• Un meilleur revenu pour les paysans : encore une promesse non tenue du gouvernement
    https://www.bastamag.net/meilleur-revenu-paysans-promesse-non-tenue-gouvernement-Loi-Alimentation-E

    La loi Alimentation adoptée en 2018 devait permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier. Un an et demi après les annonces présidentielles, rien n’a changé. Les négociations commerciales se sont même durcies, au profit des industriels et de la distribution dont les marges continuent de progresser. C’est depuis le marché de Rungis qu’Emmanuel Macron avait promis en octobre 2017 une revalorisation des #Revenus des agriculteurs. La loi Alimentation (dite loi « EGalim ») adoptée en octobre 2018 (...) #Décrypter

    / #Agriculture, #Politique, #Inégalités, Revenus

  • Le Triomphe de l’#injustice. #Richesse, #évasion_fiscale et #démocratie

    Pour la première fois depuis plus d’un siècle, les milliardaires américains paient moins d’impôts, en proportion de leurs #revenus, que chacun des autres groupes sociaux.

    Écrit par deux économistes qui ont révolutionné l’étude des inégalités, ce livre présente une analyse au scalpel de cette grande transformation.

    Mêlant récit historique et analyse économique, #Emmanuel_Saez et #Gabriel_Zucman analysent les choix (et non-choix) qui ont conduit au triomphe de cette #injustice_fiscale, de l’exonération progressive des revenus du #capital au développement d’une nouvelle #industrie_de_l’évasion_fiscale, en passant par l’engrenage de la #concurrence_fiscale internationale. Avec clarté et concision, ils expliquent comment l’Amérique, qui a été à la pointe du combat pour la #justice_fiscale pendant la moitié du xxe siècle, a tourné le dos à sa propre tradition.

    Si l’on veut éviter que l’#Europe ne s’enfonce dans la dérive inégalitaire et oligarchique qui a amené Donald Trump au pouvoir, il y a urgence à tirer les leçons de cette histoire. Car même si ce phénomène a été extrême de l’autre côté de l’Atlantique, le déclin de la #progressivité_fiscale dans un contexte de montée des inégalités n‘est en rien spécifique aux États-Unis, et appelle des solutions globales.

    Le Triomphe de l’injustice propose une refondation de l’#impôt à la fois visionnaire et pragmatique, à même d’apporter des solutions concrètes aux défis inégalitaires contemporains et de réconcilier la #mondialisation et la #justice_économique.

    https://www.seuil.com/ouvrage/le-triomphe-de-l-injustice-emmanuel-saez/9782021412123
    #livre #économie #fiscalité #Etats-Unis #USA

  • (1) Minima sociaux : les personnes handicapées mises à l’écart - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2020/02/04/minima-sociaux-les-personnes-handicapees-mises-a-l-ecart_1776933

    Nos associations en ont assez. Assez de se faire enfermer dans des salles pour entendre des approximations et des propos politiques contradictoires. Assez de prendre la parole sans être écoutées. Assez de participer à une soi-disant #concertation alors même que nos ministres semblent avoir déjà pris leurs arbitrages et s’engagent d’ores-et-déjà ouvertement vers des décisions qui ne respectent pas la majorité des voix exprimées. Rappelons que dans le cadre de la consultation citoyenne, 61% des votes sont défavorables à l’intégration de l’AAH dans le RUA. Les citoyens sont-ils écoutés ou bien juste embarqués dans un semblant de #démocratie_participative ?

    La concertation, une tactique pour faire perdre son temps au peuple organisé, perçu comme ennemi ? « Soi-disant » et « semblant » sont de trop ! Je note au passage qu’on ne leur a même pas donné d’interlocuteurs compétentes...
    #handicap #revenu_garanti

    Ça rejoint le propos de Grégoire Chamayou dans La Société ingouvernable. Il y a raconte comment les ONG, trop bruyantes, ont été invitées à perdre leur temps et leurs ressources humaines dans des réunions dont la seule utilité était de renseigner les entreprises qui voulaient mieux savoir ce qu’elles faisaient, retourner les moins exigeant·es et enfumer les autres.

  • Quels axes pour une protection sociale dans une perspective féministe ? – Le blog de Christine Delphy
    https://christinedelphy.wordpress.com/2020/02/05/quels-axes-pour-une-protection-sociale-dans-une-perspecti

    Le système de protection sociale était basé sur des droits acquis au titre d’une activité professionnelle et sur la conception patriarcale de la société en vigueur à l’époque. Le modèle, en effet, est celui de l’homme « gagne-pain » et de la femme au foyer qui assure la gestion de la famille. L’ordonnance de 1945 instaure ainsi une Sécurité sociale qui considère « les travailleurs et leurs familles ». L’homme, travailleur, a des droits propres à la protection sociale. C’est lui qui ouvre l’accès à ces droits pour l’ensemble de la famille. La femme au foyer bénéficie de droits dérivés, liés au statut d’épouse. Elle est considérée, au même titre que les enfants, comme étant à charge de son mari. C’est une logique qui institutionnalise la dépendance des femmes par rapport à leur mari. Le système de protection sociale, en validant ainsi les inégalités entre les sexes, est largement responsable de leur reproduction. Il doit désormais être fondé sur une logique d’égalité.

    Le système actuel doit donc être transformé pour fournir une protection suffisante à toute personne, femme comme homme, quel que soit son parcours professionnel.

    On peut considérer le cas des retraites : le calcul de la pension y basé sur le modèle masculin de carrière, ce qui défavorise les personnes aux carrières courtes, en majorité les femmes. Malgré l’intégration, au fil du temps, de dispositifs familiaux pour (tenter de) prendre en compte les carrières morcelées des femmes, leur pension moyenne, tout compris, ne représente que 69% de celle des hommes. Ces dispositifs, outre être insuffisants pour réellement réduire les inégalités de pension entre femmes et hommes, n’agissent en rien sur la cause de ces inégalités : pire, ils contribuent à les pérenniser puisqu’ils valident la division sexuée des rôles qui en est responsable3.

    Rappelons que la conception française de l’impôt sur le revenu est basée, de la même manière, sur une conception familialiste. En définissant le ménage comme l’unité de base d’imposition, elle ne satisfait pas à l’exigence d’égalité. En effet, par rapport à une imposition individuelle des personnes, l’imposition commune du couple marié ou pacsé – c’est le dispositif de quotient conjugal – provoque l’augmentation du taux d’imposition effectif du conjoint à faible revenu, et à l’inverse la diminution du taux d’imposition du conjoint au revenu le plus fort4. Comme les revenus les plus faibles sont le plus souvent ceux des femmes, l’imposition commune agit comme une discrimination indirecte envers elles. Le quotient conjugal pénalise aussi les célibataires et les personnes en union libre par rapport aux couples, et les femmes en emploi par rapport aux femmes au foyer.

    Tout d’abord, il ne s’agit pas d’obliger les femmes à « travailler », mais simplement et, a minima, de ne pas les en dissuader. Or, c’est ce que font les normes sociales sur les rôles sexués dissymétriques, les politiques familiales les incitant au retrait d’activité pour s’occuper des enfants, ou encore le mode d’imposition du couple qui agit comme un frein à leur emploi. Ensuite, l’idée qu’il faudrait défendre un libre choix pour les femmes en couple d’être au foyer ou non relève d’une conception patriarcale néfaste et périmée. On en déplore aujourd’hui les conséquences, à travers la multiplication des situations de précarité des femmes après un divorce, une séparation ou lors de la retraite, et même la pauvreté des mères seules avec enfants. Curieuse liberté que celle qui enracine la dépendance des femmes mariées, et qui conduit de plus en plus souvent à la précarité !

