person:glenn greenwald

  • Rebondissement dans l’affaire qui éclabousse Lula au Brésil
    ATS - Publié lundi 10 juin 2019 - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/rebondissement-laffaire-eclabousse-lula-bresil

    Le site « The Intercept » a publié dimanche des informations explosives sur la manière dont les responsables de l’enquête anticorruption Lavage express ont tenté d’empêcher l’ex-président Lula de revenir au pouvoir

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    How and Why The Intercept Is Reporting on a Vast Trove of Materials About Brazil’s Operation Car Wash and Justice Minister Sergio Moro
    Secret Brazil ArchivePart 1
    Glenn Greenwald, Leandro Demori, Betsy Reed -
    June 9 2019,
    https://theintercept.com/2019/06/09/brazil-archive-operation-car-wash

    Secret Brazil Archive Part 2
    Glenn Greenwald, Victor Pougy - June 9 2019
    https://theintercept.com/2019/06/09/brazil-car-wash-prosecutors-workers-party-lula

    A massive archive exclusively provided to the Intercept confirms long-held suspicions about the politicized motives and deceit of Brazil’s corruption investigators.

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    Glenn Greenwald
    ‏@ggreenwald - 19:03 - 9 juin 2019
    https://twitter.com/ggreenwald/status/1137827553618608129
    #Brésil #Lula

  • "L’acte d’accusation d’Assange est un projet visant à transformer les journalistes en criminels " par Glenn Greenwald
    http://enuncombatdouteux.blogspot.com/2019/05/lacte-daccusation-dassange-est-un.html

    Justifier les poursuites contre Assange au motif qu’il n’est « pas un journaliste » révèle une grande et sombre ironie : déclarer que publier des documents pertinents sur des acteurs puissants est un droit que seuls ceux qui sont désignés par le gouvernement comme de « vrais journalistes » constituent en soi un droit. C’est une menace évidente pour la liberté de la presse. C’est le danger historique que le premier amendement cherchait à éviter.

    Le premier amendement n’a pas de sens s’il ne protège que les personnes que le gouvernement reconnaît en tant que journalistes.

     Le gouvernement américain a dévoilé jeudi un acte d’accusation portant sur 18 chefs d’accusation contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, le mettant en accusation en vertu de la loi de 1917 sur l’espionnage pour son rôle dans la publication en 2010 d’une multitude de documents secrets relatifs aux guerres en Irak et en Afghanistan et de communications diplomatiques concernant des dizaines de personnes. nations. Les théories juridiques et les conséquences probables de l’acte d’accusation sont si extrêmes et sans précédent qu’il a choqué et alarmé même nombre des critiques les plus virulents d’Assange.

  • D’abord, ils sont venus pour Assange…
    https://lundi.am/D-abord-ils-sont-venus-pour-Assange-par-LeakyWeek

    En conclusion, et comme l’ont déjà affirmé Edward Snowden, Glenn Greenwald, Reporters Sans Frontières, The Guardian et bon nombre d’autres institutions [5] pourtant plus souvent complaisantes qu’adverses à l’égard des puissants, l’arrestation d’#Assange est un coup porté à la #liberté d’#information dans son ensemble. Sa capture est voulue à tout prix pour l’exemple au mépris du droit international et des promesses faites dans le passé par un gouvernement Équatorien manifestement acheté par les US (l’Équateur a opportunément reçu un prêt de 10 milliards par le FMI [6]...). Jeter Assange en prison vise à décourager quiconque de suivre son inspiration pour publier sans compromis ce qui expose les crimes et #mensonges des puissants. Ne nous y trompons pas, et au-delà des désaccords avec certains des propos d’Assange, il est urgent de reconnaître la portée de l’héritage de #WikiLeaks : de ce qu’il inspire pour le présent et pour le futur d’une presse libre et d’une information qui permettrait de collectivement et durablement rétablir les rapports de force, d’inquiéter les dominants et d’espérer un jour les faire payer pour leurs crimes et mensonges.

    • A tous ceux qui nous ont abandonné : nous n’oublierons pas. A tous les autres : nous nous battrons jusqu’au bout pour empêcher l’extradition et la mise au ban de celui qui fut, il y a deux ans, reconnu par l’ONU comme le seul détenu politique du continent.

      Les cinq ans de prison auxquels fait face théoriquement Julian Assange sont d’évidence une façon pour les Etats-Unis d’obtenir son extradition – en prétendant à une peine légère – afin d’ensuite dévoiler l’ensemble des autres poursuites qui pourraient le mener à la prison à vie.

      Il n’y a aucun doute sur le fait que cette procédure, enclenchée dès le départ dans un seul but, détruire Wikileaks et cet individu, est politique et ne s’achèvera que lorsqu’il sera complètement écrasé.

      C’est à nous de l’éviter.

      Juan Branco

  • The Intercept Shuts Down Access to #Snowden Trove
    https://www.thedailybeast.com/the-intercept-shuts-down-access-to-snowden-trove

    The Intercept fermerait les archives Snowden, à la grande colère de Laura Poitras - Next INpact
    https://www.nextinpact.com/brief/the-intercept-fermerait-les-archives-snowden--a-la-grande-colere-de-laur

    Selon une série d’emails obtenus par Maxwell Tani de The Daily Beast, First Look Media, maison d’édition pilotant notamment The Intercept, aurait décidé de se séparer des archives Snowden et de l’équipe de recherche qui travaillait dessus.

    Dans ces emails, Michael Bloom, PDG de First Look Media, évoque une mutation des #médias, des décisions lourdes à prendre pour préserver l’activité, et des décisions semblables dans d’autres structures beaucoup plus vastes que The Intercept, donc avec plus de moyens.

