvier, les représentants d’Israël se sont avancés à la barre. Leur argumentation a reposé sur deux éléments principaux : un, la Cour internationale de justice n’a pas à exiger de « mesures conservatoires » car son armée ne commet aucun génocide ; deux, si génocide il y a, il a été commis par le Hamas le 7 octobre 2023.

      Premier à prendre la parole, #Tal_Becker, conseiller juridique du ministère des affaires étrangères israélien, invoque l’Histoire, et le génocide infligé aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, « le meurtre systématique de 6 millions de juifs dans le cadre d’une destruction totale ».

      « Israël, dit-il, a été un des premiers États à ratifier la convention contre le génocide. » « Pour Israël, insiste-t-il, “#jamais_plus” n’est pas un slogan, c’est une #obligation_morale suprême. »

      Dans « une époque où on fait bon marché des mots, à l’heure des politiques identitaires et des réseaux sociaux », il dénonce une « #instrumentalisation » de la notion de génocide contre Israël.

      Il attaque une présentation sud-africaine « totalement dénaturée des faits et du droit », « délibérément manipulée et décontextualisée du conflit actuel », qualifiée de « calomnie ».

      Alors que les avocats sud-africains avaient expliqué ne pas intégrer les massacres du Hamas dans leur requête devant la justice onusienne, car « le Hamas n’est pas un État », Tal Becker estime que l’Afrique du Sud « a pris le parti d’effacer l’histoire juive et tout acte ou responsabilité palestiniens », et que les arguments avancés « ne se distinguent guère de ceux opposés par le Hamas dans son rejet d’Israël ». « L’Afrique du Sud entretient des rapports étroits avec le Hamas » et le « soutient », accuse-t-il.

      « C’est une guerre qu’Israël n’a pas commencée », dit-il en revenant longuement, images et enregistrements à l’appui, sur les atrocités commises par le Hamas et d’autres groupes palestiniens le 7 octobre, « le plus important massacre de juifs en un jour depuis la #Shoah ».

      « S’il y a eu des actes que l’on pourrait qualifier de génocidaires, [ils ont été commis] contre Israël », dit-il, évoquant le « #programme_d’annihilation » des juifs par le Hamas. « Israël ne veut pas détruire un peuple, poursuit-il. Mais protéger un peuple : le sien. »

      Becker salue les familles d’otages israéliens présentes dans la salle d’audience, et montre certains visages des 130 personnes kidnappées dont le pays est toujours sans nouvelle. « Y a-t-il une raison de penser que les personnes que vous voyez à l’écran ne méritent pas d’être protégées ? », interroge-t-il.

      Pour ce représentant de l’État israélien, la demande sud-africaine de mesures conservatoires revient à priver le pays de son droit à se défendre.

      « Israël, poursuit-il, se défend contre le Hamas, le Djihad palestinien et d’autres organisations terroristes dont la brutalité est sans limite. Les souffrances sont tragiques, sont déchirantes. Les conséquences sont parfaitement atroces pour les civils du fait du comportement du Hamas, qui cherche à maximiser les pertes de civils alors qu’Israël cherche à les minorer. »

      Becker s’attarde sur la « #stratégie_méprisable » du Hamas, une « méthode de guerre intégrée, planifiée, de grande ampleur et odieuse ». Le Hamas, accuse-t-il, « a, de manière systématique, fondu ses opérations militaires au sein de zones civiles densément peuplées », citant écoles, mosquées et hôpitaux, des « milliers de bâtiments piégés » et « utilisés à des fins militaires ».

      Le Hamas « a fait entrer une quantité innombrable d’armes, a détourné l’aide humanitaire ». Remettant en cause le chiffre « non vérifié » de 23 000 victimes (pourtant confirmé par les Nations unies), Tal Becker estime que de nombreuses victimes palestiniennes sont des « militants » qui ont pu prendre « une part directe aux hostilités ». « Israël respecte le droit », martèle-t-il. « Si le Hamas abandonne cette stratégie, libère les otages, hostilités et violences prendront fin. »

      Ponte britannique du droit, spécialiste des questions juridiques liées aux génocides, #Malcom_Shaw embraie, toujours en défense d’Israël. Son discours, technique, est parfois interrompu. Il se perd une première fois dans ses notes, puis soupçonne un membre de son équipe d’avoir « pris [sa] #plaidoirie pour un jeu de cartes ».

