• Ma boite fait des pieds et des mains pour se donner une bonne image écolo :
    Equipe dédiée à la mobilité durable, campagnes internes de conviction, et récemment, inscription chez « Noos », une institution de portage de projets de sauvetage de la planète.

    Mais, je ne sais pas. Ca ressemble à du green washing .
    Vous savez, le fameux « 99 % pour MOI, 1% for the planet ».
    Et des campagnes toute choupi, protection des oiseaux en Champagne, plantation de corail.

    Sauf qu’évidement, la dite institution s’en défend à l’écrit :
    https://blog.noos.global/fr/noos-propose-son-outil-dengagement-rse-aux-membres-du-collectif-1-for-

    #greenwashing

  • Plastique : le recyclage n’est pas synonyme d’économie circulaire, prévient un rapport parlementaire
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-opecst-recyclage-plastique-42112.php4#ntrack=cXVvdGlkaWV

    « l’économie du plastique reste (…) très linéaire, contrairement au discours ambiant faisant croire à sa circularité grâce au recyclage »

    Bien sûr, des efforts ont été entrepris pour écoconcevoir les produits, collecter et trier les déchets ou encore incorporer des polymères recyclés. Mais « le recyclage progresse moins vite que la production de plastique et ne permet par d’endiguer la production de déchets », constate Philippe Bolo. Concrètement, l’OCDE explique que la production mondiale de déchets plastique va tripler entre 2019 et 2060. Et la progression du recyclage n’empêchera pas un doublement des fuites de déchets plastique dans l’océan et un triplement de leur accumulation dans les milieux aquatiques.

    Quant au recyclage chimique (l’Europe compte 44 projets dans 13 pays, dont 13 en France), il n’aura qu’une efficacité « limitée sans une action forte sur les deux autres leviers d’amélioration du taux de recyclage que sont la recyclabilité et le tri des déchets ». D’autant que ces technologies « soulèvent de nombreuses interrogations » en matière d’impact environnemental, d’élimination des substances toxiques ou encore de traçabilité des résines qui en sont issues. Sans compter que son développement pourrait se faire au détriment du recyclage mécanique, explique la note.

    #pétrochimie #greenwashing #plastique #recyclage

  • « Paroles de lecteurs » - Le zéro carbone et l’infinie voracité du transport aérien
    https://www.lemonde.fr/blog-mediateur/article/2021/12/09/paroles-de-lecteurs-le-zero-carbone-et-l-infinie-voracite-du-transport-aerie

    Peut-on remplacer le kérosène par des batteries ? Les meilleures batteries électriques du moment offrent une densité énergétique largement moindre (1 kWh/kg serait un bond technique) que celle du kérosène (12,8 kWh/kg). Le poids en batteries qu’il faudrait embarquer, de nos jours, pour remplacer le kérosène dépasse donc largement le poids d’un avion gros porteur électrique et le cloue donc au sol.

  • Cool Roof

    En France, la majorité des toits des bâtiments commerciaux et industriels sont revêtus de couvertures sombres. Ces derniers accumulent la #chaleur, transformant les bâtiments en véritables fours lors des périodes estivales, en particulier durant les épisodes caniculaires, de plus en plus fréquents et plus intenses. Pour pallier ce problème, la « solution » la plus souvent adoptée est l’installation de système de climatisation. Or, pour refroidir l’intérieur des bâtiments, ces appareils rejettent la chaleur à l’extérieur. De plus leur fonctionnement est fortement émetteur de gaz à effet de serre. C’est un cercle vicieux. Une aberration écologique et économique.
    Cette problématique, le fondateur de Cool Roof France, Frédéric Lachêvre, entrepreneur finistérien, gérant d’un parc immobilier, y a personnellement été confronté. En 2013, pour avancer dans sa réflexion, il sollicite deux de ses partenaires techniques, Ronan Caradec, énergéticien et Roland Soun, frigoriste. Après deux années d’études, ils décident de se concentrer sur le développement d’une solution de #cool_roofing, autrement dit, une solution de #rafraîchissement_passif, dont le principe consiste à peindre les toits avec une #peinture_blanche fortement réfléchissante.

    https://www.coolroof-france.com/fr/qui-sommes-nous/presentation
    #toit #toits #blanc #fraîcheur #frais #couleur #peinture

    • Hum, c’est juste déprimant comme nouvelle.
      Actuellement, si les maires n’avaient pas pour business principal d’ouvrir des marchés aux bétonneurs, les toits devraient être recouverts de terre et végétalisés. Sinon des systèmes de captage solaire pour chauffer l’eau. Car peindre en blanc un toit, non seulement tu perds ces deux possibilités, mais c’est forcément des tonnes de peinture issues de l’industrie chimique du pétrole pour tenir à la pluie, ce ne peut être à la chaux comme en grèce. Avec toute la production et la pollution que cela engendre à répétition (repeindre tous les 3 ans ?). Un triste business #greenwashing

      #toiture #habitat

  • Gagnants et perdants de la course aux énergies « vertes » : une perspective (...) - Centre tricontinental
    https://www.cetri.be/Gagnants-et-perdants-de-la-course

    Promesse d’un monde décarboné, la transition énergétique n’est ni juste ni durable. Matériellement intensive, elle repousse les frontières de l’extractivisme, déplace le coût du verdissement des économies riches sur les pays en développement et tend à reproduire un rapport de type colonial. Une juste transition devra corriger les asymétries Nord-Sud et questionner le productivisme et le consumérisme à l’origine des déséquilibres mondiaux.

    « Au quotidien, nous dépendons des métaux et des minéraux pour alimenter nos iPhones et acheminer notre électricité. Les technologies numériques nous donnent l’impression de vivre dans une économie éthérée, détachée du monde matériel. En fait, nous extrayons plus de minéraux qu’à aucun autre moment de notre histoire (...). En dépit des discours sur l’intelligence artificielle, les objets interconnectés et la prise de contrôle imminente par les robots, nos sociétés n’ont, à bien des égards, pas évolué par rapport aux pratiques du passé, lorsque la soif de pétrole a poussé les Européens à se partager le Moyen-Orient » (Sanderson, 2022).

    #transition_énergétique #décarbonation #extractivisme #colonialisme #grenntechs #greenwashing

    Et à propos du #syndrome_hollandais (ou #dutch_desease) :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_hollandaise

  • Recycled plastics often contain more toxic chemicals says Greenpeace
    https://www.dezeen.com/2023/05/26/recycled-plastics-greenpeace-report

    These suggest that recycled plastics often contain higher concentrations of toxic chemicals such as flame retardants, benzene and other carcinogens than virgin plastic. Recycled plastics also contain “numerous endocrine disruptors that can cause changes to the body’s natural hormone levels”, according to the Greenpeace report.

    Plastic recycling a “toxic endeavour”

    Chemicals in recycled plastics have been linked to cancer, cardiovascular disease, obesity and other health issues, the report says. These can affect not just the end-user of the recycled product, but also frontline communities and workers involved in the process.

    Le mythe du #recyclage vertueux des #plastiques prend encore un coup.
    #greenwashing ( #écoblanchiment, en bon français)

  • Des plastiques « biodégradables »… qui ne se dégradent pas Philippe Robitaille-Grou

    Les plastiques dits « compostables » ou « biodégradables » sont vendus à la tonne pour redorer le blason écologique des fabricants. Mais il y a un hic. Plusieurs d’entre eux ne se dégradent que dans certains environnements contrôlés, alors que dans la nature, où ils aboutissent, la réalité est tout autre.

    C’est ce que constatent des chercheurs de l’Institut océanographique Scripps à San Diego dans leur article publié mercredi dans la revue PLOS One.

    Des soi-disant “bioplastiques” n’ont pas le moindre signe de biodégradation après avoir passé plus d’un an dans l’océan, montrent les expériences effectuées par les auteurs.


    “C’est du greenwashing”, ou écoblanchiment, dénonce la Québécoise Sarah-Jeanne Royer, autrice principale de l’étude, qui a mené cette recherche dans le cadre de son postdoctorat à l’institut californien. “Beaucoup de gens vont croire qu’en utilisant ces bioplastiques, ils feront un bon geste pour la planète et que le produit va se dégrader s’il se retrouve dans l’environnement, mais pour ça, on a besoin de conditions de compostage très particulières.”

    Recette différente, mêmes résultats
    Vêtements, tapis, autres textiles… La production mondiale de fibres synthétiques continue de croître à un rythme effréné. Elle a atteint 68 millions de tonnes en 2020, selon les données de l’organisme à but non lucratif Textile Exchange, et est composée principalement de polyester, un plastique qui peut demeurer dans l’environnement durant plusieurs siècles.

    Un rapport de la firme Research and Markets prédit d’ailleurs que le marché global de fibres synthétiques connaîtra une croissance de plus de 7 % en quatre ans, de 2021 à 2025. Une vaste partie de ces fibres se retrouve dans les eaux usées, notamment par l’intermédiaire des machines à laver qui ne parviennent pas à les filtrer, et est par la suite acheminée dans les océans.



    La plage de Kamilo, à Hawaï, est reconnue pour la grande quantité de déchets de plastique qui s’y accumule.