    Le travail a une dimension contradictoire : c’est certes une source d’aliénation, mais c’est aussi un facteur essentiel d’intégration sociale. Derrière l’emploi, outre l’accès à un revenu, il y a une participation à la vie sociale qui reste considérée comme nécessaire pour ne pas se sentir exclu·e de la société. Le principe d’une protection sociale maintenant un lien idéologique avec l’emploi ne sera donc pas restrictif si l’on veille à en étendre l’accès à toutes les situations avant un premier emploi, au chômage entre deux emplois et à la retraite.

    #femmes #travailleuses #retraite #protection_sociale #chômage #revenu_garanti #emploi #revenu

  • Le Revenu garanti : une utopie libérale
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-Revenu-garanti-une-utopie-liberale

    Au contraire, le « Et vous, vous feriez quoi avec 1 000 € ? » renvoie chacun·e à ses goûts, aspirations ou contraintes, un peu comme dans le grand marché qui fait office de société dans la pensée libérale. J’ai déjà tenté de montrer, dans Égologie et La Conjuration des ego, combien même les critiques du capitalisme, du sexisme ou du productivisme ont bien intégré le fond libéral et individualiste de nos sociétés, au point qu’il leur est difficile de penser dans d’autres termes. (...) Les théories libérales postulent pourtant que chacun·e n’a qu’à s’emparer de son destin, quels que soient les moyens à sa disposition. Mais la liberté est mal partagée et les chances ne sont pas égales. Tout occupé·es par nos libertés individuelles, nous laissons en revanche s’éroder nos libertés collectives, comme la démocratie, l’autonomie collective ou les libertés civiles… Ce biais libéral individualiste contredit souvent nos plus belles aspirations et il faut savoir s’en échapper, remettre en question nos stratégies, nos modes d’action et les objets dans lesquels nous mettons nos espoirs d’un monde meilleur.

    http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/revenu_garanti.html

    Sommaire
    Le revenu garanti : une fausse bonne idée ?
    Une utopie productiviste
    – Faut-il se réjouir des gains de productivité ?
    – Fin du travail pour qui ?
    – C’est mon choix
    Une utopie étatiste
    – État social et auto-organisation populaire
    – Faire circuler les richesses pour créer des communautés politiques
    – De meilleures allocs pour plus d’État ?
    Une utopie antiféministe et chargée de mépris de classe
    – Emploi, inégalités de genre... et revenu garanti ?
    – S’attaquer aux nuisances du travail rémunéré
    – Quand le revenu garanti fait office de salaire maternel
    – Mépris de classe et critique du travail... de l’autre
    – Une institution ambiguë
    Contre le solutionnisme
    – Une critique à sens unique du travail
    – Un solutionnisme écolo-alternatif

    #revenu_garanti #libéralisme #capitalisme #individualisme #travail #Aude_Vidal

  • L’#or_vert ou la stupéfiante odyssée du #khat

    Le khat est consommé dans de nombreux pays d’#Afrique_de_l'Est. Vendue sous la forme de feuilles et de tiges, cette plante psychotrope provoque une sensation stimulante d’#euphorie impulsée par une accélération du rythme cardiaque. Mais le khat crée aussi des effets d’accoutumance et de manque, doublés de déprime, de léthargie, et chez certains, notamment les enfants, de troubles mentaux. Ancien dépendant au khat, #Abukar_Awalé, membre de la diaspora somalienne en Grande-Bretagne, a alerté les autorités britanniques et milité pour la fin de la tolérance. Ce film suit son combat courageux, remonte la filière du khat à travers le monde et en expose les ravages et les enjeux économiques.


    https://www.programme.tv/l-or-vert-ou-la-stupefiante-odyssee-du-khat-156617631
    #film #documentaire #film_documentaire
    #drogue #UK #interdiction #Corne_de_l'Afrique #Ethiopie #Awaday #Londres #café #traumatisme #guerre #conflit #santé_mentale #Somalie #Somaliland #argent #revenu #prix_du_café #accord_international_sur_le_café #Dadaab #Kenya #réfugiés #camps_de_réfugiés #toxicomanie #dépendance #femmes #hommes #oubli #alternative #Angleterre #genre #qat

  • [thread libéré] cc @CaptHagon : Bon je vais vous parler un peu du futur Revenu Universel d’Activité (RUA), parce que c’est un gros sujet et un véritable big bang dans les politiques de lutte contre la pauvreté et l’État social. ⬇️⬇️⬇️⬇️⬇️

    Le RUA c’est une marotte gouvernementale : la fusion des aides pour réaliser des économies de gestion sous couvert de simplification. Le gvt en parlait déjà sous Hollande (pour faire croire à un revenu de base).

    Macron l’a annoncé dès 2017 dans le cadre du plan pauvreté.

    À l’heure actuelle le projet RUA (loi en 2020, application en 2021) fusionerait les aides suivantes :
    – Le Revenu de Solidarité Active (ex-RSA socle)
    – La Prime d’Activité (ex-RSA activité)
    – Les Aides au Logement (APL, ALS, ALF)
    – L’Allocation Adultes Handicapés
    – L’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ex-minimum vieillesse)

    Ainsi que d’autres aides encore en discussion (ASS notamment).

    Toutes ces aides feront l’objet d’une demande unique avec un « RUA-socle » et des « suppléments » en fonction de la situation.

    Premier problème : les objectifs politiques de ces aides sont très différents, mais le gouvernement veut tout regrouper dans 2 objectifs uniques : la réduction de la pauvreté et le retour à l’emploi (oui, oui).

    Déjà, on sent venir la douille.

    Second problème : ces aides ont des modes de calcul très différents. Mais le gouvernement a fait le choix de tout aligner progressivement.

    Le meilleur exemple c’est les APL la mise en place du calcul sur les ressources contemporaines en cours de mise en place a pour objectif ... d’aligner le mode de calcul des APL sur celui de la Prime d’Activité. Concrètement ça va se traduire par une baisse des aides pour pas mal de monde avec des situations changeantes (en particulier les jeunes).

    Troisième problème : le gouvernement a posé un cadre à budget constant, ce qui veut dire une baisse en réel et un maintien des coups de rabots sur les APL et peu de perspective d’élargissement du RUA-socle à de nouveaux publics (les 18-25 ans exclus du RSA notamment).

    Je le disais, le RUA a pour objectif le retour à l’emploi, et il a été annoncé dès le début que le maintien du RUA-socle pourrait être conditionné à l’acceptation d’un emploi jugé « raisonnable » par Pôle Emploi (système à l’allemande).
    Une belle saloperie pour tailler dans le RSA.

    Se pose alors plusieurs questions : Que vont devenir les personnes radiées du RUA socle ? Quid des autres aides qui n’ont RIEN à voir avec l’emploi (AAH, APL) ? Elles seront conditionnées elles aussi au retour à l’emploi ?

    Le gouvernement affirme que non, pour le moment.

    Déformation pro oblige, le cas des APL me paraît très inquiétant : coupes budgétaires multiples depuis 2017, objectifs radicalement différents du RUA, versement en tiers-payant, etc.

    Il y a fort à parier que les APL soient la variable d’ajustement budgétaire du projet.

    APL dans le parc social déjà subventionné leur paraît absurde, leur disparition pour ne laisser que les APL parc privé me paraît hautement probable à moyen terme)

    (Concernant l’AAH je m’y connais très très peu, des twittos en ont pas mal parlé je vous invite à jeter un oeil)

    On est finalement plus très loin du « Universal Credit » britannique (un fiasco qui a fait exploser la pauvreté) ou du système d’allocations des Job Center allemands (centrés uniquement sur le retour à l’emploi).