    Aucun nom n’est cité, mais rappelons que les archives Snowden étaient en possession de quelques journaux dont le Washington Post, le New York Times ou encore The Guardian. Les recherches dans les archives y auraient été arrêtées « depuis plusieurs années ». Une information reprise par Glenn Greenwald, qui semble confirmer la décision. Le journaliste, l’un des fondateurs de The Intercept, avait été le premier à interviewer Snowden.

    Le même mail mentionne Laura Poitras, réalisatrice du film Citizenfour sur le sujet, récompensé aux oscars. Laura Poitras dont la réponse figure dans les supposés emails. Elle se dit « malade » de la décision de First Look Media et ne pas avoir été consultée, pas plus que le comité directeur. Elle indique n’avoir été informée que la veille de la décision.

    On ne sait pas encore ce qu’il adviendra des archives elles-mêmes. L’annonce de leur fermeture et des licenciements (en tout 4 % des effectifs selon The Daily Beast) reste à être confirmée officiellement par First Look Media.

    Glenn Greenwald a tout de même précisé dans un tweet que Laura et lui détenaient une copie complète des archives. Il indique chercher un partenaire aux reins suffisamment solides pour reprendre les recherches.

  • Godwin’s law - reductio ad Hitlerum
    https://en.wikipedia.org/wiki/Godwin%27s_law

    “As an online discussion grows longer, the probability of a comparison involving Nazis or Hitler approaches” that is, if an online discussion (regardless of topic or scope) goes on long enough, sooner or later someone will compare someone or something to Adolf Hitler or his deeds, the point at which effectively the discussion or thread often ends.
    ...
    Godwin’s law itself can be abused as a distraction, diversion or even as censorship, fallaciously miscasting an opponent’s argument as hyperbole when the comparisons made by the argument are actually appropriate. Similar criticisms of the “law” (or “at least the distorted version which purports to prohibit all comparisons to German crimes”) have been made by the American lawyer, journalist, and author Glenn Greenwald.

    Godwin’s law does not claim to articulate a fallacy; it is instead framed as a memetic tool to reduce the incidence of inappropriate hyperbolic comparisons. “Although deliberately framed as if it were a law of nature or of mathematics,” Godwin wrote, “its purpose has always been rhetorical and pedagogical: I wanted folks who glibly compared someone else to Hitler to think a bit harder about the Holocaust.”

    #discussion #rhétorique #internet #usenet #psychologie

  • Glenn Greenwald sur Twitter : “The very first NSA program we revealed from Snowden documents - the mass domestic spying program of Americans’ phone records, which James Clapper lied about; Obama insisted was vital to national security - has been shut down” / Twitter
    https://twitter.com/ggreenwald/status/1102741757035462662

    https://www.nytimes.com/2019/03/04/us/politics/nsa-phone-records-program-shut-down.html

    (Non) #vital

  • Glenn Greenwald sur Twitter : "It continues to be stunning - dizzying - how many people who have spent 2 years calling Trump a racist, xenophobic, fascist, dictatorial monster are now willing to believe he, John Bolton & Elliott Abrams are just sending “humanitarian aid” to help liberate The Venezuelan People." / Twitter
    https://twitter.com/ggreenwald/status/109967183434839654

    #humanitaire #dissonance_cognitive « #liberal »

  • Une fort longue conversation avec Glenn Greenwald sur les opérations d’espionnage des EU et de la Russie.

    Now We’re Talking
    https://highline.huffingtonpost.com/now-we-re-talking/en/glenn-greenwald

    What are these grave differences that the rest of the world is suffering under Donald Trump which they wouldn’t have been suffering under Hillary Clinton?

  • Il est vrai qu’en la matière Greenwald est un spécialiste

    Après la tribune anti-Trump du « New York Times », « chasse au traitre » et « jeu de devinettes »
    https://www.lemonde.fr/donald-trump/article/2018/09/06/la-presse-americaine-a-la-recherche-de-l-auteur-de-la-tribune-anonyme-explos

    « Le cofondateur d’Intercept et lauréat du prix Pulitzer, Glenn Greenwald, a lui-même décrit le haut fonctionnaire de la Maison Blanche comme un “lâche” inconscient »,

    #trump #greenwald #résistance

  • Interpol lance une base de données d’identification vocale internationale
    https://www.huffpostmaghreb.com/entry/interpol-lance-une-base-de-donnees-didentification-vocale-internati

    La plateforme SiiP offre également la possibilité de filtrer les échantillons de voix par sexe, âge, langue et accent. L’Organisation internationale de police criminelle, Interpol, “a procédé à un dernier examen de son système d’identification des locuteurs”, le SiiP, en utilisant “des échantillons provenant de 192 organismes d’application de la loi à travers le monde ». C’est ce que révèle The Intercept, le magazine en ligne créé par Glenn Greenwald, Jeremy Scahill et Laura Poitras, les révélateurs de (...)

    #Interpol #algorithme #biométrie #voix #profiling #SiiP #écoutes #surveillance

  • Oh, et remettons-en une couche sur Herman et Chomsky, tant qu’on y est… (Des fois qu’on douterait encore que « liquider la gauche anti-impérialiste » est un des thèmes centraux de l’ère contemporaine.)

