person:saad hariri

  • Qahtani played ’central role’ in abduction and interrogation of Lebanon’s Hariri: UN report | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/qahtani-played-central-role-interrogation-lebanese-prime-minister-un

    Top Saudi royal adviser Saud al-Qahtani, one of Crown Prince Mohammed bin Salman’s closest confidants, played a central role in the abduction and interrogation of Lebanese Prime Minister Saad Hariri, a UN report has revealed. 

    UN Special Rapporteur Agnes Callamard said she was informed that Qahtani was one of two officials who had “personally interrogated and threatened” Hariri at the Riyadh Ritz-Carlton hotel after being summoned to the capital in 2017.

    “People close to the incident suggested the prime minister was a victim of ’psychological torture’ and treatment that may have been ’cruel, inhuman and degrading’,” the UN report said.

    #Liban #arabie_saoudite

  • Les USA poussent le Liban dans les bras de l’Iran et de la Russie : les sanctions américaines nuisent à l’économie locale – Elijah J. Magnier
    https://ejmagnier.com/2019/03/18/les-usa-poussent-le-liban-dans-les-bras-de-liran-et-de-la-russie-les-sanc

    Le Liban attend la visite du secrétaire d’État des USA Mike Pompeo cette semaine, à un moment oùla carte politico-économique libanaise se redessine et oùle Liban subit sa pire crise économique de son histoire récente.

    Les raisons de la détérioration de l’économie locale s’expliquent non seulement par la corruption du leadership politique et des échelons inférieurs de l’administration du Liban, mais aussi par les sanctions des USA imposées à l’Iran. Les plus récentes sanctions sont les plus sévères de toutes. Elles toucheront durement le Liban aussi longtemps que le président Donald Trump sera au pouvoir s’il ne se plie pas à la politique et aux diktats des USA.

    Si, comme prévu, Washington déclare une guerre économique contre le Liban, les sanctions ne laisseront guère de choix au pays. Elles pourraient forcer le Liban à compter de nouveau sur l’industrie civile iranienne pour contrer la pression économique des USA et sur l’industrie militaire russe pour équiper les forces de sécurité libanaises. C’est ce qui arrivera si Pompeo continue à menacer les responsables libanais, comme ses assistants l’ont fait lors de leurs visites précédentes dans le pays. Le sempiternel message des responsables américains n’a pas changé : vous êtes avec nous ou contre nous.

    Politiquement, le Liban se divise en deux courants, l’un favorable aux USA (et à l’Arabie saoudite), l’autre en dehors de l’orbite des USA. La situation économique pourrait bien accroître la division interne jusqu’à ce que la population locale réagisse avec vigueur pour mettre fin à toute influence des USA et de ses alliés au Liban.

    Pareil scénario peut encore être évité si l’Arabie saoudite investit suffisamment de fonds pour relancer l’économie locale agonisante. Sauf que l’Arabie saoudite craint que ceux qui ne sont pas au diapason avec ses politiques et celles des USA tirent avantage de son soutien. Jusqu’à maintenant, Riyad n’a pas tellement compris la dynamique interne au Liban et ce qui est possible et impossible de réaliser dans ce pays. Le kidnapping du premier ministre Saad Hariri était l’illustration la plus éloquente de l’ignorance du jeu politique libanais par les Saoudiens. Leur manque de vision stratégique au Liban va probablement empêcher tout soutien important à son économie défaillante, ce qui pourrait causer une grande instabilité.

    (...)
    Mais après l’arrivée de Donald Trump au pouvoir et son rejet de l’accord sur le nucléaire iranien, le gouvernement des USA a imposé les sanctions les plus dures contre l’Iran et a cessé les dons aux organismes des Nations unies qui soutiennent les réfugiés palestiniens. Les sanctions contre l’Iran ont forcé le Hezbollah à adopter un nouveau budget, dans le cadre d’un plan d’austérité de cinq ans. Ses forces ont été réduites au minimum en Syrie, les mouvements de troupes ont ralenti en conséquence et toutes les rémunérations additionnelles ont été suspendues. Le Hezbollah a réduit son budget au quart de ce qu’il était, sans toutefois suspendre les salaires mensuels de ses militants ou contractuels ni les soins médicaux, sous l’ordre de Sayyed Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah.

    Cette nouvelle situation financière affectera l’économie libanaise à mesure que les flux de trésorerie et les devises se tariront. Les conséquences devraient se faire ressentir davantage au cours des prochains mois et il est plausible que la population locale réagisse sous le poids de l’économie défaillante.

    Les USA et l’Europe imposent des contrôles stricts sur tous les montants transférés en direction ou en provenance du Liban. Le pays est sur une liste noire financière et toutes les transactions sont passées au peigne fin. Les dons religieux provenant de l’étranger ne sont dorénavant plus possibles, car les donateurs risquent alors d’être accusés de soutenir le terrorisme par les pays occidentaux.

    Tant que Trump sera au pouvoir, le Hezbollah et l’Iran croient que la situation restera critique. Ils s’attendent aussi à ce que Trump obtienne un second mandat. Les cinq prochaines années seront difficiles pour l’économie libanaise, notamment si Pompeo est porteur de messages et de diktats auxquels le Liban ne peut se plier.

    Pompeo veut que le Liban abandonne son tracé de la frontière maritime avec Israël, ce qui mettrait en péril ses prétentions sur les blocs 8, 9 et 10 du gisement d’hydrocarbures au profit d’Israël. Cette demande ne sera pas accordée et les responsables libanais ont dit à plusieurs reprises qu’ils comptent sur les missiles de précision du Hezbollah pour empêcher Israël de s’accaparer d’eaux territoriales libanaises.

    Pompeo veut aussi que le Liban abandonne le Hezbollah et mette fin à son rôle au sein du gouvernement. Là encore, l’administration américaine semble ignorer que le Hezbollah représente presque le tiers de la population du Liban, en plus de bénéficier du soutien de plus de la moitié des chiites, des chrétiens, des sunnites et des druzes qui y vivent, qui comptent parmi eux des membres officiels des pouvoirs exécutifs et législatifs du pays. En outre, le président libanais fait partie de la coalition du Hezbollah et maintient fermement son lien avec le groupe, qu’il juge nécessaire à la stabilité du pays.

    Quelle est l’alternative alors ? Si l’Arabie saoudite s’engage, ce n’est pas un, deux ou même cinq milliards de dollars qu’il faut pour relever l’économie du Liban, mais des dizaines de milliards de dollars. Le Liban doit bénéficier aussi d’une politique de non-intervention de la part de l’administration américaine pour permettre au pays de se gouverner lui-même.

    Les Saoudiens souffrent déjà de l’intimidation que Trump exerce sur eux et leurs fonds commencent à se tarir. Si l’Arabie saoudite décide d’investir au Liban, elle cherchera à imposer des conditions pas très différentes de celles des USA. Elle se fait des illusions en voulant éliminer l’influence de l’Iran et des partisans du Hezbollah au Liban, un objectif impossible à remplir.

    Le Liban n’a pas tellement de choix. Il peut se rapprocher de l’Iran afin de réduire ses dépenses et le prix des biens, et demander à la Russie de soutenir l’armée libanaise si l’Occident refuse de le faire. La Chine se prépare à entrer dans le jeu et pourrait devenir une alternative intéressante pour le Liban, qui pourrait lui servir de plateforme pour parvenir en Syrie, puis en Irak et en Jordanie. Sinon, le Liban devra se préparer en vue de joindre la liste des pays les plus pauvres.