    On passe du « wellfare » au « workfare » made in néolibéralisme.

    mener à nivellement par le bas doublé d’une usine à gaz colossale en terme de demande et de suivi de dossier.

    Avec en plus la réforme du chômage et celle de la retraite, l’impact social va être massif.

    Alors je sais que les mobilisations sociales en France reposent beaucoup sur les secteurs professionnels, mais il y a une vraie urgence à parler des minimas sociaux, des aides et de la pauvreté dans le mouvement social, parce que tout se détricote très, très, très vite.

    Source : https://twitter.com/CaptHagon/status/1210516805195849728
    Reader : https://threadreaderapp.com/thread/1210516805195849728.html
    Archive : https://web.archive.org/save/https://twitter.com/CaptHagon/status/1210516805195849728

    #casse_sociale #liberalisme #ultra-liberalisme #RSA #RUA #protection_sociale #solidarité

  • Éloge de la gratuité
    http://carfree.fr/index.php/2019/12/18/eloge-de-la-gratuite

    Le projet de revenu universel suscite l’enthousiasme de certains, dans leur immense majorité animés par un souci d’équité et de générosité. Mais leur ambition repose-t-elle sur des fondations solides dès Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Transports_publics #capitalisme #économie #Gratuité_des_transports_en_commun #société

    • La croissance de la productivité s’établissant à un niveau historiquement faible depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on pourrait au contraire conclure que les humains n’en ont pas fini avec le labeur. Ne vaudrait-il pas mieux asseoir sa réflexion sur l’identification d’une autre crise : celle de la marchandisation ?

      Le capitalisme, dont la vocation consiste à transformer le monde en marchandises, ne peut poursuivre ce processus sans menacer l’humanité d’un effondrement à la fois financier, social, politique et écologique. Prendre acte de cette situation conduit à prôner un autre type de revenu d’existence, démonétarisé. En d’autres termes : la gratuité, dont il s’agirait de défendre l’extension, car elle n’a jamais totalement disparu. Revenu universel ou gratuité, ainsi se résume le dilemme : vaut-il mieux donner de l’argent aux citoyens ou leur fournir des services gratuits ?

      Même les meilleurs projets de revenu universel ne parcourent que la moitié du chemin : d’une part, rien ne garantit que les sommes allouées soient utilisées pour des produits à valeur écologique, sociale, démocratique ; de l’autre, le dispositif maintient la société dans une logique de définition individuelle des besoins. Bref, de société de consommation.

      #revenu_garanti

      L’enjeu est bien de multiplier des îlots de gratuité dans l’espoir qu’ils forment demain des archipels et après-demain des continents.

      Robinsonnade ?

      Il n’existe pas de définition scientifique, et encore moins moraliste, de ce que serait le bon ou le mauvais usage des biens communs. Il reviendra donc aux citoyens — c’est-à-dire aux processus politiques — de définir ce qui doit être gratuit, renchéri, voire interdit. Loin d’engendrer le gaspillage, comme le clame la fable de la « tragédie des biens communs » de Garrett Hardin (3), la gratuité contribue à responsabiliser les ponctions réalisées sur l’environnement.

      Et comme on est en démocratie, ça va bien se passer !

      Les médiathèques attireraient de nouveaux lecteurs, mais en modifiant les comportements, avec beaucoup moins d’emprunts par carte puisqu’on sortirait de la logique de la consommation dans laquelle chacun en veut pour son argent et emprunte le maximum.

      Première fois que je lis ça : dans les bibliothèques, les lecteurs empruntent inconsidérément parce que c’est payant ? Heureusement, avec la gratuité, ils auront le temps de lire les livres qui leur ont fait de l’œil !

      En tout cas, je signe, c’est moins pire que ce qu’on a. De là à ce que ça me fasse rêver...

    • Première fois que je lis ça : dans les bibliothèques, les lecteurs empruntent inconsidérément parce que c’est payant ?

      moi aussi @antonin1
      ici, à Rennes et alentour, les médiathèques sont gratuite pour les personnes à bas revenu. Pour emprunter à la biblio centrale ( chps libre ) il faut aussi s’inscrire dans une autre biblio de la métropole.
      Si bien que toutes les 6 semaines je me retrouve avec 24 documents, livre, revue, BD, CD, jamais de DVD. Pour une bonne moitié, voire 3/4 ce sont des CD que j’écoute parfois qu’une seule fois et encore des fois même pas entièrement. Certains livres non plus, mais l’avantage d’une médiathèque c’est que tu peux emprunter ces livres autant de fois que tu veux.

  • Why Basic Income Failed in Finland
    https://www.jacobinmag.com/2019/12/basic-income-finland-experiment-kela

    Political maneuvers and bureaucratic resistance helped sink Finland’s widely watched basic income experiment. But the most important factor behind the policy’s demise was its uneasy relationship with widespread social norms about work and fairness.

    C’était aussi une merde en-dessous de la ligne de flottaison, censée compléter des revenus du travail indécents pour que les entreprises n’aient pas tout « à charge »...
    #libéralisme #Finlande #revenu_garanti

  • « Une allocation d’autonomie pour les étudiants n’aurait rien d’une utopie budgétaire »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/27/une-allocation-d-autonomie-pour-les-etudiants-n-aurait-rien-d-une-utopie-bud

    Dans une tribune au « Monde », Tom Chevalier, politiste et chercheur au CNRS, souligne que le « salaire étudiant », également appelé allocation d’autonomie, est un dispositif déjà présent dans les pays nordiques, où il joue un grand rôle au service de l’égalité des chances.

    « Au Danemark, chaque étudiant peut bénéficier d’une allocation mensuelle d’environ 700 euros pendant six ans » (Illustration : trouver un logement est une étape difficile pour un étudiant sur trois, selon une étude de l’Observatoire de la vie étudiante). Tribes of the city (CC BY-NC-SA 2.0)

    Tribune. La tentative de suicide d’un étudiant qui s’est immolé par le feu à Lyon (Rhône) le 8 novembre a mis à l’agenda l’enjeu de la précarité étudiante. Selon l’Observatoire national de la vie étudiante, 22,70 % des étudiants déclarent en effet avoir été confrontés à d’importantes difficultés financières durant l’année 2016, et moins de la moitié (45 %) déclare avoir assez d’argent pour couvrir ses besoins mensuels. L’événement dramatique de Lyon a réactivé, pour lutter contre cette précarité, la revendication d’un « salaire étudiant ».
    Lire aussi Quand l’UNEF se dotait d’une charte
    Cette question est ancienne puisqu’elle provient de la charte de Grenoble de 1946, fondatrice du syndicalisme étudiant et qui reconnaissait l’étudiant comme un « jeune travailleur intellectuel ». L’idée de « salaire étudiant » s’est ensuite progressivement confondue avec celle d’« allocation d’autonomie », même si les appellations diffèrent. Cette idée s’est largement diffusée hors des cercles syndicaux, notamment dans les années 2000, avec la publication de nombreux rapports sur le sujet.

    Mesure réalisable
    A cet égard, on peut notamment citer les rapports du Commissariat général du plan « Jeunesse, le devoir d’avenir », issu en 2001 d’une commission présidée par Dominique Charvet, et « Pour une autonomie responsable et solidaire », de Jean-Baptiste de Foucauld et Nicole Roth, en 2002. Il y eut aussi, en 2007, le rapport sur « Les dotations en capital pour les jeunes », du Centre d’analyse stratégique ; en 2009, le « Livre vert de la Commission sur la politique de la jeunesse », présidée par Martin Hirsch ; en 2017, « Arrêtons de les mettre dans des cases ! », rapport au premier ministre de Célia Vérot et Antoine Dulin.
    Plusieurs chercheurs ont aussi souligné l’effet positif de la mise en place d’un tel dispositif, qu’il s’agisse de sociologues, comme Camille Peugny, dans Le Destin au berceau (Seuil, 2013), ou d’économistes, comme Thomas Piketty, dans Capital et Idéologie (Seuil, 2019). Cette mesure est réalisable puisqu’elle existe déjà dans les pays nordiques, où elle accompagne le droit à la formation tout au long de la vie ainsi que l’individualisation de la citoyenneté sociale.