    L’acide polylactique (PLA), fabriqué avec de l’amidon végétal, est couramment utilisé comme substitut “plus vert” des plastiques à base de pétrole. La nouvelle étude n’abonde toutefois pas dans ce sens.

    Après 428 jours dans l’eau de mer, les textiles faits de PLA, tout comme ceux formés de polyester, ne présentaient aucun signe de dégradation : le diamètre des fibres n’avait pas diminué et l’empreinte chimique, servant à indiquer la composition moléculaire, ne montrait pas la moindre transformation.

    Le PLA se dégrade seulement s’il est soumis à des températures et à des pressions très élevées, ce qui n’est pas le cas dans les milieux où il aboutit généralement, remarquent les auteurs.

    Ces résultats “soulignent à quel point le langage employé pour qualifier les plastiques est crucial”, estime le biologiste marin Dimitri Deheyn, qui a participé aux travaux.

    Les fabricants devraient avoir à fournir aux clients toute information sur la biodégradabilité de leurs produits, renchérit Sarah-Jeanne Royer. “Lorsqu’on achète une boîte de conserve, on sait exactement tout ce qu’il y a à l’intérieur en raison des lois mises en vigueur, explique-t-elle. Mais au niveau de produits comme le textile, il n’y a pas vraiment de norme environnementale pour bien informer les clients.”

    « On nous trompe. Et ça peut mener à des catastrophes du point de vue environnemental. »
    — Une citation de Sarah-Jeanne Royer, autrice principale de l’étude

    Autres substituts
    D’autres options souvent présentées comme solutions de rechange au plastique traditionnel ont été mises à l’épreuve par les chercheurs.

    Les textiles fabriqués à base de cellulose naturelle ont fait meilleure figure que le PLA. Ils se dégradaient complètement en à peine un mois.

    Les auteurs notent cependant que les matériaux analysés ne contenaient pas d’additifs. Or, les entreprises incorporent souvent des nanomatériaux, entre autres pour améliorer la protection contre l’eau et les rayons ultraviolets. Ces ajouts peuvent rallonger le temps de dégradation des produits, voire les rendre carrément non biodégradables.

    Certains fabricants se targuent plutôt de se servir de mélanges de cellulose naturelle et de plastique. Selon l’étude, seule la partie naturelle de ces mélanges parvient à se biodégrader.

    Réduire à la source
    Les recherches de l’Institut océanographique Scripps ne sont pas les premières à montrer les limites de la production de plastiques prétendument “plus verts”.

    En 2019, des chercheurs de l’Université de Plymouth au Royaume-Uni révélaient que plusieurs sacs de plastique vendus comme “biodégradables” ou “compostables” étaient encore, après trois ans passés dans la nature, en suffisamment bon état pour transporter près de cinq livres de provisions.

    Selon Sarah-Jeanne Royer, ces divers résultats montrent l’importance de tests standardisés pour vérifier si les plastiques dits “biodégradables” le sont véritablement. Mais, outre les normes en place, les efforts devraient à la base se concentrer sur une réduction de la production et de la consommation de plastique, “bio” ou non, martèle la chercheuse.

    “Si on prend l’industrie de la mode, par exemple, c’est la deuxième la plus polluante au monde”, affirme-t-elle. “Il faut acheter moins, et lorsqu’on le fait, il faut être bien renseigné pour pouvoir miser sur des matériaux de qualité.”

    Mme Royer a également décidé de mettre la main à la pâte pour s’attaquer à la pollution plastique déjà présente. Elle fait partie de l’organisme à but non lucratif Ocean Cleanup, qui sillonne les océans pour en extraire les déchets de plastique. Plus de 100 000 kg ont été retirés à ce jour.

    #plastique #polyester #biodégradables #composte #biodégradation #greenwashing #écoblanchiment #fibres_synthétiques #acide_polylactique #PLA #cellulose #nanomatériaux #mode

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1981758/bioplastique-compostable-environnement-textiles-ecoblanchiment

  • « Les #mégabassines sont une mal-adaptation aux #sécheresses présentes et à venir »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/26/les-megabassines-sont-une-mal-adaptation-aux-secheresses-presentes-et-a-veni

    « Il est possible d’assurer un avenir durable et équitable dans le domaine de l’eau. Il faut pour cela changer radicalement la façon dont nous apprécions, gérons et utilisons l’eau. Cela commence par traiter l’eau comme notre bien collectif mondial le plus précieux, essentiel à la protection de tous les écosystèmes et de toutes les formes de vie. »

    Ces écrits ouvrent le rapport de synthèse sur l’économie de l’eau publié lors de la Conférence des Nations unies sur l’eau organisée du 22 au 24 mars, qui succède à un hiver exceptionnellement peu pluvieux en France. La crise qui s’installe et les restrictions associées soulignent l’importance de la gestion des stockages naturels fournissant une grande partie de l’eau dont nous dépendons.

    Car si l’eau est une ressource renouvelable, l’équilibre est en phase d’être rompu alors que les effets combinés du changement climatique et de la surconsommation d’eau s’accroissent. Que ce soit dans les lacs, les rivières, les sols ou les nappes phréatiques, les quantités d’eau se réduisent en France. Il est donc très probable que la compétition entre les principaux usages de l’eau (industrie, eau potable et sanitaire, refroidissement des centrales électriques, agriculture) s’amplifie.

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    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/26/les-megabassines-sont-une-mal-adaptation-aux-secheresses-presentes-et-a-veni

    Notre souveraineté alimentaire menacée
    L’agriculture utilise actuellement 45 % de l’eau consommée en France, principalement à travers l’irrigation, et représente plus de 90 % de la consommation estivale dans certaines régions. Dans un contexte de raréfaction de l’eau disponible, il est donc crucial de (re)penser notre système agricole. Une adaptation est indispensable, mais laquelle ?

    Les mégabassines, qui sont des retenues à ciel ouvert remplies en hiver par pompage des nappes phréatiques sont régulièrement présentées comme nécessaires pour « nourrir la France ». Les projets se multiplient en Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Centre et Bretagne, entre autres. Sur le plan hydrologique et économique, les mégabassines menacent la préservation de l’eau et notre souveraineté alimentaire.

    Elles sont d’abord une mal-adaptation aux sécheresses présentes et à venir, qui vont augmenter notre vulnérabilité tout en fragilisant les écosystèmes. Ces réservoirs dépendent de la recharge souterraine et ne permettent pas de faire face à une sécheresse prolongée laissant les nappes à des niveaux trop bas. Un remplissage de mégabassines mise sur une recharge phréatique satisfaisante en hiver, alors que les prévisions hydrogéologiques ne peuvent dépasser six mois.

    Ces retenues « court-circuitent » une partie du transit lent des nappes phréatiques qui sont de véritables tampons hydrologiques dans les paysages, et peuvent créer des « sécheresses anthropiques » amplifiant l’impact des sécheresses météorologiques en aval des prélèvements d’eau, comme déjà observé dans la péninsule ibérique et au Chili.

    Un cercle vicieux
    Ces sécheresses d’origine humaine proviennent d’une dépendance accrue aux infrastructures d’approvisionnement en eau, et peuvent créer un cercle vicieux : les sécheresses alimentent une demande pour plus de dispositifs de stockage, accroissant les usages, qui causera de nouveaux déficits et ainsi d’autres dégâts socio-économiques.

    Les retenues ont aussi un impact sur la biodiversité des zones humides et des systèmes aquatiques avec des effets cumulés encore largement inconnus, alors que ces écosystèmes ont connu une régression massive en Europe et que la biodiversité aquatique a fortement décru.

    Face à ces risques, aucune étude ne permet d’affirmer un effet positif local des bassines sur la ressource en eau. Dans les Deux-Sèvres, une étude du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) en 2022 a modélisé l’effet régional du pompage de la nappe pour le remplissage hivernal de seize réservoirs à ciel ouvert.

    Une contre-expertise et plusieurs collègues ont relevé que la méthodologie utilisée ne décrit pas les dynamiques des nappes phréatiques et les effets de l’évaporation, et n’intègre pas les effets de sécheresses comme celles de la dernière décennie et encore moins celles – plus intenses et plus fréquentes – à venir. Nous ne mettons pas en cause nos collègues du BRGM, qui n’ont répondu qu’à une commande émise par la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres avec des scénarios précis sur une période 2000-2011 peu représentative du futur, comme admis dans un communiqué de presse récent.

    « Greenwashing hydrologique »
    Il est inacceptable que l’instrumentalisation de résultats scientifiques sortis de leur contexte, justifie des politiques de gestion de la ressource sourdes à l’intérêt collectif et à l’évaluation scientifique rigoureuse. En effet, le déploiement des mégabassines freine la transformation de notre modèle socio-économique et de nos modes de vie, nécessaire et urgente pour la préservation de la ressource en eau. La recherche doit contribuer à cette transformation, et non être mise au service de projets qui aggravent la situation ou détournent les efforts des véritables priorités.

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Nos organisations alertent sur l’arbitraire policier et juridique mis en place comme stratégie de répression des manifestations »
    Par ailleurs, les mégabassines alimenteront une minorité d’exploitations agricoles de taille importante pouvant réaliser les investissements nécessaires, en fragilisant l’accès à l’eau souterraine de tous les utilisateurs. Dans cette mise en concurrence, il s’agit alors d’engager le dialogue.