    Une ombre plane au-dessus du pays du cèdre, qui a déjà dû combattre pour assurer sa survie au 21e siècle. Le Hezbollah, dorénavant sous le coup des sanctions des USA et du R.‑U., est la même force qui a protégé le pays contre Daech et d’autres combattants takfiris qui menaçaient d’expulser les chrétiens du pays, d’où le conseil lancé par le président français Sarkozy au patriarche libanais qu’il vaudrait mieux que les chrétiens libanais abandonnent leurs foyers. C’est que les djihadistes takfiris et l’OTAN partageaient les mêmes objectifs au Liban. L’incapacité de l’administration américaine à diviser l’Irak et à créer un État en déliquescence en Syrie dans le cadre d’un « nouveau Moyen-Orient » a réveillé l’ours russe de sa longue hibernation. Aujourd’hui, la Russie rivalise avec les USA pour assurer l’hégémonie au Moyen-Orient, ce qui oblige Trump à tout mettre en œuvre pour tenter de briser le front antiaméricain.

    C’est une lutte sans merci où tous les coups sont permis. Les USA poussent le Liban dans un goulet d’étranglement, en ne lui donnant pas d’autre choix que de resserrer son partenariat avec l’Iran et la Russie.

    #liban #hezbollah #grand_jeu

  • COMMENT LES DIRIGEANTS ARABES BASCULENT-ILS DANS LA DICTATURE ?
    (Le Monde Arabe-Sébastien BOUSSOIS-2018-12-03

    A entendre parler tous les jours de Mohamed ben Salman, depuis les débuts de l’affaire Khashoggi et la prise de conscience internationale (tardive) de la guerre menée contre le Yémen depuis quatre ans, on finit par oublier qu’à une époque, le jeune leader saoudien était moins présent dans les médias. Non pas que ces derniers saturaient, mais il y a quelques mois, personne ne savait où avait disparu le prince héritier saoudien, après la fusillade violente survenue le 21 avril 2018, dans son palais à Riyad. Pendant plus d’un mois, celui que l’on surnomme MBS s’était claquemuré, de quoi générer toute sorte de spéculations hasardeuses. Du moins, les médias occidentaux le pensaient-ils.

    Prix du trône

    Certains titres de presse affirmaient ainsi que le fils du roi Salman avait été touché mortellement. Tandis que, pour d’autres, la purge du Ritz-Carlton, fin 2017, avait généré encore plus d’ennemis, pour le prince héritier, qu’auparavant dans ses propres rangs. Une telle attaque étant dès lors à prévoir. Depuis le selfie de MBS entouré de Mohamed VI et Saad Hariri, à Paris, plus aucune information ou preuve qu’il était toujours vivant n’avait émané d’Arabie saoudite. Pourtant, fin avril, il inaugurait le début des travaux de la Cité du Divertissement (Qiddya), un nouveau hub dédié à l’entertainement et à la culture à Riyad. Certaines sources diplomatiques, de leur côté, de renseigner que le 22 mai, MBS et le président français, Emmanuel Macron, avaient échangé par téléphone. Au sujet, surtout, de la crise générée par le retrait de Washington de l’accord sur le nucléaire iranien et de la guerre au Yémen.

    Le monde entier spéculait encore jusqu’au jour où un cliché de MBS avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi – qui aurait pu être pris n’importe où et n’importe quand… -, a ressurgi. Et calmé les esprits. L’Occident avait enfin retrouvé la trace du prince. Qui n’avait jamais, jusqu’alors, connu pareille menace. Cette attaque au palais a été, depuis, largement occultée. Mais c’est à cette époque, probablement, qu’il a commencé à développer un puissant sentiment de paranoïa, accompagné d’une dose de réflexe de survie et de protection de sa personne. A tout prix et coûte que coûte. Quitte à ne même plus hésiter à liquider ses adversaires les plus farouches, comme Jamal Khashoggi, dont il se « contentait » de faire les poches pour leur extorquer quelques milliards et les contrôler. Le prix du trône à venir ?

    Avidité de pouvoir

    Ce n’est pas la première fois, loin de là, qu’un dirigeant arabe suscite tant de convoitises, mais aussi de haines. Et se voit menacé de mort. Ce n’est pas la première fois non plus qu’un dirigeant arabe bascule dans la dictature, à partir du moment où il se sent physiquement directement menacé. Saddam Hussein, ancien président d’Irak, a lui aussi été la victime d’une tentative d’assassinat en 1996. Problème : dans le second cas comme dans le premier, comment avoir la certitude que de tels actes ont véritablement existé ?A l’époque, alors que la CIA cherchait à déstabiliser l’homme fort de Bagdad, l’argument du complot et de la tentative de meurtre revêtait un certain intérêt : justifier le renforcement de ses pleins pouvoirs. Qu’il n’avait pas hésité à utiliser, d’ailleurs, pour faire arrêter et exécuter plusieurs centaines d’officiers soupçonnés d’avoir participé au complot.
    MBS ne manque déjà pas de « proximité » avec l’ancien dirigeant irakien, qui se radicalisait un peu plus à chaque menace pesant sur son siège. Avidité de pouvoir, quête obsessionnelle de leadership régional, ingérence dans les affaires de ses voisins, persécution des chiites, chez eux au Bahreïn et au Yémen, etc. En prenant le pouvoir en 1979, le président-dictateur aspirait non seulement à faire de son pays la première puissance militaire du Moyen-Orient, mais également à devenir le leader du monde arabe. Et, comme le prince héritier aujourd’hui – qui a la main sur la défense et l’économie du royaume -, Saddam Hussein concentrait également tous les pouvoirs en étant chef d’Etat, chef de gouvernement et chef des armées.

    Capacités nucléaires

    La surenchère va bon train. Et plus MBS affiche un visage cynique, plus il continue à être invité partout, semble-t-il. La preuve : son récent circuit diplomatique, fin novembre, pour tenter de faire oublier l’assassinat du journaliste saoudien et la guerre désastreuse au Yémen. Une véritable « résurrection », qui n’est pas sans rappeler celle du roi du Maroc Hassan II, après deux tentatives d’assassinat contre sa personne, en 1971 et 1972, lors de putschs ratés. Le monarque, père de l’actuel roi du Maroc, Mohammed VI, en sort renforcé, dans son culte de la personnalité notamment. Mais, revers de la médaille, la paranoïa envers toute opposition qui pourrait fomenter un complot contre lui le gagne. C’est le début des années de plomb (de 1970 à sa mort), où une violence et une répression sans précédent à l’égard de toute opposition sévira comme jamais. Et dépassera largement le cadre de la « disparition » de son opposant numéro 1, Mehdi ben Barka, en 1965.

    La crainte, à présent, est de voir MBS ressembler de plus en plus à Saddam Hussein. Effrayant, surtout lorsque l’on sait que certains seraient prêts à lui confier des capacités nucléaires – civiles pour commencer. Mais il n’est que le reflet de la personnalité de nombreux dirigeants arabes, qui ont fait de la personnalisation du pouvoir une marque de fabrique. Attenter au raïs, ainsi, c’est attenter au pays. Saddam Hussein et Hassan II en sont les preuves « vivantes ». Va-t-on marquer cette date du 21 avril 2018, sur le calendrier géopolitique du Golfe, comme le catalyseur de la dérive autoritaire du prince héritier, afin d’y mettre un terme ? Ou va-t-on, au contraire, y assister en simple spectateur – ce qui est le cas aujourd’hui ? Pour rappel, c’est ce sentiment de toute puissance qui a contribué à faire du Yémen « la pire crise humanitaire du monde », selon les Nations unies.

  • Un aspect que je trouve frappant, dans la banalisation des critiques du régime séoudien, c’est qu’on ne parle jamais de Syrie. S’il est désormais bienvenu de rappeler la guerre contre le Yémen, la répression interne (l’arrestation des femmes qui militent pour le droit de conduire, parfois les exécutions d’opposants politiques et de militants chiites), l’extorsion de fond contre quelques milliardaires enfermés dans un palace, parfois l’imbroglio autour de Saad Hariri, la guerre en Syrie est clairement hors de propos ici.