    La désinformation d’une partie de la gauche sur la guerre en Syrie
    https://www.slate.fr/story/158272/desinformation-syrie-media-goutha

    Certains, au sein de la gauche radicale, ont l’habitude de minorer les crimes de masse ou de critiquer leur traitement médiatique, estimant qu’ils servent de justification à des interventions militaires occidentales. Le parcours des intellectuels de gauche Noam Chomsky et Edward S. Herman, auteurs du best-seller La fabrique du consentement, est éclairant. Dans les années 70, Chomsky a critiqué le traitement médiatique du génocide au Cambodge, l’accusant d’exagérer les atrocités du régime de Pol Pot et de minorer la responsabilité des États-Unis, ce qui justifierait un durcissement de la guerre au Vietnam. Au cours des années 1990, Edward S. Herman co-écrit un essai, The politics of genocide, où sous couvert de dénoncer l’instrumentalisation de ces tragédies par les interventions occidentales, il flirte avec le négationnisme, affirmant notamment que la plupart des morts du massacre de Srebrenica sont morts de cause « indéterminée », et que la majorité des civils exterminés lors du génocide rwandais étaient hutus. En 2000, Chomsky publie un essai sur le Kosovo où il critique l’intervention de l’OTAN et dénonce la « diabolisation » de Slobodan Milosevic. Par ailleurs, il a préfacé un ouvrage négationniste de Robert Faurisson et défendu le droit de celui-ci à s’exprimer.

    Il n’aura échappé à personne que Herman et Chomsky ont publiquement soutenu la présence de Claude El Khal à Le Média (au moins autant que celle de Faurisson et Milosevic, si tu suis un peu).

    Le rapport de toute cette couillonnade avec la Syrie ? Si je comprends bien : « une certaine gauche » (anti-impérialiste) serait coupable de toujours se tromper. Et donc les pas-anti-impérialistes auraient, par opposition, raison, en particulier sur la Syrie ?

    #je_suis_un_idiot_utile_du_chomskysme

    • Hystérie générale des atlantistes sur la Syrie

      On aura tout entendu, tout vu concernant la Syrie depuis le début du conflit de la part de ceux qui ont le monopole de l’information et pensent de ce fait avoir le monopole de la vérité. Y compris en utilisant tous les moyens les plus sophistiqués de la bonne vieille propagande : observatoire des droits de l’homme qui se réduit à un individu logé à Londres, casques blancs financés par les occidentaux et apparaissant systématiquement dans le sillage des terroristes, « rebelles modérés » qui ne sont rien d’autres que des avatars d’Al Kaïda, photos truquées .... et la liste est sans fin.

      Ils ont ignoré Mossoul et les massacres massifs de population civile, ils ont ignoré Raqqa rasée pour être « libérée », ils ignorent la guerre quasi génocidaire menée contre le peuple yéménite par les alliés des occidentaux ; l’Arabie Saoudite armée par la France, le RU, les USA.

      Ce qui les rend hystériques avec la Syrie c’est la résistance victorieuse à la volonté hégémonique de ceux qui ont semé le chaos en Irak, en Lybie et ailleurs.

      Ce qui les rend encore plus hystériques c’est qu’une voix dissonnante s’élève refusant les amalgames. ll leur faut salir le journaliste qui refuse les partis pris, la diffusion d’informations non sourcées ainsi que les images à sensation, le média qui lui donne la parole et Mélenchon parce que en fin de compte c’est l’homme à abattre !!!

  • Edward Snowden’s New App Uses Your Smartphone to Physically Guard Your Laptop
    https://theintercept.com/2017/12/22/snowdens-new-app-uses-your-smartphone-to-physically-guard-your-laptop

    Like many other journalists, activists, and software developers I know, I carry my laptop everywhere while I’m traveling. It contains sensitive information; messaging app conversations, email, password databases, encryption keys, unreleased work, web browsers logged into various accounts, and so on. My disk is encrypted, but all it takes to bypass this protection is for an attacker — a malicious hotel housekeeper, or “evil maid,” for example — to spend a few minutes physically tampering with it without my knowledge. If I come back and continue to use my compromised computer, the attacker could gain access to everything.

    Edward Snowden and his friends have a solution. The NSA whistleblower and a team of collaborators have been working on a new open source Android app called Haven that you install on a spare smartphone, turning the device into a sort of sentry to watch over your laptop. Haven uses the smartphone’s many sensors — microphone, motion detector, light detector, and cameras — to monitor the room for changes, and it logs everything it notices. The first public beta version of Haven has officially been released; it’s available in the Play Store and on F-Droid, an open source app store for Android.

    #haven #surveillance
    https://github.com/guardianproject/haven

  • The rare occasion the media swoons over Trump: when he embraces war | Ross Barkan | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/aug/22/positive-trump-media-coverage-when-he-embraces-war

    For political reporters, the value of critiquing style instead of policy is in avoiding the nasty partisan fights that actually matter. Analyzing how something is said, rather than the meaning and impact of the words, is a supposedly objective act, allowing reporters to appear neutral.

    Talk about elocution, and you’re fine. Talk about policy and you’re – gasp – biased.

    War, though, triggers something else in the reporter class. As the disgraced Brian Williams, swooning over cruise missiles laying waste to a Syrian airfield, showed us a few months back, #establishment journalists and talking heads haven’t met a war yet they couldn’t get behind – or at least fetishize. #Washington journalists cheered on the Iraq war and reversed course when it was too late.

    There is nothing quite as presidential, in Washington’s eyes, as a war. A war allows the most shallow, flailing and destructive presidencies to be redeemed in the eyes of the media, at least for a day. “War and killing are the US media’s pornography,” Glenn Greenwald of the Intercept tweeted.