    Ces rapports et travaux proposent la mise en place d’une allocation d’autonomie sous la forme d’un « droit de tirage pour la formation » : chaque étudiant aurait le droit de bénéficier d’une allocation mensuelle lui permettant de poursuivre des études. Certains considèrent qu’une telle allocation relève de l’impossible, notamment en raison de son coût. Il n’en est rien : tous les pays nordiques l’ont mise en place, alors même que la poursuite d’études supérieures y est gratuite, afin de promouvoir l’égalité des chances. Au Danemark, chaque étudiant peut bénéficier d’une allocation mensuelle d’environ 700 euros pendant six ans.
    Le Haut Conseil de la famille (HCF) a publié en 2016 un rapport sur les jeunes de 18 à 24 ans où il présentait les enjeux de la mise en place d’une telle allocation d’autonomie en France. Pour une allocation d’un montant du revenu minimum (environ 462 euros mensuels en 2016), qui est aussi environ le montant de la bourse la plus élevée, lissé sur douze mois, le HCF nous dit que la mesure coûterait environ 12 milliards d’euros.

    En rien une utopie budgétaire
    Il faut toutefois également prendre en compte tous les autres dispositifs d’aides aux étudiants dont les budgets seraient réalloués à cette nouvelle allocation, comme les bourses, les exonérations actuelles qui leur sont liées, les dépenses fiscales aux familles, et les prestations familiales allouées aux parents des étudiants de 18 à 20-21 ans – ce qui revient à environ 7,7 milliards d’euros. Le besoin de financement s’élève donc en fin de compte à 5,3 milliards d’euros.
    A titre de comparaison, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, dont l’efficacité en termes de créations d’emplois a été fortement critiquée, a coûté 21 milliards d’euros en 2018, tandis que la suppression de la taxe d’habitation coûterait environ 17,6 milliards : la mise en place d’une allocation d’autonomie n’a donc rien d’une utopie budgétaire.

    Si la mise en place d’une allocation d’autonomie est possible pour lutter contre la précarité étudiante et promouvoir l’égalité des chances, elle s’insère dans un contexte spécifique. D’abord, elle accompagne le droit à la formation tout au long de la vie promu dans les pays nordiques, se traduisant par deux caractéristiques de leur enseignement supérieur.
    D’un côté, le système éducatif en général y est faiblement inégalitaire, tandis que le système éducatif français, très élitiste, produit au contraire de fortes inégalités, avec un enseignement supérieur très segmenté, notamment en raison de la dualité historique entre universités et grandes écoles.

    Des étudiants vus comme des adultes
    D’un autre côté, les études supérieures n’y sont pas considérées comme un seul prolongement du secondaire. Autrement dit, non seulement le cumul emploi-études y est plus aisé, mais les allers-retours entre emploi et études sont possibles et encouragés tout au long de la vie : le destin scolaire et professionnel n’est ainsi pas fixé à 23 ans sans possibilité de réflexion ou de seconde chance pour les jeunes, comme c’est le cas en France.
    Une allocation d’autonomie suppose par ailleurs de reconnaître le statut d’adulte des jeunes, et en l’occurrence des jeunes adultes scolarisés, en individualisant la citoyenneté sociale. En France, la citoyenneté sociale est familialisée dans la mesure où les jeunes adultes sont considéré·es comme de « grands enfants » : il revient aux parents de s’occuper de leurs enfants, même majeurs, a fortiori lorsqu’ils ou elles sont scolarisé·es, comme l’a bien montré le film d’Etienne Chatiliez Tanguy (2001).

    D’où l’importance de la politique familiale dans les aides aux étudiants et le fait que les bourses dépendent du revenu des parents. Or, dans les pays nordiques, les jeunes peuvent bénéficier en leur nom propre des prestations sociales en général, et de l’allocation d’autonomie en particulier, puisqu’ils sont vus comme des adultes qui ne dépendent plus nécessairement de leurs parents sur le plan financier.
    Cette reconnaissance du statut d’adulte des jeunes que permet une telle individualisation renforce en retour leur niveau de confiance dans les institutions. A l’opposé, ces niveaux sont particulièrement bas dans le cas français, la familialisation étant perçue comme une infantilisation, et donc comme une forme de défiance de la part de l’Etat vis-à-vis de sa jeunesse.

    #étudiants #allocation-d’autonomie #revenu

    • Je mets en exergue cet extrait qui montre bien qu’on saurait où trouver de l’argent.

      Il faut toutefois également prendre en compte tous les autres dispositifs d’aides aux étudiants dont les budgets seraient réalloués à cette nouvelle allocation, comme les bourses, les exonérations actuelles qui leur sont liées, les dépenses fiscales aux familles, et les prestations familiales allouées aux parents des étudiants de 18 à 20-21 ans – ce qui revient à environ 7,7 milliards d’euros. Le besoin de financement s’élève donc en fin de compte à 5,3 milliards d’euros.
      A titre de comparaison, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, dont l’efficacité en termes de créations d’emplois a été fortement critiquée, a coûté 21 milliards d’euros en 2018, tandis que la suppression de la taxe d’habitation coûterait environ 17,6 milliards : la mise en place d’une allocation d’autonomie n’a donc rien d’une utopie budgétaire.

  • Le niveau de vie des mères chute durablement après une séparation | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/le-niveau-de-vie-des-meres-chute-durablement-apres-une-separation-1149177

    L’Insee souligne que c’est surtout en augmentant leurs revenus individuels que les femmes font remonter leur niveau de vie : en reprenant un emploi ou bien en augmentant leur temps de travail. Mais, comme pour les hommes, c’est le fait de se remettre en couple qui leur permet véritablement de retrouver, voire dépasser, leur niveau de vie initial. C’est le cas de 40 % des familles monoparentales dans les quatre années qui suivent la séparation. La fin d’une transition difficile.

    Quand tu te sépares de ton ou ta compagne, ce serait une transition ? et la vraie vie stable et sans transition, laisse moi déduire, c’est vivre en couple ? Ahlala, rappelle moi, on est bien en 2019 ?

    • Oui, ça semble impossible d’être célibataire durablement ou par choix ! Ceci dit, je ne doute pas qu’en étant célibataire, on baisse son niveau de vie : plus forte imposition et pas d’économies d’échelle (je ne sais pas ce qu’il peut en être avec enfant·s). À plus forte raison quand on est une femme et qu’on a été imposée avec monsieur, parce qu’on constituait une unité, hein, et que les vases du revenu individuel « communiquaient » : ça ne faisait aucune différence, aucune, que monsieur fasse plus d’heures et madame plus de travail gratuit...
      #fiscalité #travail #femmes #revenu #inégalités

    • Si le célibat des mères est surtout vu ici et dans la société patriarcale comme une transition c’est parce qu’une femme devenue mère, plus encore qu’une célibataire @antonin1 ne doit pas survivre financièrement sans homme. L’obligation du couple qui est faite, c’est la dépendance financière, on va t’enrober ça d’amour et d’obligation sociale.
      Parce qu’une fois séparée, c’est la mère le plus souvent qui va s’occuper de l’enfant ou des enfants. S’occuper d’un enfant, c’est prendre soin d’une personne et lui consacrer du temps, du temps réel et du temps mental. Du temps réel, parce qu’un petit ne peut pas être laissé seul 5 minutes et ces 5 minutes peuvent être précieuses pour souffler, or, quand ces 5 minutes te manquent ça peut être une souffrance morale. Comment faire pour sortir après 19h chercher des medocs ou autres à part en rhabillant tout le monde ? Le temps mental, parce qu’il faut tout prévoir à l’avance, l’administration, les inscriptions, les jeux, les sorties, les vacances, le budget qui se réduit d’autant et sa vie de femme à soi. Et que l’éducation des femmes tend à faire d’elles des servantes aux bras multiples qui doivent oublier leur propre existence pour servir les autres.

