• Mayotte : près de 10.000 enfants vivent dans un logement insalubre, sans leurs parents
    https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte-un-rapport-cache-accable-la-gestion-de-l-etat-sur-la-sit

    Révélé par #Médiapart ce jeudi 8 mars, un rapport « explosif » charge le gouvernement sur les multiples crises que connaissent #Mayotte. Selon le journal, le #rapport est dissimulé par l’exécutif depuis janvier 2022.

    #logement #pauvreté #misère #insalubrité

  • Comment réussir sa résistance passive au néolibéralisme ? - Source d’inspiration : Sabotage de la valeur travail (1/2)
    https://www.frustrationmagazine.fr/sabotage-performance

    Depuis quelques mois, les grands #médias s’emballent autour d’une tendance selon eux inquiétante et dangereuse, je l’appellerai : "la grève volontaire mais non visible du travail », ou « démission silencieuse » ; on oserait imaginer que le nombre de #travailleurs dans le monde diminue, ce qui impliquerait moins de productivité, et comble de la malchance, des personnes qui feraient alors "le strict minimum" définis sur leur contrat de #travail. Que révèle cette #tendance ? selon certaines sociétés de presse. Cette tendance de résistance plus instituées comme la grève ou, nettement moins efficace, le « dialogue social » entre « partenaires sociaux » montre bien qu’il est grand temps de rendre notre économie plus humaniste. En partageant le travail par exemple, le "travailler moins pour travailler tous" antithèse du "travailler plus pour gagner plus". Si on fait comme cela, on aura résolu la question du #chômage et de la #pauvreté. Par ailleurs, la #résistance aux heures supplémentaires, voire à un sentiment d’appartenance stéréotypé, est très efficace, et permet de réduire l’exploitation au travail : retrouver sa dignité face à l’arbitraire patronal voire trouver la force d’aller plus loin : le sabotage au travail, ou une façon possible de reprendre le pouvoir sur son travail et, à terme, de changer la société.

  • La mobilisation contre la réforme des retraites : enjeux et perspectives
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/02/25/reforme-des-retraites-vers-un-reveil-de-la-combativite-ouvri

    En organisant et en encadrant la contestation, les chefs des confédérations syndicales, #Laurent_Berger en tête, sont dans leur rôle de «  lieutenants ouvriers de la classe capitaliste – pour reprendre la formule du militant socialiste américain Daniel de Leon reprise par Lénine dans La maladie infantile du communisme (le «  gauchisme  »)

    Laurent Berger ne s’est pas radicalisé, mais il a pris la mesure de l’opposition à cette réforme et se donne les moyens de l’encadrer, main dans la main avec les autres confédérations, et en premier lieu la #CGT

    Fort des antennes que lui donnent les 600 000 adhérents de la #CFDT et sa place de premier syndicat aux élections professionnelles, en particulier dans le privé et dans des entreprises moyennes, Berger a pu mesurer le rejet de cette loi qui va obliger des millions de travailleurs à se faire exploiter deux ans de plus, ou à rester plus longtemps au chômage et aux #minima_sociaux. Il sait qu’à la colère suscitée par cette attaque sur les #retraites s’ajoute la flambée des prix, qui plonge des millions de ménages dans l’angoisse de ne pouvoir se chauffer, ni mettre de l’essence dans sa voiture ni se loger ou se nourrir correctement.

    En répétant «  La mobilisation est à l’image de la CFDT  », il tire certes la couverture à lui et passe sous silence que l’immense majorité des manifestants ne sont ni syndiqués ni attirés par les cortèges de la CFDT. Mais il exprime une réalité  : un nombre important de manifestants et de grévistes viennent d’entreprises petites ou moyennes, des milieux employés, techniciens, agents de maîtrise ou cadres, qui participent rarement aux journées nationales de grève. Dans les grandes entreprises où des syndicats pro-patronaux sont majoritaires, et pour lesquels appeler à la grève est un quasi-sacrilège, comme chez #Airbus, #Stellantis ou #Toyota, ces syndicats se sont sentis obligés d’appeler aux manifestations et y ont amené de nombreux travailleurs. Même des travailleurs habituellement peu combatifs refusent l’idée de travailler deux ans de plus. Beaucoup sont révoltés par le fait qu’on va leur imposer, à eux qui créent toutes les richesses, de nouveaux sacrifices, alors que l’argent de l’État coule à flots pour arroser le #grand_capital.

    L’#intersyndicale peut d’autant plus garder le contrôle de la mobilisation que celle-ci n’est pas explosive.

    Si les chiffres des #manifestants et des salariés qui débrayent sont élevés, atteignant ceux des meilleures journées de 2010 ou de certaines manifestations de 1995, aucun secteur, pas plus les #cheminots que les #raffineurs, les travailleurs de l’énergie que ceux des services publics, n’est encore parti en grève à la suite des journées réussies. Les arguments sur le coût de la #grève pour les #grévistes, largement relayés par les chefs syndicaux pour justifier leur calendrier, indiquent surtout les hésitations de bien des travailleurs à engager un combat qu’ils savent difficile.

    La mobilisation n’est pas explosive, mais cela peut changer :

    Un mouvement de masse a sa propre dynamique. Après des années de reculs, de précarisation, de perte de confiance dans leur force collective et même de la conscience d’appartenir à une même classe sociale, les travailleurs partent de loin. La réussite des cinq journées de mobilisation a déjà permis à ceux qui y ont participé de prendre conscience qu’ils n’étaient pas tout seuls. Se retrouver à des milliers dans des petites villes, à des dizaines de milliers dans les plus grandes, à un ou deux millions dans tout le pays, permet de sentir qu’on appartient à une force collective qui se voit, qui agit, qui proteste. L’appel de l’inter­syndicale à faire du 7 mars une journée de grève générale massive, «  une France à l’arrêt  », les appels de plusieurs #syndicats, dans plusieurs secteurs, comme la #RATP, l’#énergie, la #chimie, à partir en grève reconductible à partir du 7 mars, donneront peut-être l’impulsion et la confiance en eux à un nombre significatif de travailleurs pour entrer réellement dans la lutte.

    Il faudra que la mobilisation s’étende et s’approfondisse dans les entreprises du privé, et notamment dans les bastions que sont
    les grandes entreprises.

    Instaurer un rapport de force favorable aux travailleurs, ce n’est certainement pas organiser «  le #blocage du pays  », selon le vocabulaire sciemment trompeur des journalistes, des dirigeants politiques ou syndicaux, qu’ils en soient partisans ou adversaires.