      Shaw insiste : « Un conflit armé coûte des vies. » Mais Israël, dit-il, « a le droit de se défendre dans le respect du #droit_humanitaire », citant à l’audience les propos de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 19 octobre 2023. Il poursuit : « L’#usage_de_la_force ne peut constituer en soi un acte génocidaire. » « Israël, jure-t-il, ne cible que les cibles militaires, et ceci de manière proportionnée dans chacun des cas. »

      « Peu d’éléments démontrent qu’Israël a eu, ou a, l’intention de détruire tout ou partie du peuple palestinien », plaide-t-il. Shaw estime que nombre de propos tenus par des politiciens israéliens ne doivent pas être pris en compte, car ils sont « pris au hasard et sont sortis de leur contexte », parce qu’ils témoignent d’une « #détresse » face aux massacres du 7 octobre, et que ceux qui les ont prononcés n’appartiennent pas aux « autorités pertinentes » qui prennent les décisions militaires, à savoir le « comité ministériel chargé de la sécurité nationale » et le « cabinet de guerre ».

      Pour étayer son argumentation, Shaw cite des directives (non publiques) de Benyamin Nétanyahou destinées, selon lui, à « éviter un désastre humanitaire », à proposer des « solutions pour l’approvisionnement en eau », « promouvoir la construction d’hôpitaux de campagne au sud de la bande de Gaza » ; les déclarations publiques de Benyamin Nétanyahou à la veille de l’audience (« Israël n’a pas l’intention d’occuper de façon permanente la bande de Gaza ou de déplacer sa population civile ») ; d’autres citations du ministre de la défense qui assure ne pas s’attaquer au peuple palestinien dans son ensemble.

      « La requête de l’Afrique du Sud brosse un tableau affreux, mais incomplet et profondément biaisé », renchérit #Galit_Rajuan, conseillère au ministère de la justice israélien, qui revient longuement sur les #responsabilités du Hamas, sa stratégie militaire au cœur de la population palestinienne. « Dans chacun des hôpitaux que les forces armées israéliennes ont fouillés à Gaza, elles ont trouvé des preuves d’utilisation militaire par le Hamas », avance-t-elle, des allégations contestées.

      « Certes, des dommages et dégâts ont été causés par les hostilités dans les hôpitaux, parfois par les forces armées israéliennes, parfois par le Hamas, reconnaît-elle, mais il s’agit des conséquences de l’utilisation odieuse de ces hôpitaux par le Hamas. »

      Rajuan martèle enfin qu’Israël cherche à « atténuer les dommages causés aux civils » et à « faciliter l’aide humanitaire ». Des arguments connus, que de très nombreuses ONG, agences des Nations unies et journalistes gazaouis présents sur place réfutent régulièrement, et que les journalistes étrangers ne peuvent pas vérifier, faute d’accès à la bande de Gaza.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/120124/israel-commet-il-un-genocide-gaza-le-compte-rendu-d-une-audience-historiqu

    • Gaza, l’accusa di genocidio a Israele e la credibilità del diritto internazionale

      Il Sudafrica ha chiesto l’intervento della Corte internazionale di giustizia dell’Aja per presunte violazioni di Israele della Convenzione sul genocidio del 1948. Triestino Mariniello, docente di Diritto penale internazionale alla John Moores University di Liverpool, presente alla storica udienza, aiuta a comprendere il merito e le prospettive

      “Quello che sta succedendo all’Aja ha un significato che va oltre gli eventi in corso nella Striscia di Gaza. Viviamo un momento storico in cui la Corte internazionale di giustizia (Icj) ha anche la responsabilità di confermare se il diritto internazionale esiste ancora e se vale alla stessa maniera per tutti i Paesi, del Nord e del Sud del mondo”. A parlare è Triestino Mariniello, docente di Diritto penale internazionale alla John Moores University di Liverpool, già nel team legale delle vittime di Gaza di fronte alla Corte penale internazionale (Icc), che ha sede sempre all’Aja.

      Non vanno confuse: l’aula di tribunale ripresa dalle tv di tutto il mondo l’11 e il 12 gennaio scorsi, infatti, con il team legale sudafricano schierato contro quello israeliano, è quella della Corte internazionale di giustizia, il massimo organo giudiziario delle Nazioni Unite, che si esprime sulle controversie tra Stati. L’Icc, invece, è indipendente e legifera sulle responsabilità penali individuali.

      Il 29 dicembre scorso il Sudafrica ha chiesto l’intervento della prima per presunte violazioni da parte di Israele della Convenzione sul genocidio del 1948, nei confronti dei palestinesi della Striscia di Gaza. Un’udienza storica a cui Mariniello era presente.

      Professore, qual era innanzi tutto l’atmosfera?
      TM A mia memoria mai uno strumento del diritto internazionale ha avuto tanto sostegno e popolarità. C’erano centinaia, probabilmente migliaia di persone all’esterno della Corte, emittenti di tutto il mondo e apparati di sicurezza, inclusi droni ed elicotteri. Sentire anche le tv più conservatrici, come quelle statunitensi, parlare di Palestina e genocidio faceva comprendere ancora di più l’importanza storica dell’evento.