    On s’indigne de sa façon de mener la guerre au Yémen, mais on n’évoquera jamais comment l’Arabie a, avec la bénédiction des occidentaux, pris l’opposition « politique » en main (au moins à partir de 2013), financé et armé la rébellion, et ainsi directement géré la guerre contre le régime syrien. Pourtant, si ce régime odieux est si visiblement brutal et incompétent au Yémen, faut-il croire qu’il a mené une guerre exemplaire et démocratique et respectueuse des populations civiles dans le but d’apporter la paix et la démocratie (et tout et tout), en Syrie.

    À l’heure où la vérité sur ce qu’est la politique américaine resurgit, ou la vérité sur la brutalité saoudienne réapparaît, tu ne dois pas perdre de vue que, si la guerre en Syrie s’est si mal passée, ce n’est pas de « notre » faute, nous qui avons confié les clés de la rébellion « démocratique » syrienne aux Séoudiens, et qui rêvions d’une intervention américaine. (Je te le rappelle : c’est la faute à Fabrice Balanche et à Susan Sarandon.)

  • Khashoggi : pourquoi l’Arabie saoudite l’a tué ? Par Walid Sharara dans Al-Akhbar - Actuarabe
    http://actuarabe.com/khashoggi-pourquoi-larabie-saoudite-la-tue

    Mohammed Ben Salman, sous le patronage de son père, a mené un véritable coup d’état qui a changé la nature du régime saoudien et a mis en place une nouvelle légitimité politique basée sur la monopolisation par un seul pôle de la famille royale des rênes du pouvoir et de ses prérogatives, au point que certains observateurs ont parlé de la fin du royaume saoudien et du début du royaume salmanien. Avant le coup d’état, le régime saoudien était en partie multipolaire, avec un groupe de princes influents à la tête des différentes institutions politiques, sécuritaires et militaires de l’Etat. Ils participaient à la prise de décision politique et cela était très important dans le réseau puissant et profond de relations tissées avec les alliés du Royaume. Parmi ceux-ci, il y a des princes qui ont joué un rôle décisif dans la politique extérieure et sécuritaire du Royaume comme Turki Al-Faysal, Mohammed Ben Nayef, Muqrin Ben Abdelaziz et Saoud Al-Faysal. Mais le Prince héritier n’a pas hésité à arrêter un grand nombre de ces princes et les hommes d’affaires qui leur étaient liés, ainsi que des personnalités politiques possédant des liens organiques avec certains anciens pôles du pouvoir. Il les a torturés et humiliés afin d’arracher leur loyauté et mettre la main sur une bonne partie de leur fortune. C’est dans ce cadre qu’est intervenue l’arrestation du Premier ministre libanais Saad Hariri et l’on ne peut comprendre la décision de Khashoggi de quitter l’Arabie saoudite pour se réfugier aux Etats-Unis et commencer à critiquer publiquement la nouvelle équipe au pouvoir que dans ces circonstances. La violence excessive utilisée par cette équipe envers ses adversaires montre qu’elle a peur de ne pas pouvoir mener à terme son coup d’état en vidant les institutions des éléments fidèles aux anciens pôles et en coupant leurs canaux de communication avec des parties occidentales et américaines influentes. Il ne fait aucun doute que Khashoggi incarnait l’un de ces canaux.

  • Hacking a Prince, an Emir and a Journalist to Impress a Client - The New York Times

    With Israel help

    https://www.nytimes.com/2018/08/31/world/middleeast/hacking-united-arab-emirates-nso-group.html?imp_id=299442091&action=click&m

    The lawsuits also shed new light on the political intrigues involving Israel and the Persian Gulf monarchies, which have increasingly turned to hacking as a favorite weapon against one another.
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    The NSO Group’s actions are now at the heart of the twin lawsuits accusing the company of actively participating in illegal spying.CreditDaniella Cheslow/Associated Press
    The U.A.E. does not recognize Israel, but the two appear to have a growing behind-the-scenes alliance. Because Israel deems the spyware a weapon, the lawsuits note, the NSO Group and its affiliates could have sold it to the Emirates only with approval by the Israeli Defense Ministry.

    Leaked emails submitted in the lawsuits show that the U.A.E. signed a contract to license the company’s surveillance software as early as August 2013.
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    A year and a half later, a British affiliate of the NSO Group asked its Emirati client to provide a sixth payment of $3 million under the original contract, suggesting a total licensing fee of at least $18 million over that period.

    An update the next year was sold through a different affiliate, based in Cyprus, at a cost of $11 million in four installments, according to leaked invoices.

    Tensions between the U.A.E. and its neighbor Qatar reached a boil in 2013 over a struggle for power in Egypt. Qatar had allied itself with the Egyptian Islamist movement that won the elections after the Arab Spring. Then the U.A.E. backed a military takeover that cast the Islamists into prison instead.

    In the escalating feud, each side accused the other of cyberespionage. Hackers broke into the email accounts of two outspoken opponents of Qatar — the Emirati ambassador to Washington, Yousef al-Otaiba, and an American Republican fund-raiser who does business with the U.A.E., Elliott Broidy. Mr. Broidy has filed a separate lawsuit accusing Qatar and its Washington lobbyists of conspiring to steal and leak his emails.

    Other hackers briefly took over the website of the Qatari news service to post a false report of an embarrassing speech by the emir to damage him, and later leaked Qatari emails exposing awkward details of Qatari negotiations over the release of a royal hunting party kidnapped in Iraq. Allies of Qatar blamed the Emiratis.

    The leaked emails disclosed in the new lawsuits may also have been stolen through hacking. Lawyers involved said the documents were provided by a Qatari journalist who did not disclose how he had obtained them.

    The messages show that the Emiratis were seeking to intercept the phone calls of the emir of Qatar as early as 2014.
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    But the Emirati target list also included Saudi Arabia. In the email discussions about updating the NSO Group’s technology, the Emiratis asked to intercept the phone calls of a Saudi prince, Mutaib bin Abdullah, who was considered at the time to be a possible contender for the throne.

    The Emiratis have been active promoters of Prince Mutaib’s younger rival, Crown Prince Mohammed bin Salman. Last year, the crown prince removed Prince Mutaib from his role as minister of the national guard and ordered his temporary detention in connection with corruption allegations.

    In a telephone interview, Prince Mutaib expressed surprise that the Emiratis had attempted to record his calls.

    “They don’t need to hack my phone,” he said. “I will tell them what I am doing.”

    According to the emails, the Emiratis also asked to intercept the phone calls of Saad Hariri, who is now prime minister of Lebanon.

    Mr. Hariri has sometimes been accused of failing to push back hard enough against Hezbollah, the powerful Lebanese movement backed by Iran. Last year, the U.A.E.’s Saudi ally, Crown Prince Mohammed, temporarily detained Mr. Harari in Riyadh, the Saudi capital, and forced him to announce his resignation as prime minister. (He later rescinded the announcement, and he remains prime minister.)

    Mr. Alkhamis, who resigned in 2014 as the editor of the London-based newspaper Al Arab, called the surveillance of his phone calls “very strange” but not unexpected, since he had published “sensitive” articles about Persian Gulf politics.

    The U.A.E.’s use of the NSO Group’s spyware was first reported in 2016. Ahmed Mansoor, an Emirati human rights advocate, noticed suspicious text messages and exposed an attempt to hack his Apple iPhone. The U.A.E. arrested him on apparently unrelated charges the next year and he remains in jail.

  • Gouvernement : vers une crise de système ? - Sandra NOUJEIM - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1128775/gouvernementgouvernementgouvernementgouvernement.html

    (On se demande ce que vient faire la photo dans un tel sujet)

    Alors que le bras de fer Aoun-Hariri prend une tournure communautaire dont le Hezbollah est préservé, une rencontre tripartite FL-Futur-PSP s’est tenue hier.

    « Préservé », dans un article de l’#OLJ, sectaire pour ne pas changer, c’est façon de parler...

    C’est « sciemment » que le Hezbollah laisse faire le CPL : en provoquant une nouvelle confrontation « maronite-sunnite », le CPL affaiblit le courant du Futur en faveur du Hezbollah, tout en poussant la situation au point de forcer Saad Hariri à faire de nouvelles concessions.