    La force des travailleurs, c’est qu’ils font tout fonctionner. S’ils se mettent massivement en grève, tout s’arrête, car ils sont irremplaçables. Mieux encore, ils ont la capacité de tout faire fonctionner selon leurs propres priorités, s’ils prennent le contrôle des moyens de production et de transport. Ils peuvent par exemple couper le courant aux propriétés de #Bernard_Arnault ou à une usine d’armement, et le rétablir à des familles qui ne peuvent plus payer leurs factures. Dans la lutte en cours, ce qui pourrait faire reculer Macron, c’est la crainte que la mobilisation affecte la pompe à profits, et que le grand patronat craigne que les travailleurs ne s’arrêtent pas à la seule question des retraites mais présentent la liste de toutes leurs doléances. Face à une telle menace, face au risque de développement d’une grève générale, c’est le Medef qui ordonnera à Macron de remballer sa réforme sans délai.

    Si le mouvement prenait cette orientation et cette ampleur, on verrait les confédérations syndicales, et pas seulement celles dites réformistes comme la CFDT, mettre tout leur poids pour l’arrêter et le canaliser vers des voies de garage, comme elles l’ont fait moult fois dans le passé.

    C’est pourquoi la tâche actuelle des militants révolutionnaires est de politiser le maximum de travailleurs, d’élever leur niveau de conscience, en profitant du climat engendré par la mobilisation contre les retraites, pour préparer l’avenir.

    Il faut multiplier les discussions, sous toutes les formes, sur tous les sujets qui concernent le sort et l’avenir de notre classe.

    Cela commence par comprendre que Macron n’est qu’un serviteur politique de la bourgeoisie, un exécutant remplaçable de ses intérêts généraux immédiats ou plus lointains . Dans cette période de crise économique générale, où la rivalité entre les grands groupes internationaux pour se partager la plus-value, accéder aux marchés, à l’énergie, aux matières premières, fait rage, la feuille de route de tous les gouvernements bourgeois, dans tous les pays, est simple  : réduire au maximum la part de richesses qui revient aux classes populaires, sous toutes les formes, pour augmenter la part versée directement aux capitalistes.

    Le grand patronat se moque de savoir comment les politiciens s’y prennent pour exécuter ce programme, s’ils choisissent de tailler davantage dans les retraites que dans le budget des écoles ou des hôpitaux.

    Mais ils veulent que la saignée se fasse sans crise sociale. Si un mouvement de grève contagieuse éclate, le patronat demandera à son fondé de pouvoir à l’Élysée de remballer sa loi. Mais ce sera pour repartir à l’attaque, plus tard, dès qu’ils le pourra. Pour en finir aussi bien avec la #pauvreté, le #chômage, les bas #salaires qu’avec les menaces guerrières et les guerres réelles, il faudra tôt ou tard engager le combat à un niveau supérieur, pour contester la direction de la société à la classe capitaliste, et il faut s’y préparer dès maintenant.

    Ce n’est évidemment pas la perspective proposée par les partis représentés au #Parlement. Ces partis aspirent à remplacer au pouvoir Macron et sa bande et présentent la #réforme_des_retraites comme un simple choix idéologique de #Macron.

    Le spectacle puéril donné pendant quinze jours par les députés lors de l’examen du projet de loi a été une leçon de choses sur l’impuissance et la #fatuité des parlementaires et, pour reprendre l’expression de #Marx et de #Lénine, leur crétinisme. Du côté des partisans de la réforme, ceux de LR ont marchandé ligne par ligne leur soutien aux #macronistes qui, pour leur part, n’ont cessé de mentir et d’afficher leur mépris social. Du côté des opposants déclarés, ceux du #RN, qui se prétendent opposés à la #réforme, se sont contentés de déposer une motion de censure symbolique, tout en se démarquant des manifestations et plus encore des grèves. Ils font le grand écart entre la fraction ouvrière de leur électorat, hostile à cette réforme, et leurs électeurs proches des milieux patronaux, qui haïssent la grève. Ceux de la #Nupes, et particulièrement de #LFI, ont déposé près de 20 000 amendements, pour organiser un jeu d’obstruction dans lequel chaque député a tenté de capter la lumière. Ils ont affiché leur rivalité avec les confédérations syndicales pour prendre la direction de la contestation, déclenchant tour à tour l’agacement de Berger («  spectacle honteux et désolant à l’Assemblée  ») puis de #Martinez («  LFI veut s’approprier le #mouvement_social et faire passer les syndicats au second plan  »).

    Les #chefs_syndicaux et les #députés de gauche jouent chacun sa partition mais ils sont tous, chacun dans son registre, des défenseurs de l’ordre social.

    Les travailleurs doivent se méfier des uns et des autres. Si un mouvement de grève sérieux démarre après le 7 mars, il faudra que les grévistes contrôlent collectivement le mouvement, par l’intermédiaire des assemblées générales de grévistes et par des comités de grève élus démocratiquement. C’est aux travailleurs mobilisés et à eux seuls de décider comment la lutte peut aller jusqu’au bout de ses possibilités. Et si le mouvement de grève, celui-là ou un prochain, se transformait en une contestation politique plus profonde, comme en 1936, il faudrait que les comités de grève se transforment en conseils ouvriers, organes du pouvoir des travailleurs. Si une telle perspective n’est pas aujourd’hui à l’ordre du jour, préparer l’avenir, c’est en discuter le plus largement possible avec le maximum de #travailleurs. Cela peut contribuer à approfondir la conscience de classe d’un nombre plus grand de travailleurs, afin que le réveil de la #combativité s’accompagne d’une prise de conscience politique et renforce le courant révolutionnaire au sein de la #classe_ouvrière.

    #capitalisme #réformisme #communisme_révolutionnaire #inflation

  • #banquealimentaire #pauvreté #alimentation #inflation #capitalisme #inégalités > #Anticapitalisme

    🛑 " Plus d’un tiers de nouveaux bénéficiaires pour les banques alimentaires en 2022... "

    "Plus d’un tiers des personnes accueillies dans les structures d’aide alimentaire s’y rendent depuis moins de six mois, selon une étude réalisée à l’automne dernier et publiée ce lundi 27 février. Elle souligne également la diversité des profils des bénéficiaires.
    Autre signe de « l’aggravation des problèmes de pouvoir d’achat » des Français modestes, ils ont recours à l’aide alimentaire à une fréquence accrue. Près de 60 % des bénéficiaires y font appel une à deux fois par semaine, soit une hausse de 6 % par rapport à 2020, indique cette étude réalisée par l’institut CSA pour les Banques alimentaires (...)
    "

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.nouvelobs.com/societe/20230227.OBS70069/les-banques-alimentaires-ont-enregistre-plus-d-un-tiers-de-nouveaux-benef

    Plus d’un tiers de nouveaux bénéficiaires pour les banques alimentaires en 2022

  • La ville de Londres va offrir des repas gratuits à tous les élèves d’école primaire RTBF - Renaud Verstraete

    Le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, a annoncé lundi sur la BBC un plan d’urgence de 130 millions de livres sterling (146,31 millions d’euros, NDLR) afin d’offrir à tous les élèves du primaire des repas gratuits à l’école pendant un an durant l’année scolaire 2023-2024. Il espère ainsi soutenir les familles londoniennes qui souffrent de la crise financière.