    #journalisme #médias #MSM #etats-unis #guerres #assassinats pseudo #objectivité #pornographie

  • Glenn Greenwald sur Twitter :
    https://twitter.com/ggreenwald/status/875176196237127680

    It’s actually unbelievable that the NYT & @Yamiche are trying to exploit today’s shootings to push this narrative https://www.nytimes.com/2017/06/14/us/politics/bernie-sanders-supporters.html …

    L’extrait :

    But long before the shooting on Wednesday, some of Mr. Sanders’s supporters had earned a belligerent reputation for their criticism of Hillary Clinton, the Democratic Party and others who they believed disagreed with their ideas. Sanders fans, sometimes referred to derogatorily as “Bernie Bros” or “Bernie Bots,” at times harassed reporters covering Mr. Sanders and flooded social media with angry posts directed at the “corporate media,” a term often used by the senator.

    The suspect in the shooting in Virginia put a new spotlight on the rage buried in some corners of the progressive left.

  • Selon des documents internes, Frontex laisse délibérément les réfugiés se noyer Solidaire - Max Vancauwenberge - 18 Avril 2017
    http://solidaire.org/articles/selon-des-documents-internes-frontex-laisse-deliberement-les-refugies-se-

    Frontex, l’agence européenne des garde-frontières et garde-côtes européens, laisse délibérément les réfugiés se noyer. C’est ce que nous apprennent des documents internes ayant « fuités ». Depuis le début de l’année, 7 personnes meurent chaque jour en tentant la traversée de la Méditerranée…

    Zach Campbell, journaliste d’investigation, a pu mettre la main sur des documents internes de Frontex indiquant que les navires de l’agence européenne naviguent délibérément loin des zones maritimes où ont lieu la grande majorité des naufrages. Ses articles1 ont été publiés sur The Intercept, le magazine en ligne créé par le journaliste Glenn Greenwald qui y a notamment révélé l’affaire Snowden.

    « En ce moment même, nous sommes occupés sur une dizaine de sauvetages dans les eaux internationales. Un millier de personnes ont été sauvées par nos moyens depuis ce matin. Alors, on se pose une question : où est l’Union européenne ? Où sont les pays membres ? » demande Stefano Argenziano, coordinateur des opérations de Médecins Sans Frontières (MSF).2 En réalité, les navires de Frontex sont délibérément absent des zones maritimes où ont lieu la grande majorité des noyades. C’est ce que nous apprennent des documents internes de Frontex ayant fuité.

    En octobre 2013, suite aux naufrages qui avaient coûté la vie à plus de 500 hommes, femmes et enfants au large des côtes italiennes de Lampedusa, l’Italie avait lancé l’opération Mare Nostrum. Avec un budget de 9.5 millions d’euros et des moyens considérables, cette opération a permis de sauver la vie à plus de 155.000 personnes en mer. Mais, devant le trop faible soutien reçu par l’Union européenne et ses États membres, l’Italie a mis fin à l’opération en novembre 2014.3

    La Commission européenne a alors mis en place l’opération Triton, une opération européenne à laquelle participent 21 États membres et pays associés à l’Espace Schengen. Cette opération n’a cependant jamais eu l’ambition de remplacer l’opération Mare Nostrum. Elle a plutôt pour rôle de surveiller les frontières, même si elle est légalement obligée de porter secours aux navires en détresse. Son budget est d’ailleurs à l’époque nettement moins élevé – 2.9 millions d’euros contre 9.5 pour l’opération Mare Nostrum – et elle ne se rend pas dans les eaux internationales où ont lieu la majorité des naufrages. Une lettre interne4 envoyée par Frontex aux autorités italiennes en novembre 2014 nous apprend par ailleurs que le directeur de l’époque indiquait que ses navires ne devaient pas être appelés pour des opérations de sauvetage en mer en dehors des zones maritimes italiennes, alors même qu’il s’agit d’une obligation légale en droit maritime de venir en aide à d’autres navires en détresse. L’opération Triton a depuis été renforcée en termes de budget et de moyens d’interventions, mais celle-ci ne se rend toujours pas dans les zones maritimes où ont lieu le plus de noyades.

    Une seule mission européenne – la mission EUNavFor/Sophia – navigue près des eaux libyennes. Cette mission a pour objectif de casser le business des passeurs et est composée de plusieurs navires militaires ainsi que de plusieurs hélicoptères et de drones. Cet équipement leur permet de savoir en permanence et en temps réel si des personnes tentent la traversée de la Méditerranée, et également si leur embarcation est capable de résister à un tel voyage. Ces informations ne sont cependant pas transmises ni aux autorités italiennes ni aux ONG.
    Rien que cette année, 663 personnes5 se sont ainsi déjà noyées en tentant la traversée, soit 7 par jour.

    Les ONG prises pour cible
    Si Frontex ne navigue pas dans les eaux où ont lieu le plus de noyades, les ONG comme Médecins Sans Frontières le font. Ces dernières sont cependant prises pour cible par Frontex. Dans une récente interview donnée au quotidien allemand Die Welt6, le directeur actuel de Frontex, Fabrice Leggeri, affirmait qu’il « fallait éviter de renforcer le business de réseaux criminels et des passeurs en Libye en repêchant les migrants trop près des côtes libyennes ».

    Le 21 mars dernier, notre secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken reprenait également cette idée en accusant Médecins Sans Frontières de faire du « trafic d’êtres humains ». Face aux nombreuses réactions choquées et à la demande du Premier ministre Charles Michel, Theo Francken a accepté de « nuancer » ses propos. « Comment nuancer ce genre de propos ? Il demande à MSF de les laisser dans la mer. Comment fait-on pour se noyer "un peu" ? Ces propos sont intolérables ! » affirmera Raoul Hedebouw, parlementaire du PTB au Parlement jeudi 23 mars.

    Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration n’a en effet pas changer de position sur le fond. Dans une interview donnée à De Morgen, Francken confirmait une nouvelle fois que la présence d’ONG menant des opérations de sauvetage constituait un « appel d’air » pour les réfugiés. « Cet appel d’air est incontestable. Pourquoi ces gens partent-ils ? Si on achète un ticket pour un tel bateau, tu achètes aussi un ticket d’accès à l’Europe », affirme-t-il.7 Une étude réalisée par deux chercheurs d’Oxford démontre cependant que cet appel d’air est un mythe.

    Réduire les opérations de sauvetage ne fera qu’augmenter les noyades
    En effet, une étude réalisée par les chercheurs Elias Steinhilper et Rob Gruijters de l’université d’Oxford8 nous apprend que cet appel d’air est un mythe. Les deux chercheurs ont comparé les périodes comptant de nombreuses missions de sauvetage et celles où elles étaient faibles. Leur conclusion est que les missions de sauvetage n’ont aucune influence sur le nombre de personnes tentant la traversée. Réduire les opérations de sauvetage n’aurait que comme conséquence d’augmenter le nombre de noyades expliquent les deux chercheurs.

    Francken préfère cependant se ranger derrière l’avis de Frontex, qu’il considère comme « une voix importante. Celle des gens se trouvant sur le terrain. Qui est tout aussi importante que les recherches d’un professeur d’université ? »9.

    La seule manière véritable d’arrêter les noyades est d’améliorer les conditions d’accueil dans la région et d’ouvrir des procédures d’accès légales et sûres, basées sur des critères clairs, pour pouvoir se rendre en Europe afin d’y recevoir une protection internationale. Il faut en effet des corridors humanitaires. De sorte que les gens qui veulent demander asile et protection en Europe ne doivent plus recourir à des passeurs au risque de leur vie.

    1.https://theintercept.com/2017/04/01/europe-keeps-its-rescue-ships-far-from-the-coast-of-libya-where-thousa
    2. La Dernière Heure, 18 avril 2017
    3. Myria (Centre fédéral Migration), La migration en chiffres et en droits, 2015, p.54
    4. Le lien de cette lettre se trouve dans l’article de Zach Campbell https://theintercept.com/2017/04/01/europe-keeps-its-rescue-ships-far-from-the-coast-of-libya-where-thousa
    5. Organisation Internationale pour les Migrations (IOM), à la date du 4 avril
    6. Die Welt, 27 février 2017
    7. De Morgen, 2 avril 2017
    8. https://www.law.ox.ac.uk/research-subject-groups/centre-criminology/centreborder-criminologies/blog/2017/03/border-deaths
    9. De Morgen, 2 avril 2017

    #frontex #Zach_Campbell #union_européenne #commission_européenne #Triton #schengen #Mare_Nostrum #Belgique #theo_francken

    • C’est la réflexion que je me fais depuis un moment sur seenthis, et que Mastodon vient de raviver.

      Aujourd’hui, Mastodon est clairement très pâle en comparaison de seenthis pour :
      – les archives structurées
      – l’organisation autour des discussions (y compris au niveau de la recherche)
      – l’édition de ses propres billets
      – l’import de flux rss
      – les tags
      – l’intégration des images / oembed
      – le design graphique et la structure des billets
      – la limitation à 500 caractères (pourquoi n’est-ce pas un réglage de l’instance ?)
      – (qu’est-ce que j’oublie ?)

      Mais, il faut voir que le petit nouveau a la structure de données et l’API qui vont bien, ce qui pourraient leur/nous permettre de l’améliorer sur tous ces points.

      De plus Mastodon a réussi à rassembler très vite une énorme communauté de développeur·es semble-t-il très motivé·es. Tandis que, côté seenthis, les devs sont <strike>fatigués</strike> occupés à autre chose…

      Bref il me paraît clair qu’on n’aura pas l’énergie de rendre notre système compatible GNU Social / Mastodon, et qu’on devrait plutôt essayer de faire avancer Mastodon pour qu’un de ses avatars puisse à terme rendre les mêmes services que seenthis. Si cela aboutit, il « suffira » le moment venu d’écrire la moulinette d’import/export des contenus de ce site vers une instance Mastodon, et zou.

      Je ne sais pas si vous partagez cette vision des choses.

    • bien que pas geek / dev je partage complèment cette vision, @fil en partant d’un autre constat : si y’a pas une dimension chat / social, il est impossible de faire bouger les gens des réseaux-sociaux-marchands... des années qu’on essaye et que ça change rien , c’est même de pire en pire côté luttes sociales et le CHT de Nantes tire la sonette d’alarme sur la disparition des mémoires de luttes...
      Bref il nous faut nous unir et concentrer sur les initiatives qui semble développer de l’enthousiasme et ça fait longtemps que j’en n’avais pas vu un aussi fort que pour #mastodon !

    • On avait évoqué le sujet avec @b_b : https://mastodon.social/@0gust1/1591122

      En plus des choses listées par @fil, l’interface même de Mastodon (inspiré de tweetdeck, je crois), les notifications temps réel, la mise à jour rapide des flux, etc.., créent une temporalité plus rapide sur Mastodon que sur Seenthis, et donc des usages différents.

      Il y a peu de longs posts sur Mastodon, et il m’est arrivé une fois ou deux, d’être gêné par la limite des 100 caractères.

    • D’accord avec les remarques de @fil

      Il manque (encore) à #Mastodon beaucoup de fonctionnalités, mais il en a de sérieuses aussi.