      In estrema sintesi, quali sono gli elementi più importanti della tesi sudafricana?
      TM Il Sudafrica sostiene che Israele abbia commesso atti di genocidio contro la popolazione di Gaza, ciò significa una serie di azioni previste dall’articolo 2 della Convenzione sul genocidio, effettuate con l’intento di distruggere del tutto o in parte un gruppo protetto, in questo caso i palestinesi di Gaza. Questi atti, per il Sudafrica, sono omicidi di massa, gravi lesioni fisiche o mentali e l’imposizione di condizioni di vita volte a distruggere i palestinesi, come l’evacuazione forzata di circa due milioni di loro, la distruzione di quasi tutto il sistema sanitario della Striscia, l’assedio totale all’inizio della guerra e la privazione di beni essenziali per la sopravvivenza. Ciò che caratterizza un genocidio rispetto ad altri crimini internazionali è il cosiddetto “intento speciale”, la volontà cioè di voler distruggere del tutto o in parte un gruppo protetto. È l’elemento più difficile da provare, ma credo che il Sudafrica in questo sia riuscito in maniera solida e convincente. Sia in aula sia all’interno della memoria di 84 pagine presentata, vi sono, infatti, una serie di dichiarazioni dei leader politici e militari israeliani, che proverebbero tale intento. Come quella del premier Benjamin Netanyahu che, a inizio guerra, ha invocato la citazione biblica di Amalek, che sostanzialmente significa: “Uccidete tutti gli uomini, le donne, i bambini e gli animali”. O una dichiarazione del ministro della Difesa, Yoav Gallant, che ha detto che a Gaza sono tutti “animali umani”. Queste sono classiche dichiarazioni deumanizzanti e la deumanizzazione è un passaggio caratterizzante tutti i genocidi che abbiamo visto nella storia dell’umanità.

      Qual è stata invece la linea difensiva israeliana?
      TM Diciamo che l’impianto difensivo di Israele è basato su tre pilastri: il fatto che quello di cui lo si accusa è stato eseguito da Hamas il 7 ottobre; il concetto di autodifesa, cioè che quanto fatto a Gaza è avvenuto in risposta a tale attacco e, infine, che sono state adottate una serie di precauzioni per limitare l’impatto delle ostilità sulla popolazione civile. Israele, inoltre, ha sollevato il tema della giurisdizione della Corte, mettendola in discussione, in quanto non vi sarebbe una disputa in corso col Sudafrica. Su questo la Corte si dovrà pronunciare, ma a tal proposito è stato ricordato come Israele sia stato contattato dal Sudafrica in merito all’accusa di genocidio e non abbia risposto. Questo, per l’accusa, varrebbe come disputa in corso.

      Che cosa chiede il Sudafrica?
      TM In questo momento l’accusa non deve dimostrare che sia stato commesso un genocidio, ma che sia plausibile. Questa non è un’udienza nel merito, siamo in una fase d’urgenza, ma di richiesta di misure cautelari. Innanzitutto chiede il cessate fuoco, poi la rescissione di tutti gli ordini che possono costituire atti di genocidio. Si domanda alla Corte di imporre un ordine a Israele per preservare tutte le prove che potrebbero essere utili per indagini future e di porre fine a tutti gli atti di cui il Sudafrica lo ritiene responsabile.

      Come valuta le due memorie?
      TM La deposizione del Sudafrica è molto solida e convincente, sia in merito agli atti genocidi sia all’intento genocidiario. E credo che anche alla luce dei precedenti della Corte lasci veramente poco spazio di manovra. Uno dei punti di forza è che fornisce anche una serie di prove in merito a quello che è successo e che sta accadendo a Gaza: le dichiarazioni dei politici israeliani, cioè, hanno ricevuto un’implementazione sul campo. Sono stati mostrati dei video di militari, ad esempio, che invocavano Amalek, la citazione di Netanyahu.

      In realtà il Sudafrica non si limita allo scontro in atto, ma parla di una sorta Nakba (l’esodo forzato dei palestinesi) ininterrotto.
      TM Ogni giurista dovrebbe sempre analizzare qualsiasi ostilità all’interno di un contesto e per questo il Sudafrica fa riferimento a 75 anni di Nakba, a 56 di occupazione militare israeliana e a 16 anni di assedio della Striscia.

      Come valuta la difesa israeliana?
      TM Come detto, tutto viene ricondotto all’attacco di Hamas del 7 ottobre e a una risposta di autodifesa rispetto a tale attacco. Ma esiste sempre un contesto per il diritto penale internazionale e l’autodifesa -che per uno Stato occupante non può essere invocata- non può comunque giustificare un genocidio. L’altro elemento sottolineato dal team israeliano, delle misure messe in atto per ridurre l’impatto sui civili, è sembrato più retorico che altro: quanto avvenuto negli ultimi tre mesi smentisce tali dichiarazioni. Basti pensare alla privazione di beni essenziali e a tutte le informazioni raccolte dalle organizzazioni internazionali e dagli organismi delle Nazioni Unite. A Gaza non esistono zone sicure, ci sono stati casi in cui la popolazione evacuata, rifugiatasi nelle zone indicate da Israele, è stata comunque bombardata.