    #Liban

  • L’interview de la mère d’Oussama Ben Laden, Alia Ghanem, par Martin Chulov dans le Guardian est l’évènement médiatique du moment :
    https://www.theguardian.com/world/2018/aug/03/osama-bin-laden-mother-speaks-out-family-interview
    L’article a été largement signalé et commenté (positivement) dans les grands médias français.

    Or, en dehors d’Angry Arab, personne ne semble vouloir remarquer que l’interview reprend tous les talking points de la propagande séoudienne de l’ère Mohamed Bin Salman.

    D’entrée de jeu, Chulov admet qu’il interviewe la famille Ben Laden sous le contrôle du régime séoudien :

    Now, Saudi Arabia’s new leadership – spearheaded by the ambitious 32-year-old heir to the throne, Crown Prince Mohammed bin Salman – has agreed to my request to speak to the family. (As one of the country’s most influential families, their movements and engagements remain closely monitored.)

    Voilà l’une des dictatures les plus violentes de la planète, où le déplaisir du prince vous vaudra la ruine, ou la prison, ou la réclusion à vie dans une résidence privée, ou quelques centaines de coups de fouets, voire la décapitation. Un pays où des milliardaires parmi les plus puissants ont été retenus dans un hôtel, possiblement torturés, avant d’être proprement ruinés. Où un Premier ministre étranger a été retenu et démissionné d’office.

    Mais si la famille accepte enfin de parler – avec l’accord de la nouvelle direction du régime – c’est, selon Chulov, pour éviter de « réouvrir d’anciennes plaies » :

    Unsurprisingly, Osama bin Laden’s family are cautious in our initial negotiations; they are not sure whether opening old wounds will prove cathartic or harmful. But after several days of discussion, they are willing to talk.

    L’idée qu’il n’est pas bien sain, d’un point de vue journalistique, de présenter dans de telles conditions la parole de ces gens comme un authentique entretien, est soulevée dans la fin de l’article par une demi-sœur de Ben Laden installée (réfugiée ?) à Paris. Objection balayée d’une phrase et l’euphémisme « complicated status in the kingdom » :

    From her home in Paris, she later emailed to say she strongly objected to her mother being interviewed, asking that it be rearranged through her. Despite the blessing of her brothers and father, she felt her mother had been pressured into talking. Ghanem, however, insisted she was happy to talk and could have talked longer. It is, perhaps, a sign of the extended family’s complicated status in the kingdom that such tensions exist.

    D’ailleurs la conversation se fait ouvertement en présence d’un commissaire politique du régime mais, précise notre grand reporter : qui ne fait aucune tentative pour influencer la conversation…

    When we meet on a hot day in early June, a minder from the Saudi government sits in the room, though she makes no attempt to influence the conversation.

    On est heureux de constater que les méthodes séoudienness se sont affinées depuis l’interview grotesque de Saad Hariri.

    Bref, l’entretien commence.

    D’entrée de jeu, premier élément de langage tiré de la propagande officielle saoudienne : Oussame Ben Laden s’est radicalisé sous l’influence d’un membre des Frères musulmans. Subtile…

    “The people at university changed him,” Ghanem says. “He became a different man.” One of the men he met there was Abdullah Azzam, a member of the Muslim Brotherhood who was later exiled from Saudi Arabia and became Osama’s spiritual adviser.

    Un autre élément de langage, central, reviendra plusieurs fois dans l’interview : en Afghanistan, Ben Laden est un type très bien : il n’est pas encore un jihadiste (jusqu’en 1999…).

    “[…] He spent all his money on Afghanistan – he would sneak off under the guise of family business.” Did she ever suspect he might become a jihadist? “It never crossed my mind.”

    Tant qu’à faire, le petit détail sectaire qui ne trompe pas : la maman de Ben Laden est alaouite :

    Ghanem begins to relax, and talks about her childhood in the coastal Syrian city of Latakia, where she grew up in a family of Alawites, an offshoot of Shia Islam.

    Évidemment, le bon fan-boy de la rébellitude syrienne ne tarde pas à en faire la bonne lecture : la mère de Ben Laden est alaouite « comme les Assad ». Par exemple Sam Dagher te conseille l’article en commençant par cette remarque (subtile) :
    https://twitter.com/samdagher/status/1025343757229678597

    Must read by ⁦@martinchulov⁩ on Bin Laden’s mother. She’s Syrian Alawite like the Assads. […]

    Un autre talking point typique de MBS : l’Arabie séoudite était un pays relativement libéral dans les années 70 (ah ah… comment traduire « freewheeling » ici sans paraître totalement ridicule), mais a adopté une interprétation rigoriste du wahhabisme en réaction à la révolution iranienne (dont le but, écrit-il, était d’exporter le chiisme dans le monde arabe sunnite).

    Osama bin Laden’s formative years in Jeddah came in the relatively freewheeling 1970s, before the Iranian Revolution of 1979, which aimed to export Shia zeal into the Sunni Arab world. From then on, Saudi’s rulers enforced a rigid interpretation of Sunni Islam – one that had been widely practised across the Arabian peninsula since the 18th century, the era of cleric Muhammed ibn Abdul Wahhab.

    Ah, il faut te dire qu’à ce moment de ce long article, l’interview proprement dite de la mère de Ben Laden est terminée depuis longtemps, et n’a dû occuper que deux gros paragraphes…

    À la place, on part dans des considérations enthousiastes sur cette nouvelle direction saoudienne, sous l’influence de Bin Salman, qui voudrait instaurer un « islam modéré » en Arabie (Chulov est d’ailleurs sans surprise coupable, dans le Guardian, de plusieurs articles enthousiastes sur les femmes séoudiennes autorisées à conduire) :

    In 2018, Saudi’s new leadership wants to draw a line under this era and introduce what bin Salman calls “moderate Islam”. This he sees as essential to the survival of a state where a large, restless and often disaffected young population has, for nearly four decades, had little access to entertainment, a social life or individual freedoms. Saudi’s new rulers believe such rigid societal norms, enforced by clerics, could prove fodder for extremists who tap into such feelings of frustration.

    Reform is beginning to creep through many aspects of Saudi society; among the most visible was June’s lifting of the ban on women drivers. There have been changes to the labour markets and a bloated public sector; cinemas have opened, and an anti-corruption drive launched across the private sector and some quarters of government. The government also claims to have stopped all funding to Wahhabi institutions outside the kingdom, which had been supported with missionary zeal for nearly four decades.

    Such radical shock therapy is slowly being absorbed across the country, where communities conditioned to decades of uncompromising doctrine don’t always know what to make of it. Contradictions abound: some officials and institutions eschew conservatism, while others wholeheartedly embrace it. Meanwhile, political freedoms remain off-limits; power has become more centralised and dissent is routinely crushed.

    Toujours plus éloigné du sujet initial (la maman d’Oussama), le prince Turki al-Faisal, l’« érudit » ancien chef des services secrets saoudiens :

    I meet Prince Turki al-Faisal, who was the head of Saudi intelligence for 24 years, between 1977 and 1 September 2001 (10 days before the 9/11 attacks), at his villa in Jeddah. An erudite man now in his mid-70s, Turki wears green cufflinks bearing the Saudi flag on the sleeves of his thobe.

    Lequel te synthétise l’élément de langage central de l’article : en Afghanistan c’est un combattant de la liberté, et c’est après que ça se gâte :

    “There are two Osama bin Ladens,” he tells me. “One before the end of the Soviet occupation of Afghanistan, and one after it. Before, he was very much an idealistic mujahid. He was not a fighter. By his own admission, he fainted during a battle, and when he woke up, the Soviet assault on his position had been defeated.”

    As Bin Laden moved from Afghanistan to Sudan, and as his links to Saudi Arabia soured, it was Turki who spoke with him on behalf of the kingdom. In the wake of 9/11, these direct dealings came under intense scrutiny.