    Diverses dynamiques mettent les professions agricoles sous pression : baisse du nombre de #paysans, agrandissement des exploitations, et dépendance aux importations (engrais, pétrole) réduisent la souveraineté alimentaire et la résilience du système agricole. Nous conseillons de nouvelles orientations politiques et économiques pour l’agriculture​​​​​​​ afin de soutenir les paysans pratiquant une agriculture plus sobre en eau, plutôt que de subventionner des mégabassines (à hauteur de 70 % des 76 millions d’euros pour le projet dans les #Deux-Sèvres).

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Dans les Deux-Sèvres, une #mobilisation_anti-mégabassines sous haute tension
    Quelle est donc l’utilité réelle des bassines, « #greenwashing hydrologique » où l’argent public bénéficie à un petit nombre au détriment de tous les autres ? L’éthique scientifique nous impose de susciter et d’éclairer un débat démocratique, pour que soient prises des décisions collectives à la hauteur des enjeux. Les mobilisations contre les projets de mégabassines nous paraissent légitimes, et les Scientifiques en rébellion estiment nécessaire d’agir pour replacer les débats scientifiques et la gestion des ressources au cœur d’une prise de décision égalitaire entre tous les acteurs.

  • Rololo, le fiasco.

    La compensation carbone des entreprises ne serait d’aucune utilité

    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/changement-climatique-compensation-carbone-entreprises-ne-serait-au

    Plus de 90 % des projets de compensations carbone en faveur des forêts tropicales seraient complètement inutiles, et certaines actions seraient même carrément néfastes.

    J’avoue, on s’en doutait un peu, mais ca y est, les chiffres sortent enfin.

  • Les datacenters, une nouvelle source d’énergie pour chauffer les foyers européens - ZDNet
    https://www.zdnet.fr/actualites/les-datacenters-une-nouvelle-source-d-energie-pour-chauffer-les-foyers-europee

    Cloud Computing : Les initiatives se multiplient en Europe pour chauffer logements et bureaux avec l’énergie résiduelle des centres de données. Si les pays nordiques font figure de locomotive dans ce domaine, la France n’est pas en reste.

    Et si l’énergie émanant des datacenters servait à chauffer nos maisons plutôt que la planète ? La valorisation de la chaleur résiduelle rejetée dans l’air, et plus rarement dans l’eau par les centres de données constitue une des pistes les plus prometteuses pour lutter contre le réchauffement climatique. Tout un chacun a pu constater qu’un ordinateur dégage en permanence de la chaleur, ce qui nécessite la présence d’un système de ventilation.

    A l’échelle d’un datacenter, l’énergie émise par les micro-processeurs est proportionnelle au nombre de serveurs qu’il héberge. Elle peut être mise à profit l’hiver pour chauffer des équipements collectifs (piscine, gymnase, collège), des bureaux, des zones commerciales ou des logements sociaux.

    Dans le contexte actuel de la crise énergétique, sur fond de guerre en Ukraine, cette source alternative d’énergie est loin d’être anodine. Selon une étude menée par la start-up française Greenly, le cloud représente près de 0,5 % des émissions mondiales de CO2. Avec l’explosion des usages numériques et du nombre de datacenters, ce chiffre pourrait monter à 2 % d’ici à 2030.

    Toujours selon l’étude de Greenly, les trois hyperscalers américains émettent d’ores et déjà 200 millions de tonnes de CO2 équivalent par an. A titre de comparaison, les datacenters d’Amazon Web Services (AWS) consomment davantage d’électricité que la Belgique (100 TWh), Microsoft Azure autant que la Suisse (60 TWh) et Google Cloud que l’Irlande (27 TWh).

    Les GAFAM à la manœuvre

    Selon un article du Wall Street Journal, l’Europe est à la pointe dans la récupération de l’énergie résiduelle des datacenters. Pour illustrer ce constat, le journal américain a passé en revue les récentes initiatives des GAFAM sur le Vieux Continent.

    « Au cours de l’année écoulée, Amazon, Apple et Microsoft ont commencé à connecter, ou ont annoncé leur intention de connecter leurs principaux centres de données aux systèmes de chauffage urbain en Irlande, au Danemark et en Finlande. » De même, Google a annoncé qu’il évaluait les possibilités de récupérer la chaleur de ses centres de données européens.

    Meta, la maison mère de Facebook, a déjà sauté le pas. Depuis 2020, elle utilise l’excès de chaleur de son centre de données local pour chauffer la ville d’Odense, au Danemark. Environ 11 000 foyers devraient en profiter l’année prochaine. Apple travaille elle, depuis 2017, avec une autre ville danoise, Viborg, sur la façon d’utiliser la chaleur de son datacenter. Ce projet devrait se concrétiser en 2023.

    Et comme ça ils pourront continuer à répandre leur nuisance.

    #greenwashing

  • A Marseille, l’usine Lafarge de la Malle envahie et sabotée par 200 militant·e·s - Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/a-marseille-l-usine-lafarge-de-la-6721

    Ce 10 décembre 2022 à 18h, 200 personnes ont envahi et désarmé par surprise l’usine Lafarge de la Malle à Bouc-Bel-Air dans les Bouches-du-Rhône. Dans une ambiance déterminée et joyeuse, l’infrastructure de l’usine du cimentier pollueur a été attaqué par tous les moyens : sabotage de l’incinérateur et de dispositifs électriques, câbles sectionnés, sacs de ciments éventrées, véhicules et engins de chantiers endommagés, vitrines des bureaux abîmées, murs repeints de tags.

    Lafarge-Holcim, est un des plus gros pollueurs et producteurs de CO2 du pays. Visé par plusieurs procédures judiciaires anti-terroristes, la multinationale cherche systématiquement à étouffer les attaques qui lui sont faites. Ici à Bouc-Bel-Air, les fours qui ont été ciblés, longtemps alimentés par des déchets industriels et des pneus sont aujourd’hui le symbole du greenwashing. La pollution atmosphérique est considérable et a été maintes fois dénoncée par toute la presse et les riverain•e•s. Pour autant, les cheminées crachent toujours leur venin.

    En France et en Suisse, cela fait trois ans que des actions de plus en plus déterminées visent Lafarge-Holcim : blocages « Fin de Chantiers » en 2020, occupations simultanées et sabotage de 4 sites par des centaines de personnes en juin 2021 lors de l’opération « Grand Péril Express », mobilisations successives contre la destruction du bocage de Saint-Colomban par Lafarge en Loire-atlantique, Zad de la Colline contre une extension de carrière Lafarge en Suisse. Après les échecs cuisants de la COP27 et prévisibles de la COP15 Biodiversité et sans attendre une COP 2050 et 3 degrés de plus, nous sommes revenu•e•s aujourd’hui en visant à se donner dès maintenant les moyens d’arrêter ces industries de la construction qui détruisent la terre.

    #toctoc #Lafarge #Lafarge_Holcim #béton #BTP #sabotage #écologie

    • Pourquoi viser Lafarge ?

      Le groupe Lafarge Holcim, aux milliards de chiffre d’affaire ne recule devant rien pour continuer sa course délirante au profit et cela au mépris de toutes les conséquences écologiques et sociales engendrées. Poursuivi dans plusieurs pays, Lafarge et ses dirigeants ont fait preuve de leur cynisme à travers leur implication dans le financement de l’Etat Islamique en Syrie. Condamnés par les Etats-Unis en octobre 2022, à 778 millions de dollars pour avoir soutenu Daech, ils sont toujours mis en examen en France pour complicité de crimes de guerre contre l’humanité. Dans cette affaire, la succession de choix tactiques faits par l’Etat français, à travers des échanges entre la DGSE et Lafarge démontrent une fois de trop que la bonne tenue du #capitalisme nécéssite que l’#Etat et les industriels marchent ensemble.

      Extraire la roche sous protection de l’Etat quitte à alimenter la guerre. Vendre le ciment pour reconstruire ce que les guerres auront démoli. Et au passage, détruire nos conditions de vie et nos environnements pour y ériger un monde de béton et de mort, fut-il fait de #greenwashing à base de neutralité carbone ou ciments bas carbone produits par incinération des déchets.

      De l’extraction du sable, à la production de ciment et béton, et aux grands projets inutiles, toute la chaîne de l‘industrie de la construction représente une catastrophe écologique. Le secteur du BTP, de sa chaîne de production à son utilisation, est responsable de 39 % des émissions de CO2 au niveau mondial.

      Ici à Bouc-Bel-Air l’entreprise n’a jamais hésité à faire du lobbying pour dépasser les normes environnementales en matière de poussières et de d’oxydes de soufre fixées par l’Union européenne. Sur les 50 sites les plus polluants de France, 20 sont des cimenteries dont cette usine qui produit plus de 444 464 tonnes de CO2 par an et alimente ses fours de milliers de vieux pneus et toutes sortes de déchets toxiques.

      L’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air saccagée
      https://www.laprovence.com/actu/en-direct/1177785609562316/l-usine-lafarge-de-bouc-bel-air-saccagee
      "Tout est allé très vite. En moins d’une heure ils étaient déjà repartis", témoigne un employé. "Ils sont arrivés par la partie stockage de pneus, on n’a rien pu faire".