    • Marrant, j’avais échappé à cette merde #beurk. Ce qui est génial, c’est : « Je ne sais pas ce qu’a fait cette femme pour se retrouver au Smic » alors que le Smic n’est pas un accident de la vie mais un standard social censé garantir une vie décente aux personnes en emploi. Le fait de ne pas pouvoir vivre du Smic avec deux enfants ne regarde pas tant cette dame que le standard social en question, visiblement pas à la hauteur.

  • Le geste désespéré d’un étudiant, poussé à bout par la précarité, fait trembler l’université
    https://www.bastamag.net/La-precarite-tue-immolation-Lyon-Crous-logement-etudiant-Solidaires-Franco

    Le 8 novembre, un étudiant a tenté de s’immoler par le feu devant un bâtiment du Crous de Lyon. Un geste qui vise à dénoncer la dégradation des conditions de vie des étudiants. En soutien, un mouvement prend forme autour du message « La précarité tue. » « C’est ici qu’un de nos camarades a tenté de se suicider en s’immolant par le feu. Il voulait dénoncer la précarité dont il était victime au même titre qu’un trop grand nombre d’étudiants et d’étudiantes. » Plusieurs centaines d’étudiants, professeurs, ou (...) #Résister

    / #Luttes_sociales, Quel avenir pour nos protections sociales ?, #Reportages, #Inégalités, #Revenus, #Education, A la (...)

    #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ?

  • Salariat ou revenu d’existence ? - La Vie des idées
    https://laviedesidees.fr/Salariat-ou-revenu-d-existence.html

    André Gorz a mesuré, avec justesse, les transformations du travail à partir des années 1970, devenant à ses yeux de plus en plus aliénant. Il en a conclu qu’afin de s’en libérer, il fallait promouvoir un revenu d’existence assurant pour tous des conditions de vie décentes. La proposition est séduisante, mais, comme le souligne Robert Castel dans ce texte posthume, elle est économiquement et historiquement contestable.

    Très bonne critique !

    #revenu_garanti

    • L’époque revenu d’existence de Gorz est avant celle où il radicalise jusqu’au bout sa critique du travail en tant que marchandise, à la toute fin de sa vie, lorsqu’il découvrit « bien trop tard » selon sa propre citation le courant de la critique de la valeur. Courant qui critiquait les positions de Gorz sur le revenu d’existence, mais sans défendre comme ici le capitalisme paternaliste où on s’occupe un peu moins mal des salarié⋅es grâce au contrôle du Droit.

      voire par l’ouverture de la capacité pour tous de consommer sur toute la planète

      Bé non, c’est justement un truc que Gorz et d’autres critiquent. Vouloir que tout le monde sur la planète puisse vivre dignement, ce n’est PAS synonyme de « pouvoir consommer » (= acheter des marchandises) qui est une activité spécifiquement capitaliste.

      C’est le texte très classiquement d’une personne qui défend le compromis droit/capitalisme, qui a aidé rendre moins dure l’exploitation (et donc à la prolonger plus longtemps, avec moins de rébellions de grande ampleur).

      « La relation entre travail et protections a constitué une grande conquête » non pas « de l’histoire sociale » mais uniquement de l’histoire d’une phase spécifique du capitalisme, lors de l’explosion de l’exploitation industrielle, durant laquelle la plupart des travailleureuses vivaient une condition moins bien et plus dure que dans d’autres périodes et sociétés, avec moins d’autonomie (alimentaire, d’habitat, etc). Il y a eu des périodes et des sociétés où les travailleureuses, sans du tout dire que c’était la vie de rêve, et il y avait d’autres problèmes, vivaient mieux qu’au XIXème siècle. D’autres façons que mettre des pansements de Droit sur le capitalisme existent, comme justement sortir du travail (en tant qu’activité spécifiquement capitaliste), cf les zapatistes même si eux c’est propre à leur contexte très très rural et montagnard (à chaque territoire de trouver sa manière propre suivant la nature et la densité de population).

      Ça ne sera jamais dans le travail (capitaliste) qu’on arrivera à restaurer la fierté de l’activité bien faite et de l’intégration sociale dans le fait de s’activer pour la communauté.

      Antiéconomie. André Gorz et la critique de la valeur, par Franz Schandl
      http://www.palim-psao.fr/article-antieconomie-andre-gorz-et-la-critique-de-la-valeur-par-franz-sch
      http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/Gorz_expos_Franz_pdf.pdf

      Bien sûr, il ne s’agit pas d’assimiler maintenant Gorz à un courant particulier, voire de lui mettre une étiquette. Mais de montrer ce que furent ses préoccupations dans les dernières années

      (PS @la_vie_des_idees au passage j’ai réactivé votre RSS qui était désactivé depuis sept 2018, parce que c’est quand même bien de voir vos contenus ici, non ?)

    • À l’intérieur du compromis capital/travail (qui ne tient plus des masses, de nos jours les détenteurs de capital privé et d’État sont largement plus en position de force qu’à l’époque des luttes qui ont abouties aux avancées, cf l’article de Reporterre sur l’autonomie matérielle des grévistes), j’avoue que ça me parait plus pertinent et logique la vision salariat total de Friot, que le revenu d’existence. Mais n’empêche que ça reste une vision pourrie interne au capitalisme et qui peut plus tenir très longtemps. :p

  • Rentrée universitaire : le gouvernement face au chantier des aides sociales aux étudiants, 31 août 2019
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/08/31/rentree-universitaire-le-gouvernement-face-au-chantier-des-aides-sociales-au

    Le projet d’une « aide globale d’autonomie » sera examiné dans le cadre de la concertation sur le revenu universel d’activité. Beaucoup de questions restent à trancher.

    A quelques semaines du retour des étudiants sur les bancs des amphithéâtres, le gouvernement veut donner une tonalité sociale à la rentrée universitaire. Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, a annoncé le 20 août une revalorisation des bourses sur critères sociaux de + 1,1 %, soit une enveloppe de 46 millions d’euros. Un coup de pouce salué par les organisations étudiantes. Même s’il est jugé insuffisant, au regard de l’évolution du coût de la rentrée (+ 1,96 % d’après l’enquête de la FAGE) et de la vie étudiante (+ 2,83 % d’après l’UNEF).

    Mais, au-delà de cette annonce, c’est un chantier bien plus vaste qu’a décidé d’ouvrir le gouvernement cette année : celui de l’ensemble des aides destinées aux étudiants, dont les bourses ne sont qu’une partie. Elles représentent 2,1 des 5,7 milliards d’euros d’aides de l’Etat au titre de l’action sociale en faveur des étudiants, le reste allant pour une large part aux aides personnalisées au logement (APL).
    Les bourses étudiantes existeront-elles encore demain sous cette forme ? Une fusion avec les APL est-elle possible, alors que ces dernières, contrairement aux bourses, ne reposent pas sur le revenu de la famille mais sur celui de l’étudiant ? Un soutien financier universel – la revendication historique des syndicats étudiants – est-il envisageable ? Les questions techniques sont nombreuses. Et sensibles

    Une aide « universelle »

    L’une est désormais tranchée : la réflexion autour de cette refonte des aides propres aux étudiants va intervenir dans le cadre de la concertation autour du futur revenu universel d’activité (RUA), le projet de prestation unique regroupant les différents minimas sociaux lancé par Emmanuel Macron dans le cadre du « plan pauvreté ». Ouverte par le gouvernement en juin, celle-ci doit s’achever d’ici à la fin de l’année – avec un projet de loi promis à l’horizon 2020.