      Par exemple la possibilité d’être utilisé sur mobile, ce qui fait terriblement défaut à #Seenthis et qui fait qu’il y a tj des « trous » dans mon utilisation de celui-ci... Les moments, par exemple, où je ne peux réseauter que dans le métro, ou le matin en prenant mon café.

      En dehors du fait que je suis convaincu qu’il faut aider #Mastodon à se développer, ce qui serait intéressant c’est de développer des passerelles entre les réseaux indépendants et/ou alternatifs. Finalement, ne pas être prisonnier d’un seul outil, ne pas tout miser par #Mastodon parce que le vent souffle de ce côté en ce moment...

    • D’accord avec @0gust1 : la temporalité et les usages sont différents.
      Seenthis manque complètement du côté temps réel : pages web statiques et emails VS appli JS dynamique + notifications.

      Et comme tu le dis @fil, Mastodon a une API et du coup des outils qui se développent autour, plutôt que de devoir apprendre SPIP (et Seenthis) pour l’étendre.

      Mastodon c’est une expérience pour l’instant réjouissante, il faut en profiter et y participer, créer des passerelles et imaginer des usages.

      Synchroniser des fils rss ? Oui, bon, bien, mais je suis sûr qu’on peut faire mieux. Mais quoi, je sais pas encore...

    • Peut être parce qu’il n’y a pas (encore) de moteur de recherche digne de ce nom, et que ça parait difficile vu le côté décentralisé / dupliqué des contenus...

    • A force d’observer les différents réseuax et pratiques, il me semble que l’outil le plus puissant et commun demeure le hashtag : il est utilisé presque partout (il fait souvent défaut aux « medias libres » par contre" et si on réussissait à faire un outil paramétrable selon nos préférences de sources autour de ces hashtags, p’t’être on retrouverait un peu une lecture plus plurielle et transversale sur des luttes sociales, des évènements marquants... cette discussion avec le CHT m’a vraiment beaucoup fait réfléchir, ainsi que des personnes, pendant les rencontres autour des automedias, qui étaient inquiètes de la domination de l’immédiateté, au détriment de l’analyse de fond...

    • @hervelc pointe avec justesse :
      https://mamot.fr/@hervelc/304576

      Mais Seenthis a d’autres qualités. Je m’en sert comme d’un cahier de notes de mes lectures, et en plus Sentis me permet de les partager (mais pour moi, c’est un supplément d’âme).
      Alors que Mastodon, Twitter et autres sont des outils de circulation des informations que je peux lire, et parfois même des idées qui peuvent me traverser l’esprit. Je ne relis jamais et n’interroge jamais ces outils. C’est du flux quand Sentis est une mémoire. Vive Sentis.

      – Twitter comme flux, très volatil, où un post n’a qu’une existence éphémère. Ça reste superficiel : ça surfe, vite, en surface, dans l’immédiateté.
      – SeenThis comme (aide-)mémoire, perenne, propice à l’approfondissement. Ça permet de creuser, ensemble.
      – Mastodon, chépakor, me semble que ça se cherche encore. Pour l’instant, ça ressemble (visuellement) à Tweetdeck, mais je n’en cerne pas encore l’usage caractéristique. Il est sans doute trop tôt pour dire.

    • Oui et c’est délibéré : par exemple, l’envoi des notifications par email est fait avec un décalage de 10 minutes. Ça te permet d’éditer ton message tranquillement…

      Ce n’est pas forcément parfait : on pourrait imaginer des options pour rendre cette période plus longue ; d’autres options pour que les notifications ne viennent qu’une fois par jour sous forme d’un « digest », etc.

      Mais comment expérimenter si on n’a qu’une seule instance et presque plus de développeurs ? Ce qui me semblerait bien à ce stade, c’est d’essayer de documenter ce qui fait que seenthis marche bien pour nous, et voir si c’est transposable à Mastodon.

    • Je pourrais peut-être indiquer une nouvelle fois les deux principaux objectifs que j’avais en tête pour Seenthis à l’origine…

      (a) Un système de référencements commentés

      c’est ce qui donne la principale caractéristique formelle de Seenthis à mon avis, la structure de ses messages autour d’un extrait de texte : le titre, l’URL, un extrait et éventuellement un commentaire personnel (d’où, d’ailleurs, le non-recours aux « cards » de type Facebook/OpenGraph/Twitter, parce que le but est que ce soit le lecteur qui cite la partie du texte qu’il trouve pertinente ;

      (ça donne aussi des petits détails tels que : le soin apporté à la présentation des URL, la présence du petit logo du site d’origine, et l’indication de la langue de l’article lié, les traductions automatiques sur les citations, la détection de langue indépendante des blocs de citation pour leur appliquer les règles typographiques qui vont bien et non forcément celles de l’auteur du billet de référencement, le fait que la thématisation automatique utilise le texte de la page référencée et pas seulement le contenu du message local… puisque le rapport au texte référencé est fondamental)

      (b) Un outil de travail militant et collaboratif

      Je suis un peu chiant avec ça, mais c’est fondamental pour moi, comme ça l’était pour SPIP aussi. Il s’agit de favoriser un véritable travail personnel, favorisant la régularité, l’expertise et la collaboration. À l’inverse, il s’agit d’éviter le “personal branding” et le bavardage. En pratique, c’est ce qui a justifié dès le début la présence de forums sous les référencements quasiment à égalité avec le message principal, et l’usage de ces « forums » (dans la tradition d’uZine, d’ailleurs) est clairement très riche et constructif sur Seenthis (lire les “réponses” sur Twitter est juste pénible – je veux dire : humainement c’est pénible). Ou la présence du petit triangle avant un lien qui signale que ça a été déjà référencé, ainsi que le système de « partager » qui fait passer un message dont on n’est pas l’auteur dans son propre flux, sans qu’on soit clairement mentionné : ce qui pousse (force, quasiment, puisqu’on se fait vite rappeler à l’ordre par d’autres usagers) à ne pas se « brander » en récupérant les référencements des autres sans les citer, mais au contraire à faire circuler un même référencement initial et venir enrichir le « forum » de quelqu’un d’autre.