      Un échangeur autoroutier privatisé par Lafarge inquiète les habitants au nord de Marseille
      https://www.francebleu.fr/infos/societe/un-echangeur-autoroutier-privatise-par-lafarge-inquiete-les-habitants-au-

      L’échangeur imaginé sur l’A55 entre Marseille et les Pennes-Mirabeau, sera financé par Lafarge. Le cimentier qui exploite une carrière à l’Estaque, veut ainsi éviter à ses camions un détour de 22 kilomètres et défend un projet moins polluant. Des arguments peu convaincants pour les riverains.

      « Les odeurs sont indescriptibles » : près de Marseille, les voisins d’une cimenterie suffoquent
      https://reporterre.net/Les-odeurs-sont-indescriptibles-pres-de-Marseille-les-voisins-d-une-cime

    • https://www.bfmtv.com/marseille/replay-emissions/sud-week-end/bouches-du-rhone-pres-de-200-personnes-s-introduisent-sur-le-site-du-cimentie

      Assez extraordinaire de voir un BFM Marseille rapporter une action de sabotage en termes factuels et en citant des extraits du communiqué des « personnes » (et pas de reactions d’officiels cherchant à criminaliser un geste écologique - mais peut etre n’existent-t-elle pas.). Tiens j’aimerais bien l’enregistrer cette vidéo, je suis pas sur qu’elle reste longtemps disponible sur leur site.

    • Bouc-Bel-Air : la cimenterie Lafarge au coeur des inquiétudes - 8 mars 2021

      https://www.laprovence.com/article/ecoplanete/6286747/bouc-bel-air-la-cimenterie-lafarge-au-coeur-des-inquietudes.html

      « On ne sait pas ce qu’on respire »

      Encore aujourd’hui, les plaintes se poursuivent. Des riverains habitant à proximité de l’usine font toujours état de gênes respiratoires occasionnées par les fumées visibles - jusqu’à Septèmes-les-Vallons voire Plan-de-Campagne - s’échappant de la cimenterie. Thomas*, père de famille dont le domicile se situe dans le périmètre direct de l’exploitant du liant hydraulique, raconte notamment que sa fille de 10 ans est atteinte de toux chroniques et d’asthme depuis plus d’un an. D’autres ont fait des signalements à l’association Bouc-Bel-Air Environnement (BBE), pointant « de fortes nuisances olfactives » décrites comme étant épisodiques. Pascal*, adhérent représentant BBE, a lui-même constaté ces effets lors de ses fréquentations du centre Décathlon : « La direction est au courant et a notamment adressé une plainte environnementale au préfet. »

      La préfecture, justement... C’est elle qui, en 2018, a signé un arrêté permettant à l’usine de déroger aux normes européennes en matière d’émissions de soufre et de poussières. Dans ce document, il est stipulé que les fours de cuisson peuvent émettre jusqu’à 900 mg/Nm³ de soufre (SO2) et les refroidisseurs 40 mg/Nm³ de poussières au lieu des 400 et 20 imposées par l’Europe. Lafarge, dans sa requête auprès de la préfecture en date du 31 octobre 2018, rappelait qu’une dérogation « peut être accordée si l’exploitant démontre que le respect des niveaux d’émission associés à la mise en oeuvre de MTD (meilleures techniques disponibles qui satisfont le mieux aux critères de développement durable dans le cadre d’émissions industrielles, Ndlr) entraînerait une hausse des coûts disproportionnée au regard des bénéfices pour l’environnement ». Une phrase qui a de quoi en surprendre plus d’un, se demandant si l’environnement passe au second plan face à l’activité économique du groupe

      .

    • Extrait de l’article de Reporterre cité par @colporteur ci-dessus.

      Le 4 août 2021, le Conseil d’État a d’ailleurs condamné l’État à verser 10 millions d’euros d’astreinte à plusieurs associations environnementales pour insuffisance de mesures prises pour lutter contre la pollution de l’air. Parmi les cinq zones où les seuils limites de pollution sont toujours dépassés figure la zone « Marseille-Aix ».

      « On doit se contenter de ça. On sait qu’il y a eu des dépassements, et donc, pour l’État comme pour Lafarge, c’est OK. Mais on veut savoir ce que ces fumées ont pu causer aux poumons de nos enfants  », dit Marie. Sa fille est scolarisée à l’école Virginie Dedieux, située à environ un kilomètre du site. Avec plusieurs parents d’élèves, elle demande une étude d’impact sur la santé des populations riveraines de l’usine. Une demande restée lettre morte jusqu’ici.

    • Une cimenterie Lafarge ciblée par des activistes écologistes près de Marseille
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/12/11/une-cimenterie-lafarge-ciblee-par-des-activistes-ecologistes-pres-de-marseil

      Plusieurs dizaines de militants ont causé d’importants dégâts à l’établissement.

      L’entreprise a porté plainte, a précisé M. Leuliette, qui dénonce « une action d’une violence incroyable » ayant causé « d’importants dégâts » et laissé « les personnels très choqués », même s’il n’y a eu aucune confrontation physique. « Les limites ont vraiment été franchies », a-t-il déclaré, alors que des sites du cimentier ont déjà été la cible d’occupations ou de blocages par des militants dans le passé, notamment en juin 2021 par Extinction Rébellion.

      Lafarge « met tout en œuvre pour redémarrer le plus rapidement possible » le site, qui emploie au total deux cents personnes, a ajouté M. Leuliette, en affirmant que « cette usine est la plus en avance sur la décarbonation, après des investissements de plusieurs millions d’euros ».
      « Les fours qui ont été ciblés, longtemps alimentés par des déchets industriels et des pneus, sont aujourd’hui le symbole du “greenwashing” », rétorque au contraire le texte de revendication. Par téléphone, une personne se décrivant comme « un des activistes présents sur place » a dit à l’AFP que l’action avait été menée par « des personnes qui se sont organisées et viennent d’un peu partout ». « La violence vient avant tout de ces entreprises qui investissent des milliards pour continuer à produire en polluant. On considère qu’il n’y a plus le choix, c’est la seule réponse possible aujourd’hui pour se faire entendre », a ajouté cet interlocuteur.

      ... Le ministre délégué à l’industrie, Roland Lescure, a rappelé sur Twitter que l’usine de La Malle faisait partie des « cinquante sites prioritaires à décarboner », dont les patrons ont été reçus en novembre par Emmanuel Macron pour leur proposer un « pacte de décarbonation ». « Je préférerai toujours l’action résolue à l’activisme violent », a-t-il écrit. « Je condamne toujours ceux qui, au nom de l’écologie, font de la violence la seule expression de leur lutte », a également tweeté son collègue de la transition écologique, Christophe Béchu.

  • Coupures d’électricité : ce qu’il faut savoir avant d’acheter son groupe électrogène
    https://fr.news.yahoo.com/coupures-electricite-ce-quil-faut-savoir-avant-acheter-groupe-electro

    Face à cet aléa, les Français s’organisent, et beaucoup, professionnels comme particuliers optent pour l’achat d’un groupe électrogène, afin de limiter l’impact d’éventuelles coupures d’électricité. Preuve de l’inquiétude qui gagne les Français, et malgré les propos rassurants d’Emmanuel Macron, par rapport à 2021, les quantités vendues ont été multipliées par 2,5 ces quatre derniers mois et par quatre ces deux dernières semaines chez Castorama. Même constat chez la concurrence, « Monsieur Bricolage » a « fait l’équivalent d’une année de vente » en moins de trois mois, selon son directeur commercial.

    Je ne pensais pas que ça allait devenir aussi rapidement the new normal, d’avoir un groupe électrogène dans le jardin. (Bienvenue au Liban.)

    • En matière de #sobriété_énergétique, un groupe électrogène, c’est le « must » ...

      La consommation constitue un facteur déterminant dans le choix d’un groupe électrogène. En général, cet appareil fonctionne soit :
      au gasoil
      à l’essence,
      par gaz de pétrole liquéfié ou GPL.
      Ces trois modèles fonctionnent à des puissances différentes. Ce détail revêt une grande importance dans la mesure où la consommation dépend grandement de la puissance du groupe électrogène. Par exemple, un groupe électrogène d’une puissance de 11 kilowatts consomme 5 l/h en moyenne. Un groupe électrogène fonctionnant au gasoil ou à l’essence d’une même puissance consomme 3 à 3,5 l/h. Un modèle plus puissant de 2 mégawatts réclame près de 400 l de gasoil ou d’essence par heure.

      https://www.france-industrie.pro/quelle-est-la-consommation-dun-groupe-electrogene

      Je vous cause même pas du bilan carbone. Mais vous allez voir qu’ils vont bientôt nous vendre du groupe électrogène électrique, alimenté par de grosses batteries.

      Il existe toutefois des modèles, moins répandus, plus écologiques, qui sont en cours de développement, fonctionnant au solaire par exemple.