      Ora che cosa pensa succederà?
      TM La mia previsione è che la Corte si pronuncerà sulle misure cautelari entro la fine di gennaio e l’inizio di febbraio, quando alcuni giudici decadranno e saranno sostituiti. In alcuni casi ha impiegato anche solo otto giorni per pronunciarsi. Ora ci sono delle questioni procedurali, altri Stati stanno decidendo di costituirsi a sostegno di Israele o del Sudafrica.

      Che cosa implica tale sostegno?
      TM La possibilità di presentare delle memorie. La Germania sosterrà Israele, il Brasile, i Paesi della Lega Araba, molti Stati sudamericani, ma non solo, si stanno schierando con il Sudafrica.

      Il ministro degli Esteri italiano, Antonio Tajani, ha dichiarato che non si tratta di genocidio.
      TM L’Italia non appoggerà formalmente Israele dinnanzi all’Icj. La Francia sarà neutrale. I Paesi del Global South stanno costringendo quelli del Nord a verificare la credibilità del diritto internazionale: vale per tutti o è un diritto à la carte?

      Se la Corte decidesse per il cessate il fuoco, quali sarebbero le conseguenze, visto che non ha potere politico?
      TM Il parere della Corte è giuridicamente vincolante. Il problema è effettivamente di esecuzione: nel caso di un cessate il fuoco, se non fosse Israele ad attuarlo, dovrebbe intervenire il Consiglio di sicurezza.

      Con il rischio del veto statunitense.
      TM Siamo sul terreno delle speculazioni, ma se la Corte dovesse giungere alla conclusione che Israele è responsabile di un genocidio a Gaza, onestamente riterrei molto difficile un altro veto degli Stati Uniti. È difficile al momento prevedere gli effetti dirompenti di un’eventuale decisione positiva della Corte. Certo è che, quando si parla di Israele, la comunità internazionale, nel senso dei Paesi occidentali, ha creato uno stato di eccezione, che ha sempre posto Israele al di sopra del diritto internazionale, senza rendersi conto che le situazioni violente che viviamo in quel contesto sono il frutto di questo eccezionalismo anche a livello giuridico. Fino a quando si andrà avanti con questo contesto di impunità non finiranno le spirali di violenza.

      https://altreconomia.it/gaza-laccusa-di-genocidio-a-israele-e-la-credibilita-del-diritto-intern

    • La Cour internationale de justice ordonne à Israël d’empêcher un génocide à Gaza

      Selon la plus haute instance judiciaire internationale, « il existe un #risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé » aux Palestiniens de Gaza. La Cour demande à Israël de « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission […] de tout acte » de génocide. Mais n’appelle pas au cessez-le-feu.

      Même si elle n’a aucune chance d’être appliquée sur le terrain, la #décision prise vendredi 26 janvier par la plus haute instance judiciaire des Nations unies marque incontestablement un tournant dans la guerre au Proche-Orient. Elle intervient après quatre mois de conflit déclenché par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a fait plus de 1 200 morts et des milliers de blessés, conduit à la prise en otage de 240 personnes, et entraîné l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, dont le dernier bilan s’élève à plus de 25 000 morts.

      La Cour internationale de justice (CIJ), basée à La Haye (Pays-Bas), a expliqué, par la voix de sa présidente, la juge Joan Donoghue, « être pleinement consciente de l’ampleur de la #tragédie_humaine qui se joue dans la région et nourri[r] de fortes #inquiétudes quant aux victimes et aux #souffrances_humaines que l’on continue d’y déplorer ». Elle a ordonné à Israël de « prendre toutes les #mesures en son pouvoir pour prévenir la commission à l’encontre des Palestiniens de Gaza de tout acte » de génocide.

      « Israël doit veiller avec effet immédiat à ce que son armée ne commette aucun des actes » de génocide, affirme l’#ordonnance. Elle « considère également qu’Israël doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide à l’encontre des membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ».

      La cour de La Haye, saisie à la suite d’une plainte de l’Afrique du Sud, demande « en outre » à l’État hébreu de « prendre sans délai des #mesures_effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’#aide_humanitaire requis de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens de la bande de Gaza ».

      Enfin, l’ordonnance de la CIJ ordonne aux autorités israéliennes de « prendre des mesures effectives pour prévenir la destruction et assurer la conservation des #éléments_de_preuve relatifs aux allégations d’actes » de génocide.

      La juge #Joan_Donoghue, qui a donné lecture de la décision, a insisté sur son caractère provisoire, qui ne préjuge en rien de son futur jugement sur le fond des accusations d’actes de génocide. Celles-ci ne seront tranchées que dans plusieurs années, après instruction.