      (De fait, c’est certes une force de Seenthis, mais c’est aussi ses principaux défauts : si on n’est pas prêt à bosser régulièrement pour développer une certaine compétence sur un sujet, c’est pas du tout engageant comme endroit.)

    • Pour ce qui est du respect des sites référencés, un détail parlant : là où Seenthis accepte que les liens hypertextes vers Mastodon (en fait, vers l’extérieur en général) soient largement des liens « follow » (indiquant à Google qu’il peut suivre ces liens), tous les liens depuis Mastodon vers Seenthis sont en « nofollow » (comme chez Facebook et Twitter).

    • le fait que la thématisation automatique utilise le texte de la page référencée et pas seulement le contenu du message local… puisque le rapport au texte référencé est fondamental

      => ça ça fait belle lurette que ça ne fonctionne plus, si ça a jamais fonctionné au-delà des premiers jours.

    • Sur le fond, c’est clair qu’avec seenthis il y a un design initial (structurel, technique, graphique, et aussi thématique avec les premiers inscrits et flux rss) qui a orienté les choses d’une manière particulière, très riche et réjouissante.

      Ça en fait un lieu unique, avec une communauté unique.

      j’ajoute que l’outil est ainsi assez proche de l’idéal pour mes usages. (Pour moi le gros souci est l’absence d’une version offline synchronisée en permanence, qui ferait apparaître les seens dans mes recherches persos.)

      Mais vu le peu de développement, je m’interroge de façon ouverte sur l’avenir du logiciel, moins important à mon avis que l’avenir du lieu, de cette communauté. Et aussi sur les leçons qui pourraient aider au développement d’autres logiciels.

    • Une difficulté, à mon avis (ou à mon goût, c’est une de mes lubies), c’est qu’on a toujours tendance à mélanger plusieurs aspects. Et en matière de « réseaux sociaux libres », je reviens toujours à l’idée qu’on se focalise uniquement sur la technique au détriment du reste (rappel : quand j’ai ouvert Seenthis aux inscriptions publiques après des années à le faire tourner en petit comité, Cédric a trouvé malin de publier un article disant que c’était pas comme ça qu’il fallait faire ; quand on a libéré le code, alors que le réseau tournait depuis des années en produisant un contenu passionnant, sur Linuxfr les commentaires se sont focalisés sur le fait que « techniquement » ça ne pouvait pas fonctionner… et là on a un clone de Twitter, dans une logique éditoriale radicalement différente de Seenthis et on est déjà à se demander si Seenthis va mourrir faute de développements).

      Pour avancer, il faudrait (mais on le fait à chaque fois je crois) délimiter les questions :

      (1) il y a la question de la gestion, de l’économie du truc, de la responsabilité juridique/morale… dont on a parlé l’année dernière, l’idée d’une association, mais ça n’avance pas. Peut-être parce que ça retombe toujours dans la question « technique » de l’hébergement, alors qu’il faudrait insister sur la responsabilité éditoriale de la gestion d’un tel réseau social. (Pas inintéressant d’ailleurs que @biggrizzly évoque cette question en parlant des instances de Mastodon.)

      (2) il y a les aspects techniques, qu’on a plus ou moins relégués à des signalements sur Github. Perso, n’étant plus à confronté aux problèmes (notamment de charge) du serveur comme je l’ai été pendant des années, et je suppose comme beaucoup d’autres, je ne suis plus tellement au courant (ni motivé) sur les problèmes de tenue en charge, d’efficacité, etc. C’est certes fondamental, mais quand on n’a plus les mains dans le moteur, c’est difficile de savoir quoi faire ou même de se passionner pour des choses qui deviennent assez distantes. Le fait de n’avoir que deux instances en production, ça ne multiplie d’ailleurs pas les retours d’expérience de ce côté et l’investissement de développeurs.

      Après, ne pas perdre de vue que la communauté de Seenthis n’est très largement pas du tout technicienne. Ça m’avait marqué lors de la fête aux Grottes, et je trouve ça très réjouissant. Ça m’a surpris, puisque j’ai un passif dans les milieux à la fois militants et très techniques. Mais vraiment : c’est génial. (Mais ça fait aussi qu’on ramène peu de gens qui vont mettre les mains dans le cambouis pour répondre à leurs propres besoins, puisque c’est bien comme ça qu’on avait fait d’autres projets libres.)

      (3) il y a les questions des fonctionnalités, qui sont pour moi centrales. Mais : (a) quand ça commence c’est généralement ramené à des questions techniques, ce qui a tendance à faire taire les premier usagers (b) il n’y a à ma connaissance rigoureusement aucun autre réseau qui propose les fonctionnalités éditoriales qui caractérisent Seenthis ; et beaucoup d’usagers ne se rendent pas forcément compte de ces caractéristiques ; alors de là à réclamer de nouvelles fonctionnalités éditoriales, ça ne me semble pas évident de trouver des idées originales en plus (rappel : on a cette conversation, comme à chaque fois, parce qu’un nouveau clone de Twitter, très pauvre d’un point de vue éditorial, fait la Une).