      #psychose

    • « des modèles (...) fonctionnant au solaire »
      Euh, ça s’appelle un panneau photovoltaïque dans ce cas ! Quel intéret y aurait-il a alimenter avec un panneau solaire un moteur électrique qui entrainerait un générateur pour produire de l’électricité, alors qu’on a déjà de l’électricité en sortie de panneau ?

    • @vazi : étonnant, non ?
      Attends la suite :

      Enedis vient de developper un groupe électrogène qui ne produit ni particules fines, ni CO2, se chargeant à partir d’énergie renouvelable raccordée au réseau public, encore en phase de test.

      Et que s’apellerio une batterie (!!!)

  • Ne jetez pas de plastiques biodégradables dans le compost, alerte l’Anses - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/environnement/ne-jetez-pas-de-plastiques-biodegradables-dans-le-compost-alerte-lanses-2

    Beaucoup de particuliers jettent des plastiques présentés biodégradables dans leur bac à compost. Une pratique à proscrire, alerte ce mardi l’Agence nationale de sécurité sanitaire

    Ce qui peut conduire à ingérer des morceaux de plastique (censés être dégradés naturellement sous l’action de micro-organismes) non digérés par le temps lorsqu’ils ont été répandus sur des terres cultivées. « L’emploi des composts peut alors présenter un risque pour l’être humain comme pour l’environnement », souligne l’Anses.

    #greenwashing #foutage_de_gueule

  • #Faula_birdi

    Carla Madeddu, giovane neolaureata fuorisede, è tornata a Portucollu, suo paese natale, per un colloquio di lavoro con una importante multinazionale che porterà “energia green” in tutta la Sardegna. Per Carla, affascinata dalla mission aziendale, ottenere quel posto significa avere un incarico dí prestigio e stare vicino alla madre, rimasta sola. Una volta giunta ín paese, l’amara sorpresa: uno strano furto porta alla chiusura repentina della fabbrica. Per Carta la grande occasione sembra svanire. Determinata a non farsela sfuggire incontrerà personaggi disposti ad aiutarla ma scoprirà presto che le cose non sono come sembrano: spesso nel paradiso si nasconde l’inferno. La Sardegna non è una eccezione.

    https://www.roundrobineditrice.it/rr/faula-birdi-erre-push

    #BD #extractivisme #Sardaigne #Italie #bande-dessinée #livre #greenwashing

    • “Fàula Birdi”, la graphic novel sull’assedio fossile a danno del presente e futuro della Sardegna

      Il fumetto realizzato da Erre Push ed edito da Round Robin racconta il tentativo di imporre su territori già martoriati da uno sviluppo industriale senza scrupoli un processo di massiccia metanizzazione. Ad affiancare l’autore anche ReCommon, che denuncia l’operato di Snam, il colosso del sistema di trasporto del gas in Europa

      “Con la storia di Carla Madeddu, determinata e testarda protagonista di Fàula Birdi, ho voluto raccontare un territorio ‘straordinario’ in cui paradiso e inferno si mescolano e una nuova promessa, questa volta verde, si trasforma nell’ennesimo mostro che calpesta, occupa e devasta la Sardegna. È il racconto di una ‘bugia verde’ che può essere smascherata solo da chi decide di non arrendersi”. Sono le parole di Erre Push, autore della graphic novel Fàula Birdi (ed. Round Robin) che racconta l’assedio estrattivista della Sardegna. Tratta cioè del tentativo di imporre su un’isola già martoriata da un’espansione industriale senza freni una progressiva e massiccia “metanizzazione”. A discapito delle energie rinnovabili e di una giusta transizione.

      Il fumetto, come ama definirlo Erre Push, è scritto in collaborazione con ReCommon, è disponibile nelle librerie e l’8 dicembre verrà presentato a Roma durante la Fiera nazionale della piccola e media editoria “Più libri Più liberi” (ci sarà anche Altreconomia, ndr). “Fàula Birdi è dedicato a tutte le persone che ogni giorno si dedicano a difendere il proprio territorio. È un tentativo di smascherare le narrazioni tossiche propinate dalle corporation e che vengono sostenute da politici poco lungimiranti. È un modo per raccontare il modello estrattivista che segue da secoli lo stesso canovaccio”, si legge nell’introduzione.

      Con il cosiddetto “Dpcm energia” approvato lo scorso maggio dal Governo Draghi è stato confermato che il futuro energetico dell’isola sarà a base di gas fossile. Il decreto infatti ha previsto la costruzione di due terminal per il gas “naturale” liquefatto (Gnl) e una rete di distribuzione per trasportare il combustibile fossile verso i tre poli industriali dell’isola. Per ReCommon si tratta di un’operazione discutibile e “fuori tempo massimo”. Il metano non era mai stato al centro dello scenario energetico della Sardegna, la produzione di elettricità dagli anni Ottanta è affidata a due centrali a carbone la cui chiusura è prevista per il 2025 e una a olio combustibile. Con l’abbandono del carbone la Ong si augurava una transizione verso le energie rinnovabili. È accaduto il contrario. In secondo luogo, inoltre, la scelta del gas è debole anche dal punto di vista economico a causa degli elevati costi del combustibile che governi e istituzioni faticano sempre di più a contenere.

      Protagonista assoluto dell’operazione è Snam, il più grande operatore di trasporto e stoccaggio di gas fossile in Europa e che gestisce oltre 41mila chilometri di rete per il trasporto di gas e oltre 20 miliardi di metri cubi di capacità di stoccaggio. La sua presenza nel Mediterraneo è in forte espansione grazie alla costruzione di diverse di infrastrutture per la rigassificazione e la distribuzione del Gnl (Piombino docet) e secondo ReCommon non è quindi un caso che voglia estendere la sua influenza anche alla vicina isola.

      “Fàula Birdi è una storia universale, che racconta come le ‘bugie verdi’ stanno già rubando il presente e il futuro alle ragazze a e ai ragazzi che giovanissimi non trovano opportunità in tutti quei territori martoriati da modelli di sviluppo fallimentari. La Sardegna non merita l’ennesima speculazione energetica e l’ennesima dipendenza -questa volta dal gas- che bloccherà una giusta transizione energetica e sociale. Merita di poter essere un’isola da cui i giovani non debbano scappare, ma possano esprimere il meglio di sé per costruire una società più giusta sostenibile e adeguata alle loro aspettative”, concludono Elena Gerebizza e Filippo Taglieri di ReCommon.

      https://altreconomia.it/faula-birdi-la-graphic-novel-sullassedio-fossile-a-danno-del-presente-e

      #Dpcm_energia #gaz #énergie #gnl #méthane #charbon #Snam

  • GRAIN | S’offrir des terres du Niger pour des crédits carbone : le nouveau greenwashing qui prend de l’ampleur en Afrique
    https://grain.org/fr/article/6906-s-offrir-des-terres-du-niger-pour-des-credits-carbone-le-nouveau-greenwa

    En effet, une nouvelle entreprise basée aux États-Unis et répondant au doux nom d’African Agriculture Inc vient de signer une série d’accords lui donnant accès à plus de deux millions d’hectares de #terres au #Niger pour la production et la vente de #crédits_carbone. L’idée consiste à planter des arbres qui fixeront du carbone atmosphérique dans le sol, et de vendre ensuite ces crédits positifs à des #entreprises_polluantes, pour qu’elles aient un bilan soi-disant moins catastrophique. En théorie ! Cela s’appelle l’ « #agriculture_carbone ». Et elle s’ajoute à la longue liste de fausses solutions comme l’ « agriculture intelligente face au climat » et les « solutions basées sur la nature », autant de beaux noms pour tromper l’opinion. Il s’agit en réalité pour de nombreuses entreprises de créer de nouvelles sources de #profit, en utilisant la crise climatique comme tremplin.

  • Le marché du crédit carbone est en croissance Le Devoir - Ian Bickis - La Presse canadienne à Toronto
    Les banques s’intéressent de plus en plus au marché du crédit carbone.

    Ces crédits compensatoires peuvent aussi être utilisés par le nombre croissant d’entreprises qui ont fait voeu de carboneutralité.

    Comme il est encore impossible de réduire complètement les émissions de gaz à effet de serre, les entreprises se fient au crédit carbone afin d’atteindre leur objectif de carboneutralité. Malgré le scepticisme ambiant sur l’efficacité du système, les banques veulent se placer pour un rôle de courtier.


    George Frey Agence France-Presse Comme il est encore impossible de réduire complètement les émissions de gaz à effet de serre, les entreprises se fient au crédit carbone afin d’atteindre leur objectif de carboneutralité.

    Par exemple, la Banque de Montréal a acheté l’été dernier Radicle Group, un développeur de crédits carbone qui aide les organisations à mesurer et à réduire leurs émissions. En septembre, Valeurs Mobilières TD a annoncé la création de l’unité Services-conseils en carbone. L’entreprise a aussi investi 10 millions $ dans le projet Terres boréales piloté par Conservation de la nature Canada.

    « On a assisté au cours de la période s’étendant des derniers 12 à 18 mois à une plus grande intégration du marché du carbone, signale le directeur général des Services-conseils en carbone, Andrew Hall. Nous constatons que sa croissance a été très, très rapide. Je m’attends à ce que cette tendance se poursuive. »

    De son côté, la Banque canadienne impériale de commerce cherche à établir les fondations, avec d’autres institutions bancaires, d’une nouvelle plateforme technologique pour le marché volontaire du carbone nommée Carbonplace.