    Dès septembre, quelque 270.000 élèves des écoles primaires de Londres bénéficieront d’un repas quotidien et gratuit. Cette mesure permettra aux familles londoniennes d’économiser environ 440 livres sterling par enfant et par an. Actuellement, les repas scolaires gratuits ne sont réservés qu’aux enfants dont les parents gagnent moins de 7400 livres sterling (8329,20 euros) par an après impôts. Cette limite supérieure laisse sur le carreau quelque 800.000 enfants anglais vivant dans la pauvreté, selon l’association caritative Food Foundation.

    « En raison de la crise économique, les familles et les enfants de notre ville ont désespérément besoin d’un soutien supplémentaire », a déclaré le maire de Londres. « J’ai régulièrement encouragé le gouvernement à proposer des repas scolaires gratuits, mais il n’a tout simplement rien fait ».

    « Une bouée de sauvetage »
    Ces repas gratuits sont comme « une bouée de sauvetage » , considère Sadiq Khan, qui a également pu en bénéficier lorsqu’il était enfant. « Mes frères et sœurs et moi dépendions de ces coups de pouce pour manger à l’école et mes parents comptaient sur cela pour donner un peu de répit à notre famille sur le plan financier » , a ajouté le maire de Londres. Anna Taylor, directrice de la Food Foundation, appelle le gouvernement britannique à suivre l’exemple de M.Khan. « C’est un pas en avant monumental pour garantir l’alimentation, le bien-être et l’apprentissage des enfants de toute la capitale » , a-t-elle commenté.

    Source : https://www.rtbf.be/article/la-ville-de-londres-va-offrir-des-repas-gratuits-a-tous-les-eleves-decole-prima
    #Londres #Pauvreté #repas #enfants #Sadiq_Khan #école #cantine

  • TEMOIGNAGES. « Je ne pensais pas en arriver là » : écrasés par l’inflation, ils ont commencé à voler pour manger
    https://www.francetvinfo.fr/economie/inflation/temoignages-je-ne-pensais-pas-en-arriver-la-ecrases-par-l-inflation-ils

    Témoignages « Je ne pensais pas en arriver là » : écrasés par l’inflation, ils ont commencé à voler pour manger
    Ils faisaient déjà des sacrifices pour tenir leur petit budget, mais depuis que les prix ont augmenté, ils ne s’en sortent plus. Alors, ils ont commencé à chaparder dans les supermarchés. Franceinfo a recueilli les témoignages de cinq d’entre eux.

    #alimentation #vol #inflation #faim #pauvreté #misère

    Et je suis allé voir plus loin pour voir ce qu’il en était de l’#autoréduction

    http://www.anarchisme.wikibis.com/autoreduction.php

    L’avis d’un juriste : https://www.maitre-eolas.fr/post/2009/01/05/1263-autoreduction-ou-extorsion

    Voici une excellente occasion de faire du droit sous a forme la plus pure : l’essence du travail de juriste consiste à qualifier, c’est à dire prendre un fait, une situation, et l’analyser sous l’angle juridique pour trouver la qualification adéquate. Ensuite, il ne reste plus qu’à y appliquer les règles de droit en vigueur. N’oubliez pas : le vide juridique n’existe pas. Le droit est partout. Vous êtes cerné. Toute résistance est inutile.
    Ce travail est essentiellement celui du juge, qui dit le droit, mais, en droit pénal, celui qui va retenir notre attention, c’est aussi celui du parquet que de proposer une qualification, et de l’avocat de la réfuter pour en proposer une plus conforme sinon au droit du moins aux intérêts de son client. Au juge de trancher.

  • Le Liban, frappé par la pauvreté et dans l’impasse politique, face à l’irresponsabilité de ses dirigeants
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/02/13/le-liban-frappe-par-la-pauvrete-et-dans-l-impasse-politique-face-a-l-irrespo

    Au quotidien, une majorité de Libanais survit de débrouille, entre les rétributions des partis communautaires, les aides des ONG et, surtout, l’argent envoyé par des proches, de plus en plus nombreux à s’exiler à l’étranger. La Banque mondiale estime qu’en 2022 les versements de l’étranger ont représenté 38 % du PIB du Liban, contre 14,4 % en 2019. L’ONG Mercy Corps estimait, fin 2022, qu’ils sont la seule source de revenus pour 15 % à 30 % des ménages. Des actifs et des retraités jadis aisés en dépendent aussi : leur épargne est bloquée dans les banques et rognée par la dépréciation de la monnaie. Depuis l’automne 2019, les banques imposent un contrôle informel des capitaux en réponse à la crise des liquidités, dans l’espoir de conjurer leur propre faillite.

    [...]

    La faillite du secteur bancaire a fait du Liban une « économie du cash » où même les transactions commerciales se font de façon informelle. Un cash qui se « dollarise » : avec la dépréciation continue de la livre libanaise et alors que le pays dépend des importations, les prix s’affichent en dollars.

    Cette réalité, la caste au pouvoir feint d’en ignorer la gravité. Tous les experts ont pourtant détaillé les réformes nécessaires pour remettre le pays sur les rails et obtenir une aide internationale. Qu’il s’agisse de la refonte du secteur de l’électricité ou de la restructuration du secteur bancaire, les responsables politiques ont multiplié les entraves, jusqu’à bloquer la conclusion d’un prêt du Fonds monétaire international.

    Menace des armes
    La raison en est que la réforme de l’Etat libanais menace la survie même de l’oligarchie politico-financière. A chaque tentative de remettre en cause son pouvoir ou de la mettre face à ses responsabilités, les vieux réflexes communautaires sont convoqués et la peur du chaos agitée.

    #Liban #faillite #pauvreté

    • Seuls les « dollarisés » – les Libanais et les expatriés qui touchent un revenu en devise étrangère ou disposent d’un patrimoine à l’étranger – peuvent s’offrir, à grands frais, l’illusion d’une vie normale dans la bulle des beaux quartiers.

      Point aveugle : si la partie « dollarisée » des libanais s’en sort bien, alors que l’autre s’enfonce dans la pauvreté avec une monnaie qui ne vaut plus rien, est-ce qu’il n’y aurait pas en ce moment d’énormes transferts de propriété immobilière : c’est-à-dire que les dollarisés peuvent s’offrir immeubles et terrains à vil prix auprès des gens ruinés qui tentent de récupérer des liquidités en vendant leurs biens.

      (Et je suis persuadé que les profiteurs se vantent d’« aider » leurs concitoyens dans le besoin en faisant cela.)