    Et une autre explication totalement tirée par les cheveux : si la plupart des terroristes du 11 Septembre étaient séoudiens, ce n’était pas parce que les Séoudiens vivent dans un environnement toxique depuis l’enfance, mais parce que Ben Laden voulait tourner le monde occidental contre l’Arabie… Oui, c’est une très jolie théorie du complot dans laquelle on présente le royaume comme une victime du 11 Septembre :

    “There is no doubt that he deliberately chose Saudi citizens for the 9/11 plot,” a British intelligence officer tells me. “He was convinced that was going to turn the west against his ... home country. He did indeed succeed in inciting a war, but not the one he expected.”

    Et pour terminer, enfonçons le clou sur l’authentique conviction réformatrice (« mais pourra-t-il réussir ? ») de ce brave Mohammed Bin Salman :

    While change has been attempted in Saudi Arabia before, it has been nowhere near as extensive as the current reforms. How hard Mohammed bin Salman can push against a society indoctrinated in such an uncompromising worldview remains an open question.

    Saudia Arabia’s allies are optimistic, but offer a note of caution. The British intelligence officer I spoke to told me, “If Salman doesn’t break through, there will be many more Osamas. And I’m not sure they’ll be able to shake the curse.”

  • Deux phrases qui résument le retard dans la formation du gouvernement
    Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour - 02/08/2018
    https://www.lorientlejour.com/article/1128222/deux-phrases-qui-resument-le-retard-dans-la-formation-du-gouvernement

    « Un gouvernement équilibré » et « un gouvernement qui reflète les résultats des élections législatives ». Ces deux phrases en apparence anodines résument à merveille les contradictions dans la formation du gouvernement. La première est sans cesse répétée par le chargé d’affaires saoudien au Liban, mais aussi par la plupart des instances internationales, dont le Conseil de sécurité de l’ONU, alors que la seconde est considérée comme la clé de la formation du gouvernement par le chef de l’État et par son camp politique. Dans les deux cas, nul ne parle d’exclure une composante du paysage politique ou confessionnel libanais, mais le problème réside dans le poids accordé à chacune des deux phrases. Depuis que le commandant des forces al-Qods, le général iranien Kassem Souleimani, a déclaré que le Hezbollah et ses alliés ont remporté les élections législatives au Liban, les ennemis et les adversaires de l’Iran au Liban et dans le monde ne veulent plus d’un gouvernement qui puisse refléter la nouvelle majorité. Selon des sources parlementaires, c’est là que réside le véritable maillon qui entrave la formation du gouvernement, et tout ce qui se dit sur tel ou tel autre nœud ne serait destiné qu’à dissimuler le véritable problème.

    Face à cette équation insoluble jusqu’à nouvel ordre, le Premier ministre désigné essaie désespérément de trouver des parades et des justifications, mais il lui est difficile d’aboutir à des compromis dans ce contexte de tensions régionales et internationales extrêmes. Même l’idée lancée par le Hezbollah d’adopter un critère scientifique (qu’il s’agisse de 4, de 5 ou encore de trois députés pour un ministre) ne peut pas être retenue dans un tel climat puisqu’elle aboutit à donner forcément l’avantage au Hezbollah et à ses alliés, notamment les six députés sunnites regroupés dans un bloc et qui ne sont pas sous la bannière du courant du Futur (il y en a en fait dix, mais seulement six sont considérés comme proches du Hezbollah).

    C’est d’ailleurs justement pour ces six députés que le Hezbollah avait accepté la nouvelle loi électorale basée sur le mode proportionnel, qui devait permettre à des candidats sunnites hors de la mouvance du courant du Futur d’obtenir des sièges de députés. Le parti chiite estimait ainsi que le risque de perdre un ou deux sièges chiites avec le mode proportionnel valait la peine d’être pris, pour pouvoir élargir son champ d’alliances politiques au Parlement à des forces non chiites et même sunnites. C’était son projet pour à la fois mettre en échec les plans de discorde interne entre sunnites et chiites, et pour éviter son isolement communautaire. Cette idée rejoignait celle du chef de l’État, qui voulait par le biais du mode proportionnel assurer une représentativité plus équitable des différentes forces politiques au sein du Parlement. Pour Michel Aoun, c’était le moyen adéquat de renforcer la paix civile, selon le principe qui veut que l’exclusion renforce la radicalisation et favorise les excès et les extrêmes. Le chef de l’État était donc convaincu de la nécessité d’adopter le mode proportionnel pour que la diversité sociale et communautaire soit équitablement représentée au Parlement et afin de jeter les bases d’une concrétisation du pluralisme politique au sein de chaque communauté. De la sorte, il ne devrait plus y avoir un leader absolu au sein d’une communauté qui peut ainsi l’entraîner tout entière selon ses options politiques. Ce concept ne vise pas une personnalité ou une communauté en particulier, mais il cherche tout simplement à faire entrer le système politique libanais dans un processus de modernisation.

    Cette initiative n’a sans doute pas été entièrement couronnée de succès, mais les résultats des élections ont constitué un début de changement dans plus d’une région et plus d’une circonscription. Dans cette optique, il devient normal de chercher à consolider ce début de changement dans la formation du gouvernement. Et il est tout aussi normal de se heurter dans ce projet aux forces traditionnelles qui sont habituées à monopoliser le pouvoir au sein de leurs communautés respectives. La situation s’est toutefois compliquée avec la victoire de l’alliance entre Amal et le Hezbollah aux élections qui a permis à ces deux formations chiites de remporter les 27 sièges chiites du Parlement. En principe, le mode de scrutin proportionnel devait arracher aux deux formations chiites au moins trois sièges sur les 27 et jeter ainsi les bases d’une « opposition chiite ». Beaucoup de spéculations ont surgi à ce sujet, notamment après les élections municipales de 2016 qui avaient permis à certains de croire que le vent chiite était en train de tourner. Mais l’alliance solide et précoce conclue entre Amal et le Hezbollah, ainsi que la campagne électorale menée directement par Hassan Nasrallah ont poussé l’électorat chiite à se mobiliser en faveur des listes conjointes formées par les deux partis. Finalement, le mode de scrutin proportionnel destiné à affaiblir les grandes formations pour neutraliser les effets des « autobus électoraux » et redonner une place aux minorités politiques n’a pas eu les résultats escomptés sur la scène chiite et il a même été en faveur du Hezbollah et de ses alliés. D’où le refus actuel de former un gouvernement qui reflète les résultats des élections législatives.

    Comme il est difficile d’organiser de nouvelles élections, dont le résultat pourrait d’ailleurs ressembler à celui du scrutin du 6 mai, il faudra donc attendre que les deux phrases se complètent. Ce qui ne semble pas imminent, alors que les possibilités de former un gouvernement composé de la majorité parlementaire avec à sa tête une autre personnalité sunnite que Saad Hariri se heurtent à un obstacle de taille : le refus de rééditer un scénario de division et d’exclusion alors que les législatives étaient justement destinées à assurer une représentation équitable...

  • Suite à l’épisode Hariri, Riyad tente un comeback politique au #Liban | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/suite-l-pisode-hariri-riyad-tente-un-comeback-politique-au-liban-1299

    Par Paul Khalifeh

    Mais le signal le plus significatif plaidant pour la thèse des ingérences saoudiennes est la démission surprise du chef du cabinet de Saad Hariri, son cousin Nader Hariri. Artisan du rapprochement entre le Premier ministre et Michel Aoun, qui a permis au second d’être élu président de la République et au premier de revenir à la tête du gouvernement, Nader Hariri n’était pas apprécié par l’entourage de MBS.

    Le Premier ministre a également écarté une autre personnalité qui ne jouit pas des faveurs de Riyad : son ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, pourtant proche de lui. Hariri a dû recourir à un subterfuge pour se débarrasser de cet encombrant partisan, en décidant d’interdire le cumul entre la députation et le ministère. 