    Depuis son arrivée au ministère de l’enseignement supérieur, en 2017, Frédérique Vidal s’est à plusieurs reprises prononcée en faveur d’une « aide globale d’autonomie » pour les étudiants, sans en définir les contours – les premières années du quinquennat avaient été concentrées sur le rattachement des étudiants au régime général de sécurité sociale, avec la suppression des frais de 217 euros qu’ils versaient auparavant. Une ligne directrice est néanmoins avancée : celle de la simplification. « Il existe une multitude d’aides et de guichets, avec parfois un effet d’éviction, des étudiants qui n’ont pas recours à des aides qu’ils pourraient avoir, explique-t-on au ministère de l’enseignement supérieur. Il s’agit de rendre le système plus lisible et d’améliorer l’accès à ces aides. » Pour le reste, « rien n’est tranché », assure-t-on.

    Déjà, l’idée d’une aide véritablement « universelle » apparaît l’option la moins probable, s’inquiète-t-on du côté de l’UNEF, qui soutient ce projet. « On revendique une allocation d’autonomie pour tous, suffisante pour vivre, mais on voit que le revenu universel d’activité ne va pas dans ce sens », craint le syndicat étudiant de gauche.
    « La simplification est une très bonne chose, soutient Antoine Dulin, qui participe à la concertation sur le revenu universel dans le groupe dédié aux jeunes, au titre du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse. Mais si on veut lutter contre la pauvreté des étudiants, il faut absolument revaloriser les bourses, qui ne suffisent pas à couvrir la vie étudiante. » Il y a « urgence », tonnent les syndicats étudiants d’une même voix, réclamant une augmentation des montants des bourses et du nombre d’étudiants qui y ont droit.

    « Sacrifice » pour les parents

    D’un côté, la situation des publics les plus défavorisés s’aggrave : « On le voit avec l’augmentation du nombre des Agoraé [des épiceries sociales et solidaires] que nous ouvrons [trois de plus en cette rentrée], pour les étudiants qui ont moins de 7,60 euros de reste à vivre par jour », résume Orlane François, présidente de la FAGE. Un sentiment partagé chez les chefs d’établissements. En BTS, formation qui compte la plus grande part de boursiers dans le supérieur, « il y a de plus en plus de jeunes qui doivent prendre un petit boulot à côté, décrit Philippe Vincent, du syndicat des personnels de direction (SNPDEN). On le voit avec la montée de l’absentéisme. »

    « Les conditions matérielles sont souvent éludées, alors qu’il s’agit d’une question importante dans les études supérieures, devenues quasi-obligatoires pour de nombreux jeunes, avec la montée de la part de bacheliers dans une génération, le poids du diplôme ou encore le chômage, souligne le sociologue Mathias Millet. Or, les difficultés financières altèrent significativement la réussite. »

    « Même les classes moyennes ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts pour les études de leurs enfants », estime Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du SGEN-CFDT

    Les 712 000 boursiers sur critères sociaux (sur 2,6 millions d’étudiants) vont des classes populaires aux classes moyennes modestes, avec des bourses qui s’échelonnent de 1 020 euros à 5 612 euros sur dix mois. Actuellement, le plafond du revenu brut global donnant droit à une bourse, pour une famille avec un seul enfant, en étude près de chez lui, s’élève à 33 100 euros. Soit environ 2,4 fois le smic, résume Olivier Bardon, sous-directeur de la vie étudiante au centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous).

    Il rappelle que la dernière forte progression du nombre de boursiers date de 2008, avec la réforme de Valérie Pécresse, qui a notamment élargi les barèmes en direction des classes moyennes, suivie sous le quinquennat Hollande d’une réforme donnant droit à une aide financière aux boursiers qui n’étaient jusque-là, qu’exonérés des droits d’inscription et des frais de sécurité sociale. Les points de charges, dépendant du nombre d’enfants qui étudient et de la distance entre le domicile et la formation, poussent actuellement le plafond pour accéder à une bourse à 95 600 euros.

    « Même les classes moyennes ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts pour les études de leurs enfants, estime Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du syndicat des personnels du supérieur SGEN-CFDT. Elles doivent se saigner à blanc sur le quotidien, ce qui crée un fort sentiment d’injustice. »

    Victor, 22 ans, reconnaît que ses études représentent un « sacrifice » pour ses parents, « qui [l’]ont toujours soutenu », alors que son frère jumeau est également à la fac, ainsi que sa petite sœur depuis l’an dernier. Cet étudiant, qui fait sa rentrée en master 2 au Mans, touche une bourse de l’échelon 1 (l’un des plus faibles) de 160 euros par mois. Il a travaillé jusqu’ici tous les étés, et pendant l’année lors des petites vacances. « Mais sans la bourse, je n’aurais pas pu tenir, détaille-t-il. Il aurait fallu faire un emprunt. »

    Qui sont les boursiers du supérieur
    712 000 boursiers sur critères sociaux en 2018-2019
    Leur nombre a fortement augmenté durant la dernière décennie, avec la progression démographique, mais aussi plusieurs réformes, principalement celle de 2008, qui a élargi l’accès aux bourses. Ils étaient 528 000 en 2008.

    37 % C’est la part d’étudiants boursiers dans les formations ouvrant droit à une bourse du ministère de l’enseignement supérieur, d’après une note statistique ministérielle publiée en janvier. Ils se trouvent en premier lieu en sections de technicien supérieur (55 %), en IUT (44,4 %) et à l’université (39,2 %). Viennent ensuite les classes préparatoires (28,9 %) et les écoles de commerce (13,5 %).

    #étudiants #bourses #revenu

  • Wait a Minute. How Can They Afford That When I Can’t ? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/11/06/your-money/financial-security-envy.html

    So, why does this matter? What if we don’t know where our neighbors got the money for that new deck? Few would want everyone’s financial status to be transparent.

    pendant ce temps en Norvège : Chaque Norvégien peut connaître la fortune de son voisin ou les revenus de son collègue
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/06/en-norvege-il-est-possible-de-connaitre-la-fortune-d-un-voisin-ou-les-revenu

    #revenus #fortune #secret

  • « Je n’ai jamais vu ça, un durcissement aussi violent » : des agents de Pôle emploi « horrifiés » par la réforme
    https://www.bastamag.net/reforme-assurance-chomage-pole-emploi-indemnisation-droits-rechargeables-C

    La réforme de l’Assurance-chômage entre en vigueur ce 1er novembre. 1,3 millions de demandeurs d’emploi, dont les plus précaires, verront leurs indemnités baisser dans l’année qui vient. Basta ! a rencontré des agents de Pôle #Emploi_qui décryptent le nouveau système et ses conséquences. C’est une véritable machine à fabriquer de la pauvreté qui va se mettre en branle à partir du 1er novembre. Même les agents du Pôle emploi en prennent le vertige. « Je n’ai jamais vu ça, un tel durcissement, aussi violent, (...) #Décrypter

    / Emploi , #Classes_populaires, #Protections_sociales, #Inégalités, A la une

  • https://twitter.com/s_cluzel/status/1184407458074247169

    L’amélioration du pouvoir d’achat des personnes #handicapées était une promesse de campagne du President. Promesse tenue avec la 2ème revalorisation de l’#AAH qui passera ainsi à 900 €/mois au 1er novembre. + 11% du pouvoir d’achat en 2 ans.