    • On a beaucoup entendu ce type d’argument dans les quelques mois qui ont suivi l’explosion du 4 aout : d’une part, le blocage des banques n’était que partiel et les épargnants riches pouvaient faire un chèque bancaire pour acheter un bien-fonds, effectivement bradé par un propriétaire qui avait absolument besoin de cash ; d’autre part, après la situation, la détresse d’un certain nombre de propriétaires a augmenté, tandis que d’autres profitaient des dégâts pour mettre à la porte leurs locataires, sous prétexte de danger. En pratique, vider les locataires permettait soit récupérer des biens fonds vides dont plus faciles à vendre, soit de profiter des aides à la rénovation pour mettre sur le marché des appartements refaits, à des loyers plus élevés, souvent en dollars...
      Toutefois, j’entends dire aujourd’hui que le marché de l’immobilier est largement bloqué : les transferts entre comptes bancaires ne se font plus car les banques n’ont plus du tout de liquidités, et la dévaluation est telle que les montants, par rapport aux épargnes disponibles ne cessent d’augmenter. Par ailleurs, l’administration du cadastre et de l’enregistrement est très largement bloquée, notamment les juges fonciers etc. J’ai entendu des histoires terribles, à propos de personnes décédés dont les ayant-droits peinent à récupérer leur héritage. Je pense que c’est pareil pour les transactions foncières et immobilières. Certes, on entend dire qu’avec beaucoup d’argent on peut débloquer des choses, mais il faut beaucoup arroser... Donc ton hypothèse est possible, mais pas si massivement parce qu’il y a quand même beaucoup de freins. Après, il peut aussi y avoir des transactions au noir, en attendant que les choses se débloquent. Si elles se débloquent un jour. C’est intéressant parce qu’au début de la guerre, un certain nombre de transactions et héritages se sont ainsi bloqués, et le restent jusqu’à aujourd’hui. Cela contribue à la création d’un marché informel de sous-location, avec des propriétaires-gérants de fait, parfois d’anciens miliciens. C’est ainsi qu’on crée des pans entiers de ville illégale...
      Rouba Wehbe a étudié ce phénomène dans deux types de configurations : le cas de propriétaires palestiniens : Être propriétaire et palestinien au Liban : entre un conflit politique qui perdure et les enjeux d’un marché immobilier excluant https://www.carep-paris.org/wp-content/uploads/2021/06/Rouba_Wehbe_Vima_mep.pdf
      et le cas de propriétés abandonnées à Ghandaq el Ghamiq : https://legal-agenda.com/%D8%AA%D8%B3%D9%8A%D9%8A%D8%B3-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D9%82%D8%A7%D8%B1-%D

  • Les petits propriétaires, oubliés de la lutte contre l’habitat indigne ?
    https://metropolitiques.eu/Les-petits-proprietaires-oublies-de-la-lutte-contre-l-habitat-indign

    La lutte contre l’habitat indigne, opérée en grande partie par des acteurs publics, s’est traditionnellement concentrée sur des opérations d’envergure. Les #propriétaires privés en situation de précarité financière et sociale demeurent à la marge de ces actions, et doivent compter sur des mécanismes de soutien alternatifs. La notion d’indignité regroupe un ensemble de situations d’habitat présentant un risque pour la santé ou la sécurité des occupants ou des tiers. Elle est définie par l’article 84 de la loi #Essais

    / #logement, pauvreté, #habitat, habitat dégradé, #habitat_précaire, #habitat_indigne, propriétaires

    #pauvreté #habitat_dégradé
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_gaudin_margier.pdf

  • Un jeune sur quatre vit sous le seuil de pauvreté | Mediapart | 10.02.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/100223/un-jeune-sur-quatre-vit-sous-le-seuil-de-pauvrete

    Une étude de la Dress publiée ce vendredi [revisite des données de 2014 et] indique que 26 % des jeunes de 18-24 ans vivent sous le seuil de pauvreté. En mobilisant plusieurs outils de mesure, l’organisme démontre que le taux de pauvreté monétaire grimpe à 40 % pour ceux qui sont étudiants et habitent seuls. Un phénomène jugé « très largement structurel ».

    Dress = Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

    https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/les-dossiers-de-la-drees/mesurer-le-niveau-de-vie-et-la-pauvrete

    Calculer la précarité des jeunes reste un défi, indique la Drees qui a voulu produire une radiographie, plus fine et plus sensible. Pour ce faire, elle a compilé et interprété les données issues de l’« enquête nationale sur les ressources des jeunes » (ENRJ) réalisée en 2014.

    Si les chiffres sont anciens, la Drees propose une nouvelle mesure du niveau de pauvreté des jeunes adultes en embrassant trois dimensions : monétaire, en conditions de vie et subjective. Cela permet de ne pas sous-estimer le nombre de jeunes adultes pauvres et de prendre en compte « l’hétérogénéité » de leurs ressources.
    [...]
    L’autre enseignement intéressant de cette étude concerne la dimension genrée de la pauvreté. Être une femme, pour les jeunes de 18 à 24 ans, n’entraîne pas de risques supérieurs d’être sous le seuil de pauvreté que les hommes du même âge. « L’entrée dans la vie adulte constitue une période d’instabilité économique qui touche les femmes comme les hommes : les écarts de niveau de vie selon le sexe sont encore faibles, une fois contrôlées les trajectoires éducatives, les situations professionnelle et résidentielle. »

  • #Canada Quand travailler à temps plein ne suffit plus à payer l’épicerie Flavie Villeneuve
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1953565/inflation-temps-plein-banque-alimentaire-levis-cout-salaire-loyer


    Le visage de la précarité financière s’est métamorphosé ces derniers mois. De plus en plus de familles, même celles dont les parents travaillent à temps plein, sont obligées de faire appel aux banques alimentaires pour joindre les deux bouts.

    C’est le cas d’une mère de famille monoparentale de Lévis qui ne s’imaginait pas devoir recourir à ce service. Elle s’est confiée à Radio-Canada sous le couvert de l’anonymat pour protéger ses enfants.


    Depuis sa séparation avec son conjoint en 2021, Martine (nom fictif), mère de deux enfants, n’arrive plus financièrement. “On range sa fierté et puis on s’adresse à des organismes et ils sont là pour nous”, raconte-t-elle.

    Martine se rend chaque semaine au comptoir alimentaire Le Grenier, à Lévis, pour remplir un panier et subvenir aux besoins de sa famille.

    “J’ai un travail, j’ai un salaire décent, même au-dessus du seuil, mais malheureusement, en étant monoparentale à l’heure actuelle avec deux enfants, avec un loyer avec toutes les charges, on n’y arrive plus, on n’est plus capable”, dit-elle, épuisée par la situation.