      La cour « ne peut, à ce stade, conclure de façon définitive sur les faits » et sa décision sur les #mesures_conservatoires « laisse intact le droit de chacune des parties de faire valoir à cet égard ses moyens » en vue des audiences sur le fond, a-t-elle poursuivi.

      Elle considère cependant que « les faits et circonstances » rapportés par les observateurs « suffisent pour conclure qu’au moins certains des droits » des Palestiniens sont mis en danger et qu’il existe « un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé ».

      Environ 70 % de #victimes_civiles

      La CIJ avait été saisie le 29 décembre 2023 par l’Afrique du Sud qui, dans sa requête, accuse notamment Israël d’avoir violé l’article 2 de la Convention de 1948 sur le génocide, laquelle interdit, outre le meurtre, « l’atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe » visé par le génocide, l’imposition de « conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle » ou encore les « mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ».

      Le recours décrit longuement une opération militaire israélienne qualifiée d’« exceptionnellement brutale », « tuant des Palestiniens à Gaza, incluant une large proportion de femmes et d’enfants – pour un décompte estimé à environ 70 % des plus de 21 110 morts [au moment de la rédaction du recours par l’Afrique du Sud – ndlr] –, certains d’entre eux apparaissant avoir été exécutés sommairement ».

      Il soulignait également les conséquences humanitaires du déplacement massif des populations et de la destruction massive de logements et d’équipements publics, dont des écoles et des hôpitaux.

      Lors des deux demi-journées d’audience, jeudi 11 et vendredi 12 janvier, le conseiller juridique du ministère des affaires étrangères israélien, Tal Becker, avait dénoncé une « instrumentalisation » de la notion de génocide et qualifié l’accusation sud-africaine de « calomnie ».

      « C’est une guerre qu’Israël n’a pas commencée », avait poursuivi le représentant israélien, affirmant que « s’il y a eu des actes que l’on pourrait qualifier de génocidaires, [ils ont été commis] contre Israël ». « Israël ne veut pas détruire un peuple mais protéger un peuple : le sien. »
      Gaza, « lieu de mort et de désespoir »

      La CIJ, de son côté, a fondé sa décision sur les différents rapports et constatations fournis par des organisations internationales. Elle cite notamment la lettre du 5 janvier 2024 du secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, décrivant la bande de Gaza comme un « lieu de mort et de désespoir ».

      L’ordonnance rappelle qu’un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du 21 décembre 2023 s’alarmait du fait que « 93 % de la population de Gaza, chiffre sans précédent, est confrontée à une situation de crise alimentaire ».

      Le 12 janvier 2024, c’est l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui lançait un cri d’alerte. « Cela fait maintenant 100 jours que cette guerre dévastatrice a commencé, que la population de Gaza est décimée et déplacée, suite aux horribles attaques perpétrées par le Hamas et d’autres groupes contre la population en Israël », s’alarmait-il.

      L’ordonnance souligne, en miroir, les multiples déclarations de responsables israéliens assumant une répression sans pitié dans la bande de Gaza, si nécessaire au prix de vies civiles. Elle souligne que des rapporteurs spéciaux des Nations unies ont même pu s’indigner de « la rhétorique manifestement génocidaire et déshumanisante de hauts responsables du gouvernement israélien ».

      La CIJ pointe par exemple les propos du ministre de la défense Yoav Gallant du 9 octobre 2023 annonçant « un siège complet de la ville de Gaza », avant d’affirmer : « Nous combattons des animaux humains. »

      Le 12 octobre, c’est le président israélien Isaac Herzog qui affirmait : « Tous ces beaux discours sur les civils qui ne savaient rien et qui n’étaient pas impliqués, ça n’existe pas. Ils auraient pu se soulever, ils auraient pu lutter contre ce régime maléfique qui a pris le contrôle de Gaza. »

      Et, à la vue des intentions affichées par les autorités israéliennes, les opérations militaires dans la bande de Gaza ne sont pas près de s’arrêter. « La Cour considère que la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza risque fort de se détériorer encore avant qu’elle rende son arrêt définitif », affirme l’ordonnance.

      « À la lumière de ce qui précède, poursuivent les juges, la Cour considère qu’il y a urgence en ce sens qu’il existe un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé aux droits qu’elle a jugés plausibles avant qu’elle ne rende sa décision définitive. »

      Si la décision de la CIJ est juridiquement contraignante, la Cour n’a pas la capacité de la faire appliquer. Cependant, elle est incontestablement une défaite diplomatique pour Israël.

      Présente à La Haye, la ministre des relations internationales et de la coopération d’Afrique du Sud, Naledi Pandor, a pris la parole à la sortie de l’audience. Si elle a regretté que les juges n’aient pas appelé à un cessez-le-feu, elle s’est dite « satisfaite que les mesures provisoires » réclamées par son pays aient « fait l’objet d’une prise en compte » par la Cour, et qu’Israël doive fournir un rapport d’ici un mois. Pour l’Afrique du Sud, lancer cette plainte, a-t-elle expliqué, « était une façon de s’assurer que les organismes internationaux exercent leur responsabilité de nous protéger tous, en tant que citoyens du monde global ».