    Je poste pour les commentaires : l’AAH n’est pas un revenu individualisé, pas possible donc de se mettre en couple sans la perdre et devenir « à charge du conjoint ». Pour les #femmes handicapées comme pour les autres... pour les femmes handicapées plus que les autres, car elles sont d’autant plus touchées par les violences masculines, #individualisation du #revenu et #autonomie ! Personne n’est une moitié.

  • Le vrai bilan du CAC 40 : des profits considérables pour quelques-uns, les coûts pour tous les autres
    https://www.bastamag.net/CAC40-dividendes-actionnaires-licenciements-salaires-grands-patrons-inegal

    Salaires, dividendes, gaz à effet de serre, égalité entre hommes et femmes, droits des travailleurs, pollutions... L’Observatoire des #Multinationales publie la deuxième édition du « Véritable bilan annuel des grandes entreprises françaises », une radiographie du CAC 40 que vous ne trouverez nulle part ailleurs, car elle ne part pas du point de vue des marchés financiers, mais de l’intérêt général. En voici les grandes lignes en matière sociale. L’Observatoire des multinationales publie aujourd’hui la (...) #Décrypter

    / #Enquêtes, Emploi , #Inégalités, #Revenus, #Capitalisme, Multinationales, #Finance, A la (...)

    #Emploi_
    https://www.bastamag.net/IMG/pdf/cr_2019_def.pdf

    • L’ambition des candidats aux primaires citoyennes de la gauche aujourd’hui – dont le vainqueur sera candidat à la présidence de la République demain – doit être jugée sur la pertinence de leurs propositions, leur impact sur la reprise de l’activité et l’emploi en France, leur effet sur la cohésion sociale du pays.

      La politique économique et fiscale adoptée lors du quinquennat de François Hollande a empêché la France de s’inscrire dans la dynamique d’une reprise économique forte et durable. Le choix fait en 2012 d’augmenter les impôts et de réduire les déficits à marche forcée en période de récession a tué tout espoir de croissance. Les multiples alertes lancées à ce sujet sont restées sans écho. Ceux qui portent la responsabilité de cette funeste politique et qui prétendent s’en exonérer doivent aujourd’hui rendre des comptes.

      Dans les débats actuels des primaires citoyennes, les discussions se cristallisent autour d’un nouvel objet : le revenu universel d’existence (parfois appelé « revenu de base »). Benoît Hamon fait face, parce qu’il porte cette proposition, à un procès en incompétence gouvernementale. L’introduction d’un revenu universel d’existence condamnerait selon ses détracteurs la France à la faillite.

      L’accusation est facile mais trop rapide. Economiquement et socialement, le revenu universel d’existence peut être pertinent et innovant. A l’inverse des options fiscales et budgétaires retenues depuis 2012, et en particulier de cette inefficace usine à gaz qu’est le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Sans parler de l’exonération des heures supplémentaires, que même la droite a abandonnée et que Manuel Valls voudrait recycler aujourd’hui. Correctement conçu et précisé, le revenu universel d’existence peut constituer un élément structurant de la refondation de notre modèle social.

      Jeunes et bas salaires

      Certains voudraient évacuer le débat en évoquant un coût pharaonique de 300 ou 400 milliards d’euros. Mais ce chiffrage fantaisiste n’a absolument aucun sens. Benoît Hamon n’a jamais dit qu’il allait verser 600 euros par mois à 50 millions d’adultes. Au contraire : il a explicitement évoqué le fait que le nouveau système pourrait être sous conditions de ressources et concernerait uniquement les salaires inférieurs à 2 000 euros, avec des montants qui ne seraient évidemment pas les mêmes pour tous (Libération, 5 janvier).

      De fait, cela n’aurait guère de sens de verser 600 euros par mois à des personnes gagnant 2 000 euros ou 5 000 euros de salaire mensuel, pour ensuite leur reprendre immédiatement la même somme en augmentant d’autant leurs impôts. Il est temps que cela soit définitivement clarifié, pour que le débat se focalise enfin sur les bonnes questions.

      Concrètement, la question du revenu universel se pose avant tout pour les jeunes et pour les bas salaires. Cela pose des questions sérieuses qui méritent que l’on y apporte des réponses solides. Mais ces réponses existent. Et un revenu universel d’existence doit être construit par étapes.

      Son instauration dès le début du prochain quinquennat pour les 18-25 ans est susceptible de redonner de l’autonomie à notre jeunesse et de constituer une réponse à ce que sont aujourd’hui les conditions d’obtention d’une qualification supérieure et d’entrée dans la vie professionnelle. Les modalités pratiques restent à définir, en particulier concernant l’âge à partir duquel on cesse de prendre en compte les revenus parentaux, et bien sûr les contreparties en termes d’études et de projet d’insertion.

      On pourrait par exemple s’inspirer du système en place au Danemark, où chacun bénéficie dès l’âge de 18 ans de soixante mois d’un revenu universel qu’il peut utiliser librement pour financer sa formation initiale ou continue. Au lieu de dénigrer a priori cette question d’avenir, les conservateurs de gauche comme de droite seraient bien inspirés de regarder ce qui se passe ailleurs.
      Lier la question du revenu universel à celle de la réforme fiscale
      Pour ce qui concerne les travailleurs à bas salaire, le véritable enjeu est de lier la question du revenu universel à celle de la réforme fiscale et du salaire juste. Actuellement, un salarié au smic à plein temps touche un salaire net de 1 150 euros par mois, après déduction de 310 euros de CSG et cotisations de son salaire brut de 1 460 euros. S’il en fait la demande, il peut plusieurs mois plus tard toucher l’équivalent de 130 euros par mois de prime d’activité (environ 1 550 euros sur l’année pour une personne seule).

      Ce système est absurde : il serait infiniment préférable, pour un même coût budgétaire, de prélever 130 euros de moins à la source et d’augmenter d’autant le salaire net. C’est selon nous de cette façon que doit fonctionner le revenu universel d’existence. Pour toutes les personnes disposant d’un emploi stable, le complément de revenu doit être versé de la façon la plus automatique et universelle qui soit, c’est-à-dire directement sur le bulletin de salaire, de la même façon que les cotisations sociales, la CSG et l’impôt sur le revenu prélevé à la source. De cette façon, le smic net passerait immédiatement de 1 150 euros net à 1 280 euros net, et pourrait atteindre 1 400 euros net d’ici à la fin du quinquennat. Voici la véritable revalorisation du travail dont nous avons besoin.

      Réfléchissons ensemble aux conditions concrètes de sa mise en œuvre plutôt que de rejeter a priori le projet d’un revenu universel d’existence. Un tel projet peut être économiquement crédible et socialement audacieux. Et, contrairement aux allégations de ceux qui confondent solidarité et farniente, il peut être instauré au profit de la revalorisation du travail et des bas salaires, qui profiteront au travers de ce revenu d’un véritable droit à la formation et d’une augmentation automatique de leur salaire net.

      Par Antoine Bozio (Ecole d’économie de Paris et IPP), Thomas Breda (chercheur à l’Ecole d’Economie de Paris), Julia Cagé (Institut d’études politiques de Paris), Lucas Chancel (chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri)), Elise Huillery (université Paris-Dauphine), Camille Landais (London School of Economics), Dominique Méda (professeure de sociologie à l’université Paris-Dauphine) , Thomas Piketty (directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris), Emmanuel Saez (université de Californie, Berkeley) et Tancrède Voituriez (économiste).