    « L’élément déclencheur, c’est quand on réfléchit entre payer une facture ou payer l’épicerie. Quand on fait le choix entre le lait, le beurre ou les œufs. »
    -- Une citation de Martine, mère de deux enfants

    Aider 800 familles par mois
    Le comptoir alimentaire Le Grenier de Lévis aide plus de 800 ménages par mois. La direction de l’endroit constate que le nombre de familles qui ont des emplois à temps plein et qui font appel à ses services a presque doublé en un an.

    « Ce sont des couples même qui travaillent à un salaire moyen. Avec l’augmentation, le prix des denrées, tout ce qui s’en est suivi a fait en sorte que ces gens-là, dans leur budget, ça a défoncé. »
    -- Une citation de Stéphane Clavet, directeur général, comptoir alimentaire Le Grenier

    Un sentiment de culpabilité ronge souvent ceux qui viennent chercher de l’aide. C’est d’ailleurs le cas de Martine. “J’ai hésité pendant deux semaines en me disant que c’était réservé aux personnes en situation plus critique que moi.”


    Stéphane Clavet, directeur général du comptoir alimentaire Le Grenier. Photo : Radio-Canada / Louis-Philippe Arsenault

    “C’est pas toujours facile pour eux d’admettre qu’ils ont besoin d’aide alimentaire, et aussi de traverser la porte ici pour aller rencontrer quelqu’un pour se faire évaluer. Suite à l’évaluation, c’est là qu’on va déterminer si la personne est admissible à l’aide alimentaire”, explique M. Clavet.
    En 2022, le réseau des Banques alimentaires du Québec aidait 671 000 personnes par mois https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1928251/inflation-hausse-prix-aliments-aide-faim-2022 . Un achalandage record par rapport aux années précédentes.
    Avec les informations de Louis-Philippe Arsenault

    #pauvreté #inégalités #économie #richesse #précarité #crise #pauvres #politique

  • Lisieux : les personnes âgées en perte d’autonomie privées de pain Jean-Yves Gelebart
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/lisieux/des-personnes-agees-privees-de-pain-2707238.html

    À Lisieux (14), le CCAS a décidé de supprimer le pain des plateaux-repas livrés chaque jour aux personnes âgées en perte d’autonomie, qui en bénéficient quatre fois par semaine. Une décision prise pour maintenir le prix du plateau-repas sans répercuter la hausse des matières premières.

    La mesure fait grincer des dents du côté de Lisieux (14). Le Conseil d’administration du Centre communal d’action sociale (CCAS) a pris la décision de supprimer le pain des plateaux-repas livrés aux personnes âgées en perte d’autonomie. 65 personnes bénéficient de ce service quatre fois par semaine. Une décision motivée par la direction du CCAS qui explique ne pas vouloir répercuter l’inflation et la hausse des coûts alimentaires.

    Si nous avions appliqué cette hausse, on aurait dû porter le prix du plateau-repas à 7,15 euros. Après réflexion, nous avons décidé de plafonner le prix à 6 euros, mais de retirer le pain, tout en gardant la qualité des repas.
    Jean-Michel Le Conte Directeur du CCAS de Lisieux

    La disparition du pain des plateaux-repas a fait réagir l’association Lisieux à venir. « Qu’un service social, municipal, puisse retirer le pain d’un plateau-repas, quand on connaît le prix de ce morceau de pain, c’est scandaleux » s’indigne son président Alain Le Renard.

    Les bénéficiaires s’adaptent
    Quant aux bénéficiaires, des personnes âgées en perte d’autonomie, qui reçoivent à domicile, quatre fois par semaine, ces plateaux-repas, ils s’adaptent. Certains achètent leur pain pour la semaine et le conservent au congélateur, d’autres n’ont pas cette possibilité.

    J’ai du pain de mie, je le fais griller et je le mange. Pour moi ça va, mais pour les personnes bloquées au lit, comment voulez-vous qu’elles fassent ?
    Jean 104 ans

    Une pincée d’optimisme dans ce menu sans pain. La décision du CCAS de Lisieux de ne pas répercuter l’inflation représente une économie annuelle de 365 euros pour les bénéficiaires. 

    #inflation #pauvreté #économies #personnes_âgées #société #Lisieux #prix #pain

  • #Pauvreté #capitalisme #inégalités #Anticapitalisme

    🛑 Deux millions de personnes en situation de grande pauvreté, selon l’Insee...

    "L’Insee propose pour la première fois une définition de la grande pauvreté, en tenant compte des revenus et des conditions de vie. L’institut estime également le nombre de personnes qui échappent habituellement aux statistiques sur la pauvreté. Au total, deux millions de personnes seraient concernées en France (...) «  »

    https://www.inegalites.fr/Deux-millions-de-personnes-en-situation-de-grande-pauvrete-selon-l-insee

  • Comment Madame marisol touraine et le PS on fait reculer l’âge de la retraite ?

    La Loi Touraine (2014) a prévu un échéancier qui rajoute un trimestre de cotisation tous les trois ans jusqu’en 2035. À cette date, il faudra 43 ans de cotisations soit 172 trimestres.
    Votée durant le quinquennat hollande, le ps au pouvoir.

    Au moment où un salarié demande à bénéficier de sa retraite (aujourd’hui à 62 ans) il faut AUSSI qu’il ait le nombre de trimestres suffisants. Sinon, il aura une « décote » c’est à dire une réduction du montant de sa retraite en fonction du nombre de trimestres manquants.

    c’est le problème principal ! Évidemment puisque c’est le PS qui a fait voter cette mesure parfaitement anti-sociale, avec les suffrages de la « gôche ».


    Ajoutons que se battre pour laisser la retraite à 62 ans est un attrape-nigauds. Pourquoi ?

    Parce qu’avec la Loi Touraine, si vous partez à 62 ans, vous aurez beaucoup plus de difficulté à avoir le nombre de trimestres nécessaires pour avoir une retraite à taux plein puisque le poteau d’arrivée est reculé tous les trois ans.

    Sans remise en cause de la Loi Touraine, revendiquer le maintien de départ à 62 ans, c’est amener les gens à partir en retraite avec une pension de plus en plus faible !

    Nombre de Français l’ont déjà compris puisque l’âge moyen de départ est actuellement de 62 ans et 10 mois.
    Source : https://www.lejdd.fr/Politique/quest-ce-que-la-reforme-touraine-4135789

    Quant aux comptes de la retraite qui seraient un « gouffre financier », le COS (Comité d’Orientation des retraites) a publié récemment qu’après avoir été déficitaires pendant plusieurs années, ils ont été excédentaires de 900 millions d’€ en 2021 et 3,2 milliards en 2022.

    Où passent ces excédents ?