    « Hariri a cédé aux pressions saoudiennes en éloignant de son premier cercle ceux que Riyad n’aime pas », estime Sarkis Abi Zeid.

    Autre signal inquiétant pour ceux qui craignent le retour de l’Arabie au Liban, la visite de Saad Hariri à Riyad, trois jours seulement après avoir été reconduit à la tête du gouvernement. Son séjour, entouré du plus grand secret, a duré cinq jours et peu de détails ont filtré à la presse sur ses rencontres et la teneur des entretiens qu’il a eus dans la capitale saoudienne.

    [...]

    Sarkis Abi Zeid pense, lui, que l’objectif des Saoudiens n’est pas d’empêcher la nomination de ministres du Hezbollah – un but qu’il juge impossible à réaliser. « Ils veulent préserver, au sein de l’exécutif, la présence des FL, qui sont leur plus solide allié au stade actuel », estime l’analyste.

    Écarter le Hezbollah ou protéger les Forces libanaises, il s’agit dans les deux cas d’une ingérence qui marque le retour de l’#Arabie_saoudite au Liban, dans un contexte de montée des tensions régionales avec l’Iran et de recrudescence de l’activité militaire israélienne en Syrie.

  • Nicholas Noe :
    https://mideastwire.wordpress.com/2018/05/07/an-early-but-must-read-by-ibrahim-on-lebanon-election-results

    Another key reason why it is analytically incorrect to say Hezbollah now has the majority: Gebran Bassil. The FPM leader has been steadily taking his party away from the 12 year alliance with Hezbollah. He is “gunning” for Berri and Amal movement, he took out “the Resistance” in the Golden Triangle the other night on tv (!) and he may be about to forge the “ancient” Sunni-Maronite alliance with his friend Saad Hariri, who needs him more than ever now. This would mean: The New/Old March 14 rises. In terms of numbers, this means do not count (yet) the FPM bloc as a whole along with Hezbollah and its more direct allies to get some numerical majority. Big shifts may be in the offing, quite apart from whether the Levant blows up in the coming period – a much more dangerous, “structural” dynamic than today’s politics of “small tribes.”

  • Législatives libanaises : la victoire des antagonismes
    Middle East Eye | Paul Khalifeh | 7 mai 2018
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/l-gislatives-libanaises-la-victoire-des-antagonismes-1903974049

    Les élections de ce dimanche n’ont pas manqué de surprises avec la désaffection inattendue des électeurs, le recul du Premier ministre Saad Hariri et la victoire de forces antagonistes : le tandem Hezbollah-Amal pro-iranien et les Forces libanaises proches de l’Arabie saoudite

    #Liban

  • CEDRE : Aide au Liban ou coup de pouce à une classe corrompue ? - Wadih al-Asmar
    https://www.lorientlejour.com/article/1108804/aide-au-liban-ou-coup-de-pouce-a-une-classe-corrompue-.html

    Cette absence de transparence s’est par exemple manifestée de façon paradoxale mais néanmoins éclatante il y a une semaine, lorsque 40 acteurs de la société civile ont été invités à Baabda pour discuter avec les organisateurs de la conférence, en présence du Premier ministre Saad Hariri en personne, et donner leur avis sur le plan d’investissement qui sera présenté à la conférence. Or ce dialogue s’est déroulé en l’absence du principal intéressé, à savoir le plan lui-même… Nous avons donc perdu 2 heures à écouter un discours flou, évoquant un hypothétique plan que nous ne pouvions même pas voir et, cerise sur le gâteau, à la fin de la réunion, le Premier ministre s’est targué de la transparence du processus !
    Cependant, le vrai problème posé par cette conférence dépasse largement les simples questions de procédure, dans la mesure où sa date même s’apparente à une ingérence inacceptable dans la vie politique libanaise.

  • Hariri inaugure le boulevard du roi Salmane : L’arabité du Liban prime sur tous les autres axes - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1108362/hariri-inaugure-le-boulevard-du-roi-salmane-larabite-du-liban-prime-s

    Le Premier ministre, Saad Hariri, a inauguré mardi une avenue au nom du roi Salmane d’Arabie saoudite dans le secteur de Minet el-Hosn, à Beyrouth, affirmant dans un discours que « l’appartenance arabe du Liban prime sur tous les autres axes et équations » dans la région.

    « Les Libanais et les Beyrouthins savent la position spéciale qu’occupe Beyrouth dans le cœur du roi saoudien », a affirmé M. Hariri lors de la cérémonie qui a eu lieu devant l’hôtel Four Seasons, sur le front de mer, et à laquelle étaient présents plusieurs responsables politiques libanais, notamment le leader druze Walid Joumblatt, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, l’ancien Premier ministre Tammam Salam et un représentant du président Michel Aoun, son conseiller Elias Bou Saab.

    Saad Hariri a affirmé qu’il existe entre le Liban et l’Arabie saoudite « une histoire qui ne pourra pas être cassée, quoi qu’on s’efforce de faire ». « L’appartenance arabe du Liban prime sur toutes les allégeances, tous les axes et toutes les équations », a-t-il ajouté, en allusion au Hezbollah, dont le parrain iranien s’oppose au royaume saoudien pour l’influence sur la région.

    pathétique #catastrophe_arabe

  • The War on Yemen and the Credulous Western Embrace of Mohammed bin Salman | The American Conservative

    http://www.theamericanconservative.com/larison/the-war-on-yemen-and-the-credulous-western-embrace-of-moham

    David Ignatius ably writes down whatever Mohammed bin Salman (MbS) tells him in a new column. This is the only mention that the war on Yemen receives:

    He described ambitious plans to mobilize Yemeni tribes against the Houthis and their Iranian backers in Yemen, a war that has dragged on longer than the Saudis hoped.

    Whenever MbS is interviewed by Western reporters and pundits, the subject of Yemen comes up rarely and the countless crimes committed by the Saudis and their allies are never mentioned. It is bad enough that one of the architects of a disastrous war supported by our government is never forced to answer for the war crimes committed by his military and other coalition forces, but it is even worse when the interviewer makes no attempt to put the crown prince’s statements in context. Readers should know that MbS is responsible for a war that has plunged another country into the world’s worst humanitarian crisis, and they should be aware that the Saudi-led coalition has committed numerous war crimes by bombing civilian targets and inflicts cruel collective punishment on millions of people through its blockade. Given the paltry coverage that Yemen usually receives in the U.S., most of Ignatius’ readers probably don’t know this. If MbS’ interlocutors aren’t willing to challenge him about this directly, they ought to be bringing it up in whatever they end up writing about the conversation. The war on Yemen hasn’t just “dragged on longer than the Saudis hoped.” It has been a complete failure in achieving any of its stated goals, and that failure reflects very poorly on the unqualified, reckless defense minister (i.e., MbS) who has overseen the debacle.

    It is possible that there could be some news value in uncritically restating the things that a foreign leader says to you, but there doesn’t seem to be any of that here. MbS spins his power grabs and reckless foreign policy decisions to Ignatius, and the columnist gamely relays that spin to us. On the “anti-corruption putsch,” Ignatius tells us that MbS told him that “shock therapy” was required. The fact that MbS’s arbitrary shakedown has frightened foreign investors and undermined his own economic agenda goes unmentioned. We are later informed that the “crown prince said he had been unfairly criticized for pressuring Lebanese Prime Minister Saad Hariri to resign,” but of course he would say that.

    Treating Saudi royals with kid gloves is nothing new in American media, but I have been struck by how positive the coverage of Mohammed bin Salman has been when his record has been almost entirely destructive and destabilizing. Were he not the Saudi heir and already de facto ruler of a U.S. client state, he could not hope to buy the friendly coverage that he is freely given in a number of American publications. That would be embarrassing enough at any time, but when the authoritarian ruler in question is also presiding over one of the great crimes of the century it is inexcusable.