      (4) ça serait bien de ramener du monde, c’est vrai et c’est encore un autre aspect ; mais je pense qu’il y a, de manière extrêmement pesante, le paradigme mortifère des « réseaux sociaux », qui fait que même avec la meilleure volonté possible, il est difficile de ne pas croire qu’on aura un impact sur le monde bien plus important et direct sur des réseaux où l’on nous promet des centaines de « likes », de « friends » et de « retweets » parce qu’il y a des millions d’abonnés. Ce n’est pas que Seenthis, c’est constaté régulièrement sur les plateformes militantes, avec les gens qui croient qu’il vaut mieux aller causer sur Facebook ; c’est sans doute aussi dans la perception de Rezo.net, dont on pourrait croire que l’impact serait extrêmement faible par rapport aux milliards de connexions de Twitter…

      Il faudrait sérieusement interroger ce paradigme. À ma petite échelle (mais je n’ai plus de « blog » avec des billets indépendants pour valider précisément cela, vu que je suis sur Seenthis :-)), mais à chaque fois que constate qu’il y a un impact extrêmement extrêmement extrêmement faible quand on est « retweeté » par une célébrité sur Facebook ou Twitter : ces réseaux sont faits pour qu’on ne les quitte pas, et les gens cliquent « like » juste pour marquer leur satisfaction et montrer socialement qui ils sont, mais en pratique ça ramène très très très peu de gens sur un article ou sur un site. Sur beaucoup de sites, il y a beaucoup plus d’intérêt à être référencé sur Rezo.net et/ou discuté sur Seenthis, même, que d’être « liké » par une célébrité sur Facebook. Je suis aussi sur Twitter, dont j’ai un usage « sérieux », mais je trouve rigoureusement impossible d’y tenir un discours constructif ou de faire reconnaître mon boulot. Sur Seenthis (sous un autre pseudo), c’est exactement le contraire : visites, référencements, citations, reprises… sur Twitter je ne suis qu’un des nombreux cons qui mettent de temps en temps un commentaire sous un message de Glenn Greenwald.

      (Sinon, autre aspect, que j’ai évoqué dans un message précédent ci-dessus : on paie à mon avis le fait que le format et le réseau humain imposent de venir avec pas mal de travail personnel, et que c’est pas évident de débarquer ici.)

    • Association : la question se pose du fait que l’hébergeur actuel souhaite changer de mode de fonctionnement. Personne ne l’a titillé directement, pour savoir comment améliorer la situation, mais il va bien falloir y répondre.

      J’ai une association sous la main, en coma dépassé, mais qui existe en Préfecture depuis (au moins) 10 ans, et qui ne demande qu’à vivre... il lui faudrait juste un Président, un Trésorier, un Secrétaire... et un compte en banque.

      La liste de diffusion pourrait permettre de discuter de tout cela.

      Globalement, sur les qualités de l’outil SeenThis, je suis de l’avis de Arno*.

    • Le seul élément qui manque essentiellement à Seenthis c’est la possibilité de partager facilement avec les mobiles - il faudrait juste un bouton « partager » après avoir marqué des éléments sur son appareil Android avec la possibilté de remplir un champs commentaire et/ou une liste des hashtags qu’on utilise d’habitude.

    • #Pitié, ne passez pas Seenthis sous Mastodon. J’ai testé j’y retrouve le vertige de l’immédiateté à la twitter, que j’ai déjà fuit pour renvoyer mon rss seenthis vers twitter. Le plus de seenthis, c’est la temporalité. Je peux revenir sur 7h36 deux semaines après et il y a toujours des choses intéressantes et d’actualité, il y a des débats de longue haleine faciles à suivre etc. A l’opposé de cette impression que l’on rate quelque chose si on n’est pas connecté en permanence. L’aspect communautaire est important aussi, si je peux me permettre ce mot.

    • @philippe_de_jonckheere @tetue @supergeante Je ne crois pas que quelqu’un ait proposé sérieusement de remplacer Seenthis par Mastodon. Les deux logiciels sont très différents, ont des cahiers des charges (cf. @arno pour sa description du cahier des charges de Seenthis) très différents. Certains préfèrent l’un, d’autres l’autre, et d’autres encore apprécient les deux, mais pour des usages différents.

      Reprocher à mastodon son « immédiateté », c’est comme critiquer un restaurant végétalien parce qu’il ne propose pas de viande. Mastodon est conçu pour l’immédiateté (« un flux, et pas une mémoire », avait dit @hlc).

    • Et une troisième sous SPIP 3.1 par chez moi (pas encore publique).

      @b_b est-ce qu’il y a une documentation ? Là c’est #SPIP 3.2 qu’il faudrait viser, mais 3.1 serait un excellent point de départ.

  • Alex Shams (FB):

    Trump banned Syrian refugees from coming to the US but now he claims to be bombing Syria to help the Syrian people.

    Syrian refugees: “Somebody should help those poor souls.”

    https://twitter.com/ianbremmer/status/850440782712537089

    Sams Sacks (Twitter):

    Guest after guest is gushing. From MSNBC to CNN, Trump is receiving his best night of press so far. And all he had to do was start a war.

    https://twitter.com/SamSacks/status/850166028738973696

    Glenn Greenwald:

    Given everything that has been claimed about Trump by his critics, how can any of them justify cheering for a bombing campaign led by him? Do they experience no cognitive dissonance at all in having spent months depicting Trump as a lying, deceitful fascist, only to now turn around and trust him to bomb other countries with care, humanitarianism and efficacy?

    https://theintercept.com/2017/04/07/the-spoils-of-war-trump-lavished-with-media-and-bipartisan-praise-for-

    #Syrie #Assad #Trump #US #USA #bombardement #bombing #bombs #bombes #armée #guerre #war