    Maintenant, Madame marisol touraine vie sa retraite de privilégiée au au Conseil d’État.
    Depuis 2009, elle appartient au club Avenir de la santé, un groupe de pression financé par GlaxoSmithKline,

    #ps #retraite #pauvreté #retraites #france #travail #santé #économie #en_vedette #politique #chômage #inégalités #précarité #gilets_jaunes #capitalisme #austérité #marisol_touraine

  • Le compteur prépayé, machine de misère énergétique des Britanniques pauvres Tristan de Bourbon Correspondant de La Libre à Londres

    Quelque 3,2 millions de Britanniques détenteurs de ce type d’appareil ont vu leur gaz ou leur électricité coupés l’an dernier. Ils n’avaient plus les moyens financiers d’approvisionner leur compte.

    Bien que le thermomètre ne dépasse pas deux degrés, Richard Betts sort de chez lui en chaussettes. Ce chauffeur de taxi londonien de 50 ans va inspecter d’urgence son compteur à gaz, situé dans une armoire blanche, à côté de la porte de sa maison. “Il reste… 3,29 livres sterling” (3,75 euros), annonce-t-il après avoir appuyé sur le bouton rouge du compteur. “Cela ne tiendra pas jusqu’à ce soir, il va falloir que je sorte bientôt pour remettre de l’argent.”

    La famille Betts possède un compteur prépayé pour sa consommation de gaz. Ses membres doivent donc se rendre régulièrement dans un commerce voisin pour remettre des crédits sur la carte donnée par l’entreprise SSE, leur fournisseur de gaz. La carte doit ensuite être insérée dans la fente du compteur pour que leur crédit soit comptabilisé. “Cela fait beaucoup pour un jeudi soir, vu que j’ai déjà payé 60 livres (69 euros) depuis lundi”, maugrée-t-il en sortant trois fiches de paiement de son portefeuille. L’inflation navigue entre 9 % et 11,1 % depuis le mois d’avril 2022, avec un tarif du gaz payé par les particuliers multiplié par 3,4 et celui de l’électricité par 2,2 depuis septembre 2021.

    Installation obligatoire pour les ménages endettés
    Avec deux salaires, le couple ne se dit pas à plaindre. “Nous ne partirons pas en vacances cette année et, en raison de la hausse folle des prix de l’alimentation. J’épluche les sites des supermarchés pour savoir lequel fait des promos sur les produits dont nous avons besoin”, précise Kelie, 46 ans, qui travaille à mi-temps comme caissière dans un grand magasin et comme aide-soignante auprès de handicapés. L’inflation des produits alimentaires s’est élevée à 16,8 % en décembre 2022, selon le Bureau national des statistiques. “Néanmoins, les enfants ont de quoi manger et nous pouvons payer nos factures.” Mais pas à n’importe quelle condition : “J’éteins le chauffage pendant la journée et je positionne le thermostat à 18 degrés lorsque nous rentrons du travail ou les enfants de l’école. Et si j’ai froid le soir lorsque je lis sur le canapé, je branche la couverture électrique.”

    Nombre de concitoyens de la famille Betts ne bénéficient pas de telles conditions, aussi spartiates paraissent-elles. En particulier, une grande partie des près de 10 millions de Britanniques qui disposent aussi d’un compteur prépayé, pour le gaz ou l’électricité, parfois les deux. Leur nombre augmente d’ailleurs constamment : 160 000 personnes devraient se faire installer un compteur prépayé contre leur volonté avant la fin de l’hiver par suite de la requête judiciaire de leur fournisseur d’énergie, selon un rapport de l’organisation caritative Citizens Advice. Ils étaient déjà 600 000 dans ce cas en 2022.

    Les fournisseurs d’énergie imposent en effet l’installation, payante, d’un compteur prépayé lorsque leurs clients contractent une dette trop importante vis-à-vis d’eux et qu’ils ne parviennent pas à la rembourser. Ce compteur a une conséquence immédiate : le gaz ou l’électricité de ces foyers s’arrêtent automatiquement peu après que leur crédit est épuisé. “Les clients utilisant des compteurs prépayés sont beaucoup plus susceptibles de rationner leur énergie, en reportant le rechargement de leur carte pour économiser de l’argent au détriment du chauffage et de la nourriture”, explique Peter Hutton, l’un des responsables de l’organisation caritative StepChange.

    Front commun contre les compteurs prépayés
    De fait, 3,2 millions de personnes ont vu leur électricité ou leur gaz coupés en 2022 parce qu’ils étaient financièrement incapables de remettre des crédits sur leurs cartes, dont 600 000 pendant plus de vingt-quatre heures, toujours selon Citizens Advice. Enfin, 860 000 sont coupés au moins une fois par semaine. Concrètement, ils ne peuvent alors plus se chauffer, cuisiner, se laver, garder leur réfrigérateur allumé,... Le rapport de Citizen Advice détaille des exemples concrets, comme celui d’un homme coupé d’électricité pendant une semaine alors que l’insuline nécessaire à son diabète doit être réfrigérée. Ou encore de une femme célibataire et ses deux enfants, restés sans gaz et donc sans chauffage pendant quatre jours.

    Les fournisseurs ne sont pas autorisés à imposer un compteur prépayé à un foyer où réside un malade de longue durée ou un handicapé et ils se sont engagés à ne pas couper l’accès à l’énergie cet hiver aux familles avec enfants. Ces obligations et ces promesses ne sont pourtant pas respectées. Ainsi, 130 000 foyers incluant un malade ou un handicapé ont vu leur accès à l’énergie coupé au moins une fois par semaine, selon Citizens Advice. Ces abus expliquent les appels de nombreuses organisations caritatives, de plusieurs députés, du parti travailliste, mais aussi du tabloïd The Sun à interdire l’installation forcée de compteurs prépayés cet hiver. Sans que le gouvernement conservateur de Rishi Sunak juge nécessaire de répondre à leurs inquiétudes : le Premier ministre estime que l’État a déjà fait tout son possible après que son prédécesseur Boris Johnson a attribué une aide annuelle exceptionnelle de 400 livres (455 euros) à tous les Britanniques, qui s’élève jusqu’à 1 200 livres (1 365 euros) pour les plus pauvres.

    Source : https://www.lalibre.be/international/europe/2023/01/29/le-compteur-prepaye-machine-de-misere-energetique-des-britanniques-pauvres-D

    #Angleterre #pauvreté #énergie #électricité #gaz #compteur #compteur_prépayé #dette

  • Les femmes davantage touchées par le report de l’âge de départ à la retraite, selon l’étude d’impact de la réforme Le figaro

    Au-delà du débat partisan, quels effets concrets la réforme des retraites entraînera-t-elle ? C’est la question à laquelle tente de répondre l’étude d’impact jointe au texte de la réforme, qui est présenté ce lundi matin en conseil des ministres. Le document, révélé en exclusivité par Les Échos, sera communiqué aux députés, qui débattront du texte à partir du lundi 30 janvier.