    La Banque Royale du Canada avait lancé dès 2008 « ses capacités mondiales de négociation de droits d’émission de gaz à effet de serre ». Selon elle, le crédit carbone représente une part importante de toutes les transactions commerciales. Ce marché devrait connaître une forte croissance.

    Le projet Carbonplace couvre une grande variété de projets pouvant aller des cuisinières moins polluantes jusqu’à la préservation des tourbières. La valeur des échanges a dépassé 1 milliard $ US en 2021, un volume modeste comparativement aux systèmes existants, comme celui en place en Europe qui gère plusieurs centaines de milliards de dollars.

    Le marché volontaire du carbone pourrait atteindre 50 milliards $ d’ici 2030, prédit la firme de consultants McKinsey . L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, parlait l’an dernier d’une échelle de 100 milliards $ d’ici la fin de la décennie.

    M. Carney est actuellement envoyé spécial des Nations unies pour le financement de l’action climatique. Il a été l’un des personnages importants derrière la création du groupe de réflexion Taskforce on Scaling Voluntary Carbon Markets en 2020, dont les objectifs étaient de proposer des solutions à l’accroissement de la demande.

    En mars, le groupe a changé son nom pour Integrity Council for the Voluntary Carbon Market. Il porte son attention davantage sur la crédibilité du marché que sur sa croissance.
     
    Selon la Banque Royale, la normalisation sera importante pour renforcer la crédibilité et piloter la croissance. La Banque TD, quant à elle, donne encore sa confiance aux quatre normes de vérification déjà en place depuis des années et en ses propres capacités d’analyser un projet.

    « Nous serons très sélectifs pour déterminer avec qui nous ferons affaire. Nous allons nous assurer d’utiliser les meilleurs registres disponibles », soutient Amy West, directrice générale et cheffe mondiale chez Solutions ESG de Valeurs mobilières TD.

    Elle ajoute que l’institution concentrera ses efforts sur des secteurs qu’elle connaît bien en Amérique du Nord. Elle espère insuffler de la confiance et de la transparence dans le système.

    Des opposants  
    Le concept même de marché volontaire du carbone n’a pas que des partisans.

    « Fondamentalement, cela légitime et autorise l’extraction permanente des carburants fossiles », déplore Kate Ervine, professeure agrégée à l’Université Saint Mary’s en Nouvelle-Écosse.

    Selon elle, les entreprises qui présentent des projets compensatoires ne sont pas nécessairement fiables, notamment sur le plan des résultats financiers ou environnementaux. Ce système d’échange est une source de distraction de ce qui est réellement urgent : une réduction directe des gaz à effet de serre.

    « Les banques qui s’intéressent à ce marché veulent procurer à leurs clients un instrument dont elles pourront tirer profit. Cela n’a rien à voir avec les changements climatiques. »

    Le groupe Greenpeace n’a jamais caché son opposition au marché volontaire. Le responsable canadien de la campagne Nature et alimentation, Shane Moffatt, parle même de « greenwashing » à son sujet. « C’est un obstacle aux réductions des émissions », souligne-t-il.

    Le système ne trouve grâce à ses yeux que si des entreprises de bonne foi font de sérieux efforts de réduction, mais qu’elles sont aux prises avec des problèmes à court terme. Sinon, ce n’est qu’une simple panacée.

    Mais les banques en semblent bien conscientes. Ainsi, l’Alliance bancaire zéro émission nette, qui regroupe de nombreuses institutions internationales et canadiennes, dit que les crédits compensatoires ne doivent être utilisés que dans les endroits où les solutions ne sont pas possibles d’un point de vue technique ou financier.

    Ils ne sont qu’un moyen complémentaire pour atteindre la carboneutralité.

    « On n’atteindra pas la carboneutralité sans les crédits compensatoires de carbone. Ce système ne sera pas efficace tant qu’il ne sera pas mis en place de façon permanente. Il doit être complémentaire, mesurable, vérifiable et transparent », déclare Levent Kahraman, cochef des Marchés mondiaux, chez Marché des capitaux BMO.

    #inflation #taxes #greenwashing #banques #McKinsey #climat #écologie bancaire #changement_climatique #crédit_carbone

    Source : https://www.ledevoir.com/societe/769741/le-marche-du-credit-carbone-est-en-croissance

  • GRAIN | An agribusiness greenwashing glossary
    https://grain.org/en/article/6877-an-agribusiness-greenwashing-glossary

    Glossaire des principales tactiques utilisée par l’agrobusiness pour son greenwahing (avec exemples précis et sources) :

    In the following pages, we try to identify and demystify some of the key greenwashing concepts and false solutions that food and agribusiness corporations use to derail effective action on the climate crisis.

    #agrobusiness #greenwashing #communication #Nestlé

  • Quand Reporterre sert la soupe à Suez…

    J’ai averti son fondateur dès la mise en ligne du papier, en pure perte…

    Incompétence crasse et arrogance de la nouvelle génération de « journalistes écolos » qui savent tout mieux que tout le monde…

    Dunkerque, pionnière de la tarification écologique et sociale de l’eau potable

    https://reporterre.net/Dunkerque-pionniere-de-la-tarification-ecologique-et-sociale-de-l-eau-po

    Reporterre, 28 août 2022

    Dunkerque, l’escroquerie du tarif « éco-solidaire » de Lyonnaise des eaux

    http://www.eauxglacees.com/Dunkerque-l-escroquerie-du-tarif

    Eaux glacées, 24 août 2015

  • Une histoire de « résilience » en tant que marqueur des discriminations sociales.

    Comment la ville de Phoenix lutte contre des rues à 80 degrés
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/a-phoenix-sous-le-feu-du-rechauffement-climatique-7000297.php

    Avec plus de 40 degrés attendus ce mardi à Paris, la capitale a activé le niveau 3 de son “plan canicule” : ouverture de parcs et jardins la nuit, mise en place de fontaines temporaires et de brumisateurs, etc. Des mesures d’urgence, qui n’adapteront pas Paris à des changements durables. Aux États-Unis, la ville de Phoenix, qui détient les records de chaleur du pays, a développé des techniques de pointe pour vivre sous des chaleurs extrêmes. Et ça fonctionne. Mais seulement dans les quartiers les plus favorisés. Reportage.

    https://justpaste.it/3f9us

  • « Nous, démissionnaires » : enquête sur la désertion d’en bas
    https://www.frustrationmagazine.fr/enquete-desertion

    Les discours vibrants d’étudiants d’une grande école d’ingénieurs agronomes, au moment de la remise de leur prestigieux diplôme, qui déclarent ne pas vouloir suivre la voie royale que notre société de classe leur réserve, ont eu un grand retentissement. Or, si la désertion d’une petite frange de nos élites est un événement, elle masque trop souvent la désertion d’en bas, moins flamboyante mais parfois plus héroïque, des membres de la classe laborieuse. Elle survient actuellement dans tous les secteurs, de la restauration à l’informatique en passant par l’Éducation nationale ou l’associatif. Les démissionnaires d’en bas disent beaucoup du dégoût du travail et de la vie sous le capitalisme. Ils remettent en question avec force la façon dont on produit, dirige et travaille dans ce pays comme ailleurs. Ils (...)

  • Comment renforcer la durabilité des produits en Europe | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/laetitia-vasseur/renforcer-durabilite-produits-europe/00103753

    Plusieurs récents rapports décèlent, un an après l’entrée en vigueur de la mesure, des biais à corriger en France et à ne pas reproduire en Europe pour éviter de faire de cet outil prometteur un simple gadget de #greenwashing. En particulier, les associations relèvent que les critères essentiels à la réparation comme la disponibilité des pièces, le coût des pièces et la démontabilité sont sous-représentés dans la note finale, à cause d’un jeu de compensation entre l’ensemble des critères. Il est, par exemple, possible d’obtenir une bonne note de réparabilité sans avoir de pièces détachées disponibles ! Pire encore, l’Europe semble vouloir évacuer un pilier fondamental pour les clients : le critère prix. Un fabricant pourrait alors communiquer une bonne note de réparabilité, alors que les pièces détachées nécessaires sont inabordables.

    Par ailleurs, l’Union européenne propose des mesures en faveur de la protection des consommateurs, qui paraissent positives, comme le renforcement de la transparence sur les garanties commerciales et l’obligation d’assortir des preuves à tout affichage écologique (afin d’éviter le greenwashing). Toutefois, ces bonnes intentions peuvent s’avérer contre-productives. Si vouloir mieux « informer » le consommateur mène à éviter de réguler directement les pratiques des fabricants, la Commission pourrait légitimer les pratiques d’#obsolescence au lieu d’y mettre un terme.

    En effet, les textes interdisent notamment le fait d’« omettre d’informer le consommateur de l’existence d’une caractéristique d’un bien introduite pour limiter sa durabilité ». Or, cette formule laisse penser que si le fabricant communique, plus ou moins visiblement, sur des pratiques d’obsolescence, celles-ci seraient alors légales ! Une logique aux antipodes de la volonté du législateur français de simplifier le délit d’obsolescence programmée depuis 2021 pour le rendre plus facilement applicable. A contre-courant aussi du défi environnemental qui attribue au renouvellement accéléré des produits une immense responsabilité quant au réchauffement climatique, au déclin des métaux et ressources premières, sans même évoquer l’accroissement des #déchets.