  • Le Liban signe ses premiers contrats de forage offshore [Vidéo]
    https://fr.news.yahoo.com/le-liban-signe-ses-premiers-190900371.html
    euronews videos9 février 2018

    Le Liban a officiellement signé vendredi ses premiers contrats d’exploitation d’ hydrocarbures offshore, avec le consortium élu en décembre dernier et composé de Total, Eni et Novatek. Le forage commencera en 2019, et les investissements seront déterminés l’année suivante au regard des gisements, a précisé le ministre libanais de l’Économie Raëd Khoury cité par le quotidien L’Orient Le Jour.

    Après quatre années de blocage sur ce dossier épineux, le gouvernement de Saad Hariri avait adopté début 2017 des décrets délimitant les blocs de concession. Près d’un an plus tard, il approuvait les offres d’un trio regroupant le Français Total (opérateur, 40%), l’italien Eni (40%) et le russe Novatek (20%).

    Les accords signés à Beyrouth en présence du président Aoun prévoient le forage d’au moins un puits par bloc dans les trois premières années, dans le bloc 4 au large de Beyrouth et dans et le bloc 9 au sud de la zone économique exclusive libanaise, une zone en partie disputée avec Israël.

  • UAE says Qatar fighter jets intercept flight ; Doha denies it - ABC News
    http://abcnews.go.com/International/wireStory/uae-claims-qatar-fighter-jet-intercepts-commercial-flight-52351549

    aujourd’hui

    The United Arab Emirates on Monday claimed that Qatari fighter jets intercepted one of its commercial airliners in international airspace on the way to Bahrain, an allegation promptly denied by a Doha official.

    hier
    Qatar says Emirati plane violated airspace, UAE denies
    https://www.reuters.com/article/us-gulf-qatar-emirates/qatar-says-emirati-plane-violated-airspace-uae-denies-idUSKBN1F035W

    Je précise à ceux qui ne suivent pas l’actualité du monde arabe qu’il ne s’agit pas de foot !

    Je pense qu’on est toujours dans #nuit_torride

    • Deux (?) incidents avec des avions militaires émiratis,

      Recently, Qatar accused Emirati military jets of violating its air space in December and January in two incidents, filing a complaint to the United Nations.

      Celui de décembre est décrit, mais je ne trouve pas trace de celui de janvier. Peut-être s’agit-il du dépôt de plainte ?

    • Mais il y a aussi l’info sur le prince qatari dont MbS a pu, un temps, penser qu’il pouvait l’utiliser comme pion …

      On Sunday night, an exiled Qatari ruling family member once promoted by Saudi Arabia amid its ongoing dispute with Doha appeared in an online video, claiming he’s being held against his will in the United Arab Emirates, an allegation denied by Abu Dhabi.

      The video of Sheikh Abdullah bin Ali Al Thani, a little-known ruling family member until the Qatar crisis, also offered new fuel to the stalemated dispute. It also recalled the bizarre, now-reversed resignation of Lebanese Prime Minister Saad Hariri while on a trip Riyadh, a Nov. 4 decision that was widely perceived as Saudi-orchestrated at the time.

      (info bien détaillée dans la légende de la photo dans ton billet)

      Exiled Sheikh Abdullah, once promoted by Saudi Arabia amid its ongoing dispute with Doha, appeared in an online video posted Sunday, Jan. 14, 2018, and aired by Doha-based satellite news network Al-Jazeera, claiming he’s being held against his will in the United Arab Emirates, an allegation denied by an Abu Dhabi official.

    • ويوم أمس، انتشر مقطع مصور يظهر آل ثاني وهو يتهم ولي عهد أبو ظبي، محمد بن زايد، باحتجازه، محملاً الأخير المسؤولية عن أي أذى يلحق به. وقال آل ثاني، في التسجيل، «(إنني) كنت ضيفاً عند الشيخ محمد، (إلا أنني) الآن لم أعد في وضع ضيافة وإنما في وضعية احتجاز»، مضيفاً أن الإماراتيين أوعزوا إليه بعدم مغادرة المكان الذي يقيم فيه. وأعرب عن خشيته من أن «يحصل لي مكروه، ويقوموا بإلقاء اللوم على قطر»، مشدداً على أنه «إذا حدث لي شيء، فأهل قطر بريئون منه، والشيخ محمد هو من يتحمل المسؤولية».

  • L’aspect le plus choquant de l’article du NY Times qui revient sur l’affaire Saad Hariri, que je vois assez allègrement présenté comme un scoop sur Twitter, c’est qu’il s’agit essentiellement d’une reprise des infos qu’Al Akhbar avait sorties au moment même des événements :
    https://www.nytimes.com/2017/12/24/world/middleeast/saudi-arabia-saad-hariri-mohammed-bin-salman-lebanon.html

    But instead he was stripped of his cellphones, separated from all but one of his usual cluster of bodyguards, and shoved and insulted by Saudi security officers. Then came the ultimate indignity: He was handed a prewritten resignation speech and forced to read it on Saudi television.

    Dans le Akhbar :
    http://al-akhbar.com/node/286011

    وبحسب المصادر، فان الجهات الامنية السعودية صادرت الهواتف الموجودة في حوزة الحريري وفريقه الامني. وتم تخيير أعضاء الفريق الامني إن كانوا يريدون المغادرة الى بيروت، وانه في هذه الحالة لن يكون بمقدور من يغادر المجمع ان يعود اليه مجدداً. وبناء على طلب الحريري، انتقل اربعة من مرافقيه بقيادة الضابط محمد دياب الى منزله للبقاء مع زوجته وأولاده، فيما بقي مع الحريري، في الفيلا نفسها، رئيس حرسه عبد العرب وأحد مساعديه الشخصيين. وأُبلغ الجميع بقواعد الاقامة لناحية عدم التحرك داخل الفندق وعدم التواصل مع الامنيين والموظفين، وتم ربطهم بضابط أمن سعودي في مكتب قريب، حيث يمكنهم التوجه مرات عدة في اليوم لتفقد هواتفهم، على ان ينحصر استعمالها في الرد على الرسائل التي تردهم عبر تطبيقات كـ«واتساب» وخلافه، وسمح لهم باجراء اتصالات هاتفية على ألا تشمل اي نقاش حول مكان اقامتهم وظروفها، تحت طائلة الحرمان من التواصل مرة جديدة.

    Que j’avais cité ici (7 novembre dernier) :
    https://seenthis.net/messages/642902

    Selon Ibrahim al-Amine du Akhbar, la « réception » de Saad Hariri à Riyad n’a pas ressemblé à l’accueil d’un Premiere ministre libanais, mais bien plutôt à l’arrestation d’un ressortitant séoudien. Retenu, téléphone confisqué, séparé de sa famille, interrogé comme « témoin » sur des histoires de corruption…

    Et bien entendu, le NY Times ne cite à aucun moment le Akbar, ce qui me semble assez emblématique de la façon de travailler des grands médias concernant la région.

  • Ambassade du Liban à Jérusalem : projet ambitieux ou surenchère politique ?
    Yara ABI AKL | OLJ | 15/12/2017
    https://www.lorientlejour.com/article/1089641/ambassade-du-liban-a-jerusalem-projet-ambitieux-ou-surenchere-politiq

    Au lendemain de l’appel lancé par l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à reconnaître Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine en réponse à la décision américaine de considérer la Ville sainte capitale d’Israël, le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, a voulu aller plus loin. Il a soumis au Conseil des ministres tenu hier à Baabda une demande d’ouverture d’une ambassade du Liban (auprès de la Palestine) à Jérusalem.

    Mais le gouvernement s’est contenté de former une commission ministérielle pour étudier cette proposition. De source informée, on apprend que ce comité présidé par le chef du gouvernement, Saad Hariri, comprend les ministres : Gebran Bassil, Salim Jreissati (Justice, bloc aouniste), Ali Hassan Khalil (Finances, Amal), Mohammad Fneich (Jeunesse et Sports, Hezbollah), Marwan Hamadé (Éducation, bloc Joumblatt) et Nouhad Machnouk (Intérieur, courant du Futur).