      Comme l’on pouvait s’y attendre, les autorités israéliennes ont vivement critiqué les ordonnances d’urgence réclamées par les juges de La Haye. Si le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, s’est réjoui de ce que ces derniers n’aient pas réclamé, comme le demandait l’Afrique du Sud, de cessez-le-feu – « Comme tout pays, Israël a le droit fondamental de se défendre. La CIJ de La Haye a rejeté à juste titre la demande scandaleuse visant à nous priver de ce droit », a-t-il dit –, il a eu des mots très durs envers l’instance : « La simple affirmation selon laquelle Israël commet un génocide contre les Palestiniens n’est pas seulement fausse, elle est scandaleuse, et la volonté de la Cour d’en discuter est une honte qui ne sera pas effacée pendant des générations. »

      Il a affirmé vouloir continuer « à défendre [ses] citoyens dans le respect du droit international ». « Nous poursuivrons cette guerre jusqu’à la victoire absolue, jusqu’à ce que tous les otages soient rendus et que Gaza ne soit plus une menace pour Israël », a ajouté Nétanyahou.

      Jeudi, à la veille de la décision de la CIJ, le New York Times avait révélé que les autorités israéliennes avaient fourni aux juges de La Haye une trentaine de documents déclassifiés, censés démonter l’accusation de génocide, parmi lesquels « des résumés de discussions ministérielles datant de la fin du mois d’octobre, au cours desquelles le premier ministre Benyamin Nétanyahou a ordonné l’envoi d’aide, de carburant et d’eau à Gaza ».

      Cependant, souligne le quotidien états-unien, les documents « ne comprennent pas les ordres des dix premiers jours de la guerre, lorsqu’Israël a bloqué l’aide à Gaza et coupé l’accès à l’électricité et à l’eau qu’il fournit normalement au territoire ».

      Nul doute que cette décision de la plus haute instance judiciaire des Nations unies va renforcer les appels en faveur d’un cessez-le-feu. Après plus de quatre mois de combats et un bilan lourd parmi la population civile gazaouie, Nétanyahou n’a pas atteint son objectif d’éradiquer le mouvement islamiste. Selon les Israéliens eux-mêmes, près de 70 % des forces militaires du Hamas sont intactes. De plus, les familles d’otages toujours aux mains du Hamas ou d’autres groupes islamistes de l’enclave maintiennent leurs pressions.

      Le ministre palestinien des affaires étrangères Riyad al-Maliki s’est réjoui d’une décision de la CIJ « en faveur de l’humanité et du droit international », ajoutant que la communauté international avait désormais « l’obligation juridique claire de mettre fin à la guerre génocidaire d’Israël contre le peuple palestinien de Gaza et de s’assurer qu’elle n’en est pas complice ». Le ministre de la justice sud-africain Ronald Lamola, cité par l’agence Reuters, a salué, lui, « une victoire pour le droit international ». « Israël ne peut être exempté du respect de ses obligations internationales », a-t-il ajouté.

      De son côté, la Commission européenne a appelé Israël et le Hamas à se conformer à la décision de la CIJ. L’Union européenne « attend leur mise en œuvre intégrale, immédiate et effective », a-t-elle souligné dans un communiqué.

      La France avait fait entendre pourtant il y a quelques jours une voix discordante. Le ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné avait déclaré, à l’Assemblée nationale, qu’« accuser l’État juif de génocide, c’est franchir un seuil moral ». Dans un communiqué publié après la décision de la CIJ, le ministère a annoncé son intention de déposer des observations sur l’interprétation de la Convention de 1948, comme le lui permet la procédure. « [La France] indiquera notamment l’importance qu’elle attache à ce que la Cour tienne compte de la gravité exceptionnelle du crime de génocide, qui nécessite l’établissement d’une intention. Comme le ministre de l’Europe et des affaires étrangères a eu l’occasion de le noter, les mots doivent conserver leur sens », indique le texte.

      Les États-Unis ont estimé que la décision était conforme à la position états-unienne, exprimée à plusieurs reprises par Joe Biden à son allié israélien, de réduire les souffrances des civils de Gaza et d’accroître l’aide humanitaire. Cependant, a expliqué un porte-parole du département d’État, les États-Unis continuent « de penser que les allégations de génocide sont infondées » et notent « que la Cour n’a pas fait de constat de génocide, ni appelé à un cessez-le-feu dans sa décision, et qu’elle a appelé à la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages détenus par le Hamas ».

      C’est dans ce contexte que se déroulent des discussions pour obtenir une trêve prolongée, la deuxième après celle de novembre, qui avait duré une semaine et permis la libération de plusieurs dizaines d’otages.