    #climat
    #ue

  • ZeratoR sur Twitter :
    https://twitter.com/ZeratoR/status/1545759317894348802

    Changement pour le ZEVENT. Le combat est trop important, merci pour votre soutien et vos réactions. #ZEVENT2022

    Fondation GoodPlanet sur Twitter :
    https://twitter.com/GoodPlanet_/status/1545758421080854533

    Albane Godard, Directrice Générale de la Fondation GoodPlanet s’exprime à propos du #ZEVENT2022

    Z Event 2022 : GoodPlanet quitte le marathon caritatif - Numerama
    https://www.numerama.com/pop-culture/1034518-le-z-event-2022-annule-son-partenariat-avec-la-fondation-goodplane

    Changement de programme pour le Z Event 2022. Face à la polémique dans le choix de l’association qui bénéficiera de l’argent récolté lors du marathon caritatif de jeu vidéo, Zerator revoit ses plans. La fondation GoodPlanet est écartée. Les internautes devront choisir cinq autres associations parmi une liste.

    ZEvent 2022 : la fondation GoodPlanet, accusée de « greenwashing », se retire du marathon caritatif
    https://www.bfmtv.com/tech/zevent-2022-la-fondation-good-planet-accusee-de-greenwashing-se-retire-du-mar

    Le marathon caritatif de jeux vidéo était au coeur d’une polémique depuis plusieurs jours après avoir choisi la fondation GoodPlanet pour l’édition 2022.
    Après avoir fait l’objet de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux ces derniers jours, la fondation GoodPlanet qui œuvre en faveur de l’écologie a annoncé ce samedi son retrait du ZEvent, marathon caritatif de jeux vidéo programmé du 9 au 11 septembre au Zénith de Montpellier.

    L’association GoodPlanet n’a manifestement pas résisté à l’analyse des Internautes. Accusée de pratiquer le greenwashing au profit d’un pollueur, de polluer via des NFT, de promouvoir la biodynamie, ou encore d’employer un responsable informatique climatosceptique.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #zevent #zorator #goodplanet #albane_godard #yann-athus_bertrand #bnp_paribas #garnier #edf #totalenergies #don #association #événement_caritatif #charité #annulation #retrait #nft #biodynamie #greenwashing #climatoscepticisme #climat #arkunir #maghla #coupe_du_monde #football #qatar #twitch #youtube

  • Plus beaux, plus blancs, plus polluants… Caroline Montpetit
    https://www.ledevoir.com/lire/722133/coup-d-essai-plus-beaux-plus-blancs-plus-polluants

    Ils ont atterri dans nos poubelles, portés par la publicité et ses mirages de propreté et d’individualité. Pourtant, paradoxalement, plus ils sont beaux et blancs, plus ils sont polluants. Ce sont ces objets jetables, gobelets, mouchoirs, téléphones, bâtons de déodorant, dont la philosophe française Jeanne Guien retrace l’histoire dans son dernier livre Le consumérisme à travers ses objets.


    Photo : Tobias Steinmaurer / APA via Agence France-Presse Le gobelet jetable est apparu aux États-Unis au milieu du XXe siècle, dans un contexte où les tasses communes étaient soupçonnées de transmettre des germes.

    À travers cette histoire, ce sont les fondements de notre consumérisme qu’elle traque, tels qu’ils sont conçus par une industrie sans cesse en quête de profits. Pour les atteindre, c’est l’individu qu’elle vise au cœur de son intimité. Et cette pseudo-propreté individuelle, du jetable et du parfumé, se fait trop souvent, on le voit avec la crise environnementale, au prix de la santé et du bien-être collectif.

    « Le consumérisme est quelque chose de très individuel, confirme-t-elle en entrevue. C’est d’abord l’individu qui agit. » La publicité s’adresse à « vous, à votre corps, à votre famille », et non à la société dans son ensemble. « Dans un monde comme cela, la pensée politique devient individualité. »

    Pour Jeanne Guien, le consumérisme n’est cependant pas « tant le vice moral de sociétés gâtées qu’une affaire de production et de conception ». Et c’est en décryptant comment le marché et la publicité ont créé ces besoins qu’elle laisse voir la possibilité de s’en libérer.

    Pour chaque objet analysé, l’autrice retrace les contextes et surtout les peurs qui ont porté son apparition, puis sa consommation.

    Le gobelet jetable, par exemple, est apparu aux États-Unis au milieu du XXe siècle, dans un contexte où les tasses communes, qui étaient accrochées par exemple aux fontaines d’eau, étaient soupçonnées de transmettre des germes.

    En 1910, l’Individual Drinking Cup Company (IDCC) lance d’abord le « gobelet public », puis le « gobelet individuel », puis le « gobelet sanitaire », prisé durant l’épidémie de grippe espagnole. « Toujours plus de propreté impliquait toujours plus de matière : des gobelets jetables, des pailles jetables, des emballages jetables », écrit-elle.

    Des besoins inventés
    Ce que Jeanne Guien démontre, c’est qu’il n’y avait pas de demande préexistante à l’apparition de ces objets. En France, au XVIIe siècle, « le peuple se mouchait avec ses doigts ou sa manche, les nobles avec un foulard ». Le mouchoir jetable, ancêtre du Kleenex, a pour sa part été conçu au Japon. Les nobles s’y mouchaient en effet dans du papier de soie dès le IXe siècle, nous dit-elle.

    En 1930, une publicité américaine de Kleenex affirme que « Kleenex remplace les mouchoirs en tissu chez les gens progressistes ». Après avoir ciblé les femmes riches qui se servaient des mouchoirs jetables pour se démaquiller, Kleenex lance son Mansize, pour conquérir le marché masculin. Et puis, pourquoi reculer devant la manne d’un public plus large ? Les mouchoirs jetables sont désormais présentés comme des produits « “pratiques et essentiels”, comme des objets quotidiens dans toutes les maisons ».

    Plus encore que la nécessité, c’est la peur qui est souvent mise en avant pour justifier la vente d’un nouveau produit. En entrevue, Jeanne Guien cite en exemple le cas des déodorants. En 1912, à une époque où les gens considéraient que le fait de se laver avec de l’eau était amplement suffisant comme mesure d’hygiène, une agence de publicité a l’idée de convaincre les femmes qu’elles pourraient faire souffrir leur entourage de l’odeur de leur transpiration sans s’en rendre compte.

    « Ce type de publicité, surnommé “campagne de la honte” ou “de la peur” devint un modèle par la suite : à travers le monde, on le retrouve dans les publicités pour le savon, le dentifrice, les déodorants vaginaux et même le papier à lettres… », écrit-elle.

    Indispensables téléphones
    Sans être immédiatement jetables, mais au moins aussi polluants, les téléphones intelligents ont fait l’objet d’une « diffusion rapide et massive, à un point unique dans l’histoire des techniques ». Grâce à l’effet de réseau systémique, « l’objet devient en soi un moyen d’intégration, ou d’exclusion ».

    « Dans certains pays, comme en Chine, il est nécessaire d’avoir un téléphone intelligent pour prendre les transports en commun », relève-t-elle.

    Experte de l’obsolescence programmée, Jeanne Guien met le lecteur en garde contre les multiples voies d’évitement en matière de réduction de la surconsommation.

    Prévient-on vraiment la surconsommation, par exemple, en mettant en marché un steak végétarien ? Soigne-t-on vraiment l’environnement en remplaçant, comme l’a fait McDonald’s dans les années 1990, le polystyrène par du carton ? Pourquoi ne pas carrément réduire l’usage du plastique plutôt que de compter sur son recyclage ? Les lois sur l’obsolescence programmée, comme celle qui est en vigueur en France, devraient-elles être plus largement appliquées ?

    Le greenwashing , largement pratiqué par les entreprises pour obtenir une acceptabilité environnementale douteuse, mériterait également d’être condamné, dit-elle. « Kleenex et Pornhub ne pourront jamais remplacer une forêt boréale en plantant des monocultures arboricoles. Ce discours est d’autant plus absurde que ces monocultures servent en général à la production », écrit-elle à titre d’exemple. Autre exemple ; un déodorant dit « bio efficace », qui a échoué au test d’innocuité « pour les femmes enceintes, les adultes, enfants et les adolescents, autrement dit pour tout le monde », écrit-elle.

    « Il faudrait pouvoir légiférer sur les contenus publicitaires », dit-elle en entrevue. « S’il n’y a pas de loi, les entreprises ne feront pas les choses par elles-mêmes. » Dans ce rapport publicitaire qui lie directement les entreprises et le grand public, les forces en cause sont pour l’instant déséquilibrées, et les intermédiaires ne sont pas au rendez-vous.