    L’un des principaux enseignements de l’étude d’impact est que les femmes seront davantage affectées que les hommes par le report de l’âge de départ à la retraite. Elles partiront en moyenne sept mois plus tard si la réforme est adoptée en l’état par le Parlement, tandis que les hommes partiront, eux, cinq mois plus tard. L’écart varie en fonction des générations, mais toujours à la défaveur des femmes. Pour celles nées en 1980, par exemple, l’étude impact évalue à huit mois le report moyen de l’âge de départ à la retraite, contre quatre mois pour les hommes.

    Source : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/les-femmes-davantage-touchees-par-le-report-de-l-age-de-depart-en-retraite-

    #Femmes #retraite #retraites #france #travail #santé #économie #politique #chômage #inégalités #pauvreté #précarité #gilets_jaunes #capitalisme #austérité

  • Soupe populaire à Lorient - expansive.info
    https://expansive.info/Soupe-populaire-a-Lorient-3660

    Nous sommes de diverses sensibilités politiques, mais nous nous rassemblons autour des luttes anticapitalistes. Nous faisons le terrible constat que les politiques anti-sociales de ces dernières décennies ne font que grandir #pauvreté et injustices sociales. Notre soupe populaire est une action militante. C’est à travers l’action directe et sociale que nous pourrons tisser des liens forts entre les individu·e·s. Avec ce genre d’initiative, nous pouvons rompre avec l’isolement, casser les dynamiques qui emprisonnent les personnes. Le choix de notre emplacement n’est pas anodin, il sera situé en face de la sous-préfecture, représentante de l’État. Car oui, l’État et les politiques néo-libérales sont coupables. Coupables d’inaction, et de mettre dans la galère des familles entières.

    ....

    Une soupe populaire n’est peut-être qu’une goute d’eau face au désastre, mais nous, simples citoyen·nes, à notre échelle c’est ce que nous pouvons offrir : un peu d’aide et de réconfort pour les plus #précaires et démuni·es d’entre nous. Nous n’endentons pas nous substituer au travail des associations déjà en place mais souhaitons rendre complémentaires nos actions. Nous ne sommes affiliés à aucun parti, ni organisation politique ou association. Nous ne dépendons d’aucune structure et nous revendiquons notre indépendance et notre autonomie. Face à l’inaction de l’État, une solution : l’auto-organisation !

    #Soupe_populaire

  • The Real Story Behind Eerie Wisconsin Death Trip
    https://artfulliving.com/the-real-story-behind-eerie-wisconsin-death-trip

    A l’époque de la Johnson County War , source d’inspiration pour le film Heaven’s Gate de Michae Cimino , quelques milliers de kilomètres vers l’est la petite ville de Black River Falls est frappée par un déclin comparable à celui de la Motor City Detroit cent ans plus tard. En 1973 le jeune chercheur Michael Lesy traite dans sa thèse cette vague de maladies et catastrophes individuelles qui n’est à mon avis rien d’autre qu’une expression des contractions pendant la naissance de l’impérialisme étatsunien.


    https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Sweeny

    A travers des coupures de presse l’auteur décrit le destin de nombreuses victimes de la transformation politique et économique dont celui de Mary Sweeny. Elle y apparait comme précurseure des fous furieux rebelles qui allaient dans les années 1960 et 1970 fonder les mouvements anti-psychiatriques et hostiles à la médecine dominée par les médecins tout-puissants.

    On y découvre la pauvreté absolue comme première raison des actes de folie et désespoir.

    “There were 2 feet of snow on the ground [in Iron County] and the mercury [hovered] below the zero mark most of the time. The mines began shutting down last June, and at present there is not a single mine in operation on the entire [Gogebic] range — a region that mined something like 10,000,000 tons of ore last year. There are altogether about 15,000 people in a helpless condition ... strong men were found weeping because their sick wives and helpless children had nothing to eat and next to nothing to wear. Many of the single men are leaving the country, seeking a means of livelihood elsewhere, the railroads furnishing free transportation.” [12/7, State]

    Sans capital ni force physique ni idée de génie sauvaient les hommes et femmes de l’abîme.

    “Albert Proch has been adjudged insane by the La Crosse physicians. For some years he has been working over a perpetual motion machine ... a short time ago he applied to the Common Council for financial assistance that he might perfect and patent his machine.” [12/21. State]

    Autour de 1900 la migration intérieure ne constituait plus qu’une issue incertaine, la « fronteer » à l’ouest ayant disparu avec l’accaparement des prairies par les grands capitalistes éleveurs de bétail.

    May 17, 2018 by Wendy Lubovich - Some very unsettling things were happening in Black River Falls, Wisconsin, from 1890 to 1900: epidemics, insanities, suicides, burnings, bank closings, early deaths. This darker side of life was chronicled in the 1973 book Wisconsin Death Trip, a poetic and disturbing collection of photography and newspaper accounts about life in small-town America.

    The tome struck a cord and quickly became a cult classic. And now, 45 years later, the fascination continues. But why? “I’m not really sure,” confesses author Michael Lesy. “The book took on a life of its own for reasons beyond me.” Now a professor of literary journalism at Hampshire College in Amherst, Massachusetts, the 73-year-old surmises that “maybe it reminds people of their own predicament, this gigantic, relentless nightmare of being alive.”

    It all started quite by accident in 1968, when Lesy was a college student in Madison. Bored one day, he found himself at the Wisconsin Historical Society. He remembers the space was dark and empty. Janis Joplin was playing somewhere in the distance. He met curator of iconography Paul Vanderbilt, who introduced him to an archive by turn-of-the-century portrait photographer Charles Van Schaick. “I thought some of the studio portraits were pretty amazing.” Lesy recalls. “The whole experience that day seemed like a separate universe.”

    Intrigued by these striking images, he wanted to know more. So he scoured spools of microfilm and read countless newspapers from that time period. What he found were often haunting, dryly written accounts of the harsh existence in this small Wisconsin town: banks closing, children dying of disease, admissions to the local asylum — the American dream gone wrong.

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-28724

    The Photography
    Van Schaick was the ultimate small-town photographer, in the business of creating visual records made to order: births, marriages, families, businesses, homes, even horses as visual proof of their breeding potential. He wasn’t trying to be an artist, just a competent county photographer. His portraits show basic ideas of form and composition but were intended simply to freeze a moment in time, to preserve a likeness. “Commercial photography, as practiced in the 1890s, was not so much a form of applied technology as it was a semi-magical act that symbolically dealt with time and mortality,” Lesy writes in the book’s introduction.