      Selon les médias états-uniens, Israël a proposé une trêve de 60 jours et la libération progressive des otages encore retenu·es. Selon ce projet, a affirmé CNN, les dirigeants du Hamas pourraient quitter l’enclave. Selon la chaîne d’informations américaine, « des responsables américains et internationaux au fait des négociations ont déclaré que l’engagement récent d’Israël et du Hamas dans des pourparlers était encourageant, mais qu’un accord n’était pas imminent ».

      Le Washington Post a révélé jeudi que le président américain Joe Biden allait envoyer dans les prochains jours en Europe le directeur de la CIA, William Burns, pour tenter d’obtenir un accord. Il devrait rencontrer les chefs des services de renseignement israélien et égyptien, David Barnea et Abbas Kamel, et le premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani. Vendredi soir, l’Agence France-Presse (AFP) a affirmé qu’ils se retrouveraient « dans les tout prochains jours à Paris », citant « une source sécuritaire d’un État impliqué dans les négociations ».

      https://www.mediapart.fr/journal/international/260124/la-cour-internationale-de-justice-ordonne-israel-d-empecher-un-genocide-ga

  • Des glaçons du Groenland pour les cocktails de l’Emirat : une aberration environnementale – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/une-start-up-vend-de-la-glace-du-groenland-a-des-bars-a-cocktails-emirati

    Une start-up groenlandaise a décidé d’exporter de la glace millénaire, extraite des fjords de l’île, pour fournir des bars et restaurants émiratis, rapporte « The Guardian », provoquant polémique et réactions en chaîne.

    • Et ainsi, les potentats locaux auront toute latitude pour se la péter lors de la prochaine COP (Conference of Petroleum).
      Sinon, le start upper Rasmussen pourrait aussi songer à capter l’eau de fonte de l’Inlandsis et la mettre en bouteille (plastique). Une vraie ressource-de-la-mort-qui-tue quand il s’agira d’abreuver tous ces crétins d’Européens ou de Nord-Américains qui se dessècheront dans leurs savanes en 2050.

    • Exporter la glace des vikings historiques aux émirats vikings modernes c’est comme exporter l ’idéologie de la disparition inévitable de peuples sans civilisation dans le processus de création de l’espace vital (Lebensraum) pour sa propre race de l’Allemagne antisemite vers l’état juif. Dans les deux cas la structure des sociétés qui pratiquent l’échange se ressemble mais il fait plus chaud au pays importateur.
      En fin de compte il n’y a que l’extermination et de l’histoire et de l’espèce humaine. En ce qui concerne l’état sioniste l’impact sur le chiffre de la population mondiale est négligeable mais vu de l"extérieur ses actions sont hautement symboliques.
      On ne peut que suivre le résumé poétique de la barbarie par Paul Celan.

      Paul Celan - Todesfuge

      Schwarze Milch der Frühe wir trinken sie abends
      wir trinken sie mittags und morgens wir trinken sie nachts
      wir trinken und trinken
      wir schaufeln ein Grab in den Lüften da liegt man nicht eng
      Ein Mann wohnt im Haus der spielt mit den Schlangen der schreibt
      der schreibt wenn es dunkelt nach Deutschland dein goldenes Haar Margarete
      er schreibt es und tritt vor das Haus und es blitzen die Sterne er pfeift seine Rüden herbei
      er pfeift seine Juden hervor läßt schaufeln ein Grab in der Erde
      er befiehlt uns spielt auf nun zum Tanz

      Schwarze Milch der Frühe wir trinken dich nachts
      wir trinken dich morgens und mittags wir trinken dich abends
      wir trinken und trinken
      Ein Mann wohnt im Haus der spielt mit den Schlangen der schreibt
      der schreibt wenn es dunkelt nach Deutschland dein goldenes Haar Margarete
      Dein aschenes Haar Sulamith wir schaufeln ein Grab in den Lüften da liegt man nicht eng

      Er ruft stecht tiefer ins Erdreich ihr einen ihr andern singet und spielt
      er greift nach dem Eisen im Gurt er schwingts seine Augen sind blau
      stecht tiefer die Spaten ihr einen ihr andern spielt weiter zum Tanz auf

      Schwarze Milch der Frühe wir trinken dich nachts
      wir trinken dich mittags und morgens wir trinken dich abends
      wir trinken und trinken
      ein Mann wohnt im Haus dein goldenes Haar Margarete
      dein aschenes Haar Sulamith er spielt mit den Schlangen
      Er ruft spielt süßer den Tod der Tod ist ein Meister aus Deutschland
      er ruft streicht dunkler die Geigen dann steigt ihr als Rauch in die Luft
      dann habt ihr ein Grab in den Wolken da liegt man nicht eng

      Schwarze Milch der Frühe wir trinken dich nachts
      wir trinken dich mittags der Tod ist ein Meister aus Deutschland
      wir trinken dich abends und morgens wir trinken und trinken
      der Tod ist ein Meister aus Deutschland sein Auge ist blau
      er trifft dich mit bleierner Kugel er trifft dich genau
      ein Mann wohnt im Haus dein goldenes Haar Margarete
      er hetzt seine Rüden auf uns er schenkt uns ein Grab in der Luft
      er spielt mit den Schlangen und träumet der Tod ist ein Meister aus Deutschland

      dein goldenes Haar Margarete
      dein aschenes Haar Sulamith

      Pour ceux qui ont encore envie de changer l’histoire il y a l’interpretation du groupe punk Slime .