    Si la proposition de M. Bassil, qui intervient une semaine après la décision américaine, tend à montrer que le Liban officiel reste à la pointe du combat pour la cause palestinienne, il n’empêche qu’aux yeux de nombreux observateurs, elle reflète surtout un manque de réalisme politique. « Une décision d’une aussi grande importance devrait être exécutée en collaboration avec d’autres pays, et non d’une manière unilatérale », déclare à L’Orient-Le Jour un ministre qui a requis l’anonymat. Se félicitant de ce qu’il appelle « une bonne idée » présentée par Gebran Bassil, le ministre a mis en garde contre la « surenchère politique » qui ressort de telles initiatives.

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    Ambassade du Liban à Jérusalem : la proposition de Bassil, plus morale que pratique...
    Khalil FLEYHANE | OLJ | 15/12/2017
    https://www.lorientlejour.com/article/1089642/la-proposition-de-bassil-plus-morale-que-pratique.html

    La proposition du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, d’établir une ambassade du Liban à Jérusalem-Est et de reconnaître, de ce fait, Jérusalem comme capitale de la Palestine est plus « morale que pratique », selon Sami Baroudi, professeur en sciences politiques à la Lebanese American University (LAU).
    « La suggestion de M. Bassil va à l’encontre de l’accord de Genève (établi en 2003 et qui prévoit entre autres le partage de la souveraineté sur Jérusalem qui serait la capitale des deux États palestinien et israélien) et d’une décision du Conseil de sécurité de l’ONU en 1980 qui interdit la création d’ambassades à Jérusalem », souligne M. Baroudi, interrogé par L’Orient-Le Jour.

    Le chef de la diplomatie a proposé hier au président palestinien, Mahmoud Abbas, un échange de terrains entre le Liban et la Palestine, afin de pouvoir créer l’ambassade en question, ainsi qu’une ambassade palestinienne à Beyrouth. M. Abbas lui aurait promis d’œuvrer rapidement afin d’octroyer au Liban une parcelle de terrains à Jérusalem-Est.(...)

  • L’Arabie saoudite n’a atteint aucun de ses objectifs au Liban | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/l-arabie-saoudite-n-atteint-aucun-de-ses-objectifs-au-liban-312615633

    La démission de Saad Hariri aurait dû normalement provoquer la chute de son gouvernement et plonger le pays dans une vaste déstabilisation, croit savoir Amin Hoteit, professeur de droit à l’Université libanaise. Ce général à la retraite, ancien commandant en chef de l’École d’état-major de l’armée libanaise, nous déclare que « la démission devait être accompagnée d’un vaste plan de déstabilisation sécuritaire exécuté par des partis libanais, qui projetaient de manifester et de fermer des routes ».

    L’armée et les services de sécurité ont étouffé dans l’œuf toutes ces tentatives en prenant des mesures préventives comprenant le déploiement de plusieurs milliers de militaires
    Cependant, l’armée et les services de sécurité ont étouffé dans l’œuf toutes ces tentatives en prenant des mesures préventives comprenant le déploiement de plusieurs milliers de militaires et des centaines d’agents en civils dans les régions les plus sensibles, notamment dans le nord du Liban.

    Selon Amin Hoteit, des groupes palestiniens du camp d’Aïn al-Hilweh, à 40 kilomètres au sud de Beyrouth, avaient pour mission de fermer la route côtière menant à la partie méridionale du pays, le fief du Hezbollah.

    Conscient de ces dangers, le président Aoun a dépêché d’urgence, au tout début de la crise, le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, à Amman en Jordanie pour évoquer avec le président palestinien Mahmoud Abbas la situation dans les camps du Liban. Ce dernier a chargé son ambassadeur à Beyrouth, Achraf Dabbour, de prendre les mesures nécessaires pour colmater toute brèche sécuritaire à ce niveau.

  • La plupart des parties internes veulent le maintien de l’actuel gouvernement - Scarlett Haddad
    https://www.lorientlejour.com/article/1086609/la-plupart-des-parties-internes-veulent-le-maintien-de-lactuel-gouver

    C’est là que serait intervenu le ministre Sabhane avec un plan qu’il croyait infaillible. Ce plan reposait sur les points suivants : Saad Hariri est contraint à démissionner en plaçant le plafond très haut, affirmant notamment qu’il ne peut y avoir un gouvernement avec la participation du Hezbollah, ce dernier doit retirer ses troupes de Syrie et accepter un mécanisme qui aboutit à ce qu’il dépose les armes à l’intérieur du Liban. Immédiatement, des rassemblements populaires devaient s’organiser à Beyrouth et à Tripoli pour appuyer ces revendications. Ce qui ferait monter la tension d’un cran, et le chef de l’État n’aurait d’autre choix que d’accepter la démission et de procéder à des consultations parlementaires qui aboutiraient à la désignation de Baha’ Hariri à la tête du gouvernement. Ce dernier refuserait d’inclure des membres du Hezbollah dans son gouvernement, mais au contraire renforcerait la présence de l’ancien directeur des FSI, le général Achraf Rifi, ainsi que celle des Forces libanaises et de leur chef Samir Geagea. Bref, un gouvernement dit de « faucons », dont la mission serait d’isoler le Hezbollah et de le priver de la légitimité populaire et politique dont il jouit actuellement, en prélude à son affaiblissement.

  • Emmanuel Macron et Saad Hariri ont le plaisir de te faire savoir que les enfants de Saad qui étaient restés en Arabie séoudite sont désormais à Paris :

    – Finalement ils ont réussi à s’arranger avec leurs « obligations scolaires »…
    – C’était tellement pas important qu’ils viennent à Paris avec leur père que, ah non finalement, on va les inviter à l’Élysée une semaine après leur père pour montrer qu’ils sont libres…

    https://mobile.twitter.com/saadhariri/status/934490469148524549

    #‘‘amitié_familiale’’

  • Has Kushner given Riyadh carte blanche? - Al-Monitor: the Pulse of the Middle East

    https://www.al-monitor.com/pulse/en/originals/2017/11/jared-kushner-saudi-arabia-carte-blanche-destablize-region.amp.html

    WASHINGTON — Saudi Arabia and the United Arab Emirates have found themselves at odds of late with US State Department diplomats and Defense Department leadership, taking provocative actions by blockading Qatar; summoning Lebanon’s Prime Minister Saad Hariri to Riyadh earlier this month, where he abruptly resigned; and blockading since Nov. 6 major Yemeni ports from desperately needed humanitarian aid shipments in retaliation for a Nov. 4 Houthi missile strike targeting Riyadh’s international airport.

    The State and Defense departments have urged Riyadh and Abu Dhabi to ease their pressure campaigns on Qatar and Lebanon and improve aid access in Yemen to avert catastrophic famine. But Saudi and Emirati officials have suggested to US diplomatic interlocutors that they feel they have at least tacit approval from the White House for their hard-line actions, in particular from President Donald Trump and his son-in-law and senior adviser, Jared Kushner, who Trump has tasked with leading his Middle East peace efforts.

    Kushner has reportedly established a close rapport with UAE Ambassador to the United States Yousef al-Otaiba, as well as good relations with Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman, with whom Kushner met in Riyadh in late October.

    But growing US bureaucratic dismay at perceived Saudi/Emirati overreach, as well as Kushner’s mounting legal exposure in the Russia investigations, has many veteran US diplomats, policymakers and lobbyists urging regional players to be cautious about basing their foreign policy on any perceived green light, real or not, from the Kushner faction at the White House. They warn the mixed messages could cause Gulf allies to miscalculate and take actions that harm US interests. And they worry US diplomacy has often seemed hesitant, muted and delayed in resolving recent emerging crises in the Middle East, in part because of the perceived divide between the State Department and the Department of Defense on one side and the White House on the other, making US mediation efforts less effective and arguably impeding US national security interests.