    This description is particularly apt when it comes to creating postmortem portraits of children. Heartbreaking images of small babies posed inside their tiny, satin-lined caskets. Even side-by-side coffins of siblings who had died together. Although these images may seem harsh to modern eyes, back then they were acts of love. So many children were dying of diphtheria in the 1890s, and grieving parents wanted physical records that their children had existed. Family snapshots had not yet been invented, so these formal portraits of death were the only visual reminders of what their loved ones looked like.

    All told, Van Schaick left behind 30,000 glass plate negatives when he died in 1940. They sat in his studio for 30 years until the Wisconsin Historical Society salvaged 8,000 of them. Of those, Lesy chose fewer than 200 for his book. We see a stern-looking woman with a vacant glare posing in a doorway. Young men in formal suits standing amidst a sea of deer mounts. A young mother’s face with searching eyes. These seemingly timeless visual touchstones are the kinds of images that stay with you. “The idea of trusting what you see is crucial to this kind of work,” posits Lesy. “It’s neurological — registering in the present, but it’s about the past.”

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-28597

    The Written Word
    The Badger State Banner was a weekly newspaper tasked with reporting both the mundane and the morose goings-on in Black River Falls and surrounding Jackson County. It was edited by Frank Cooper and his son George. They told their stories in small chunks of copy, written in a pared-down, matter-of-fact style. Nuggets of daily life chronicled tales of arson, murder and madness swirling around this small Northern town.

    Often they were turning deeply personal matters like suicide and mental illness into public conversations, confirming the many whispers people had already heard. And yet, these news tidbits were also a way for the community to collectively share in their plight. This weekly dose of reality was delivered in a most distinctive tone. “The major voice that drones throughout the 10 years of loss and disaster — cold, sardonic and clear, like black marble — belongs to Frank Cooper,” Lesy writes in Wisconsin Death Trip. “His blocks of prose are veined here and there by the acute, sensual style of a novelist.”

    As it turns out, there were many of these news nuggets from which to choose. All across America, financial difficulties were causing banks to close. This depression hit Black River Falls hard. Area businesses were closing down; people were out of work. The mostly German and Norwegian immigrants endured long, bleak winters in this isolated landscape. And when disease ravaged the community, all seemed hopeless. This was not the new opportunity they had traveled across an ocean to find.

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-28921

    The Alchemy
    It’s hard to categorize Wisconsin Death Trip. Is it history? Poetry? Photojournalism? There’s something about the way the images and text are combined. We see pages of compelling photography, yet no captions to indicate who these people are. We read newspaper snippets and wonder which faces might possibly connect with which stories, if any at all. It’s all left to our imagination. It’s an “alchemy,” as Lesy calls it, of carefully chosen fragments of history layered together. “It’s a way of using pictures and words to tell a story, a history,” he notes. “I wanted to provide people with an experience.”

    The author explains that the book’s overall theme is “death and rebirth.” It’s divided into five distinct parts: The introduction and conclusion have to do with being born and dying young, while the middle three chapters delve into how men and women come together and apart. There are also five distinct voices that guide readers: the father-and-son newspaper editors, a medical-records keeper for the state mental asylum, a town historian and a town gossip. When asked about the book’s title, Lesy pinpoints the phrase to the time period and the counterculture cravings of the 1960s. “Oh yes, my friends and I did drugs, certainly acid,” the author admits candidly. “We all tripped.”

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-23745

    The Art
    Lesy has always insisted that Wisconsin Death Trip was not just a portrait of one particular town but rather the psyche of a group of people who lived in a certain time and place. “It was the state of the whole region,” the author reminds us.

    “The book is about all of us; it’s our shared history — the whole catastrophe.”

    In the 45 years since the book was published, he has not returned to Black River Falls. And while it’s been more than a century since these particular inhabitants of this Northern town were alive, he wonders if the emotional history hasn’t lingered all these years later. “All that dreadful stuff is likely still alive and well in terms of trauma memory,” he posits.

    There has always been something cinematic about the sequencing of the book: patterns and rhythms of life. Simultaneous dream and nightmare. In fact, Lesy first imagined Wisconsin Death Trip as a movie back in 1968; a lack of financing prevented it from coming to fruition.

    But in 1999, a movie was made. Not by Lesy, but by British director James Marsh. The mostly black-and-white docudrama combines re-enactments of the book’s newspaper accounts accompanied by distinctly dry narration. An arthouse success, it has been featured on Netflix in recent years and is available for viewing on YouTube.

    Although these days Lesy is busy working on other books, Wisconsin Death Trip continues to send tentacles out into the world. It has inspired a number of musical works, including opera, bluegrass and even a song from a British post-punk band. It has been made into a dance. Many novelists have cited it as inspiration, among them Stephen King, who credits the tome as an influence for the novella 1922. Even the Bob Dylan biopic I’m Not There used visual elements from the book. “The only reason to do art is to make more art,” Lesy concludes. “The book has spawned dozens of different art forms. It’s radioactive; it has a life.”

    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-29160

    #photographie #histroire #USA #impérialisme #crise #folie #meurtre #suicine #pauvreté

    Wisconsin Death Trip
    https://en.wikipedia.org/wiki/Wisconsin_Death_Trip

    Horror - Als sich der Wahnsinn über Black River Falls legte | STERN.de
    https://www.stern.de/panorama/wissen/horror---als-sich-der-wahnsinn-ueber-black-river-falls-legte-8235238.html

    The official website of the City of Black River Falls
    https://blackriverfalls.us

    Mary Sweeny
    https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Sweeny

    The Most Horrifying Things That Happened In Black River Falls, Wisconsin
    https://www.ranker.com/list/terrible-things-that-happened-in-black-river-falls-wisconsin/erin-mccann

    Johnson County War
    https://en.wikipedia.org/wiki/Johnson_County_War

    Hole-in-the-Wall
    https://en.wikipedia.org/wiki/Hole-in-the-Wall

    Heaven’s Gate
    https://en.wikipedia.org/wiki/Heaven%27s_Gate_(film)

    Tags : #black_river_falls, #death, #history, #Wisconsin

  • « Bébés Coca » : dans les Hauts-de-France, les ravages méconnus du soda sur les très jeunes enfants
    https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2022/06/10/bebes-coca-dans-les-hauts-de-france-les-ravages-meconnus-du-soda-sur-les-

    Des bébés aux dents de lait tachées, noircies, dont il ne reste que les racines. Des bambins de trois ou quatre ans exhibant déjà des prothèses dentaires ou des dents de travers, qui poussent trouées comme du gruyère… Ces enfants, les professionnels de santé et de la petite enfance qui les reçoivent ou les côtoient au quotidien les surnomment parfois « les bébés Coca ». Les descriptions qu’ils en font semblent sorties d’un livre de Dickens. Cela ne se passe pas à l’autre bout de la planète mais bien ici, dans la métropole lilloise et toute la région.

    #santé_publique #santé_bucco-dentaire #ARS #pauvreté #coca_cola

    https://justpaste.it/c55rf