    #jetables #consumérisme #publicité #kleenex #peurs #déodorants #smartphones #obsolescence_programmée #surconsommation #plastiques #greenwashing #bio_efficace

    • Le consumérisme à travers ses objets Jeanne Guien
      https://www.editionsdivergences.com/livre/le-consumerisme-a-travers-ses-objets

      Qu’est ce que le consumérisme ? Comment s’habitue-t-on à surconsommer, au point d’en oublier comment faire sans, comment on faisait avant, comment on fera après ? Pour répondre à ces questions, Jeanne Guien se tourne vers des objets du quotidien : gobelets, vitrines, mouchoirs, déodorants, smartphones. Cinq objets auxquels nos gestes et nos sens ont été éduqués, cinq objets banals mais opaques, utilitaires mais surchargés de valeurs, sublimés mais bientôt jetés. En retraçant leur histoire, ce livre entend montrer comment naît le goût pour tout ce qui est neuf, rapide, personnalisé et payant. Car les industries qui fabriquent notre monde ne se contentent pas de créer des objets, elles créent aussi des comportements. Ainsi le consumérisme n’est-il pas tant le vice moral de sociétés « gâtées » qu’une affaire de production et de conception. Comprendre comment nos gestes sont déterminés par des produits apparemment anodins, c’est questionner la possibilité de les libérer.


      JEANNE GUIEN , ancienne élève de l’École normale supérieure, est docteure en philosophie et agrégée. En 2019, elle a soutenu une thèse à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne consacrée à la notion d’obsolescence, étudiant l’histoire des débats autour de la durée de vie des moyens de production et des biens de consommation. Membre du CETCOPRA et du LISRA, co-organisatrice du séminaire Deuxième vie des objets (Mines, EHESS), elle conduit également des expériences de recherche-action concernant les biffins (récupérateurs de rue en Ile-de-France), le freeganisme (récupération alimentaire), la collecte municipale des déchets et l’antipub. Elle anime également une émission radio et un blog sur médiapart afin de médiatiser certains enjeux sociaux et politiques liés au déchet : condition de travail des éboueurs et des biffins, politiques d’ « économie circulaire », injustices environnementales en France, répartition inégale de l’étiquette « écologiste » dans les luttes et les mouvements sociaux.

  • La possibilité de l’écofascisme
    https://perspectives-printanieres.info/la-possibilite-de-lecofascisme
    par Antoine Dubiau

    Si la menace néofasciste n’a pas attendu les alertes du #GIEC pour se constituer, le drame climatique en cours pourrait bien lui donner un nouveau souffle, ainsi qu’une nouvelle couleur – le vert. Malgré une multitude de signaux faibles et l’existence d’un corpus théorique suffisamment profond pour soutenir une telle reconfiguration idéologique, le double processus d’écologisation du #fascisme et de fascisation de l’écologie n’est pas encore une réalité massive qu’il ne serait possible de constater qu’avec impuissance. C’est un mouvement en germe dont les prémisses idéologiques peuvent encore être détruites, en comprenant ses fondements, son ancrage organisationnel et les voies par lesquelles il se déploie aujourd’hui.

    Prêter attention à ces écologies politiques d’#extrême-droite, en repérant ses multiples manifestations et les dangers qu’elles représentent, pourrait s’avérer utile sur le plan #antifasciste comme écologiste lui-même. Cela nécessite de prendre au sérieux ces appropriations politiques de la question écologique par l’extrême-droite, non pas en les accréditant mais en les reconnaissant comme de véritables positions écologistes. Beaucoup à gauche cèdent à la tentative de qualifier de « #greenwashing » toute appropriation de la question écologique par leurs ennemis politiques : l’écologie serait intrinsèquement de gauche, par sa seule histoire. Ce récit trop grossier occulte dangereusement les autres écologies politiques. Le verdissement en cours d’organisations électoralistes longtemps hostiles à l’écologie, notamment à l’extrême-droite, n’est peut-être pas sincère (ce qui en ferait effectivement du greenwashing), mais cela importe peu. Comme il ne sera jamais possible d’avoir accès aux intentions derrière ces conceptions droitières de l’écologie, ce n’est pas la sincérité de l’extrême-droite pour l’enjeu écologique qui compte, mais bien l’effet de son discours écologique. La construction de ce dernier est à chercher en-dehors des formes visibles de l’extrême-droite, car ce n’est pas au sein du #Front National que furent théorisées ces écologies politiques réactionnaires.

    En France, dans les années 70, une large nébuleuse idéologique d’extrême-droite s’est constituée autour de quelques organisations intellectuelles et d’une constellation de revues philosophico-politiques. L’organisation la plus visible ayant structuré cette nébuleuse fut le Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE), fondé en 1969. Trois revues sont directement liées à celui-ci – Éléments, Nouvelle École et Krisis – tandis qu’une multitude d’autres publications (pérennes ou temporaires) ont accompagné la structuration idéologique de cette mouvance d’extrême-droite. Dans l’espace médiatique, cette dynamique droitière reçut l’appellation de « Nouvelle Droite » par analogie avec d’autres mouvances intellectuelles et politiques contemporaines qui reçurent le même qualificatif. Plusieurs traditions politiques s’y croisent, souvent rassemblées en quatre tendances distinctes – le traditionalisme anticatholique, le #néoconservatisme, le #communautarisme ethniste et une forme particulière de positivisme, voire de scientisme – par les observateurs extérieurs, sans que cette classification ne soit officielle. C’est de cette pluralité théorique qu’émergera, plus ou moins directement, une conception #réactionnaire de l’écologie politique, influencée par les thèses fortes de plusieurs tendances précitées.
    Le philosophe Alain de Benoist fut (et reste) la principale figure de la mouvance néo-droitière. Celui-ci joue à la fois le rôle de façade respectable et de modérateur entre les différentes tendances, au carrefour desquelles il s’est lui-même toujours situé – malgré quelques revirements idéologiques lors des 5 dernières décennies. Sous une multitude de pseudonymes (qui n’ont probablement pas tous été identifiés), il participa à plusieurs médias grand public comme Le Figaro ou France Culture, et publia de nombreux ouvrages, y compris chez des éditeurs d’importance (comme Albin Michel ou Robert Laffont). Il illustre ainsi la stratégie métapolitique du « gramscisme de droite » qui caractérise la Nouvelle Droite, qu’il a lui-même rethéorisée et appliquée : diffuser, dans l’imaginaire collectif, les « valeurs » et idées de l’extrême-droite, préparant sa future réussite politique par son hégémonie culturelle. Derrière Alain de Benoist, de nombreux autres théoriciens fascistes ont suivi cette stratégie, comme Guillaume Faye, dont les thèses #identitaires semblent aujourd’hui hégémoniques dans l’espace médiatique. En effet, le mouvement #identitaire contemporain recycle largement les thèses fondatrices de la Nouvelle Droite dans son discours fictionnel sur le « choc des civilisations » ou le #grand_remplacement. Le #racisme derrière ces concepts n’est plus pseudo-biologique mais ethno-différentialiste, revendiquant la préservation de l’héritage culturel européen face à sa supposée dissolution par l’arrivée de populations jugées ethniquement allogènes. Cette culturalisation du racisme, alors débarrassé (en façade) de ses justifications pseudo-biologiques, résulte directement du travail idéologique de la Nouvelle Droite. L’écologisation du socle idéologique de la mouvance néo-droitière semble s’ancrer dans ce virage culturaliste, mais rend en réalité évident le continuum entre racismes biologique et culturel dans les théories politiques de l’extrême-droite.

    Le parcours intellectuel d’Alain de Benoist lui-même permet de comprendre la montée en puissance de la question écologique au sein de la Nouvelle Droite : initialement acquis au #scientisme technophile, qui constitue l’une des quatre tendances historiques de la mouvance, le philosophe a par la suite mis en cohérence les différences facettes de sa pensée en synthétisant, par l’écologie, ses visées traditionalistes/païennes et communautaristes sur le plan ethnique. Au milieu des années 70, l’écologie est en effet apparue comme cohérente avec le rejet romantique de la modernité d’inspiration chrétienne qui fondait déjà certaines thèses néopaïennes de la Nouvelle Droite. La défense de la culture européenne devient dès lors écologique : les communautés humaines seraient liées à leur #environnement, dans une perspective radicalement déterministe selon laquelle l’environnement détermine la culture. Cet équilibre « naturel » entre les humain-es et leur sol serait perturbé par l’arrivée de populations non-européennes, jugées culturellement inadaptées à l’environnement local. Protéger l’environnement consisterait alors à préserver cet équilibre en empêchant l’#immigration. Le fait que cette conception politique de l’écologie fasse notamment écho aux thèses nazies – et plus généralement fascistes – sur le rapport au sol n’est absolument pas un hasard. Elle s’ancre en effet dans plusieurs mythes pseudo-scientifiques et ésotériques très structurants à l’extrême-droite, comme celui du #nordicisme, qui prétend que les populations « indo-européennes » (comprendre : blanches) ne seraient pas originaires d’Afrique comme l’ensemble de l’Humanité, mais auraient vu le jour au-delà du cercle polaire arctique. Abandonnées (en façade) par la Nouvelle Droite au profit de justifications culturelles, les justifications pseudo-biologiques refont explicitement surface avec l’écologisation des thèses fascistes sur l’origine du « peuple » indo-européen et son inscription environnementale, légitimant le recours à l’appellation d’« #écofascisme ».