  • RSA, APL, AAH : le compte bancaire des allocataires peut être consulté par un contrôleur CAF lors d’un contrôle à domicile [titre revu pour ce rappel]
    https://www.20minutes.fr/societe/2609227-20190921-rsa-compte-bancaire-beneficiaire-peut-etre-consulte-cadre

    FAKE OFF L’affirmation a été avancée ce week-end. Des contrôles sont bien effectués, « seulement en cas de doute sur le niveau des ressources », précise la Caisse nationale des allocations familiales

    Les #contrôleurs des #CAF peuvent-ils examiner les relevés bancaires des bénéficiaires du #RSA ? L’affirmation a été avancée ce week-end.
    En 2018, le ministère des Solidarités et de la Santé avait confirmé cette pratique.

    Celle-ci est encadrée.
    Le #compte_bancaire d’un bénéficiaire du RSA peut-il être examiné en cas de contrôle ? L’affirmation a été avancée samedi par Marie Wilhelm, une auteure de polars, dans un tweet largement repris. « J’apprends qu’un décret est passé cet été permettant de fouiller les comptes bancaires des gens au RSA afin de le leur retirer s’ils ont touché autre chose, y compris les étrennes envoyées par mamie, écrit cet internaute. Pour la fraude fiscale, les moyens dévolus au fisc ont encore été restreints. »

    L’internaute a ensuite précisé que cela fait déjà « beau temps qu’on dénie toute dignité et vie privée aux gens au RSA ».

    Les CAF et la #MSA, qui versent le RSA pour le compte des départements, « sont en droit de demander aux bénéficiaires de leur communiquer la copie de leurs relevés de compte bancaire afin de contrôler l’exactitude des déclarations concernant les ressources », expliquait en 2018 le ministère de Solidarités et de la Santé, en réponse à une question d’un député.

    Ces deux organismes « sont habilités par la loi à vérifier les déclarations des bénéficiaires du RSA », ajoutait le ministère.

    Un contrôle « seulement en cas de doute sur le niveau des ressources »
    Pourquoi une telle demande ? « Le droit au RSA est calculé pour chaque foyer en prenant en compte toutes les ressources, de quelque nature qu’elles soient, de tous les membres du foyer », répondait le ministère.
    Ces contrôles sont encadrés et ne peuvent pas être effectués par tous les agents des CAF, rappelle la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) auprès de 20 Minutes : « Seuls les contrôleurs des CAF sur place, dans le cadre d’un contrôle au domicile des allocataires, peuvent demander aux banques (…) des relevés du compte. » Cette demande intervient « seulement en cas de doute sur le niveau des ressources suite aux premières investigations réalisées ».

    Une « quinzaine de cas » en Alsace
    La pratique est bien établie : en avril, les délégués du défenseur des droits en Alsace alertaient sur une « quinzaine de cas », où des parents ont versé des « petites sommes régulières à leurs enfants ». Ces sommes « apparaissent sur les relevés bancaires (des enfants) et la CAF les compte comme un #revenu supplémentaire. Cela peut avoir des conséquences assez redoutables comme la suppression du RSA. » Le département du Haut-Rhin avait tempéré auprès de 20 Minutes : « Si les sommes sont modiques, elles ne seront pas prises en compte. »
    En 2016, la Cnil précisait à 20 Minutes que le bénéficiaire, pour des raisons de confidentialité, « pourra occulter toutes les autres informations qui ne sont pas nécessaires à l’appréciation du bénéfice du droit en question – en l’occurrence les dépenses figurant sur les relevés » .

    Des informations croisées avec d’autres organismes
    Les agents des CAF peuvent également accéder au #Ficoba, le fichier national des comptes bancaires et assimilés, qui contient les coordonnées de la personne ayant ouvert le compte (son nom, son prénom, son adresse ainsi que sa date et son lieu de naissance). Il ne donne pas d’informations « sur les opérations effectuées ou sur son solde », précise la Cnil sur son site.
    Le but ? Croiser les informations déclarées par les allocataires avec celles d’autres organismes pour détecter soit les sommes d’argent dues par la CAF aux allocataires, soit les sommes trop perçues par les bénéficiaires.

    Si l’allocataire refuse un contrôle ou refuse de fournir les pièces justificatives qui lui sont demandées, « le paiement de ses prestations pourra être interrompu », explique la Cnaf.
    En 2017, les CAF ont effectué 35,4 millions de contrôles (toutes prestations sociales confondues) dont près de 172.000 à domicile, rappelle la CNAF. Ces contrôles ont permis de régulariser 1,12 milliard d’euros. Sur ce montant, 316 millions ont été versés à des allocataires qui ne percevaient pas assez et 802 millions ont été réclamés aux allocataires qui avaient trop perçu. Les CAF ont détecté la même année pour 291 millions d’euros de fraude : le montant moyen d’une fraude était de 6.455 euros. Ces fraudes représentent 0,36 % des allocataires.

    • préférer des versements en liquide et bien choisir les dates de déclaration des autres versements, lorsque c’est possible...

    #contrôle_au_domicile #relevés_bancaire #suspicion_de fraude #suppression_d'_allocation

  • Hausse des salaires des cadres… surtout pour les hommes – Les Nouvelles NEWS
    https://www.lesnouvellesnews.fr/hausse-des-salaires-des-cadres-surtout-pour-les-hommes

    Mais dans les trois études, ces hausses de salaire profitent avant tout aux hommes. Et la situation a même tendance à s’aggraver ces dernières années selon l’Apec : pour les femmes, le salaire médian est resté à 45 k€ en 2016, 2017, 2018 quand celui des hommes était de 50 en 2016 puis 52 en 2017 et 2018. Soit des écarts de 12 % puis 16 %…

  • Baisse des pensions, creusement des inégalités : ce qu’annonce le projet de réforme des #Retraites
    https://www.bastamag.net/Reforme-retraites-pensions-64-ans-Delevoye-regimes-speciaux-capitalisation

    Les grandes lignes du projet de réforme de retraites de Macron ont été dévoilées en plein mois de juillet. Le passage au système à points, l’abandon du calcul sur les 25 meilleures années, et la possibilité d’un taux plein à seulement 64 ans auront une conséquence évidente : la réduction des pensions et le creusement des inégalités entre retraités, cadres et ouvriers, hommes et femmes. Tout en ouvrant un peu plus les retraites aux marchés financiers, via le système de la capitalisation. Les négociations (...) #Décrypter

    / Quel avenir pour nos #Protections_sociales ?, Retraites, #Revenus, #Spéculation_financière, Protections sociales, A la (...)

    #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ?

  • Le cumul entre RSA et travail saisonnier autorisé dans trois nouveaux départements
    http://www.lefigaro.fr/social/le-cumul-entre-rsa-et-travail-saisonnier-autorise-dans-trois-nouveaux-depar

    La Gironde, la Dordogne et le Loire-et-Cher ont décidé d’autoriser les allocataires du RSA à occuper un travail saisonnier.

    Cumuler le RSA et un travail saisonnier est désormais possible dans trois nouveaux départements. Sont concernés la Gironde, la Dordogne et le Loir-et-Cher. Pour ces trois départements, il s’agit notamment de faire face à la pénurie de postes à pourvoir pendant la période des vendanges ou dans des secteurs en tension comme la restauration.

    #RSA #départementalisation #cumul_intégral #travail_saisonnier #emploi_saisonnier

    Dans 11 départements : #Aube #Bas-Rhin #Bourgogne #Côte-d’Or #Dordogne #Gironde #Haut-Rhin #Loir-et-Cher #Marne #Rhône #Saône-et-Loire