      Slime - Der Tod ist ein Meister aus Deutschland
      https://www.youtube.com/watch?v=vU8lujeZxuk

      Was schlug man den zum Krüppel?
      Weil sein Gewissen schrie
      Da gab es nur ein Mittel
      Und sie brachen ihm die Knie

      Was steckte man dies’ Haus an?
      Verbrannte Menschen am lebendigen Leib?
      Sie sagen, es war die Farbe der Haut
      Oder irgendeine andere Nichtigkeit

      Was pfercht man diese Menschen in Lager?
      Und gibt ihnen einen süßlichen Geruch?
      Solange sie leben, graben sie in der Erde
      Zum Sterben ist noch Zeit genug
      Wer gibt da die Befehle?
      Etwas muß dafür verantwortlich sein
      Die Toten geben keine Antwort
      Da fällt mir Celans Geschichte ein
      Der Tod ist ein Meister aus Deutschland

      #génocide #art #poésie #punk

    • @klaus : j’ai repris les traductions parce que google fait un peu du charabia :

      Lait noir du matin nous le buvons le soir
      nous le buvons à midi et le matin nous le buvons et la nuit
      nous buvons et buvons
      nous creusons une tombe dans les airs on n’y est pas à l’étroit
      Un homme habite la maison il joue avec les serpents il écrit
      il écrit quand il fait nuit en Allemagne tu as ta des cheveux d’or Margarete
      il l’écrit et se présente devant la maison et les étoiles scintillent il fait venir ses hommes en sifflant
      il siffle ses juifs, ils creusent une tombe dans la terre
      il nous ordonne de jouer pour la danse

      Lait noir du matin nous te buvons la nuit
      nous te buvons le matin et à midi nous te buvons et le soir
      nous buvons et buvons
      Un homme habite dans la maison il joue avec les serpents il écrit
      il écrit quand il fait nuit en Allemagne tu as des cheveux d’or Margarete
      Des cheveux de cendre Sulamith nous creusons une tombe dans les airs on n’y est pas à l’étroit

      Il crie creusez plus profond dans la terre vous les uns vous les autres chantez et jouez
      il saisit le fer dans la ceinture il le brandit ses yeux sont bleus
      Piquez plus profond les bêches vous les uns et les autres et jouez encore pour la danse

      Lait noir du matin nous te buvons la nuit
      nous te buvons à midi et le matin nous te buvons le soir
      nous buvons et buvons
      un homme habite la maison tu as des cheveux d’or Margarete
      des cheveux de cendre Sulamith il joue avec les serpents
      Il appelle en jouant plus doucement la mort et la mort est un maître venu Allemagne
      il appelle et caresse plus sombrement les violons alors vous montez en fumée dans l’air
      alors vous avez une tombe dans les nuages on n’y est pas à l’étroit

      Lait noir du matin nous te buvons la nuit
      nous te buvons à midi la mort est un maître d’Allemagne
      nous te buvons le soir et le matin nous buvons et buvons
      la mort est un maître venu d’Allemagne son œil est bleu
      il te frappe avec une balle de plomb il te frappe avec précision
      un homme habite dans la maison tes cheveux d’or Margarete
      il lance ses mâles contre nous il nous offre une tombe dans les airs
      il joue avec les serpents et rêve que la mort est un maître d’Allemagne

      tu as des cheveux d’or Margarete
      des cheveux de cendre Sulamith

      (Paul Celan)

      Pourquoi l’a-t-on estropié ?
      Parce que sa conscience criait
      Il n’y avait qu’un seul moyen
      Et ils lui brisèrent les genoux

      Pourquoi ont-ils mis le feu à cette maison ?
      Des gens brûlés vifs ?
      Ils disent que c’est la couleur de la peau
      Ou toute autre futilité

      Pourquoi entasse-t-on ces gens dans des camps ?
      Et leur donne une odeur douce ?
      Tant qu’ils vivent, ils creusent dans la terre
      Il est encore temps de mourir
      Qui donne les ordres ?
      Quelque chose doit être responsable
      Les morts ne répondent pas
      Cela me rappelle l’histoire de Celan
      La mort est un maître venu d’Allemagne

      (Slime)